Hurlais-je avant de donner un coup de pied dans le pneu de la mystery machine. Cette dernière a décidé de ne plus avancer, laissant toute la petite troupe et moi-même au beau milieu de la ville comme des abrutis. Le problème vient du moteur, il faut changer une pièce assez importante, chère... Et qui ne se fait plus. C'est ça l’inconvénient de ce van : chaque pannes peut-être synonyme de grosses emmerdes. J'ai passé l ajournée la tête dans le moteur, cherchant par tous les moyens possibles et imaginables pour faire redémarrer la machine, mais rien n'a fonctionner. Nous nous sommes donc résignés à pousser le van jusqu'à un coin tranquille non loin de la mer. La mer. Ce qu'il me faut pour décompresser après une journée aussi chaotique.Je met quelques bières bien fraîches dans une petite glacière avant d'aller sur le bord de mer, un flambeau que j'ai depuis un sacré moment à la main, déterminé à passer la nuit là-bas. Une fois sur la plage je vois une silhouette qui me semble familière près du bord de mer. Je m'approche, ne tardant pas à reconnaitre Tahir qui est apparemment en train de regarder les vagues s'écraser contre les rochers se trouvant un peu plus loin.
" Alors, t'es pensif me amor? "
Lui soufflais-je à l'oreille une fois à ses côtés avant de rire, plantant le flambeau dans le sable avant de déposer la glacière délicatement au sol. Je lui demande alors de garder tout ça le temps d'aller chercher rapidement deux grandes serviettes de bain qui me feront office de lit. Je reviens alors à ses côtés, posant tout ça au sol avant de m'asseoir. Il a fait tellement chaud aujourd'hui, l'eau doit encore être bonne. Je retire mes chaussures et mes chaussettes avant de retrousser mon pantalon. Mon attention se reporte alors sur la mer. Sa simple vue m’apaise, sans parler de la musique qu'elle produit à chaque vas te viens des vagues sur le sable fin. Je soupire, nostalgique de mon enfance à Barcelone, de ces moments heureux passés au côtés de mes frères quand tout allait pour le mieux. De ces après-midi passés à rire et s'amuser sans se douter de ce qui allait se passer plus tard. Plus tard n'existait pas pour nous, plus tard c'était jamais. Le plus important pour moi quand j'étais gosse c'était le présent, si seulement ça pouvait encore être comme ça.
" Si seulement je pouvais vendre ne serais-ce qu'une seule toile... Nous pourrions changer le moteur du van au moins. Y a pas assez de ricains bourrés de fric ici, je ne sais pas comment on va faire. "
A ces mots je me redresse, allant dans l'eau histoire de me mouiller un peu les jambes avant de me baigner pour de bon. Je tourne la tête vers Tahir, lui adressant un sourire avant de retirer mon débardeur que trempe dans l'eau quelques instants avant de l'essorer au-dessus de ma tête pour me rafraîchir. Je secoue la tête rapidement, passant une main sur mon visage en lâchant un soupire de bien être. Ce que ça fait du bien un peu d'eau de mer après une journée passée à suer la tête dans un vieux moteur dégueulasse.
" Dis-moi Ryan, tu t'y connais un peu en bagnoles? D'après moi c'est une pièce du moteur qui est foutue... Demain tu voudras bien y jeter un coup d’œil? Histoire de voir s'il faut vraiment se ruiner pour réparer ce vieux van. "
Je fais alors tourner au-dessus de ma tête mon débardeur mouillé comme si ce dernier était un lasso avant de le lancer sur Tahir. Un éclat de rire s'échappe de mes lèvres en voyant la gueule que tire le jeune homme.
" Fais pas cette tête Tahir... C'est qu'un débardeur mouillé..."
Lançais-je en m'approchant de lui tout en défaisant lentement ma ceinture,mes yeux plongés dans les siens.
" J'ai quelques bières... Ca te dis de les partager avec moi? J'vais faire un petit saut dans l'eau avant, tu viens? "
Un sourire des plus charmeur ponctue cette question.Ce soir je n'ai pas envie d'une parade nuptiale débile, non. J'ai besoin d'arriver à mes fins et pour cela je dois être... Plus subtile.
Depuis le début de la journée, on était coincés. Oh ça aurait sans doute pu être pire, on n’avait pas atterri au beau milieu de la cambrousse même si la ville semblait pas franchement apprécier l’arrivée de nouveaux venus. J’avais eu le temps d’aller visiter un peu pendant qu’Alej’ tentait quelques réparations et j’avais bien remarqué quelques regards méfiants, sûrement à cause des tatouages qui couvraient mes avant-bras et que j’arborais toujours aussi fièrement. Mais j’avais toujours tendance à être un peu parano. J’avais déserté, et je savais qu’il suffisait de peu pour qu’on me renvoie en Irak sitôt qu’on me remettrait la main dessus. J’me faisais pas d’illusions, j’étais recherché par l’armée et rester trop longtemps au même endroit avait tendance à me rendre un tant soit peu mal à l’aise, comme si j’avais ce besoin viscéral de toujours courir, de toujours bouger pour être certain de vivre libre. Encore que j’avais une drôle de notion de la liberté. Peut-on vraiment se considérer indépendant quand on a une bande de sept personnes collées au train du matin au soir ? A bout de nerfs, je préférai m’isoler sur la plage, les poches bien remplies, et m’installai dans le sable pour contempler la beauté des vagues qui se heurtaient de plein fouet sur les rochers. L’air marin me faisait le plus grand bien, j’avais l’impression de pouvoir enfin respirer parce qu’il fallait l’admettre, le van était quand même pas très grand et par ces jours de grandes chaleurs, on étouffait là-dedans. Ca faisait une bonne heure que j’étais posé là, avec pour seule compagnie la fumée que j’expirais après avoir tiré sur le joint, mais je ne voyais pas le temps passé. Ce fut la voix d’Alej’ qui me tira de mes rêveries en usant d’un surnom qui m’exaspérait au plus haut point comme en témoignait le regard noir que je lui lançai. Il ramenait avec lui une glacière et je me réjouissais déjà en imaginant ce qu’elle contenait, probablement quelques bières bien fraîches. Après s’être installé vers moi, il m’exposait le problème et je compris ainsi qu’on n’était pas prêts de repartir, ce qui poserait vite un problème parce qu’après tout, on avait tous quelque-chose à fuir. « En même temps c’est un peu paumé ici, ça va pas être évident d’se faire du fric. » lâchai-je tandis qu’il allait déjà se jeter à l’eau. J’avais beau y réfléchir, je ne voyais vraiment pas comment on s’en sortirait. A l’époque j’avais un réseau bien monté, bien ficelé et j’aurais pu remplacer le van tout entier si je voulais mais toutes mes économies étaient passées dans l’enterrement de ma mère. J’avais plus un rond, mais j’imaginais déjà un moyen de gagner un peu d’argent si on restait suffisamment longtemps dans cette ville. Mon regard glissa brièvement sur Alej’, qui n’avait pas pris la peine de retirer son débardeur. J’avais du mal à m’empêcher de le mater de temps à autres, mais je me persuadai que ce n’était rien. J’avais passé trop de temps entouré de mecs, c’était parfaitement normal que j’sois un peu perturbé. Mais j’éprouvai quand même un peu de mal à me concentrer pour répondre à sa question. « Hein ? Euh… Ouais, à l’armée j’étais pote avec le mécano’, il m’a appris deux trois trucs. » répondis-je vaguement. Sans que je ne comprenne pourquoi, il me lança alors son haut et je râlai, agacé. « J’vais te le faire bouffer ton débardeur. » Il s’approchait de moi en défaisant sa ceinture, ses yeux ancrés dans les miens. J’aurais menti en disant qu’un tel comportement ne me troublait pas mais je ne l’aurais pas avoué même sous la torture. Ce mec n’était qu’un crétin qui passait son temps à me draguer parce que ça le faisait rire, et moi ça me rendait dingue. Dans un sourire presque innocent, il me proposa d’aller me tremper à mon tour et j’acquiesçai, parce que je ne supportais plus la température trop élevée. J’ôtai mon t-shirt ainsi que mon jean et mes chaussettes et plongeai aussitôt avant de remonter à la surface et de soupirer d’aise. Ca faisait un bien fou, je devais bien admettre que son idée n’était pas si mauvaise. Mais peut-être par peur que les choses ne dérapent trop rapidement, je préférai retourner sur le sable et m’étendre par terre pour attraper une bière que je décapsulai. « On va devenir dingues à rester coincés ici, faut vraiment qu’on s’tire. » Au fond, quelques jours au bord de la mer ne nous feraient sans doute pas de mal mais je n’avais pas envie de m’éterniser, même si le paysage était franchement magnifique.
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Sujet: Re: California dreamin' - Tahir Mar 23 Juil 2013 - 1:05
Californian dreamin'.
"Pote avec le mécano... J'aurais dû m'engager dans l'armée, juste pour avoir des choses charmantes à me mettre sous la langue."
Un nouveau rire s'échappe de mes lèvres alors que je sors de l'eau,défaisant ma ceinture en regardant Tahir dans les yeux. Vous connaissez ce regard qui veut tout dire? Celui qui met mal à l'aise, donne des frissons rien qu'en imaginant tout ce qu'il peut engendrer? C'est celui-ci que je lance à Tahir et son comportement prouve à quel point ce genre de regard est déstabilisant Je lui souris alors avec douceur, ne le lâchant pas du regard quand il décide à se déshabiller pour aller un peu dans l'eau. Malheureusement monsieur ne me laisse pas le temps de le rejoindre, regagnant vite le bord de mer pour se payer une bonne bière. Je soupire, retirant mon jean que je lance à ses pieds.
" Si le mécano' t'as appris quelques petites choses t'as plutôt intérêt à foutre ton joli petit nez dans le moteur du van demain matin."
Lui dis-je simplement avant de me jeter à l'eau, faisant des longueurs sous-marines avant de revenir à la surface. Je laisse alors les vagues me porter, les yeux rivés vers le ciel qui commence doucement à s’assombrir. L'eau me rafraîchis, me détend. Elle m'aide à oublier les courbatures que j'ai attrapé à force de rester penché la tête dans le moteur du combi. Au bot de plusieurs minutes je me décide à regagner le sable alors que Tahir parle de notre folie futur si nos restons coincés ici. Il me fait sourire ce gamin. Je m'approche alors dangereusement de lui à quatre pattes. La distance qui nous sépare est maintenant subtilement infime. Mon regard se plonge une nouvelle fois dans le sien tendis que je tend le bras pour attraper une bière.
"Mais peut-être que nous sommes déjà tous fou, me amor... "
Et je me met à nouveau à rire tout en me reculant pour décapsuler ma bouteille de bière. Je m'instale alors à ses côtés, levant les yeux au ciel avant de porter la bouteille à mes lèvres, buvant une gorgée de bière avec plaisir. " Tu as raison. Nous ne pouvons pas rester indéfiniment ici... Je ne le supporterais pas."
Dis-je avec sincérité. Rester dan le même endroit ans arrêt pour moi est devenu une chose impossible. A chaque fois que j'ai emménagé quelque part il y a eu des malheur et le dernier en date est le décès de papa. Je soupire et baisse la tête, serrant les mâchoires en essayant de me changer les idées.
" Si il faut faire le tapin pour réparer la caisse je le ferais sans hésiter. Au moins en trois coups de queue on aura assez de sous pour réparer le van et se tirer."
Après tout pourquoi pas? Je me moque bien de me faire sauter en temps normal, alors pourquoi pas gagner de l'argent ainsi? Juste pour une fois. Je bois une seconde gorgée de bière avant de tourner la tête vers Tahir.
" T'as peur qu'on t'attrape, c'est ça Ryan?"
Lui demandais-je simplement avant de sourire, posant une main sur son épaule.
" Ne t'en fais pas. On sera là pour te protéger. Rien ni personne ne peut rie contre nous et notre vieux van, c'est bien connu!"
Je lui ébouriffe alors affectueusement les cheveux avant de rire. Cette petite baignade m'a fait plus de bien que je ne le pensais.
" T'aurais pas de quoi fumer me amor? J'ai oublié mes clopes dans le van..."
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Sujet: Re: California dreamin' - Tahir Mar 23 Juil 2013 - 17:24
J’avais gardé quelques bons souvenirs de l’armée. Là-bas, j’y avais de vrais amis et ce mécano’ en faisait partie. Il était pas rare qu’on déconne ensemble histoire d’oublier l’horreur qu’on vivait chaque jour, et heureusement il avait eu le temps de m’apprendre quelques astuces. « Tu sais, on passe pas notre temps à baiser là-bas. Et ça manque un peu d’femmes à mon goût. » dis-je comme pour appuyer mon hétérosexualité et lui faire clairement comprendre que j’avais pas l’intention d’laisser un mec poser ses mains sur moi. « J’regarderai ça mais si l’moteur est foutu y a rien à faire. » J’étais pas c’qu’on pouvait appeler un vrai mécanicien mais j’avais quelques notions qui pourraient s’avérer utiles. Le problème était que le van se faisait vieux et que s’il y avait une pièce à changer, il faudrait la commander, ce qui en plus de nous coûter une fortune, nous prendrait un temps phénoménal. Mais de toute façon, on n’allait pas non plus repartir à pieds donc on n’avait pas d’autre choix que d’attendre et d’essayer de se débrouiller seuls comme on l’avait toujours fait. Tandis que je réfléchissais au problème Alej’ se jeta à l’eau et je m’évertuais à garder mon regard ancré dans le sol pour être certain de n’être pas trop troublé. Mais sans que je ne puisse dire ou faire quoi que ce soit, en quelques secondes seulement, il s’était rapproché et se trouvait maintenant à quatre pattes, tout proche, bien trop proche de moi. Je retenais ma respiration, j’avais un mal fou à raisonner correctement, j’avais l’impression que mon corps réagissait à sa présence et je détestais cette sensation. « Ouais ben fais gaffe à toi, j’ai dit qu’on deviendrait fous, pas gays ! » lançai-je en le repoussant en arrière pour éviter toute proximité qui deviendrait inévitablement gênante. Il ne s’en rendait probablement pas compte mais ces temps-ci, j’avais tendance à le regarder différemment et j’avais horreur de ça. Il passait son temps à me chercher, à me draguer, à essayer d’me faire craquer mais je refusais purement et simplement d’y penser pour l’unique raison que j’étais hétéro et que c’était certainement pas pour ses beaux yeux que je changerai de bord. Il attrapa finalement une bière et je me noyais dans la mienne pour oublier que ce mec me faisait de l’effet, parce qu’au fond c’était le joint qui me faisait délirer. « Bon ben va faire la pute et moi j’ferais le dealeur, on finira p’tet par s’en sortir comme ça ! » Alej’ était sûrement capable de vendre son corps, aussi je doutais qu’il ne s’agisse d’une plaisanterie mais je ne savais pas pourquoi l’idée me déplaisait autant. J’avais du mal à l’imaginer avec un homme, ça m’en aurait presque filé la nausée. Quant à moi, je me promettais de réussir à trouver quelques clients afin de refourguer ma came et gagner un peu d’argent, parce que je ne me faisais pas d’illusions. Les réparations du van allaient nous coûter une fortune. Et j’avais aucune envie de rester dans les parages trop longtemps, je craignais qu’on vienne me chercher pour me ramener de force au combat. La remarque d’Alej’ me fit sourire et à sa requête, je lui tendais un joint que je gardais précieusement dans mes poches. « Tiens. Mais fais gaffe, l’herbe a séché et elle est plus forte. » Je tenais tout de même à le prévenir même s’il me semblait qu’il était un consommateur régulier. Avant qu’il ne me rejoigne, j’avais eu le temps d’en fumer deux et ma tête me tournait déjà, mais j’adorais cette sensation de liberté qui s’emparait de moi lorsque la substance commençait à faire effet.
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Sujet: Re: California dreamin' - Tahir Mar 23 Juil 2013 - 22:01
Californian dreamin'.
"C'est en général à l'armée que les mecs se rendent compte que les femmes ne sont pas la meilleure des proies... Le jour où tu te taperas un mec tu comprendras que pendant looooonnnngtemps tu as été dans l’ignorance. Un pauvre homme perdu à la recherche du plaisir... Ca en serait presque philosophique, pourtant ce n'est que du sexe."
Un sourire se dessine sur mes lèvres alors que je vais à l'eau, me donnant corps et âme à la mer. Les minutes s'écoulent lentement pour mon plus grand plaisir. Je ne tarde pas à sortir de l'eau malgré tout, m'approchant à quatre pattes de Tahir, tel un lion qui vient s'emparer de sa proie. Sa réflexion me fait rire. Pauvre Ryan, si tu savais à quel point mon gay radar hurle quand je te vois. Il me repousse, j'ai tout juste le temps de serrer ma bière contre mon torse, la retenant ainsi de glisser de mes doigts.
" Hey doucement Ryan! T'es peut-être un dur, mais tu vas voir ce que peut faire un espagnol quand on le bouscule trop. Puis steplais chéri, ne me fais pas croire que t'es hétéro'. J'en ai vu défiler des mecs dans ton genre et tu sais comment ils ont terminés?"
Nouveau sourire.
" A genoux devant moi et ils ne faisaient pas de prière si tu vois ce que je veux dire."
Je lui fais un petit clin d’œil avant de m'attaquer à ma bière. Les idées pour se faire de l'argent fusent dans ma tête et la plus "simple" et efficace pour gagner vite et bien du fric est bien de devenir un espèce de toy boy pour homme. Mon regard se perd à nouveau sur la mer. L'eau commence à passer du bleu limpide au bleu nuit, le soleil se couche vraiment. Je me redresse, fouille dans la poche de mon jean pour en sortir un briquet avant d'allumer le flambeau que j'ai apporté.
" Toi? Dealer? Tu devrais te faire petit. Si on te reconnait tu seras dans une merde noire."
Ce que j'ai dit un peu plus tôt s'est envolé. Je sais pertinemment que rien ni personne ne peut quelque chose face à des gros bras déterminés à ramener un déserteur au front. Je soupire, tendant les mains vers la flemme que produit le flambeau avant de poser ces dernières sur ma nuque glacée.
" Je ne supporterais pas de te voir partir. Ni toi, ni aucun de vous tous. "
Soufflais-je en revenant m'asseoir à côté de Tahir. Je passe ma journée à me dire que le groupe m'énerve, que ce n'est qu'une bande de sale gosses que je devrais ramener chez leur parents vite fait bien fait, mais au fond je les aimes déjà. Même ce connard de Soren a droit à une petite place dans mon cœur. Ce que c'est compliqué d'être aussi sensible que moi. Je tourne alors la tête vers Tahir quand il me tend son joint, m'expliquant qu'il est fort. Je lui souris. Ce n'est pas un joint un peu trop fort qui me fait peur, j'ai vu bien pire au niveau des drogues.
" T'en fais pas me amor, ça ira pour moi je suis un habitué des choses pas très nettes."
Les nombreuses cicatrices de seringues ornant mes bras en attestent. J'allume alors le joint, le portant à mes lèvres pour tirer une première latte dessus. Fort? Mouais, j'ai vu pire. Il n'empêche que cette simple latte me fais déjà un peu d'effet. Finalement cette merde doit être plus forte qu'elle en a l'air. Un nouveau sourire illumine mon visage tendis que je regarde Tahir, laissant mes yeux se balader sur son corps. Les tatouages de ce dernier m'ont toujours énormément intrigués. Ils ne sont pas tous beaux, mais dégagent malgré tout quelque chose d’intéressant, d'unique. L'artiste que je suis reprend le dessus. Je m'approche de lui, venant poser mes doigts sur son bras, redessinant les contours de ses nombreux tatouages.
" Pourquoi ces tatouages? Il y en a certains qui ont plus de signification que d'autres? "
Je lève les yeux vers lui avant de tirer une nouvelle fois sur le joint, lui tendant pour partager.
" T'as une gueule de gamin... On dirait un petit ange. Ca dénote presque avec tes tatouages."
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Sujet: Re: California dreamin' - Tahir Jeu 25 Juil 2013 - 21:56
« Arrête de prendre tes fantasmes pour des réalités Alej’. » Il me faisait rire à toujours imaginer qu’il finirait par m’avoir dans son pieu, c’en devenait presque mignon en fait. Bien sûr il risquait de mettre un moment à comprendre qu’il n’y arriverait jamais mais j’aimais bien qu’il continue à essayer encore et encore. J’pense que quelque part, ça me plaisait de me sentir désiré. Même par un mec, c’était toujours agréable de se savoir beau et même si je n’en avais jamais douté, je l’empêchais jamais de me taquiner un peu à ce sujet parce que de toute façon, je savais pertinemment qu’il n’aurait pas de geste déplacé sans avoir mon accord. Sa remarque concernant les « mecs comme moi » me fit franchement éclater de rire et je dus prendre un moment pour me calmer. S’il y a bien un truc dont j’étais sûr, c’était d’être attiré par les femmes. Leurs courbes vertigineuses, leurs lèvres au goût sucré, leur douceur… Et ce que je préférais, c’était de dévergonder un peu les plus farouches, parce que c’était tellement drôle de les voir passer de gênées à complètement déchaînées. J’avais un tableau de chasse assez impressionnant dont je pouvais me vanter, et d’ailleurs je n’y manquais jamais surtout si ça pouvait rappeler à Alejandro que j’étais hétéro et exclusivement dévoué à la gente féminine. « Oh et tu crois vraiment que j’vais me mettre à genoux devant toi ? Ça arrivera pas. Mais c’est bien essayé. » A cause de ses conneries, j’avais des images dans la tête. Des images qui embrumaient mon esprit en même temps que le joint sur lequel je tirais avidement. J’avais l’impression qu’il tentait de m’embrouiller, d’me faire perdre les pédales mais j’étais encore sûr d’être parfaitement hétéro et il lui en faudrait plus que ça pour m’avoir. Enfin non, d’ailleurs. Il m’aurait jamais.
Je prenais conscience qu’on allait devoir gagner un paquet de fric en peu de temps si on voulait quitter ce trou, et pour ça, y avait pas trente-six solutions. Ma came rapportait bien, j’étais doué pour ça, autant mettre toutes les chances de notre côté. Alej’ aimait pas cette idée mais j’appréciais pas non plus qu’il vende son corps, alors on allait devoir apprendre à faire avec. « Ouais enfin on n’a pas tellement le choix. Et t’en fais pas pour moi, j’sais m’défendre. » dis-je avec un léger sourire. J’avais une fâcheuse tendance à devenir violent pour assez peu de choses, souvent, les membres du groupe étaient obligés de me calmer pour pas que j’éclate la tête de l’un ou de l’autre sous prétexte qu’un mot m’avait pas plu. J’me rendais bien compte que j’abusais parfois mais c’était dans mon caractère et mes années passées à l’armée avaient pas franchement aidé. Alejandro était plus émotif que moi. Lui, il osait avouer qu’il était attaché à nous. C’était mon cas aussi évidemment, sinon il y a bien longtemps que j’serais parti, mes affaires sur le dos. Mais je ne pouvais pas le montrer, pas que je le voulais pas. Par moment je réalisais que j’faisais du mal à Morten par exemple, parce que je lui parlais mal alors qu’il ne le méritait pas. Du coup, j’imaginais qu’ils avaient fini par comprendre que je les aimais aussi, même s’ils me tapaient prodigieusement sur les nerfs quand ils s’y mettaient tous en même temps. L’espagnol et moi partagions un joint, on soufflait un peu après la dure journée qu’on avait eue. Ca nous faisait un bien fou, d’autant que l’herbe était de bonne qualité. Et pendant qu’il savourait son goût particulier, il glissait ses doigts sur mes avant-bras pour dessiner furtivement les contours de mes tatouages. Je savais pas très bien si c’était à cause de la température qui baissait ou si c’était lui, sa peau contre la mienne, mais j’étais pris de quelques frissons pas franchement désagréables. « Y en a certains qui ont une signification ouais. J’en ai fait un en hommage aux gars avec qui j’étais en Irak, mais bon j’vais pas m’étendre sur le sujet, c’est pas la peine de jouer les mecs sentimentaux. Pour la plupart, c’est juste que ça m’plaît d’avoir les bras couverts de tatouages. » plaisantai-je, alors que je n’avais pas vraiment le cœur à rire. Ces mecs me manquaient, je savais même pas s’ils étaient encore en vie ou s’ils étaient tombés au front. Mais je pouvais pas me permettre de devenir trop sensible, sinon je risquais vite de craquer. Pour détendre un peu l’atmosphère, j’osais une blague douteuse. « Je sais que j’suis beau gosse mais essaie pas d’te trouver des excuses pour toucher l’corps de rêve s’il te plaît. »
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Sujet: Re: California dreamin' - Tahir Jeu 25 Juil 2013 - 23:26
Californian dreamin'.
Mes doigt redessines inlassablement les tatouages de Tahir, glissant sur son bras jusqu'à sa main pour repartir un peu plus haut. Je l'écoute attentivement. Il parle des soldats avec qui il était en Irak, je garde le silence. J'imagine à quel point il a été dur de subir ces années passées sur le front, les soldats qui deviennent des amis qui tombent sous ses yeux, la misère, la tristesse, les conditions de vie affreusement difficiles à la limite du vivable. Je me mord doucement les lèvres, il dit ne pas vouloir jouer les mecs sentimentaux. C'est pas possible, pourquoi a-t-il autant besoin de jouer aux gros bras? Je soupire, mes doigts vagabondant toujours sur son bras, souriant légèrement en le sentant frissonner de temps à autre. Preuve qu'il n'est pas insensible à mes caresses aussi légères soit-elles.
" Un beau gosse? T'as un corps de bébé... T’appelles ça des plaquettes de chocolat me amor?"
Ma main glisse sur son torse avant de de récupérer le joint que je lui avais passé, le portant à mes lèvres. Je le regarde dans les yeux, tirant lentement sur le joint avant d'approcher mon visage dangereusement du sien, venant souffler la fumer contre ses lèvres avant de lâcher un petit rire.
" Tes tatouages camouflent merveilleusement bien ton ossature de lapin... Ma fois, c'est ça qui fait ton charme je crois. "
Murmurais-je contre sa bouche avant de laisser glisser mes lèvres dans son cou, venant y souffler doucement avant de me reculer légèrement, portant une nouvelle fois le joint à mes lèvres.
" N'empêche Tahir, c'est la première fois que je te vois autant peu retissant à mes avances. En général ça ferait longtemps que tu m'aurais viré, mais là..."
Un grand sourire se dessine sur mes lèvres tendis que je vient à califourchon sur lui, le joint coincé entre mes lèvres. Wow, c'est qu'elle m'en fait faire des choses cette herbe, des choses que je ne ferais peut-être pas en général. Mon regard se plonge dans celui du jeune homme. Je souffle la fumée du joint vers le ciel avant de lui tendre.
" Je crois que ce soir c'est mon soir me amor et que rien ne m'arrêtera."
Mes mains glissent lentement le long du torse de Tahir. Finalement il n'est pas si mal foutu que ça ce gamin, ça en est presque bluffant. C'est bien ce que je dis depuis toujours : les militaires sont de loin les meilleurs coups, surtout quand ils sont déserteurs... Enfin ça je ne vais pas tarder à le savoir. Je plonge une nouvelle fois mes yeux dans ceux de Ryan alors que je me penche sur lui. Nos visages sont proches, je peux sentir son souffle contre mes lèvres.
" Ne me fais pas croire que t'en a pas envie..."
Je lui souris, une main venant se loger dans ses cheveux que je su lesquelles je referme mon poing pour l'empêcher de trop se débattre. Mes lèvres viennes alors lentement rencontrer les siennes dans un baiser bref.
" C'était pas si compliqué, tu vois..."
Soufflais-je avant de revenir l'embrasser avec la fougue qui m'est propre. Ma langue ne tarde pas à venir se joindre au jeu, invitant celle de Tahir à faire de même. Ma main libre caresse sans retenue son torse, glissant de plus en plus bas presque dangereusement avant de remonter à son cou alors que je romps le baiser pour reprendre mon souffle.
" Pour un hétéro tu prends drôlement vite goût aux lèvres d'un pédé mon ange..."
Je viens alors lui mordiller l'oreille en riant doucement.
" Alors t'as encore envie de jouer à l'hétéro aux gros bras ou t'as compris qu'il est temps de craquer?"
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Sujet: Re: California dreamin' - Tahir Ven 26 Juil 2013 - 13:42
J’avais toujours été fier de mes tatouages mais je préférais éviter d’en dire trop à ce sujet. Ils représentaient une partie de mon histoire que je n’oublierais jamais et que j’avais voulu graver sur ma peau comme un hommage à tous ceux qui avait péri au combat alors que moi j’étais bien vivant, à me promener sur les routes avec une bande de gamins. Lui s’amusait à tracer le contour des dessins du bout des doigts et il m’offrait quelques frissons que j’essayais d’ignorer mais je ne pouvais pas éternellement faire comme si de rien n’était. « Qu’est-c’que tu fous mec ?! » Alejandro a jamais pu s’empêcher d’être un peu trop tactile avec moi, mais d’habitude, il le faisait pas aussi franchement. Là, il se permettait d’approcher ma nuque pour y souffler doucement, il glissait nonchalamment l’une de ses mains sur mon torse et mon visage se décomposait peu à peu en comprenant où il voulait en venir. J’aurais dû me douter que cette soirée allait mal se terminer. « N-Nan arrête ça… » Ma voix s’était presque éteinte et manquait cruellement de conviction, peut-être parce qu’au fond, j’avais pas envie qu’ça s’arrête. Et je savais pas pourquoi, vu que j’lui avais toujours répété qu’il m’aurait jamais. Il s’était installé sur moi pour m’empêcher de me défendre, mais avec tout c’que j’avais appris à l’armée, j’aurais eu aucun mal à le virer. Et j’le faisais pas. « Alej’… » soupirai-je un peu trop bruyamment à mon goût alors que ses lèvres effleuraient outrageusement les miennes. Je comprenais pas ce qui m’arrivait, en temps normal, il s’en serait pris une dans la mâchoire et ça aurait suffi à le calmer, mais j’étais incapable de bouger. Bordel mais pourquoi j’le laissais faire ?! Fais quelque-chose Tahir, repousse-le, frappe-le, défends-toi ! Je savais pertinemment que s’il continuait comme ça, notre relation risquait fort de déraper et j’avais aucune envie de tester ce genre de trucs, d’abord parce que j’étais hétéro et j’en n’avais jamais douté et surtout par esprit de contradiction parce qu’Alejandro attendait que ça depuis qu’il m’avait récupéré sur le bord d’une route déserte. C’était trop tard. Il m’embrassait et je profitais, mais ma raison et mon corps me dictaient deux conduites très différentes. D’un côté, j’me disais que j’devais partir sans me retourner, quitter ce van, ces gens que j’connaissais à peine et qui me rendaient trop sentimental. De l’autre, je crevais d’envie de rester et de goûter encore à ce plaisir nouveau, parce que j’étais forcé d’admettre que ça m’avait pas déplu de le sentir contre moi. De toute façon, j’aurais pas pu le cacher bien longtemps, mon bas-ventre étant tiraillé par une chaleur insupportable qui provoquait chez moi une réaction physique plus que gênante, vu la situation. Je pouvais plus fuir désormais, j’étais comme pris au piège de ma propre connerie parce que j’avais pas été foutu de réagir au bon moment. Il revint à la charge, m’embrassant encore une fois, et ce coup-ci, je me surprenais à répondre à son baiser avec une timidité que je ne me soupçonnais pas. Ma langue dansait délicieusement avec la sienne et j’apprenais à découvrir des sensations différentes mais franchement pas désagréables. Il jouait avec le lobe de mon oreille, et c’était là un point un peu trop sensible de mon anatomie si bien que de longs frissons se mirent à courir dans mon dos sans que je ne fasse quoi que ce soit pour l’empêcher d’aller plus loin. L’une de mes mains s’était même posée sur sa nuque et j’essayais de reprendre mes esprits, en vain. Pourtant j’étais bien conscient que je n’avais aucun intérêt à franchir les barrières de l’hétérosexualité, déjà parce que j’étais clairement incapable d’assumer ça, et ensuite parce que j’avais aucune envie d’être considéré comme la tapette de service. Alors je baissais la tête et je soupirais longuement pour me calmer un peu. « Je… J’suis pas gay, merde ! Tu vois, tu m’as embrassé, ça m’a fait aucun effet ! C’est bon, tu m’lâches maintenant ? » Et en plus je lui mentais effrontément, alors qu’il aurait aucun mal à se rendre compte que c’était pas l’exacte vérité puisque j’étais en simple boxer, coincé sous son corps que j’observais plus en détail pour la première fois.
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Sujet: Re: California dreamin' - Tahir Ven 26 Juil 2013 - 22:41
Californian dreamin'.
Le petites plainte de Tahir ne font qu’attiser le feu qui commence à naître en moi. Je souris, accentuant mes caresses ainsi que mes baisers. Tout se passe bien, jusqu'à ce que Ryan décide d'ouvrir la bouche pour me dire que tout ça ne lui a fait aucun effet. Je hausse lentement les sourcils tout en venant coller mes fesses à l'entre-jambe brûlante de Tahir. Mouais, il est bien excité pour un mec qui n'a soit disant rien ressenti.
" Un baiser et tu bandes déjà presque mon ange. "
Lui soufflais-je à l'oreille avant de venir coller mon front au sien. Je le regarde alors, essayant de me mettre à sa place quelques instants. Ce mec a définitivement de gros penchants gay, c'est clair. Pourquoi refouler tout ça de la sorte? De quoi a peur Tahir? D'être stigmatisé à cause de son orientation? De passer pour le gros pédé efféminé dont tout le monde se moque? Je peux voir dan son regard de la crainte, la même crainte que je vois très souvent dans le regard des jeunes gays qui n'osent pas sortir du placard. Un soupire s'échappe de mes lèvres alors qu'un élan de douceur s'empare de moi. Je viens caresser sa joue du bout des doigts, le forcent à lever les yeux vers moi.
" J'ai l'air d'une grosse folle? Quand tu m'as vu pour la première fois tu t'es dis "lui c'est le pédé du van"? T'as déjà eu honte en marchant à côté de moi dans la rue quand on est à la recherche d'une épicerie pas trop cher pour acheter à bouffer pour toute la tribu? "
J'ondule légèrement le bassin, m'amusant à frotter légèrement mon noble derrière contre l'entre jambe de Tahir, me cambrant en lâchant un gémissement totalement fictif... Pour le mettre mal à l'aise. Quoi? J'ai plus le droit de taquiner ce gosse? Je me recule, reposant mes fesses sur ses cuisses.
" Aimer la bite ne fais pas de toi un gros pédé charognard qui porte des débardeurs moulants rose fluo totalement dégueulasses. T'es un homme avant tout, un vrai mec. Ce que tu mets dans ta bouche ou dans ton cul ne regarde personne. "
Mon regard soutien longuement le sien dans un silence apaisant. Me doigts glissent de sa joue jusqu'à on torse, effleurant son bas ventre et son entre jambe avant de venir se loger dans ma tignasse, l'ébouriffant énergiquement. Soudain je me redresse, prenant les serviettes de bain que j'étends sur le sable qui a perdu toute sa chaleur. Le noir est complet maintenant. Il n'y a plus que Tahir, moi et le flambeau qui illumine son corps de bronze. S'il y a bien une chose que je ne referais plus, c'est une partie de jambes en l'air à même le sable. Non, merci, ça va. Mon cul s'en souviens encore pour avoir été irrité pendant près de trois jours. Je m'approche alors de Tahir, le prenant par les bras avant de venir l'embrasser avec la même fougue qu'un peu plus tôt. Je m'amuse alors à reculer, tenant toujours fermement ses bras tout en l'embrassant pour être certain qu'il me suive. Une fois sur la serviette de bain je m'allonge, entrainant Tahir avec moi. Les rôles sont échangés. Un léger gémissement m'échappe, rompant se baiser qui se faisait de plus en plus brûlant. Je lui souris et vient prendre une de ses mains que je pose sur mon torse, la guidant, la faisant glisser sur ce dernier, la forcent à me caresser. " Tu vois que ça ne te brûle pas les doigts."
Murmurais-je en venant caresser son dos, retenant ma main de glisser jusqu'à es fesses. J'ai envie d'y aller doucement avec lui. De 'initier doucement et surement à l'inconnu, au plaisir qu'il ne connait pas encore. J'ai pas envie que sa première fois avec un mec soit autant dure et douloureuse que la mienne. Peut-être parce que je le connais... Je ne sais pas, mais il m'est tout simplement impossible d'être une brute épaisse avec Tahir.
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Sujet: Re: California dreamin' - Tahir Sam 27 Juil 2013 - 15:07
« Quoi ? Nan, n’importe quoi ! » me défendis-je vivement, alors que je ne pouvais pas nier ce que mon corps affichait. Il avait raison, d’une manière ou d’une autre, Alej’ me faisait de l’effet et j’allais avoir bien du mal à m’en cacher. Son front posé contre le mien, je l’écoutais parler d’une oreille distraite parce que je savais pertinemment que j’me mentais à moi-même mais j’étais pas certain d’être prêt à l’admettre. J’avais toujours réussi à réprimer les frissons qui couraient sur ma peau quand il m’effleurait innocemment, j’avais toujours détourné le regard quand il se retournait pour pas qu’il me surprenne à mater son cul. Là, j’étais au pied du mur, et j’étais certain que si j’le repoussais maintenant, il finirait par me laisser tranquille. Mais peut-être que j’en avais pas tellement envie. « J’ai jamais dit ça arrête. » Il marquait un point. Ca se lisait pas franchement sur son visage qu’il était homo, loin de là même et j’étais persuadé qu’il faisait tourner la tête de nombreuses jeunes femmes sans le vouloir. Mais ça suffisait pas à me rassurer, parce que c’était trop tôt, trop soudain, trop rapide et j’avais l’impression que ma tête allait exploser si je continuais à réfléchir comme ça. Il se mit alors à onduler légèrement du bassin, m’offrant de langoureux coups de reins qui m’arrachaient de trop nombreux soupirs pour quelqu’un qui se disait hétéro. C’était bon, putain qu’c’était bon ! J’voulais pas qu’il s’arrête, pourtant il reprit sa place sur mes cuisses et tenta de me faire ouvrir les yeux sur quelque chose que je savais peut-être déjà. « J’sais mais… J’ai jamais fait ça moi. La seule bite que j’ai branlée dans ma vie, c’est la mienne ! Et pour c’qui est du reste, niveau expérience, c’est pas mieux… J’y arriverai pas, c’est sûr. » J’étais complètement désemparé. Lui, il avait l’habitude, lui, il savait comment s’y prendre et pour preuve, il n’avait aucun mal à faire grimper la température de quelques degrés en soufflant doucement dans ma nuque, en effleurant ma peau du bout des doigts. Mais moi j’étais pas aussi expérimenté, je l’étais même pas du tout et je craignais qu’il ne se foute de ma gueule si j’étais incapable de le satisfaire comme ses autres amants J’avais jamais été aussi timide, d’habitude, j’arborais une assurance à toute épreuve mais là, je tremblais presque à la simple idée que je puisse désirer un mec. Et le mec en question avait l’air de s’impatienter, au point qu’il s’éloigna un instant pour disposer deux serviettes sur le sable avant de m’y entraîner. Je prenais place au-dessus de lui, mes yeux cherchaient les siens en espérant y trouver un peu de réconfort parce que bordel, j’étais mort de trouille. Ma main effleurait légèrement son torse et glissa imperceptiblement sur son bas ventre, parcourant le tissu de son boxer avec une lenteur infinie de peur de lui faire mal. « C’est… C’est bien comme ça ? » J’me sentais ridicule, j’avais envie de m’enterrer six pieds sous terre tellement j’avais l’air con à me poser autant de questions. Mais il pouvait pas vraiment m’en vouloir, j’avais toujours couché qu’avec des nanas et à ce niveau-là, j’avais jamais eu aucun problème, en général mes amantes se plaignaient pas. Les gars en revanche, c’était bien différent, et si je savais ce qu’il fallait faire pour me procurer du plaisir, j’étais bien loin d’être aussi confiant quand il s’agissait d’Alejandro. Et puis merde, pourquoi j’voulais bien faire avec lui ? Après tout, c’était un pote, un compagnon de route, mais peut-être que j’prenais conscience que les jours à venir risquaient fort de devenir gênants et terriblement longs s’il s’avérait que j’étais un mauvais coup. Et puis j’devais bien admettre que ma fierté serait franchement mise à mal.
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Sujet: Re: California dreamin' - Tahir Sam 27 Juil 2013 - 19:57
Californian dreamin'.
Je ne peux m'empêcher de sourire en entendant ses soupirs rythmer les mouvements de mon bassin. Ce mec est adorable quand il s'y met. J'ai l'impression de me revoir il y a presque dix ans, mais pa pendant ma première fois cette dernière ayant été trop brutale pour me laisser le temps de comprendre ce qu'il se passait réellement. Je me souviens plutôt de celle d'après, du temps que j'ai pris pour apprivoiser ce corps étranger collé au mien, à apprendre à connaitre mon propre corps et ses réaction. Tahir semble tellement apprécier ce que je fais que je préfère me reculer. Il m'explique qu'il n'a jamais branlé une autre bite que la sienne. Je soupire en levant les yeux au ciel. Putain de merde, à sa place j'en aurais branlé plus d'une en étant à l'armée vu le flot de pédés qu'il y a là-bas. Ce qu'il ajoute me calme directement, me faisant oublié ces beaux mecs en treillis. Il vient de se dévaloriser, j'ai du mal à l'accepter. Se dévaloriser sur le sexe peut paraitre futile, mais c'est un bon début pour prendre l'habitude de se descendre à longueur de journée. Je décide avant tout de le faire venir avec moi sur les serviettes, le sable commençant à sérieusement irriter mes genoux. Une fois sur la serviette je le force à venir sur moi, mes yeux ne le lâchant à aucun moment. Il est si intimidé face à tout ça, j'ai presque tendance à m'en vouloir de l'avoir mis dans une situation pareille. Ma main vient alors guider la sienne avant de la laisser vagabonder seule sur mon corps. Je le regarde faire, sa question m'arrachant un rire légèrement entrecoupé par les frissons que me provoquent les caresses du jeune homme. " C'est parfait..."
Soufflais-je en passant un bras autour de épaules de Tahir, me redressant un peu en le tirant vers moi pour venir l'embrasser avec une douceur qui se faisait rare ces derniers temps chez moi. La peur que j'ai trouvé dans son regard ainsi que dans ses gestes un peu maladroits me forcent à user de cette rare tendresse qui m'est pourtant tellement propre habituellement.
" Ma première fois m'a permis de savoir que j'étais capable de faire des choses pas très bien avec le mauvais mec... Et surtout de comprendre la douleur de ces mecs dans les pornos gay qui se font prendre à sec. Je peux en penser et en dire ce que je veux pour me rassurer, mais au fond je me sentais misérable après ça. "
Je parle à voix basse tout en caressant doucement le bras de Tahir. Un petit sourire illumine quelques instants mon visage avant de disparaitre.
" Ne te dévalorises pas, c'est pas ton genre et tu n'as pas à le faire. Tout ira bien. Je ne te laisserais pas tomber. "
"Prend ça pour une promesse Ryan et ne l'oublie pas." J'aimerais ajouter ça, mais je me retiens ne voulant pas non plus passer pour un lourd auprès de Tahir. Je reviens alors l'embrasser, jouant à nouveau de ma langue tendis que ma main glisse vers la sienne, la forcent doucement à venir caresser avec beaucoup plus de franchise mon entre-jambe. Un léger râle me force à rompre le baiser brûlant.
" Tu dis n'en avoir jamais branlé, c'est l'occasion de t'y mettre me amor..."
Main main relâche la sienne, venant rejoindre sa sœur qui est en train de caresser sans aucune retenue le joli petit popotin de môssieur Ryan. Y a pas à dire, ce mec est quand-même affreusement bien foutu pour son âge. Je fais lentement glisser le boxer de Tahir, pouvant ainsi le caresser d'avantage , faisant de temps en temps glisser mes mains dans le dos de son dos avant de les faire redescendre tout en le griffant très légèrement pour faire grimper un peu plus la température. " N'aie pas peur, fais-le comme tu le sens..."
Soufflais-je à son oreille avant de venir mordiller cette dernière avec plaisir, ayant bien compris qu'elle faisait parti d'un point faible chez Tahir.
J’étais plus moi-même. Le joint me faisait faire n’importe quoi, au point de tomber dans les bras d’un mec qui passait son temps à me chercher. J’en revenais pas d’avoir été si faible, j’avais été incapable de lui résister et intérieurement, je me promettais d’augmenter le prix de ma came rien qu’à voir l’effet monstrueux qu’elle produisait sur moi parce que je n’avais pas d’autres explications à mon comportement. C’était plus facile de croire que j’étais sous l’emprise d’une drogue plutôt que d’admettre qu’Alej’ me plaisait, j’étais pas prêt à ça. J’avais l’impression d’être un vrai gamin et au fond, face à lui, c’était bien ce que j’étais parce qu’il était obligé de me guider pour m’indiquer la marche à suivre. Je n’avais pas la moindre expérience dans le domaine et j’étais convaincu que lui savait s’y prendre, d’ailleurs, même si je savais pertinemment que j’allais souffrir parce que j’imaginais fort bien le genre de douleur qui serait mienne d’ici peu de temps, je pouvais pas m’empêcher d’accélérer un peu les choses. Mais j’étais pas encore familier avec le corps d’un mec et j’arrivais pas à prendre confiance en moi, ce qu’il remarqua sans la moindre difficulté. Il m’expliqua alors que je n’avais aucune raison de m’inquiéter et je l’écoutai attentivement en plongeant mon regard dans le sien tandis que mon cœur battait contre mon torse à une vitesse impressionnante. Je marquai une pause et glissai l’une de mes mains sur son visage ; pour le faire taire parce que je supportais mal d’être aussi paumé, j’allai capturer ses lèvres dans un baiser plus tendre, plus timide que les précédents. Ma langue se mêlait à la sienne, nos souffles se mélangeaient dans une mélodie érotique des plus enivrantes et je retrouvais la flamme qui me consumait depuis quelques temps déjà. « Tu sais qu’à m’parler comme ça j’ai l’impression d’être un adolescent boutonneux et puceau qu’tu vas bouffer tout cru… » lâchai-je dans un sourire, même si la situation ne prêtait pas franchement à rire. J’étais tétanisé, alors que d’ordinaire je me vantai de n’avoir peur de rien. J’avais affronté les pires horreurs, j’avais vu des atrocités, j’avais tué des hommes honnêtes qui servaient leur pays, mais jamais je ne m’étais senti aussi désarmé face à l’inconnu. Je savais rien de l’amour homosexuel, je savais pas comment on procurait du plaisir à un mec mais j’me baserai sur ce que j’aimais qu’on me fasse et je tenterai de le reproduire sur le corps de mon amant. Cette situation avait quelque chose d’irréelle. Une quinzaine de minutes auparavant, je lui assurais encore que jamais il ne poserait les mains sur moi et finalement, c’était moi qui me trouvais au-dessus de lui à essayer de lui offrir un plaisir certain même si mes gestes restaient maladroits. J’espérais sincèrement m’y prendre correctement mais je craignais qu’il ne m’arrête pour me dire que ce n’était pas ce à quoi il s’attendait alors j’y mettais de la bonne volonté et finit par insinuer ma main dans son boxer en essayant de retrouver l’assurance qui me caractérisait habituellement. Alej’ n’avait sans doute aucun mal à sentir l’effet qu’il me faisait, et entendre chacun de ses soupirs me faisait trembler d’un désir que je n’avais jamais soupçonné jusqu’à présent. Un brin impatient, je tirai sur son sous-vêtement afin de le défaire et lorsque mon bassin rencontra enfin le sien, un long gémissement de plaisir s’échappa d’entre mes lèvres. Sur le moment, j’eus une soudaine envie de m’enterrer dans le sable, simplement parce que je n’assumais clairement pas qu’un gars puisse me procurer de telles sensations.
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Sujet: Re: California dreamin' - Tahir Mar 30 Juil 2013 - 13:31
Californian dreamin'.
Alors qu'il est en pleine effervescence, Tahir s'arrête. Je hausse les sourcils et le regarde, intrigué. Mon Dieu, ne me dites pas qu'il a jouit comme un petit puceau éjaculateur précoce et qu'il essaye de me le cacher. Mes yeux se baissent alors vers son entre-jambe. Je supplie le ciel de m'épargner cette horreur, ça m'aie déjà arrivé une fois alors que j'avais à faire à un puceau que j'avais pris pour un "habitué"...J'ai passé le reste de la nuit à le réconforter en lui disant que ce n'est pas grave, qu'il y a pire dans la vie que jouir juste parce qu'un mec vous caresse les fesses. Une nuit foutue en l'air quoi. La main de Tahir qui passe lentement sur mon visage me ramène à moi, je viens instinctivement la prendre dans la mienne avant de la porter à mes lèvres, l'embrassant doucement dans un énième geste de tendresse pour mettre le jeune homme plus à l'aise. Il vient alors m'embrasser. Exit les grosses galoches plus ou moins propres que nous avons échangées il y a quelques minutes. Il me surprend à être si tendre. Je ne le pensais pas capable d'autant de tendresse et de douceur auprès de quelqu'un, mais je me suis trompé. Après tout moi-même aux premiers habords j'ai l'air d'un espèce de connard qui roule ses "r" et qui ne fait pas de quartiers aux autres alors qu'au fond je suis loin d'être comme ça. Une fois le baiser rompu je lui souris, gardant sa main dans la mienne avant de rire doucement à sa remarque.
" Oh, t'es loin d'être un puceau boutonneux me amor... Et si c'était le cas je ne te tournerais pas autour comme je le fais. "
Le manger tout cru? Pourquoi pas, il est tellement mignon quand il s'y met. Je viens alors mordiller délicieusement son cou.
" Te manger tout cru non, je ne suis pas cannibale. Te garder rien que pour moi peut-être..."
Soufflais-je à son oreille tout en relâchant enfin sa main, la laissant vagabonder à sa guise sur mon corps. Le garnement fini par enfin glisser sa main dans mon boxer après plusieurs minutes à tourner autour du pot. Je souris et ondule légèrement mon bassin au rythmes de ses caresses qui m'arrachent de profonds soupirs qui n'ont pas l'air de laisser Tahir indifférant. Mes mains sont en train e se frayer un chemin jusqu'à l'entre jambe de Ryan quand ce dernier décide précipitamment de retirer mon boxer. Je hausse une nouvelle fois les sourcils, surpris par tant d'agitation d'un coup. Bon, à force de vouloir aller trop doucement pour ne pas le brusquer j'ai dû commencer à l'endormir... Ou ses hormones l'ont travaillé d'un coup et il s'est senti obligé de se la jouer tigre en manque en m'arrachant mon boxer. Ben dis-donc, ça promet. Son gémissement m'arrache un nouveau sourire. Mes mains se placent sur ses hanches tendis que j'ondule une nouvelle fois mon bassin, cherchant à le faire gémir encore de cette manière. Finalement je décide de le faire basculer doucement sur le côté, reprenant ainsi le dessus. J'attrape alors mon pantalon, en sortant un préservatif que je garde au creux de ma main avant de venir embrasser doucement Tahir, caressant son torse pendant que nos langues s'unissent encore une fois. Mon autre main vient à la rencontre de la sienne pour lui glisser le petit sachet entre les doigts. Une fois le baiser rompu je lui souris, gardant mon visage proche du sien. Je le regarde alors dans les yeux, mes mains glissant doucement sur les jambes du jeune homme que je ne tarde pas à écarter lentement, ne voulant pas le brusquer avant de m'installer confortablement entre elles. Les "choses sérieuses" vont commencer, mais je veux m'assurer que Tahir est prêt à tout ça.
" Ca va?... T'es prêt ou on continue comme ça encore un peu?"
Je reviens alors contre lui, nos bassins se rencontrant obligatoirement vu la position -des plus basiques- que nous avons adoptée. Je dépose un baiser au coin de ses lèvres alors qu'une main vient caresser sa joue. " Si t'es prêt t'as cas me la mettre...Montre à Alejandro que t'es pas un petit puceau et que t'as bien écouté tes cours d'éducation sexuelle à l'école."
Toujours le mot pour rire, même quand il ne le faudrait pas. Nos lèvres s'unissent une nouvelle fois. J'attends sa réponse en espérant ne pas l'avoir plus effrayé qu'il ne l'est déjà.
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Sujet: Re: California dreamin' - Tahir Ven 2 Aoû 2013 - 21:53
J’étais hétéro. Bordel, j’étais sûr d’être hétéro. J’l’avais toujours été, j’aimais les femmes, les jolies femmes, celles aux courbes généreuses un peu cruches qui écartaient les cuisses trop facilement. Pourtant Alej’ me rendait dingue, et il avait suffi de quelques caresses trop osées, trop déplacées pour que je ne fonde devant son regard de braise. Au fond, j’avais presque l’impression d’être au pied du mur parce que maintenant je pouvais simplement plus reculer au risque de passer pour un vrai trouillard mais en réalité, j’avais juste envie de prendre mes jambes à mon cou et de ne jamais revenir. J’étais un véritable gamin incapable de prendre de véritables décisions par moi-même, ou en tout cas c’était bien la sensation que j’éprouvais à me laisser aller au creux de ses bras. Mais j’essayais de prendre sur moi et je me forçais à rester, parce que même si j’avais peur, j’avais envie de savoir ce que ça faisait, ce que c’était que l’amour entre hommes. Alors je l’embrassai, d’une manière plus tendre et plus douce que tous les baisers que nous avions déjà échangés. Malgré moi, j’avais besoin d’autre chose que de sauvagerie brutale et animale pour cette première fois qui m’angoissait déjà suffisamment. Je ne savais pas exactement où tout ça allait mener, j’savais pas non plus ce que ça signifiait aux yeux d’Alejandro mais j’espèrais simplement qu’il n’en attendait pas trop de moi qui n’étais pas foutu de m’accrocher à quelqu’un de façon sérieuse ; je préfèrai me concentrer sur l’instant présent puisque j’imaginais que cette discussion désagréable viendrait bien assez tôt. Mes soupirs parlaient pour moi, exprimaient mon impatience et mes gestes venaient le confirmer puisque je lui ôtai son boxer avant qu’il n’attrape de quoi nous protéger, ce qui me fit violemment redescendre sur terre. J’allais vraiment le faire. J’allais vraiment coucher avec un mec. C’était impensable, inimaginable mais j’avais pas envie d’m’arrêter. Comme s’il craignait que je ne l’abandonne là avec une trique monumentale, il voulut s’assurer que j’étais prêt, ce à quoi je hochai fébrilement la tête.
Passée la douleur intense que je ressentis à le savoir en moi, nos ébats m’offrir des sensations d’un genre nouveau. Je m’étais laissé totalement soumettre à sa volonté tel un pantin entre ses doigts et j’avais aimé ça. J’avais adoré, son souffle se heurtant contre ma peau, ses mains s’agrippant à mes hanches, son bassin qui claquait contre mes cuisses… J’aurais voulu que cela ne se termine jamais, mais après avoir atteint l’extase, on s’était laissés retomber l’un contre l’autre en soufflant longuement pour reprendre nos esprits. J’étais épuisé, j’avais mal, j’avais vraiment mal mais ça avait été trop bon pour que je ne le regrette. Pendant un long moment, je restai silencieux. Je n’savais pas franchement ce que je pouvais dire, mes jambes tremblaient encore de toutes les émotions qui m’avaient assailli violemment ; j’étais allongé sur le sable et observais les étoiles tandis que mon amant d’un soir retirai le préservatif usagé. Moi j’me posais beaucoup trop de questions, j’étais complètement paumé, ma tête tournait à force de m’interroger autant sur ce que j’étais réellement. Après ça, comment allais-je pouvoir faire l’amour à une femme sans repenser à tout ce que je venais de découvrir ? Ca avait été tellement parfait que je craignais de ne plus pouvoir me passer de ces émotions intenses, mais je me promettais pourtant de ne plus jamais commettre une telle erreur. J’allais avoir besoin de temps pour me remettre de toutes les images qui me revenaient en tête comme pour me rappeler que j’m’étais laissé prendre par un gars, comme pour que je n’puisse pas oublier mon côté homo refoulé que je refusais d’admettre. Mais j’me décidais quand même à ouvrir la bouche, parce que j’imaginais qu’il voulait savoir ce que j’en avais pensé. « C’était… C’était génial. J’pensais pas qu’j’aimerais autant mais j’suis bien obligé d’reconnaître que c’est vachement différent et… Parfait. C’était juste parfait. »
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Sujet: Re: California dreamin' - Tahir Sam 3 Aoû 2013 - 15:49
Californian dreamin'.
Les choses se sont enchaînées plus vite que je ne le pensais. Mon esprit s'est vidé au moment où nous ne faisions qu'un et pourtant j'ai rapidement été forcé à revenir à moi. Dans un coin de ma tête se baladait le spectre de mon affreuse première fois, de la douleur que j'ai ressentie et de la honte qui me hante aujourd'hui encore. Oui j'ai pris du plaisir avec Tahir, mais faire l'amour à, il faut appeler les choses par son nom, un puceau a toujours eu tendance à me paniquer plus qu'autre chose. Heureusement je suis une fois encore arrivé à camoufler cette panique derrière mes faux airs de mec hyper sur de soit. Finalement, ais-je eu vraiment raison de vouloir initier Tahir à ce genre de choses? Et si finalement tout cela lui ouvrait une porte qui allait se refermer pour moi? Trop tard. Tu l'as voulu et tu l'as eu Alejandro, comme tout les autres. C'est bien connu, le "grand" Alejandro qui pourrait mettre n'importe qui dans son lit. Le voilà bien mal face au fait accomplit. Je me détache alors de Tahir quand nos ébats prirent fin. Mes yeux fixent le ciel étoilé, j'ai qu'une envie : prendre mes jambes à mon cou et le laisser, comme je l'avais fait il y a quelques années lors de ma première fois. Mais je n'ai pas le droit, je ne peux pas le laisser comme ça après tout ce qu'il vient de se passer. C'est tout simplement impossible. Un long soupire s'échappe de mes lèvres alors que je retire le préservatif que je balance un peu plus loin, j'ai plutôt intéret à ne pas l'oublier. Le silence s'impose alors à nous, ce n'est pas plus mal. J'en profite pour fermer les yeux, une légère brise apaisante caressant mon visage. Le silence est rompu, j'ouvre les yeux et hausse les sourcils.
" Je n'ai jamais demandé à avoir une appréciation sur mes prouesses. Mais tant mieux si tu as aimé, je ne voulais pas te faire trop de mal... "
Soufflais-je avant de me tourner vers Tahir que je regarde avec insistance. J'ai presque l'impression de me revoir, sauf que lui a les couilles de rester avec le gros porc qui lui a prit tout ce qui lui restait "d'innocence" sur le plan sexuel... Enfin ce plan n'a jamais été vraiment innocent à vrai dire. Je viens alors caresser son torse du bout des doigts avant de soupirer.
" Maintenant tu vas pouvoir baiser les gamins de ton âge, voir plus jeunes, briser des cœur et en enflammer d'autres. Je me demande si j'ai bien fait de t'initier à tout ça."
Un sourire se dessine sur mes lèvres. C'est plus fort que moi, j'ai besoin de redevenir ce Alejandro taquin au possible et insupportable.
" Tu vas finir par te trouver une bonne fleur à butiner et tu vas te caser avec ... Malheureusement pour toi il y aura toujours une ombre sur ton futur tableau idyllique..."
Soufflais-je en approchant mon visage du sien. Je dépose alors un doux baiser sur ses lèvres avant de lâcher un petit rire.
"Moi. Après ça je serais toujours dans un petit coin de ta mémoire. Je vais te hanter jusqu'à la fin de tes nuits, devenir aussi indispensable qu'insupportable et j'en passe... Pas de chance, me amor."
C'est évidant. Une première fois ne s'oublie pas. On peut faire tout ce qu'on veut, elle revient toujours à un moment ou un autre de la vie. C'est comme ça, la preuve la mienne me hante encore. J'espère juste ne pas avoir fait trop mauvaise impression à ce pauvre Ryan... J'attrape alors son bras, le forcent à venir tout contre moi alors que je m'allonge à nouveau sur la serviette. Mes bras glissent lentement autour de lui alors que mes lèvres se posent délicatement sur son front, l'embrassant doucement.
" Mais pour l'instant on y est pas encore alors t'es gentil tu me laisse faire de toi une espèce de peluche vivante pour le reste de la nuit histoire de réchauffer un peu au passage..."
Un nouveau rire s'échappe de mes lèvres tendis que mes mains s’enfoncent doucement dans la chevelure de Tahir que je caresse doucement. Je regarde à nouveau le ciel, soupirant doucement. Après ce coup je suppose qu'il va se mettre à courir après tous les boxers du coin à la recherche de nouvelles expériences plus ou moins enrichissantes que celle qu'il vient de vivre.
" Alors, au final. Les hommes surpassent les femmes ou tu attends d'en avoir un peu plus vu pour donner ton avis?"