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 We are afflicted by fiction, building a case for eviction ∞ Listz & Jules

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MessageSujet: We are afflicted by fiction, building a case for eviction ∞ Listz & Jules   We are afflicted by fiction, building a case for eviction ∞ Listz & Jules EmptyDim 18 Aoû 2013 - 17:56





Jules & Listz : Artists in my mind.


Tu n'as pas vécu de journée facile depuis … Non en fait tu n'as jamais vécu de journée facile. A chaque fois que tu pars au travail, tu te dis que, peut-être, cette garde sera plus simple que la précédente, cependant tu n'es pas connu pour ton optimiste, on pourrait même dire que tu as tendance à voir les choses du mauvais coté. Et présentement, tu quittes la salle de trauma en ayant envoyé un énième patient en chirurgie pour des soins intensifs. La vie de cette jeune fille, victime d'un accident de scooter, n'est plus entre tes mains, tu n'as plus aucun effet sur ses jours, et au fond tu t'y es fait. Tu adores ton métier, mais si tu devais citer une seule caractéristique déplaisante c'est le fait que jamais tu ne puisses suivre tes patients. Ca ne te manque pas vraiment, tu trouves simplement cela dommage qu'une fois arrivésn chirurgie tu n'entendes plus parler d'eux. Tu ne t'attaches pas aux gens que tu soignes, mais parfois, tu aimerais avoir plus de leur nouvelles. Seulement ils sont tellement à défiler devant toi toute la journée, toute la semaine, tout le mois que ce n'est pas possible de se souvenirs de chacun d'entre eux. Et quelques part, tu regrettes d'être insensible au point de ne pas pouvoir te rappeler du visage de chaque personne que tu as sauvé.

Aujourd'hui, c'était cette fille, roulant sans casque et renversée par une voiture, demain peut-être un cas d'appendicite sérieux, après demain sans doute un virus un peu trop persistant. De quoi peut bien être faite la vie d'un urgentiste, je vous le demande ! Tu passes déposer ta blouse dans la salle de repos, à l'intérieur de ton casier. Ouvrant la porte, tu trouves quelques photos, un ticket de métro provenant de la ville  natale, Rockampton, un billet pour le concert d'un groupe de rock indépendant australien, ainsi qu'une unique portée musicale, frappée du thème de l'ode à la joie que tu as découpé dans un vieux recueil. Sur les photos, une personne revient à répétition. Une jolie jeune femme, rousse visiblement, avec sur chacune des images, un grand sourire sur le visage. Le tien est bientôt orné d'un rictus mélancolique, brisant ton masque taciturne. Il y a une photo de ton jumeau et toi sur une plage de Rockampton, à nouveau. Cette ville te manque parfois, mais Huntington a tout de même su gagner ton cœur. Tu regardes les photos,  trouve un grande similitude entre les plages de Rockampton et de Huntington. Est-ce pour cela que tu as accepté de t'installer ici ? Allez savoir.

Tu refermes la porte, regardes au passage la petite horloge accrochée au dessus des casiers, indiquant cinq heures du matin. La relève ne va pas tarder, en attendant tu as rendez vous avec un piano. Une drôle de routine s'est installée pour toi, au pôle art de la ville, il y a un piano en lire service dans le hall. Un bien bel endroit lumineux avec une acoustique fort plaisante que tu adores utiliser. Un piano coûte cher vous vous en doutez, et Mae et toi n'êtes que de petits étudiants, pas de quoi en acheter. C'est pourquoi, le seul moyen pour toi de continuer à pratiquer pour ne pas perdre la main est d'aller là-bas, et de te servir de cet instrument. C'est une valeur spéciale pour toi que de jouer du piano, car c'était le métier de ton père. C'est lui qui t'as appris à en jouer, lui qui t'as transmis cette passion pour la musique, tu lui dois énormément, car malgré tes nombreux déboires à l'adolescence, tu n'as jamais cessé de jouer. Cela dit, tu détestes que les gens t'entendent t’entraîner, ou bien répéter alors tu t'arranges toujours soigneusement pour que personne ne soit dans les parages quand tu occupes le piano.

Tu claques la porte de ton vestiaire, en passant dans le hall salut rapidement les secrétaires qui te souhaitent une bonne nuit. A cinq heures du matin, belle ironie. Tu leur réponds par un signe de la main, économisant ta salive. Elles se regardent, perplexes. Elle n'ont jamais compris pourquoi tu parlais si peu. C'est plus une habitude pour toi de ne pas parler pour ne rien dire, tu trouves les gens qui discutent trop et trop fort désagréables, c'est tout. La porte automatique s'ouvre devant toi et l'air frais du matin. Le ciel commence à se teinter de rose, d'orange et de violet, tu trouves ce spectacle magnifique, néanmoins ton visage reste fermé, comme à son habitude, tes paupières à peines entrouvertes. Tu bailles, mets ta sacoche sur ton épaules, et pars directement vers l'arrête de bus prêt de l'hopital pour aller dans le centre ville vers le pôle art. Dans le bus, il n'y a personne, juste une petite mamie endormie et un grand gars en costard cravate avec un attaché-case visiblement bien rempli. Tu les regardes, les trouves bien morne, et te dis que tu es sans doute pareil qu'eux. Tu portes un jean dont on ne saurait dire si il est large ou bien prêt du corps, un entre deux tu supposes, ainsi qu'une chemise. Être un minimum bien habillé est la norme pour les médecins, même les urgentistes. Tu manques de t'endormir dans le bus, mais au final, ne loupes pas ton arrêt. Avec une nonchalance absolument pas volontaire, tu descends et te retrouves en face du grand bâtiment de briques rouges faisant office de centre culturel. Reprenant du poil de la bête, tu finis par adopter une démarche assurée pour gravir les marches jusqu'à l'entrée. Tu pousses la porte et pénètre dans le grand hall. Haut de plafond, avec des bureaux vides pour secrétaires un peu plus loin, l'endroit est magnifiquement décoré, avec une sobriété étonnante pour un lieu californien. Ces gens ne savent rien faire simplement, penses-tu alors. Des longues fenêtre en hauteur dont on se demande presque comment on pourrait en nettoyer les carreaux, ou bien les lignes sobres et épurées qui délimitent les espaces  de ce hall. Partent de cet endroit plusieurs lieux. Salles de concerts, de danse, de répétitions pour danseur ou musiciens, galerie d'art où se relaient plusieurs artistes locaux ou non. Mais tu n'as jamais pris le temps de réellement explorer les multiples recoins de ce centre culturel. Tu sais simplement que c'est grand et bien équipé. Quelques fois, Mae t'as traîné à des expositions d'art contemporain, un de ses dadas visiblement. Tu n'avais même pas fait mine de t'intéresser à ce qu'on pouvait voir.

Et enfin, plus loin, l'objet de tes convoitises. Un grand piano noir, à queue, rayonnant et lumineux, comme si il était le point centrale du hall. Enfin ça c'est sans doute ta vision de pianiste inconditionnel. Tu regardes autour de toi. Il n'y a qu'une petite femme de ménage dans une galerie adjacente, à part ça, l'endroit est désert. Tu vérifies ta montre. cin heures et quart, tu as encore le temps avant de rentrer chez toi. D'un pas assuré, tu t'avances vers l'instrument, et, un léger sourire assuré aux lèvres, tu t'assoies sur le tabouret dominant le clavier. Tu défaits tes boutons de manchette, remonte le tissus qui couvres tes bras jusqu'au coude en un plis fait à la va vite, puis pose tes doigts sûr d'eux sur les touches. Tu débutes par des gammes, exercice obligatoire. Les notes résonnent dans le hall, il te semble qu'il y a un léger écho assez plaisant. Tu as l'habitude de jouer ici, néanmoins, tu es toujours saisis par la beauté du son qui s'échappe du piano. Même la plus simple gamme apparaît comme cristalline. Tu continue doucement, des variations de thème, un mouvement que l'on reprend, des broderies pour délier les doigts. Pendant dix minutes, tu enchaînes  les variations pour redonner souplesse et régularité à tes mains qui perdent parfois de leur dextérité lorsqu'elles ne jouent pas pendant longtemps. Un léger sourire apparaît sur tes lèvres lorsque tu commences le véritable morceau. Tu commences par un valse de Chopin, un classique assez simple, puis tu enchaînes sur des thèmes de Mozart avant de poursuivre sur un morceau de Liszt. Rêve d'amour. Titre assez niais tu le conçois, mais pièce véritablement magnifique. La main droite jouant des arpèges simples mais doux, dans les aigus, le thème à la mains gauche. Grave, sonore, facilement dissociable. Et puis des enchaînements mains ensemble sur un même mouvement d'une tierce ou d'une quinte, il faudrait que tu vérifies sur la partition. La mélodie s'accélère doucement, puis un creschendo, encore, un ralenti, et la mélodie reprend et accélère, encore et encore, un léger ralenti avant de repartir. Sans même t'en être aperçu, tes doigts ont commencé à marteler le piano, à la manière d'un Forte. Doucement, une gamme descendente. Pour arriver à un decrescendo prononcé, un silence qui résonne plus fort que tous les arpèges du monde. Tu reprends doucement la mélodie, tes doigts éffleurant, caressant délicatement les touches. L'atmosphère changeante de cette pièce est plaisante, elle te rend mélancolique. Tu écoutes chacune des notes une à une. Et puis, dans le même esprit de simplicité, la pièce se conclut, sur la nuance piano. Non pianissimo, au dernier moment, tu penses à appuyer la pédale de gauche. Tu l'oublies toujours.

C'est ce moment que choisit une jeune femme pour se dévoiler. Surpris, tu tournes la tête en entendant le bruit de pas contre le sol froid et dur du hall. Depuis quand est-elle là ? Tu espères peu de temps, mais rien n'est moins sûr. Elle n'est pas très bien habillée, visiblement très maigre, des cheveux châtains et un visage creusé qui te semble assez dur. Mais que fait-elle ici à six heures du matin...  Tu ne dis rien, tu la vois seulement s'avancer.

Spoiler:

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