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  “The older I got, the smarter my teachers became.”

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MessageSujet: “The older I got, the smarter my teachers became.”     “The older I got, the smarter my teachers became.”  EmptyLun 6 Jan 2014 - 18:37

Jamie Harper & Solal Moran



élève /e.lɛv/ masculin et féminin identiques: Celui, celle qui reçoit ou qui a reçu l'enseignement de quelqu'un autre.


L’hiver était bien installé sur Huntington Beach. L’hiver californien - son air chargé de pluie. La ville était encore un peu endormie. C’était le matin. Les vacances de Noël s’étaient achevées la veille au soir - il était l’heure de retourner à l’école, pour les élèves d’une part, pour Solal de l’autre. Il restait encore quelque chose comme une demi-heure avant le moment fatal où les enfants retourneraient s’aligner dans la salle de classe. Le jeune instituteur, enroulé dans son manteau et son écharpe, finissait de fumer une cigarette devant les lourdes grilles. Il n’y avait pas que les enfants qui avaient la vie dure. Encore embrumé par le sommeil, par le souvenir des grasses mâtinées des vacances, Solal n’avait salué les autres instituteurs que de vagues signes de la tête. Ils étaient tous plus ou moins dans le même état. Un peu épuisés. Déjà. Il était prêt à parier que tout le monde dans l’école aurait tué pour une journée de plus au coin de la cheminée, à siroter un chocolat chaud. Mais l’Education (avec un grand E, oui, tout à fait) ne leur en laissait pas vraiment le choix.
Alors qu’une jeune institutrice le dépassait pour rejoindre à son tour son bâtiment - Mischa Miller, il lui semblait -, Solal écrasa sa cigarette contre les murs de pierre, puis la laissa tomber dans le cendrier. Au loin, sur le parking, commençaient à pointer les premières voitures des parents les plus matinaux. Le jeune homme se frotta les mains pour les réchauffer, puis les plongea dans les poches de son manteau alors qu’il se frayait un chemin jusqu’à la cour de l’école. Sa salle de classe se trouvait au rez-de-cour (ce qui n’était pas toujours le mieux, puisque ses élèves avaient tendance à perdre toute attention dès qu’une autre classe faisait du sport dans cette dite cour), toute proche. L’esprit encore embrumé, il déverrouilla la porte, abandonna son sac sur son bureau, regarda tout autour de lui. Rien ne manquait à l’appel. Le vieux squelette en plastique dans un coin de la salle, la mappemonde. La bibliothèque chargée de volumes pour enfants, le grand tableau noir, les paquets de craie. C’était étrange. D’un côté il n’avait aucune envie de reprendre le rythme du travail, d’un autre côté il se sentait ici un peu comme chez lui. Et puis pendant le temps où il enseignait à sa classe, en théorie, personne ne venait le harceler avec son mariage à venir, lui poser des questions sur l’état des préparatifs, sur le moral des futur jeunes mariés… Les enfants avaient d’autres choses à penser. Dieu merci. Donc oui, c’était bien l’occasion d’un répit.
Il était assis sur le rebord de son bureau, feuilletant un volume de mathématique en soupirant parce que, comme d’habitude, ils étaient en retard sur le programme - mais ce n’était pas comme si quelqu’un avait déjà réussi à suivre ce putain de programme un jour dans tout l’univers de l’Education Nationale, alors tant pis. La pièce sentait un peu le renfermé - deux semaines sans qu’une armée d’enfants ne s’y agitent tout les jours, forcément, ça devait lui changer un peu. Il se passa en tête tous les thèmes qu’il avait prévu d’aborder aujourd’hui. Mathématiques, géographie, anglais - ça allait râler chez les cancres. Encore. Certains auraient pu dire que Solal était du genre professeur tortionnaire assoiffé de sang frais - non, il était plutôt du genre à vouloir pousser toujours plus loin des élèves qui à leur arrivée n’auraient même pas su situer l’Argentine comme étant sur le continent américain. Tout à coup, il fut coupé dans ses divagations mentales par une silhouette de l’autre côté de la fenêtre. Il regarda sa montre - il restait bien encore vingt minutes avant le début des classes! Les élèves prenaient généralement bien soin d’arriver à la toute, toute dernière seconde dans ce genre de situations, surtout juste après les vacances de Noël. Il haussa un sourcil. Est-ce que c’était… Jamie Harper?
Jamie Harper était l’un de ses élèves les plus intelligents. Les plus fantasques aussi - ce gamin avait une imagination débordante, mêlée à une espèce de lucidité crue sur le monde. Il n’était pas toujours des plus disciplinés, mais il était au moins plein de ressources. Le genre de gamin qui pouvait aller loin, très loin. Solal se faisait cependant du soucis pour lui. L’instituteur faisait partie de ces gens qui, dans la ville, avaient tendance à être au courant de tous les potins - principalement parce qu’il croisait continuellement des parents d’élèves et les entendait parler. Il savait que le père du garçon n’était pas au meilleur de sa forme. Ce qui expliquerait peut-être pourquoi il l’avait amené à l’école si tôt, et laissé si tôt? Enfin. Il n’allait pas le laisser seul dans le froid pour autant. Il avait une certaine tendresse pour ce gamin - peut-être à cause de son prénom, qui avait longtemps été l’un des surnoms de son meilleur ami, James. Ou peut-être parce qu’il s’attachait souvent aux personnages qui lui donnaient le plus de fil à retordre. Toujours est-il que sans plus réfléchir il ouvrit la porte, fit quelques pas dehors, sourit au petit garçon. « Et bien alors Jamie? Déjà là? Rentre, tu vas attraper la mort. » Enfin, l’hiver californien n’était pas le plus redoutable, mais tout de même - l’intérieur au moins était chauffé. « Promis, je vais pas commencer à te faire travailler en avance. Je suis pas un monstre. Tes vacances se sont bien passées? »
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MessageSujet: Re: “The older I got, the smarter my teachers became.”     “The older I got, the smarter my teachers became.”  EmptySam 18 Jan 2014 - 22:28


C’était la rentrée des classes. Jamie ne semblait avoir aucune envie comme tout les autres enfants de reprendre les cours. Parce que c’était fini pour quelques semaines les sorties à volonté, se coucher tard quand ça lui chantait - dans les alentours de minuit. Il prenait tranquillement son petit-déjeuner, mangeant des tartines, buvant son chocolat. Le jeune garçon avait préparé son sac pour le lendemain. Tout ce qui lui manquait c’était d’attendre que son père soit prêt pour l’emmener. Ce dernier tardait assez. Jamie était inquiet à son sujet, il tentait de lui parler. Mais rien n’y faisait. Pendant les vacances, il avait été souvent seul. Des fois il était avec des amis, d’autres avec Heaven le baladant tranquillement dans la ville. Il commençait à connaître Huntington Beach, il commençait à prendre ses marques. Il avait croisé des gens. C’était les pas dans les escaliers qui arrachèrent Jamie des pensées. Son père était réveillé et était déjà prêt. Il avait quelque chose à faire avant et ne pouvait pas attendre les vingt minutes. L’avocat avait décidé de l’emmener tout de suite à l’école, tout en prenant le risque que Jam’ devrait attendre dehors. Sans chercher à savoir pourquoi, le jeune garçon avait déjà ses réponses: soit il avait quelque chose à faire par rapport à son travail, soit il avait quelque chose d’autre à faire… Chose que le jeune garçon préférait ne pas savoir. Pendant les vacances, son père n’avait pas été souvent présent pour lui. Il avait été très occupé. Et sa nona qui n’était pas encore là - d’ailleurs elle ne saurait tarder. Jamie se prépara vite fait, mettant ses chaussures, prenant son manteau et en mettant son sac à ses épaules. Il était déjà prêt. Bien qu’il faisait frais dehors, il pensait que ce n’était pas pire qu’en Alaska. Il faisait bien plus froid là-bas. Jamie était déjà rapidement habitué au climat Californien. Il fit des caresses matinaux à Heaven avant de partir. Lui disant donc d’être sage dans la journée. Dans la voiture, ils ne se parlaient pas. Ils ne disaient aucun mots. Rien, nada. Il savait que son père ne viendrait pas le chercher aujourd’hui. Jamie serait ramené par le père de l’un de ses amis. Il venait aussi de se rendre compte qu’il avait oublié son écharpe. L’effet des vacances, c’était assez dévastateur. La première fois, à la rentrée des classes. Il avait même oublié son cartable ! Et c’était sans doute depuis, Jamie tentait d’être des plus organisés la veille du lendemain. Il préparait son sac, son goûter, ses affaires. Histoire de ne rien oublier. Maintenant, pour une fois pour toute… Il avait oublié son écharpe. En même temps il n’allait pas non plus mourir, il ne faisait pas si froid que ça ! Arrivant à l’école, il souhaita à son père une bonne journée, puis descendit de la voiture pour marcher devant la grille de l’école. Il se retourna pour voir la voiture de son père s’éloigner petit à petit. Il laissa échapper un soupir, le jeune garçon voulait bien discuter avec son père, que tout de redevienne normal. C’était sûrement sans doute à ce moment-là que Jamie se disait qu’il était pour une fois content de retourner à l’école. Au moins, ça allait l’occuper pendant les journées à venir. Il vit quelques voitures des parents, avec les enfants dedans. Ils ne sortirent pas vraiment, non, ils discutaient. Ils discutaient entre eux, Jamie était donc là à se contenter de les observer. Ayant tout de suite marre de voir ces personnes, il entra donc dans la cour vide de l’école. Il regarda donc sa montre et il restait visiblement vingt minutes avant la sonnerie. Ok. Il était encore tôt pour commencer l’école.

Par pur habitude, il se mit devant les fenêtres de sa classe. Les mains dans les poches de son manteau, il se mit donc à attendre pour les vingt minutes. Le jeune ne se doutait pas que ses amis allaient sûrement venir dans les dernières secondes, profitant de savourer les derniers instants des vacances ! Il n’avait pas prit la peine de vérifier que dans sa classe, il y avait déjà quelqu’un. Son instituteur. D’ailleurs ce dernier avait visiblement décidé de sortir. La porte qui s’était ouverte - ce qui avait très rapidement attiré l’attention du jeune Jamie. Monsieur Moran qui faisait quelques pas vers lui « Et bien alors Jamie ? Déjà là ? Rentre, tu vas rattraper la mort. » Le jeune garçon haussa les sourcils semblant chercher quelque chose. « Je ne pense pas que j’aurais sûrement envie de jouer à chat avec la mort. » fit-il en jouant un peu sur les mots, il esquissa un léger sourire.  Drôle d’image tout de même. Jamie qui s’ennuierait dans la cour, verrait une faucheuse. Aurait eu sans doute envie de courir après elle, pour jouer à chat. En même temps il n’avait pas répondu sur le pourquoi il était déjà là. « Promis, je ne vais pas commencer à te faire travailler en avance. Je ne suis pas un monstre. Tes vacances se sont bien passées ? » Jamie garda son sourire et céda donc à l’invitation de son maitre en entrant en premier, suivi de son maître. C’était donc ça qu’il craignait ? Travailler en avance par rapport à tout le monde ? Allons bon ! Monsieur Moran, ce n’était pas quelqu’un qu’il détestait au contraire. C’était quelqu’un qu’il appréciait et qu’il respectait même. Il donnait peut-être la sensation d’être un bourreau en donnant beaucoup de devoirs à faire, mais au moins il faisait juste ça pour les faire progresser. Il donnait des fois des bons cours - oui il y avait quelques matières que le petit écolier n’appréciait pas vraiment. Du moins, c’était le point de vue de Jamie. Cela ne l’empêchait pas de s’inquiéter du fait que s’il cédait à la douce chaleur que pouvait émaner la pièce, il pouvait commencer à travailler. Histoire de se dérouiller et dérouiller l’enseignant suite aux deux semaines de non-activité. Jamie aimait bien le maitre Moran, parce qu’au moins. Il ne le traitait pas comme un enfant de CP. Entrant dans la salle de classe, il sentit une odeur. Il appelait donc ça, l’odeur des vacances. La salle n’ayant pas été utilisée depuis un vendredi, il y avait cela deux semaines. Il répondit ensuite à la question de son maître en haussant les épaules. «  Mes vacances ont été plutôt tranquilles.. Je me suis un peu tourné les pouces, mais ça ne m’a pas empêché de partir à la découverte de la ville avec mon chien. » fit-il avec un sourire. «  Et vous monsieur Moran ? Vous avez passés de bonnes vacances ? » Il restait tout de même poli avec lui. Il le tutoyait peut-être, mais Jamie au contraire le vouvoyait. C’était une habitude qu’il n’arrivait pas à se défaire. Et puis aussi, c’était son maître. Il lui devait du respect. Jamie marchait entre les tables, les mains toujours dans les poches de son manteau jusqu’à ce qu’il retrouve sa place fétiche. Il enleva son sac de ses épaules et le mit sur la table. Il soupira et finit par bailler « C’est dur la reprise.. J’avais hâte de venir ici, mais en même temps, je n’avais pas envie de venir. » laissa-t-il échapper. Prenant conscience de ce qu’il venait de dire, Jamie releva son regard vers son maître légèrement inquiet «  Loin de là l’idée que je n’aime pas venir à vos cours et que je m'ennuie ! Sinon je ne serais pas venu plus tôt ! » il s'était rapidement rattrapé, montrant ses deux mains. Jamie s'était légèrement inquiété parce qu'il ne savait pas si son maître partageait la même idée que lui.
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