fathers are biological necessities, but social accidents ☂ POPA MEYERS

la fille restée sous le toit paternel est cause d’insomnie pour son père. ah bah, tu l'as échappé belle !

Après avoir tourné et tourné les pouces pendant pas moins d’une heure, à se demander si elle devait, ou ne devait pas, sur le champ rendre visite à son père, à se demande si elle ne devait pas plutôt l’appeler à la place, Neela pris finalement sa décision -et accessoirement son courage entre deux mains- de le faire. Oui. Elle allait bel et bien foncer comme une furie chez son paternel, lui parler, et voir où cette discussion allait les mener. La brunette savait d’ores et déjà bien que ceci était une mauvaise idée. Une très mauvaise idée. Inutile d’expliquer donc pourquoi était-ce une mauvaise idée et pourtant, elle devait le faire. Peu importe ce qui s’était passé entre eux au fil des années, Liam Meyers restait son père, et si la jeune femme pouvait compter sur quelqu’un aujourd’hui c’était bien lui. Du moins, espérait-elle. Et donc, après avoir passé le chemin entier à se demander s’il n’était pas trop tard, la brunette se retrouvait finalement ici. Debout, devant la porte de son père. Palm Avenue, numéro huit cent trente-sept. Durant un court instant la belle indienne se demandait si les deux hommes se connaissaient ? Ce n’est qu’une fois avoir mis les pieds dans ce quartier que ça lui a traversé l’esprit… Mais, peu de chances. Palm Avenue était tout de même un plutôt grand quartier résidentiel, et pas tout le monde connaissait tout le monde, et vu que son père passait la moitié –oh, on se moque de qui, clairement plus que la moitié- de son temps niché contre une blonde, rousse, brune, ou autre, ils ne devait avoir ni le temps, ni la motivation, de faire ami-ami avec tout son voisinage qui se limitait à … plus de deux milles résidences. Nop. Aucune chance. Donc, reprenons. Elle était là, debout devant cette immense porte, hésitante. Devait-elle frapper, ou faire demi-tour. Il n’était pas encore trop tard pour le faire après tout. C’était un de ces instants où dans un film de mauvais goût le personnage principal se mettait à implorer un signe divin question de lui indiquer si ce qu’il s’apprêtait à faire était la bonne chose ou pas. Heureusement on était pas dans un film, et la belle indienne ne comptait pas le faire. Même qu’en réalité, elle allait avoir son foutu signe divin sans le demander. C’te classe ! Oui, parce qu’à peine leva-t-elle le doigt pour sonner à la porte que celle-ci s’ouvrit, toute seule, comme par magie. Tu parles d’un signe ! Bon, non, c’était son père qui s’apprêtait en réalité à sortir, mais, on va prendre ça pour un signe. « S’il te plait, dis-moi que tu n’es pas seul ou que tu es complètement ivre pour que je trouve une bonne raison de me mettre en colère, tourner le dos, et retourner d’où je viens. S’il te plait ?! » . Dit-elle avant que son père ne dise quoique ce soit, ou ne fasse la moindre remarque. Il pouvait aussi lui dire qu’il allait rendre visite à quelqu’un, c’était aussi une bonne excuse en fait… mais, non. Elle ne lui laissa même pas l’occasion de le faire. Un instant de silence qui ne dura pas, car là-voilà en train de reprendre la parole. « Roh c’est bon laisses tomber. Pousse-toi ! Annules tes plans, et ne me ramène surtout pas une de tes petites… élèves du sexe, ici. » . Non seulement avait-elle demandé ceci en toute courtoisie –ironie- mais, elle a même eu le geste qui l’accompagnait. C’est ainsi que Neela poussa son père de son chemin, acte presque héroïque cela dit vu la carrure de Liam, pour accéder à l’intérieur de sa demeure en reprenant de nouveau la parole. « Bon sang, c’est une mauvaise idée. Je le savais que c’était une mauvaise idée. Je n’aurais pas dû venir comme ça. Fallait au moins que je pense à comment j’allais te dire ce que j’ai à te dire. Arrêtes de me fixer comme-ci tu voyais une folle pour la première fois ! De un, je ne suis pas du tout folle, même si je peux en avoir l’air, de deux, la moitié des femmes avec qui tu as couchés sont plus cinglées que moi, hein. Alors, on arrête avec le regard qui juge, et tout ça. » . Elle agitait ses mains partout, sous le nez de son père, qui clairement ne comprenait pas un mot de ce qu’elle disait. Une vraie scène comique. Vraiment. « Ça va. Ok. Ça va. Je me calme. » .

Elle avançait dans la demeure jusqu’à arriver au salon. « Tu as un truc à boire ? Un truc bien fort, tu vois, un truc vraiment bien fort. Sans que ça ne soit alcoolisé… puis sans que ça soit de la caféine non plus. Ça existe ? » , certainement pas. Sauf si c’était un jus d’orange périmé, versé dans un verre depuis un peu plus de dix ans et laissé comme ça dans l’air. Alors, elle passait au plan B. « Ou alors un truc à manger… je prends aussi. A condition qu’il soit conçu dans un minimum de bonnes conditions. Sérieusement, je sais que tu vis à fond le célibataire-après-quarante-ans et tout ça, mais avoir une boniche serait peut-être pas mal… enfin, si tu la laisses vraiment faire son travail… tu vois ce que je veux dire. » . La jeune femme accompagnait toujours ses paroles avec un geste significatif, indiquant l’état désastreux des lieux. « Si par chance je m’assoie là, sur ce .. pas très beau, canapé, je ne vais pas tomber sur une capote ? Enfin je préférerai savoir que tu en utilise au lieu de me sortir un mini-toi caché quelque part, mais j’aimerai bien ne pas avoir à vivre cette scène aujourd’hui. C’était un truc dont tu aurais dû me parler il y a… douze ans. Les capotes. Mais, pas aujourd’hui. »

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Je tenais pas en place depuis la veille mais faut dire que faire face à son passé n'était pas des plus reposant. En réalité, j'étais un véritable lion en cage depuis que je mettais levé. Bien évidemment, ça ne m'avait pas aidé à trouver le sommeil déjà qu'il jouait bien souvent la poudre d'escampette alors là c'était le pompon. Bref, j'avais même pas eu le courage de chercher de la compagnie, surement que je me faisais trop vieux... NON !!! j'étais juste distrait mais j'allais bien finir par me rattraper. Bref, fallait que j'aille prendre l'air et vite car j'allais finir par faire des tranchées dans mon salon à ce rythme là. J'avais attrapé ma veste et mes cigarettes avant de me diriger vers l'entrée et d'ouvrir ma porte seulement mes plans allaient changé du tout au tout. Ma fille se trouvait sur le pas de la porte et avant même d'avoir eu le temps de la saluer, elle sortait une tirade qui m'avait fait rester bouche bée. Un petit sourire en coin sur les lèvres tout de même car c'était typiquement le genre de résumé qui m'allait à la perfection. Cependant, ni fille ni beuverie aujourd'hui même si je me demandais bien pourquoi elle venait si a priori elle voulait tourner les talons. Le pire c'est qu'elle forçait le passage pour se faufiler chez moi. J'avais levé un sourcil intrigué avant d'avoir un léger sourire amusé sur les lèvres. _ Oh mais je t'en prie ma chérie, entre fais comme chez toi. J'avais poussé la porte de la main pour la refermer avant de reposer mon regard sur ma fille qui me semblait... nerveuse. Alors qu'elle semblait préféré se conforter dans l'idée que c'était une mauvaise idée d'être venue chez moi, pendant ce temps là moi je retiré ma veste pour la lancer sur un des fauteuils du salon. Elle allait bien finir par se stopper en attendant j'avais croisé mes bras sur mon torse en ne la quittant pas du regard. Moi la juger ? Ce n'était pas du tout le genre de la maison et pour lui faire comprendre j'avais simplement levé les mains en signe d'innocence. Je sentais qu'il ne fallait pas trop la chercher et que du coup j'allais vraiment devoir faire de gros efforts pour réfléchir à ce que j'allais dire avant d'ouvrir la bouche. Je l'avais suivi jusqu'au salon, alors qu'elle me demandait un truc à boire. Dans cette maison à part du Scotch y avait pas grand chose mais si au moins elle m'avait prévenue j'aurais dit à mon assistante d'aller faire deux trois courses. Quoi ? En même temps, j'avais pas forcément le temps d'aller traîner dans les supermarchés bien que c'était une terrain de chasse tout à fait surprenant. Enfin bref, là n'était pas la question et puis apparemment elle avait changé d'avis voilà qu'à présent elle voulait manger. Je trouvais le comportement de ma fille de plus en plus bizarre. Elle se droguait ? Après tout elle avait accès à la pharmacie de l'hôpital... Hum non ça ne pouvait pas être ça mais quelque part on aurait presque dit une Junkie en manque. Bref, j'avais croisé les bras de nouveau en l'écoutant à présent parler de mon intérieur. Pour le coup, je trouvais que c'était plutôt bien rangé d'accord plus que le lendemain d'une fête et moi ça m'allait à vrai dire. Enfin elle avait tapé dans le mille la dernière était partie après avoir compris qu'il n' y aurait pas de lendemain elle devrait juste reprendre son boulot. À présent, j'étais à la recherche d'une remplaçante et je me faisais pas de souci j'étais sûr de trouver la perle rare. Peut être que finalement Mrs Hudson avait une sœur ? Yeurk!! Non en fin de compte je préférais encore laisser les rongeurs s'installaient chez moi. Par contre, en ce qui concernait le mini-moi ça me ramenait au mini de sa mère. Il faudrait bien que j'arrive à en parler à Nee seulement je ne sais pas pourquoi mais je sentais que ce n'était pas forcément le moment. _ Y a aucun risque tu peux t'asseoir Neela et j'aurais fait le ménage si j'avais su que tu allais passer. Enfin dis moi pourquoi être venu si tu n'en avais visiblement pas envie ? Ben quoi c'était une question comme une autre et puis elle l'avait dit assez de fois pour que j'ai imprimé ce détail. Je mettais dirigé vers la baie vitré pour l'ouvrir avant de me diriger vers la cuisine. _ Alors j'ai un reste pizza de la veille, une soupe miso et... J'avais attrapé un plat avant de le ramener à Neela et de le poser sur la table basse. _ Une corbeille de fruits exotiques... J'avais jeté un œil à ma fille avant de me redresser et d'aller m'asseoir dans un des fauteuils qui se trouvait face au canapé. _ C'est un cadeau. Oui bon c'était pas forcément courant d'avoir des fruits exotiques alors bon je préférais prendre les devants. _ Je vais être franc, je ne pensais pas te voir chez moi aussi rapidement. On ne peut pas dire que les retrouvailles ont été réussi mais ça ne veut pas dire que je ne sois pas content de te voir Neela. J'avais passé une main dans ma barbe alors que j'avais qu'une envie s'était de m'allumer une cigarette. je mettais donc redressé avant d'attraper mon paquet de clope et de m'en sortir une. Adossé à l'encadrement de la baie vitrée, j'allumais le cylindre avant de laisser la fumée s'échapper de mes lèvres. Je reposais mon regard sur ma fille alors que le visage d'Henri me revenait en tête. Je ne savais pas comment elle prendrait le fait d'avoir un demi frère, mal surement car on enfin je lui avais caché la vérité toutes ses années. Je détournais le regard sur la vue du jardin alors que je me demandais bien tout de même pourquoi Neela se trouvait dans mon salon.

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La jeune femme était là maintenant et ne pouvait clairement pas faire marche arrière. Enfin, si, elle pouvait encore mais, si elle prenait cette décision-là, elle savait pertinement qu’elle n’aurait plus le courage de lui faire face à nouveau et pour tout dire, Neela préférait encore qu’il entende cette nouvelle d’elle ou de quelqu’un d’autre… de Heath par exemple, bien que pour l’instant son cher voisin était passé au mode silence radio, et ce n’était pas pour déplaire à la brunette. Ou même d’une autre personne, n’ayant aucune connaissance de la situation, mais qui se permettrait tout de même de rapporter tout ce qui se passait dans la vie de la jeune femme à son père. Quoiqu’il en soit, elle préférait ne pas en venir là. Ils étaient peut-être au courant de très peu sur la vie l’un de l’autre mais, il restait son père et s’il méritait bien une chose c’était d’être les premiers à qui elle devait annoncer sa grossesse. Alors la brunette allait agir avec cette situation en appliquant la métaphore du pansement. Quand on l’arrache, il faut le faire d’un seul coup. On serre les dents un moment et ensuite c'est fini. _ Y a aucun risque tu peux t'asseoir Neela et j'aurais fait le ménage si j'avais su que tu allais passer. Enfin dis moi pourquoi être venu si tu n'en avais visiblement pas envie ?. Jetant son regard sur son père, puis sur son canapé, elle fit une petite moue avant de finalement déposer ses fesses dessus, en chassant toutes les images peu convenables qu’elle a pu avoir en tête à cet instant-là… Quoi ? On sait tous qu’un canapé ne sert pas seulement à s’assoir dessus pour regarder la télé. « Le problème n’est pas que j’en ai pas envie, le vrai problème est que je ne sais pas comment… communiquer. C’est un peu délicat comme situation, et plus je réfléchis, plus je me dis que je ne devrais pas t’en parler. Mais, quand j’y réfléchis une fois de plus, je me dis que tu dois le savoir… Bref, je suis perdue, c’est tout. » . Donc pour reprendre son courage, et décontracter un peu, elle parla d’abord d’un verre, puis de n’importe quoi de mangeable. Pizza de la vieille. Nop. Soupe miso. Non plus. Et… Une corbeille de fruits exotiques ? Oh, ça oui ! A l’instant où il posa le plat devant Neela, elle ne put se retenir de pousser un « Oh ! » , fascinée, avant d’ajouter avec enthousiasme exagéré. « Mangoooooos ! » , avant de se saisir du fruit convoité qu’elle commença déjà à découper alors que son père reprenait la parole. Il y a pas à dire, à cet instant, l’indienne était bel et bien une femme enceinte en toute sa splendeur gourmande.

_ Je vais être franc, je ne pensais pas te voir chez moi aussi rapidement. On ne peut pas dire que les retrouvailles ont été réussi mais ça ne veut pas dire que je ne sois pas content de te voir Neela. . La brunette, bien trop occupée par manger son bout de mangue, écoutait tout de même son père d’un air attentif, et attendit jusqu’à ce qu’il s’éloigne un peu pour allumer sa cigarette pour lui répondre. « Les retrouvailles ne sont jamais réussis avec toi de toutes les manières. Ce n’est pas vraiment ton fort. Tu te souviens de la fois où je suis rentrée de New-York il y a quelques années ? Tu t’es ramené à l’aéroport avec une dizaine de ballons gonflables roses, comme-ci tu allais accueillir Barbie la petite princesse. » . Le fait qu’il avait fait le déplacement était plutôt touchant mais, Liam avait le don pour, soit en faire trop, soit ne pas en faire assez. C’était drôle au bout d’un moment, et ça faisait de jolies petites anecdotes à raconter mais, au vif du moment, la brunette le prenait souvent mal. « Enfin, pour ce qui est d’être content de me voir, tu devrais attendre d’entendre ce que j’ai à te dire avant de te décider. » . Oh, oui. Le sujet sensible. La raison de sa venue ici aujourd’hui. La jeune femme ne savait toujours pas comment est-ce que son père allait recevoir cette nouvelle. Elle ne savait non plus pas quels détails lui dévoiler sur cette histoire, et quels détails garder pour elle encore un moment. En fait, elle ne savait rien du tout et plus elle tardait à lui cracher le morceau, plus ça la rendait nerveuse. Neela pris donc son souffle, expirant profondément avant de reprendre la parole. « Tu te rappelles comment tes amis faisaient souvent référence à ton âge, vu que tu étais souvent le plus âgés de tous les groupes que tu formais au fil des années ? Je crois qu’ils vont avoir une raison en plus de le faire maintenant… » . Il allait tout de même devenir grand-père, chose qui ne rajeunissait pas du tout. Du tout. « Un mini-moi sera là dans quelques mois. D’ailleurs, si tu pouvais éteindre ça, ça serait tip top trop pop… » . Dit-elle alors qu’elle pointait du doigt la cigarette qu’il avait entre les lèvres dans une tentative désespérée de le déconcentrer et de camoufler la bombe qu’elle venait de lâcher. Neela n’était pas une grande fumeuse mais ça ne la dérangeait habituellement pas de se trouver dans la même pièce avec des gens qui fumaient mais, là, la situation où elle se trouvait était un peu délicate…

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« Les retrouvailles ne sont jamais réussis avec toi de toutes les manières. Ce n’est pas vraiment ton fort. Tu te souviens de la fois où je suis rentrée de New-York il y a quelques années ? Tu t’es ramené à l’aéroport avec une dizaine de ballons gonflables roses, comme-ci tu allais accueillir Barbie la petite princesse. » . Un sourire était apparu sur mes lèvres car pour moi c'était des retrouvailles plutôt réussis, voir la tête de sa fille à ce moment précis n'avait pas de prix. D'accord, elle était un peu trop grande pour ce genre d'attention cependant y avait pas d'âge pour faire ce genre de surprise complètement décalée. _ Enfin pour ma défense tu étais ma princesse rien qu'à moi alors au final j'avais pas forcément tout faux. Un sourire amusé sur mes lèvres, d'accord je me moquais ouvertement de ma fille mais bon je notais tout de même qu'au moins ça l'avait surement marqué à vie. « Enfin, pour ce qui est d’être content de me voir, tu devrais attendre d’entendre ce que j’ai à te dire avant de te décider. » Bon je ne sais pas si elle en faisait exprès mes ce suspense allait finir par avoir ma peau. Je ne sais pas si elle était consciente que j'étais à la limite de faire un infarctus là dans ce salon, j'étais plus très jeune et elle ne me ménageait pas en plus de cela. J'avais froncé les sourcils alors que je tirais nerveusement sur le cylindre coincé entres mes lèvres. _ tu vas me dire ce que c'est ou tu attends de moi que je devine tout seul pourtant tu sais que je ne suis pas très doué dans ce sport. Cependant, elle se décidait enfin à m'expliquer ça venait et pourquoi tout ce mystère.« Tu te rappelles comment tes amis faisaient souvent référence à ton âge, vu que tu étais souvent le plus âgés de tous les groupes que tu formais au fil des années ? Je crois qu’ils vont avoir une raison en plus de le faire maintenant… » J'avais fait une moue intriguée en l'entendant parler de mon âge, c'est vrai que j'étais pas tout jeune mais quand même j'étais pas à l'article de la mort et je me trimbalais pas encore avec un déambulateur. J'avais compris elle était là pour me mettre en boîte ( sans mauvais jeu de mot ) et elle y arrivait à la perfection pour le moment. Je ne comprenais pas où elle voulait en venir pour le coup alors soit j'avais le cerveau très lent soit il fallait qu'elle argumente un peu plus. « Un mini-moi sera là dans quelques mois. D’ailleurs, si tu pouvais éteindre ça, ça serait tip top trop pop… » j'étais resté comme un con à la regarder alors que l'idée du mini moi se frayait un chemin jusqu'à mon cerveau. TILT !!! La cigarette que j'avais au lèvre venait de tomber au sol, limite carpe j'étais entrain d'accuser le coup comme je le pouvais. Enfin il fallait que je me reprenne un minimum. Du coup, j'avais ramassé la cigarette avant de l'écraser dans un des cendriers que j'avais à ma portée. _ Tip top trop pop ? D'où tu sors ça toi ? Très fin Big M, la seule chose que tu trouvais à répondre à cette nouvelle c'était ça... À vrai dire, je ne savais pas comment réagir à cette nouvelle malgré le fait qu'un sourire prenait de plus en plus place sur mes lèvres. Ma fille allait avoir un bébé, elle allait devenir mère et j'allais devenir grand père.... MY GOD !!!! Voilà le rapport avec mon âge et le fait qu'on me prenne déjà pour un vieux. J'avais reposé mon regard sur Neela avant de finir par croiser mes bras sur mon torse en la regardant avec un petit sourire sur les lèvres. _ Et c'est pour ça que tu avais peur de te retrouver dans ce salon, tu avais vraiment peur de ma réaction ? J'avais fini par aller rejoindre ma fille m'asseyant à ses côtés dans le canapé. _ Tu es heureuse ? Je veux dire tu veux avoir ce bébé ? Avant que tu ne t'emportes, la dernière fois qu'on sait vu tu m'as dit que tu étais avec quelqu'un mais qu'avec ce quelqu'un en question c'était compliqué alors je me pose des questions. En tout cas, je veux que tu saches que je suis persuadé que tu seras la plus merveilleuse des mamans ma fille. J'avais fait un clin d’œil à ma fille avant d'oser passer mon bras autour de ses épaules pour la ramener vers moi. Ok on était pas très câlin dans la famille enfin surtout ces dernières année mais j'en ressentais le besoin. Au pire Neela fuirait et au mieux elle l'accepterait. _ Il est au courant ? Quoi ? Après tout les détails de la vie de ma fille m'échappait donc j'essayais d'en savoir un peu plus avec l'air le plus détaché possible. J'allais pas aller jusqu'à lui demander son nom et son adresse bien que l'envie ne manquait pas mais bon je savais que ma fille le prendrait mal si je finissais par rendre une petite visite à ce type. _ Dis moi on pourra éviter le mot papy car je trouve ça d'un ringard, hum pourquoi pas Big M ? Je sais que je suis vieux mais je le vivrais mieux. J'avais laissé un rire franchir mes lèvres alors que mon regard se reposer sur Neela. _ Si tu as besoin de moi je serais là Neela. J'étais sincère, par le passé j'avais pas franchement été un modèle mais je serais près à faire des efforts à présent pour elle et pour eux.

la fille restée sous le toit paternel est cause d’insomnie pour son père. ah bah, tu l'as échappé belle !

_ Enfin pour ma défense tu étais ma princesse rien qu'à moi alors au final j'avais pas forcément tout faux.. Il avait l’air bien amusé par ce souvenir, contrairement à Neela, même si qu’en y repensant, c’était effectivement drôle. « J’avais 21 ans. Si j’étais ta princesse rien qu’à toi, tu aurais tout aussi bien m’offrir quelque chose qui collerait à mon âge, comme une camaro dernier cri ! » . Des ballons roses pour fêter 21 ans… Il devait tout de même avouer que ce n’était pas le plus adaptés des cadeaux, encore moins en plein public dans un aéroport. Bref, quoiqu’il en soit, Neela n’était pas ici pour reparler du passé, drôle ou pas, elle ne voulait surtout lui faire part d’une nouvelle qui allait changer entièrement le cours de sa vie et son père devait être mis au courant. La brunette préférait qu’il le sache d’elle que de quelqu’un d’autre. _ tu vas me dire ce que c'est ou tu attends de moi que je devine tout seul pourtant tu sais que je ne suis pas très doué dans ce sport.. Oui, elle allait lui dire, elle devait juste chercher le bon moyen de le faire. La belle indienne se contentait alors de l’observer, alors qu’elle mangeait un autre bout de fruit, avant de finalement se décider à cracher le morceau. Finalement, il n’existait peut-être pas un bon moyen pour le faire, alors autant l’annoncer à la première occasion qui se présentait, et bien entendu, cette occasion ne se fit pas plus attendre. _ Tip top trop pop ? D'où tu sors ça toi ?. « Je… je ne sais pas. » , dit-elle en se levant rapidement prendre la cigarette que son père avait laissé tomber par terre. « La dernière chose qu’on veut c’est un incendie, hein. » , sans le regarder, la brunette enfonça le magot dans le cendrier avant de reprendre sa place. Liam avait l’air de ne pas encore digérer la nouvelle, alors elle attendait, tranquillement, qu’il le fasse même si elle devait avouer que plus il prenait le temps de reparler, plus ça lui pesait et plus elle avait l’impression que ça s’éternisait ! _ Et c'est pour ça que tu avais peur de te retrouver dans ce salon, tu avais vraiment peur de ma réaction ?. La réponse était évidente. Il restait malgré tout son père, alors oui, d’un côté elle avait peur de sa réaction mais surtout, elle avait peur de la suite des évènements. Elle n’avait pas la piètre idée d’où elle se tenait actuellement du coup, un peu de soutient serait le bienvenu ! Autant dire que la peur de recevoir le contraire la tuait plus que Neela ne voulait laisser paraitre.

_ Tu es heureuse ? Je veux dire tu veux avoir ce bébé ? Avant que tu ne t'emportes, la dernière fois qu'on sait vu tu m'as dit que tu étais avec quelqu'un mais qu'avec ce quelqu'un en question c'était compliqué alors je me pose des questions. En tout cas, je veux que tu saches que je suis persuadé que tu seras la plus merveilleuse des mamans ma fille.. En voyant son père réagir aussi bien à cette nouvelle, Neela ne pouvait qu’être ravie et pourtant, il y avait plus d’une chose qui la tracassait. Au moins maintenant elle avait un fardeau en moins. « Je … » , elle s’interrompit, essayant de bien réfléchir à ces questions avant d’y répondre. Sans le savoir, son père avait touché au point sensible de cette histoire. C’était compliqué entre eux avant, mais ça l’était encore plus aujourd’hui, surtout depuis que la jeune femme a appris l’existence d’une autre dans la vie de l’homme qu’elle aimait. « Je ne sais pas si je suis heureuse, je dois dire que je ressens tout un tas de chose en ce moment et de là où je suis actuellement, rien n’est clair pour moi mais oui. Je veux avoir ce bébé. » . C’était la seule chose dont la brunette était sûre. Elle allait avoir son enfant, seule ou avec quelqu’un, elle l’allait l’avoir. « Ce n’était pas compliqué avant, c’était plutôt en plein épanouissement… Cela dit maintenant ça l’est, beaucoup, et je pense que tu te doutes déjà que je ne vais pas avoir envie que tu t’en mêles. » . Autant tirer les choses au clair dès maintenant. Il était son père, et ce titre lui donnait plus au moins le droit d’être au courant de ce qui se passait dans la vie de Neela mais, si elle jugeait que le contraire allait être plus bénéfique à la situation, elle n’allait rien lui dire. Pour l’instant, elle se contentait de lui dire la moitié de la vérité, n’en dévoilant pas beaucoup et évitant surtout de dire que le complexe de son histoire avec Noah venait du fait qu’il était assez égoïste sur les bords et ne voulait pas faire un choix entre deux femmes. Valait mieux éviter, sinon la prochaine chose que les habitants de la tranquille ville d’Huntington Beach verront dans leur journal télé c’est comment un homme d’affaire comme Liam Meyers a organisé le meurtre de l’avocat de renommé Noah Harper. Noyée dans toutes ses pensées sordides, c’est avec une grande surprise que la brunette accueillit le câlin, ou disons le semblant de câlin, que son père lui faisait. Le fixant d’abord de son regard brun alors qu’il venait de mettre sa mains sur ses épaules avant de se laisser aller à ce câlin inattendu. #AwkwardMoment, aurait-elle aimé dire mais, elle se trouvait incapable de parler. Une part de Neela voulait ce câlin, et pire encore, en avait besoin… _ Il est au courant ? . c’était une question qui demandait certains détails et toutefois, il y avait quelques détails qu’elle pouvait tout de même dire. « On l’a su en même temps, ce matin même. Ça fait de toi la première personne à le savoir à part nous deux, wohoo ! » . dit-elle sur un ton étrangement nerveux alors qu’elle venait de se détacher de lui. La belle indienne décida finalement de se lever en repensant à tout ce qui s’était passé depuis son réveil ce matin et jusqu’au moment où elle a frappé à la porte de son père. « Il a dit qu’il m’aimait et qu’il aimait l’idée d’avoir un enfant avec moi… » . Marquant une pause, la jeune femme se leva finalement du canapé, faisant quelques pas avant d’arriver à une des fenêtres de la pièce. « Je ne pense pas que le papy t’irait de toutes les manières, déjà la plupart ne pensent pas que tu ne peux pas être un père, alors un grand-père, ça sera encore plus dur à faire croire ! » . Liam était devenu père très jeune, de ce fait aujourd’hui, et surtout en constatant son mode de vie d’éternel playboy, il était dur pour n’importe qui d’imaginer qu’il avait une fille dans la tranche d’âge de Neela. « Pour le surnom, il sera choisi au moment venu mais je t’avoue que le Big M est plutôt cool. » . dit la jeune femme en affichant enfin un petit sourire. _ Si tu as besoin de moi je serais là Neela. « Tu en es sûr ? La dernière chose dont j’ai besoin maintenant c’est d’avoir des promesses sans qu’on les tienne. » . Ce n’était pas contre lui spécialement mais depuis qu’elle a commencé à réaliser à quel point sa vie allait changer, elle avait de moins en moins envie de prendre des risques et de s’accrocher à de simples paroles…

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« J’avais 21 ans. Si j’étais ta princesse rien qu’à toi, tu aurais tout aussi bien m’offrir quelque chose qui collerait à mon âge, comme une camaro dernier cri ! » Un sourire amusé sur les lèvres, elle n'avait pas tort pour le coup mais bon je me souvenais encore de sa tête, elle avait eu honte de son père et malheureusement ce n'était pas la seule fois. Cependant, ça ne m'avait jamais vraiment arrêté et j'étais plutôt fière de mes conneries en temps normal. Seulement, voilà même si je ne voulais pas m'avouer que ma petite fille avait grandi là je n'avait plus vraiment le choix. Elle attendait un bébé, tout de suite mes pensées avaient convergé vers ma défunte femme car elle ne pourrait assisté à la transformation de sa fille en mère. J'avais passé une main sur ma nuque alors qu'elle s'était levée pour éteindre la cigarette qui venait de glisser de mes lèvres. J'avais besoin d'un petit temps et m'efforçait de ne pas faire de crise cardiaque. Mon coeur avait fait un bond mais je devais prendre sur moi car je voyais bien l'angoisse dans le regard de ma fille. Ok j'aurais bien besoin d'un verre mais je n'étais pas persuadé que c'était le bon moment pour cela. J'avais fini par aller prendre place dans le sofa au côté de ma fille et pour le coup je trouvais ma question légitime. Je ne pensais pas que ma fille vivrait une situation si difficile du moins à ce que je pouvais en deviner car elle restait très secrète sur le véritable père. Dommage, car pour le coup j'aurais bien été échangé deux mots avec ce futur ex petit ami de ma fille. Pas le moment de s'énerver et puis si Neela ne voulait pas me parler de ce type je ne pouvais pas la forcer non plus. « Je ne sais pas si je suis heureuse, je dois dire que je ressens tout un tas de chose en ce moment et de là où je suis actuellement, rien n’est clair pour moi mais oui. Je veux avoir ce bébé. » . Ok ce n'était pas forcément la réponse à laquelle je m'attendais enfin bien sûr j'étais heureux qu'elle veuille garder le bébé mais le fait d'apprendre que sa fille n'était pas heureuse n'était jamais plaisant pour un père. _ Bon ben commençons déjà par faire tout ce qu'il est possible pour que ce bébé vienne au monde dans les meilleures conditions. Neela, je ne peux pas te dire quoi faire car en réalité je n'ai pas ce droit seulement je pense que pour toi ainsi que pour le bébé, il est préférable de régler les choses avant que ce ne soit trop tard. Je ne savais pas ce qui se passait dans sa vie et quelque part ça me déconcertait légèrement car bon je me sentais impuissant face à la détresse de ma propre fille. « Ce n’était pas compliqué avant, c’était plutôt en plein épanouissement… Cela dit maintenant ça l’est, beaucoup, et je pense que tu te doutes déjà que je ne vais pas avoir envie que tu t’en mêles. » J'avais laissé mon regard se poser sur le visage de ma fille alors que je prenais une longue respiration laissant mes avants bras se poser sur mes cuisses. Bon ben au moins les choses étaient claires mais faut dire aussi qu'elle était assez grande pour régler cette histoire et puis elle avait pas tort si je m'en mêlais surement que les membres de ce type seraient éparpillés au quatre coin du monde. _ D'accord, je m'en mêle pas... Quoi j'essayais d'être convainquant mais bon c'était plus fort que moi j'avais des doutes sur ce type et puis on jouait pas avec le coeur de ma fille. J'étais tellement pas doué pour ce genre de situation, qu'est-ce que ferait un père normal dans ces cas là ? J'avais pris ma fille dans mes bras alors que ce simple geste n'était plus arrivé depuis des années. . « On l’a su en même temps, ce matin même. Ça fait de toi la première personne à le savoir à part nous deux, wohoo ! » J'avais levé un sourcil intrigué en entendant le ton employé par Nee avant de faire un léger sourire. _ Wohoo ? Je crois que ta grossesse est déjà entrain de te changer en véritable bout en train.. Je l'avais suivi du regard quand elle s'était levée se dégageant de mes bras. Bon je pouvais comprendre que ça l'a mettait mal à l'aise mais moi j'étais un peu paumé car je ne savais pas ce qu'elle attendait de moi, ce qu'elle voulait entendre. « Il a dit qu’il m’aimait et qu’il aimait l’idée d’avoir un enfant avec moi… » _ Qu'il aimait l'idée... Enfin si je peux me permettre ce n'est plus une idée mais plutôt une chose concrète et réelle qui va de toute façon lui arriver. Je sais que ça peut paraître déstabilisant mais au final avoir des enfants est la meilleure chose qui peut nous arriver dans une vie. J'avais baissé le regard sur la table basse alors que Neela parlait du ce foutu surnom, je l'avais évoqué pour détendre l'atmosphère mais même là j'avais échoué. J'avais froncé les sourcils en entendant les paroles de ma fille qui était légitime car on ne pouvait pas dire que je l'avais épaulé jusqu'à présent. Après la mort de ma femme j'étais devenu une épave et encore aujourd'hui je pouvais avoir cette image à ses yeux. Je n'étais pas le genre de père conformiste qui restait bien sagement chez lui une tasse de café à la main. J'étais plutôt le genre d'homme à tenir un verre dans une main et un cigare dans l'autre alors qu'une jeune femme se tenait quelques centimètres plus bas... Hum ok l'image n'était pas très glamour mais qu'est-ce que je pouvais bien y faire, j'avais cru pouvoir me ranger quand j'avais rencontré Harley mais finalement elle ne m'avait pas suivi à croire qu'au final j'étais fait pour vivre cette vie sans aucune attache. Je devais surement payer pour mes erreurs passés mais pour être honnête y avait bien pire châtiment que le fait de mener ma propre vie. « Tu en es sûr ? La dernière chose dont j’ai besoin maintenant c’est d’avoir des promesses sans qu’on les tienne. » _ Je suis venu ici pour toi Neela, bon on ne peut pas dire que je sois le père model mais pour le coup je ne compte aller nul part. Je n'étais pas là pour toi quand ta mère est morte mais aujourd'hui je compte bien me rattraper et te montrer qu'au final je peux très bien me montrer responsable. Pour toi comme pour lui... J'avais relevé mon regard sur ma fille alors qu'un léger sourire se trouvait sur mes lèvres, rien qu'au fait de penser qu'on allait accueillir un nouveau Meyers. _ J'espère qu'un jour tu arriveras à me pardonner tout le mal que je t'ai fait subir Neela. J'étais sincère et je dois avouer que je ne me faisais pas d'illusion j'avais mis en péril notre relation de père fille mais quelque part je n'avais pas abandonné l'idée de retrouver notre complicité. C'est ce que j'espérais le plus au monde et je savais que je devais faire des efforts avant qu'il ne soit trop tard pour l'un comme pour l'autre.

la fille restée sous le toit paternel est cause d’insomnie pour son père. ah bah, tu l'as échappé belle !

_ Bon ben commençons déjà par faire tout ce qu'il est possible pour que ce bébé vienne au monde dans les meilleures conditions. Neela, je ne peux pas te dire quoi faire car en réalité je n'ai pas ce droit seulement je pense que pour toi ainsi que pour le bébé, il est préférable de régler les choses avant que ce ne soit trop tard.. Il avait raison sur le premier point. Il n’avait pas entièrement le droit de lui dicter quoi faire. Cependant, Liam avait raison sur le deuxième point également. Si elle voulait surpasser ceci, si elle voulait un jour être réellement heureusement, elle devait mettre les points sur les i avec Noah et ce le plus rapidement possible… Elle le savait mais, Neela était dans l’incapacité de le brusquer sur le champ, après tout cela faisait à peine quelques heures qu’elle et son amant avait su pour sa grossesse, il lui avait demandé du temps pour régler ses affaires, et la brunette le lui a accordé en précisant qu’elle n’allait pas attendre et patienter éternellement, qu’elle n’allait rien faire pour le rapprocher si lui décide de s’éloigner… La brunette avait comme seul espoir que Noah ne prenne pas ces paroles à la légère, car, si tel est le cas, il sera désagréablement surpris par les conséquences. Si l’avocat connaissait un minimum Neela, il devrait savoir qu’elle ne disait jamais rien dans le vent, alors il était dans son intérêt de la prendre au sérieux. « Je sais. J’ai peut-être appris que j’étais enceinte ce matin, mais depuis que je me suis retrouvée seule avec moi-même je n’ai pas arrêté de penser à tout ceci. Et le résultat a été que je réalise que cette histoire n’a que deux cas de figure possibles. Ni moins, ni plus. » . La belle indienne avait vécu un ~moment de faiblesse~ exquis, mais à l’instant où Noah avait franchi sa porte, la laissant derrière, elle avait réalisé que cette histoire devait se terminer d’une des deux façons ; ou bien il allait respecter ses paroles et faire en sorte que ses douces promesses se réalisent, ou bien ça allait être le cas contraire et à son tour l’indienne sera obligée de briser toutes les promesses qu’elle avait à son tour fait. Soit il allait être là pour elle, soit elle ferait tout pour qu’il ne fasse plus partie de sa vie. Aussi dure que ça pouvait être, la brunette ne voyait pas d’autres options possibles… C’était ainsi et maintenant Noah devait faire un choix, qui déterminerait surement le reste de sa vie. Et par choix, elle ne pensait point au dilemme cornélien, du « qui est digne de partager la vie du merveilleux Noah Harper, big boobs ou small boobs ? », mais le choix d’être ou non là pour Neela durant ce qu’elle était sur le point de traverser. Quoiqu’il en soit, la jeune femme jugeait qu’il était mieux pour tout le monde que les forces externes ne se mêlent pas, ou alors que très peu, de cela. Autrement tout risquait de s‘aggraver et de prendre des proportions non souhaitées. Il était donc primordiale pour elle de dire à son cher père de rester loin de ça. L’indienne savait que c’était à 90% de chances peine perdue, mais fallait bien essayer. _ D'accord, je m'en mêle pas.... « Je suis sérieuse, Meyers. » , ajouta-t-elle en lançant à son père un regard insistant. A part lui lancer des regards elle ne pouvait rien faire, en vrai. Il pouvait tout aussi bien dénicher les informations nécessaires sur Noah et aller lui casser la gueule sans qu’elle puisse l’en empêcher, et pire, sans qu’elle le sache avant, cependant elle espérait que ça n’arrive pas à ce point-là !

_ Qu'il aimait l'idée... Enfin si je peux me permettre ce n'est plus une idée mais plutôt une chose concrète et réelle qui va de toute façon lui arriver. Je sais que ça peut paraître déstabilisant mais au final avoir des enfants est la meilleure chose qui peut nous arriver dans une vie.. Avoir un enfant était souvent vu comme étant la plus belle des choses, le plus beau de tous les cadeaux. Mais était-ce réellement le cas pour elle ? Après tout Neela ne savait même pas si l’homme qu’elle aimait s’en réjouissait, elle ne savait pas si il comptait vraiment l’épauler, elle ne savait pas si elle allait continuer à faire partie de sa vie ! Oui, Noah lui avait dit mais ce n’était pour l’instant que des belles paroles. Rien de plus. Même si la belle voulait croire le contraire mais, elle n’avait pas encore tout pour le faire. Elle était loin de lui avoir pardonné, et elle était loin d’avoir retrouvé la confiance qu’elle avait en lui et en ses paroles. « Ça l’est. Avoir un enfant est la meilleure des choses qui puisse arriver à ceux qui savent ce qu’ils représentent l’un pour l’autre, et qui savent qu’ils veulent passer leur vies l’un avec l’autre… deux choses qui ne sont pas mon cas à l’heure actuelle et qui risquent de ne jamais l’être... » . Ces paroles risquaient de mettre la mouche aux oreilles de Big M mais ce n’était que la triste vérité. Neela était connue par sa franchise et ça n’allait pas changer. Et en réalité toute cette histoire l’embêtait déjà assez au point de l’irriter, car pour la première fois dans sa vie elle ne savait pas comment agir, ou comment résoudre le problème, chose qui la mènerait finalement à agir comme elle agit d’habitude et tant pis si ce n’est pas la meilleure chose à faire… il ne lui aura pas laissé le choix !

_ Je suis venu ici pour toi Neela, bon on ne peut pas dire que je sois le père model mais pour le coup je ne compte aller nul part. Je n'étais pas là pour toi quand ta mère est morte mais aujourd'hui je compte bien me rattraper et te montrer qu'au final je peux très bien me montrer responsable. Pour toi comme pour lui.... L’indienne ne savait pas si sa sensibilité à l’instant venait de ses hormones ou du fait qu’elle avait réellement besoin de son père. La seule chose qu’elle savait c’est qu’elle était sans mots, chose qu’elle n’appréciait pas des masses, car elle était de plus en plus sans mots dernièrement et ça ne lui plaisait pas du tout. « Est-ce que tu peux le faire ? » , demanda-t-elle finalement, avec un regard inquiet… « Être mon père, après tout ce temps… Tu as toujours ça en toi ? » , si ça se trouve son style de vie de l’éternel playboy l’a éloigné de tout sens de paternité, mais il n’était jamais trop tard pour apprendre. L’était-ce ?. « Tu ferais un grand-père du tonnerre cela dit, je n’en doute pas une seconde. » . Il avait juste l’air d’être un grand-père que tous les petits-enfants aimeraient avoir. _ J'espère qu'un jour tu arriveras à me pardonner tout le mal que je t'ai fait subir Neela. . « Je le pourrais, si tu le peux… » . Elle n’était pas aveugle, elle voyait clairement qu’il s’en voulait lui-même plus qu’elle ne lui en voulait elle, sauf que sa manière de s’y prendre ne faisait qu’empirer leur relation au lieu de tout arranger. C’était peut-être sa façon à lui de se punir… Tout n’était qu’hypothèse mais si Neela voyait juste, il était peut-être préférable que Liam se pardonne avant qu’elle ne le fasse…

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« Ça l’est. Avoir un enfant est la meilleure des choses qui puisse arriver à ceux qui savent ce qu’ils représentent l’un pour l’autre, et qui savent qu’ils veulent passer leur vies l’un avec l’autre… deux choses qui ne sont pas mon cas à l’heure actuelle et qui risquent de ne jamais l’être... » J'avais écouté ma fille sans faire le moindre commentaire mais je devais avouer que j'avais espéré qu'elle aurait une vie un peu plus douce que ce qu'elle vivait actuellement. Je ne savais pas ce qu'elle voulait que je lui dise, j'étais pas vraiment doué pour exprimer clairement ce que je pouvais ressentir. Sa mère aurait été plus doué pour trouver les mots justes arriver à l'apaiser et à faire en sorte qu'elle fasse le bon choix. Moi, je n'avais fait que des erreurs par le passé et j'avais même fait un choix que j'avais regretté et que je regretterais surement toute ma vie. Je pensais réellement ce que je venais de lui dire mais visiblement ma fille avait de sérieux doute sur la véracité de mes paroles. « Est-ce que tu peux le faire ? » « Être mon père, après tout ce temps… Tu as toujours ça en toi ? ». Dur mais mérité. Elle avait bien le droit de me poser ces questions car faut dire que je l'avais abandonné quand elle avait eu le plus besoin. Pourquoi est-ce que je ferais mieux aujourd'hui ? J'avais passé ma main sur ma nuque avant de me relever et de me diriger vers la porte fenêtre qui était restée ouverte. Je n'avais pas répondu à la question, mais à quoi des paroles jetés en l'air ne faisait surement pas le poids. Un grand père du tonnerre ? Peut être bien... Enfin j'avais détourné mon regard sur ma fille avec un petit air surpris sur le visage. « Je le pourrais, si tu le peux… » J'avais détourné de nouveau le visage avec un air un peu plus distant mais en même temps je savais très bien qu'elle avait raison. De plus, elle n'avait pas toutes les cartes en main et surement qu'après cela ça en serait fini d'elle et moi. Henri était en ville et ils avaient le droit l'un comme l'autre de savoir qu'au final ils n'étaient plus seuls comme ils avaient pu le croire. Seulement franchir le pas serait me rendre à l'évidence que je ferais de nouveau souffrir ma fille et par pur égoïsme je n'arrivais à m'y résoudre. J'avais passé ma main dans ma barbe alors que mon regard restait dans le vague. Pourtant je savais que c'était à moi de lui dire et à personne d'autre seulement j'avais des doutes que le fait que ce soit le bon moment, elle était déjà assez accablé comme ça sans en rajouter. Bref, j'avais repris pied avec la terre reposant mon regard sur ma fille alors que je lui faisais un léger sourire pour lui montrer que j'étais encore là avec elle. _ Je suppose que tu as raison... J'avais bien envie de me fumer une cigarette mais c'était pas l'idée du siècle alors j'étais revenu dans le salon et mettais dirigé vers la cuisine pour me faire un café. _ Tu veux boire quelque chose ? J'avais relevé mon regard sur ma fille avant de faire une moue. _ J'ai du café, du thé... du lait. Ma fille aurait très bien pu se servir car pour moi elle était ici chez elle mais ce concept n'était pas encore très présent faut dire aussi que des années d'absence laissait des traces. J'étais ce genre de personne qui pensait qu'une absence n'était pas si grave enfin ça s'était bien avant que je me rende compte qu'au final j'avais manqué bien trop de chose dans la vie de ma fille unique. Je n'étais pas certain qu'un jour on puisse retrouvé notre complicité et quelque part je le regrettais vraiment car elle était tout ce que j'avais et même si je ne lui avais jamais dit elle était ma plus belle réussite. J'avais fait un petit sourire en coin avant de finalement prendre ma tasse pour la poser sur le comptoir alors que j'appuyais mes mains sur le bois reposant mon regard sur la jeune femme. _ Je suis sûr que la maternité va merveilleusement bien t'aller Neela. Quelque part, je prenais un coup de vieux ma petite fille allait devenir mère à son tour. Mon coeur s'était serré alors que je prenais ma tasse mais d'un coup je pensais à une chose. _ C'est la première fois que tu viens ici ? Tu veux peut être faire le tour du propriétaire ? Ne t'inquiète pas y a pas de femme dans mes placards ben oui chez moi ce n'était pas les squelettes dans les placards. Bref, j'avais levé les épaules dans un geste nonchalant après tout peut être qu'elle s'en foutait de visiter cette maison mais en même temps je n'avais pas voulu laisser le silence s'installer entre nous. J'avais froncé légèrement les sourcils avant de poser ma tasse de retour. _ J'allais presque oublier... J'avais disparu dans le couloir puis dans une pièce dans le fond de la villa alors que je la laissais seule, j'en avais conscience mais bon c'était pour la bonne cause. J'étais de retour près d'elle alors que je lui tendais un album photo. _ En réalité, je pense que c'est le bon moment pour moi de te le donner. J'avais posé mon regard dans celui de ma fille alors que je retournais prendre ma tasse de café. _ je l'ai fait réparé et crois moi même si tu as horreur que je te le dise tu ressembles énormément à ta mère. J'avais fait un petit sourire en coin presque malicieux avant d'attraper mon paquet de cigarette et de sortir sur la terrasse. Elle n'avait pas besoin de moi et pour ma paquet j'avais besoin de prendre un peu l'air. La première photo représentait ma femme, l'amour de ma vie alors qu'elle se trouvait enceinte de Neela. À son tour, elle pourrait finir de le remplir. J'avais attrapé mon briquet et allumé ma cigarette alors que j'appuyais mes avant bras sur la rambarde de la terrasse.

la fille restée sous le toit paternel est cause d’insomnie pour son père. ah bah, tu l'as échappé belle !

_ Tu veux boire quelque chose ? J'ai du café, du thé... du lait. . La brunette eut un petit sourire sur les lèvres. « Je pense que j’ai intérêt à ne plus boire de café pour quelques temps, alors ne me tente pas. » , elle se demandait d’ailleurs comment allait-elle survivre sans son café matinale. Ce n’était pas entièrement une addiction, mais, question de bien démarrer sa journée, et tenir ses heures de boulots, un café de bon matin était jusqu’à aujourd’hui une nécessité. Peut-être qu’avec le temps elle allait s’y habituer, et voire même, bosser de moins en moins longtemps, chose qui pousserait Neela à ne plus en avoir besoin, mais d’ici-là, ça lui semblait une mission impossible. Le bon côtés des choses était cependant le fait que la jeune femme pourrait dormir plus calmement le soir. Le café ça a tendance à la tenir éveillée une bonne partie de la nuit. « Mais ça ira comme ça… Merci. » . Dit-elle en faisant signe à la corbeille de fruit qui se tenait toujours devant elle. Bien entendu, Neela n’avait pas vraiment à le remercier, mais, ça lui était venu comme ça. Elle ne savait d’ailleurs pas pourquoi… Allez savoir. La jeune femme restait donc assise tranquillement dans son coin alors que son père préparait un café… Une nuit agitée ? Surement. Une tentative de rétablissement après une gueule de bois ? Encore plus, surement. La belle indienne en profitait cela dit pour jeter un coup d’œil autour d’elle, inspectant l’endroit. A première vue c’était plutôt cool, et soigné, pour une demeure d’éternel célibataire. Il y avait deux ou trois petits trucs qui trainaient là et n’étaient pas bien placés mais, en vrai, Neela aurait pu tomber sur pire. C’était peut-être le jour du ménage chez Big M ?. _ Je suis sûr que la maternité va merveilleusement bien t'aller Neela.. La voix de son père l’arrêta, et la voilà qui repose le regard sur lui. Elle se demandait bien pourquoi il disait ça… C’est vrai, après tout, elle agissait un peu comme une gamine elle-même par moment, chose qui n’inspirait pas toujours de la maturité ou de la maternité. « Tu dis ça parce que ça sera drôle de me voir gonflée comme un ballon, incapable de passer devant un restaurant sans avoir envie de le dévaliser, et prête à passer mes nerfs sur le premier venu sous prétexte d’avoir une saute d’humeur ?. Si c’est le cas, j’avoue que ça va être le pied. Je risque même de m’y habituer… » , c’est avec un ton de voix tout plein d’humour que la jeune doctoresse avançait ça. Bien sûr, une grossesse n’était pas que ça, et elle ne doutait pas qu’elle allait avoir ses bons moments, qu’elle allait faire de son mieux pour être une bonne mère, de bien prendre soin de son petit bébé, mais, Neela ne savait pas encore si elle le ferait à merveille ou non… Elle était loin d’être parfaite, alors seul le temps pourra confirmer ceci.

Il lui proposa de faire le tour des lieux, invitation qu’elle s’apprêtait à décliner, par peur de tomber sur une bimbo cachée dans un placard –il reste Liam Meyers, donc voilà quoi, il y avait des chances qu’il ait foutu une blonde dedans et avoir oublié de la sortir de là… pauvre fille.- et surtout parce qu’elle ne pensait pas rester plus longtemps. Sauf qu’avant qu’elle ne puisse dire quoique ce soit, il ajouta _ J'allais presque oublier..., avant de disparaitre dans un des couloir. Sympa de jouer aux fantômes Big M, sympa. Cependant, à peine quelques secondes après, il était revenu tenant un immense album entre les mains, objet qu’il finit par tendre à Neela. Curieuse, la brunette écarquilla les yeux, avant de se mettre à le feuilleter. C’était comme revoir son passé, des évènements dont on se souvenait, d’autres moins ou pas du tout. Oui, elle avait horreur qu’il lui dise qu’elle ressemblait à sa mère, mais elle ne pouvait nier les faits. Neela lui ressemblait plus que tout, et ça sautait aux yeux, dans chacune de ces photos. Mais, elle en avait horreur quand même, car à chaque fois qu’elle se regardait dans un miroir, elle se rappelait sa mère… dans les premières secondes, ce n’était pas une mauvaise chose mais, après quelques instants, ça ne fait que lui rappeler qu’elle ne l’a plus dans sa vie, et qu’elle ne pourra plus jamais la revoir, ou la prendre dans ses bras. Pas même maintenant où elle a le plus besoin d’une mère… Se levant d’un coup, la brunette serra l’album contre elle, tout en se dirigeant aussi vers la terrasse, rejoindre son père.

« Il a déjà un fils. Il a douze ans. ». Finit-elle par balancer. « Il a perdu sa femme il y a quelques années et elle était l’amour de sa vie. Et en toute franchise je ne pense pas avoir la force de me battre contre ça, encore moins après ce qui s’est passé… » . Est-ce que Noah ferait un bon père ? Si il le voulait, certainement. Est-ce qu’il serait aussi présent, aussi aimant, aussi attaché qu’il est avec Jamie ?, Neela avait voyait ses doutes grandir et personne ne pouvait lui en vouloir. Après tout, le petit Jamie est le fruit d’un amour sincère, d’une union sincère, alors qu’avec qu’elle, est-ce que l’avocat pouvait lui affirmait la même chose ? Absolument pas. Si ça l’était, il aurait déjà parlé à Jamie de ce qui se passait entre eux depuis des mois, et il n’aurait pas profité de la situation pour aller explorer d’autres options. « Je ne sais pas pourquoi je te dis ça. Ça fait à peine quelques heures mais j’ai déjà l’impression d’étouffer… »

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[i]Je mettais réfugier sur la terrasse, penser à mon femme défunte était toujours une douleur vive au fond de mes tripes. Elle était toute ma vie et je l'avais perdu dans des circonstances horribles. J'ai l'impression d'étouffer, elle était ma vie et je n'avais rien pu faire pour la sauver à l'époque. Je n'avais pas su préserver notre famille pour ma petite fille. Je mettais effondré et c'est Neela qui en avait fait les frais. Je ne pourrais jamais me faire pardonner pour la souffrance qu'elle avait dû endurer par ma faute. J'aurais du la soutenir, la consoler mais au lieu de cela je l'avais laissé seule dans sa peine. Je serrais les poings à cette pensées. Moi, Le grand Liam Meyers qui ne montrait jamais ce qui ressentait était démoli de l'intérieur et je gérais comme je le pouvais ce sentiment de culpabilité constant. J'avais tiré une latte sur ma cigarette alors que mon regard s'était assombri. Une main rageuse était passé sur ma nuque avant que je m’aperçoive que ma fille m'avait rejoins sur la terrasse alors qu'elle tenait notre passé dans les mains. Un léger sourire, j'avais écrasé mon mégot de cigarette dans un cendrier. « Il a déjà un fils. Il a douze ans. » J'avais froncé les sourcils avant de reposer mon regard sur ma fille. En soit, je ne voyais pas où était le problème d'accord il avait déjà un passif ce type mais au final on en avait tous un. « Il a perdu sa femme il y a quelques années et elle était l’amour de sa vie. Et en toute franchise je ne pense pas avoir la force de me battre contre ça, encore moins après ce qui s’est passé… » J'avais crispé les mâchoires car je sentais que ma fille souffrait de cette situation. Cependant, j'avais un peu peur de me montrer maladroit. Je ne savais si elle voulait que je la soutienne, que je la conseille ? Mon regard se perdait de nouveau sur le panorama de la terrasse, j'étais son père après tout et même si j'avais en quelque sorte perdu ce droit, je me devais de lui dire le fond de ma pensée. « Je ne sais pas pourquoi je te dis ça. Ça fait à peine quelques heures mais j’ai déjà l’impression d’étouffer… » Je ne connaissais pas ce type et pourtant on avait déjà un point commun. J'espérais juste qu'il ne soit pas aussi con que moi et ne fasse pas souffrir les personnes qui restaient et qui avaient besoin de lui. _ Je ne te donnerais pas de conseil car je suis mal placé pour le faire mais voilà ce que je sais. Quand on aime vraiment à vouloir mourir pour l'autre, c'est vraiment difficile de se relever. On fait des erreurs qu'on mettra surement une vie pour arriver à se faire pardonner. Seulement, même si on a aimé à mourir et qu'on a perdu à jamais cette possibilité de le ressentir à nouveau. Par miracle, un jour ce sentiment diminue au contact de celle qui pourrait apaiser nos blessures, celle qui nous fait oublier qu'on a était qu'une moitié de nous pendant trop longtemps. J'avais reposé mon regard sur Neela alors que je mettais redressé pour plonger mon regard dans celui de ma fille. _ Tu l'aimes ? J'avais laissé un léger sourire se dessiner sur mes lèvres. _ Si tu l'aimes alors ne renonces pas car tu t'en voudra d'avoir baissé les bras et crois-moi le regret est pire que tout. Ecoute, je ne connais pas ce type mais toi je te connais et quoi qu'il arrive tu arriveras à y faire face. Tu as cette force de caractère qui fait de toi la femme la plus courageuse que je connaisse Neela. Ta mère serait tellement fière de toi... Je suis fière de toi. Tu as réussi ta vie malgré le fait d'avoir manqué de parents pour t'épauler, tu es devenue une femme merveilleuse et ce type est surement le plus chanceux que je connaisse ou le plus stupide s'il te laisse filer entres ses doigts. Un air très sérieux sur le visage, je mettais avancé pour la prendre dans mes bras. _ Profites je ne suis pas le genre à donner dans le sentimentalisme ma belle. Un petit rire avait franchi mes lèvres avant que je me redresse et lui fasse un clin d’œil complice. _ ça te plaît ? J'avais fait un signe de tête vers l'album photo alors que je passais de nouveau une main sur ma nuque. Ma fille était surement la seule femme qui arrivait à me déstabiliser autant. J'avais mis toutes les photos que j'avais trouvé de sa mère dans cette album. Juste une était restée posé sur mon bureau, dans une pièce à l'étage. De toute façon, j'avais perdu le droit de les garder après tout j'avais trahis ma promesse et où qu'elle soit j'étais persuadé que ma femme m'en voulait d'avoir fait traverser un véritable enfer à notre fille après sa mort. Je devais vivre avec et essayer de réparer mes erreurs et je comptais bien tout faire pour me faire pardonner quoi qu'il m'en coûte. _ Tu sais qu'en regardant les photos, je me suis dit que t'avais des bonnes joues quand tu étais petite. Un sourire amusé sur mes lèvres, j'essayais de détendre quelque peu l'atmosphère. J'étais conscient de ne pas l'avoir aidé plus que cela mais qu'est-ce que je pouvais faire à part être présent pour elle. À présent, elle était ma priorité même si j'étais persuadé qu'elle pensait que je n'avais pas réellement changé et pourtant.

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