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 Hey, have you met Stan ? (terminé)

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MessageSujet: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyLun 3 Fév 2014 - 12:29

"Hey, t'as vu, Stan, on dirait que le soleil va bientôt se lever. Drôle d'heure pour être dehors, tu ne trouves pas ? "

" Plus tard, Kevin. Tu m'as fait réalisé que j'ai déjà perdu bien assez temps comme ça."

"Keith. Et valdinguer au beau milieu de Pacific Lane presque à l'heure où ma fille se lève ne faisait pas vraiment partie de mes suggestions... "

Il avait pu profiter d'une rare soirée entre homme, ce soir. Un couple d'ami de Washington était débarqué au gîte il y a quelques jours. Il avait fait son high school avec lui, et ils avaient réaliser ensemble quelques petits projets de courts métrages artisanaux - leur plus ténébreux succès impliquant deux casseroles qui s'emboîtaient avec vigueur l'une dans l'autre. Même si Keith avait laissé l'aventure vidéoludique derrière lui, son pote était resté bien accroché - et il s'était vachement amélioré.

Sa femme s'était portée volontaire pour veiller sur Béatrice, et les deux hommes s'étaient lancés dans la nuit, profitant de la soirée de clôture d'un festival de film canadiens indépendants. C'était aussi space que cela sonnait, mais il aurait été prêt à pire pour une nuit de camaraderie masculine. Tisser des liens humains solides lorsque l'on est père célibataire à l'approche de la trentaine était une aventure remplie d'embûches. Certaines insoupçonnées...

C'était à l'after, alors qu'ils discutaient avec deux cinéastes de Whistler, qu'ils firent la rencontre de Stan... L'âme du pauvre bougre était visiblement au bout du rouleau, et les deux compères tentèrent tant bien que mal de lui redonner un second souffle. Et il fallait que ça tombe une journée où le karma avait pris congé...

Après mûres réflexions, il fut convenu que Keith raccompagnerait Stan chez lui, pour éviter que quoi que ce soit de fâcheux ne lui arrive sur la route (considérant que cela lui avait pris 4 essais pour franchir la porte du bar), tandis que son ami rentrait au Hope's Cove, retrouver sa conjointe.

" Il faut que je lui dise qu'elle est l'amour de ma vie, Kevin. Il le faut."

"Keith. Et, dis-moi, tu ne crois pas qu'elle serait un peu plus impressionnée par ta déclaration si, disons, tu n'avais plus une haleine de Canadian Club ? Ou bien si tu donnais un peu moins l'impression de ne pas t'être douché de la semaine ? Allez, viens, on va aller discuter d'un plan au Starbuck's  "

" Non, Kevin, tu comprends pas. C'est maintenant que ça doit se faire. Maintenant ou jamais. Je l'aime, Kevin."

Il avait l'air tellement sincère que Keith fit un pas en arrière, de crainte qu'il ne le confonde avec la source de ses fantasmes. Après un petit moment d'errance, il finit par prendre un escalier, sur la gauche, conduisant au numéro 921. Keith poussa un profond soupir destiné à la lune, avant de lui emboîter le pas.

"Oh, et avant que j'oublie, Kevin, et vu que tu m'as rendu un immense service, j'aimerais te dire, tu devrais considérer consulter un spécialiste. Tu ne te rends probablement pas compte, mais tu commences toute tes phrases par "keith". Je suis convaincu que ça se soigne."

Keith le dévisagea un long moment, à la recherche d'une quelconque trace d'humour, et n'y trouva qu'une effrayante -et désolante- sincérité...

Ayant cet épisode derrière lui, Stan remis le cap sur sa mission première et se mit à frapper vigoureusement à la porte, en beuglant quelque chose qui ressemblait à

' Mon trésor?!?! Réponds-moi! Je t'aiiimmmmmeeeeuuuuuhhh"

Keith se précipita à ses côtés.

"C'est bon, Stan, tu vois, je ne crois pas qu'elle soit chez elle. Et je suis convaincu que tu ne tiens pas à intégrer l'ensemble du voisinage à ta... relation...  "

Il n'avait pas été très clair à propos de si la demoiselle était son ex, sa femme, ou une parfaite étrangère sur les photos de laquelle il avait évacué ses hormones au High School... Pour ce qu'il en savait, elle n'habitait peut-être même pas à cet endroit. Il eut un petit sourire ironique à la pensée qu'il s'agissait peut-être de la résidence d'un ancien champion de mixed martial art, qui serait très certainement charmé de se réveiller en quelque part entre le beau milieu de la nuit et le petit matin par un hobo plutôt déchiré.

' Je suis sûr qu'elle est là! Elle ne peut pas ne pas être là. Mon trésor, réponds-moi!!"

Et il ré-entreprit de fracasser la porte de ses deux poings. À ce rythme, le seul "trésor" qu'il allait découvrir serait celui de son compagnon de cellule... Keith tenta à nouveau de le raisonner, s'efforçant de l'attirer à nouveau vers la rue en le tirant par l'épaule.

"Ce n'est pas grave Stan, demain est un autre jour. Allez, vient prendre un verre chez moi, et nous retenterons demain, à une heure un peu plus raisonnable...  "

Hors de question qu'il n'emmène ce lunatique chez lui. Mais il était un peu à court d'arguments.

L'autre se défit de sa poigne, et découvrit la sonnette.

Keith regardait d'un air gêné à droite et à gauche, alors qu'une ou deux lumières s'allumaient aux fenêtres environnantes. Il devenait trop vieux pour ce genre d'histoire...


Dernière édition par Keith A. Williams le Ven 26 Sep 2014 - 19:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyLun 3 Fév 2014 - 14:06


Keith Williams & Ally Fleming

Every princess needs her beauty sleep.


La journée avait été particulière. Surtout particulièrement longue. Sa thèse était en pleine phase de rédaction, mais elle devait continuer à assurer les autopsies à un rythme correct. Elle alternait travail sur son ordinateur et à la paillasse, formation de phrases évoluées et découpes de crânes. En fin de compte, les journées devenaient de plus en plus imbuvables. Les soirées étaient de plus en plus calmes, et, en réalité, Ally n'avait pas vraiment le choix. C'était soit ça, soit elle finirait par tomber dans le coma au milieu de la rédaction d'une phrase de son introduction. Alors, comme tous les soirs, elle s'était endormie devant un film lambda -peut-être un James Bond ou un Mission Impossible, elle n'était pas vraiment sûre, mais elle entendait, entre ses cycles de sommeil, de grosses explosions. Comme tous les soirs, ou plutôt, toutes les nuits, elle s'était réveillée à une heure douteuse, la bouche pâteuse et les paupières collées. Une douche ? Pas question. Pas question de perdre du temps, elle s'était juste démaquillée rapidement, effrayée par le visage que lui reflétait le miroir de sa salle de bain. Elle avait fui la pièce, juste histoire de se changer et de s'étaler dans son lit, lui déclarant son amour par un sommeil immédiat. Elle était épuisée, et elle avait hâte d'être le week-end, juste pour ouvrir des parenthèses dans cette vie de fou. Voir Jagger, tweeter plein de conneries de son canapé et rattraper des heures et des jours entiers de sommeil. Bon, vu, comme ça, c'est plutôt d'un bon mois de vacances dont elle avait besoin. Mais elle ferait avec ce qu'elle avait. Jusqu'à sa soutenance de thèse, elle serait en stand by, c'était comme ça, et elle savait pour quoi elle avait signé lorsqu'elle avait choisi ces études.

Et, perdue dans les vagues de son sommeil, elle fit le plus étrange des rêves qui soit. « Mon trésor?!?! Réponds-moi! Je t'aiiimmmmmeeeeuuuuuhhh » hurlait l'homme parfait à sa porte, alors qu'elle vaquait à ses occupations. Il n'avait pas de visage et elle ne reconnaissait pas sa voix, mais il insistait. Et elle ouvrait la porte, hésitante. Elle portait subitement une robe chic, digne des plus grands couturiers. Et devant elle se tenait Benjamin Cohen. Dans son lit, Ally souriait bêtement. Mais Cohen continuait d'insister. Il s'acharnait sur sa sonnette, et la blonde ne pouvait plus lui répondre. Il était devant elle, à sonner comme si elle était absente. Alors, elle l'avait pris par l'épaule pour l'embrasser, oui, elle voulait l'embrasser, enfin... Mais elle s'était réveillée brusquement. Bêtement. Presque aussi frustrée que choquée. Quelqu'un tambourinait en effet à sa porte, mais ses idées n'étaient pas claires. Était-ce encore un rêve dans son rêve ? Était-elle dans Inception ? Lourde et patraque, elle s'était extirpée de sa couette, ses pieds rejoignant la rudesse du parquet. Un coup d’œil à son réveil expliqua la nuit qui couvrait encore le quartier et sa maison. Quelqu'un pestait dehors, et, sans cesser de bailler, Ally rejoignit son entrée pour ouvrir lentement la porte. « Cohen, si tu crois que... » Mais ce n'était pas Cohen. Et sa petite tenue ne s'était pas miraculeusement transformée en robe de princesse. Elle était bien en t-shirt et petite culotte devant un inconnu. Deux inconnus, en fait, puisque l'amour de sa vie était accompagné par un autre homme, resté légèrement en retrait. Premier réflexe : elle claqua la porte. Juste pour observer le reflet que le miroir de son entrée lui renvoyait. OK, elle avait l'air d'une sorcière en phase terminale d'un bon cancer. Elle lissa ses cheveux d'une main encore endormie et se tapota les joues pour se forcer à se réveiller. Elle entrouvrit la porte à nouveau pour ne laisser passer que sa tête. « Excuse-moi beau gosse, on se connait ? » commença-t-elle avant de sentir un parfum alcoolisé. « Tu sais, si on a couché ensemble, ça veut rien dire, hein. Me dis pas que t'as cru qu'on allait finir ensemble, se marier et avoir plein d'enf... » Elle fut coupée par le souffle de l'homme qui s'approchait vaguement, complétement déséquilibré. Ally jeta un coup d’œil réflexe à l'homme à côté, retenant un haut-le-cœur provoqué par la douce odeur alcoolisée. « C'est un ami à vous ? » demanda-t-elle, la tête toujours dans le vague de ses rêves. Le corps plaqué à sa porte, Ally se demandait ce qu'il convenait de faire dans une telle situation. Elle n'avait jamais été confrontée à un homme qui lui déclarait son amour comme ça, et ça lui aurait bien pincé le cœur que la seule déclaration qu'on lui ait faite jusque là soit dans de telles circonstances, mais elle était trop fatiguée pour s'en rendre compte. Elle voulait retourner sous sa couette, oh, sa couette... Mais elle ne pouvait pas. Ça ne se faisait décemment pas. « Vous pensez que s'il s'allonge maintenant, il s'étoufferait dans son vomi ? » proposa-t-elle, hésitante, ouvrant la porte pour inviter les deux hommes à entrer. Tant pis pour son look petite culotte et sa tête de sorcière. Toute façon, ils avaient déjà pu profiter de sa dégaine lorsqu'elle avait cru ouvrir la porte à Cohen. Non, Cohen, ce connard, lui, devait bien dormir. Ou travailler. Bref, il n'avait pas à faire à une inconnue qui lui déclarait son amour -quoi que dans son cas, ça devait arriver régulièrement... n'importe quelle jeune femme hétérosexuelle normalement constituée ne pouvait que déclarer sa flamme à de tels abdos. Jagger, cette pute, devait dormir, elle aussi. Dans les bras du buveur du thé. Et elle, elle se contentait de préparer à son anti-cerne à défi des plus difficiles à relever. Laissant la porte ouverte et abandonnant ses pensées amères, Ally se précipita dans sa cuisine pour remplir un verre d'eau fraiche. Elle retourna dans son entrée pour le proposer à l'inconnu n°1 (son âme sœur), qui la regardait... bizarrement. Comme s'il se disait qu'elle était magnifique ou atroce, ou qu'il faisait un AVC, un truc du genre. « Ça se boit », tenta-t-elle en lui tendant le verre. Il ne bougeait plus vraiment, à part ce problème d'équilibre qui résolvait temporairement en s'appuyant sur la porte ou un mur. Immobile face à lui, Ally finit par lui jeter le contenu du verre à la figure. Elle reçut quelques gouttes froides au passage et sursauta, surprise. Bon, bah, au moins, maintenant, elle était réveillée...
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MessageSujet: Re: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyMar 4 Fév 2014 - 12:24

Oh gosh... cette histoire se développait vraiment de mieux en mieux. Selon toute vraisemblance, le "trésor" de Stan n'était autre qu'une travailleuse du sexe. Je veux dire : qui vient ouvrir la porte à un homme qu'elle ne reconnait pas à 4h du matin en culotte ??

S'attacher à une prostituée, ou une danseuse, cadrait cependant tout à fait avec le personnage de son nouvel ami, ceci dit... Pauvre type...

"Non, pas vraiment. Mais je ne voulais pas le laisser seul, au cas où il fasse... ça. Ou quelque chose de pire."

Stan demeurait plongé dans un mutisme béat, comme s'il venait de rencontrer Dieu. Et que ce dernier lui chantait du Bob Marley,  accompagné de son ukulélé. Ou un truc du genre.

"Pour être honnête, je crois que s'allonger et perdre connaissance pour une journée ou deux serait la meilleure chose qui puisse lui arriver. Mais je vous en prie, ce n'est pas nécessaire, il peut très bien faire ça dehors..."

Hypnotisé, Stan accepta volontiers l'invitation tacite et pénétra dans l'appartement. Keith, quant à lui, jeta des regards nerveux autour de lui. Il se demandait si les gens du voisinage connaissait la nature de l'expertise professionnelle de l'habitante des lieux. Et si la protection de l'enfance pouvait lui saisir sa fille si on le voyait y entrer ?

Il chassa ces sombres pensées, son caractère de gentlemen reprenant le dessus et réalisant que peu importe la légèreté de ses moeurs, il ne pouvait pas vraiment laisser cette jeune femme seule avec son nouveau meilleur ami Stan, qui n'avait décidément plus grand chose à perdre. Il leur emboîta donc le pas, refermant la porte derrière lui.

Les deux hommes restèrent plantés dans le vestibule d'entré, l'un regardant la décoration  en soupirant de soulagement suite à l'absence de miroir au plafond et de seringues sur le plancher, l'autre regardant... devant lui ? .. en tanguant comme un marin sur la terre ferme.

La jeune femme revint, sans avoir prit la peine de se couvrir. Peut-être avait-elle remarqué la bosse dans son pantalon, et en avait-elle déduit qu'elle était formée pour un porte-feuille plein de billets qu'elle pourrait lui soutirer ? Comment savoir, avec ce type de femme ?

Elle offrit un verre d'eau à Stan, avant d'en avoir marre de son attitude de zombie et de le lui balancer en plein visage.

"Je ne suis pas certain que ça ait été une bonne idée... Je crois que je le préfère en grand bébé silencieux que..."

Le grand bébé se retourna vers lui, et lui chuchota :

" Kevin...est-ce que... est-ce qu'elle est vraiment là ? Est-ce que tu la vois ? Est-ce que c'est vraiment elle ?"

"Comment veux-tu que je.... Hum... Non Stan, ce n'est pas elle. En fait, il n'y a personne ici. C'est simplement une mauvaise journée. Allez, viens, on va aller dormir..."

Il osa un clin d'oeil complice à la jeune femme, tandis que Stan se tournait lourdement vers elle et la dévisageait comme s'il tentait de voir à travers elle. Puis, il reporta son regard sur Keith.

" Tu me MENS, KEVIN! Elle est là! Je la vois! Je com-prends... tu veux la garder pour toi... tu veux me voler mon trésor...."

"Écoute, Stan, j'ai été gentil jusqu'à présent, mais là, il commence à être temps que... Whoa!"

L'autre ne l'écoutait manifestement pas, toute sa concentration monopolisée par une maladroite tentative de coup de poing, aisément esquivée par Keith. Entraîné par son geste, Stan alla s'écrasa contre une table basse, près de la porte. Et ne se releva pas.

Pendant un court instant de détresse, Keith craignit le pire : il allait être mêlé à un décès suspect dans le domicile d'une escorte! Puis, il l'entendit ronfler et poussa un soupir de soulagement...avant de se tourner vers l'occupante des lieux.

"Je suis vraiment désolé, je ne sais pas quoi dire... J'aurais dû être plus vigoureux dans mes efforts pour l'empêcher de venir ici... Vous le connaissez ?"

Il ne pouvait s'empêcher de plaindre la pauvre fille, victime de son physique avantageux - vraiment avantageux, en fait- et plongée dans un univers chaotique emplie de pauvre type comme Stan... Elle valait mieux que cela, il en était convaincu.

Peut-être pourrait-il...

Non.
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MessageSujet: Re: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyJeu 6 Fév 2014 - 1:48


Keith Williams & Ally Fleming

Every princess needs her beauty sleep.


La situation était assez particulière. Et jusque quelques minutes seulement auparavant, Ally voguait dans des rêves flous entrecoupés de réalité. Le moment où elle avait ouvert sa porte réelle n'avait été que vague et il lui avait fallu quelques instants avant de réagir pleinement à ce qui se passait. Ses capacités cognitives redémarraient peu à peu, sortant de leur état basal. La situation avait beau lui apparaître de plus en plus claire au fur et à mesure, il en subsistait tout de même certains points d'ombre. Comme par exemple : ce mec qui lui déclarait son amour, le connaissait-elle réellement ? La seule possibilité qu'elle considérait à cet instant précis était qu'ils se soient, un jour ou l'autre, déjà croisés dans un bar, une boîte, ou quoi que ce soit d'autre qui les ait réuni dans un lit ou des toilettes. Même si Ally ne pouvait pas se vanter d'être particulièrement physionomiste de façon générale, et plutôt moyennement réveillée en cet instant précis, le visage de son amoureux transi ne lui disait vraiment rien. Mais... vraiment rien. Alors soit elle devait cette amnésie à un trop-plein d'alcool, soit il ne s'agissait pas d'une amnésie, et cet étrange inconnu était du genre à s'inventer des souvenirs. Seulement voilà, le problème était qu'elle non, et pour d'autres raisons, à cet instant précis, n'avait pas les idées très claires. Elle se demandait encore ce qui se passait et ce qui lui était tombé dessus. Deux inconnus qui sonnent chez vous au milieu de la nuit pour vous tirer de votre sommeil et que l'un d'eux vous déclare son amour... ce n'était tout de même pas très commun. Et l'espace d'un instant, Ally se demanda de quels passages de ce moment elle se souviendrait le lendemain, lorsque, croulant sous la fatigue, devant un cadavre, elle hésiterait entre plusieurs psychostimulants. Elle espérait encore se réveiller pleinement mais, en réalité, les circonstances elles-mêmes la laissaient dans un vague des plus flous. Histoire d'au moins régler cette histoire au chaud et à l'abri des voisins qui commençaient à guetter la scène, curieux, Ally s'était écartée, les invitant à rentrer. Elle espérait au passage qu'il ne s'agissait pas d'une ruse de serial killeur mais, au pire, elle connaissait un flic. Ouais, ouais, quand elle serait morte et qu'il retrouverait un bras dans la douche et sa tête dans les toilettes, il serait bien utile. Ce qui l'avait légèrement rassurée sur ce point cependant, c'était que l'accompagnateur de monsieur Fleurbleue avait hésité, préférant visiblement que l'entrée dans le coma de ce dernier se fasse à l'extérieur que chez elle. Ally était revenue quelques instants plus tard avec un verre d'eau froide, dont elle avait jeté le contenu sur monsieur Fleurbleue. « Je ne suis pas certain que ça ait été une bonne idée... Je crois que je le préfère en grand bébé silencieux que... » lui répondit Kevin, avant que le principal intéressé ne se retourne vers lui pour lui demander, heu... comment décrire ça. Si elle était réelle, si elle était bien elle tout ça, des questions assez philosophiques, au fond. « Non, beau gosse, tu vois des gens qui sont morts... » soupira-t-elle en levant les yeux au ciel, alors que Kevin répondait de son côté qu'il était temps d'aller dormir. Il la regarda, lui accordant un clin d’œil, signe qu'ils désiraient autant l'un que l'autre que la plaisanterie s'arrête là pour la nuit. Pleine d'espoir, Ally reporta son attention sur Stan qui la regardait comme... comme si elle était un fantôme. Elle n'avait sans doute pas la meilleure mine possible à cet instant précis, mais quand même. Croisant les bras sous sa poitrine, elle fronça les sourcils en l'observant. « C'est un jeu ? Non, parce qu'au jeu des regards bizarres, je peux facilement gagner... » Mais elle n'eut pas le temps de le prouver, déjà il se retournait vers Kevin pour lui hurler dessus, prétextant qu'il lui mentait et qu'elle était bien réelle. « Mon trésor... Y'a rien de plus flatteur que de sentir comme un anneau envié par un vieux hobbit qui a trop trainé à Tchernobyl... » râla-t-elle dans son coin. Ah oui, une chose à savoir : une Ally en manque de sommeil, c'est une Ally très amère. Et, alors qu'elle tournait le dos pour chercher une robe de chambre à enfiler au-dessus de son t-shirt et de sa petite culotte -si jamais elle était vraiment réelle comme ça avait l'air d'être le cas, elle était quand même en train de montrer ses fesses à deux inconnus potentiellement serial killers-, elle entendit Kevin s'étouffer dans un cri de surprise, suivi d'un bruit sourd de chute. Puis, silence complet. Pendant un bref instant, elle n'osa pas se retourner. Si ça se trouve, il y avait un mort. Voire deux morts. Dans sa maison, à quatre heures du matin, sans témoins. Parfait. Elle allait finir en taule, se faire violer, elle ne pourrait jamais reprendre son travail et toute la rédaction de sa thèse qu'elle avait effectué jusque là ne servirait à rien. Et surtout, elle ne mangerait plus jamais de sushis. Mais, dans un élan de courage, elle finit par pivoter, doucement, un œil fermé -détail très utile, vous en conviendrez. L'amoureux transi était allongé au sol, commençant à ronfler -OUF, il était vivant ! VIVAAAAANT ! Saperlipopette, sushis au saumon pour tout le monde !- et Kevin, lui, la regardait, gêné. « Je suis vraiment désolé, je ne sais pas quoi dire... J'aurais dû être plus vigoureux dans mes efforts pour l'empêcher de venir ici... Vous le connaissez ? » D'abord figée, Ally finit par cligner des yeux en posant son verre sur son guéridon. « Non, j'ai absolument aucune idée de qui il est... Il a un nom ? » demanda-t-elle bêtement. Puis, avec un petit sourire gêné, elle s'excusa. « Je reviens, donnez moi une minute. » Elle fila dans sa salle de bain pour récupérer son peignoir, qu'elle enfila en vitesse avant d'en nouer la ceinture. Non, l'option du pantalon aurait été trop simple, voyez-vous. Ne vous posez même pas la question. Une minute plus tard, comme promis, elle était de retour dans l'entrée. « Vous pensez qu'on devrait le déplacer, ou on considère que c'est comme un accidenté de la route, on le bouge pas, au cas où ? » Attrapant le verre qu'elle avait posé quelques instants plus tôt, elle filait déjà vers la cuisine où elle le posa sur la table. « Vous voulez quelque chose à boire vite fait ? » demanda-t-elle de là où elle était. Puis elle passa la tête par l’entrebâillement de la porte pour demander : « Par contre m'en voulez pas, mais dans tous les cas j'aimerais ne pas me recoucher trop tard, parce que demain j'ai une grosse journée de boulot et en ce moment je suis crevée... » Elle disparut brièvement dans la cuisine avant que son visage n'apparaisse à nouveau par la porte. « Kevin, c'est ça ? Dites, vous pensez qu'on appelle quelqu'un pour mon Roméo ? Vous avez le numéro d'un proche, peut-être la vraie femme qu'il aime ou quelque chose ? Même un chien, là, je prends tous les proches possibles, hein... »
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MessageSujet: Re: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyJeu 6 Fév 2014 - 18:29

Bien entendu, les évènements continuaient de déambuler dans le purement bizarre... La jeune femme ne semblait n'avoir aucune idée de qui Stan pouvait bien être - ce qui, à priori, ne prouvait rien, puisque quiconque un peu sain d'esprit aurait probablement eu envie de nier une quelconque affiliation avec le pauvre type affalé dans l'entrée.

" Il s'est présenté comme étant un Stan. Peut-être qu'il se prend pour le plus grand fan d'Eminem."

Il se laissait vraisemblablement emporté par le sens de la répartie de son compagnon d'infortune, même si cela ne lui seyait qu'à moitié.

" Je crois que j'ai déjà suffisamment abusé de votre hospitalité, mademoiselle... "

Et puis, il y avait toujours le risque qu'elle drogue son breuvage. Ce genre de femme ne possédait-il pas toujours un peu de GHB sous le coude ?

Plus le temps passait, cependant, plus il réalisait que son jugement initial sur les aptitudes professionnelles de son hôte bien involontaire semblait hâtif et un peu hors piste. La collection hardcore de volume sur l'anatomie humaine semblait plus indiquer une étudiante en médecine souhaitant arrondir les fins de mois au Penthouse qu'une travailleuse de la rue ultra-dévouée.

Rassurant.

" Keith. Je m'appelle Keith. Pour des raisons que je ne m'explique pas vraiment, mon cher Stan trouvait plutôt que j'avais une tête de Kevin. Donnez-moi une petites seconde, que je lui trouve son Benvolio...  "

Il avait hésité quelques secondes avant de lui donner son véritable prénom. Imaginez un instant la honte de se faire interpeller par son prénom par une femme de sa profession présumée ?

Mais en même temps, il n'en pouvait plus de cette histoire de Kevin!

Il entreprit donc de fouiller les poches de Stan, parvenant sans trop de difficultés à mettre la main sur son porte-feuille et son portable. Il se servait heureusement d'une version antique, un vénérable nokia sans aucune forme de sécurité. L'écran affichait 8 appels manqués, tous du même numéro : Papa Johnny.

Il avait un peu l'impression de le rapporter à ses parents, mais après tout, quel père, au fond de lui, ne vivait pas que dans l'attente de secourir ses enfants ? Et de plus, ce dernier était manifestement inquiet quand à la situation de son fils. Il appuya donc sur recomposé, au moment même où Ally refaisait son apparition dans la pièce - vêtue d'une robe de chambre. Elle avait visiblement abandonné l'idée de lui soutirer quelques billets vite fait bien fait. Il se demanda s'il devait s'en offusquer ?

" STAN, SALE PETIT CON, T'AS DU CULOT DE M'APPELER À S'T'HEURE LÀ! QU'EST-CE QUE T'AS FAIT DE MON FRIC ? PEUT IMPORTE OÙ TU ES, JE VAIS TE TROUVER ET T'ÉCLATER LA FACE EN S..."

Keith raccrocha dès qu'il fut remis de sa surprise. Il avait décollé le téléphone de son oreille, de sorte que la voix hargneuse avait résonné clairement à travers tout l'appartement. Il regarda Ally d'un air dépassé.

" Je te présente Papa John... Je crois que notre Stan a de petits conflits avec sa famille...  et je ne suis pas certain que j'ai envie d'appeler sa mère.  "

Il lui passa le téléphone au cas où elle pourrait en tirer quelque chose et entreprit de fouiller le portefeuille de Stan. Il y trouve un permis de conduire périmé de quelques années, au nom de Stanley Blake. Trois billets de 1 dollar. Deux trombones. Et une carte d'affaire du Ridgewood Psychiatric Institute.

Hum  ", laissa-t-il échapper en refermant rapidement le porte monnaie.

" Je ne le connais pas vraiment, mais j'aimerais lui éviter de passer la nuit en prison... J'ai l'impression que le pauvre type en a déjà bien assez lourd sur les épaules. "

Keith se leva pour aller estimer le poids du Stan inconscient. Il le prit sous les bras, et se dit que ce devrait être jouable. Le redéposant au sol, d'un air satisfait, sa main se posa sur un étrange objet, à l'intérieur des poches de la veste de Stan. Curieux, il en ressortit 4 liasses bien épaisses de billets de 100$, qu'il leva devant ses yeux d'un air médusé.

Tandis que dans l'autre poche, sa main se porta sur quelque chose de métallique, qui sembla lui envoyer une décharge dans tout le corps.

"For Pete's sake! Il a un revolver! "
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MessageSujet: Re: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyLun 10 Fév 2014 - 18:34


Keith Williams & Ally Fleming

Every princess needs her beauty sleep.


Le lendemain allait vraiment être une journée intéressante. Découper des cadavres sans s'endormir dans leurs tripes allait relever d'un défi à part entière, et elle n'osait même pas s'imaginer face à son écran d'ordinateur et aux longues heures de rédaction qui l'attendaient. Elle se demandait encore si elle réalisait pleinement ce qui se passait. Quelques gouttes d'eau, aussi froides soient-elles, ne suffisaient pas à réveiller quelqu'un. La situation par contre, semblait parfaite pour tirer un individu de ses rêves... Bah là c'était clair, ce rêve chelou avec Cohen avait totalement disparu de ses esprits. Ce qui n'était pas plus mal. Par contre, elle ne comprenait toujours pas pourquoi un inconnu venait lui déclarer sa flamme à une heure pareille... Elle n'était en effet pas totalement sénile et suffisamment réveillée pour se rendre compte qu'elle ne le connaissait ni d'Eve, ni d'Adam. Ce qui la rassurait sans aucun doute était le fait qu'il était venu accompagné. Et pas par n'importe qui, non, il s'agissait de quelqu'un qui semblait raisonné et sage. Normal, quoi. Et à côté de cet énergumène, ce n'était pas sans importance. « Il s'est présenté comme étant un Stan. Peut-être qu'il se prend pour le plus grand fan d'Eminem » le présenta Kévin. « Ou d'American Dad... On saura jamais, je pense », rit-elle avant de hausser un sourcil. Ally n'avait pu s'empêcher de faire une réflexion inquiète. « Vous le connaissez pas non plus, c'est ça que vous venez de me dire ? » demanda-t-elle donc, soudainement plus si rassurée que ça... Au point où ils en étaient, il pouvait très bien s'agir d'un serial killer ou pire ! d'un fan de télé-réalité. Ally frissonna à l'idée de tâches de sang -pire encore si c'était le sien- sur son tapis clair de salon. L'hémoglobine, ça tachait, et elle en était la première victime dans son quotidien; elle n'avait aucune envie d'en faire les frais chez elle à présent. Peut-être histoire de se rassurer elle-même, elle lui avait proposé une boisson, qu'il refusa poliment. « Je crois que j'ai déjà suffisamment abusé de votre hospitalité, mademoiselle... ». Soupirant du fin fond de sa cuisine, Ally répondit : « Tant que le corps de Stan est chez moi, vous restez aussi. Je repose ma question, vous voulez boire quelque chose ? » Aucun envie de rester seule avec un inconnu, surtout vu la passion qu'il semblait avoir pour elle. En conclusion, ils n'étaient pas réellement prêts de bouger, et elle n'était pas prête de retrouver la douceur de sa couette. « Keith. Je m'appelle Keith » se présentait-il du salon. « Pour des raisons que je ne m'explique pas vraiment, mon cher Stan trouvait plutôt que j'avais une tête de Kevin. Donnez-moi une petites seconde, que je lui trouve son Benvolio... » Se demandant un instant de qui il voulait parler, Ally se servir de l'eau, qu'elle but aussi vite que s'il s'était agi de vodka. Oh, elle avait bien besoin d'alcool, là, maintenant, tout de suite... Mais dans ce cas, ce n'était même plus utile d'oser espérer se lever le lendemain. Non, de l'eau, c'était très bien. Et puis, elle était déjà suffisamment à côté de ses pompes comme ça. Pas besoin d'en rajouter. « Enchantée, Keith », dit-elle en repassant le pas de sa porte de cuisine pour rejoindre le salon. Elle le regarda fouiller les poches de Stan et mettre la main sur son ... portable. Les bras croisés, elle le regarda se faire hurler dessus. De là où elle était, elle entendait parfaitement la voix de l'homme énervé à l'autre bout du fil. Ce qui était un peu... flippant, quand même. Magnifique, elle avait donc un inconnu bourré et inconscient chez elle et qui, visiblement, ne semblait pas spécialement porté dans le cœur de ses proches. La situation devenait de plus en plus inquiétante, et elle hésita un instant à composer le 911 sur son portable ou à envoyer un sms à son policier attitré. « Je te présente Papa John... Je crois que notre Stan a de petits conflits avec sa famille...  et je ne suis pas certain que j'ai envie d'appeler sa mère. » la regardait Kevin/Keith alors qu'elle avalait avec difficulté sa salive. « Papa John, ça sonne pas comme un nom de la mafia ? Ou du cartel ? Ou je sais pas mais... » demanda-t-elle, effrayée. Bon, d'accord, elle avait peut-être trop regardé de séries aux scénarios inattendus, mais quand même, osez me dire que ce qui se passait à ce moment précis ne ressemblait pas un film, vous savez, de ces films où la blonde est celle qui meurt la première... Elle se rapprocha, méfiante, pour attraper le portable de Stan, et se demanda un instant si elle ne devrait pas mettre des gants, histoire de ne pas laisser d'empreintes. On ne sait jamais, hein ! Perdue dans les menus incompréhensibles du Nokia, Ally fronçait les sourcils et finit par... « Ohhh le jeu du snake, j'y jouais quand j'étais petite ! » s'émerveilla-t-elle avant de se racler la gorge et de reprendre ses recherches. Elle n'avait pas vu un tel spécimen depuis son adolescence, et sincèrement, elle n'y comprenait plus rien. Concentrée sur l'objet, elle entendit à peine le « Hum » du jeune homme. Il continua : « Je ne le connais pas vraiment, mais j'aimerais lui éviter de passer la nuit en prison... J'ai l'impression que le pauvre type en a déjà bien assez lourd sur les épaules. » Relevant la tête, Ally acquiesça de la tête. Elle ne savait pas trop à quoi il faisait référence, mais se retrouver à faire une déclaration à une inconnue était une preuve bien suffisante d'un possible mal-être. « S'il se réveille un jour... » glissa-t-elle avec un sourire pincé. Ouais, à la voir comme ça, et même s'il ronflait, ce n'était guère rassurant. Elle s’imaginait déjà le retrouver sur sa paillasse le lendemain. Ah, le voir à poil, non, c'était impossible. Elle se concentra à nouveau sur le Nokia, tandis qu'elle voyait Keith, du coup de l'oeil, qui jaugeait le poids de Stan. Il sortit quelque chose de la poche de l'homme alcoolisé, mais Ally s'en moquait, elle venait de trouver le répertoire. Que de prénoms ou de surnoms... Elle ne pouvait pas savoir lequel serait le plus à même de le récupérer dans cet état... « For Pete's sake! Il a un revolver! » Ally sursauta et vit trouble l'espace d'un instant, apeurée comme jamais. Par réflexe, elle s'éloigna de quelques pas et s'assit sur son canapé. Elle en profita pour remarquer les liasses de billet que Keith tenait dans sa main. « On est dans Breaking Bad... » souffla-t-elle, cherchant son portable de la main pour appeler les flics. Elle ne voulait pas mourir. Bientôt, un autre inconnu aller frapper à leur porte et les descendre, laissant leurs cadavres aux voisins, qui les découvriraient le lendemain. Non, elle ne voulait pas mourir. Et puis, qui l'autopsierait si elle n'était pas là ? Ah, non, surtout pas son chef. Surtout pas. Elle ne voulait vraiment pas mourir... « Je... je... » Elle se releva brusquement et attrapa son portable, posé non loin de là. Elle ne fit rien avec, se contentant de le retourner dans ses mains en attendant une solution. « Ce flingue peut servir à deux choses. Soit attaquer, et on est dans la merde dès qu'il se réveillera. Soit se défendre, et on est dans la merde dès maintenant, parce que ça veut dire que quelqu'un est à ses trousses. » Elle déverrouilla son portable et l'observa, hésitante, avant de demander à Keith : « Touche pas le flingue, on sait jamais, t'imagines si c'est une arme de crime ? Oh mais qu'est-ce qu'on va faire ? » Là, au moins, elle était bel et bien réveillée.
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MessageSujet: Re: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyJeu 12 Juin 2014 - 19:48

Il laissa tomber l'arme comme si ses doigts venaient de perdre toute force musculaire.

" Ne pas toucher l'arme, c'est noté. Je m'en souviendrai... la prochaine fois"

Si seulement il avait passé moins de temps à écouter les pouliches et plus à suivre l'une des multiples séries criminelles! Il aurait probablement une fille névrosée jusqu'à l'os, mais au moins, il n'aurait pas un casier judiciaire pour avoir mis ses empreintes sur un flingue trouvé sur un parfait inconnu échappé d'un institut psychiatrique...

" Honnêtement, je serais d'avis de prévenir les autorités. Je veux bien aider mon prochain, mais si tu le veux bien, dans le cas présent, j'aimerais mieux considérer que TU es ma prochaine... Et ça devient un peu trop intense pour moi..."

Parce que très certainement, pour elle, ce n'était que l'habituel...

" Je vais m'occuper de verrouiller la porte "

Avant de s'exécuter, il posa un regard sur le visage quasiment paisible de Stan-au-pays-des-rêves, avec son espèce de vieux colt à ses côtés. Ça puait la mauvaise idée à plein nez. Du bout du pied, il poussa le revolver sous un canapé. Peu importe ce qui se passerait, avoir une arme à portée de main n'améliorerait pas les choses pour personne.

" Si ton offre de te boisson tient toujours, je te prendrai bien un doigt de ce que tu as de plus fort... "

Alors qu'il s'affairait sur la serrure, il esquissa un regard nerveux par l'oeil de boeuf, s'attendant à voir débarquer trois minis vans noirs bondés de truands avec des pistolets mitrailleurs à la place des mains. Il ne vit qu'un chat gris traversant une rue déserte.

" Je ne sais vraiment pas quoi te dire... Je suis tellement désolé de ne pas l'avoir empêché de rentrer ici..."

Maintenant qu'il y repensait, il avait pris tellement de mauvaises décisions à travers cette soirée qu'il devait s'estimer chanceux que la situation ne soit pas encore plus folle que celle dans laquelle il se trouvait présentement. Je veux dire : qui paie un verre à un inconnu en détresse ????

Parlant d'inconnu en détresse...

" Crois-tu qu'on devrait l'attacher, notre Stan ? Juste pour le protéger de lui-même, disons ?"

Dans une vague tentative de détendre l'atmosphère (plus pour lui-même que pour son hôte bien involontaire, qui semblait gérer à merveille la situation), il ajouta

" Je crois qu'il s'agit clairement de la soirée la plus bizarre de ma vie.... et je n'aurais pas cru que celle passée en compagnie d'un éleveur de moufette du New Hampshire pouvait être détrônée...Mais si ça trouve, on s'énerve pour rien. Papa John, c'est peut-être juste la pizzéria du coin à quoi il doit deux ou trois livraisons en souffrance..."

Quelqu'un cogna à la porte.
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MessageSujet: Re: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyMer 18 Juin 2014 - 22:28


Keith Williams & Ally Fleming

Every princess needs her beauty sleep.


Elle se retrouvait dans le scénario d'un mauvais film. Ou alors elle était l'héroïne d'une caméra cachée. Il y avait un truc foireux dans cette histoire. A commencer par le flingue que son invité venait de lâcher. Elle avait terriblement envie d'appeler le 911, ou même Cohen. Lui viendrait la sauver, il serait le chevalier sur son destrier blanc que toute princesse digne de ce nom a dans ses contacts facebook. Mais bon, au final, Ally était paralysée. Elle accueillait deux inconnus chez elle : un qui ne prenait même plus la peine d'être conscient, et l'autre qui venait de lâcher le revolver qu'il avait trouvé dans les affaires du premier. Quelque part, se disait-elle pour se calmer, c'était rassurant de voir que ce dernier était aussi à l'aise avec le flingue qu'elle le serait face à une armée de cafards enragés. « Ne pas toucher l'arme, c'est noté. Je m'en souviendrai... la prochaine fois », se nota-t-il à lui-même alors qu'elle paniquait, s'imaginant les pires scénarios possibles.« Ptete que... que c'est un faux. Genre, tu sais, un accessoire de théâtre. Oui, c'est ça, un accessoire de théâtre » tentait-elle de son côté de se convaincre. Elle fixait le revolver, par terre, toujours figée sur son canapé, le portable dans les mains. Elle allait appeler quelqu'un. Les flics. Les stups. Le président de la république. Enfin, quelqu'un, quoi. Elle avait pris le temps de réfléchir à la question, et elle n'était pas prête à mourir. Être tirée de son sommeil pour mourir chez elle, des mains d'un -ou plusieurs, qui sait ?- inconnus, il n'y avait rien de plus cruel. « Honnêtement, je serais d'avis de prévenir les autorités. » Parfait, ils étaient du même avis, sur ce coup-là. Mais maintenant qu'elle s'était faite à l'idée, Ally ne pouvait s'empêcher de se demander si ça n'allait pas mettre le-dit Stan dans une merde noire. Keith, lui, sembla lire dans ses pensées et la contra. « Je veux bien aider mon prochain, mais si tu le veux bien, dans le cas présent, j'aimerais mieux considérer que TU es ma prochaine... Et ça devient un peu trop intense pour moi... » Oui, oui, elle était sa prochaine, c'était parfait. Et lui agressait sa prochaine. Donc il devait l'aider. Et l'aider voulait dire appeler les flics. CQFD. Sauf que maintenant, les doigts agrippés à son portable et le regard rivé sur l'écran, Ally se demandait si elle le mieux était d'appeler le numéro d'urgence ou directement son chevalier et son destrier blanc. Non, elle allait se taper la honte. Sauf qu'entre se mourir de honte ou chez elle, assassinée par un inconnu qui lui avait déclaré sa flamme, elle avait choisi. Elle préférait la honte. Non ? « Je vais m'occuper de verrouiller la porte » , entendit-elle de loin. « Oui, oui, si jamais il se réveille et décide de nous tuer, la fenêtre de la cuisine est ouverte. » Appeler Cohen ou ne pas appeler Cohen ? Sans trop comprendre comment il en était arrivé là, le revolver glissa à côté de son pieds pour se cacher sous le canapé. Elle poussa un cri de peur, et, dans un réflexe étrange, replia ses jambes à côté d'elle, sur la banquette. Elle fut tirée de sa torpeur par la demande de Keith. « Si ton offre de te boisson tient toujours, je te prendrai bien un doigt de ce que tu as de plus fort... » Se ressaisissant peu à peu, elle se leva du canapé et demanda « J'ai du café caféiné ! » , le plus sérieusement du monde. Puis, arrivant devant une desserte, toujours dans le salon, elle s'accroupit et récupéra... « whisky, ça va ? » . Sans attendre la réponse de son invité, elle reposa son portable et saisit deux verres dans lesquels elle versa aussitôt un fond de boisson. Ally s'approcha de sa porte d'entrée, et donc de Keith et Stan, les deux verres à la main. Elle lui en tendit un et ne l'attendit pas avant de boire son doigts de whisky. Elle reposa le verre immédiatement et, bien décidée, retourna chercher son portable. « Je ne sais vraiment pas quoi te dire... Je suis tellement désolé de ne pas l'avoir empêché de rentrer ici... » s'excusait le jeune homme. Ally le fixa bêtement, sans trop savoir quoi répondre. « Tu pouvais pas savoir que j'étais pas vraiment l'élue de son cœur... T'aurais pu contribuer à une belle histoire d'amour. » Elle haussa les épaules et, avec un petit sourire, ajouta : « En l'occurrence, c'est pas le cas. Si ça se trouve on va tous les deux mourir ce soir, mais bon, au moins, tu mourras pas seul. » Elle marqua une pause et demanda : « J'appelle les flics, alors ?  » Ouais, en fait, elle hésitait toujours. Si elle appelait le commissariat et que des flics venaient à être appelés sur place, nul doute qu'elle en entendrait parler pendant des siècles de la bouche de Cohen. « Crois-tu qu'on devrait l'attacher, notre Stan ? Juste pour le protéger de lui-même, disons ? » se demandait Keith de son côté. « Je suis pas sûre que dans son état il puisse faire grand chose, si ? S'il se réveille, on le pousse légèrement et il sera complétement désorienté. L'arme la moins violente du monde. »

Seulement, de son côté, Ally se demandait toujours si elle appeler les flics était vraiment une bonne idée. Mettre un inconnu dans la merde, ce n'était pas son truc. Et, si ça se trouvait, ce flingue n'était pas vraiment vrai. Alors, dans un élan de courage, elle attrapa une serviette qu'elle avait mise à sécher sur un étendoir à lingue et rejoignit le canapé, près duquel elle s'accroupit. Elle se mit à fouiner doucement en dessous, la main enveloppée dans sa serviette plus ou moins sèche. « Je crois qu'il s'agit clairement de la soirée la plus bizarre de ma vie.... et je n'aurais pas cru que celle passée en compagnie d'un éleveur de moufette du New Hampshire pouvait être détrônée...Mais si ça trouve, on s'énerve pour rien. Papa John, c'est peut-être juste la pizzéria du coin à quoi il doit deux ou trois livraisons en souffrance... » Concentrée sur ce qu'elle faisait, Ally ne put s'empêcher d'étouffer un rire. « Pas de ce coin là, en tout cas... Mais si ça se trouve c'est juste un acteur. Oui, je m'accroche à ça. » Ressortant tout doucement le revolver de sa cachette, elle le brandit devant elle, prenant tout de même le soin de diriger le canon vers le sol -on ne savait jamais. « Tu saurais reconnaitre un vrai revolver d'un faux ? » demanda-t-elle avec un sourire crispé avant de se figer, stoppée net par le poing qui cognait à sa porte. Elle se mit soudain à voir trouble et à trembler, se demandant si elle réussirait à se remettre sur ses pieds. Elle jeta un regard alarmé à Keith avant de regarder une nouvelle fois le flingue. Elle se redressa subitement, transportant le revolver jusque là où elle avait laissé son portable. Elle déposa doucement l'arme, se faisant un point d'honneur à tout faire le plus calmement possible pour ne signifier leur présence à personne. Attrapant son portable, elle ne se fit pas prier une nouvelle fois et composa le 911. Effrayée comme jamais et attendant que l'on décroche, elle observait le flingue, posé sur son guéridon, prête à le saisir si quelqu'un se décidait à franchir le pas de sa porte sans y avoir été invité. « Éloigne toi de la porte, on sait jamais ! » souffla-t-elle, paniquée, à Keith. Si la personne qui frappait était armée, une porte n'arrêterait pas un coup de feu. « Allo, j'ai besoin des flics ! De la po-police ! » murmurait-elle à présent au téléphone, voyant à présent sa vie défiler devant ses yeux.
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MessageSujet: Re: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyJeu 26 Juin 2014 - 23:58

Un accessoire de théâtre... mais tout cela faisait du sens maintenant! Il devait être tombé dans le piège d'une de ses nouvelles télé-réalités "humoristiques". Stan, le pauvre type à la recherche de l'amour, cette inconnue aléatoire qui a l'air d'une actrice... Quelles étaient les probabilités de tomber sur une girl next door, plutôt qu'une quarantenaire obèse sans dents et exsudant l'odorant mélange des trois paquets de cigarettes avec lesquels elle s'est enfumée durant la journée ?

Ça puait le Rob à plein nez... Ce petit con ne remettra plus jamais les pieds en Californie.

En même temps, il y avait certaine tension que même cette idée ne parvenait pas à chasser. Et si jamais c'était bien réel ?

Cette idée semblait d'ailleurs faire écho dans les pensées de son compagnon d'infortune.

« Oui, oui, si jamais il se réveille et décide de nous tuer, la fenêtre de la cuisine est ouverte. »

Malgré le caractère explosif de sa situation présente, il ne put s'empêcher de s'imaginer un agent de bord planté dans le milieu du salon, indiquant de mouvements de bras les issues de secours.

Ce n'était pas vraiment le moment...

Il accueillit le verre de whiskey avec la même dévotion que si on lui offrait la pierre philosophale et le secret de l'immortalité. Association ridicule, certes, mais dans des circonstances aussi irrationnelles que celles dans lesquelles il se trouvait, noyer l'aspect rationnel de son cerveau en intoxicant son thalamus ne pouvait qu'augmenter ses chances de s'en sortir indemne.

" Merci pour le verre" , eut-il tout de même la politesse d'ajouter, avant de lui rendre immédiatement le dit verre, maintenant vide.

" C'est drôle comment, maintenant que j'y repense, mes probabilités de contribuer à une belle histoire d'amour en emmenant Stan ici me semble encore moindre que celles de me faire frapper par la foudre... Je veux dire, as-tu déjà entendu parler de drunk texting à 4h du mat ayant eu des conclusions heureuses ? Alors imagine lorsqu'il est question de drunk intruding..."

Reconnaissant que de lier le pauvre Stan poussait clairement les limites de la paranoïa un peu trop loin, Keith opta pour simplement garder un oeil sur lui.

" Ouais, je crois que je pourrais distinguer un vrai d'un faux... en appuyant sur la gâchette... Je ne suis pas certain que ça nous avancerait beaucoup, ceci dit. À moins que tu ne possèdes une babiole dont tu souhaites te débarasser?"

L'arrivée d'un quatrième larron dans l'histoire  étrangla dans l'oeuf tout l'optimisme qu'ils tentaient désespérément de faire naître. Papa John ? Les services secrets ? Un loup-garou ? En ce moment précis, il n'aurait pas exclut beaucoup d'options...

Se fiant à l'initiative de la maîtresse des lieux, il demeura aussi immobile qu'une statue alors qu'elle allait récupérer l'arme et son téléphone, se décidant finalement à contacter quelqu'un.

Écoutant ses directives, il se coucha le corps sur le canapé, tentant de s'éloigner autant que possible de la ligne de tir. Il ne savait pas vraiment si elle avait réellement l'intention de faire feu, mais il savait encore moins si elle savait tirer droit. Considérant sa soirée, mieux valait se tenir aussi loin que possible du hasard.

" Il y a quelqu'un ? Tout va bien ? "

Une voix d'homme, qui redonna quelques coups sur la porte.

" Répondez, sinon j'appelle la police! "

Visiblement un voisin inquiet, qui avait dû entendre les cris d'amour de Stan. Keith poussa un soupir de soulagement, en même temps qu'il plaignait la pauvre habitante du #988 et des commérages dont elle ferait vraisemblablement les frais pour les jours, ou les semaines, à venir...

Toutefois, dans le doute, Keith demanda dans un murmure :

" Tu le connais ? "

Avec un peu de chance, ils n'étaient plus qu'à un petit "oui" de mettre fin à cette mésaventure. Ils leur suffirait ensuite d'aller déposer Stan devant le McDonald's le plus proche. Et tous les trois pour alors retourner vaquer à leur quotidien...et continuer à vivre.
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MessageSujet: Re: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyDim 29 Juin 2014 - 23:11


Keith Williams & Ally Fleming

Every princess needs her beauty sleep.


Au moins, le point positif dans cette histoire, c'est que le dénommé Keith avait l'air de son côté. Enfin, qu'il avait envie de survivre à cette histoire, tout comme elle, ce qui était déjà un grand pas en avant comparé au moment où elle se demandait s'il était lui aussi un serial killeur ou sorti d'un film consacré au merveilleux Hannibal Lecter. Non, décidémment, si une chose était à peu près sûre à ce moment précis, c'était qu'elle s'était fait de lui un allié. Dire que de longues minutes auparavant, elle rêvait au prince charmant, planquée sous ses draps rassurants et douillets... « C'est drôle comment, maintenant que j'y repense, mes probabilités de contribuer à une belle histoire d'amour en emmenant Stan ici me semble encore moindre que celles de me faire frapper par la foudre... Je veux dire, as-tu déjà entendu parler de drunk texting à 4h du mat ayant eu des conclusions heureuses ? Alors imagine lorsqu'il est question de drunk intruding... » Ally ne put réprimer un petit rire à la remarque de son invité. Il n'avait pas tort, pourtant, dans les films romantiques qu'elle regardait parfois avec Jagger -pour se moquer et juste se moquer, bien entendu-, c'était le genre d'événements qui pouvaient mener à une fin heureuse. Du genre, le mec déclare sa flamme à la fille, et, comme il est torché, il ne dit que ce qu'il pense. Et comme il est fou d'elle... CQFD. Mais dans la vraie vie, bizarrement, elle venait de faire l'observation suivante : ça ne marchait pas comme dans les films. Quelqu'un qui frappe à votre porte en pleine nuit, c'est plus flippant que romantique. Un mec qui vous déclare son amour dans un discours plus ou moins cohérent, c'est plus désappointant qu'attendrissant. Et un mec qui vous assomme de son haleine alcoolisée au milieu de la nuit, alors que vous venez seulement de quitter les bras de Morphée, c'est plus écœurant que touchant. Alors, imaginez quand tout ça était combiné au fait que son âme sœur, le fameux Stan, lui était totalement inconnue... « Dans sa tête, ça avait l'air de marcher... Et ça aurait pu, peut-être, si au moins je le connaissais et j'étais celle qu'il recherchait », rit-elle brièvement avant de se rappeler du sérieux de la situation. Il y avait quand même un revolver impliqué, maintenant. Et comme certains attaquants au football sont capables de marquer contre leur camp, Ally se sentait bien capable d'abattre son allié par inadvertance. « Ouais, je crois que je pourrais distinguer un vrai d'un faux... en appuyant sur la gâchette... Je ne suis pas certain que ça nous avancerait beaucoup, ceci dit. À moins que tu ne possèdes une babiole dont tu souhaites te débarrasser ? » Drôle de question, tiens. Elle tenait à peu près à tout dans son appartement. Et même si elle avait trouvé un objet à abandonner au hasard, elle ne s'imaginait que d'une façon très limitée expliquer à ses voisins pourquoi ils avaient été tirés de leur sommeil par un coup de feu -« c'est rien, c'est rien, c'est un jeu vidéo très réaliste, on a oublié de baisser le son ! » « Je... » commençait-elle à défendre ses babioles avant d'être coupée par l'intervention d'une quatrième personne dans l'histoire.

Bon, il ne fallait pas paniquer. Ally tenait un revolver à pleine main, convaincue qu'il était devenue sa meilleure chance de survie, alors qu'elle n'en avait jamais utilisé, mais il ne fallait pas paniquer. Elle avait vu des milliers d'acteurs tirer des coups de feu dans des films et des séries, ça ne pouvait pas être si compliqué que ça, si ? Elle se souvenait vaguement d'une histoire de sécurité -merci The Walking Dead-, mais elle était où, cette putain de sécurité ? Et puis, saurait-elle au moins viser ? Elle serait capable de tuer sa télévision plutôt que son agresseur, elle le savait... Ouais, non, là, maintenant, tout de suite, elle paniquait. Preuve en était : son bégaiement au téléphone. Et le revolver qui tremblait au bout de sa main. Ils étaient vraiment mal barrés si Keith comme elle ne comptaient que sur elle-même. « Il y a... un... un... mec avec un flingue, par terre, chez moi... je... il est... non, il est vivant je-je crois... Mais... Il y a quelqu'un dehors, je... » chuchotait-elle paniquée, avant d'être coupée par la personne qui frappait à sa porte. « Il y a quelqu'un ? Tout va bien ? » Oh, putain. « Chris ! » hurla-t-elle, prête à s'évanouir de soulagement. « Tu le connais ? » demanda Keith. « C'est mon voisin ! » Mais trop de choses et trop de monde. « Allo, madame ? Vous êtes toujours là ? Quelle est votre adresse ? On vous envoie quelqu'un dès que possible ! Votre adresse, madame ? » Paniquée, Ally fixait Stan, qui grommelait, visiblement pas loin du réveil. « Je... Pour l'instant ça va, je... » Elle jeta un coup d’œil à Keith avant de hurler de stupeur. Stan avait eu un mouvement brusque, peut-être un réflexe nerveux ou une connerie du genre, mais il avait bougé. Peut-être qu'il cherchait son revolver. Revolver qu'elle se vit doucement lâcher, et qui s'effondra au sol dans un bruit sourd. Plus sourd que ce qu'aurait provoqué sa simple chute, en réalité. Un coup de feu avait été lâché, et en écho, un bruit de verre éclaté se fit entendre. La balle s'était visiblement perdue dans son mur de salon, traversant le verre d'un cadre qui protégeait une photo de famille. « Ne raccrochez pas, nous allons vous localiser », entendit-elle à l'autre bout du fil, tendit que Chris hurlait de l'autre côté de la porte, « ça suffit, j'appelle les flics ! » Pétrifiée, Ally regardait son mur et n'arrivait plus à bouger. Si Stan se levait pour l'attaquer, à ce moment précis, elle ne s'en rendrait même pas compte. « Keith... je fais quoi ? » murmura-t-elle, doutant plus que jamais que l'intervention des flics soit une bonne chose.
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MessageSujet: Re: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyLun 7 Juil 2014 - 21:20

Avec chaque instant qui passait, Keith sentait la tension remonter d'un cran. Même les évènements positifs de l'arrivée du voisin et la voix calme et rassurante de la répartitrice du 911 semblaient contribuer à l'oppressante impressionner que tout était sur le point d'exploser. Et il n'était pas le seul à être de cet avis, s'il en jugeait par le regard d'Ally...

Juste avant qu'elle ne crie au meurtre, surprise par le soudain soubresaut de Stan, qui se mit à vomir avec violence bière, Jack Daniels et pop-corn sans grande distinction sur le plancher. Keith s'empressa de retirer ses pieds... avant de se jeter au sol suite à la détonation d'un coup de feu, qui déclencha le chaos avec un grand "C". Dans une même voix, et à travers un léger brouillard, Keith entendit le voisin hurler en s'éloignant, la téléphoniste du 911 décider qu'elle en avait entendu assez, et Stan qui beuglait des incohérences.

"Nooooooon! Ces salopards d'Afghans de la CIA, ils viennent de buter l'amour de ma vie, Kevin! Je vais aller me faire exploser dans leur Chine natale. Je ne veux pas vivre sans elle! Mon gun a fondu! Il s'est répandu sur le plancher, tout mou... comme ma raison de vivre...ADRIEEENNNNEEEEE, NE MEURT PAS!"

Keith manqua sauter un fusible et l'assommer avec une lampe.

"Stan, ta gueule. Premièrement, ce n'est pas ton revolver qui a fondu, c'est le contenu de ton estomac qui s'est répandu sur le plancher. Arrête de jouer avec, c'est dégueulasse."

Ce disant, Keith réalisa qu'en se roulant sur le plancher pour éviter la balle perdue, il s'était lui-même retrouvé dans la flaque nauséabonde....Il manqua en rajouter une couche.

"Deuxièmement, personne n'est blessé... N'est-ce pas ? Tout va bien ?   demanda-t-il en tournant son attention vers la propriétaire de l'endroit.

"Et troisièmement, t'es beaucoup trop instable pour te promener avec une arme à feu! Maintenant, tu vas me faire le plaisir d'aller te coucher dans le bain, et de ne plus dire un mot. Si tu te tais et que tu ne bouges pas pendant au moins trois heures, peut-être, et seulement PEUT-ÊTRE, qu'Adrienne va considérer que tu n'es pas un cas désespéré..."

Surpris du ton de "Kevin", Stan demeura muet un instant, regardant tantôt Keith, tantôt Ally, avant de se diriger du pas penaud d'un enfant qui vient de se faire gronder dans la direction approximative de la salle de bain.

Débarrassé de ce facteur imprévisible, du moins, pour une ou deux minutes, Keith s'adressa à Ally

"Je crois qu'on a maintenant notre réponse : il s'agissait d'un vrai... Ça va, tu n'es pas blessée ? Sinon, je crois qu'on devrait laisser les choses suivre leur cours : nous n'avons rien fait de répréhensibles, et rien fait qui pourrait nous apporter des ennuis. Sauf peut-être Stan, mais je crois qu'on a déjà fait amplement notre part pour lui... "

C'est alors qu'il prit conscience d'une étrange sensation, sur son bras gauche. Comme une sorte de brûlure, légèrement humide. De plus en plus douloureuse. Lorsqu'il y passa sa main, il réalisa que quelque chose y resta. Quelque chose de gluant, de chaud, et de rouge...

"Shit.... Je pense que tu m'as tiré dessus... "

Pourtant, il avait eu l'impression que la balle était aller se perdre dans un mur, ou dans un cadre. Elle ne l'avait probablement qu'effleuré en chemin...

"Je crois... que ce n'est pas grave. J'arrive encore à bouger le bras normalement, et ça ne fait pas trop mal. Je crois que c'est seulement en surface... Je vais m'en sortir..."

Il avait toujours rêvé de dire ça.... même s'il s'imaginait généralement qu'il s'agirait de circonstances un peu plus glorieuses.
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MessageSujet: Re: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyDim 13 Juil 2014 - 19:41


Keith Williams & Ally Fleming

Every princess needs her beauty sleep.


Tout ça était un rêve. Enfin, un cauchemar. Un truc pas cool, quoi. Ça puait, cette histoire. Maintenant, ça puait même précisément la poudre de canon. Avec une arrière-saveur de peur. Ally était pétrifiée, ne revenant d'une part pas d'avoir tiré pour la première fois avec un flingue, et d'autre part que ce flingue ait été réel. Stan avait gerbé dans un coin, sans réellement comprendre qu'il avait vidé son estomac. Ce serait à elle de nettoyer ces restes de repas à moitié digérés, mais ce n'était même pas son soucis le plus important à ce moment précis. Elle était convaincue de faire un rêve chelou, en réalité. Keith avait l'air de gérer à peu près ce qui se passait, pour faire bonne figure peut-être, ou simplement parce qu'il n'était pas du genre à se pétrifier dès que quelque chose qui sortait de l'ordinaire se passait. « Ça... va ? » répondit Ally à Keith, à moitié convaincue. Elle avait toujours les flics à l'autre bout du fil. Le jeune homme se retourna à nouveau vers le déchet humain, qu'il tentait de convaincre de rejoindre la baignoire. Non, sa baignoire allait y passer aussi... Mais il fallait mieux ça que ses tapis, non ? Le truc qui, pour le coup, ne la rassurait pas des masses était qu'ils ne pourraient plus l'avoir à l'oeil. Et ne plus avoir quelqu'un de bourré qui portait une arme sur lui quelques instants plus tôt encore n'était pas foncièrement rassurant, n'est-ce pas ? Ally se demanda tout de même un instant si elle aurait du approuver Keith qui parlait d'Adrienne, juste pour se faire passer pour cette dernière, histoire de l'apprivoiser un peu. On ne savait jamais, peut-être qu'il portait encore une grenade ou une fourchette acérée. Elle lui accorda donc un sourire forcé qu'elle espérait convaincant. « La salle de bain est par là... » la désigna-t-elle de l'index alors que Stan passait devant elle, laissant derrière lui une effluve d'alcool qui lui fit monter un haut-le-cœur. Elle réalisait seulement que le voisin gueulait toujours dehors et que la flic qu'elle avait à l'autre bout du fil continuait de lui demander de rester en ligne, juste pour pouvoir la localiser. Bonjour le scénario de série ! « Je crois qu'on a maintenant notre réponse : il s'agissait d'un vrai... Ça va, tu n'es pas blessée ? Sinon, je crois qu'on devrait laisser les choses suivre leur cours : nous n'avons rien fait de répréhensibles, et rien fait qui pourrait nous apporter des ennuis. Sauf peut-être Stan, mais je crois qu'on a déjà fait amplement notre part pour lui... » Il essayait de la rassurer, non ? A moins que ce soit lui qu'il tente de rassurer... Mais en tous les cas, la blonde n'était pas totalement convaincue. Le nombre d'innocents qui avaient déjà été condamnés à mort pour s'être trouvés au mauvais endroit au mauvais moment ! Il suffisait de voir la seconde saison d'Hannibal pour se dire que la justice ne triomphait malheureusement pas à tous les coups... Et vu comment cette histoire semblait tourner, de pire en pire, ils allaient tous les deux finir sur une chaise électrique. Elle se força à sourire, histoire de plus ou moins faire bonne figure, mais n'était clairement pas convaincue. Elle fixait toujours son mur, redécoré d'une drôle de façon, et ne réalisa qu'un peu plus tard ce qui se passait du côté de la pièce, du côté de Keith. C'est le « Shit.... Je pense que tu m'as tiré dessus... » qui la fit réaliser que plus grave était encore en train de se dérouler. Elle était blanche comme un linge, et elle se rendait clairement compte qu'elle commençait à tourner de l'oeil. S'il mourrait, elle aurait clairement pu être inculpé d'homicide involontaire, non ? Sans parler du fait de la culpabilité qui la rongeait déjà clairement. Elle avait tiré sur quelqu'un, un innocent, en plus, bordel ! Elle entendit la flic à l'autre bout du fil paniquer de plus en plus, parlant de blessé ou de mort, Ally ne savait pas trop, mais la jeune femme avait clairement entendit la remarque de Keith. « C'est bon, on a votre adresse, on vous envoie quelqu'un », entendit-elle finalement clairement, alors que la panique la submergeait encore davantage. « Non, non... » tentait-elle de la dissuader alors que la jeune femme ne l'écoutait plus. « Ne bougez pas, il sera ici d'ici quelques minutes. Je vous garde en ligne. » All, elle, n'avait qu'une envie, c'était de raccrocher, comme si ça allait empêcher les policiers de venir sur place -le réflexe un peu stupide, quoi. Mais au point où elle en était... Et puis le voisin tentait toujours de la convaincre d'expliquer ce qui racontait. Il n'avait pas appelé les flics mais ne cessait d'avancer cet argument pour qu'elle le laisse l'aider. « LES FLICS ARRIVENT ! » hurla-t-elle finalement, hors d'elle, perdue. « Je veux pas aller en prison, je veux pas y aller... » Et puis, dans un élan bizarre, sans doute provoqué par un influx d'adrénaline, elle posa le téléphone sur la table la plus proche et se dirigea vers Keith. « Laisse moi regarder, je peux peut-être faire quelque chose... » Sauf qu'elle se souvenait très bien ce qu'avait donné sa dernière tentative de soigner quelqu'un de vivant, et ça ne s'était pas très bien soldé. Ça avait changé sa vie, en réalité. Mais là, dans l'urgence, elle n'avait pas réellement le choix. Ce n'était pas le chat qu'elle partageait avec l'inconnu du rayon croquettes qui viendrait lui faire un magnifique point de suture. Ceci dit, elle n'avait pas de matériel chirurgical chez elle non plus. Soit il mourrait lorsqu'elle essayait de l'aider, soit il mourrait alors qu'elle était pétrifiée devant lui comme une gourde. Et puis, en plus de l'homicide involontaire, elle ne voulait pas être inculpée pour non assistance à personne en danger. Ça ferait au moins deux passages sur la chaise électrique, ça. Keith tentait de la rassurer, mais elle venait quand même de lui tirer dessus, et, croyez ou non, elle n'avait jamais tiré sur personne auparavant. Elle s'avançait vers lui, hésitante, pâle comme un fantôme albinos qui se serait chopé une gastro.
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Benjamin L. Cohen
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› QUARTIER : UN APPARTEMENT DE LUXE SUR PRESIDENTE DRIVE. OUI, AU 69.
› PROFESSION/ETUDE : PDG DU GROUPE HÔTELIER INTERNATIONAL "COHEN DELUXE", ANCIEN FLIC DANS LA BRIGADE DES MŒURS ;
› HB AWARDS : (2015) MEILLEUR TRIANGLE AMOUREUX AVEC ALLY ET NAYA ; SEX SYMBOL JUNIOR ; MEILLEUR SECRET DEVOILE ;
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MessageSujet: Re: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyJeu 7 Aoû 2014 - 17:16


Oh, l'ennui. Depuis qu'il avait arrêté cette prostituée près de la plage, Benjamin ne faisaient rien. Il était retourné au poste de police, avait fait son rapport et ensuite, direction l'autre bout de la ville pour suivre en filature un potentiel proxénète. (L'info lui avait été donnée par la prostituée arrêtée plus tôt) Quel heure était-il ? Bientôt 5h sans doute. Aucune idée. Il n'avait pas dormi de la nuit, fidèle à son poste jusqu'à la fin de son service. Habillé en civile, seule la plaque au bout d'une chaine en argent assuré de son poste à la police. Ses lunettes de soleil sur le nez - pas parce qu'il n'y a pas de soleil, mais juste pour éviter de montrer les cernes qu'ils avaient sous les yeux - il fixait depuis deux heures le même coin de rue. Le problème, c'était qu'il était seul. Et que le risque qu'il s'endorme comme un crétin était d'un coup plus élevé. Mais pas de panique, il restait plus ou moins attentif au néant devant lui. Oh tiens, un chat. Qui aurait cru un jour que Benjamin serait flic. Sans doute pas son père. Après tout si Benjamin en était là aujourd'hui, c'était simplement pour le contre dire. Pour ne pas reprendre en main une chaine d'hôtel de luxe et de motel. Il préférait rester en bas, avec le reste de l'humanité que montrer trop haut et devenir comme son père.

C'était un peu son pire ennemi, c'était aussi un peu la seule personne que Benjamin ne voulait pas dans sa vie, mais qui était encore là. Parfois, le jeune policier se disait qu'il aurait dû avoir un frère. Quelqu'un qui aurait fait plaisir à son père et qui aurait fait en sorte que celui-ci le laisse tranquille lui. Etre enfant unique n'avait rien d'une bonne chose, Benjamin en avait plus souffert. Mais passons, concentré à regarder ce chat devant lui - Chat qui s'était fait une place sur le capot de sa voiture - Benjamin se disait qu'il y avait encore des choses à régler dans sa vie, avant qu'il n'ait véritablement l'impression d'être heureux. Soudain, un petit bourdonnement se fit entendre.

« - Appel à toutes nos unitées. Intervention d'urgence au 988, Pacific Lane. Homme armée, avec une victime à terre. Mise en place du protocole 84-GC. » Oubliant le chat qui fouinait les poubelles, il se concentra une seconde pour savoir pourquoi cette adresse lui disait tant quelque chose. « - J'y suis dans 5 minutes. » « - L'agent Cohen se rend sur les lieux, nous attendons vos informations en cas de renfort. » « - Reçu. » Sans vraiment attendre quoi que ce soit, il avait fait marche avant, laissant le chat sursauter par-dessus sa voiture.

Cette adresse ne lui était pas inconnue tout simplement parce qu'il savait qui était la folle qui vivait dedans. Il se gara en toute vitesse, une rue plus loin, avant de sortir - laissant ses lunettes de soleil sur son siège - direction chez Ally. Il se demandait ce qui se passait pour qu'une intervention soit exigée. Il avait eu du bol d'être le plus proche, il pouvait du coup s'en charger lui-même. Dans quel pétrin s'était-elle fourrée ? Est-ce qu'elle était blessée ? Benjamin devait l'avouer qu'une partie de lui était inquiet vis-à-vis de ce qui était en train de se dérouler chez elle. Arrivée dans le quartier, Benjamin remarqua tout de suite : La plupart des voisins étaient debout, certains étaient dehors. Un type en particulier était devant la porte de chez Ally. Passant à côté, Benjamin fit signe à plusieurs personnes de rentrer chez eux, montrant sa plaque. Le dénommé Chris, en l'apercevant, éteignit son téléphone et alla vers lui. « - J'ai entendu un coup de feu !! Faites-vite bordel ! » Benjamin leva les yeux aux ciels. Ce type était-il gay ? Il avait une façon de parler qui faisait presque oublier à Benjamin pourquoi il était là. Vous savez, comme lorsqu'un hétéro essaye de jouer un homo. Il avait cette façon d'utiliser des grands gestes d'exagération. « - Y'a deux mecs qui ont débarqué de nulle part, je crois qu'ils sont ivres. L'un d'eux a forcément attaqué Ally, j'en suis persuadé ! Le type arrêter pas d'hurler qu'il l'aimait ! Et ensuite, je crois que j'ai entendu un grand 'ne meurt pas' !! Il lui ont tiré dessus j'vous dis ! » Benjamin fronça de nouveau les sourcils. « - Rentrez chez vous, je m'en occupe. » Toujours garder son calme, peu importe la situation. Benjamin sorti l'arme de son étui, se dirigeant vers la porte d'Ally. Il posa son oreille pour essayer d'entendre quoi que ce soit, avant de se souvenir de la fois où elle lui avait jeté des oeufs. Connaissant l'endroit, il fit le tour en grande vitesse voir s'il pouvait apercevoir quelque chose. Après quelques minutes, il communiqua : « - Je suis 988, Pacific Lane. Je vais entrer. » Il retourna ensuite devant la porte.

« - Ici la police, ouvrez ! » Mais n'étant pas d'humour à attendre, Cohen fit la chose la plus subtil du monde : Il défonça la porte à coup de pied, pointant son arme. « - Les mains en l'air ! » C'est alors qu'il aperçut plusieurs choses. D'abord, la tête d'un type qui sortaient de la salle de bain avec un air de clochard sur la figure. Mais le plus impressionnant c'était qu'il était... à moitié à poil. Ensuite, Ally et un autre type à l'entrée du salon. « - C'est quoi ce délire, princesse ? » Benjamin soupira et baissa son arme.
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MessageSujet: Re: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyLun 11 Aoû 2014 - 20:49

Keith ne savait pas trop si c’était l’adrénaline ou la testostérone qui parlait, mais une chose était certaine, il n’aurait pas crût que le jour où il se ferait tirer dessus, il ferait montre d’un aussi grand calme. Il ne croyait pas non plus au jour où il se ferait tirer dessus, cela dit… Et encore moins que ce ne serait pas une femme qu’il ne connaissait pas. Chez elle. Si l’univers voulait lui faire savoir qu’être hors de chez lui dépassé 2h du mat ne faisait plus partie des options de Keith, il aurait difficilement pu envoyer un message plus clair…

Le calme de sa réaction s’accompagnait  également d’une forme d’apathie, alors qu’il ne semblait guère apte à faire quoi que ce soit d’autre que de prendre conscience qu’il venait de recevoir un projectile d’arme à feu, et qu’il était peut-être activement en train de mourir. Il n’eut guère de réaction lorsqu’Ally lui offrit son aide, blanche comme si elle se vidait elle-même de son sang. Par empathie.

Elle eut d’ailleurs le temps de lui déboutonner trois boutons de sa chemise avant qu’il ne réalise ce qui se passait et n’en vienne à lui donner un coup de main, et à minutieusement retirer son bras blessé de sa manche. Comme un gros bébé qui craint d’avoir mal s’il regarde, il prit une bonne minute avant de jeter un regard, en coin, il va sans dire, à sa blessure : une éraflure. La balle ne l’avait que frôlé, laissant derrière elle une coupure pas bien nette, juste sous l’épaule. Un sacré coup de chance.

Il poussa un petit soupir de soulagement.

« Au risque de sonner cliché, je crois que ce n’est qu’une égratignure. Si tu avais simplement un truc, pour éviter que je saigne un peu partout dans ton salon. »

Bien entendu, espérer quelque chose de « simple » en cette soirée tenait de l’utopique.

« Kévin! Kévin! Quelqu’un ma volé mon pantal…. […] Qu’est-ce que vous faites ? … Kevin ? … Adrienne …. ? »

Les pantalons descendus aux chevilles, Stan venait de refaire son apparition, et si l’on en jugeait par son teint qui gagnait le cramoisi à la vitesse de l’éclair, il ne croyait pas vraiment que son "voleur" de vêtement s’en était également pris à la chemise de Keith.

Et c’est à ce moment que la cavalerie arriva, et qu’une version caucasienne des policiers louches généralement afro-américains d’Hollywood défonça la porte d’entrée, arme brandie devant lui, les intimant tous de lever les bras au ciel. Keith s’exécuta immédiatement, réprimant une grimace de douleur, en se disant que ça devenait vraiment le far west et en se demandant si le « policier » allait lui piquer sa montre et son portefeuille. Ou lui demander d’aller livrer un kilo de cocaïne à un cartel latino. Stan en fit de même, réflexions en moins, étirant par le fait-même son t-shirt vers le haut et laissant bien voir le caractère vintage de ses caleçons blanc/beige.

« Monsieur l’agent Keith! Enfin, vous voilà! Mon ami Kevin, il veut avoir des relations sexuelles non-protégées par derrière avec la femme de ma vie devant moi, et avant moi! Regardez, il n'a presque plus de chemise, déjà! Arrêtez-le! Vite!!! C'est une question de SECONDES!!! »

Keith ne put s’empêcher de regretter qu’Ally n’ait pas tiré au cœur…
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MessageSujet: Re: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyLun 11 Aoû 2014 - 22:03


Bon, d'accord, il ne fallait pas paniquer. C'était commun pour Ally de se faire réveiller en pleine nuit par deux inconnus, dont l'un se prétendait éperdument amoureux d'elle. C'était courant de s'en retrouver à tirer avec un flingue par accident. C'était courant de... OK, non. Tout ça n'avait rien de banal, et Ally se demandait comment tout ça avait pu se mettre en place. C'était une caméra cachée, voilà tout. Elle allait se retrouver à la télé avec une face de déterrée. Sauf qu'elle avait beau se répéter ça, elle n'arrivait pas à se détendre. Et pourtant, elle n'imaginait même pas le bordel que toute cette histoire avait avait crée dans le quartier. Pour elle, dehors, il n'y avait que Chris, son très cher voisin un peu efféminé, qui paniquait sans doute à l'idée qu'elle ait tué son chat -enfin, pas tout à fait le sien, mais Chips avait le don de jouer sur plusieurs tableaux. Non, pour le coup, Chips Murphy n'était pas là cette nuit, et c'était peut-être mieux pour lui -ou elle, peu importait. Cela lui éviterait un traumatisme, bien qu'Ally était à peu près sûre que l'animal était déjà possédé par le démon. N'importe. Maintenant, même si elle n'était plus réellement sûre que son cerveau était correctement approvisionné en oxygène, la blonde se dirigeait vers Keith pour examiner un peu les choses. Sauf qu'elle ne pouvait s'empêcher de s'imaginer quel était le dernier patient vivant qui avait eu le droit aux mêmes soins. Emma... qui n'y avait pas survécu. Mais elle se promettait intérieurement que le jeune homme ne subirait pas le même sort que sa sœur. Une fois, pas deux. Elle avait commencé à découvrir la plaie mais redoutait de voir une plaie profonde. Elle n'arrivait pas à s'imaginer récupérer la balle avec une pince à épiler et à le cautériser avec l'aide d'un peu de whisky. C'était pas son truc. Tremblante, cependant, elle s'était arrêtée dans son geste, les yeux rivés sur la blessure. Keith, lui, ne semblait pas encore décidé à regarder le travail, même s'il l'avait aidée à y voir plus clair.
« Au risque de sonner cliché, je crois que ce n’est qu’une égratignure. Si tu avais simplement un truc, pour éviter que je saigne un peu partout dans ton salon » finit-il par s'auto-diagnostiquer alors qu'elle respirait déjà un peu mieux, soulagée de ne pas avoir à faire de la spéléologie. Même si, à y réfléchir, vu que la balle s'était explosée sur son mur, elle lui aurait, dans le pire des cas, traversé l'épaule. Rien que ça. N'y pensons donc pas. « Un truc, un truc... » Ah, paie le médecin ! Des deux, c'était elle la plus mal à l'aise face à la situation. Mais bon, il fallait avouer que ce n'était pas une situation totalement commode que celle de chercher à soigner un homme sur lequel on vient de tirer. « Kévin! Kévin! Quelqu’un ma volé mon pantal…. […] Qu’est-ce que vous faites ? … Kevin ? … Adrienne …. ? » Brusquement, Ally s'était retournée vers son bien-aimé. C'était insupportable d'avoir tout ça à gérer en même temps, et, ça devait se voir, elle n'arrivait d'ailleurs plus à rien gérer. « Regarde si c'est pas la baignoire qui se serait amusée à-- » Elle s'arrêta au milieu de sa phrase, dévisageant le cadavre ambulant -le bourré, pas celui qui s'était fait tirer dessus. Il la regardait étrangement. Non, non non... Putain, pas ça. Il allait vraiment lui piquer une crise de jalousie ? Oh, pourvu qu'il retombe dans les vapes ! Un petit coma éthylique, ils n'étaient plus à ça près ! Derrière la porte d'entrée, elle entendait encore Chris s'échauffer tout seul -enfin, tout seul, elle se l'imaginait. Pour le coup, elle n'entendit même pas que quelqu'un d'autre s'était ramené, et que ce quelqu'un d'autre pouvait être de la police. Tant mieux. La scène qui suivit fut donc une surprise complète pour la blonde, dont le cœur manqua un ou deux battements.

On venait de défoncer sa porte. Et la première chose qu'elle vit fut le revolver que l'on braquait sur elle. Je veux pas mourir, je veux pas mourir, rendez-moi ma couette et mes rêves de chevalier blanc sur son destrier... Elle avait fermé les yeux comme une gamine, avec ce réflexe ridicule de penser que ça ferait disparaitre la scène actuelle dans son entièreté. Les mains levées -parce que c'était comme ça qu'on faisait dans les films, et aussi parce que c'était ce qu'une voix venait de lui demander-, Ally n'attendait que d'une chose, se réveiller. Oui, elle allait ouvrir les yeux et se rendre compte qu'elle était dans son lit bien confortable, et qu'elle allait devoir se lever pour aller travailler. Cependant, lorsqu'elle ouvrit les yeux, ce ne fut que pour constater que rien n'avait bougé. Un mec brandissait un revolver dans son appartement, le dénommé Keith avait toujours la main posé sur sa plaie -et il saignait toujours-, et, de l'autre côté, l'ivrogne était toujours à moitié à poil, leur lançant ce regard meurtrier. « Monsieur l’agent Keith! Enfin, vous voilà! Mon ami Kevin, il veut avoir des relations sexuelles non-protégées par derrière avec la femme de ma vie devant moi, et avant moi! Regardez, il n'a presque plus de chemise, déjà! Arrêtez-le! Vite!!! C'est une question de SECONDES!!! » Ally avait arqué un sourcil sans l'interrompre, avant de finalement hurler un « QUOI ? » tonitruant. Elle le fusillait du regard. Oh, elle allait le fusiller tout court. Ce mec qui risquait de lui tirer dessus si elle faisait le moindre faux geste ne l'intimidait même plus. Elle allait le tuer. Elle allait tuer ce...  « C'est quoi ce délire, princesse ? » Non... Non.... Mais si. Doucement, Ally s'était retournée vers le flic. De tous les flics d'Huntington Beach, il avait fallu que ce soit lui qui débarque... L'air soudain désolé, totalement perdu et accablé, comme défaitiste, Ally laissa retomber ses bras et fixa Benjamin. « Cohen... » Quelque part, tout ce qu'elle voulait lui faire savoir, c'était une chose, et une unique chose. Et ce n'était même pas qu'elle n'avait tiré sur personne -car ce n'était, de toute évidence, pas vrai-, ou que rien de grave ne se tramait dans cet appartement. Non, tout ce qu'elle voulait lui faire savoir... C'était que les deux mecs plus totalement habillés qui se trouvaient chez elle n'avaient rien à voir avec des pratiques sexuelles étranges. Mais les mots restèrent bloqués dans sa gorge. Alors, lentement, elle se leva. « Il faut que je fasse quelque chose... » s'expliqua-t-elle en désignant la plaie de Keith. « C'est moi, c'est ma faute », se confessa-t-elle en tournant le dos aux deux hommes sobres de la pièce pour passer devant la bouteille d'alcool géante et rejoindre la salle de bain. Tremblante, elle fouilla sa pharmacie et en sortit un désinfectant, une compresse et un bandage. D'un pas las, elle rejoignit le salon et s'agenouilla à nouveau près du blessé. « Il ne s'est rien passé, Cohen... » tenta-t-elle de s'expliquer en fuyant son regard, se concentrant sur la blessure de Keith. « Enfin, rien de... enfin, il y a juste eu un accident de revolver, mais en même temps, j'avais jamais tenu un de ces trucs... Je sais pas ce qui s'est passé, je... » L'air profondément désolé, elle fixait à présent Keith. « Je suis désolée, je voulais pas, je... » Je voulais juste dormir ! « Tu m'as trompé, Adrienne ! » continuait l'autre bougre en s'approchant dangereusement d'eux. Brutalement hors d'elle à nouveau, Ally se retourna brusquement et lui cracha un magnifique : « Regarde-toi, comment tu veux qu'une femme t'aime si t'es dans cet état ! Remets ton pantalon, personne te l'a volé ! C'est pas de l'amour sain, ça ! C'est juste... » Le regard rempli d'agacement, elle acheva : « C'est juste de l'amour pour de l'alcool. » Elle posa la compresse avec laquelle elle venait de désinfecter la blessure de Keith et en badigeonna une nouvelle du produit, qu'elle plaqua contre la plaie. « Tiens ça », ordonna-t-elle sans ménagement au pauvre Keith, qui subissait les dégâts de la soirée. Elle attrapa le bandage et commença à en entourer l'épaule du jeune homme. « Je suis désolée, je ferais une très mauvaise infirmière », s'excusa-t-elle tout de même. « Cohen, si tu dois m'arrêter, fais le maintenant. Il faut que je prévienne le boulot que je pourrai surement pas être là demain. »
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MessageSujet: Re: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyMer 13 Aoû 2014 - 22:22

Sérieusement, Benjamin se demandait parfois ce qui passait dans la tête de certaines personnes pour en arriver... là. Il faisait simplement son boulot, lui, mais eux . Les gens étaient parfois étranges, avec de drôles idées dans la tête. Mais ce qui inquiétait vraiment Benjamin c'était Ally. C'était ce qui était en train de se passer dans son appartement et ce qu'elle était en train de faire. Parce que la première chose que voyait Benjamin, c'était elle, avec un homme et cette image ne lui faisait pas forcément plaisir. Autant dire qu'il fallait directement cocher la case « jaloux » et « pas content ». Le policier était fatigué et il n'avait clairement pas de temps à perdre. L'alerte lui avait semblé urgente au premier abord, mais il s'était vite rendu compte que rien de grave ne semblait s'être produit. À part le voisin qui semblait paniquer pour un rien, tout semblait plus ou moins correcte. Benjamin avait même plus ou moins fait le tour de cet appartement du rez-de-chaussée. Ce n'était pas la première fois qu'il venait ici, il connaissait même assez bien le quartier. Il y avait un parcours qu'il suivait pour son jogging quotidien. Mais passons, le problème n'était pas là. Le problème c'était cette image qui s'offrait à lui et qui, ne lui était pas du tout agréable. Ally avec un autre, avait-il un jour imaginait cette idée ? Non. Aller savoir pourquoi, dans une partie de sa tête, Ally était toujours seule. Pas seule dans le genre déprimé et sans amis, mais seule au niveau sentimental. Benjamin n'avait pas imaginé qu'elle irait peut-être voir ailleurs, après tout elle méritait sans doute bien mieux que lui. D'ailleurs, ils n'étaient même pas ensemble, alors pourquoi se sentait-il aussi jaloux ? Aussi en colère contre elle ?

Il baissa son arme, alors qu'il croisa le regard de la jeune femme. Il venait de défoncer sa porte quand même, mais ce n'était qu'un détail. La police rembourserait, comme d'habitude. De toute façon, l'argent ne lui manquait pas vraiment à Benjamin. Trop riche pour l'uniforme qu'il portait actuellement. Il y avait quelque chose d'absurde dans ce qui se passait actuellement, quelque chose de louche. Et de l'alcool dans l'air. Benjamin n'avait pas besoin de beaucoup pour comprendre que le gros à moitié à poil avait fait un excès ce soir. Benjamin se redressa un peu mieux, tendant le bras pour que le type ne s'approche pas trop de lui non plus.

« - C'est agent Cohen et j'vous ordonne de la fermez, pigé ? » Bah quoi, il disait de la merde en même temps. Benjamin n'allait pas croire une seule seconde que ce qu'il disait était vrai. Voyons. Il n'était pas aussi stupide... quand même. Ce qui intriguait Benjamin, c'était surtout le coup de feu que les voisins avaient entendu. Sinon, l'homme à terre devait surement être ce gros plein de soupe. L'autre avait l'air trop vivant pour être mort. Tiens, Benjamin aurait bien aimé jouer à un petit jeu pour découvrir ce qui s'était vraiment passé, mais son côté sadique devait simplement arrêter de fixer le dénommé Kevin avec autant de haine. Mais ses yeux se reposèrent sur Ally, alors qu'il rangeait son arme dans son étui. On pouvait remarquer que Benjamin était... sérieux. Il prenait son rôle très aux sérieux et si tout ça c'était une blague, une blague organisée par Ally, ça allait mal finir. Mais elle non plus, elle n'est pas stupide. Elle ne ferait jamais ça. Ally prit alors la parole. Se levant lentement, elle lui avoua que c'était sa faute. Elle avait donc tiré ? Il remarqua alors l'épaule de Kevin et fronça les sourcils.

« - Vous êtes qui vous ? » Demanda alors Benjamin alors qu'Ally était allée faire un saut rapide dans la salle de bain. De retour, elle se pencha de nouveau vers Keith pour s'occuper de sa petite blessure de bébé - bah quoi, il n'allait pas compatir non plus. « - Qu'est-ce qui t'es passé par la tête pour prendre un truc pareil ?! Ce n'est pas un jouer ! Bon sang ! » Alors qu'Ally s'excuser auprès de Kevin, le gros repris la parole. Adrienne ? Il laissa le temps à Ally de se défouler un peu sur lui - la pauvre, depuis combien de temps elle le supportait ce type ? - Avant de rajouter à son tour. « - Tu crois qu'il y a écrit "Adrienne'" sur son front ? » C'était quoi ce délire, sérieux.

« - T'as tué quelqu'un ? C'est ton revolver ? Non, hein ? Alors pourquoi tu veux que je t'arrête. En revanche, vous allez me dire tout de suite à qui appartient cette arme. » Et là, Benjamin était très sérieux. Les choses pouvaient mal finir pour celui qui procédait l'arme. La plupart des Américains avaient beau avoir accès à des ventes légales d'armes à feu, il y a toujours de l'illégalité dans l'air et ça, Benjamin ne pouvait pas le laisser passer.
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MessageSujet: Re: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyJeu 14 Aoû 2014 - 15:24

L’esprit de Keith explosa lorsqu’il en vint à fournir une explication de ce qui se passait : le policier louche était le proxénète de la jeune femme! Tout collait!! Il l’avait appelé princesse, il était arrivé en moins de deux minutes, il allait devoir prévenir le « boulot » qu’Ally ne pourrait pas travailler demain, il ne semblait pas vraiment préoccupé par les conséquences légales d’un peu tout ce qui se déroulait, et sil emblait lui vouer une haine féroce – probablement parce qu’il n’avait encore rien payé. Et puis sa plaque était clairement en plastique…

Ses soupçons initiaux sur les pratiques professionnelles de son compagnon d’infortune, lentement laissé de côté, ré-émergeait avec la puissance d’un tsunami! Je veux dire, quel genre d’individu affirme, après avoir tiré sur quelqu’un (soit, c’était par inadvertance, mais le fait demeure) qu’il « ne s’était rien passé » ?

Il fut soudain pris d’un incroyable élan de sympathie pour cette pauvre fille, en apparence brillante, aimable et généreuse envers son prochain, propulsée dans l’univers de la drogue et de la prostitution par des hommes tels que « l’agent Cohen ».

Son vœu le plus cher était qu’il ne la battrait pas trop violement une fois la poussière retombée…

C’est alors qu’Ally le laissa seul avec l’agent Cohen, qui l’interrogea avec une hostilité manifeste sur son identité

« Je m’appelle Keith. L’autre là, il s’appelle Stan. Stanley Blake. Je l’ai croisé dans un bar, et comme je le trouvais louche, je l’ai suivi jusqu’ici. Il avait une carte d’affaire du Ridgewood Psychiatric Institute sur lui. L’arme aussi, est à lui… »

Puis, il réalisa qu’il ne parlait pas à un véritable flic, et que ce n’était pas exactement le genre de discours qu’il devait tenir s’il espérait un jour revoir sa fille bien-aimée.

« Et juste pour que cela soit clair, je n’ai aucune envie de porter plainte contre qui que ce soit. Mon souhait le plus cher est que l’on puisse chacun rentrer chez soi et oublier cette nuit complètement folle…J’ai un peu d’argent sur moi, aussi, si jamais…»

Sur cette entrefaite, Ally revint vers eux et entreprit de lui désinfecter sa blessure, avec l’enthousiasme et la délicatesse d’un maçon parkinsonien sur la cocaïne. Serrant les dents, il poussa un petit

« Merci» bien crispé. Juste au cas où elle trouverait un moyen de rendre l’expérience encore plus désagréable.

« Moi, je vous trouve très [grognement de douleur réprimée] douée comme infirmière. Je vous assure [ggghnn]. Vous devriez considérez une ré-orientation professionnelle…»

Il réalisa qu’il commençait à se mettre les pieds dans les plats.

« Si monsieur l’agent est d’accord, bien entendu.»

Beaucoup mieux.
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MessageSujet: Re: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyJeu 14 Aoû 2014 - 19:12


Ally n'était d'habitude pas du genre à paniquer très vite, du moins pas pour les situations très sérieuses -par contre, il fallait l'avouer, quand elle avait appris que le sushi auquel elle était le plus fidèle avait été fermé suite à des problèmes d'hygiène, ça avait été une autre histoire. Bref, elle paniquait rarement, du moins, pas en public, ou en tout cas, dans des situations relativement rares. L'un des contre-exemples les plus parlants restait celui qui avait coûté la vie à sa sœur, mais de façon globale, elle se forçait à respirer calmement et à considérer toutes les solutions possibles avant de commencer à perdre son calme. Dans le cas présent, elle avait essayé. Vraiment. Elle avait réellement essayé d'aider l'ivrogne qui la prenait pour la femme de sa vie, et elle avait réellement essayé de garder le sourire alors qu'elle ne pensait qu'à sa couette. Au bout d'un moment, par contre, quand c'était trop, c'était trop. Elle ne comprenait pas même comment une situation comme celle-là avait pu voir le jour. Elle avait tenu une arme pour la première fois de sa vie, et tiré sur un inconnu qui se tenait dans son salon à quatre heures du matin, l'air de rien. Donc oui, son calme, elle l'avait déjà perdu depuis un petit moment. Pourtant, la situation n'en était pas encore arrivée à son point culminant. Non, l'apothéose, la voici.

C'était Benjamin Cohen qui défonçait sa porte et les menaçait tous les trois de son flingue de flic en service. Elle n'avait pas réalisé tout de suite de qui il s'agissait, mais croyez-moi, rien que de voir un flic défoncer sa porte, ça l'avait retournée. Comment elle allait pouvoir aller au travail si elle n'avait plus de porte d'entrée ? Et imaginez les frais... et le temps pour courir après un menuisier ! Non, trop, c'était trop. Sa couette... elle voulait retrouver sa couette, son réel amour. Celle avec qui elle rêvait de passer toutes ses nuits. Des nuits passionnées et... pas comme celle-là, quoi. Cohen remettait l'ivrogne à sa place et Ally, elle, était penchée sur la blessure de Keith. Bon. Bon, bon, bon. Tant qu'elle ne se remémorait pas la dernière fois qu'elle avait essayé de soigner un patient, tout irait bien. Oh, merde, du coup, elle venait de se le rappeler. Allez, chassons cette idée. Toutes ses expériences précédentes aux urgences avaient été correctes. Sans cet incident à déplorer, elle aurait très probablement continué dans cette voie. C'était probablement qu'elle n'était pas si mauvaise que ça, si ? Et puis, elle ne se trouvait pas non plus dans un épisode de Grey's Anatomy où deux victimes se retrouvent empalées sur une même tige en métal et où il faut choisir celui qui survivra. Non. Il avait été frôlé par la balle. Il saignait, mais ce n'était finalement qu'un amas de cellules qui baignaient dans un liquide physiologique. Rien de dramatique, en soi. Même sa mère, qui n'y connaissait rien en médecine, pourrait le soigner. Un petit coup d'alcool à 90° et le problème serait réglé (parce que sa mère croyait toujours plus en ça qu'en tous ces désinfectants qui ne piquent pas-- car s'ils ne piquent pas, ils ne sont pas efficaces, comme les shampooings qui ne moussent pas). Reprenant ses esprits à cette pensée, Ally finit par se lever pour aller chercher de quoi s'occuper de sa victime dans la salle de bain. Elle entendit les voix des deux hommes qui discutaient dans le salon mais elle n'y prêta pas attention. Elle était tellement fatiguée et sonnée que la scène lui paraissait un brin irréelle.

Elle finit par retourner sur la scène du crime avec de quoi soigner Keith, et chercha à s'expliquer et à s'excuser. Cohen, de son côté, semblait ne pas se remettre de ce qu'il venait de découvrir. En tout cas, il avait plus d'énergie qu'elle pour y réagir. « Qu'est-ce qui t'es passé par la tête pour prendre un truc pareil ?! Ce n'est pas un jouet ! Bon sang ! » Sans oser le regarder, comme si elle se faisait gronder par ses parents, Ally marmonna : « Je sais bien que c'est pas un jouet, j'ai pas fait exprès ! » Elle finit par lever son regard fatigué vers lui. « Tu crois que je m'amusais un flingue pour faire comme dans les films, ou parce que je trouvais ça marrant d'avoir le pouvoir de vie ou de mort sur mon canapé... ou sur lui ? » Elle jeta un coup d’œil entendu à Keith. « C'est moi qui ai tiré, mais je suis pas irresponsable. Juste maladroite. » Tiens, juste les mots qu'il fallait pour rassurer le jeune homme qu'elle était en train de soigner. Elle se confondait d'ailleurs maintenant en excuses auprès de lui. « Moi, je vous trouve très [grognement de douleur réprimée] douée comme infirmière. Je vous assure [ggghnn]. Vous devriez considérez une ré-orientation professionnelle…» Arquant un sourcil, Ally n'osait plus piper mot. Soit il avait un orgasme, soit il souffrait vraiment de sa délicatesse de sumo obèse. « Trop tard, reconversion déjà effectuée. » tenta-t-elle de plaisanter, alors que le ton était plus plat que réellement amusé. Il fallait l'excuser, à cette heure-ci, il n'y avait plus grand monde dans sa case de réflexion. « Si monsieur l’agent est d’accord, bien entendu » entendit-elle à retardement. Monsieur l'agent... ? Mais ils n'étaient pas mariés. A moins qu'elle n'ait loupé un épisode. Fronçant les sourcils, elle lança un regard interrogatif à Cohen. « Oh, il serait d'accord, il est arrangeant » , lâcha-t-elle finalement sans chercher à comprendre.

Ils reportèrent finalement tous leur attention sur le grand jaloux de la pièce. Ally, d'abord, se défoula sur lui. Elle n'en pouvait plus. Elle ne s'appelait pas Adrienne, elle n'étais la femme idéale de personne, et elle ne trompait personne avec personne. La goutte d'eau qui faisait déborder le vase, en somme. « Tu crois qu'il y a écrit "Adrienne'" sur son front ? » ajouta simplement Cohen, interloqué. Elle leva à nouveau son regard vers lui, un regard qui voulait dire un truc du genre tu vois la situation WTF, moi je suis pas la moins saine d'esprit dans cette histoire. Mais lui n'entendait pas la laisser s'en sortir comme ça. De toute façon, elle non plus. Elle était en partie responsable de tout ça, et largement responsable du coup de feu qui avait fait deux blessés -Keith, mais son mur aussi, il ne fallait pas l'oublier celui-là. « T'as tué quelqu'un ? C'est ton revolver ? Non, hein ? Alors pourquoi tu veux que je t'arrête. En revanche, vous allez me dire tout de suite à qui appartient cette arme. » Elle le regardait bêtement, à présent. Elle ne l'avait jamais vu si autoritaire. Et sérieux. Ça faisait bizarre, mais étrangement, ça la rassurait réellement. Il était vraiment son brave chevalier qui débarquait au moment où elle en avait réellement besoin. « J'ai pas encore tué quelqu'un mais on sait jamais, il pourrait faire une infection et perdre son bras ou pire, mourir ! ... » Elle posa un main rassurante sur l'épaule de Keith et ajouta : « Y'a peu de chances que ça arrive, mais en tout les cas, je suis responsable ! » Elle regarda à nouveau Cohen, et penaude mais convaincue de ce qu'elle disait, ajouta : « L'arme est pas à moi mais c'est pas Stan qui a tiré... Donc la responsabilité est à revoir, dans cette histoire. » En temps normal, elle aurait sans aucun doute ajouté avec un regard taquin qu'elle savait que Cohen ne rêvait que de ça, lui passer des menottes aux poignets. Mais là, on n'était clairement pas en temps normal, nous sommes bien d'accord. « De toute façon, » dit-elle en se levant pour retourner vers la table où elle avait laissé son portable, « je peux pas aller bosser demain. Je compte pas laisser mon appart' ouvert à qui veut. Et puis j'ai pas d'anticernes assez couvrant. »
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Benjamin L. Cohen
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› AGE : 41
› STATUT CIVIL : DIVORCÉ, DE RETOUR DANS LE LIT DE SES DAMES APRES AVOIR BRISER LE COEUR D'ALLY (ET LE SIEN).
› QUARTIER : UN APPARTEMENT DE LUXE SUR PRESIDENTE DRIVE. OUI, AU 69.
› PROFESSION/ETUDE : PDG DU GROUPE HÔTELIER INTERNATIONAL "COHEN DELUXE", ANCIEN FLIC DANS LA BRIGADE DES MŒURS ;
› HB AWARDS : (2015) MEILLEUR TRIANGLE AMOUREUX AVEC ALLY ET NAYA ; SEX SYMBOL JUNIOR ; MEILLEUR SECRET DEVOILE ;
› DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ;
› CELEBRITE : RYAN GOSLING ;
› COPYRIGHT : ELOW ;

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MessageSujet: Re: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyLun 18 Aoû 2014 - 23:45

La majorité des soirées de Benjamin n'avaient pas de limite. Il voyait des choses extraordinaires comme complètement inutile défilés sous ses yeux. En apprenant le métier de flic, il avait aussi appris une chose essentielle : rien ne devait le surprendre et l'empêcher d'agir de la bonne façon. Peut-être qu'Ally était en danger, mais ce n'était pas pour ça qu'il n'allait pas suivre les règles et faire les choses différemment. Son sang avait bouilli à l'idée que quelque chose de grave lui était arrivé, il le ressentait encore à l'instant même où il avait posé ses yeux sur elle et qu'elle les avait fermé en levant les mains. Il connaissait Ally sans vraiment la connaitre. Plusieurs facettes de sa personnalitée étaient encore un véritable mystère pour lui. Mais ce qu'il connaissait d'elle lui paraissait déjà largement suffisant. Et il savait que ce n'était pas quelqu'un qui jouait avec le feu juste pour le fun ou qui était capable de tuer qui que ce soit. Il le voyait dans son regard. Dans sa façon de s'occuper de ces cadavres. Après tout, c'était comme ça qu'il l'avait rencontré. A l'hôpital, devant le corps froid qui servait à l'une de ses enquêtes. Le problème avec Benjamin, c'était qu'il était capable du meilleur, mais qu'il ne connaissait que le pire en lui. Alors, quand il était question de sauver des vies, c'était toujours très étrange pour lui. S'il avait intégré la brigades des moeurs, c'était bien pour une chose : s'occuper des vilains, pas des gentils. Parfois, il se sentait mal à l'aise, incertain dans ce qu'il faisait. Il ne se sentait tout simplement pas à la hauteur. L'espace d'une seconde il avait même hésitée à répondre à cet appel. Et si Ally était en danger et qu'il n'arrivait pas à la sauver ? Comment ferait-il pour supporter une chose pareille ? Pour vivre avec un truc pareil ? Et pourtant, des accidents, des morts, il en avait vu des tas... mais ça ne l'avait jamais touché personnellement. Il était surtout connu pour être un homme au coeur froid, pas pour être ce type, un poil amoureux d'une fille qu'il ne connaissait sans doute pas assez.

Benjamin ne voulait pas savoir qui était ce gars, Kevin et l'autre idiot là. Ce qu'il voulait savoir, c'était si Ally allait bien. C'était tout ce qui importait pour lui. Les choses auraient pu être encore plus catastrophique, mais Benjamin savait qu'il n'y avait pas de mort, juste un blessé de pacotille et un ivrogne. Des fois, Benjamin se demandait comment il faisait pour supporter ce genre de situation. Là, par contre, il n'avait pas le moral et pas la force de supporter quoi que ce soit. Il venait déjà d'imaginer les pires catastrophes mettant en danger la vie d'Ally, le voilà désormais en face d'une image encore plus catastrophique. Et si Ally avait quelqu'un ? Pourquoi ça lui faisait si mal d'imaginer qu'elle pouvait avoir quelqu'un ? Pourquoi ça le blessait autant ? Est-ce qu'elle le sentait ? Est-ce qu'elle pouvait voir qu'une partie de lui-même était en train de s'effondrer pour un truc probablement idiot ? C'était ridicule et Benjamin le savait. Il devait se reprendre. Savoir qui était ces deux types là, faire son job et s'en aller. Ouais, peut-être juste crier un petit peu, parce que d'un coup, il était aussi pas mal en colère. Mais il voulait quand même se retenir, parce que quelque chose lui disait qu'Ally était pas mal chamboulé par ce qui était en train de se produire chez elle. Laissant Ally aller vers la salle de bain prendre ce dont elle avait besoin, Benjamin se tourna vers Kevin qui finalement s'appellerait Keith. Ok... Stanley Blake... pourquoi ce nom lui disait quelque chose. Ridgewood Psychiatric Institute... Notant ça sur son calepin, histoire de pas oublier, il écouta vaguement ce que l'autre rajouta, avant de subitement lever les yeux vers le dénommer Keith.

« - Je vais faire comme si je n'avais pas entendu la fin de votre phrase. Votre nom de famille à vous, c'est quoi ? » De quoi lui fermer sa gueule une seconde. Un peu d'argent et puis quoi encore ? Il lui tourna le dos, prenant son talkie-walkie en main, Benjamin lança : « - J'aurais besoin d'informations. Tu peux vérifier si un fameux Stanley Blake s'est pas échappé du Ridgewood Psychiatric Institue ? Merci. » Il aperçut alors Ally revenir et ce fut plus fort que lui. Il devait dire quelque chose, il devait exprimer sa colère, même stupidement. Comme un parent qui s'énerve, parce que l'enfant fait des bêtises. Et Ally avait trouvé la bonne façon de lui répondre, même si tout ça, il le savait déjà. Il avait juste besoin de crier, c'était simple. Levant les yeux aux ciels, Benjamin ne rajouta rien. Il se tourna alors, un sourcil levait, écoutant ce que Keith disait. Il croisa le regard d'Ally avant de hausser les épaules, sans la moindre explication. C'était quoi le délire là ? Finalement, Stan était visiblement encore en vie et Benjamin était déjà fatigué par son comportement.

« - N'importe quoi. C'est une égratignure de PD, ça ! » Bah quoi ? Il était fatigué, c'est tout. Et il avait eu pire lui. Il y avait une cicatrice sur son épaule gauche, pas loin de lui avoir été fatale celle-là. Mais se prendre des balles, ce n'était pas nouveau pour Cohen. Il avait l'habitude vu où il bossait. Il se dirigea ensuite vers l'arme, qu'il prit à l'aide d'un mouchoir et qu'il rangea dans un sachet en plastique tout droit sorti d'une poche arrière. « - T'inquiète pas pour ton appart, j'appellerais quelqu'un. En attendant tu dormiras chez moi. J'te conseille de prendre ce que tu as de valeur, on sait jamais. » Le bip bip de son talkie-walkie lui fit comprendre que quelqu'un cherchait à le joindre. Benjamin fit quelques pas éloignés retournant vers la porte qu'il souleva.

« - Il n'y a pas de recherche pour un Stanley Blake. D'après l'institut il est sorti il y a deux jours. » Levant les yeux aux ciels - et se demandant comment c'était possible - Benjamin repris. « Je l'embarque pour interrogation quand même. Il a en sa procession un révolver illégale de type Taurus, modèle 605. L'arme est chargée, il reste trois balles sur les 5. L'une des balles est actuellement dans le mur de la propriétaire du 988, Pacific Lane. Aucune idée d'où est la cinquième. » Tout en sortant des menottes, le talkie-walkie poursuivit. « - Enregistré. » « - La patrouille 18 vous rejoins dans 5 minutes. » Benjamin se retourna, regardant Keith. Fallait-il l'embarquer lui aussi ? Non, il avait trop l'air inoffensif, par contre, il semblait en savoir pas mal sur ce Stan. Stan... qui regardait ce qui se passait sans rien dire. Ce que Benjamin savait par contre, c'était que ce type d'armes étaient souvent utilisés comme défense. Mais toutes personnes sortant d'instituts étaient interdites de port d'armes avant un bout de temps. Où irait le pays s'il laissait les fous se balader avec des armes dans la poche. Avec la balle manquante, Ben misait sur l'emprunt. Quelqu'un de l'entourage l'avait surement acheté à sa place. Où alors Stan avait tué quelqu'un avant de venir dire bonsoir à Ally en amoureux transit.

« - Stanley Blake, Vous êtes en état d'arrestation pour procession illégale d'armes à feux. Vous avez le droit de garder le silence, si vous ne voulez pas exercer ce droit, tout ce que vous direz sera utilisé contre vous. Vous avez le droit à un avocat et si vous n'en avez pas les moyens un avocat d'office pourra vous être accordé par la cour. » Il s'approcha, menotte en évidence. Il était temps de calmer ce gros lourd...
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MessageSujet: Re: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyMer 3 Sep 2014 - 20:20

« Williams. Keith Williams.»

Vous savez, cette curieuse sensation d’être le troisième participant d’un dialogue ? D’être la troisième roue d’un vélo ? D’être l’ami de l’ami de la connaissance d’un pote, en train de se prendre une bière dans le frigo alors que les propriétaires ont des opinions opposées sur l’avenir de leur fœtus?

Et bien, imaginez-vous être entre un maquereau et sa pute à qui vous n’avez même pas donné un centime et qui vient de vous tirer dessus…

La tension était palpable, et ce, entre un peu tout le monde. Sauf Stan en fait qui, contre toutes attentes, faisait preuve d’un calme olympien dans les circonstances. Comme si le fait de se faire lire ses droits venait de mettre abruptement fin au trip. Avoir su…

« Kevin… qu’est-ce qui se passe… ? Pourquoi l’agent il veut me mettre les menottes? Pourquoi Adrienne elle ne m’aime pas ? J’ai rien fait de mal… J’ai jamais rien fait de mal…C’est toujours comme ça que ça fini… je ne pourrai jamais être heureux… »

Peut-être pas si abruptement que ça, finalement.

Il le regardait de ses grands yeux de gros bêta, dans lequel Keith ne percevait qu’une confusion sans bornes. Le pauvre type…

« T’en fais pas, Stan, t’as eu une soirée difficile, et le monsieur veut simplement s’assurer qu’elle n’empire pas, d’une façon ou d’une autre. Si tu veux mon avis, c’est clairement la meilleure chose qui puisse t’arriver aujourd’hui…»

D’ailleurs, Keith envisageait également l’option pour lui-même. Entre se faire casser la gueule par l’agent « mâle alpha qui LUI se fait tirer dessus pour la peine » Cohen ou se faire amputer le bras par Ally pour sauver le reste, passer une nuit derrière les barreaux semblait un moindre mal. En plus, Béatrice pourrait se vanter à l’école d’avoir un père qui a fait de la prison.

Il poussa un court soupir, avant de poursuivre

« Si jamais t’as peur, je veux bien y aller avec toi… pour autant que je peux aller reconduire ma fille à l’école dans quelques heures…»

Connerie d’empathie… Il tourna la tête vers l’agent Cohen, tirant une certaine satisfaction face au caractère particulier de la scène, où tout le monde semblait souhaiter se faire embarquer, alors que le policier voulait simplement s’enfuir avec la « princesse » - probablement pour s’assurer de la qualité du matériel qu’il offrait, d’ailleurs.

À tout le moins, la situation semblait sur le point de rentrer dans l’ordre. En supposant bien entendu que le FBI/CIA/MI5/FIS/QVV (« qui vous voulez » : un groupe très actif dans l’inconscient collectif du sud de l’Amérique du Nord) ne soit présentement en pleines manœuvres d’encerclement de la maison pour quelque raison que ce soit. Dans une semaine, il ne resterait plus qu’un curieux souvenir surréaliste de toute cette histoire. Et peut-être une cicatrice de PD.

La main droite comprimant toujours sa blessure, il s’adressa à Ally

« Je ne veux pas du tout m’interposer, et absolument pas t’empêcher d’aller terminer ta nuit chez monsieur l’agent, mais je suis le propriétaire d’un petit bed and breakfast, sur Presidente Drive. Si jamais tu recherches un terrain plus neutre le temps que ça se pose, tu es bien entendue la bienvenue. Par contre, je ne te garantis pas que les œufs tournés ne seront pas crevés ce matin… »

Il jugea inopportun de lui laisser savoir qu’il n’allait pas la laisser s’approcher à moins d’un mètre d’un ustensile métallique. Juste au cas où.
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MessageSujet: Re: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyJeu 18 Sep 2014 - 20:45


Les minutes avaient beau défiler, Ally n'arrivait pas à se faire, même un temps soit peu, à tous ces revirements de situation. Depuis qu'on l'avait tirée de ses rêves, elle avait tout de même fait face à un inconnu alcoolisé qui prétendait d'elle qu'elle était la femme de sa vie; avec son accompagnateur, un brin plus raisonnable, elle avait trouvé un revolver dans les affaires du premier inconnu; elle avait fini, dans un acte de maladresse des plus ridicules, par tirer sur celui des deux hommes qui l'effrayait le moins, et, pour couronner le tout, le seul policier qu'elle estimait et appréciait dans cette ville s'était pointé à son appartement pour répondre aux plaintes de ses voisins, que tout ce remue-ménage semblait avoir tiré de leur sommeil. Et plus elle tentait de se rassurer en se disant que la situation ne pouvait plus guère empirer, plus les catastrophes s'accumulaient. Ne manquait plus qu'on lui apprenne qu'on retrouvait des liquides organiques dans les sushis californiens, tiens. Bon, non. Fallait pas abuser. A cet instant précis, Ally ne pourrait que penser que c'était une des seules choses dont elle était la plus sûre. Elle n'avait qu'une envie : retourner se coucher. S'étaler sous sa couette et ne plus se réveiller jusqu'à temps que son appartement soit dans le même état que lorsqu'elle s'était couchée la veille. Mais cette balle qu'elle avait laissée s'échapper du revolver était indélébile, et Cohen se souviendrait bel et bien qu'il était intervenu sur une scène de fusillade chez elle. Au moins, se disait-elle, elle avait fait la connaissance d'un homme qui lui paraissait plutôt correct, responsable et compréhensif. Et elle ne pensait pas à l'ivrogne, bien entendu. Et si Ally avait eu la bonne idée de tirer sur Keith, elle comptait bien maintenant rattraper et assumer ce geste perdu. Malgré tout, Cohen n'avait pas l'air de cet avis. « N'importe quoi. C'est une égratignure de PD, ça ! » Étonnée par la réplique du policier, Ally leva les yeux vers lui, sans cesser de désinfecter la plaie du blessé. « Si faut mourir pour prétendre avoir une blessure grave... » lança-t-elle, l'air grave, avant de reporter son attention sur Keith. En réalité, elle ne se remettait toujours pas d'avoir tiré sur un homme. Un homme qu'elle s'était mise à apprécier avec les circonstances, en plus. Ses tremblements se calmaient peu à peu, mais son taux sanguin d'adrénaline était toujours à son pic maximum. « C'est sûr que ça va, hein ? » s'enquit-elle inquiète, auprès de sa victime. « T'inquiète pas pour ton appart, j'appellerai quelqu'un. » entendit-elle, se retournant pour voir Cohen, le flingue à la main, entouré d'un mouchoir. « En attendant tu dormiras chez moi. J'te conseille de prendre ce que tu as de valeur, on sait jamais. » Ally avala sa salive avec difficultés. Elle allait laisser son chez-elle ouvert à tout le monde et sans surveillance ? Pas que le quartier craigne réellement, mais si jamais ? Et puis, et si Chips rentrait et ne la trouvait pas ? « Ce que j'ai de valeur ? » répéta-t-elle bêtement pour se donner le temps de la réflexion, observant partout autour d'elle. Elle n'allait pas embarquer télé, ordinateur, chaine hifi et compagnie... « Tu crois que la porte peut quand même rester maintenue fermée ? » demanda-t-elle, inquiète. C'était sans aucun doute son ordinateur le plus important, puisqu'il contenait tout son manuscrit de thèse, mais elle devait avouer qu'elle s'était particulièrement attachée à sa télé avec les années... et le gouffre financier qu'elle avait représenté à son achat. Elle se releva pour suivre Cohen et resta à un mètre raisonnable de lui pendant qu'il parlait à un collègue, avant de le surprendre alors qu'il se retournait. Elle le regardait, penaude, ses mains ensanglantées liées devant elle. « Tu laisserais une meurtrière dormir chez toi ? » demanda-t-elle, grave. « Je te préviens, je dors pas dans la baignoire. Je suis une princesse. » Et elle fit volte-face pour retourner vers Keith et l'alcoolique. Elle fut malgré tout surprise par la tournure que prirent les choses. Même si elle avait entendu la conversation que Cohen avait partagé avec son collègue, elle n'en avait rien écouté. Son arrestation la fit réaliser qu'en fait, pire était toujours possible. Et quelque part, voir Cohen sortir les menottes, sérieux comme ça, lui faisait un drôle d'effet. Elle ne l'avait vu dans ce costume que lorsqu'ils s'étaient rencontrés, bien qu'à plusieurs reprises, à la morgue. Et, je ne vais pas vous le cacher, à la morgue, il n'avait jamais arrêté personne. « Kevin… qu’est-ce qui se passe… ? Pourquoi l’agent il veut me mettre les menottes? Pourquoi Adrienne elle ne m’aime pas ? J’ai rien fait de mal… J’ai jamais rien fait de mal…C’est toujours comme ça que ça fini… je ne pourrai jamais être heureux… » disait Stan sans s'arrêter... S'il l'appelait encore une fois Adrienne, les choses allaient mal finir... « Tu seras sûrement plus heureux une fois que tu seras passé par la cellule de dégrisement », répondit Ally, plus blasée que jamais. Keith, cependant, eu une réaction plus posée et raisonnable. Heureusement qu'il était là. Sa patience semblait à toute épreuve. « Si jamais t’as peur, je veux bien y aller avec toi… pour autant que je peux aller reconduire ma fille à l’école dans quelques heures…» Sa... sa quoi ? C'était un... papa qui avait été embarqué là-dedans ? Elle avait failli tuer un père ? Elle manqua de s'écrouler rien qu'à cette idée et du s'accrocher au mur le plus proche d'elle pour que cela ne se voie pas. « Je ne veux pas du tout m’interposer, et absolument pas t’empêcher d’aller terminer ta nuit chez monsieur l’agent, mais je suis le propriétaire d’un petit bed and breakfast, sur Presidente Drive. » Keith s'adressait à elle, et elle ne comprenait pas vraiment ce qui se passait. Terminer sa nuit chez monsieur l'agent ou sous un pont, à ce stade là, tout ce qu'elle voulait, c'était dormir. « Si jamais tu recherches un terrain plus neutre le temps que ça se pose, tu es bien entendue la bienvenue. Par contre, je ne te garantis pas que les œufs tournés ne seront pas crevés ce matin… »[/b] Rien qu'à l'idée de manger, elle eut une mine dégoûtée. Elle voulait juste retourner vivre une parfaite histoire d'amour avec sa couette... « C'est gentil... mais je vais refuser, au moins pour ce soir, parce que je situe mieux l'appart' de Cohen, enfin, de l'agent, par rapport au boulot, et que je compte pas me perdre pour aller au boulot demain, enfin dans... » Elle regarda son horloge. « Deux heures. » Elle ne put retenir un soupir de désespoir avant d'ajouter : « Par contre je passerai te voir demain soir, histoire de prendre des nouvelles. Il va me falloir l'adresse de ton B&B. » Elle s'approcha d'une table basse où trônait un magazine féminin, et l'attrapa avec un stylo. Elle tendit les deux au jeune homme. « Je vais chercher mes affaires » annonça-t-elle à Cohen, avant de filer dans sa chambre et d'attraper une petite valise, où elle fourra sans ménagement deux robes, un jean, quelques hauts et des sous-vêtements. Elle la referma, le temps de rejoindre la salle de bain, d'où elle demanda : « T'as du maquillage chez toi ? ». Réalisant la réponse en posant la question, elle attrapa le nécessaire, rouvrit la valise et y laissa tout tomber. Refermeture de la valise. Merde. Soutien-gorge dans la salle de bain. Par flemme, elle l'attrapa à la main et fit à nouveau rouler sa valise jusqu'à sa chambre, où elle récupéra son oreiller -curieux réflexe, j'avoue- et son ordinateur, qui s'était mis en veille sur son lit lorsqu'elle s'était endormie. Chargée comme une mule, cachée derrière son oreiller et la dentelle de son sous-vêtement, elle rejoignit le salon. « C'est où que je dors ? » s'éleva une voix derrière le tas.
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Benjamin L. Cohen
Benjamin L. Cohen
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› MESSAGES : 642
› EMMENAGEMENT LE : 08/06/2013
› AGE : 41
› STATUT CIVIL : DIVORCÉ, DE RETOUR DANS LE LIT DE SES DAMES APRES AVOIR BRISER LE COEUR D'ALLY (ET LE SIEN).
› QUARTIER : UN APPARTEMENT DE LUXE SUR PRESIDENTE DRIVE. OUI, AU 69.
› PROFESSION/ETUDE : PDG DU GROUPE HÔTELIER INTERNATIONAL "COHEN DELUXE", ANCIEN FLIC DANS LA BRIGADE DES MŒURS ;
› HB AWARDS : (2015) MEILLEUR TRIANGLE AMOUREUX AVEC ALLY ET NAYA ; SEX SYMBOL JUNIOR ; MEILLEUR SECRET DEVOILE ;
› DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ;
› CELEBRITE : RYAN GOSLING ;
› COPYRIGHT : ELOW ;

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MessageSujet: Re: Hey, have you met Stan ? (terminé)   Hey, have you met Stan ? (terminé) EmptyLun 22 Sep 2014 - 12:47

Benjamin savait par avance et depuis le jour où il avait tenté d'entrée dans l'armée que sa vie ne serait jamais simple et facile. Oh, c'était un mec sans prise de tête, mais c'était avant tout un gamin pourri gâté qui ne savait rien faire d'autre dans la vie qu'éviter de suivre les grandes règles de la vie de son père. Avec le temps il avait excellé en la matière. Aujourd'hui avec son rôle dans la police locale, il pouvait être fière de lui. Son père lui en voulait toujours, mais son père était absent dans sa vie et pour le moment c'était même mieux comme ça. Ce soir il jouait parfaitement son rôle d'ailleurs. Il n'était pas censé être là, chez Ally, mais il devait l'être, car son côté flic l'obligeait à l'être. Il y avait une possibilité que la jeune femme soit en danger et il était impossible pour Benjamin de nier à cet instant précis l'importance qu'elle avait pour lui. Et l'importance que l'idée de la sauver représenter à ses yeux. Alors, il avait foncé. Il n'avait pas attendu, quitte à mettre sa mission en péril et le voilà maintenant dans une situation mi-drôle et mi-étrange. Drôle parce que c'était quand même une grosse blague. Un mec bourré, un autre type et Ally. D'ailleurs, la confusion et le doute s'emparèrent rapidement de lui. Qui était cet homme ? Que représentait-il pour Ally ? Étrange parce que tout n'était pas claire là-dedans et que Benjamin ne comprenait pas totalement la situation. Le danger était là, il le ressentait. Il le voyait même.

Le policier s'était tourné vers l'homme visiblement « blessé ». Keith Williams. Et ce nom ne lui était pas inconnu tout simplement parce que Benjamin avait entendu parler du hope's cove. Mais il ne s'attarda pas là-dessus. Il y avait d'autre chose à faire, comme chercher des informations sur l'ivrogne présent ici ce soir. Ce qui était certain, c'était que Benjamin n'était clairement pas le gentil policier. Il était très direct dans sa façon de faire et très professionnel en même temps. Mais au niveau relation publique il y avait mieux quand même. Il avait quand même pensé à Ally en lui disant qu'elle pourrait dormir chez lui. Mais sa naïveté - justifié - le fit sourire quand même. « - Ta porte sera fermée, ne t'inquiète pas. » Il reporta son intention sur l'arme avant d'entendre de nouveau la jeune femme. Il comprenait parfaitement que la situation devait être assez difficile pour elle. Il essayait d'être compatissant, d'être attentif à ce genre de détail, mais il avait du mal. Sa logique était diffèrent à cet instant précis et tout ce qu'il pensait, c'était la sécurité d'Ally, pas la sécurité de ses affaires. La voix d'Ally se fit de nouveau entendre et Benjamin porta toute son attention vers elle.

« - Puisque c'est toi, oui. » Mais il ne rajouta rien concernant la baignoire, car son talkie-walkie sonna. Il était temps d'arrêter monsieur Stanley. Il avait sorti les menottes et s'était emparé des poignets du type sans attendre. Le reste de la police arrivera. Sans faire attention à ce que le gros plein de soupe disait, Benjamin écouta tout de même ce que Keith rajouta. Benjamin poussait d'ailleurs le dénommé Stan vers la sortie, tout en remarquant au loin la porte à terre. Il crut même voir la tête d'un voisin à un moment donné.

« - Tu dragues à cette heure de la nuit toi ? » Dit-il en se tournant vers Ally, fronça les sourcils. Elle alla ensuite chercher ses affaires alors que deux policiers débarquèrent. « - Emmenez-le. » Dehors on pouvait voir les néons des voitures de police. Benjamin se tourna vers Keith, lançant tout de même : « - Vous voulez qu'on vous dépose ? » Bah quoi ? Il avait une fille quand même... alors bon. Mais bon, le vous, ce n'était pas lui donc... « - L'agent Fugde peut vous ramener si vous le souhaitez. » Il haussa les épaules, faisant signe à l'agent en question qui s'avançait vers lui. Tout en discrétion, il lui demanda de faire quelque chose pour la porte - ce qui apporta une bonne blague d'ailleurs de la part de Fred Fudge, ce vieux timbré. Fred lui fit une bonne tape à l'épaule avant de repartir dehors, criant à des voisins de rentrer chez eux. Ah, ça bonne vieille voix grasse s'entendait à des kilomètres. D'ailleurs, Benjamin n'entendit pas la fin de la question d'Ally. Mais il se retourna pour voir ce qu'elle faisait. Elle avait embarqué une petite valise.

« - Dans mon lit. Je suis en service pour encore 8h. Alors tu seras tranquille. Allez, viens... » Il s'approcha, pour prendre ses affaires. Fourra son oreiller sous son bras, attrapa la valise et... le soutien-gorge, qu'il rejeta comme une merde sur Ally. Non, ça, sérieux, il ne pouvait pas. Pas en uniforme du moins. « - Fudge, c'est bon ? » « - Ouais, t'inquiète. Quelqu'un est en route. » Benjamin fit signe que c'était bon de la tête. Il se tourna vers Ally. « - Ta porte sera comme neuve. Désolé d'avoir... je ne contrôle pas ma force, princesse. » Il soupira, haussant les épaules. Il était temps de mettre fin à cette soirée. Et vite.

(hj : bon, sujet fini j'imagine ? :3)
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