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 “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom

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Sasha Redwist
Sasha Redwist
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MessageSujet: “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom   “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom EmptyMar 7 Oct 2014 - 12:04

Un petit sourire traînait sur mes lèvres, alors que j'avais eu envie de faire un léger détour par le parc avant de rentrer à l'appartement. Après le boulot, j'avais été faire les magasins, à vrai dire j'avais pas trouvé grand chose pour moi mais j'avais dévalisé le rayon des vêtements pour enfant. J'adorais voir Emma dans de mignonne petite robe et puis c'est pas Kyle qui allait me jeter la pierre. Après tout, je n'avais pas d'homme dans ma vie, pas d'animaux de compagnie alors à part me faire plaisir en faisant plaisir je ne voyais pas bien ce que j'aurais pu faire de mon argent. Les écouteurs de mon IPod sur les oreilles, je chantonnais légèrement afin de ne pas provoquer le premier séisme à Huntington. C'était dingue comme tout allait tout de suite mieux quand le soleil était présent. Enfin, je devais avouer que je n'avais pas à me plaindre. J'avais une belle vie et je ne l'aurais échangé contre rien au monde. Je relativisais énormément surtout depuis l'accident qui avait coûté la vie à mon père et failli coûter celle de mon frère jumeau.

À mi- parcours, j'avais pris place sur un des bancs, posant mes paquets à côté de moi. Petit moment pour moi, un bouquin dans les mains. J'avais plus souvent le nez relevé que concentré sur l'histoire de mon livre. Kyle m'avait toujours dit que j'avais tendance à me poser trop de question, qu'il fallait que je repose mon petit cerveau qui était au bord de la surchauffe. Mon regard se perdait sur ses enfants qui jouaient dans les allées du parc. Un retour en arrière et je me retrouvais sur les épaules de mon père alors que j'avais tout juste 4 ans. On avait toujours eu nos petits secrets et le fait de venir dans ce parc après l'école pour y manger une glace en était un. Une légère moue s'était dessiné sur mon visage, je crois que l'on n'arrive jamais à se faire à une absence, c'est juste qu'elle est moins présente à certains moments de la journée. J'avais passé une main dans mes cheveux puis posé mon coude sur le dossier du banc alors que je les regardais jouer avec un sourire amusé sur les lèvres.

Je me demandais si moi aussi j'aurais des enfants, bon faut dire que j'étais jeune j'avais bien le temps d'y penser. Cependant, je faisais parti de ces filles qui pensaient qu'elle trouverait l'homme qui lui donnerait envie de fonder une famille. Le romantisme était surfait maintenant et pourtant j'y croyais dur comme fer. Je secouais légèrement la tête alors que je me trouvais légèrement pathétique ma mère m'avait toujours de garder les pieds sur terre. Pourtant, j'étais persuadé que mon père avait été l'homme de sa vie alors c'était tout à fait normal de prendre model sur ses parents non ? Enfin j'étais consciente d'avoir un problème avec l'attachement autre qu'avec ma famille et mes amis bien sûr.

J'avais relevé de nouveau mon regard de mon bouquin avant de voir qu'un homme me regardait. J'avais fait un léger sourire avant de détourner de nouveau mon regard sur mon bouquin. Bizarre, enfin en même temps il avait bien le droit de regarder dans ma direction après tout ça faisait bien trois quart d'heure que je regardais les personnes qui passaient à la portée de mon regard. Je me mordillais légèrement la lèvre alors que j'avais relevé mon regard sur l'homme en question qui se trouvait toujours à la même place.

ANALYSE EN COURS...

Ok, je devais avouer que je ne savais pas trop dans quelle catégorie le ranger et je n'étais pas sûr d'en avoir envie de toute manière. Attitude à adopter, l'ignorance la plus totale. De toute façon, je me montais surement la tête pour rien car il devait surement attendre quelqu'un ou alors il se baladait il en avait bien le droit après tout. J'avais passé une main dans mes cheveux avant de faire une moue et de reprendre plus sérieuse ma lecture un léger sourire sur les lèvres.
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MessageSujet: Re: “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom   “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom EmptyMer 8 Oct 2014 - 16:37


La vie est un long fleuve tranquille. Il faut donc s’y jeter nu comme un vers, été comme hiver. Avec ou sans canard en plastique qui fait « couic ». Aussi souvent que possible. Sinon, il gèle. Et il n’a que toi à blâmer.

Ouais, ça parait limpide, comme ça, mais je vous garantis que ce n’est pas aussi simple. Vous voyez, tous ces visages ? Ces petits footeurs qui se matent mutuellement le cul : ces promeneurs de chiens qui les regardent se le sentir. Ces buveurs de café qui « reconnectent » avec leur nature profonde, assis sur un banc de parc. Honnêtement, ça leur aurait salement fait du bien que je me balance à poil dans la fontaine centrale et que j’agite mon membre viril dans leur direction en riant à gorge déployée.

Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, je chassais. Le gros gibier.

Une de mes grand-mères favorites était décédée la semaine dernière. Enfin, la mienne, dans un sens très large… Elle m’aimait bien, la vieille folle, et c’était réciproque. Elle avait encore tant à redonner au monde. But it was not meant to be. Vraiment la poisse que ses enfants soient tous une bande de pisseux avares. Quand ils m’ont vu arriver aux funérailles, ils sont immédiatement grimpés, tout maladroits qu’ils étaient, sur leurs grands principes. Loués la veille, spécialement pour l’occasion, bien entendu. Comme leurs habits. Je vous laisse deviner ce qui les a le plus fait chier : que je sois devenu le seul et unique bénéficiaire de toute sa fortune, ou que je sois allé embrasser sa photo sur la tombe. Avec la langue. Parce que c’est comme ça qu’elle aimait les baisers, à sa belle époque. Elle me l’avait dit, avant de claquer.

AH! Les cris d’indignation valaient tellement plus que son héritage…

Du pognon plein les poches, l’esprit en deuil d’une femme de cœur mal aimée comme il ne s’en faisait plus assez, j’avais décidé de lui rendre hommage, à ma manière. En me mariant. Avec n’importe qui. Aujourd’hui.

Apparemment, c’était la mode ces temps-ci de toute façon. Et bien que l’on puisse dire bien des choses de Tom Fuller, on ne pouvait pas dire qu’il n’était pas de son temps! Hell no!

Troquant les billets contre une bague ridiculement dispendieuse (non mais vraiment ridiculement!), je me tenais donc comme un vautour dans le parc, guettant l’arrivée de ma future dulcinée. Je scrutais chaque nouvel arrivant, mâle ou femelle, avec un appétit vorace au fond des yeux.

Et finalement, mes prunelles se posèrent sur [i]elle[/elle]. Pas une tentatrice, ni une girl next door. Pas non plus une bonne sœur, une nerd, une activiste grano ou une gamer. Nan! Ni trop chic, ni trop trash. Souriante sans nous rendre malheureux de son bonheur. Heureuse, mais avec ce regard qui recherche ce quelque chose qui lui manque pour s’épanouir pleinement. Une femme en équilibre précaire, en quelque part sur une vingtaine d’échelles qui s’entrecroisaient.

Si j’avais pu choisir n’importe qui pour représenter sa génération, c’est elle que j’aurais choisi sans hésitation, Miss Automne 2014, dans toute la sublime mélancolie d’une ère qui se prépare à éclore de tous ses feux venu le printemps.

De là à la demander en mariage, il n’y avait qu’une douzaine de pas, que je commençais à franchir illico avec assurance.Oh, elle m’avait vu, même si elle faisait de son mieux pour m’ignorer dans mon approche. Comme si en me regardant, elle craignait s’imposer dans mon existence. Ou que je défonce la porte de la sienne.

Automne 2014 : je t’aime déjà de tout mon cœur.

Je m’invitai dans sa bulle avec le sourire, avant de m’agenouiller sur un genou devant elle. Je refermai délicatement son livre, en prenant même le soin de plier le coin de sa page. Sans détourner mon regard du sien, je passai doucement ma main gauche sous la sienne, avant de lui déclarer, solennellement :

"Tu es le plus grand joyau de l’humanité, peaufinée pendant des millénaires avec l’amour le plus pur au cœur même de Beauté, de Bonté et de Bienveillance. Il a fallu des milliards d’essais pour atteindre toute la splendeur de ton être. Et le pire d’être eux aurait trouvé un sens à sa vie sous la chaleur de ton sourire. Depuis que mes yeux se sont posés sur toi, je crois à nouveau au divin. Mais j’ai cessé de croire en Gallilé : car il m’est impossible d’accepter que le soleil et la lune puisse orbiter autour d’autre chose que ton éclat. Le satin de ta peau est le critère par lequel nous définissons la douceur ; la mélodie de ton rire, celui par lequel nous définissons le bonheur; la tendresse de ton regard, une ode à toutes les splendeurs  "  

Je lâchai sa main un moment, le temps de sortir théâtralement la boîte à bijou, et d’en dévoiler son contenu aux yeux de tous. Tous, parce que ma voix, habituée à beugler de la merde à travers les cris d’une manif qui tourne au vinaigre, avait attiré le regard d’à peu près tous les passants à un kilomètre à la ronde.

"Et aujourd’hui, j’ose l’impensable : te demander, en tout humilité, si tu me ferais l’honneur de lier ton destin au mien. Ensemble, nous recréerons le Merveilleux. Nous paverons chacun de nos pas d’une effervescence de vie et de brins de folie. Nous crierons NON au triste visage de la monotonie. Nous irons à chaque instant au-delà du septième ciel. Tout ça, si tu acceptes de m’épouser et de faire de moi le meilleur des hommes, jusqu’à ce que la mort nous sépare, tendre et tant aimée Automne…"  

La foule – parce que ouais, maintenant, c’était devenu une foule, tous ces gens qui n’avaient rien à foutre dans ce parc – retenait son souffle, attendant sa réponse. Une partie de moi espérait qu’elle y aille d’un « who the fuck are you, you sick bastard » bien senti rien que pour les voir s’arracher la mâchoire dans un délicieux malaise.

En même temps, je crois que je me laissais prendre à mon propre  jeu, car je me surpris à secrètement espérer un « oui ». Même si je n’avais pas la moindre idée de ce que je ferais, le cas échéant. Était-ce finalement ma voie vers le rêve américain ? Avec le chien ? And the white picket fence ?  

Putain, j’aurais dû être acteur. Et pas seulement dans des pornos auto-produits…
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Sasha Redwist
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MessageSujet: Re: “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom   “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom EmptySam 22 Nov 2014 - 13:54

Une journée bien ordinaire, du moins je le pensais avant de croiser le regard de celui qui allait me faire perdre pieds. J'essayais de me concentrer au maximum sur mon bouquin alors que je sentais son regard posé sur moi. Cependant, je ne m'attendais absolument pas à ce qui allait suivre...

J'avais relevé mon regard vers le sien alors qu'il posait un joue à terre et prenait ma main dans la sienne. Une moue un peu effrayée sur le visage, J'avais beau essayer de me souvenir de ce visage mais non il m'était parfaitement inconnu. J'allais ouvrir la bouche et lui dire de se relever cependant il m'en laissa pas le temps. Je venais de passer une mèche de mes cheveux derrière mon oreille alors que je sentais la gêne envahir mon visage. J'aurais certainement pu comprendre qu'on me compare à une tomate. J'avais chaud et je sentais bien que certains passants étaient excités à l'idée que ce type fasse sa demande à la femme qu'il aimait... qu'il aimait... J'avais froncé les sourcils alors que je l'écoutais avec attention, ces mots je crois que c'est toujours ce que j'avais voulu entendre mais bon pas dans ces circonstances. J'avais penché légèrement la tête sur le côté alors que je me surprenais à laissé un sourire se dessinait sur mes lèvres. Quelque part, il était attendrissant mais bon mon frère me disait aussi qu'il ne me fallait pas grand chose pour que ça arrive. Je me mordillais légèrement la lèvre, car au final j'avais juste envie de rire. C'était touchant tout en étant complètement loufoque. Cependant, je m'attendais à ce que la blague coupe court quand il aurait fini son petit speech mais non il avait aussi la bague. Choquée, voilà le mot j'étais choquée... J'avais plissé les yeux en regardant les passants qui visiblement retenaient leurs souffles à croire que c'était à eux qu'on faisait cette demande.

Moment de réflexion, pourquoi cette homme faisait une chose pareille alors que visiblement on ne se connaissait absolument pas... Qui disait blague, disait Kyle... Non il n'aurait pas osé tout de même car pour le coup j'étais prête à l'étrangler s'il se trouvait avoir manigancé tout cela. OK, là fallait vraiment que je réponde quelque chose mais quoi ? " vous êtes sûr d'aller bien, levez les bras en l'air et dîtes qu'il fait beau aujourd'hui... Après tout s'il y arrivait sans problème ça voulait dire qu'il n'était pas entrain de faire une attaque cérébrale. J'avais secoué légèrement la tête avant de reposer mon regard sur le parc à la recherche d'un petit groupe qui pourrait se satisfaire de la scène qu'il avait mis en place. Seulement, rien dans les parages. _ Jolie bague. Oui j'aurais pu faire bien mieux que ça, d'ailleurs des grognements de protestation venait de notre fidèle public. J'avais levé les yeux alors que j'étais tout de même assez étonné de voir que certaines personnes n'avaient pas grand chose à faire de leur vie.

Jouer son jeu ou bien couper court à cette petite scénette, j'étais persuadée qu'il ne s'attendait certainement pas à ce que je répondre par l'affirmatif. Je me mordillais légèrement la lèvre avant de le considérer quelques secondes. _ Je vais répondre... J'avais l'impression que tout le monde retenait son souffle et je devais avouer que ça m'amusait vraiment. _ Oui, je le veux. Un sourire amusé trônait sur mes lèvres, bon j'espérais que du coup il allait dévoiler son jeu et me dire qu'en réalité ce n'était rien d'autre qu'une blague. Il pensait peut être que j'allais juste l'envoyer balader et d'ailleurs ça avait été ma première idée. Les applaudissements n'avaient pas tardé à se faire entendre. J'avais fait une moue en penchant la tête toujours avec ce petit sourire sur les lèvres. _ Vous devriez peut être saluer votre public ? Enfin bien sûr après m'avoir passé la bague au doigt. Je me retenais de ne pas rire même si au final je me demandais s'il n'était pas encore plus joueur que je ne l'étais. J'avais fait une moue j'espérais que la foule allait se dissiper et que mon chère futur ex mari m'explique à quel jeu il jouait. Je ne connaissais rien de lui et il ne connaissait rien de moi. Enfin quelque part, je l'espérais car sinon ça faisait de lui un maniaque qui me suivait peut être depuis des jours avant de finalement sauter le pas pour me demander en mariage. Ok d'un coup j'étais un peu moins rassuré cependant je ne jugeais jamais un livre sur sa couverture. Il n'était pas vraiment le genre d'homme que je côtoyais en temps normal et c'est peut être ce qui me déstabilisait le plus. Cependant, je ne pouvais nier qu'il avait un charme certain enfin là n'était pas la question.

J'avais cependant fait une moue gênée en entendant les personnes présentent demander un baiser. J'avais lâché un petit rire nerveux avant de faire un signe négatif de la tête. _ ça ne va pas être possible, il... a de l'Herpès. J'avais fait une petite moue désolée en direction de mon inconnu avant de faire une vilaine grimace en direction de la foule qui commençait à se dissiper.

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MessageSujet: Re: “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom   “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom EmptyJeu 15 Jan 2015 - 22:30

Il y en a qui aime les réunions de famille. D’autres, les chatons. Moi, mon bonheur, c’est les malaises. Ça ne surprendra probablement personne. Mais les zones de confort menacent beaucoup plus directement l’humanité que l’ensemble des armes nucléaires. C’est Tom qui vous le dit.

Après, que ce soit cette jolie fille, cette connarde de foule ou moi qui en faisions les frais, je m’en moque éperdument. En fait, non : ce que je voudrais par-dessus tout, c’est quoi soit tous aussi mal-à-l’aise qu’un père qui surprend son fils en train de faire une fellation à son grand-père. ÇA, ce serait une journée qui valait la peine d’être vécue.

Jolie bague ? Jolie putain de bague ??? Je venais de performer la plus émouvante des chorégraphies émotionnelles que la langue humaine n’ait jamais tentées, et c’était la bague achetée sur un pur coup de tête qui retenait son attention. Typique…

Je me retins cependant de lui en faire la remarque ; après tout, je me préparais à m’unir à elle, pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort nous sépare! Ce n’était tout de même pas une divergence monstrueuse sur notre système de valeur qui allait nous empêcher de se déchirer pendant les onze prochaines années, non ?

Après, je dois avouer que la bougresse a réussit à me tenir en haleine moi aussi. Et alors que je me demandais de quelle façon elle allait se tirer de là, quelle ne fut pas ma surprise de l’entendre accepter ma proposition!

Tenez-le vous pour dit, jeunes obèses et autres adolescents en manque de confiance qui vous masturbez sur la section des sous-vêtements du catalogue de Walmart : il vous suffit tout simplement de lâcher tout ce que vous faites, de vous essuyer les mains, d’envoyer chier vos parents, d’aller vivre quelques mois à la rue et d’aller braquer une saloperie de grosse bijouterie de quartier bourgeois pour trouver l’amour de votre vie!

Fuck, y’a pas à dire, Automne 2014, elle me redonnait espoir en l’humanité!

Et le pire dans l’histoire, c’est qu’elle SOURIAIT!

Le jack-pot, man. J’ai toujours su qu’il y avait un dieu bienveillant qui veillait sur moi, et qu’un jour, il me remercierait de la qualité du spectacle que je lui avais offert! J’veux dire, entre moi et Benedict XVI, nous n’avons pas à se demander très longtemps qui il syntonisait le plus, le Tout-Puissant.

Sans me faire prier davantage, je lui passai glorieusement la bague au doigt. Ce fut une sensation quasiment jouissive, et pleine d’une symbolique tellement puissante : en échange de moi qui lui passait l’anneau sur son doigt bien dressé une seule fois, elle, elle s’engageait de faire de même jusqu’à ce qu’elle soit vieille et desséchée!

Ne restait plus qu’à espérer qu’elle soit aussi bien ajustée que cette bague…

Ma nouvelle possession maintenant bien marquée, j’entrepris d’aller célébrer avec « ma foule » en vraie rock-star. Enfin, en rock star contemporaine, hein ? Pas de crachat, ni de coup de coude en pleine figure ou de léchage de poitrine. Je pris plutôt des grand-mères dans mes bras, donnai des high-five à un groupe d’écoliers en sortie scolaire et j’embrassai un corporatiste noir sur la joue.

Et lorsque je revins triomphalement vers ma promise, elle acheva de m’hameçonner pour de bon.

« Ça ne va pas être possible, il... a de l'Herpès. »

Mon âme sœur. Si si, je vous jure, c’est incroyable!

Le black, lui, se cherchait de la javel.

« Oui, je le sais. Tout comme Kaylie, la petite Vietnamienne unijambiste que tu as tenu à intégrer à nos jeux sexuels! Mais ce n’est pas grave, chérie de mon cœur, perle de mon âme, triomphe de ma vie : sache que je ne t’en veux pas! Et si Kaylie venait à en mourir, je t'en trouverais une autre! »

Tendant la main vers elle, je l’incitai à se lever, pour ensuite lui passer l’autre bras derrière les genoux et la soulever de terre, avec toute la délicatesse que son esprit joueur lui avait mérité jusqu’ici.

« Tous les prêtres, rabbins et les imitateurs d’Elvis à 3 kilomètres à la ronde n’attendent que l’honneur de célébrer note union, divine créature. Marrions-nous sans attendre, et envolons-nous vers Venise, Paris ou Chattanooga, où je te ferai l’amour jusqu’à ce que tu en perdes la voix! Et t’apporterai ensuite les croissants. Ou le bacon : je ne crois pas qu'ils aient de croissants, à Chattanooga.... Dirige-moi vers la félicité, bénédiction de ma vie!  »

Ouais, alors là, si ça ça ne lui faisait pas perdre contenance, parole de Fuller, je l’épousais pour vrai, cette femme. Chattanooga ? Really ?

Je salivais cependant d’avance à l’idée d’ouvrir d’un coup de pied la porte d’une église et d’interrompre le service, une inconnue dans les bras.

Mais mon petit doigt me disait que ça n’allait pas se rendre jusque là…


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MessageSujet: Re: “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom   “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom EmptyVen 6 Fév 2015 - 16:40

On serait vraiment cru dans une pièce jouait en pleine air, le seul hic c'est que je n'avais pas eu le scénario avant. Je le regardais avec un sourire presque admiratif car je sentais bien qu'il avait réussi à gagner la curiosité des passants. Cependant, je n'aimais pas vraiment attiré l'attention sur moi sauf qu'avec lui c'était loupé car tous les regards convergeaient vers nous. J'avais fait une moue alors que mon regard se posait sur la bague qui se trouvait à mon doigt à présent. Si on m'avait dit qu'aujourd'hui un inconnu allait me passait la bague au doigt je l'aurais surement traité de fou furieux. Bref, je pensais qu'il allait se rétracter en voyant que j'acceptais sa proposition cependant ce n'était absolument pas le cas. Mon regard posait sur lui, je supposais qu'il venait de s'échapper de l'asile ou bien qu'il s'ennuyait et qu'il n'avait rien trouvé de mieux que de prendre une cible au choix pour s'amuser un peu. J'avais perçu son étonnement et j'étais presque victorieuse cependant c'était avant qu'il ne se reprenne et qu'à son tour il s'amuse de la situation. Une rire avait franchi mes lèvres en le voyant aller vers la foule. Il était incroyablement drôle enfin ça m'avait tiré du sérieux de mon bouquin. L'herpès, en même temps pourquoi pas ? C'était un moyen comme un autre pour éviter d'embrasser un parfait inconnu et ne pas pousser la blague trop loin. J'avais toujours été catalogué comme une fille un peu trop sérieuse qui ferait bien de se dérider de temps en temps mais fallait pas pousser le bouchon quand même. 

Surprise et limite dégoûtée, mais bon je l'avais cherché même si je n'aurais jamais réussi à imaginer une histoire comme celle qu'il venait d'inventer sur cette Vietnamienne unijambiste. J'avais fait une moue avant de secouer quelque peu la tête de gauche à droite. Je me demandais comment les personnes présentes pouvaient croire à ce qui se déroulaient devant leurs yeux. Les gens étaient crédules quand même, enfin je n'étais pas sûr qu'à leur place je n'y aurais pas cru non plus. On était de parfaits comédiens d'un jour qui s'amusaient à tromper leur monde. J'avais fait une moue incertaine en le voyant me tendre sa main, la prendre ou ne pas la prendre et partir en courant... J'avais fini par poser ma main dans la sienne avant de pousser un léger cri en le sentant me prendre dans ses bras. Je l'avais écouté avant d'essayer de garder mon sérieux tant bien que mal. J'aurais pu vraiment être flatté par ce programme tout à fait... étonnant mais... _ Chattanouga ? Vraiment ? J'avais secoué la tête avant de prendre appuie sur son épaule pour que je puisse reposer les pieds à terre. _ J'ai toujours rêvé qu'un homme m'enlève pour m'emmener à Chattanouga. J'avais un petit air sérieux sur les lèvres alors que je jetais un œil à mon mystérieux futur ex mari. Ma main venait d'enlever une mèche de mes cheveux de devant mes yeux avant de me tourner vers la foule. _ Représentation terminée merci vous avez été un public formidable. J'avais bien perçu le regard presque déçu de quelques personnes cependant le spectacle avait duré bien assez longtemps. J'avais attendu un petit moment que la foule se dissipe avant de me retourner vers mon inconnu. _ Vous savez que pendant un moment je me suis demandée si je devais pas m'enfuir à toutes jambes. J'ai une question à vous posez. Pourquoi moi ? J'avais jeté un œil autour de moi, ce n'était pas les jeunes filles qui manquaient dans ce parc. J'avais fait une moue avant de me mordre légèrement la lèvre. _ En tout cas, vous étiez parfait je dois bien l'avouer et je suppose que c'est exactement comme ça que j'aimerais que l'on me demande en mariage, votre tirade était magnifique. Un petit sourire sur les lèvres, je passais une nouvelle fois une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. 

Je retirais la bague de mon doigt avant de lui tendre, elle lui appartenait après tout même si elle m'allait plutôt bien au final. j'avais fait une moue avant d'ouvrir de grands yeux. _ Oh ! C'était peut être une répétition ? Vous comptez demander votre petite amie en mariage et vous vouliez savoir ce que ça donnerait ? Quoi ? Je voulais comprendre pourquoi il avait ça et je ne le lâcherait surement pas avant que j'ai ma réponse. _ Ce n'est pas un vulgaire pari si ? Je serais surement déçu s'il me répondait par l'affirmatif, ça enlèverait un certain charme à la chose. Je devais tout de même avouer que j'appréciais le fait qu'il soit passé sur mon chemin. Il m'avait fait sortir de mon cocon auquel je m'accrochais avec force et ça faisait du bien je devais l'avouer. _ Vous êtes un peu dingue vous savez ça ? J'avais un sourire amusé sur les lèvres alors que je me sentais un peu bête maintenant qu'on se retrouvait que tous les deux. Surement, parce que je ne savais absolument pas ce que je devais faire à présent. J'étais troublée et je ne savais pas vraiment pourquoi, peut être que c'était dû à ma timidité qui reprenait le dessus.
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MessageSujet: Re: “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom   “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom EmptyLun 25 Mai 2015 - 22:07

Vous savez c’est quoi, la véritable jouissance ? Non, ce n’est pas quand Adriana Lima, Candice Swanepoel et Audrey Hepburn joue avec votre corps nu – et le leur! - pendant 24 heures d’affilés dans un autobus public avant de finalement vous laisser atteindre l’orgasme. Ouais, je ne crois pas non plus qu’Audrey Hepburn aurait posé pour Victoria Secret, mais bon, c’est justement pour ça qu’elle était nécessaire à cette scène. Ou Kellan Lutz, Djimon Hounsou et Justin Beaver, si c’est ce qui vous branche – je ne suis ni misogyne, ni homophobe (ouais, même le troisième loulou a été mannequin pour Calvin Klein – si vous doutiez encore qu’on se dirigeait droit vers l’apocalypse…).

Bref – NON!

La véritable jouissance, c’est quand tu demandes ton café au McDonald’s et que la barista underage s’agenouille.

À en voir tes yeux de têtard asphyxié, je vais peut-être clarifier mon énoncé : c’est jouissif lorsque quelqu’un vous suit spontanément dans une lubie complètement excentrique comme s’il agissait de l’action la plus naturelle au monde.

Sans ces moments si précieux et si rare (et sans la multiplication des baristas underage), je me serais overdosé à l’héroïne il y a dix ans.

Au moins.

Malheureusement, ce buzz-ci n’allait pas me conduire à ma tombe, et mon ensorcelante princesse automnale mit abruptement et unilatéralement fin à mon délire

« Merci de votre attention – si le petit moment vous a plût, aller embrasser quelqu’un que vous n’avez jamais vu!»

Je me sentais en post-partum. J’avais le goût de vomir. Mais au moins, elle ne me planta pas là comme un vulgaire déchet. Au contraire, même, elle semblait vouloir avoir une conversation sérieuse – like if everything that just happened was just some sort of sick joke ?

« Neuf sur dix l’aurait fait ; l’autre dixième m’aurait aspergé de poivre de cayenne, ou électrifié avec leur taser. Mais moi, ce que je me demande, c’est pourquoi ne pas m’avoir suivi jusqu’à l’autel ? Mon amour est pur, sincère et puissant, Automne. Je t’ai ouvert une porte vers une vie nouvelle. Une vie libre et vraie. Et tu me l’as gentiment claquée au nez. Parce qu’on t’a appris à rêver des rêves scriptés; à espérer du bonheur en conserve; à craindre la spontanéité. À craindre l’étranger, plutôt que d’y voir une occasion.»

The game was over – I was never playing it. Je la vivais. À chaque instant. Difficile à expliquer, magnifique à démontrer.

Je ne la critiquais pas – elle n’était qu’une simple victime supplémentaire de la Machine. Un peu moins atteinte que la moyenne, peut-être. Ou plus résiliente. Ce qui n’en rendait la situation que plus triste à mes yeux.

« Pourquoi toi ? Tu peux choisir. Parce que tu me rappelles ma mère? Parce que je suis amoureux de toi depuis que j’ai 6 ans? Parce que je t'espionne depuis 6 mois et je sais tout de toi? Parce que tu étais devant moi quand l’idée m’est venue ? Parce que quand je suis rentré dans les alcooliques anonymes il y a trois ans jour pour jour, j’ai juré de consacrer ma vie à la personne qui se trouverait précisément sur ce banc précisément aujourd’hui ? Parce que j’ai lu ton journal intime et que je veux que tu sois la mère de mes enfants ? Parce que je crois que tu es la parfaite réincarnation de Kallista ? Parce que t'es blonde ? Tu sais au final, ce qui importe le plus, c’est plutôt ce que ce que tu es prête à croire.»

Je conservais une distance raisonnable, même si je ne voulais que la serrer contre mon cœur. Un sourire amical, même si je ne souhaitais que pleurer. Une voix douce et posée, même si j’avais envie de crier.

« Ce n’était ni un pari, ni une répétition. Je ne répète jamais : je trouve que c’est un blasphème au temps qui passe. Je pensais chaque mot que j’ai prononcé et je serais allé au bout de tout ce que je t’ai dit, je t’assure! Surtout la partie où tu perds la voix, en fait, mais tout le reste aussi. Et ce n’est pas que j’aille quelque chose contre ta voix, bien au contraire.»

Lorsqu’elle signala que je devais être un peu timbré, j’eus un sourire carnassier.

« Now now, nul besoin de devenir grossière. Si vouloir tracer sa propre voie et faire ce qui doit être fait équivaut à être un peu dingue, alors appelons un chat un chat, and start calling me a fucking nutcase, please!»

Je lançai la bague en l’air à quelques reprises, l’air songeur, avant de la lui relancer.

« Garde-la : si elle ne t’intéresse pas, elle signifie plus rien pour rien. Et elle te rappellera le jour où tu avais ton destin entre les mains, et où tu as décidé de baisser pavillon pour te cramponner à… peu importe ce qui te retiens. Adieu, Automne. May winter never come.»

La saluant du revers de la main, je fis demi-tour pour repartir d’où j’étais venu.

Avant de rebrousser chemin tout aussitôt.

« You know what ? Fuck that! Malgré ton attitude hautaine et ton rejet brutal, je veux encore t’entendre parler. Mais ne prends pas la grosse tête, hein ? C’est surtout parce que ton livre a l’air cool, et parce qu’il est en papier. Et va pas croire que je vais finir par te payer un café, un chocolat ou une autre de ses bullshits du petit manuel de la drague courtoise à la mode américaine. Je ne suis jamais courtois. Ni dragueur. Ni petit d’ailleurs. Bien qu’il m’arrive souvent d’être manuel.»

Je vins m’assoir sur le banc d’où je l’avais délogée il y avait quelques minutes de cela.

« Raconte moi tout ce à quoi tu songes la nuit, Automne. Parle-moi de tes rêves, que je sache contre quoi je me bats. Dis-moi à qui tu destines ces paquets. Et pourquoi tu pleures et ris en même temps. Dis-moi ce qui t’excèdes. Lis-moi ton passage favori de ce livre, si tu ne sais pas par où commencer : lorsque tu laisseras ta voix se faire entendre, elle te dira où aller ensuite, crois-moi.»

« Et surtout, prends tout ton temps – je suis à toi comme jamais personne n’a été tien… et ce, jusqu’à ce que tu m’envois chier! Ce qui ne saurait tarder, je te l’accorde, mais tu me semble beaucoup trop polie pour que ce soit avant une bonne heure, non ?»

Ouais, j’avais éludé la plupart de ses questions. Probablement l’ensemble, même. Mais entre vous et moi : avouez que ce n’était tout simplement pas les bonnes.
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MessageSujet: Re: “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom   “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom EmptySam 30 Mai 2015 - 21:24

Sasha regardait son inconnu avec un air perplexe sur le visage faut dire qu'elle n'avait encore jamais croisé un homme comme lui auparavant. D'accord, son frère Kyle était un excentrique de nature mais là ça allait bien au-delà. Elle était partagée et ne savait pas trop quoi penser de cet homme mais aussi de cette situation. Elle avait jeté un regard au pseudo public qui semblait déçu par une fin tout aussi inattendue mais en réalité Sasha n'était pas très à l'aise avec le fait d'être le centre de l'attention d'autant de personnes en même temps. La jeune femme était du genre réservée et préférait passer totalement inaperçue les trois quart du temps. La jeune femme avait posé la question qui lui brûlait les lèvres à savoir pourquoi elle ? C'était plutôt normal après tout elle avait l'impression d'être rentré dans la quatrième dimension. Elle avait été surprise cependant en voyant qu'il ne semblait pas du tout désarçonné et semblait vouloir répondre à cette question. Elle avait légèrement froncé les sourcils avant de sourire légèrement. La jeune femme avait passé une mèche derrière son oreille car elle se serait presque sentie coupable de ne pas avoir accepté sa demande. _ Je... Elle s'était mordillée la lèvres avant de reposer son regard sur lui. _ Vous pensez vraiment que ce genre de demande peut aboutir sur l'acceptation de vivre éternellement avec un parfait inconnu ? Enfin, je suppose qu'au final l’inconnu ne serait pas rester de rigueur bien longtemps surtout après la lune de miel à Chattanouga mais franchement je sais que je suis le genre de femme qui analyse, qui prends son temps dans ses décisions et qui doute d'à peu près tout mais ça... C'est impossible. Vous avez raison, je suis conditionnée au foutu rêve du prince charmant. La jeune femme avait fait un sourire amusé avant de lever les épaules comme pour s'excuser.

Elle avait fait une moue, car en réalité il n'avait pas répondu à sa question mais il y venait. Une grimace avait fait son apparition quand il avait évoquer sa mère, bon elle ne la connaissait pas et pouvait être parfaitement charmante mais en général les filles n'aimaient pas particulièrement être comparé aux mères des types qui la draguait ? la demandait en mariage ? Bref, Sasha ne savait pas trop ce qui l'effrayait le plus dans son énumérations. Sasha le regardait en se demandant un court instant si en fin de compte, il ne venait pas tout simplement d'une autre planète. Cela serait une explication des plus plausibles au final. Elle le détaillait malgré elle et quelque part elle le trouvait plutôt charmant pour un E.T, enfin bien plus que la mocheté du film. Elle se mordillait légèrement la lèvre alors qu'elle ne savait pas trop ce qu'elle devait faire à présent, s'excuser et partir ? Pourtant, elle voulait vraiment avoir le fin mot de l'histoire. Il ne pouvait vraiment pas demander une parfaite inconnue en mariage juste sur un coup de tête qui faisait ça ? La jeune femme avait levé les sourcils en signe d'incompréhension, il venait de lui avouer que ce n'était ni un pari ni une répétition. Elle était complètement perdue et attendait une réponse qui ne viendrait pas. Sasha avait ouverte la bouche avant de finalement la refermer, il la laissait perplexe et elle n'avait pu d'explication valable à fournir. Elle n'était pas sûr de pouvoir lui demander s'il avait fait un séjour dans un hôpital psychiatrique. La jeune femme avait fait une moue désolée de nouveau, bon visiblement il était tout de même un peu cinglé mais ça avait l'air d'être de la folie douce, ou pas.

Sasha avait attrapé la bague avant de froncer les sourcils, elle ne voyait pas pourquoi il lui redonnait après tout elle ne lui était pas destinée au final. Elle avait fait une moue avant de poser son regard sur la bague en question puis elle avait relevé son regard son inconnu. Elle avait pincé ses lèvres en le voyant lui faire une révérence, en fin de compte elle ne savait pas quoi en penser et ça la laissait sur une sensation d'incompréhension et presque de déception. Sasha avait presque fait demi tour avant d'entendre de nouveau son inconnu lui parler. Elle avait fait un léger sourire avant de se retourner et de plisser les yeux. _ Je ne suis pas hautaine. Elle avait fait une moue contrariée avant de laisser un sourire amusé se dessiner sur ses lèvres. _ Je note, ni courtois, ni dragueur mais par contre petit... Sasha avait fait une moue avant de pencher légèrement la tête avant de rougie légèrement. En fin de compte, elle espérait qu'il parlait de sa taille à lui et pas... Bref, elle avait passé une nouvelle mèche de ses cheveux derrière son oreille avant de le voir s'asseoir sur le banc. Sasha avait regardé autour d'elle avant de finalement reprendre place sur son banc à ses côtés. Elle avait fait une moue de réflexion, avant de finalement légèrement se tourner vers lui. _ Polie ? C'est vraiment l'image que je renvoies ? Sasha avait froncé les sourcils avant de reprendre son bouquin dans ses mains. _ Vous avez surement raison, enfin mon prénom c'est Sasha. La jeune femme lui avait jeté un coup d’œil avant de se mordillait légèrement la lèvre. Elle ne savait pas vraiment quoi dire à cet homme, faut dire qu'elle avait déjà du mal à se dévoiler en temps normal alors face à un parfait inconnu. _  Je ne sais absolument pas quoi vous dire, vous savez je suis tout ce qu'il y a d'ordinaire. Je donnerais absolument tout ce que j'ai pour ma famille, je travaille dans la publicité et j'aime de temps en temps venir dans ce parc accompagné d'un bouquin pour pouvoir faire le point. Sasha avait jeté un œil au jeune homme. Elle avait fait une moue avant de lever légèrement les épaules. _ Rien d'extraordinaire. Sasha avait baissé son regard sur son livre, alors qu'elle  se doutait qu'après ça son inconnu irait surement voir ailleurs pour trouver meilleure compagnie.
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MessageSujet: Re: “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom   “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom EmptyLun 1 Juin 2015 - 2:57

Sasha, hein ? Cinq lettres, of course. On n'échappe pas à la loi des 5 aussi facilement.

«Un prénom est un concept très précieux. En deux syllabes, il regroupe tout ce que nous sommes et le communique à ceux qui nous entourent. Puissant. Magique. Moi, c'est Tom. Je suis plus simple : un seul son. Plus comme un cri qu'un truc en nuance, tu vois ? Pour ça que les gens me croient dingue. Depuis que la complexité est reine, c'est mal perçu, la simplicité.»

Offrir des bagues à diamant fonctionnait pas mal plus que de distribuer des tracts maisons annonçant l'apocalypse pour initier des conversations. Et elle, elle sortait clairement de mon public habituel.

« Je ne donnerais absolument rien à qui que ce soit de ma famille. Et je n'aurais pas tendance à me décrire par mes occupations professionnelles. Et encore moins comme quelqu'un d'ordinaire. Alors du coup, ouais, je te considère complètement extraordinaire. En plus, la plupart des gens m'accordent à peu près le même intérêt qu'à un témoin de Jéhovah pestiféré.»

Je n'arrive pas à détacher mon regard d'elle. Elle me fascine. Je la sens qui m'appelle. Qui me demande de la délivrer.

« Là où tu t'appuies sur la raison humaine, moi, je place toute ma confiance au hasard. Appelle-moi vieux jeu, mais je suis un fan des forces mystiques, invisibles et inaliénables. J'veux dire, t'imagine la série de circonstances complètement improbables qui ont conduit des atomes à former des unicellulaires avec des organelles différenciés, puis à des organismes complets capables d'orgasmes ? Ça me flaberghaste un peu plus que René Descartes. Surtout que je considère que cette fameuse "raison humaine" est le nouvel outil des sophistes modernes qui mènent le grand bal.»

Ouais, ça c'était un peu hard pour une première rencontre quand même. La vérité était aussi mortelle que n'importe quelle à drogue, lorsque consommée à trop forte concentration. Encore un peu trop tôt pour le grand climax. Mais pas pour les préliminaires.

« En demandant ta main, je confie au hasard le choix de mon partenaire de vie, plutôt qu'à l'esprit d'analyse qui a conduit à l'invention de la bombe atomique et au principe de l'inflation. Enfin, hasard - dans le lot, j'ai quand même choisi la sexy intello timide. Moi, je dis que ça se vaut comme paradigme décisionnel. Les gens changent et mentent des deux côtés d'une relation. Ca rend le processus d'analyse plutôt boiteux.»

Au moins, si je me plantais, je pourrais blâmer un peu n'importe quoi, au lieu de mon jugement. Ça faisait une sacré différence!

«Et puis, le mariage, ça n'a rien à voir avec cette incarcération volontaire aberrante que le christianisme a engendré pour renforcer la domination paternelle et l'isolation qui les fait tant bander des millénaires. Le mariage, c'est la promesse d'un projet de vie commun. De se regarder dans les yeux et de pouvoir se dire que c'est avec toi que je veux tout explorer ce que cette vie à apporter. Que je veux créer mon jardin d'Eden. Que je veux atteindre l'Illumination.»

Calmos, Tom, calmos. Elle est bien gentille la dame de vouloir t'écouter, de te laisser croire que t'as une chance. Mais pousse pas le bouchon trop loin.

«But I'm nothing if not accomodating, alors je suis prêt à le faire à ta manière, Sasha! D'ailleurs, depuis 20 minutes, je m'efforce de tuer le dragon qui te retiens prisonnière dans sa tour depuis ta naissance. Mais si tu me dis que d'avoir un ancêtre royal, d'être l'héritier d'un royaume ou de me balader sur un étalon blanc peut augmenter mes chances, donne-moi deux heures, puis c'est direction Chattanooga!»
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MessageSujet: Re: “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom   “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom EmptyMar 16 Juin 2015 - 14:20

Sasha avait finalement révélé son prénom à son inconnu, en même temps elle ne voyait pas pourquoi lui cacher. Elle avait fait un léger sourire en coin, même ça il l'analysait. Sasha l'avait écouté et avait fait un léger sourire en l'entendant lui dire qu'il s'appelait Tom. _ Enchanté Tom, et je ne pense pas que ce soit pour cela que les gens vous croient dingues. Mais je vous rejoins la simplicité y a que ça de vrai. Elle avait fait un clin d’œil à Tom avant de détourner de nouveau son regard sur les promeneurs. La jeune femme avait passé une mèche de ses cheveux derrière son oreille. En réalité, elle était sûr de n’être extraordinaire qu'à ses yeux. Sasha était une femme passe-partout en général, elle essayait de se fondre dans la masse. D'où sa question un instant plus tôt, pourquoi elle ? Bref, elle avait fait une moue avant de froncer les sourcils un peu plus à chaque mots que prononçaient Tom. Houla, il avait perdu Sasha au "... unicellulaires avec des organelles différenciés ". Ok, l'habit faisait pas le moine mais là quand même c'était à des années lumières de ce que l'on pouvait croire en rencontrant Tom pour la première fois. Elle avait fait une moue et ne voulait surtout pas le froisser en lui disant qu'elle n'avait absolument pas tout saisi. _ Le hasard ne pas fait pas toujours bien les choses Tom. Enfin un minimum de contrôle c'est bien aussi. Un exemple, j'aurais accepté cette en mariage et deux jours plus tard il se serait avéré que j'étais la pire des femmes avec tous les défauts du monde. Perte de temps pour toi, deux jours qui auraient pu être bénéfique pour trouver la femme qui aurait pu te convenir dès le départ. Celle qui n'aurait pas pris le temps de la réflexion et qui aurait surement accepté cette proposition de mariage. Sasha avait fait une moue avant de lever quelque peu ses épaules. _ Bon même si j'avoue être assez d'accord sur le fait que les gens mentent constamment. Sasha avait détourné une nouvelle fois le regard alors qu'elle pensait automatiquement à son frère. Elle avait des soucis avec son jumeau dernièrement et ne savait pas comment gérer ça. La jeune femme avait reposé son regard sur Tom avant de plisser les yeux. Il venait exactement de définir ce que Sasha voulait partager avec le futur homme de sa vie. Bon c'était bizarre mais en même temps il la troublait c'était certain. Elle avait cependant remonté une jambe le long de son corps avant de le regarder avec un petit air perplexe sur le visage. _ Le dragon ? Oui elle avait compris ce qu'il voulait insinuer mais c'était plutôt inattendu en même temps toute l'agitation qui avait eu lieu dès la seconde où Tom s'était montré été plutôt inattendu. _ Je suppose que ça ne serait pas correct de ma part que de te demander de changer. Sasha avait fait une moue avant de se rendre compte qu'elle avait finalement lâché le vouvoiement pour passer au tutoiement. Elle avait fait une moue désolée avant de poser son menton sur son genou tout en regardant Tom. _ Le tutoiement ne te dérange pas ? La jeune femme avait fait un sourire car à vrai dire il était un peu tard pour lui poser cette question. _ Tu sais que tu vas vraiment me donner envie de visiter ce Chattanooga qui apparemment est une destination qui te tient à cœur. Sasha avait fait un sourire amusé à Tom avant de se mordiller légèrement la lèvre inférieure. _ Je crois que j'aurais pu facilement te dire oui enfin si j'avais cru un minimum que cette demande était vraiment sérieuse. Je sais tu vas me dire qu'elle l'était pour toi, enfin je crois, mais au final on sait toi comme moi que il y ai peu de chance que t'es une réponse positive à ce genre de question. L'inconnu fait peur, c'est bête mais c'est comme ça et on peut pas y faire grand chose. En tout cas, je te remercie car au final j'ai passé un agréable moment en ta compagnie. Dérangeant, surprenant mais agréable tout de même. Sasha ne savait pas si Tom allait rester encore très longtemps et elle tenait à le remercier quand même car il l'avait fait sourire et c'était le principal au final.
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MessageSujet: Re: “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom   “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom EmptyJeu 2 Juil 2015 - 19:32

" Il y a des super ponts, à Chattanooga. Et c’est plutôt cool, des ponts. "

Approfondir la métaphore n’aurait servi qu’à insulter son intelligence. Un pont, ça permet de relier deux univers qui ne pourraient pas se rejoindre autrement. Je fais dans les dessins, aussi, mais comme il finit toujours par y avoir une ou deux bites qui s’y glissent, j’essais de m’abstenir aussi souvent que possible.

" Tu peux me tutoyer autant que tu le souhaites, ou m’appeler mademoiselle si c’est ce qui te branche. Les fioritures de langage ne sont rien de plus, et je sais reconnaître quand on m’envois chier avec un ‘merci’ et un sourire de faux-cul : ou quand au contraire un ‘sale con’ renferme une affection des plus sincères. "

Ou quand quelqu’un dit aurevoir sans quitter les lieux – croyait-elle vraiment que j’allais la laisser retourner à son livre après qu’elle m’ait entre-ouverte une porte aussi béante ?

J’éclatai de rire avant de lui répondre.

" Ça fait un sacré bail que quelqu’un m’a pas décrit aussi justement! Dérangeant, surprenant, mais agréable –putain, si ce n’était pas de cet ‘agréable’ si soft, je crois que ça deviendrait mon épitaphe. Mais je tiens à mettre une chose au claire – il n’y a aucune chance que je quitte ce banc avant toi. Et je te préviens, j’y ai déjà passé la nuit. En bien moins bonne compagnie."

Voir deux, même. Ouais, en fait, je l’aimais bien ce banc.

" Tu sais, non seulement ce serait très correct de me demander de changer, mais c’est une obligation! Que tu me challenges dans ce que je suis, pour que je le fasse moi-même. Il y a tout un univers en toi, Sasha, et en le percutant contre le mien, un million d’autres en naîtront. L’univers a été créé dans un bang. La vie est mouvance, et la stagnation conduit au déclin. Être moi-même implique de constamment me métamorphoser, grâce aux gens qui veulent bien partager un moment avec moi. Ou leur vie. "

Allez, venez rejoindre Tom le suceur (de vie) contre l’apocalypse des zombies. Si ça c’est pas le pick-up line du millénaire.

" Et c’est dans cette stagnation là que les défauts apparaissent. Qu’un trait de caractère devient un irritant. Dans le marasme boueux de deux quotidiens individuels juxtaposés. "

Le nouvel artifice de la Machine, l’étatification d’une vie à deux destinée à éteindre l’individu pour éviter l’élévation de la communauté. L’une de ses plus sinistres d’une trop longue liste de perversions d’ailleurs.

" Je crois aux mythes de l’âge des ténèbres avec la même foi qu’aux mythes contemporains : mais uniquement pour ce qu’ils sont : une fioriture de la vie, comme le vouvoiement l’est au langage. Un niveau de masques supplémentaires."

Parce que c’est que sont les dragons et les pires des femmes avec tous les défauts du monde. Des mythes. Cependant, mieux valait ne pas me laisser emporter par les masques : ça allait mal se terminer.

" Je crois cependant dur comme fer à la plus cruelle des femmes : celle qui me laisse entendre qu’elle aurait facilement pu accepter ma demande en mariage, mais qui ne l’a pas fait! Tu mets du sel sur la plaie ouverte de ton refus initial! Je ne t’en aurais pas cru capable. Me réserves-tu d’autres surprises ? Allez, épate-moi de récits où tu dévores des chats, ou des criquets. D’histoires où tu fais bouffer ses bas à des gosses de riches qui parle de femmes comme de voitures d’occasions. De poèmes où tu parcours le ciel sur ton balai par les soirs de pleine lune. J’ai l’esprit ouvert, je suis capable d’en prendre."

Je partis d’un fou rire incontrôlable dont je pris une bonne minute à me remettre.

" Putain, j’m’excuse, juste, je m’imaginais ton nez si adorable avec une grosse verrue, et… "

Le hasard, hein ? Il était vraiment en train de me jouer un sale tour, ce petit salopiaud, parce que si elle ne partait pas dans les cinq prochaines minutes, j’allais avoir du mal à m’en défaire, de cette attachante Sasha.

Careful what you wish for, for might just get it, little Tom.

And you might start giving a fuck.
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MessageSujet: Re: “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom   “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom EmptyDim 5 Juil 2015 - 22:45

Sasha avait laissé un léger rire franchir ses lèvres avant de secouer légèrement la tête. Elle ne savait plus vraiment ce qu'elle devait dire ou non et pourtant elle s'en moquait vraiment. Libérée, délivrée... Oui bon peut être pas car au final tout ce qu'elle ressentait, enfin presque, était de la gêne. C'était assez déstabilisant de voir un parfait inconnu vous abordez dans un parc bourré de monde pour vous demander en mariage et vous promettre, quelque part, de vous faire découvrir des choses totalement impensables. Seulement voilà, il avait réussi à piquer sa curiosité et Sasha n'avait pas vraiment envie de quitter ce banc pour le moment. La jeune femme avait fait une légère moue en l'entendant rire, elle n'avait pas pu s’empêcher de sourire car elle devait bien avouer que cet homme était plutôt charmant au final. Sasha avait remonté sa jambe un peu plus sur le banc avant de lever un sourcil intrigué. _ On ne t'attend nul part ? Il avait déjà dormi sur ce banc, Sasha ne voyait pas pourquoi remettre sa parole en doute. _  Mais je te remercie pour le compliment.. enfin si s'en était bien un. La jeune femme avait fait un sourire en coin à Tom avant de détourner une nouvelle fois le regard tout en l'écoutant parler. La jeune femme avait froncé légèrement les sourcils avant de reposer son regard sur le jeune homme. _ Je pense qu'il y a un minimum de compromis à faire cependant je ne voudrais te changer pour rien au monde. Je veux dire ton originalité fait de toi ce que tu es. Je ne veux pas me montrer déplacée, vraiment, tu es incroyable et quelque part ton côté mystérieux m'attire malgré moi. Sasha s'était légèrement mordu la lèvre inférieure avant de lever quelque peu les épaules. _ Je suppose que tu as raison, les rencontres que l'on fait au fil de notre vie nous change à des degrés différents cependant je ne pense pas qu'on se perde totalement. La jeune femme avait fait une moue, elle ne savait pas dans quoi elle s'engageait mais en tout cas elle se sentait libre de lui dire tout ce qui lui passait par la tête. Elle sentait qu'il n'allait pas la juger et c'était assez réconfortant. La jeune femme avait reposé son menton sur son genou avant de passer une mèche de ses cheveux derrière son oreille.  Sasha avait fait une moue alors qu'elle reposait son regard sur lui, l'écoutant attentivement et se noyant presque dans son regard. Cependant, elle s'était redressée en faisant une moue désolée quand il aborda de nouveau le sujet du refus de la demande en mariage. La jeune femme avait fait une moue avant de prendre un air remplit de malice, bon elle n'était pas très bonne comédienne. Seulement, elle fut prise de court en entendant de nouveau le rire de Tom. Elle avait ouvert la bouche en signe de surprise avant de plisser les lèvres. _ Je suppose que ça fait parti des accessoires requis pour être pouvoir chevaucher un balai les soirs de pleine lune. Enfin, j'espérais pouvoir échanger la grosse verrue par le chat noir. Sasha avait fait une moue avant de lever les yeux au ciel et laissa un rire franchir ses lèvres. _ Tu n'as jamais voulu travailler dans la publicité, tu as une imagination assez incroyable. La jeune femme avait reposé son regard sur les passants avant de se mordiller légèrement la lèvre inférieure. _ Je n'ai rien de très passionnant à te raconter, je crois que ça fait de moi une fille parfaitement ennuyante. Pas de chance, c'était très certainement le bon banc mais pas la bonne fille. Sasha avait reposé son regard sur Tom avec un léger sourire sur les lèvres, elle ne voyait pas ce qu'elle pourrait lui raconter alors qu'elle avait passé la plus part partie de sa vie à vivre pour les autres. _ Je ne suis pas habituée à lâcher prise mais tu pourrais m'apprendre ? Sasha avait fait un sourire amusé à Tom avant de détourner le regard une nouvelle fois, elle n'était pas sérieuse mais en même temps c'était pas une chose qui pouvait s'apprendre d'après Sasha.
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MessageSujet: Re: “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom   “The more this guy talked, the more he sounded like a fortune cookie.” | Tom EmptyJeu 9 Juil 2015 - 17:43

" Oh, au contraire, tout le monde m’attend, qu’ils en soient conscients ou non. Mais je ne vois pas en quoi cela m’empêche de passer la semaine dans ce parc, si c’est là où je souhaite rester. "

Fuck, je sonnais presque comme un de ces saloperies de contestataires qui calquaient leur comportement sur celui des enfants de deux ans dans l’apprentissage du non.  

Mis à part cela, c’était plutôt cozy, comme début de soirée, au final. Malgré son malaise évident, Sasha gardait le contrôle et se révélait être toute une conversationniste. C’était un art qui se perdait à notre époque ; d’autant plus lorsque la dite discussion ne tourne pas autour de la météo… Elle était drôle sans trop en faire, elle sentait bon et elle faisait montre d’une ouverture d’esprit manifeste. Bien entendu qu’elle ne gobait pas tout ce que je lui balançais, mais ça aussi, c’était sain. Qu’est-ce qu’on peut demander de mieux ?

" T’est vraiment d’une candeur admirable, tu l’sais ça? Dans la moitié du monde « civilisé », dire à quelqu’un qu’il t’attire malgré toi constitue une véritable invitation télégraphié au viol. J’suis même pas certain que je ne risque pas la prison en ne te sautant pas dessus sur le champ. Heureusement qu’il n’y a pas trop de témoins. T’as de la chance d’être tombée sur moi par contre, et pas sur un des nombreux prédateurs qui ont leur antre dans le secteur. Parce que eux…"

Je pointai du doigt sans vergogne un businessman en veston qui marchait à bon pas, téléphone à la main, sans regarder autour de lui. Puis, un joggeur avec la babiole autour du bras, là, pour pouvoir se faire jouir à l’idée qu’il faisait bander ses petits copains numérosexuels avec ses données de fréquence cardiaques et son petit tracé sexy qui tournait en rond. Une fucking glorification du hamster…

Ouais, je sais que dans l’histoire, c’est moi qu’on considère bizarre la plupart du temps. Avouez que là, vous avez quand même un peu la honte, non ? Parce que vous savez que j’ai raison, au fond.

"Nul besoin de t’apprendre à lâcher prise, Sasha. Tu le sais déjà. C’est comme de s’assoir sur un banc avec un inconnu. C’est facile. Ce qui est difficile, c’est de s’accrocher. C’est pour ça qu’on te l’enseigne depuis que t’es toute petite. À toi comme à tout le monde. À s’accrocher à tout et à n’importe quoi. "

Ouais, parce que quand on se retrouve devant rien, on a pas le choix de se créer quelque chose. Et ça, ça énerve les controsexuels (ceux qui bandent lorsqu’ils contrôlent, essayez de suivre un peu!)

" Laisse-moi donc te raconter un truc, alors. Il y a quelques semaines, c’était les retrouvailles de notre promotion de High School. Tu sais, ce truc où tout le monde se retrouve pour voir qui, 5, 10 ou 15 ans plus tard pisse le plus loin ? Ou qui a marié la femme qui toucherait le plus gros salaire dans un porno ? Primo, j’aimerais disperser tout de suite toute confusion possible, et que tu saches que c’est moi qui pisse le plus loin. En même temps, c’était facile, parce que dès que j’ai commencé à m’exécuter, ils se sont tous enfuis comme des jouvencelles qui n’ont jamais vu le loup. Et deuxio, ça m’a permis de revoir Luciano. J’suis certain que tu le connais, Luciano, en plus. Tout le monde le connait, même s’il a parfois un autre nom. Tu sais, c’est celui qui, dans un groupe de 10, décide du resto. Celui qui raconte comment c’était cool la fois où il escaladé le mont Shitdeep. Comment c’était dangereux la fois où il a fait la pelouse sous la pluie. Celui qui parle lorsque personne d’autre ne le fait ? Le dude « intéressant » ? Chaque fois que je le vois, mon Luciano, je lui souris, comme ça... "

Je souris à Sasha de mon plus gros sourire d’enfant de pute. Et il était gros et gras, ce sourire.

" …je mets des écouteurs sur mes oreilles et je fais jouer à tue-tête le seul CD a avoir jamais mis son trou dans mon lecteur CD. Parce que oui, j’ai encore un walkman à CD. C’était un CD de chants traditionnels javanais, a cappela. J’y comprends absolument rien, et pour ce que j’en sais, elle insulte ma mère sous différents angles pendant 13 pistes. Mais leur voix sont tellement belles que je m’en fous de ce qu’ils pensent de ma mère, les Javanais. Et mon petit Luciano, quand il entend le premier cri sortir de mes écouteurs, lui aussi insulte ma mère, avec sa grosse voix moche qui donne envie de vomir aux vaches rendues sourdes parce qu’elles aiment écouter de trop près le bruit des sirènes de trains. Puis il se casse. Et je peux savourer mon CD dans un la joie et la bonne humeur, en ne pensant ni à des vaches, ni à l’île de Java, ni à ma mère. Et putain que je me sens bien dans ces moments là. "

Ouais, Jésus, c’est à moi qu’il aurait dû demander d’écrire la bible. La métaphore de la multiplication des pains ? Pff! J’aurais pu l’écrire dans le coma.

" Je me fous de ce que tu penses que je pense et encore plus de ce que tu penses que les autres pensent, ou même de ce que toi-même tu en penses : t’as une super belle voix, Sasha. Et tu me fais sacrément plaisir de me laisser l'écouter ne serait-ce que pour un petit moment."
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