Il y avait un problème. Un gros problème, mais je ne préfère même pas y pensait. J'ai attendu une bonne demi-heure voir plus dans la salle d'attente de ce foutu hôpital juste pour un examen sans importance. Je suis resté deux minutes avec le dit médecin. On a prélevé de mon sang, fait quelque teste sans importance et on m'a relâché. Sauf que j'ai un souci, oui un gros souci. Les hôpitaux me rendent malade. L'ambiance, l'odeur, l'endroit. Tout me donnait envie de vomir. Je dois avouer que ce n'est pas une chose facile à gérer. J'ai vite la tête qui tourne. J'ai l'impression que tout tourne autour de moi et c'est clairement en sortant d'ici que j'irais mieux. Je crois que je suis le seul anglais-abruti à qui ce genre de choses arrive. Pas étonnant que j'utilise tous les prétextes du monde pour éviter ce genre de situation. Je n'aime pas les médecins et je ne trouve pas les infirmières sexy. En gros, j'allais m'évanouir si je ne trouvais pas une porte de sortie.

Il me fallait une sortie, n'importe. Je passe dans un couloir, je m'engouffre dans un ascenseur et je ne dis pas un mot. J'ai l'air d'un patient qui fait une fuite et pourtant ce n'est pas du tout le cas. Quand l'ascenseur s'arrête je me retrouve dans je-ne-sais-quel section de l'hôpital et quand je veux faire demi-tour, l'ascenseur se tire. Super génial, merci ! Je marche rapidement dans les couloirs et j'entends des cris. Le coin psychiatrique. Mon dieu, ça me donne encore plus la nausée tout ça. J'entends des cris, des rires et des choses incompréhensibles. Je me perds puis je fini par trouver la cage d'escalier de secours. Je suis si rapide que je manque l'espace d'un instant de tomber comme un con. Imaginait le truc, j'aurais dû rester encore plus longtemps à l'hôpital après. Je sors de là en me rendant compte que je suis encore loin de la sortie, mais alors que je pense trouvait une porte, je me retrouve dans les toilettes... pour femme. En réalité, un médecin conduisait un patient en urgence et la vue de tout ce sang m'avait complètement paralysé. J'étais donc entré dans la première pièce qui était là.

Collé à la porte, j'avais les yeux fermé et je dois dire que ma respiration était trop rapide. Mais un bruit me force à ouvrir les yeux. Il y avait quelqu'un. Là, juste là. Sous l'un des lavabos. Recroquevillait sur elle-même. Au vue de ces vêtements ce n'était pas un patient, mais un médecin. Automatiquement j'ai juste envie de me casser et de sortir de là, mais ne sachant pas ce qui m'attend dehors, je n'ose pas y remettre les pieds. Les toilettes c'est bien, ça me calmait d'une certaine manière.

« - Est-ce que ça va ? » Ouais, voilà, c'est de quoi commencer à communiquer avec la madame.

Je la regardais alors me fixer. Je crois que je me suis complètement trompé de toilette, mais je m'en fiche à la base je ne savais même pas que c'était des toilettes ! J'arrive quand même à reprendre une bonne respiration même si je n'allais toujours pas mieux. L'inconnue en blouse, elle vient de se cogner contre le Lavabo et j'ai mal pour elle. Mais je n'ose pas rire, même si au fond ça me fait bien rire. J'ai peur qu'elle me frappe si je ris. J'ai le droit de croire qu'elle risque de me frapper si je ris ? En tout cas, je sais que ça ne va pas. Elle n'a pas l'air, heureuse. Quelque chose la surement bien retourné et oui, j'avoue, j'ai de la peine quand je vois une demoiselle comme ça. J'suis quand même humain.

« - Je, heu.. » je n'ai pas le temps d'expliquer pourquoi je suis là, elle me pose déjà une autre question. Bah voyons, je ne vais pas bien. Elle s'est vue ? Elle saignait du nez, d'ailleurs à peine elle commence à s'approcher qu'elle glisse dessus. Je me penche légèrement pour voir ce que c'est. Ça a l'air moche tout ça, mais voilà ce qui arrive quand on se cache sous un lavabo... attendez, elle est médecin en plus ? Bon, j'avoue que je souris automatiquement face à sa plaisanterie. Elle avait une imagination débordante la madame. L'ouverture d'un film pour Zombie, c'était allé quand même loin et peut-être que le coup qu'elle s'était prise sur la tête était plus ou moins grave. J'allais répondre, histoire de rentrer dans la plaisanterie et de rire un bon coup pour ensuite trouver une solution et disparaitre, mais voilà qu'une grosse débarque. Rien que d'apercevoir l'hôpital derrière, ça me donnait envie de vomir.

« - J'suis juste perdu, mais ce n'est pas grave, on s'en fou. » les deux femmes se « disputèrent » jusqu'à ce que celle qui venait d'entrer disparus alors. Ça c'est fait. « Hey ! » il senti la fille qui était traumatisée sous le lavabo lui attrapait le bras et le faire sortir d'ici. Il eut automatiquement un bloc dans le couloir. La respiration qui diminuait, la transpiration qui commençait. Les yeux grands ouverts. La panique mélangeait à la peur. « - Vous pouvez allez-vous faire foutre avec votre sac Tom et Jerry. » il fixait tout autour de lui avec un tel regard de panique qu'il fit sans doute peur à nombreux des patient qui était là et sans doute médecin. Ils s'arrêtèrent alors qu'elle lui montra un panneau. Putain y'a des panneaux ! Il aurait pu suivre ça pour sortir d'ici, quel con ! Alors qu'elle collait sa blouse à sa tête, Nate commençait à marchait en suivant les indications. « - Oh putain. » Il tourna le dos à patient ensanglanté. Dieu qu'il n'aimait pas le sang. Il marchait doucement, de manière à quand même aidée la folle qui était là.

« - Vous, vous êtes vraiment médecin ? » Il tourna à droite, ravalant sa salive et évitant de regarder les patients dans les coins. Il se perdit à un moment dans un couloir où il n'y avait que des chambres. Il fit marche arrière, tourna, pris un escalier et avoua quand ils sortirent de l'entrée de l'hôpital et qu'il senti l'air pur : « Dieu merci ! La sortie. » Non, ce n'était pas du tout un connard. « [color=#2a8182]- Je serais resté une seconde de plus dans l'hôpital et j'vous aurais vomi dessus. Et je ne crois pas que vous auriez aimé qu'on vous vomisse dessus.[/color] » Il s'approcha alors d'elle, attrapa sa blouse qui cachait sa blessure, pour y jeter un coup d'oeil. Ce n'était pas très grand, c'était juste derrière l'oreille. « - J'crois que vous avez pas besoin d'aller en neuro, j'peux vous désinfecter ça si vous voulez. » Un peu d'alcool, un pansement et c'était fini. Ça ne pouvait pas être si grave que ça, si ?

« - Au fait, j'm'appelle Nate. »

Rester poli, mes fesses ouais. J'étais trop out pour modérer mon langage et rester « poli. » et encore une fois trop out pour l'aider. Je crois que les hôpitaux et moi on a jamais été ami et ce depuis toujours. Je ne m'excuse même pas en lui racontant qui si j'étais resté un peu plus dans l'hôpital je lui aurai vomi dessus. Elle se contente de me répondre qu'elle avait connu pire, en même temps j'en doute pas. Quand on est médecin, on a dû en voir des choses pas nettes. En tout cas, le coup du SDF m'arrache un sourire. Qu'est-ce que les gens peuvent être cons parfois. J'vous jure. Des cas sociaux. Je m'approche alors d'elle, pour voir ce qu'elle a derrière l'oreille, à cause du fait qu'elle s'est mangée le lavabo. Alors que je lui dis que ça ne doit pas être si grave que ça, j'ai le droit à un sourire et à une remarque des plus naturels du monde. En tant que médecin, bah voyons ! Je ne sais pas si elle s'est vue, mais elle n'était plus vraiment en état d'agir en tant que tel. En tout cas, voir son badge me permet de voir son prénom. Je me disais ben qu'elle n'avait pas une tête d'américaine pure souche. Docteur Sujatha Mohan. C'était joli comme prénom. J'allais dire quelque chose quand j'entends une voix grave derrière moi. Une infirmière de petite taille qui était en mode « pause clope. » Ce qui me donna naturellement envie d'une clope aussi.

J'étais à deux doigts d'exploser de rire quand je l'entends. Sujatha l'enlève alors et comme un cri de victoire, avoue que ça arrêté de couler. Là j'explose de rire. J'vous jure, j'aime ce genre de scène ou vous êtes là, mais vous êtes invisible. Les filles se parlent, mais vous ignorait et toi à côté, tu trouves ça trop kiffant. Bon, pendant qu'elles débâtent sur ce que je suis, je sors une clope que j'allume. Je lance un simple « - Try Again. » avec on superbe accent anglais quand elle demande si je suis son mec. Je tire sur ma cigarette et quand je vois que l'infirmière veut conduire Sujatha à l'intérieur, je leurs fait signe que je ne veux pas rentrer. D'ailleurs, pourquoi je les suivrais ? Je devrais rentrer, mais ça serait moins fun. L'infirmière commence donc par couper quelque mèche histoire de dégager la zone pour sans doute désinfecter. Moi j'observe, tranquille. On dirait que l'infirmière me fait un cours gratuit, c'est plutôt cool, mais bon moi et le sang... Je me contente de fumer.

« - Il est pas mal. » L'infirmière commence à essayer de voir un peu plus le tatouage, mais Sujatha rouspète. Je bouge alors que l'infirmière se casse une minute et je m'assoie devant Sujatha, tout en tirant dans ma cigarette et en soufflant à côté pour éviter de lui balancer la fumée à la figure. « - C'est passionnant. Et j'dois avouer que m'occuper de désinfecté votre plait avec le coton tige, ça serait cool. Vous croyez qu'elle va me laisser faire ? » Je souris, je la taquine un peu. Faut bien rire vu les circonstances.