|
| ' For when I dive into your iris, my brain erupts into a biochemical mayhem ' || ft. Noah W. | |
| Auteur | Message |
---|
Saskia Reynolds super lama en quête de secrets
› MESSAGES : 1520 › EMMENAGEMENT LE : 22/11/2014 › AGE : 37 › STATUT CIVIL : En couple avec son Julian, mais reste fidèle à Petit Pois › QUARTIER : Pacific Lane › PROFESSION/ETUDE : Journaliste pour HB Culture Magazine & babysitteuse › DOUBLE COMPTE : Gidéon & Bianca › CELEBRITE : Karen Gillan › COPYRIGHT : endlessly epic (avatar), Lux (signature)
| Sujet: ' For when I dive into your iris, my brain erupts into a biochemical mayhem ' || ft. Noah W. Mer 15 Avr 2015 - 23:56 | |
| ' For when I dive into your iris, my brain erupts into a biochemical mayhem ' Noah W. & Saskia I'm thinking of you in my sleep. They're not good thoughts, the worst kind of sad. I've noticed things cannot be repaired, when I wake up I'll be in despair. [...] I know I'm gonna look, so so so so bad but there's no easier way for me to have to walk away. But I don't want to hear this no more. [...] And I don't want to experience this no more 'cause I know I've got to say, I know I've got to say... Goodbye... Baby, goodbye. You're my sweetheart.
Archive ; Goodbye. Jusque là, cette journée ressemblait à n'importe quelle autre. Saskia Reynolds s'était réveillée en retard, avait à peine pris la peine de se coiffer et de se maquiller, avalé le café d'Isla pour partir plus rapidement, enfilé une paire de chaussures au hasard et s'était enfuie du loft telle une voleuse, laissant un Petit Pois tristounet sans petit déjeuner gratter à la porte d'entrée. Son ordinateur portable serré contre elle, la demoiselle avait arpenté les rues de la ville plus paisiblement, retrouvant comme bien souvent son âme d'enfant, admirant chaque commerçant qui nettoyait ses vitrines, chaque oiseau qui hurlait dans un arbre, chaque klaxon de grosse voiture desquelles parvenaient les informations de la matinée ou de la musique entraînante. Le vent rafraîchissant du matin faisait voleter ses cheveux roux autour de son visage alors qu'elle avançait d'un pas assuré vers son lieu de travail. Stagiaire depuis plusieurs mois à présent, elle ne pouvait s'empêcher d'espérer avoir un emploi à long terme à la clé. Oh, comme d'habitude, elle sentait des réticences à ses idées originales et farfelues, mais de façon générale, la jeune femme se sentait assez comprise, voire soutenue. Son blog avait reçu la visite de certains collègues intéressés et intéressants. La plupart d'entre eux étaient des hommes de plus de quarante ans, mais bizarrement, contrairement à son expérience avec des équipes plus jeunes, celle-ci se passait à merveille. Hormis quelques caricatures de journalistes hautains qui rêvaient de partir travailler au New York Times, elle n'avait pas de catastrophe à relever au niveau relationnel. Bon, c'était sans compte sur ses propres catastrophes ... Par exemple, cette fois où elle s'était trompée de salle d'interview, et avait entretenu un homme politique sur son prochain film, et comment il avait appréhendé le chant et les danses, qui semblaient relativement nouveaux pour lui ... Ou encore, ce jour où elle avait mal compris son patron, et était venue déguisée en dinosaure à un pot de départ. Vous faire, chers lecteurs, une énumération exhaustive des désastres commis par la jeune femme semble chose impossible, il est donc logique pour moi de m'arrêter là. Pour autant, il n'y avait pas un seul jour où la jolie rousse arrivait gênée de sa bêtise de la veille, déja oubliée. Et jusque là, cette journée ressemblait à n'importe quelle autre. Alors miss Reynolds débarqua en sautillant dans les bureaux du journal dans lequel elle réalisait son stage. On l'accueillit par quelques gestes de la main en plein de milieu de conversations animées, de débats productifs et autres commentaires de l'actualité. Alors qu'un duo était en train de chicaner sur un quelconque match, Saskia chopa un café qui traînait sur un bureau et avança jusqu'au sien, commençant à le boire. Finissant par s'avachir dans le vieux fauteuil qu'on lui avait assigné son arrivée, la rousse sortit son vieil ordinateur portable et s'enquit de ne provoquer aucune catastrophe de noyade de celui-ci dans de la caféine. " Bon, Saskia. Salut. Il faudrait que tu nous couvres l'histoire du gymnase, là. Tu sais, les jeunes qui ont défoncé le grillage là. Tu vas voir, ça va être cool. " Saskia haussa un sourcil. On avait retourné son fauteuil sans lui demander son accord alors qu'elle était prête à boire une gorgée du précieux breuvage. Evidemment, elle s'était étranglée et avait dû se résigner, regardant son interlocuteur, les larmes aux yeux, se retenant de cracher sa gorgée. Comme elle ne répondit pas, il y eut un silence. Mais avec elle, il relève de l'impossible de le faire durer, alors tout en crachant, avec le plus grand raffinement du monde, le peu de café qui était passé par le mauvais tuyau, elle rétorqua. " Pas pendant mon café ... " finit-elle par articuler avec une grimace, peinant à respirer correctement et à sortir un son vocal décent. John la coupa sèchement, avec un regard de Dexter qui va découper sa victime : " Reynolds. Une photo, 500 mots. Et c'était mon café. " Aussitôt, avec une moue d'enfant à qui l'on pique un Lego, l'apprentie journaliste tendit son café à son responsable et se leva brusquement. John n'était pas quelqu'un de mauvais et semblait apprécier son travail (une photo et 500 mots pour un grillage ! Il avait vachement confiance.), alors elle ne pouvait pas se permettre de jouer aux divas. Ce fut donc devant un John qui buvait son café devant une salle comble de journalistes s'afférant au travail avant la réunion de dix heures, que la jeune femme reprit son sac, vérifiant la présence de son Moleskine et son appareil photo, puis prit la fuite vers la sortie, rapidement et l'air fier. Ce fut donc presque en rampant que "Reynolds" dû revenir vers son bureau, alors que son responsable n'avait pas bougé d'un poil. Devant un regard interrogateur du quarantenaire, elle dû se justifier lorsqu'elle ouvrit son tiroir : " J'ai oublié ma crème solaire ... "Le brun ne réagit pas, si ce n'était par un haussement de sourcil. Il commençait à se faire aux excentricités de la demoiselle. Et malgré tous ces petits coups de folies, il ne pouvait s'empêcher d'apprécier son travail. Il faisait d'ailleurs partie des fans de son blog ; et il comprenait pourquoi Julian Mc Neal l'avait aiguillée jusqu'à lui. Elle avait ses qualités … à sa façon. Pourtant, lorsque Saskia parvint au gymnase en question, elle ne put s'empêcher de rire elle-même de la situation dans laquelle elle était. Là, avec un vague air professionnel, son appareil photo accroché autour du coup et son Moleskine dans une main, elle essayait d'étaler avec la main restante sa crème solaire sur sa peau qui s'éclaircissait encore davantage à mesure qu'elle la recouvrait. Prise d'un fou rire, elle mit bien une bonne minute avant de se calmer et d'entreprendre, THE enquête. Elle s'approcha du grillage et dû faire le tour du gymnase – baaah oui, elle n'avait pas fait le tour dans le bon sens, vous voyez … - pour trouver le fameux trou dans le grillage. Oui, bon, un trou dans un grillage, ouuuh, ça allait faire la une, sa carrière allait décoller... Après trois clics, deux lignes dans son calepin et une dizaine de soupirs, alors qu'elle sentait le soleil brûler son petit crâne de vampire, miss Reynolds décida de faire un tour dans le gymnase, puis de remonter dans sa voiture. Le reste de sa journée consista à trier les informations sur l'évènement. Bon, avec deux lignes de notes, ce fut plutôt tâche aisée. Elle chercha quelques informations sur internet, via quelques contacts puis envoya son article au rédacteur en chef. Cette journée ressemblait toujours à n'importe quelle autre. Elle claqua la porte du loft derrière elle. Petit Pois hurlait famine, Isla venait vraisemblablement de partir vu les restes de repas sur la table du salon, et les restes du petit déjeuner rapide du matin étaient encore présents dans la cuisine. Et ce fut naturellement que la jolie rousse se servit une bière et en proposa à Petit Pois, avant de filer s'enfermer dans sa chambre, d'ouvrir les fenêtres et de s'allonger, un livre sur le nez - au cas où elle ait envie de lire, évidemment. Au bout d'un temps indéterminé, elle ouvrit des yeux grands comme des soucoupes, libéra son visage du livre qui l'étouffait presque et se redressa. On avait sonné. Cette journée allait-elle continuer de ressembler à n'importe quelle autre ? Mais oui, c'était juste le facteur. En s'essuyant ses yeux pourtant presque maquillés et baillant encore, elle ouvrit lentement la porte. Cette journée n'était vraiment pas comme les autres. Ce fut étrange. Elle avait l'impression de connaitre cette silhouette qui se dressait devant elle. Vraiment, elle avait cette impression de familiarité extrême, et pourtant, de ne pas l'avoir vue depuis longtemps. Puis son regard remonta jusqu'au visage de son interlocuteur. Là, toujours la porte serrée entre ses doigts, Saskia resta ébahie, sentant le rouge lui monter aux joues et les larmes aux yeux. Elle ne savait pas ce qu'elle ressentait. Alors, en toute logique, elle claque la porte, laissant le jeune homme sur le palier. Là, comme ça. Debout pendant quelques secondes, elle avait l'impression de voir tous les finales de toutes ses séries préférées d'un coup. Ses mains commencèrent à trembler. Ce qui se passait là, ne pouvait être réel. Son passé et son présent qui s'entrechoquaient, et menaçaient de se briser entre eux. Pas lui... Et pourtant, il était le seul être vivant qu'elle aurait voulu revoir, même une seule seconde, dans sa vie. Fébrilement, elle tendit de nouveau le bras, et rouvrit la porte. Sans piper mot, elle se poussa de l'encadrement de la porte, le laissant rentrer. Et voilà comment Noah Wade, son premier amour, celui à qui elle avait tout donné, celui qui avait aussi brisé sa vie, pénétrait dans sa nouvelle existence. Voilà comment elle put de nouveau sentir son coeur accélérer alors qu'il était à quelques mètres d'elle, ses cheveux bruns rebelles encadrant son visage qui n'avait que muri, l’embellissant. Ses yeux n'avaient pas changé. Son regard si. Cette journée n'était pas comme les autres. Elle referma la porte derrière elle. Petit Pois miaula pour avoir son putain de repas. Saskia ne bougea pas; Saskia faisait face à la plus belle période de sa vie, mais également à la plus sombre. Et Saskia et ses fourmis ne savaient que faire. Code by Silver Lungs
Dernière édition par Saskia Reynolds le Dim 19 Juil 2015 - 13:07, édité 1 fois |
| | |
| Sujet: Re: ' For when I dive into your iris, my brain erupts into a biochemical mayhem ' || ft. Noah W. Jeu 23 Avr 2015 - 14:59 | |
| Je n’ai pas réussi à me lever à l’heure, je suis resté tête en l’air pendant toute la journée. Je n’ai pas vraiment été productif et j’ai même oublié la présence de Nabab. J’étais vraiment parti dans mon monde et j’ai voulu y rester. Autumn a remarqué que je n’étais pas vraiment là et que je ne l’écoutais pas. Ça l’a énervé comme d’habitude mais ça l’a aussi inquiété. Je suis resté pendant une bonne partie de l’après-midi devant mon ordinateur à balancer des répliques de la vieille série Star Trek tout en jouant à League Of Legend. Bien que j’suis sorti à la recherche d’un chat perdu, que j’ai finalement trouvé. J’ai passé toute ma matinée à être sur sa piste en interrogeant des gens… Franchement j’pense qu’ils auraient pu créer un métier détective privé pour animaux, afin de pouvoir faire une grosse différence entre détective privé. Je préfère chercher des personnes, d’avoir les équivalents de l’affaire Casey, ce serait vraiment cool. Je sais que j’en aurai pas avant un bon bout de temps, bien que j’ai une bénévole qui essaye de faire au mieux pour m’aider, de me donner des bons clients. Je suis bien conscient que les débuts après avoir crée sa propre agence ne seront pas faciles. Mais c’est un peu pénible de devoir résoudre des petites affaires sans aucun intérêt. Aujourd’hui, c’est pas une journée comme les autres. Je le sais, j’en suis conscient et je le savais depuis mon réveil. Parce qu’aujourd’hui, c’est le jour où j’ai pris une décision que je vais probablement le regretter mais qui d’un côté, il fallait bien la prendre. Ça fait quelques petites années que je suis de retour à Huntington Beach et je ne me suis pas vraiment manifesté devant Saskia. Oui, c’est pourquoi moi, je suis vraiment ailleurs aujourd’hui, que je ne suis pas vraiment comme d’habitude aux yeux d’Autumn, parce que je me préparais au mieux face à ce qui m’attendait. De la surprise, de la colère, des larmes… Des retrouvailles, avec une palette de sentiments. Je n’ai pas cessé de repousser en me disant que je ferai ça sûrement la semaine prochaine, le mois prochain etc… J’ai trop repoussé la date de retrouvailles sous de fausses-excuses. Comme être débordé par le travail ou comme essayer d’attraper un chat… Enfin, aujourd’hui, c’est bon. C’est décidé et je ne reculerai pas devant la porte que j’ai des fois osé faire face. Je suis sorti plus tôt de mon lieu de travail, pour aller à pied jusqu’à Pacific Lane. Tout habitant de Huntington Beach sait à quel point c’est loin, que je suis complètement fou et que j’aurai dû prendre le bus ou un vélo. Mais à pied sous le soleil Californien n’est vraiment rien à côté du soleil Africain et c’est moi qui vous le dis. Quoiqu’il en soit, j’ai pris cette habitude et c’est pas ce qui me gêne vraiment. Ça n’empêche pas que j’ai toujours une peau de “vampire“ parce que je ne sors pas plus que ça. Enfin je pense juste comme ça parce que je sais qu’au fur et à mesure que je m’approche du quartier de Pacific Lane, mon assurance commence à disparaitre, je commence un peu à avoir du mal à respirer et à avoir cette envie de faire demi-tour. De repousser nos retrouvailles encore une fois de plus, mais j’en ai marre de me dégonfler comme ça et que de toute façon si je le faisais encore plus tard que ça, ça risquerait de me porter préjudice. Je sais où est-ce que Saskia vit, elle avait eu deux colocataires. Cooper Kingston un romancier à succès et Isla Hemingway, je n’ai pas vraiment essayé de faire des recherches sur eux, j’ai préféré éviter d’envahir dans leur vie comme ça. Cooper n’est pas vraiment resté longtemps avec elles à ce que j’ai compris, il vient de les mettre dans une situation financière assez pénible. Enfin bref, je pense à eux pour éviter de penser à elle vous voyez ? C’est une diversion qui ne marche pas très bien toute compte fait…! Quoiqu’il en soit, ça sert d’être un détective privé, parce que je peux aussi faire des recherches à mes fins personnelles. Mais ça ne sert pas à battre ma peur de voir Saskia. Voilà quoi, je ne l’ai plus revue depuis mon départ pour Johannesburg. Je lui ai parlé pendant un certain temps par internet et l’ai aidé à rendre son blog plus esthétique, à prendre de l’autonomie. Revenir comme ça devant sa porte, juste pour la voir et faire nos retrouvailles, ça allait être quelque chose, parce que déjà, elle ne sait pas que je suis ici, dans cette vile. Elle ne sait pas que je suis presque devant sa porte. Pourquoi la revoir maintenant, alors qu’elle m’a fait mal il y a quelques années ? Pourquoi prendre ce risque maintenant ? Pour répondre, je ne sais pas… Tant d’années sont passées et on ne s’est toujours pas revus. Que j’ai au fond de moi cette envie de la voir. De prendre enfin de ses nouvelles, face à face, en tant que vraies personnes. Elle était la seule raison qui me faisait rester à Huntington Beach avec ma grand mère à cette époque. Elle était celle qui illuminait mes journées, que nous passions notre temps à regarder les étoiles, à parler de la Science-Fiction, de la collection des pantalons du professeur de physique. Oui, il me semble vraiment logique de vouloir aller la voir. Mais en même temps, elle a été celle qui ne m’a pas retenu, qui m’a brisé le coeur un moment donné. J’en ai été malade, enfin… Je me retrouve déjà devant sa porte, avec ce stress qui ne cesse pas de monter et comme d’habitude, je n’ai pas vraiment hésité à tourner le dos à cette porte pour reprendre le chemin, pour rentrer chez moi. Alors que j’allais m’insulter mentalement, j’entends un miaulement. Je vois un chat à côté de moi, qui ne cesse pas de tourner autour de mes jambes parce qu’il … A faim ? J’ai longuement côtoyé les chats que je les comprends, il me restera plus qu’à apprendre à parler le miaulement. Je remets ma mèche de cheveux en place avant de prendre ce chat dans mes bras. Il gigote sa patte pour jouer, il doit sûrement penser que j’allais lui donner à manger, mais il a un collier. Je regarde l’adresse et son prénom. Petit Pois ? Qui appartient à Saskia Reynolds ? Enfin, l’adresse, je la reconnais déjà parce que c’est juste derrière mon dos. Cette porte que j’ai préféré fuir, sans oser de sonner. Je vois ça comme un coup de destin, que ce chat sans le savoir me pousse à sonner, à prendre l’occasion de sonner. Je soupire en levant les yeux, cette fois-ci je n’hésiterai plus. Je fonce en deux pas pour appuyer de ma main libre la sonnette. Le chat se débat un petit peu, il avait vraiment faim ! Il n’a pas mangé depuis quand ? J’entends la porte s’ouvrir, mon coeur commence à s’emballer, mes jambes ne m’obéissent plus. J’ai même failli relâcher Petit Pois. Je vois une partie de son visage, les yeux baissés, ses cheveux toujours aussi roux qu’avant. Je ne sais pas si je dois sourire ou … ? Enfin la réponse ne tarde plus quand nos yeux se croisent enfin pour la première fois depuis des années. La réaction de Saskia était de fermer la porte aussi rapidement qu’elle l’a ouverte, me laissant moi et Petit Pois devant. Je sens maintenant mon coeur battre encore plus fort que la normale, cette sensation de malaise que je ressens en ce moment. Mes membres qui deviennent tout dégourdis. Je regarde Petit Pois qui continue toujours de miauler. Je n’ai pas vraiment eu tout ce temps nécessaire pour voir Saskia, encore plus femme qu’avant au premier coup d’oeil. Je … J’ai ces images de nous ensemble, ces images qui essayent de me motiver, de me dire la réelle raison de ma venue ici. Ces images qui sont toujours là après ces années passées. J’ai du mal à avaler quelque chose, tout s’est noué en moi. La porte s’ouvre à nouveau, je sursaute un peu. Saskia s’écarte pour me laisser entrer. Je ne sais pas un moment donné combien de temps est passé, je ne sais pas si je suis resté ici pendant dix minutes ou juste quelques secondes ? J’ai hésité à entrer, mais je l’ai finalement fait…! Je relâche le chat une fois à l’intérieur de son appartement, je le laisse tourner autour de sa maitresse pour réclamer son repas. Je marche un peu jusqu’à ce que je m’arrête, en face d’elle à la regarder dans le silence. Alors qu’elle venait de fermer la porte. Le chat ne cesse pas de miauler, on est là à rien se dire. Tant d’années sont passés, il a dû forcément passer beaucoup de choses, trop de choses qu’on n’aurait pas eu la soirée pour tout raconter. Mais est-ce qu’on se raconterait tout ? Tout notre vie depuis notre séparation, depuis mon départ à Johannesburg ? Honnêtement de mon côté, je ne pense pas… Je déglutis un peu pour que je puisse parler tranquillement, bien que ce n’est pas vraiment facile. On ne réussit pas à avoir la conversation à l’oral, mais quelque part on se parle vraiment. On se parle par nos regards, nos silhouettes qui racontent un peu l’histoire, de ce qui s’est passé. Je baisse un peu le regard et pointe du doigt vers le chat. « _ Il .. Il était juste là, devant la porte à miauler au premier venu - en l’occurence moi - pour réclamer sa nourriture. » une pause, je relève mon regard pour continuer sur ma petite lancée, qui reste malgré tout maladroite. « _ Je .. Je passais juste là, je pensais à toi alors je suis venu te voir. » Trop maladroit même, je n’ai pas cessé de penser à elle à chaque fois que je regarde les étoiles. Je ne passais pas par là, même si c’est pour rentrer chez moi, j’étais volontairement venu chez elle pour parler. Le chat n’était qu’une excuse, une occasion pour moi de pouvoir aller voir Saskia.
De pouvoir se retrouver… Que ce soit de la bonne manière ou de la pire…
|
| | | Saskia Reynolds super lama en quête de secrets
› MESSAGES : 1520 › EMMENAGEMENT LE : 22/11/2014 › AGE : 37 › STATUT CIVIL : En couple avec son Julian, mais reste fidèle à Petit Pois › QUARTIER : Pacific Lane › PROFESSION/ETUDE : Journaliste pour HB Culture Magazine & babysitteuse › DOUBLE COMPTE : Gidéon & Bianca › CELEBRITE : Karen Gillan › COPYRIGHT : endlessly epic (avatar), Lux (signature)
| Sujet: Re: ' For when I dive into your iris, my brain erupts into a biochemical mayhem ' || ft. Noah W. Dim 3 Mai 2015 - 16:01 | |
|
Jamais la jolie rousse, en ouvrant ses yeux ce matin-là, n'aurait pu imaginer un tel retour dans son passé. Jamais son esprit n'aurait pu émettre que la simple hypothèse du retour de Noah Wade dans sa ville d'origine. Car lorsqu'il lui avait fait ses au revoir, cela avait alors été, pour lui, de la manière la plus définitive qui soit. Ces moments avaient sans doute été difficiles pour Noah - l'Afrique du Sud ! Ca faisait loin... -, mais ils l'avaient également été pour Saskia. Et même si sa réaction à l'annonce du départ de son premier amoureux n'avait pas été des plus idéales, elle s'était imposée une barrière mentale. Ne jamais se souvenir comme s'il s'agissait de sa propre vie. Tout cela - les escapades nocturnes improvisées à deux, les coups de folie, elle qui le trainait dans des endroits saugrenus, lui qui commentait les pantalons du prof de physique ... -, tout cela n'avait lieu d'être dans sa nouvelle vie. Il y avait le avant, le après. Les disputes de ses parents alors qu'elle essayait de revenir discrètement d'une fuite de chez elle, ses coups dans tous les meubles de la maison, les bleus sur ses jambes. Noah. Noah Wade, le premier homme qu'elle avait autant aimé -en dehors de son papa, parce que son papa, c'est le plus fort -, celui qui l'avait mise en confiance puis l'avait fuie, l'avait abandonnée. Jamais il n'avait su, pour la séparation de ses parents. Pour ... pour ses histoires durant l'université. Elle n'avait pas vécu la folie des soirées étudiantes avec lui. Leurs chemins s'étaient séparés, ils ne s'étaient plus reparlé. Elle essayait, lorsqu'elle resongeait à lui, de se persuader qu'elle le détestait d'être parti si loin, de ne pas avoir essayé de trouver de solution. Elle le haïssait de ne pas être allé chez le médecin avec elle, de ne pas l'avoir aidée à écrire ses premiers articles. Elle en était persuadée, lui aussi aurait adoré cela, se déguiser, suivre des gens, poser des questions connes et d'autres un peu moins.
Mais ce cheminement de pensées, elle ne l'avait qu'inconsciemment. Son esprit était occupé par le quotidien qu'elle s'était façonné. Sa vie était belle ; elle ne dépendait plus de personne. Elle avait Hazel, Keith, Nolan, Julian. Et Petit Pois. Elle gardait le petit bout de Neela Meyers. Elle n'avait besoin de rien d'autre. Par exemple, elle n'avait pas besoin que Noah Wade "passe par là" et décide de lui rendre une petite visite de courtoisie.
Alors lorsque l'image qui lui faisait face était montée jusqu'à sa rétine, puis son cerveau, Saskia n'avait su que faire. La réaction la plus appropriée aurait sans doute été de lui sortir son sourire le plus chaleureux, de l'inviter poliment à entrer et de lui servir une tasse de thé ou un coca (aucun placement de produit, je vous jure). Mais non. Saskia avait décidé de lui claquer tout bonnement la porte au nez. C'était plus simple. Son regard avait revêtu ensuite d'étranges lueurs, mêlées de désespoir, de joie, de tristesse, de souvenirs, d'hystérie. Et elle avait rouvert la porte. Noah, son beau Noah, devenu lui aussi un adulte, était là, sur le pas de la porte du loft qu'elle partageait avec Isla. Ce grand loft aux murs de briques, mal rangé mais lumineux et agréable malgré tout. Chez elle. Car chez elle n'était plus chez ses parents. "Ses parents", ce concept n'existait plus. Nombre de choses n'existaient plus telles qu'elles étaient des années auparavant. A dix-huit ans, l'on se sent grand, fort, invincible. C'était ce qu'ils avaient ressenti à deux, en devenant doucement de grandes personnes. Mais les choses changeaient. La vie passait. les séparations, les rencontres, ... les retrouvailles. L'on se retrouvait accablé par la réalité, enfoui sous une masse d'épreuves. Mais la rousse avait ce pouvoir d'oubli, ce pouvoir que l'on peut interpréter comme une forme de lâcheté ; mais pour elle, on en était loin. Son monde d'enfant curieuse s'était écroulé. Son père était seul et dépressif, elle n'avait guère de contact avec sa mère, ses bras et ses jambes lui faisait mal et étaient maladroits. Et puis Noah était parti. Comment vivre en acceptant tout cela? Elle refusait la réalité. Saskia Reynolds aimait cette éternelle enfant, qui aimait faire éclater les bulles de savon, glisser sur du beurre étalé sur le sol et se cogner à la porte, experimenter des pâtes au nutella, sortir en pyjama pour donner à Petit Pois sa vitamine C derrière un bar. Elle n'avait peur de rien. Surtout pas de Noah.
Elle rouvrit la porte. Petit Pois se frotta à ses jambes mais elle n'en avait que faire ; son regard était fixé sur le visage du grand brun. elle était bouche bée. Pour une fois dans sa vie, miss Reynolds ne savait comment réagir ni que dire. Elle fit un pas en arrière pour le laisser rentrer, puis le laissa parler. Son corps entier fut parcouru d'un frisson et son estomac se retourna alors qu'elle entendit le son de sa voix. La voix de Noah, devenue plus mature, lui rappelait à quel point elle l'aimait... A quel point elle avait pu l'aimer.
" Il .. Il était juste là, devant la porte à miauler au premier venu - en l’occurence moi - pour réclamer sa nourriture. " Elle ne bougea pas, alors que Petit Pois, lui, s'affairait à se faire entendre. " Je .. Je passais juste là, je pensais à toi alors je suis venu te voir. " Son regard était fixé sur les beaux yeux de Noah. " MAOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU " " TA GUEULEEE " hurla-t-elle à son chat qui bloqua, les yeux ouverts comme des soucoupes, puis fuit aussi vite que possible vers une destination inconnue. Puis, Saskia fut de retour. Elle agrippa le bras de Noah, déposa un baiser sur ses lèvres puis le gifla, avant de le trainer vers le canapé comme un enfant traine ses parents vers un manège de fête foraine. Elle lui montra le salon de la main, et lui dit sèchement, avec un déhanché exagéré pour présenter la pièce. " Alors voici le salooon. Assieds-toi. Jte sers quoi? T'as soif? Tiens, y'a un reste de bière là. 'Fin, c'est p'tet des cendres de ma coloc. Bon, on s'en fou, t'as pas soif. Alors comme ça tu partais de chez toi à Johannesburg pour aller au boulot à quelques rues de là, puis tu passais par là ... ? " Son monologue ironique la rassurait. Ses bras s'agitaient dans tous les sens. On n'aurait su dire si elle était énervée ou heureuse, mais son regard brillait et son cœur battait la chamade. Elle secoua sa jambe pour faire partir les fourmis, comme elle faisait lorsqu'elle était encore avec Noah.
La jeune journaliste tendit le bras derrière elle, vers le meuble le plus proche, puis attrapa ce que sa main toucha. Une liasse de papier. Son visage se fit plus sévère, et elle lança les feuilles sur Noah, et hurla telle une furie hors de contrôle. " MAIS PUTAIN QU'EST-CE QUE TU FAIS LA!!?? T'ES LA DEPUIS QUAND ? T'AS MEME PAS DE COUP DE SOLEIL!!!!! " Toujours furieuse, elle fit un pas vers lui puis commença à frapper son torse avec ses petits points, sachant pertinemment qu'elle le chatouillerait plus qu'elle ne lui ferait mal. Puis elle se mit accroupie - aucun commentaire, merci- et ... ramassa les feuilles. " Attends, faut pas que je les perde, c'est des papiers pour le bail... " C'est dans un instant de silence qu'elle attrapa une à une les feuilles, le regard fixé sur le sol. Dix ans. Elle ne l'avait pas vu pendant dix ans. Elle n'avait jamais osé espérer ce miracle, qui en réalité, se révélait plus douloureux qu'agréable. elle ne l'avait pas quitté comme elle l'aurait souhaité. elle avait préféré le détester, l'oublier, passer à autre chose. Et là, face aux chaussures de Noah, son coeur refusait de reprendre un rythme normal. Elle ne savait plus si elle était cet adolescente amoureuse et fugueuse ou cette jeune journaliste délurée et indépendante. Elle ne savait pas ce qu'il attendait d'elle ; ce qu'elle attendait de lui. Ce qu'il faisait là. Alors lorsqu'elle finit par reformer une liasse à peu près correcte, elle s'assit en tailleur sur le sol et garda la tête baissée. Une larme coula sur sa joue, elle renifla. Elle sentit Petit Pois frôler son dos, ses fourmis s'accentuer, son palpitant tambouriner dans sa poitrine. Elle aurait pu le serrer dans ses bras, enfouir son visage dans son cou et se laisser aller à ses souvenir et à un possible avenir commun. Mais avec une voix détachée, elle reprit sur le même ton que lorsqu'il lui avait annoncé son départ; elle referma la barrière qui les avait séparés. " C'est bien Johannesburg ? " reprit-elle, essuyant discrètement la seule larme qui avait accepté de couler sur son visage pâle. Elle releva la tête puis s'appuya au sol pour se relever. " Au fait, Petit Pois, Noah, Noah, Petit Pois. " Puis, sans se soucier davantage de son invité, elle se dirigea vers la cuisine et servit à manger dans la gamelle de son chat, qui regardait sa maitresse d'un air inquiet.
|
| | |
| Sujet: Re: ' For when I dive into your iris, my brain erupts into a biochemical mayhem ' || ft. Noah W. | |
| |
| | | | ' For when I dive into your iris, my brain erupts into a biochemical mayhem ' || ft. Noah W. | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |