Il n’allait plus se battre. C’était terminé. Il n’en avait plus la force et pour être honnête il se disait qu’il était temps d’arrêter de vouloir faire semblant. Neela l’avait confronté de manière tellement forte qu’après un moment, il céda. Mais ce n’était peut-être pas une victoire. Au fond, il ne changerait pas. Il resterait ce même homme qu’elle avait rencontré quelques années plus tôt. La seule vraie différence, c’est qu’elle prenait une plus grande place dans sa vie, ou plutôt dans ce qu’il restait de sa vie. Personne n’aurait pu croire qu’un jour ces deux-là seraient en couple et pourtant c’était le cas et Imran le prenait assez sérieusement. Il ne s’était pas transformé en petit ami parfait qui allait subitement devenir le romantique fou amoureux juste pour le plaisir de Neela, non, mais il n’allait pas chercher ailleurs maintenant qu’elle était à ses côtés. Il n’avait pas à remettre en question cette relation, parce que tout avait déjà été dit. Ils étaient ensemble, c’était aussi simple que ça. Neela pouvait être elle-même avec lui et Imran pouvait être lui-même avec elle. Au fond, c’était sans doute ce qui expliquait pourquoi depuis quelques semaines tout se passait assez bien entre eux. Imran ne faisait rien pour changer le rythme. Ils avançaient, ensemble et il continuait à s’étonner de ce qu’il pouvait apprendre d’elle. Neela était incroyable et il l’avait su dès le départ. Il ne lui avait pas voler un baiser pour le plaisir de lui voler un baiser. Au contraire, c’était déjà une preuve d’attirance. Mais Imran était Imran et pour comprendre la façon dont il pensait c’était assez difficile. Par contre, ce qu’il fallait savoir, c’est qu’il disait toujours ce qu’il pensait. Bien que parfois cela sonnait comme d’étrange énigme, il n’en restait pas moi une personne qui n’hésitait pas à balancer le fond de sa pensée sans le moindre gêne.
La vie de ce couple était normal. A leurs yeux. Parce qu’ils faisaient des choses en couple et que pour une fois, ils ne se prenaient pas la tête. Ils avaient leurs propres travails, leurs propres amis (ennemis) et dès qu’ils avaient un peu de temps, ils sortaient et se retrouver. Autant le dire tout de suite, être en couple avec quelqu’un n’était pas quelque chose qu’Imran n’avait jamais vécu, au contraire. Il n’était peut-être pas le petit-ami rêvé, mais il savait comment se comporter. Il savait que Neela méritait au moins quelques gestes d’affection, quelque galanteries et quelques diners bien payé. Le but, c’était ça non ? La rendre heureuse, tant qu’il le pouvait. Soit ça marche, soit ça marche pas. Mais cette fois, il ne ferait rien pour forcer une rupture. S’il pouvait attendre la mort, autant attendre avec quelqu’un à côté.

Devant un film, Neela s’était trouvé une place dans les bras d’Imran. Il faut dire, les films les dramatiques où les héros meurent à la fin étaient typiques le genre à pleine à l’ancien écrivain. Un film romantique en plus. Mais Imran n’avait pour l’instant fait aucun mouvement. Aucun signe. Il ne voulait pas sauter sur Neela sans qu’elle soit prête. Il n’était pas idiot et était présent durant sa grossesse. Il savait pertinemment que c’était le genre de choses qui nécessité du temps. Et à dire vrai, malgré les apparences, Imran était du genre à pouvoir vivre seul toute sa vie. Il devait cependant avouer que la présence de Neela était agréable. L’avoir à ses côtés, l’entendre rire et pour une fois qu’elle partageait son hamburger avec lui ! Il passait aussi un peu de temps avec Maya, qu’il appréciait énormément. Avec son femme, ils avaient pensait à avoir des enfants à l’époque. Deux pour être exacte. Imran s’était dit qu’il aurait sans doute mieux fait son deuil s’il avait eu un fils ou une fille. S’il avait eu la sensation qu’il avait quelque chose à faire en ce monde. Un drôle de sentiment l’envahissait toujours quand il était avec Maya. Les enfants étaient clairement l’une des choses les plus précieuses aux mondes. Neela avait une merveilleuse petite fille qui méritait une vie tout aussi merveilleuse.

Ses lèvres contre les siennes, Imran savourait l’instant sans se préoccuper du film. Il ne pensait qu’à Neela. Qu’à son regard, à la force du contact de ses lèvres. Qu’à ses caresses, si lente et mélodieuse. Yep, il était bien. Du moins, jusqu’à ce qu’un téléphone brise un peu le conte de fée. Si Neela semblait vouloir ignorer l’objet, au final, elle céda. En même temps, la personne qui essayait de la joindre devait avoir un besoin urgent de lui parler. Souriant, Imran se releva un peu. « - Pause. » Un sourire marquait son visage. Il s’étira légèrement alors que Neela avait réussi à prendre son téléphone. Inutile de préciser qu’Imran avait vite remarquer l’expression du visage de Neela. Imran se poussa, se penchant pour prendre son verre – du thé glacé. « - J’ai toujours faim. Commande ce que tu veux, je suis pas difficile. Quoi que, si on pouvait éviter Japonais. » Il reposa son verre, fixant Neela. Son sourire était toujours présent.

« - Alors ? Qui t’harcèles ? » Il marqua une pause avant de rajouter. « - C’est ton père, c’est ça ? Il sait que je suis là et il a envie de m’arracher la tête… au lieu d’autre chose ? » Il taquinait Neela, simplement pour lui faire penser à autre chose et qu’elle retrouve un minimum le sourire.

Imran n’était pas quelqu’un d’envahissant et Neela s’en était sans doute rendu compte. Depuis qu’ils étaient officiellement ensemble, il lui laissait de l’espace. Il la laissait respirer. Il pouvait se montrer un peu lourd parfois, surtout à l’hôpital où il n’hésitait pas – et cela depuis très longtemps – à se balader vers sa partie de l’hôpital pour l’embêter. Mais ce n’était pas quelqu’un qui prenait une place trop grande, trop étouffante. Il aimait laisser les choses se faire naturellement, rester soi-même et faire le moins de compromis possible. Il aimait la simplicité et clairement, il ne comptait pas compliquer quoi que ce soit bêtement. La vie de la jeune femme était déjà bien assez mouvementé. Depuis ce qui s’était passé avec son ex, elle méritait du calme. De la sérénité. Une petite soirée movie avec du pop-corn quoi. Il n’avait pas besoin de faire appel à ses talents de psychiatre pour comprendre ce genre de chose. Il connaissait Neela, il savait comment elle fonctionnait. Après tout ce temps, elle était loin d’être un mystère pour lui.

Un sourire idiot s’afficha sur son visage, alors qu’il regarda son verre. La naïveté de Neela le faisait sourire. Son whisky. Ce n’était que du thé glacé, mais il n’allait pas lui dire. Il trouvait ça amusant. « - Tu sais que je peux te bidouiller tout ce que tu veux avec trois fois rien. Avoue que tu as fait exprès pour me voir à l’action. » Il fit une petite moue, comme s’il était pris au piège.

Il eut un fou rire. « - Y’a quelqu’un dans la pièce ? Tu caches un gamin dans tes placards ? Qu’est-ce qui t’empêches de dire pénis ? A moins que tu lui cherches un surnom et là je vais être obligé de te dire qu'il n'en a pas besoin. » Il se foutait un peu de sa gueule, mais ce n’était pas nouveau. Au fond, il savait ce qu’elle voulait dire. Ils n’avaient pas encore couché ensemble et jusqu’ici Imran n’avait pas fait le moindre geste pour la pousser à le faire. Il attendait qu’elle décide. Après tout, elle venait de passer par une relation difficile et elle avait accouché ! Une femme enceinte, ça complexe quand même un poil. Imran lui, ne voyait pas pourquoi. Il appréciait Neela dans son entièreté. De A à Z. Tiens, la série aurai été bien meilleure avec Imran et Neela en personnage principales. Il se releva légèrement. C’était Noah, pas son père. Il aurait quand même préféré que ça soit son père, ça aurait été plus drôle. M’enfin, il savait qu’il devait s’habituer à voir les ex de Neela défilé sous ses yeux. Il hésitait à créer un petit dossier, histoire de ne pas s’y perdre. Toute façon, elle n’avait pas une très longue liste de conquête, contrairement à Imran qui avait côtoyer la moitié des femmes de New York. Il observa Neela revenir à côté de lui, attentif.

« - Mouais. » Il haussa les épaules, buvant dans son verre. Il n’était pas du genre à se prendre la tête, mais visiblement, Neela semblait hésité. La réaction de la jeune femme après le fit sourire. « - Cool, un voyage dans le temps. Tu crois que si je demande à ton père, il voudra bien me montrer vos albums photos ? »

L’humour, l’arme que préférait d’Imran. Mais il comprenait parfaitement que c’était une étape à franchir, un pas en avant dans cette relation qu’était la leurs. Et Imran n’était pas le genre à se cacher. Il avait dit qu’il ne changerait pas, mais cela ne voulait pas dire qu’il ne s’impliquerait pas. Donc, il n’était pas contre parler. En savoir plus sur Neela, sur sa vie, sur ce qu’elle avait vécu et sur ce qu’elle ressentait. En fait, il aimait beaucoup découvrir la jeune femme en profondeur. Comme si un jour, il réussirait à deviner ses pensées. En tout cas, elle ne voulait pas le forcer à quoi que ce soit, mais Imran n’était pas contre avoir cette conversation, au contraire.

« - Mais tu commences, parce que si tu veux une liste détaillé de mes exs, on risque d’y passer toute l’année. » En réalité, ça se résumé à Minissha. C’était un peu la seule relation sérieuse qu’il avait eu et ça, Neela le savait. Imran n’aimait pas en parler et il n’en parlait en réalité jamais. A part si son taux d’alcoolémie était élevé, mais sinon, c’était comme s’il n’avait jamais été marié. Se penchant légèrement vers Neela, Imran posa son regard dans le sien.

« - Tu sais, je ne suis pas contre savoir avec qui tu es sorties auparavant, mais au fond, je m’en fiche un peu. Là, tout de suite, tu n’es pas avec eux, mais avec moi. Et je sais que tu es quelqu’un de confiance, donc bon. » Il marqua une pause, posant son verre sur la table. « - Par contre, c’est vrai que concernant Noah, je me pose pas mal de question. C’est quand même le père de Maya et il risque de faire partie de ta vie, que je sois là ou pas. Donc, si tu veux, je veux bien que tu me parles de lui. Les autres attendront, c’est pas important. » Puis il prit une mine choqué, pour détendre un peu tout ça.

« - Dit, je peux toujours embêter Pacey ou maintenant que je suis avec toi tu risques de me faire une crise si jamais je renverse mon café sur lui ? »

Un léger sourire sur le visage, Imran lança un regard malicieux à Neela. Tout ça juste pour le voir cuisiner. En même temps, ce n’était pas difficile à deviner. Il ria légèrement alors qu’elle avoua qu’elle aimait bien le voir danser pendant qu’il cuisinait. Elle était observatrice, c’était amusant. « - Rien ne vaut un bon Bhangra pendant qu’on fait ses omelettes. » Il bougea légèrement, faisant semblant de danser un minimum. Imran n’était pas le genre à cuisiner tout le temps, il était plutôt du genre à commander chez un traiteur particulier avec qui il avait sympathisé un soir à 4h du matin. Lorsqu’il avait le temps cependant, il faisait toujours preuve d’ingéniosité. C’était le genre d’homme qui n’avait pas eu peur d’apprendre, d’essayer la cuisine. Après l’opération qu’il avait subi à New York il y a quelques années, Imran avait passé beaucoup de temps seul. Entre ses écrits, il avait toujours besoin d’une pause. Cela se résumait soit à cuisiner, soit à se balader dans Central Park. Il avait gardé pas mal de recette qu’il avait essayé à cette époque et il lui arrivait encore de faire quelque tentative quand il avait le temps. Il y avait quelque chose dans la cuisine, quelque chose d’incroyablement simple et distinguée. Tout suivait une logique parfaite, les secondes étaient utilisés de manière prédéfinis. Mais surtout, cela demandait une concentration parfaite. Une maitrise incroyable. Imran aimait ce genre de défis. Jusqu’ici, il n’avait raté aucun plat. C’était naturel chez lui. « - Oh, j’aimerais bien voir ça. » Il se souvenait d’une fois où ils se battaient pour savoir qui faisait le meilleur Biryani. Imran était le genre à ne jamais oublier. Chaque détails restaient gravé quelque part, au fond de sa mémoire. Depuis qu’il s’était réveillé un jour en ne sachant même plus son nom, il avait pris cette fâcheuse manie de tout conserver au plus profond de lui. La peur de se réveiller de nouveau, sans le moindre souvenirs, l’effrayait.

« - Essaye de te rattraper, vas-y. » Il se moquait d’elle, comme toujours. C’était une chose qui ne pouvait pas changer. Imran resterait Imran. Il serait toujours celui qui cherchait la petite bête. L’humour d’Imran avait sa particularité. Neela en avait fait les frais dès le départ. Il aimait bien voir la jeune femme dans cette état. Reposée. Il avait toujours agit de cette façon pour une chose et une seule : permettre à quiconque de laisser ses pires problèmes de côté. De toute façon, avec Neela, c’était naturel. Ils arrivaient toujours à discuter de tout et n’importe quoi sans se soucier du jugements de l’un ou de l’autre. Et puis, l’anatomie n’avait aucun secret pour Imran comme pour Neela. « - Cherchez un surnom pour ma bite, c’est romantique ? » Imran leva un sourcil, curieux des surnoms que Neela pouvait avoir en tête. « ‘Mon Roi’ ça marche bien aussi. » Bah quoi ? Autant se servir de cette histoire de surnom pour se glorifier un peu et donner une image magistrale à tout ça. « - Tiens, tiens, mon point de vue sur la question ? » Il se releva légèrement, prenant un air des plus sérieux. « - Les femmes donnent des surnoms pour mesuré la virilité de l’homme et donc améliorer son ego en ce qui concerne le sexe. Histoire que monsieur ne complexe pas sur sa taille et surtout ses performance. Parfois, elle le font pour justement, se venger et ridiculiser l’homme en face. Et les hommes qui donnent des surnoms le font pour exactement la même chose. Complexe, besoin de convaincre une fille que son « gros dard » est impressionnant. Etc… » Il croisa les bras, réfléchissant. « - Dans tous les cas, j’vais bien merci. Pas besoin de limiter mon pénis à une catégorie. » Et il le pensait.

« - Hey. » Imran regarda son verre disparaitre. Neela venait de le lui prendre. Visiblement, elle croyait sérieusement que c’était de l’alcool ce qui amusait vraiment Imran. Il la laissa donc remuer le verre, telle une professionnelle. « - Oh tu sais, ton père me les a sans doute déjà montré. » Il lui offrit un regard en coin, alors qu’elle buvait une gorgée. Sa réaction le fit rire. Un fou-rire monumental. Du genre qu’il n’allait pas pouvoir arrêter tout de suite. Il lui fit signe que ‘non, il ne voulait pas lui dire’, tout en essayant d’arrêter de rire. « - J’vais pas boire avec Maya à côté, t’es folle toi aussi. » Il reprit son verre, tranquillement, toujours souriant. Cette scène, il allait la garder en tête pour un long moment. Imran était peut-être le genre à boire comme le premier ivrogne du coin, mais il savait quand il ne devait pas toucher à un verre. Et là tout de suite, la dernière chose dont Neela avait besoin c’était que son mec boive comme un crétin sachant que sa fille était juste à côté. Imran n’était pas stupide, c’était une chose qu’elle avait appris à ses dépens. Il avait tout du parfait connard, mais c’était un fin manipulateur. Il n’était stupide au point d’insulter le monde entier sans surveiller ses arrières.

Pour l’insulter, elle l’avait fait. Imran s’était souvent retrouvé avec une belle inconnue à son bras, sans que ça n’aille jamais plus loin. C’était un séducteur né. Depuis que Minissha était morte, il n’avait jamais tenté de construire quoi que ce soit. Il n’avait pas pour autant abusé des filles qu’il avait rencontré. En aucun cas, il ne s’était joué d’elle. Il jouait carte sur table, à chaque fois. Une nuit, c’est tout. Elles étaient nombreuses à avoir défilé, encore heureux qu’Imran n’ait pas découvert qu’il avait un enfant caché quelque part dans Londres où encore à New York. Elle était loin l’époque où tout ce que Neela faisait, c’était de le traiter de gros pervers. Tout était différent maintenant, ils le savaient, l’un comme l’autre. Neela était sa première relation sérieuse depuis que son cœur avait cessé de battre. Depuis quelques semaines maintenant, une étrange chaleur reprennait le contrôle de ce muscle, petit à petit. Il n’y avait rien à dire, si Neela voulait parlait d’ex, elle n’avait qu’à se souvenir de celle qui continuait toujours de gouverner dans le cœur de l’ancien écrivain. Il avait connu le grand amour et il l’avait perdu. Voilà. Il n’y avait rien à savoir de plus. Quoi que… Il fronça les sourcils.
Ecoutant Neela, Imran se rendait compte qu’elle était en réalité une romantique. Elle avait ressenti des choses pour chacun d’eux. A des échelles différentes, peut-être, mais elle s’était impliqué, à chaque fois. Elle avait rêvait d’un avenir, à deux, mais à chaque fois les choses ne s’étaient pas passé comme prévu. Imran ne ferait pas une exception, il le sentait, au plus profond de lui-même. Il se mit alors à réfléchir. Il y avait bien eut quelqu’un qu’Imran avait rencontrée. Quelqu’un qui l’avait marqué d’une façon différente. Quelqu’un avec qui il aurait aimé faire quelque chose, même pour un cours instant.

« - Je comprends et ça me va. Même s’il faut que tu saches qu’au fond, j’en ai vraiment rien à foutre. On a tous un passé, des histoires et le premier de tes exs qui essayent de jouer au plus malin, j’lui retourne le cerveau avec plaisir. » Il offrit un sourire, légèrement rassurant. Au fond, il le pensait vraiment. Imran était connus pour être un très bon psychiatre. Il arrivait à lire les personnes, à comprendre leurs fonctionnement, très rapidement. Il avoua néanmoins qu’il aimerait en savoir plus sur Noah. Il était le père de Maya et il n’allait pas disparaitre. Imran le savait. « - Arrête de te justifier et de t’auto-analyser. J’ai l’impression que tu cherches à faire mon boulot. Sauf qu’on est pas à une de mes séances. » Il leva un sourcil, très sérieux dans ce qu’il disait. « - Dit ce que tu as à dire sans te soucier de quoi que ce soit. C’est la seule façon de rester vrai, envers l’histoire et envers toi-même. » Neela parlait beaucoup et elle avait parfois le don de mettre Imran hros de lui. C’était une qualité qu’il adorait, lui qui parlait tout autant. Mais parfois, Neela s’emblait s’inquiéter pour des choses qui n’en valait pas la peine. Elle se perdait dans ce qu’elle disait, voulant ne rien oublier.
Neela se lança alors. Noah avait une autre copine. Potentiellement enceinte aussi. C’était digne d’une série télé tout ça. C’était un coup de salaud quand même. Imran nota intérieurement tout ce que Neela lui disait. Chaque petite chose sur sa relation avec Noah et comment elle transférait ça d’une manière ou d’une autre dans sa relation actuelle. Elle ne voulait pas revivre une situation similaire et il comprenait.
Il s’était déjà retrouvé là-dedans. Sa situation n’était pas identique et c’était même un peu plus compliqué que ça, mais oui. Il savait ce que ça faisait d’être trahit et pourtant de s’en prendre qu’à lui-même pour être tombé là-dedans. Et par amour, Imran en avait fait des choses. Il avait même écrit un livre, simplement pour déclarer ses sentiments. « - Tu pensais l’aider. Tu pensais arranger les choses. Tu pensais que toi, tu comptais sans doute plus que l’autre et que de nouveau à ses côtés, tout pouvait peut-être redevenir comme avant. Qu’il serait de nouveau l’homme qui t’as charmé, séduite. C’est une réaction normal, non stupide. Tu es resté accroché à ce que tu avais vu de bon en lui. » Il marqua une pause, laissant Neela poursuivre. Noah était un beau salaud, ça, c’était certain. « - Il n’était pas là quand tu avais le plus besoin de lui. La question maintenant, c’est : est-ce qu’il mérite quand même une place dans ta vie, à l’avenir ? Et surtout dans celle de Maya. » Il se pencha légèrement vers Neela, offrant un sourire tendre. C’était un choix qu’il ne pouvait pas faire, mais le moment venu, il serait le premier à donner son avis là-dessus.

« - Je pense pas. » Cette fois, c’était un sourire diabolique qui était apparus sur son visage. Mais il se reprit bien assez vite. « - Oh voyons… Nous savons tous les deux que Pacey Stark est un bisounours. Je suis pas certain que son poings soit très efficace. » Il attrapa son vert et se leva pour aller dans la cuisine, histoire de boire un verre d’eau et de ne plus sentir l’ice-tea au fond de sa gorge. « - Au fait, il faut que je te parle d’un projet. » Il ouvrit le robinet, nettoyant son verre avant de le remplir et de le boire. Finalement il reposa son verre vide dans l’évier vide. « - Je pense me présenter à la mairie. Sérieusement, je pense que pas mal de choses ont été négliger par le maire actuel. Et j’dois avouer que ces petits secrets, je les connais assez bien pour te dire que depuis quelques années, il ne fou plus grand-chose. »