HUNTINGTON BEACH ™
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 Robert :: kicking your ass as if I was kicking his

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MessageSujet: Robert :: kicking your ass as if I was kicking his   Robert :: kicking your ass as if I was kicking his EmptyJeu 30 Juil 2015 - 15:25

Robert ∞ Mila
Encore un soir où je fais des heures supplémentaires mais ça va de paire avec mon statut au sein du cabinet. Ce fut une longue et rude journée, riche en négociations et qui n'a pourtant pas porté ses fruits. Pourquoi ? J'en sais rien, j'ai usé de mes arguments habituels et un de mes meilleurs associés était là aussi. Je ne comprends vraiment pas ce qui s'est passé pour que ça foire à ce point-là et j'ai plus que hâte que cette journée se finisse. En rentrant, je vais filer prendre une douche avant de me glisser dans mon lit pour bouquiner un peu avant de dormir. Même si je n'arriverai sans doute pas à dormir avant d'avoir jeté un coup d'oeil à ce fichu dossier. Il faudrait vraiment que je perde cette manie un jour.

Arrivée devant chez moi, c'est un véritable soulagement. En entrant, j'appelle mon fiancé mais il ne répond pas. Peut-être bien qu'il dort déjà. Je fais alors en sorte d'être discrète en grimpant les escaliers puis en allant à salle de bain. Mais à peine ai-je franchi la porte de la salle de bain que je me rends compte que j'ai oublié un truc dans la chambre. J'y vais sur la pointe des pieds et en ouvrant la porte : Derek et une de ses maitresses. Dans MON lit. Oh bordel, ça va pas se passer comme ça...

« Eh mais qu'est-ce qu'elle fait là ??? T'avais dit qu'elle rentrerait pas avant une heure ! »

Au même moment, j'ouvre la fenêtre en grand et balance les vêtements de sa poufiasse dans la rue. Qu'elle se débrouille, c'est pas mon problème ! Alors qu'elle passe juste à côté de moi pour sortir de la pièce, ma main part toute seule et je me rends à peine compte que je viens de lui coller une gifle magistrale.

« Mais elle est folle ! »

Elle se barre enfin et Derek me regarde avec son traditionnel air de chien battu. Bon sang ce que j'ai envie de le baffer lui aussi ! Je me contiens et me contente de serrer les poings.

« Je te jure c'est pas ce que tu crois... »
« Ah ouais ? Vous étiez en pleine partie de Scrabble peut-être ? Arrête de te foutre de moi Derek ou tu vas voler par la fenêtre comme les fringues de ta poufiasse. »

Prête à refermer la porte derrière moi, il m'interpelle :

« Mila ? Où tu vas ? »
« Faire un tour ! »

J'en ai tellement marre de cette situation que je sors de chez moi aussi vite que possible, me mettant derrière le volant de ma voiture, prête à rouler jusqu'à temps de ne plus pouvoir me concentrer sur la route. Si seulement c'était la seule fois, j'aurais pu passer l'éponge mais là, c'est de plus en plus régulier et ce n'est que rarement les mêmes. Là non plus, je comprends plus rien. Il doit avoir un sérieux problème pour ne pas être capable de s'arrêter alors qu'à chaque fois, je le prends sur le fait. Qu'est-ce qui m'a pris de dire oui? Toujours cette même rengaine et ça me ronge. C'est pas possible que toutes mes histoires soient vouées à l'échec, doit y avoir un truc qui cloche chez moi...

Roulant sur Presidente Drive, j'ai la ferme intention de me rendre à Pacific Lane. Je compose le numéro de Robert, mon professeur de kick-boxing particulier depuis peu. Ça me fait du bien d'extérioriser ça de cette manière, même si ça ne résout pas mes problèmes non plus. Alors qu'il décroche, je dis à toute vitesse, comme si j'étais paniquée :

« Allô Robert ? T'es dispo là ? Je peux passer là ? J'ai vraiment, vraiment besoin de me défouler. »

Une dizaine de minutes plus tard, j'arrive devant chez lui et je jette un œil à mon reflet. Merde, mon maquillage a coulé et je suis vraiment pas belle à voir... Peu importe, je sors de la voiture et vais frapper à sa porte.

« Salut. Désolée de débarquer comme ça... »
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MessageSujet: Re: Robert :: kicking your ass as if I was kicking his   Robert :: kicking your ass as if I was kicking his EmptyMar 25 Aoû 2015 - 20:32

Assis sur le plancher en béton de son appartement, adossé contre un mur, Rob mangeait glorieusement de la crème glacée « No Name© » au chocolat à même un pot de quatre litres, vêtu d’un pyjama carrelé trop court. Un vieux lecteur CD qu’il avait remis en état de marche faisait tourner en boucle un disque de Sade, abandonné en même temps que la machine défectueuse par son propriétaire. Il écoutait sur son téléphone « Creature From the Black Lagoon ». Il savait qu’en quelque part, il devait faire honte à tous les dieux de la vie, mais il s’en foutait. Ce serait sa vie pour ce soir. Et pas autrement.

Sauf si son téléphone décidait de s’en mêler, bien entendu. Voyant qu’il ne s’agissait cette fois-ci pas de sa conjointe, il interrompit son film de série B des années 50 pour répondre à une Mila manifestement agitée. Elle voulait débarquer chez lui, à cette heure, pour faire de la boxe ? Il ne savait pas ce qu’elle avait exactement derrière la tête, ou dans les veines, but as they say, opportunity knocks but once.

"Hem... ouais, ouais, pas de problème, je suis chez moi. T’auras qu’à cogner. À bientôt "

Il fixa son téléphone maintenant inerte quelques secondes, essayant de comprendre ce qui pouvait bien pousser la jeune femme chez lui à une heure pareille. Ils ne se connaissaient que de quelques séances à peine, et il n’aurait honnêtement même pas pensé que son numéro figurait dans le bottin de la blonde.  

Qu’est-ce qu’il y avait dans l’eau, à Huntington Beach, pour que les femmes de l’endroit pensent que de venir traîner dans son gym allait leur apporter quoi que ce soit ? Il devait mieux vieillir qu’il ne le croyait…

Réalisant qu’il s’agissait d’un mystère qui dépassait son Sherlock intérieur, il haussa les épaules et se releva pour aller se passer un peu d’eau dans le visage et enfiler une vieille camisole de Guns ‘n’ Roses.

Il éteignit la musique et en était à finir d’enfiler ses propres gants lorsqu’il entendit quelques coups à sa porte. Il ouvrit pour accueillir une Mila en piteux état. À défaut de la prendre dans ses bras pour lui murmure des « hush, hush, little girl », il fit de son mieux pour tenter de désamorcer la tension. Après tout, peu importe ce dont il s’agissait, c’était pour cette unique raison qu’elle se trouvait ici.

"Ouais, franchement, t’es mieux d’être désolée. Je ne t’attendais pas avant minuit. T’as failli me surprendre avec mes tranches de concombres sur les yeux… Allez, don’t be a stranger, entre, fais comme chez toi. "

Il se recula pour laisser l’architecte pénétrer chez lui, ne pouvant s’empêcher d’en vouloir à quoi que ce soit qui l’avait mis dans cet état. Avant de se rappeler qu’il était, lui aussi, le salaud d’une autre pauvre femme mal aimée. Il se demandait si sa Barbara avait trouvé une forme de réconfort, aujourd’hui…

"T’as l’air d’attaque. Tant mieux, parce que j’ai bien l’intention de te pousser à un point tel que tu vas devoir ramper jusque chez toi pour rentrer. "

Parce que parfois, la meilleure façon de communiquer n’impliquait aucun mot.

Il détailla Mila de la tête au pied, réalisant qu’elle portait encore sa tenue de travail.

"Ça va aller, t’es confortable là-dedans ? J’ai peut-être… quelques trucs qui pourraient te faire. Si t’es du genre t-shirt masculin très ample attaché au nombril et pyjama de papa."

En fouillant un peu, il retrouverait peut-être quelques vêtements que Kath avait oublié de ramasser, dissimulés dans des recoins insolites des suites de la fougue avec laquelle ils avaient été retirés.
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MessageSujet: Re: Robert :: kicking your ass as if I was kicking his   Robert :: kicking your ass as if I was kicking his EmptyDim 13 Sep 2015 - 20:52

Robert ∞ Mila
Encore un soir où je prends Derek sur le fait. Je suis tellement fatiguée que je finis par péter les plombs. Non seulement je fais voler les fringues de la nana par la fenêtre mais alors qu'elle sort de la chambre, je lui colle une baffe. Je serre les poings pour me retenir et ne pas frapper mon fiancé, parce que j'en ai bien besoin, je sors de chez moi assez vite pour prendre le volant jusqu'à Pacific Lane. Et tout ça pour quoi ? Pour me rendre chez mon prof de kick-boxing. Après tout, ça ne pourra pas me faire de mal de me défouler. Je sais bien que ce n'est pas ce qui va régler tous les problèmes mais si ça peut me les faire oublier un peu, ce ne sera pas de refus..

J'appelle alors Robert, en panique, et lui demande bien vite si je peux passer. Pas que ça me sauverait la vie non plus mais bon... Il dit alors que je n'aurais qu'à frapper alors j'appuie sur l'accélérateur. Un peu de moins de dix minutes plus tard, je suis devant chez lui. Je jette un bref coup d'oeil à mon reflet ; non seulement mon maquillage a coulé mais en plus de ça, j'ai les yeux rougis tellement j'ai pleuré de larmes de colère. Quand il ouvre la porte, je ne manque pas de m'excuser de débarquer aussi tard et il essaye de détendre l'atmosphère, comme le ferait un véritable ami, me disant qu'il ne m'attendait pas avant minuit et qu'il était prêt à se faire un masque. En quelques secondes, j'oublie ce qui m'amène ici et je me mets à rire :

« Je sais pas pourquoi, mais je te vois pas vraiment avec des concombres sur les yeux. »

Je lui adresse un sourire complice puis il me laisse entrer, me disant de faire comme chez moi. Je pose alors mon tailleur sur le dos d'une chaise, étant toujours en tenue de travail. Il me dit ensuite que j'ai l'air d'attaque et j'esquisse un léger sourire :

« Oh que oui, tu n'as pas idée à quel point je suis d'attaque là... Tremble, Bruce Lee ! »

C'est fou ce qu'il arrive à presque me rendre ma bonne humeur alors que j'ai qu'une envie, de cogner tout ce que je peux pour oublier à quel point je suis prise au piège maintenant... Je lui adresse un nouveau sourire avant d'ajouter pour le taquiner :

« Ah oui ? Tu me laisserais ramper jusque chez moi hein ? Tu me raccompagnerais même pas ? Moi qui pensais que tu étais un gentleman, mon monde s'écroule... »

La vérité, c'est que mon monde s'est déjà écroulé depuis un moment mais je ne fais aucun commentaire. Je remarque qu'il me regarde de haut en bas et il finit par me proposer de me prêter des vêtements pour notre séance, je hoche alors la tête :

« Si ça peut m'éviter de déchirer mon chemisier, c'est pas de refus ! »

Surtout un chemisier à ce prix-là à vrai dire... Quelques minutes plus tard, je suis changée et d'attaque, alors je demande :

« On commence ? Ne me ménage pas, surtout. »
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MessageSujet: Re: Robert :: kicking your ass as if I was kicking his   Robert :: kicking your ass as if I was kicking his EmptyMar 27 Oct 2015 - 20:21

Il ne la connaissait pas depuis la nuit des temps, mais il lui était impossible d’ignorer qu’elle avait l’air complètement anéantie. Même s’il lui cognait dessus pendant une heure, il n’était pas certain de pouvoir l’éteindre à ce point.

"Faut pas croire ce qu’on raconte sur moi. Quoiqu’on puisse en dire, je suis et j’ai toujours été une diva. D’ailleurs, t’aime ce que j’ai fait de mes cheveux ?  "

Cheveux qui étaient exactement pareil à ceux d’hier, ainsi qu’à ceux de la semaine passée, et à peine plus long que ceux du mois passé. C'est-à-dire : as they wanted to be.

"Je t’ai parlé de la prime de blessure ? Où si tu me brises un bras, ou le dos, tu dois me dédommager ? Juste parce que… "

Juste parce qu’il avait une famille. Il se reprit au dernier moment, comme s’il lui était interdit d’évoquer sa famille dans le quotidien moisi qu’il s’était choisi ici, seul, à Huntington.

"… y’a des trucs louches qui poussent à l’intérieur des plâtres... Et j’ai une manie évidente pour la propreté. Y’a qu’à voir."

Il désigna le bâtiment nu qui les entourait, avec des briques endommagées, un plancher inégal envahis de quelques objets disparates et le petit ring bricolé. Le cauchemar de ceux atteints de comportements compulsifs. Le délabrement de l’endroit semblait d’ailleurs exacerbé par la présence d’une importante –et soignée- architecte.

"Donne-moi une seconde, je vais te chercher des trucs propres."

Il avait tenu à préciser « propre » et comptait bien s’y tenir. Il farfouilla dans ses trucs et y récupéra une paire de sweat pants et un t-shirt gris de Radiohead avant de redescendre.

"Voilà. Si tu roules les manches et les jambes du pantalon, ça devrait le faire. Je te laisse te changer."

Il récupéra ses propres gants et s’éclipsa dans l’atelier adjacent pour lui laisser un peu d’intimité.

"Tu vois à quel point je suis gentleman ? ", lui cria-t-il de l’autre pièce, avant de revenir suite à son invitation. Elle avait un adorable look de garçon manqué. Le contraste avec son tailleur mettait l’emphase sur toute la richesse et l’étendue du spectre de sa personnalité.

"Tu parles qu’on peut commencer. À moins que tu ne sois venue ici pour prendre le thé et discuter des manières de mes voisins ? Non ? "

Il n’attendit pas vraiment de réponse avant de monter dans le ring et de s’échauffer en sautillant sur place et en exécutant quelques séquences devant lui en attendant sa partenaire. Car ce soir, il était bien question d’une partenaire : il n’allait rien lui apprendre lors de cette séance.

Ils étendirent leurs poings devant eux avant de se les cogner pour signaler l’ouverture des hostilités. Rob ne put s’empêcher de sourire face au look de son opposante.

"Putain, ce t-shirt te va tellement bien que si tu gagnes, tu peux le gar…"

Il ne put finir sa phrase, occupé à retirer son visage de la trajectoire d’un combiné jab-crochet bien envoyé. Mila était douée. Il ne comprenait d’ailleurs pas exactement pourquoi elle avait décidé d’avoir recours à ses services, lui, un médiocre amateur quasiment auto-didacte dont les certificats étaient aussi questionnables que la salubrité de sa bâtisse. Pas qu’il était incompétent, simplement qu’il y avait de bien meilleurs gyms, avec de meilleus profs, de meilleurs équipements, et un meilleur éclairage.

Il évita deux nouvelles attaques, ne plaçant en retour qu’une faible riposte qu’elle para aisément.

"C’est tout ? T’es certaine que c’était pas ton coach de balais que tu tentais de rejoindre ? Parce que là, du coup…"

BAM! Revers du pied sur la tempe. Le coup le secoua une bonne demi-seconde.

"Now you’re talking : 2-0 pour toi, ballerine. Mais c’est loin d’être terminé."

Elle avait la hargne au coeur, ça c’était certain. En toute honnêteté, Rob commençait déjà à faire ses adieux à son chandail…
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