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 Don't Look Back In Anger... [Pv Saskia]

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MessageSujet: Don't Look Back In Anger... [Pv Saskia]   Don't Look Back In Anger...  [Pv Saskia] EmptyLun 20 Avr 2015 - 12:13

Don't Look Back In Anger...
Saskia & Mattew
Je vais commencer par un constat tout simple et sûrement banal, il fait beau aujourd'hui. Vous me direz que ce n'est pas un miracle, nous sommes dans le Sud de la Californie, on est pas tellement habitués aux tempêtes polaires. Et pourtant, le fait qu'il fait beau et que nous sommes le week-end, ça veut dire pas mal de choses. La première est que j'allais pouvoir travailler en plein air ce qui est toujours beaucoup plus agréable que de rester enfermer dans ma chambre, mais cela voulait dire aussi que nous allions sûrement manger ce midi avec les Reynolds et donc que je n'allais jamais réussir à travailler sérieusement. Oui je parle beaucoup de travail bien que je n'ai que quatorze, à cet âge là on ne pense qu'à s'amuser normalement, à faire des bêtises et sortir dans les rues avec ses amis. Je ne dois pas être tout à fait normal alors puis ce que rien de tout ça ne m'intéresse vraiment et puis m'amuser avec qui ? Je n'ai pas énormément d'amis pour tout dire les quelques amis que j'ai ont un peu la même vision de la vie que moi : bosser énormément pour réussir. J'ai conscience que je me coupe du monde et que c'est pas forcément une bonne chose pour quelqu'un de mon âge mais c'est comme çà que je fonctionne, le travail passe avant tout, même avant mes relations sociales de toute façon je n'ai jamais été très doué pour çà : parler aux gens, faire connaissance et aller vers les personnes je trouve ça extrêmement compliqué d'être social et de communiquer. Peut être que ça me vient aussi de mes parents tout çà, c'est bien beau d'avoir des parents scientifiques renommés et mariés à leur travail, l'inconvénient c'est que ça fait prendre certaines habitudes au niveau du comportement. Ils se sont habitués je pense à me voir comme çà je pense et puis moi j'ai toujours peur de les décevoir, de ne pas être au niveau de leurs espérances, alors je me donne à fond en sacrifiant quelques choses au passage. Certaines personnes me disent que je n'ai jamais été jeune, moi je dis simplement que je ne me le suis jamais permis parce que c'est un peu çà au final.

Et pourtant il y a bien quelqu'un qui fait des efforts acharnés pour essayer de me décoller la tête de mes livres et de « décoincer » dirons nous. Saskia Reynolds, la fille des voisins. C'est un peu une drôle d'histoire entre Saskia et moi, je pense qu'on peut dire qu'on se connaît depuis toujours, enfin nos parents se connaissent depuis que ma famille a emménagé sur Orange Avenue, déjà quand j'étais gosse il y avait déjà ces dîners d'organisés avec eux, à l'époque il paraît que j'étais plus joyeux et moins réservé avec les autres, il faut croire que grandir et la maturité ne m'a pas fait que du bien. C'est drôle de parler de maturité à mon âge je trouve alors que je devrais être tout le contraire, c'est bien l'histoire de ma vie çà. Et donc oui j'ai toujours connu Saskia, de quatre ans mon aînée, je pense qu'on peut dire qu'on s'entend bien non ? Je ne saurai pas vous dire en fait, comme je vous le faisais comprendre je ne suis pas doué pour interpréter ce genre de choses, en tout cas c'est sûr que je ne me suis jamais engueulé avec elle même si sa mission première semblait consister à constamment venir m'embêter. Je sais que ce n'est pas méchant et globalement je ne prend pas la mouche quand elle vient me taquiner, enfin presque pas dirons pas parce qu'il peut m'arriver d'être quelque peu bougon quand on me dérange voir même assez détestable, enfin jamais avec Saskia en tout cas. La jeune Reynolds est un peu comme un exception à ma règle. Les gens qui nous voient parfois ensemble, s'arrêtant juste aux apparences et par apparences je veux parler de la couleur des cheveux puis ce que nous somme roux tout les deux, nous prennent souvent pour des frère sœur. Ce n'est bien entendu pas vrai mais je crois qu'au final on en joue un peu et il est vrai que Saskia est généralement là pour moi quand les choses tournent un peu au vinaigre, ouai Saskia c'est un peu la grande sœur que je n'ai pas eu, une grande sœur qui a juste prit comme objectif de me taquiner 24 heures sur 24… En vrai je sais que c'est « pour mon bien » qu'elle essaye de me bouger un peu des devoirs, pour que je m'épanouisse mais seulement il y a toujours ce blocage chez moi quand il s'agit d'être social. Autant dire que Saskia a du boulot pour me faire sortir la tête de mes bouquins, et pourtant ce n'est pas faute d'essayer, taquineries sur taquineries, certaines me font rire, d'autre m'exaspère et puis certaines me font penser que je devrai peut être parfois vivre comme un jeune de mon âge…

Bien entendu ça ne manque pas, alors que je suis encore à me prélasser dans mon lit, dans les brumes matinal ma mère vient m'annoncer que nous déjeunions chez les Reynolds ce midi là et que j'avais plutôt intérêt à me bouger rapidement de mon lit. Grognant je m'extirpais de sous ma couverture et je filais prendre une douche avant de me préparer pour ce repas. Un coup d'oeuil dans la glace me fait grimacer, j'ai l'air triste, enfin pas triste mais trop sobre comme garçon. Une chemise blanche, un pantalon et des chaussures assorties, c'est triste. Tant pis, les Reynolds sont habitués à me voir habillé comme çà de toute façon. Je vois mes parents qui soupirent quand je prend des livres dans mon sac à dos, je hausse les épaules et je sors dans la rue en direction de chez nos voisins.

Nous sommes chaleureusement accueillis par les Reynolds, je salue Saskia et ses parents et je suis tout le monde dans leur jardin où la table était déjà dressée et n'attendait plus que nous. Du barbecue s'élève une odeur de braise qui vient chatouiller mes narines. Comme à mon habitude je me pose sous un arbre à l'ombre alors que Saskia et les adultes discutent entre eux, moi je préfère me plonger dans mes bouquins et m'isoler un peu, mais alors que je lisais je ne remarquais pas la jeune fille qui venait de se planter devant moi, dans quelques instant ma paisible lecture allait prendre fin…
electric bird.


Dernière édition par Mattew Enix le Lun 25 Mai 2015 - 17:09, édité 1 fois
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Saskia Reynolds
Saskia Reynolds
super lama en quête de secrets


› MESSAGES : 1520
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› AGE : 37
› STATUT CIVIL : En couple avec son Julian, mais reste fidèle à Petit Pois
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› PROFESSION/ETUDE : Journaliste pour HB Culture Magazine & babysitteuse
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MessageSujet: Re: Don't Look Back In Anger... [Pv Saskia]   Don't Look Back In Anger...  [Pv Saskia] EmptyMar 28 Avr 2015 - 22:55




C'était une belle journée de printemps à Huntington Beach. Le ciel était bleu, sans un seul nuage pour obscurcir l'horizon. Le soleil tapait sur les têtes blanches qui s'activaient dans le quartier d'Orange Avenue. En effet, les Reynolds, petites bouilles de gallois qu'ils étaient, sentaient la chaleur s'attaquer à leur peau éternellement claire alors qu'ils installaient le parasol sur la terrasse, à l'arrière de la modeste maison dans laquelle Allain et Margaret avaient élu domicile à leur arrivée aux Etats-Unis.

Ainsi, les parents Reynolds, armés de leurs sourires, dressent la table sous l'ombre qu'ils viennent d'installer. Saskia, elle, a dix huit ans depuis quelques semaines, mais n'a guère gagné en maturité. Elle est censée être en période d'examens mais ne révise guère. Ce n'est pas tant à cause de sa folie légendaire, mais plutôt à cause d'un garçon. Depuis plus d'un an à présent, Saskia Reynolds a trouvé un compagnon de route. Il s'appelle Noah, il est aussi à côté de la plaque qu'elle et fait son bonheur. Un peu moins celui des enseignants, parce qu'alors que la rousse est censée dédier ses heures hors de l'établissement scolaire à réviser - ou au moins faire semblant -, elle prend davantage le soin de voir quotidiennement le visage du grand brun un peu geek dans l'âme mais surtout en phase avec elle.
Alors ce jour-là, elle n'avait plus plongé son petit nez de jeune fille dans ses livres de cours qu'à l'accoutumée. Non. Môôdame avait trainé sous ses draps fins sous lesquels pourtant elle avait trop chaud. Son visage pâle avait pris des couleurs alors qu'elle s'étirait dans tous les sens en provoquant quelques bruits suspects, jusqu'à adopter une position menaçante pour essayer d'attraper son portable sur sa table de nuit, à l'autre bout du lit.
Si elle entendait ses parents s'activer au rez-de-chaussée? Oui oui. Mais à dix huit ans, on est un peu rebelle dans l'âme, comprenez. Alors la rousse, devenue grande et élancée au fur et à mesure des années, se leva passivement, faisant une moue d'enfant boudeur alors qu'elle mit quelques secondes à enfiler ses pantoufles tout en allant vérifier ses messages sur son petit Nokia 3310, vestige inépuisable de son seizième anniversaire, et surtout trèès trèèèès robuste pour une Saskia complètement insouciante et cascadeuse.
Nonchalante, la jolie rousse avait descendu les escaliers, le nez sur son joli-portable-trop-design, essayant vaguement de s'accrocher à la rambarde sans y parvenir réellement, provoquant chez elle une démarche floue voire dangereuse. La moquette atténuait le bruit de ses pas approximatifs, contrastant avec le dialogue animé qui avait lieu en cuisine.

" Mais on s'en fou de la vaisselle (...)"
Le père de Saskia semblait dépassé par les gestes de sa femme. Ils avaient l'habitude d'être en désaccord, mais à ce moment précis, il avait envie de commencer l'apéro, là, comme ça, assis sur une chaise de la cuisine, à regarder la belle Margaret s'épuiser à ouvrir tous les placard à la recherche des assiettes parfaites.
Mais en tournant la tête, il ne put s'empêcher de retrouver le sourire. Sa fille, sa jolie fille qui avait hérité de ses cheveux couleurs feu et de sa peau couleur crème à 0% de matières grasses (ou neige, pour faire plus romantique), annonça sa présence en grommelant vaguement quelques mots alors que son corps élancé sentait la résistance de l'encadrement de la porte. Les yeux fixés sur son téléphone, elle n'avait pas réussi à viser par la force du simple souvenir, l'entrée de la cuisine.
" Sal... "
Elle releva enfin le regard. Sa mère, debout sur une chaise, les mains dans le placard du haut, avait tourné elle aussi la tête pour les regarder, elle et son petit Nokia, d'un regard assassin. Son père, lui, venait de s'assoir sur une des chaises qui entourait la table et semblait hésiter entre regarder par la fenêtre, qui donnait sur la rue, ou continuer de protester devant le stress de sa femme, qui devenait agaçant.
Surprenant le regard de sa femme, cependant, il finit par la devancer avec ses propres mots.
" Laisse-la tranquille, elle vient de se réveiller, et puis c'est le weekend, on a des invités ... ". Silence, maos Margaret fusille son mari du regard. " On va pas lui confisquer son portable quand même ! " commença-t-il alors que sa femme était prête à ouvrir un nouveau débat. Saskia, elle, passa furtivement entre les deux autres Reynolds, se servit une tasse de café illico presto et alla se terrer dans le canapé du salon. Au bout de quelques minutes d'une conversation inaudible provenant de la cuisine, la rousse finit par entendre la voix de la matriarche en devenir ressortir, peu engageante.
" SASSY, VIENS NOUS AIDER ! "

Et voilà donc comment la matinée avait commencé pour la jeune fille. Entre deux disputes de ses parents avec un accent gallois plus que prononcé, la rousse piochait quelques gâteaux typiques, justement, du Pays de Galles, qui trainaient sur le plan de travail, qui commençait d'ailleurs plutôt à ressembler à un champ de bataille.
Mais peu importait. Saskia était déja partie vers d'autres contrées. Après une petite pause coup de fil à Noah, la jeune fille réfléchissait à quelques tactiques d'approche pour ses retrouvailles avec Mattew. Il fallait dire qu'entre les deux roux, c'était un peu particulier. Pas au sens péjoratif du mot, non, loin de là. Mais les deux jeunes gens étaient l'antithèse l'un de l'autre, aux antipodes en permanence, et pourtant, leur relation, datant de bien des années maintenant, fonctionnait ainsi. La sagesse excessive de l'un et l'exubérance abusive de l'autre rendaient leurs échanges mémorables. Au final, Saskia aimait ces moments passés à contrarier et de manière générale, distraire son jeune voisin. Ils ne se voyaient pas énormément en dehors des réunions de leurs deux familles les weekends ensoleillés, mais c'était une recette qui fonctionnait. Saskia s'était prise d'affection pour cet enfant trop sérieux et timide. Il était la part d'elle sérieuse qui lui manquait, ce calme attirant et attrayant. Et là où elle osait trop s'affirmer, lui s'effaçait.
Et le hasard avait bien fait les choses. De par leur couleur de cheveux, à l'école, on les avait pensés de la même famille. Frère et soeur, à dire vrai. Et ils s'étaient pris au jeu. Peut-être même trop, mais peu importait. Saskia défendait son Mattew quand c'était nécessaire, et elle lui piquait ses bouquins quand elle en avait envie. C'était ça une grande soeur.

Et cette belle journée de printemps n'allait pas déroger à la règle. Car si lorsque les Enix débarquèrent chez les Reynolds, les conversations parentales obnubilèrent Saskia - elle voulait faire comme les adultes, elle avait 18 ans ... mais en fin de compte, elle scotcha quelques étiquettes de pommes sur le dos de sa mère qui railla discrètement -, elle n'en oubliait pas son petit voisin favori. Elle l'avait salué, tout sourire, puis l'avait perdu de vue.
Après des sourires hagards aux parents de Matt, quelques gorgées d'eau et un regard au barbecue, la jolie rousse, malgré ses dix huit ans, sautilla telle une enfant jusqu'à Mattew.
Mais le livre dans lequel il était plongé semblait plus intéressant que sa présence, qu'il ne constata même pas. Elle s'approcha doucement de lui, telle une tique qui attend le moment opportun pour attaquer un promeneur épuisé, et se jeta sur le couple affligeant que formaient son livre et lui.
" TRONCHE DE CAKE!! " brailla-t-elle d'une voix située entre elle d'un castra et d'un fumeur plus qu'averti.
Elle donna un léger coup de pied plus ou moins calculé dans l'ouvrage que tenait son petit frère entre ses mains d'adolescent, pour l'éloigner de lui (quand même, hein) puis ... enfin, elle lui renverser son verre d'eau sur la tête.
" IL FAIT CHAUD T'AS VU " continua-t-elle de beugler, comme si elle essayait d'établir une communication entre la Terre et ... et Gallifrey ? " DU COUP FAUDRAIT PAS QUE T’ATTRAPES UNE INSOLATION! TU VEUX DE LA CREME SOLAIRE ? "
Puis elle entendit son portable se joindre à son doux et mélodieux chant de sirène. " Attends, pouce. " fit-elle soudainement circonspecte. Elle décrocha. La voix de Noah se faisait entendre. Elle sortit quelques mots inaudible pour qui n'était pas à la place de son joli Nokia, mais vit tout de même les gestes des quatre parents en leur direction.

A quelques mètres de là, sa mère avait l'air confuse. Son père, lui, entre deux coups d’œil au barbecue, riait sans se sentir impressionné par la situation. A vrai dire, il avait l'habitude. Les Enix aussi, sans doute.
" La folie de la jeunesse, ça lui passera avec le temps! " faisait-il avec un geste las, sous un sourire mécanique de sa femme.

Aaah, cette naïveté.

" SASKIA REYNOLDS, EXCUSE-TOI TOUT DE SUITE ! " finit par hurler Margaret devant une fille qui visiblement, était partie encore plus loin que Gallifrey.
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MessageSujet: Re: Don't Look Back In Anger... [Pv Saskia]   Don't Look Back In Anger...  [Pv Saskia] EmptyLun 25 Mai 2015 - 17:17

Don't Look Back In Anger...
Saskia & Mattew
Je me suis toujours émerveillé devant ces personnes disposant de cette aura de succès, de cette assurance naturelle, ça m'a toujours impressionné d'autant plus que je suis tout sauf çà. Moi je ne suis qu'un petit garçon de quatorze ans, qu'un garçon qui rêve de devenir quelqu'un plus tard mais qui ne sait pas comment s'y prendre, avec les gens, dans la vie de tout les jours. Parce que je suis timide moi, parce que je vis dans l'ombre de la renommée de mes parents moi et parce que je suis trop plongé dans le travail moi. Peut être que je pense que si je bosse comme un fou je n'aurai pas besoin de parler aux autres et peut être que je pense que si je travaille vraiment bien on me reconnaîtra pour ça et que ça fera ma force, et pourtant tout mes efforts semblent bien dérisoire puis ce que si je suis un bon élève je reste assez seul, par choix et par conséquence. Surtout par conséquence en fait mais j'essaie de me dire que c'est moi qui ai choisit cette situation parce que ça fait plus glorieux de se dire que je m'éloigne des gens pour travailler et être brillant que se dire que je suis comme çà parce je ne sais pas me comporter avec les autres, parce que je suis trop timide et que j'ai toujours peur de me ridiculiser avouez quand même que c'est moins glorieux que l'explication sur le travail.

Oh mes parents ont l'air content parce qu'ils pensent que leur fils se couvrira de gloire plus tard, qu'il sera un scientifique renommé comme eux mais moi je ne veux pas ça, déjà parce que je peux pas blairer les sciences et le fait que mes parents veulent m'imposer cette voie m'insupporte et pourtant je ne pense que je supporterai qu'ils ne soient pas fiers de moi, merci pour le paradoxe les gars et dire que j'ai quatorze ans et que ma vie sociale est un véritable bordel et je pense que je pourrais construire un véritable fort dans ma chambre avec tout les bouquins que j'ai accumulé pendant ces dernières années. Un moine, voilà ce que je suis, un vrai moine au milieu de tout mes bouquins, mes cours du collège, un moine avec un ange gardien aussi. Un ange gardien qui pourtant est tout l'opposé de ce que je suis : extravertie et pleine de vie, un brin espiègle et qui passe son temps à gentiment me courir sur le haricot et pourtant je pense que sans elle je serai devenu complètement taré ou reclus depuis longtemps. Saskia Reynolds, ouai je pense que sans elle ça serait un peu la galère, même si elle m'énerve parfois, je n'imagine pas ma vie sans ma grande sœur, parce oui je la considère en tant que telle. Parce que si son activité favorite semble être m'embêter et me jouer des tours elle est toujours là quand il m'arrive quelque chose et que j'ai besoin d'aide. Je ne sais pas comment elle fait pour ne pas me trouver totalement barbant et saoulant, comme tout les autres me trouvent en fait, toujours est-il qu'elle ne perd jamais espoir de me décoincer un peu, même si c'est pas la mission la plus facile du monde et pour ça elle a toujours une combine de prête pour y arriver et généralement c'est à mes dépends mais je ne me plains parce que je sais que même si elle est prompte à venir m'embêter elle ne pense pas à mal, pas comme ceux qui peuvent chuchoter dans mon dos que je suis un type bizarre, solitaire et un peu taré. Non au moins elle elle est sincère, de toute façon ce qu'on peut penser de moi je m'en fous pas mal, c'est vrai que je suis solitaire et un peu cintré et alors, si ça ne plaît pas aux autres tant pis, pourquoi ça serait moi qui devrait faire des efforts ? Parce que si je reste comme çà j'allais vraiment finir comme çà ? Un vrai rat de bibliothèque ? Ça je le sais très bien et croyez moi bien que ça m'alarme. Mais je ne sais pas faire autrement qu'est ce que vous voulez que je vous dise, en plus si je sors un peu du chemin pour déconner un peu je suis sûr que mes parents viendraient me recadrer alors à quoi bon essayer ? Je suis navrant vraiment. Adulte avant d'être enfant, chiant avant d'avoir pu être drôle, Mattew Enix pour vous servir.

Mais j'aurai tout le temps de penser à toutes ces sombres idées plus tard, pour le moment je dois me préparer en hâte, ce midi nous allons chez les Reynolds pour notre traditionnel barbecue. Bon je suis peut être un ras de bibliothèque mais je n'en reste pas moins un adolescent et me réveiller à di heures un week-end ça relève tout de même du supplice et pourtant c'est bien ce que je fais puis ce que ma mère est venue il n'y a pas quelques minutes pour me dire gentiment de me bouger pour que nous ne soyons pas en retard pour le déjeuner. Déjeuner qui prendra lieux dans deux heures, vraiment parfois je me demande si mes parents ne croient pas que je vis au ralentit, je pense que en deux heures je suis parfaitement capable de prendre mon petit déjeuner, me doucher et m'habiller, mais non, il fallait me réveiller et me dire quoi faire. C'est lassant à la fin en fait. Mais soit, il est l'heure d'y aller et je suis prêt. Autant dire que je ne reste pas longtemps avec tout le monde, les discussions d'adultes ne m'intéressent pas, j'ai quatorze ans je vous rappelle, pourquoi serais-je obliger d'écouter et de comprendre leurs histoires de politique, d'argent et tout ce qui va avec, moi ce qui m'importe pour le moment ce sont les bouquins qui sont dans mon sac, tout le monde sait que lire est une de mes activités favorites et que c'est aussi un très bon moyen pour moi d'échapper à toutes les discussions sur qui va gagner les prochaines élections municipales. Saskia a l'air de suivre la discussion alors je n'ose pas la déranger, je m'évade discrètement de la table pour aller me mettre à l'ombre d'un arbre pour lire tranquillement.

Mon isolement fut de très courte durée, aussi discret que j'avais pu être ma petite escapade n'avait pas échappée aux yeux de Saskia qui discrètement elle aussi m'avais suivie, mais plongé comme j'étais dans mon livre je ne la remarquais qu'au dernier moment et au dernier moment c'était déjà trop tard. En mode footballeuse professionnelle ma chère grande sœur shoote dans mon bouquin qui se retrouve à valdinguer quelques mètres plus loin et c'est alors que sa douce voix, parfaitement dosée pour m'exploser les tympans m'affubla d'un magnifique surnom qui eu le don de me faire froncer les sourcils. Alors que j'ouvre la bouche pour protester je sens tout d'un coup comme quelque chose de frais qui me dégringole dessus, en quelques sortes Miss Saskia Reynolds vient de me renverser le contenu de son verre d'eau sur la tronche, encore heureux qu'elle ai foutue mon livre en l'air avant de me foutre son verre d'eau sur la gueule. Du bout des doigts je sortais mon téléphone de ma poche et je le posais à côté pour ne pas qu'il soit trempé. « Bordel Saskia ! L'eau est glacée t'abuses ! »

Je lève les yeux vers la jeune fille qui visiblement avait l'air fière de son coup, moi je suis un peu trop étonné pour faire quoi que ce soit, tout avait été un peu soudain. Et le truc c'est que je ne suis même pas en colère, c'est courant chez Saskia et moi ces petites chamailleries et j'avais appris à ne pas prendre la mouche à chaque fois, même si me retrouver complètement trempé a un peu le don de m'énerver. « Hey hey mais baisse un peu le ton Saskia je te jure que la ville d'à côté t'entends parfaitement ! Mais merci de te préoccuper de ma santé, seulement le prochaine fois tu peux aller vider ton verre sur les plantes s'il te plaît ? Par ce qu'aux dernières nouvelles je ne ressemble pas vraiment à un plan de rosiers » dis avec ironie, un petit sourire sur les lèvres, les hostilités ne faisaient que commencer j'en était sûr, quelque chose me dit que le repas n'allait pas être de tout repos et qu'encore une fois nos parents allaient râler devant notre comportement, d'ailleurs je vois ces derniers qui commencent à nous regarder bizarrement dans le fond du jardin. Un téléphone qui sonne, et voilà que Saskia décrète une pause pour parler à quelqu'un qui ne devait être autre que Noah, profitant de cette trêve je filai récupérer mon bouquin qui avait atterrit quelques mètres plus loin. Bon autant dire que la trêve n'a pas duré longtemps puis ce que la mère de Saskia décida d'intervenir et de faire comprendre à sa fille qu'elle devait s'excuser. Un petit sourire apparu sur mes lèvres alors que je prenais l'air le plus innocent possible, arrivant devant la mère de Saskia je sortis. « Ne vous inquiétez pas Mme Reynolds ce n'est rien. » Sans dire autre chose je pris le petit bol contenant les glaçons pour les boissons et je revenais vers Saskia qui bidouillait encore sur son téléphone. Le plus discrètement possible je mis trois glaçons dans le col de ma grande sœur un sourire espiègle sur les lèvres. « Nan vraiment c'est vraiment rien, c'est vrai ça serait dommage d'attraper une insolation. » Toujours souriant je repris ma place sous l'arbre et repris mon livre. « Ben quoi Saskia tu as pris un coup de froid ? »



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MessageSujet: Re: Don't Look Back In Anger... [Pv Saskia]   Don't Look Back In Anger...  [Pv Saskia] EmptyMar 16 Juin 2015 - 12:42



Il était légitime, en apercevant les interactions des deux roux, de se demander ce qui pouvait réellement les unir. Car ceux qui les connaissaient réellement - ou du moins par leur nom de famille - ne pouvaient se permettre de songer à une quelconque fratrie composée de sorciers du nord de l'Angleterre venus aux Etats-Unis pour tuer à l'aide de méchants chats noirs. Et admettons-le : ils s'engueulaient tout le temps. Alors, oui... qu'est-ce qui pouvait bien les unir ? Leur donner encore envie de se voir?

Eh bien, au-delà du lien que leurs parents avaient construit avec le temps et une simple rue qui les séparait, les deux jeunes gens s'appréciaient pour leurs différences. Et même si tous deux se devaient, lors de réunions barbecue, de se tartiner de crème solaire ou de se cacher à l'ombre d'un arbre en fleurs, les disputes se multipliaient entre ces deux êtres, qui, au premier abord, semblaient pourtant proches. Seulement, plus le temps et les rencontres passaient, plus un lien fraternel s'était tissé entre eux. Et quoi de plus normal, pour un garçon et sa grande soeur que de continuellement se prendre la tête, pour se réconcilier quelques minutes plus tard contre l'ennemi commun : les parents ?
Alors voilà. Saskia était prête à recevoir son ami. Son petit frère, tellement timide et plongé dans la réalité de ses livres, ne gagnait qu'à sortir sa petite frimousse concentrée de ses tonnes de feuilles qui semblaient l'appeler continuellement pour l'y laisser s'y noyer. Et Saskia, qui aimait Mattew comme son petit frère, se devait de l'ouvrir à une réalité qui valait la peine d'être vécue ; parce que la jeune miss Reynolds n'avait encore point connu la déception que la vie allait lui apporter, elle ne pouvait imaginer la sienne plongée dans le virtuel, l'imaginaire total de la littérature et d'autres trucs trop sérieux. Bien sûr, elle aimait la culture, et rêvait de devenir journaliste, d'enquêter, de découvrir de par de nombreux moyens, la lecture était un moyen de se créer un moi intérieur profond et réflexif ; mais la culture s'apprenait aussi par le concret, par l'empirie et les émotions. C'était ce que Saskia essayait d'apprendre à Matt ... Bon, avec d'autres mots, d'autres arguments et beaucoup de conneries.
Mais c'était aussi pour cela qu'on l'aimait, n'est-ce pas ?

C'était donc tout à fait normalement que son verre d'eau avait fini... sur Matt - attention, à noter ici que le livre de mônsieur n'en fit point les frais! Soigneuse autant que possible, la petite sorcière!
Et si un coup de fil de son dulciné la sortit momentanément de son délire, elle n'en perdit pas son sens de la répartie :

" Ouais ouais ! " fit-elle avec quelques gestes flous de sa main libre en direction de quiconque s'adressait à elle. Bon, en fait, elle ne savait pas vraiment à qui elle s'adressait, vu qu'elle n'écoutait pas, mais ... bon. Tant pis.
Après quelques minutes de conversation avec Noah - On se voit demain ? -Je sais pas, j'ai aquaponey. -Ah merde, et si il se noie ton poney ? [...]-, la jeune fille raccrocha d'un commun accord avec le brun qui lui servait de copain, puis cliqueta sur le clavier pour lui envoyer le plus tendre des messages (Hey sale calamar, au fait, on se voit quand ?). Mais il ne fallut bien longtemps pour sentir une sensation assez étrange s'emparer d'elle. Ce fut d'abord dans son cou, puis un frisson parcourut son corps tout entier, provoquant chez elle un bruit assez étrange. D'abord surprise, elle poussa un petit râle ; puis quand elle percuta qu'en réalité, il s'agissait de quelques chose de trèès trèèès froid, enfin, la rousse poussa un petit cri qui devint finalement celui d'un monstre de bande dessinée.

" HaaaahAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHIIIIIIIIIIIIIIIIIIII "
Puis, sous les yeux médusés des quatre parents qu'elle ne vit pas, elle s'enquit de commencer une chorégraphie digne des plus grands shows télévisés ; se tortillant sur elle-même, elle sautillait comme si la sensation de devenir une glace Miko allait s'en retirer. Cela n'eut que pour effet de faire descendre les glaçons de long de son dos en un temps record, lui faisant pousser un cri encore plus surhumain, presque inquiétant pour n'importe quel voisin qui n'assistait pas à la scène.
" Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii "
La tête baissée tel un taureau, Saskia fonça droit devant elle,  sans se soucier de la direction dans laquelle elle avançait. Il se trouva qu'elle se trouva le crâne contre Mattew, qui apparamment semblait plutôt amusé par la situation. Mais Saskia, toujours hystérique, quémanda son aide.
" Enlève... moi, les ... g-g-glaçons!! "
Sautillant à moitié sur place, se dandinant comme une pintade dans une mauvaise pub pour de la viande (ou une assurance, on ne sait plus très bien, de nos jours...), on ne savait plus très bien, si, le visage tourné vers le sol, elle riait, elle pleurait ou s'il s'agissait d'une simple envie d'aller à la selle.

La mâchoire serrée pour arrêter de hurler, les yeux rouges et le corps encore tremblotant -ou se retenant de faire la danse du saumon ?- , la grande rousse fit face à Mattew, qui, tout sourire, faisait le malin. L'air énervé mais le regard malicieux, elle le poussa d'une main.
" Ben tu vois que tu peux te décoincer du cul quand tu veux! "
Puis elle s'en alla, tortillant des fefesses, sentant l'eau couler en bas de son dos et sans doute finir sa course sur son postérieur puis au sol. Elle croisa le regard de sa mère, noir, et celui de son père, rieur. Puis elle s'adressa aux parents de Matt en saisissant une tomate cerise sur la table du jardin :
" Bon, alors, quoi de nouveau? Ca va, les hortensias à la maison? Maman arrête pas de se plaindre des notres, donnez-lui le truc, qu'elle nous foute la paix... "
Puis elle fit volte-face vers Mattew, espérant avoir réussi à éviter des remarques et à détendre l'atmosphère. Avec son air d'éternelle adolescente, inutile de préciser que cette intrusion dans la conversation des adultes avec son ton assuré qui se voulait adulte provoqua quelques sourires amusés.
Mais la rousse, elle, était déja bien loin, et tendait la main droit devant elle, prête à poser avec délicatesse la mignonnette tomate cerise sur le nez de son ami, histoire d'adouber enfin petit Matt, et d'en faire, enfin, un Clown, un vrai.
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Don't Look Back In Anger...  [Pv Saskia] Empty
MessageSujet: Re: Don't Look Back In Anger... [Pv Saskia]   Don't Look Back In Anger...  [Pv Saskia] EmptySam 24 Oct 2015 - 0:05


   

   
❝Dont Look Back In Anger❞
   Saskia & Mattew
C'est une fois qu'on nous retire ce que l'on aime, ceux que l'on aime que l'on se rend compte à quel point ils nous sont indispensables et à quel points ils nous manquent maintenant qu'ils sont loin de nous. Moi je n'avais que onze ans, j'étais un jeune garçon qui pensait que tout était possible, comment je pouvais penser alors qu'un jour ma grande sœur devrait partir loin ? Dans sa famille au Pays de Galles, non pour le moment ça m'était totalement inconcevable. Dit comme ça, ça fait super fleur bleu et vous allez croire que Saskia et moi, parce que c'est bien d'elle que je parle, vous allez croire disais-je que Saskia et moi nous passions notre temps à nous envoyer des fleurs et à nous réciter de la poésie, je vous arrête tout de suite, ce n'était pas le genre du tout ! A moins que ledit poème soit en provenance de Gallifrey ça risque pas. Non ce qui m'unissait et qui m'unit encore à Saskia c'est bien subtil que ça, au-delà de porter une magnifique chevelure de feu qui ferait rêver David Tennant alors qu'il fait son footing doctorwhoesque, ce qui nous unit c'est une complicité que l'on pourrait rapprocher à celle qui unie une sœur à son petit frère, c'est à dire « comment je vais pouvoir l'enquiquiner aujourd'hui ? » Entre Saskia et moi c'est plutôt ça oui, de nombreuses heures de chamailleries, à nous jouer des tours, même si je n'excelle pas dans ce domaine, bien trop timide et réservé. De longues heures pendant lesquelles elle essaye de me faire tourner en bourrique pour me décoincer et me faire sortir la tronche de mes bouquins, de longues heures où j'essaye de canaliser un peu ma grande sœur, pile duracel version humaine. Mais ça va au-delà de ça et vous vous en doutez bien. Je me demande bien quel genre de personne je serai devenu si je n'avais pas croisé Saskia.

Je suis timide, très timide c'est connu et ça m'a joué des tours. A une époque c'était tellement facile de se payer le rat de bibliothèque, comment il pouvait se défendre alors qu'il n'avait que ses livres comme seule arme. C'est Saskia qui m'a toujours défendu contre les cons, toujours elle a été là pour moi, pourtant je n'étais que son petit voisin, le gars pas sociable qui vit en face de chez elle, rien ne l'obligeait à être là pour moi. Et pourtant elle ne m'a jamais lâché, jamais, cette grande sœur que je n'ai jamais eu. Moi de mon côté j'essayais à mon tour de lui rendre la pareille et d'être là pour elle même si je ne suis pas le plus doué dans le domaine. C'est pour ça que quand j'ai appris qu'elle devait partir au Pays de Galles, j'ai eu beaucoup de mal à m'en remettre, tout d'un coup on m'enlevait la seule personne qui ai compté pour moi et qui savais me comprendre, cette personne qui ne me jugeait pas. Tout d'un coup, tout ça s'envolait et je devais rester avec mes parents, plus moroses que jamais, enfermés dans leur bulle de travail et voulant m'enferme dedans avec et ça a bien faillit être vrai.

Pendant tout ce temps, où tu étais au Pays de Galles, il m'arrive de temps en temps de repenser à tout ses souvenirs que nous avons en commun. Je me demande si tu te souviens de ces week end d'été où nos deux familles se réunissaient pour nos éternels barbecues. Ça durait des heures et je me souviens que je faisais tout pour rester dans mon coin, comme je le faisais tout le temps à cette époque. Ça devait te désespérer je pense, moi et mon imposante montagne de bouquins. En regardant cette époque pas si lointaine comme ça je me fais un peu peur en fait, c'est vrai j'ai tellement changé ces derniers temps que j'ai du mal à reconnaître ce petit rouquin introverti et peu sur de lui, ce que je reconnais par contre ce sont tout les bons moments que nous avons passés ensemble Sas'.

Et dans cette joyeuse liste il y a ce barbecue qui est devenu totalement n'importe quoi, deux gamins totalement incontrôlables qui décident subitement de pourrir le repas de leurs parents. Mais en fait ça partait pas trop mal à la base, jusqu'à ce que Saskia Reynolds ai la merveilleuse idée de me verser son verre d'eau sur la tronche alors que j'avais décidé de m'isoler un peu pour lire. Notons là toute la gentillesse de Saskia de ne pas avoir visé mon livre, puis ce que préalablement à l'arrosage elle shoota allègrement dans mon bouquin qui fit un joli vol plané, Fosbury aurait pas fait mieux franchement. Et je sais pas ce qui m'énerve le plus, qu'elle me verse son verre d'eau glacé dessus ou qu'elle m'ignore totalement après coup, parce que la voila à brailler avec son copain au téléphone. Ses parents sont atterrés et moi je fomente déjà ma petite vengeance personnelle. Vengeance qui prend la forme de trois glaçons dans son dos, un grand sourire s'imprime sur mon visage alors qu'elle se met à danser une danse qu'elle a du inventer rien que pour l'occasion en poussant des cris que seul un nazgul aurait du être capable de pousser. Quoi ? Ça m'arrive de regarder des films parfois, je ne suis pas vingt quatre heures sur vingt quatre à lire. Donc oui Saskia partit dans une danse endiablée et je regrette maintenant qu'à l'époque les smartphone et les réseaux sociaux n'existaient parce qu'il y aurait eu de quoi faire un beau dossier sur elle. La joie m'emportait donc jusqu'à ce qu'elle me rentre dedans tête baissée, manquant de me faire tomber à terre. Plié en deux je soufflais. « Faiiis gaffe ou tu marche punaise... » Mais je repris mon souffle bien avant qu'elle n'arrive à se débarrasser des glaçons, puis prit d'un soudain élan de chevalerie je me décidais à l'aider à les retirer de son dos. « Ben alors quelqu'un a refroidi tes ardeurs ? » dis-je avec un grand sourire espiègle au visage qui ne me ressemblais pas du tout. Il y a globalement qu'avec Saskia que je suis comme ça en fait, elle doit bien être la seule à réussir à me faire perdre mon air si terne et sérieux, à réussir à me faire sortir de mes gonds et me faire devenir ce gosse intenable, comme devraient l'être tout les gamins de onze ans. « Ouai ouai laisse mon cul tranquille tu veux bien ? » dis-je en souriant.

Et puis ça repartait comme si de rien était, comme si rien était arrivé, nos parents eux étaient médusés, atterrés par notre comportement, je me tournais d'ailleurs vers eux : « ben quoi Saskia avait chaud je lui ai juste offert un rafraîchissement c'est tout » sortais-je pour détendre un peu l'atmosphère alors que je voyais mes parents prêts à m'engueuler copieusement. Enfin ils allaient le faire avant que Saskia ne nous parle… d'hortensias, aussi déplacé que ça puisse paraître ça a eu le don de détendre l'atmosphère et ma mère se mit à déblatérer tout un discours sur ces hortensias, même moi qui suit habitué à lire des trucs chiants je dois avouer que ma mère bat des records de platitude, je lançais un regard à Saskia : « tu sais pas dans quoi tu l'a lancée là, elle est partie pour le reste du repas sur les hortensias, limite faudrait aller foutre le feu à nos plantes pour qu'elle arrête... » Et c'est à ce moment que je remarque le regard de Saskia alors qu'elle se retourne vers moi. « Pourquoi je sens que tu t'apprêtes à faire quelque chose qui inévitablement finir par nous qui nous faisons engueuler ? » dis-je en souriant. Oh sache que je ne me laisserai pas faire Saskia Reynolds, je n'ai pas dit mon dernier mot sois en sûre…

   
© Pando
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