HUNTINGTON BEACH ™
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 {{ Can I stay with you a while? I could make you smile. ;; PHILIPP

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Bianca Hoogendijk
Bianca Hoogendijk
lama en évolution


› MESSAGES : 193
› EMMENAGEMENT LE : 21/04/2015
› AGE : 44
› STATUT CIVIL : Amoureuse d'Indiana Jones. Donc ouais, célibataire.
› QUARTIER : Palm Avenue
› PROFESSION/ETUDE : Chef d'orchestre au LACO.
› DOUBLE COMPTE : Saskia & Gidéon
› CELEBRITE : Bryce Dallas Howard
› COPYRIGHT : Sparkling Lux & Neechoue & Schizophrenic
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MessageSujet: {{ Can I stay with you a while? I could make you smile. ;; PHILIPP   {{ Can I stay with you a while? I could make you smile. ;; PHILIPP EmptyVen 2 Oct 2015 - 20:09

'  Can I stay with you a while? I could make you smile.  '
PHILIPP & BIANCA


L'atmosphère des opéras était quelque chose dont Bianca Hoogendijk ne pourrait sans doute jamais se lasser. Elle aimait l'effervescence qui y régnait, elle adorait le bruit sourd du public qui s'installe, des accordages des instruments, des dernières répétitions avant concert. Elle était accro à cette sensation, dans ses tripes, qui lui faisait comprendre qu'on était bien un soir de représentation. Son être tout entier le lui criait : ses mains tremblaient parfois des heures à l'avance, l'empêchant parfois de se maquiller en moins d'une demi-heure, sa gorge était serrée et retenait sans nulle doute quelques larmes d'angoisse. Pourtant, elle aimait ces instants de quiétude, avant de monte sur scène. Lorsqu'elle quittait son appartement de Los Angeles, qu'il y ait son frère ou non, elle portait parfois avec elle un cintre, et dessus, son tailleur ou sa robe de la soirée se cachait jusqu'aux loges. Et surtout, elle faisait spécialement attention à avoir pris ses anxiolitiques dans son sac.
Et là, elle prenait bien souvent un taxi, parce qu'il était horrible de rouler à Los Angeles, et Bianca laissait bien souvent son véhicule à Huntington Beach. Elle regardait d'un air absent la ville s'animer d'une autre vie pour la nuit, les lumières s'allumer et écoutait sa musique, si différente de celle qu'elle jouait, mais si agréable et vivante pourtant. C'était son dernier moment de répis avant de rentrer dans cette sorte d'arène, de fosse aux lions qui n'en était pas une. Elle savait que la population qui habitait les lieux n'était pas représentative de la vie réelle de Los Angeles, elle n'était qu'à l'image d'individus fortunés, venus chercher un peu de douceur ou des rencontres hauts placées. C'était un autre monde, et pourtant, Bianca l'avait adopté, avec les années, car il lui avait offert beaucoup.
Dont la possibilité, plusieurs soirs par semaine, de se vêtir d'un tailleur ou d'une robe foncés, de tresser ses cheveux couleur de feu, et de ressembler à celle qui avait été, des années durant, son modèle. Et Bianca n'était plus cette fillette apeurée par le monde; elle devenait cette monde qui avait conquérir le monde, son monde : le plus beau de tous, celui de la musique. Et si parfois, encore, dans son regard, on trouvait cette enfant trop craintive et hésitante, il suffisait de la voir monter sur scène pour comprendre que les heures de concert étaient les meilleures de sa vie. Elle se transformait presque en bête féroce, avide d'avancer dans les morceaux, de les réussir, de les vivre. Elle fermait bien souvent les yeux et laissait ses bras diriger les musiciens de l'orchestre de chambre. Son corps entier, dissimulé sous une robe sombre faisant d'elle une magnifique femme, se balançait au rythme de la musique.

Ce soir-là, ce serait du Bloch. Elle avait le conducteur sous les yeux alors que la ville se transformait de l'autre côté de la vitre du taxi. Ils l'avaient déja joué en représentation, mais Bianca était perfectionniste. Alors que la violoniste tournait les pages avec entrain, comme si elle était en train de lire une fiction, elle vit ses mains trembloter. Elle devait attendre d'être dans sa loge pour prendre ses médicaments, elle le savait, et c'était une sorte de rituel. Elle se refusait à dépendre de ses cachets, et de les prendre dès que l'envie lui prenait. Alors que la voiture semblait arrêtée dans les bouchons et que le chauffeur lui dit quelques mots auxquels elle répondit par un sourire, la jeune cher d'orchestre ferma ses paupières sur ses yeux clairs et imagina le quatrième mouvement. La fugue. C'était un mouvement qui la fascinait. Elle le jouait au violon, et parfois, cela la frustrait de ne pouvoir donner son interprétation du morceau à l'aide son instrument. Pourtant, elle le savait, son rôle était sans doute le plus important de tous, car elle apportait la cohérence du groupe, et était à présent celle qui demandait "les nuages" qu'on lui avait demandé durant ses études à UCLA.
La voiture se remit à avancer, et quelques minutes plus tard, elle faisait face au Royce Hall. Ce soir-là, la représentation avait lieux dans cet édifice de l'UCLA. Cela lui rappelait énormément de souvenirs et l'angoissait encore sans doute davantage que de jouer n'importe où ailleurs. Il y avait surement ses anciens enseignants, des anciens collègues de promotion aussi.
D'un pas qui se voulait assuré, elle claqua la porte du taxi après avoir payé le cinquantenaire derrière le volant, puis alla retrouver les autres musiciens.

* * *

Bianca Hoogendijk souriait. Même lorsqu'elle n'allait pas, elle souriait. Delia n'était pas venue, et il n'y avait qu'avec elle qu'elle se sentait capable de laisser couler ses larmes, alors elle ne le fit pas ce soir là. Pourtant, elle eut, comme à chaque fois, la gorge serrée, lorsque tous les musiciens de l'orchestre de chambre furent assis sur leurs chaises, sur scène, et que ce fut son tour de monter sur l'estrade. Du pied droit, la tête haute, vérifiant que ses mains ne tremblaient plus, ou plus autant, elle fit claquer ses talons sur le bois de la scène et arriva au centre des musiciens. Elle leur sourit, se retourna vers le public, essayant de ne croiser le regard de personne, illumina de nouveau son visage d'un sourire, puis le concert commença.

La représentation se finit par la Symphonie en do dièse majeur. Bianca eut l'impression de voler, littéralement. C'était pour instants là qu'elle vivait. Rien d'autre n'avait d'important. Sa solitude éternelle, ses sourires feins, ses souvenirs douloureux, le bonheur qu'elle ne trouvait pas... tout cela n'existait plus. Il n'y avait plus qu'elle, et la musique. La rousse devenait la magicienne d'un instant ; la musique suivait le moindre de ses mouvements, son visage était reposé alors que tout reposait sur elle. Mais elle oubliait ce détail, et elle ne tremblait plus, elle ne pensait plus à ses démons ni à l'identité qu'elle ne semblait guère pouvoir trouver.

Après des applaudissements qui donnèrent, cette fois-ci, quelques larmes faisant briller ses yeux, elle salua avec ses musiciens et après quelques phrases échangées avec eux (du style " Vous étiez magnifiques, tous, pour le Lento! On retravaillera le Vivace demain, par contre. "), elle retourna dans sa pièce, sa loge. Elle s'assit devant son miroir et se regarda quelques instants. Avec ses lèvres rouges et ses cheveux élégamment tirés en une tresse enroulée, elle avait presque une allure de princesse des temps moderne. Sa robe noire, dont les dentelles ornaient le col et le dos, lui arrivait aux genoux. A ses pieds, elle portait de hauts et épais talons qui rendaient ses jambes plus longilignes.
La trentenaire ne prêta pas plus d'attention que ça à ces détails - le concert était passé, qu'est-ce que cela aurait changé de se remaquiller? - et appela sa soeur, comme elle faisait aussi souvent que possible après une représentation. Surtout à Los Angeles.

Une demi heure plus tard, Bianca avait raccroché et prenait, dans son sac, une Marlboro, pour aller la fumer devant le bâtiment. Personne ne lui avait rendu visite aujourd'hui, et elle considérait à présent qu'elle pouvait fuir le lieu aussi vite qu'elle le désirait. Mais après quelques pas calfeutrés par la moquette, alors qu'elle tendait le bras pour ouvrir sa porte, celle-ci s'ouvrit plus que brusquement, manquant de l'assomer, et un homme failli la bousculer.
L'air incrédule, là, avec ses petits airs de princesse, sa clope accrochée aux doigts, elle faisant face à un inconnu qui laissait son regard se balader entre elle et le reste de la pièce. Bon, elle allait pouvoir la fumer quand, sa clope?




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MessageSujet: Re: {{ Can I stay with you a while? I could make you smile. ;; PHILIPP   {{ Can I stay with you a while? I could make you smile. ;; PHILIPP EmptyMar 20 Oct 2015 - 23:09

Quand j'étais stationné en France, une vie en arrière, j'avais passé une bonne partie de mon temps libre à bouquiner. Oh, pas la littérature, non non, rien de tout ça. Quelque chose de plus simple et de plus vivant, de plus à ma portée peut être. La bande dessinée. Et à l'époque, je me souvenais avoir été frappé par quelques répliques cultes du genre, comme « chic chic chic, des romains ! ». Et voilà comment j'en arrive à me rappeler ce genre de détail quand le bureau à LA m'appelle en me demandant un coup de main sur une affaire de gangs. Quelques collègues en congé, l'équipe d'intervention déjà sur un gros coup. Rien qu'un coup de main, une paire d'yeux et de bras supplémentaires, un flingue en rab'. Je quitte le bureau assez tôt. De toute manière, qui se plaindra de l'absence ? Un peu d'action me fera le plus grand bien, vous pouvez y croire. Je suis à peu près certain que je pourrais rentrer demain dans la journée. Le bureau s'en fiche, les flics locaux n'en ont rien à péter des allers-retours d'un mec du FBI qui la joue en solo et seront sans doute bien contents si je n'essaie pas de mettre le nez dans leurs histoires. C'est comme ça, on ne peut pas dire que ça soit véritablement un enchantement pour eux de m'avoir sur le dos. Ma présence attise les suspicions sur qui je suis, sur ce que je fais vraiment ici. Personne n'est vraiment dupe, mais tout le monde ferme sa gueule quand même. C'est comme ça. Et puis à côté, les piliers de comptoir seront toujours là demain, es cadres photos de ma famille aussi, et Sophia avait été très claire sur ce qu'elle voulait qu'on soit, et je n'avais pas cherché à me battre, par rester pour elle, par égo, par pur pragmatisme. Alors, j'avançais.


Je repassais quand même chez moi pour me préparer, prendre mon gilet et enfiler une tenue plus pratique. Chemise plus large, veste pour sortir, pas un costard genre enterrement quoi. De quoi camoufler aisément le holster de mon pétard en cas de besoin.


Je rejoins l'équipe sur place. En fait, deux gars seulement. C'est la crise des effectifs et du budget, on dirait bien. Quoiqu'il en soit, je me prépare à me montrer aussi disponible et efficace que possible, même si en prenant la route je n'ai pas pu m'empêcher de boire une ou deux ou trois gorgées de whisky. Conduire la vitre ouverte m'a fait du bien mais maintenant, je dois me concentrer. Dans leur pick up, il y a une saleté d'odeur de clope qui me donne envie de fumer. Alors on reste là, et on écoute ce que donne leur micro. Affaire de blanchiment, un gros comptable. Rien de trop dangereux, normalement, mais c'est possible que le type soit armé. Bon. Concentration. Si je peux avoir mon nom cité dans un rapport qui fait bien en plus d'animer ma soirée, moi je prends. Pourtant, le type est à l'opéra et on galère à entendre ce qu'il raconte à son contact, dans une des loges supérieures dominant l'assemblée mais prenant aussi toute la musique dans la tronche. Le spectacle s'arrête, hésitations... On le serre maintenant, ou plus tard au risque de le perdre ? Indécision. Ca part en sucette.


On intervient.


Je cours vers la porte, un autre fait le tour et le dernier reste dans le 4x4. Je croise le mec qui sort mais qui m'esquive en me repérant au premier coup d'oeil. Il rentre à la volée. Je jure entre mes dents, lâchant dans mon oreillette qu'il faut attendre à la porte de service, que je suis à sa poursuite. Alors que la foule devant les portes se disperse, j'entre à la volée et je ne vois personne alors qu'haletant et transpirant, je suis flingue en main face à une rouquine qui me dévisage.



| Quelqu'un vient de passer à l'instant, il a pris quelle direction ? |


Elle a l'air quelque peu frappée par l'interruption.


| Par où, bordel? |


Mon oreillette crisse. Suspect appréhendé à la porte de service. Sans moi. Bordel. Je pousse un juron, dents serrées.
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Bianca Hoogendijk
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› MESSAGES : 193
› EMMENAGEMENT LE : 21/04/2015
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MessageSujet: Re: {{ Can I stay with you a while? I could make you smile. ;; PHILIPP   {{ Can I stay with you a while? I could make you smile. ;; PHILIPP EmptyLun 23 Nov 2015 - 22:50



Bianca portait sur son doux visage ce regard triste qu'on ne lui connaissait qu'après ses représentations. Ses yeux clairs s'emplissaient soudain d'une sorte de voile pâle, d'une frustration de pénétrer à nouveau une réalité dans laquelle la rousse ne se sentait guère heureuse. Tout ce qu'elle était, tout ce qu'elle possédait ; tout cela n'était rien à ses yeux. Rien en comparaison à cette liberté qu'elle éprouvait lorsque ses doigts parcouraient les cordes de son violon, que son poignet accompagnait son archet, ou qu'elle dirigeait l'orchestre de chambre de Los Angeles. C'était tout ce qu'elle avait un jour désiré accomplir ; elle avait tout donné à ce rêve : sa jeunesse et la folie qui auraient dû en résulter étaient passés à la trappe, rattrapés par ce petit violon qui avait volé à la fillette qu'elle avait été lorsqu'elle avait pour la première fois joué d'un instrument, la joie d'être jeune et folle dans un monde qui allait peu à peu révéler sa part sombre.
Elle s'était plongée dans le travail pour plaire à une mère qui ne pouvait lui pardonner sa naissance. Aujourd'hui, l'adulte qu'elle était devenue était un être profondément détruit mais qui tenait le coup. Son sourire était radieux et ce que son être profond éprouvait lorsqu'elle jouait sur scène était plus intense que n'importe quelle forme d'amour qu'un homme aurait pu lui donner. D'ailleurs, les seules relations sérieuses qu'elle avait eues avaient toutes éclatées. La seule qui avait tenu, et tiendrait aussi longtemps qu'elle serait en vie, était celle avec sa soeur. Sa chère Delia, qui n'était pas venue aujourd'hui, était le pilier principal de Bianca. Elle était sa meilleure ennemie. En ce qu'elles étaient différentes, elles y trouvaient une force où, des années auparavant, elles y avaient trouvé sujet à disputes interminables et violentes.

Ce soir-là, gracieusement, dans sa loge, Bianca avait décroisé ses jambes en raccrochant puis s'était levée pour trouver son sac à quelques pas de là. Décidée à aller retrouver d'autres musiciens ou des techniciens à l'entrée des artistes, la trentenaire fut plus que surprise de sentir la porte s'ouvrir face à elle. Ses talons arrêtèrent de claquer sur le sol et son corps entier fut bloqué par la présence d'un homme face à lui. Tel une barrière, celui-ci semblait dans un autre monde, comme obnubilé par ce qui semblait être la recherche d'un homme. La rousse le fixa d'un regard vide ; sa main froide agrippait sa cigarette comme si elle allait la tirer de cette situation étrange.

L'inconnu s'adressa à elle.

" Quelqu'un vient de passer à l'instant, il a pris quelle direction ? "
Elle haussa les sourcils. Mais bon dieu, de quoi parlait-il ?
" Par où, bordel ? " la relança-t-il. Il fallait dire qu'elle n'était pas très réactive. A le voir là, nerveux, énervé, hyperactif, elle se sentit encore plus triste et irréelle qu'à l'accoutumée. Elle était comme un fantôme qui s'était perdu dans la maison qu'il hante depuis des décennies ; comme Jack Sparrow dans un James Bond. Elle était ridicule, inutile.
Un instant cependant, elle se demanda s'il savait qu'elle était la chef d'orchestre, s'il la reconnaissait. Son côté paranoïaque la poussa même à se demander s'il ne s'agissait pas d'une technique d'un tordu pour l'approcher.

" Non, je suis une éternelle solitaire. " parvint-elle enfin à émettre face à cet homme qui l'intimidait outre mesure.
Lorsqu'elle entendit un bruit venir de l'oreille de son interlocuteur, elle comprit qu'il faisait sans doute partie des forces de police. Et vu sa tête, il n'allait pas prendre du grade aujourd'hui. Et face à cette situation, la musicienne était comme une enfant abandonnée. Elle ne dit rien mais son regard examina plus en détail celui qui lui faisait face. Il semblait lui aussi, à sa manière, attristé par la vie. Agité, il semblait se détester autant qu'il haïssait sans doute son passé et ce qu'il avait fait de lui. Bianca avait l'impression de voir en lui un personnage de série policière. Et lui, en tous les cas, ne semblait guère se soucier de la présence de l'artiste, trop énervé sans doute contre lui-même ou contre cet homme qu'il avait sans doute cherché des heures. Tous deux, si différents, se retrouvaient face à face, à quelques centimètres l'un de l'autre, dans cette pièce calfeutrée. Au loin, Bianca reconnaissait quelques voix de musiciens. Elle entendit un violon rejouer une mélodie ; quelques rires.
Mais peu importait ; ce qui importait, c'est qu'il était dans sa loge, son temple personnel, l'endroit où elle se permettait d'appeler sa soeur, la pièce où elle laissait ses effets personnels. Et il ne semblait guère vouloir en bouger.

" Je peux vous aider ? " demanda-t-elle après un instant de silence. Bianca commençait à se demander à partir de quel moment elle allait pouvoir se permettre de lui rappeler qu'il s'agissait de sa loge, et que non, ô grands dieux, elle n'abritait aucun malotru sous ses jupes ou dans un placard caché derrière des étagères. Elle serait bien piètre James Bond girl, de toutes façons, et elle le savait bien. Nerveusement, elle commençait à jeter quelques regards pressés derrière le brun, essayant de croiser le regard d'un quelconque collègue qui aurait pu lui venir en aide. Elle ne savait comment se comporter face à un inconnu qui semblait chercher un autre inconnu dans sa loge. Elle ne savait quels étaient les eusses et coutumes face à un policier. Et elle pria pour qu'il ne ferme pas la porte.



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