Entièrement enfermée dans sa bulle, la jeune indienne s’était levée très tôt ce matin là pour travailler.  Elle était sur son balcon en train de siroter un verre de thé glacé, accompagnée de ses fidèles amis : son ordinateur et ses fiches de cours. Toujours très organisée, la jolie brune s’était fait un code couleur qui l’aidait à se retrouver parmi toutes les informations qui lui tombaient dessus. Elle commençait à en avoir marre des articles à retenir, des dates, des procès importants qu’elle devait aussi mémoriser pour l’aider dans son futur métier. Quoi qu’on puisse penser, la vie d’une avocate n’est pas aussi facile que veut bien le montrer Hollywood, elle était très loin d’être une Olivia Pope qui portait fièrement son chapeau blanc et qui pouvait résoudre des problèmes d’incidents diplomatique en un claquement de doigt. Sa vie aurait été tellement plus facile si elle pouvait être comme ces actrices de série, malheureusement elle devait tout reprendre depuis le début. Cela faisait déjà un moment qu’Alvira avait quitté les bancs de l’école et autant ses études lui avaient beaucoup  plus à cette époque, autant elle ne voulait pas absolument y retourner. Elle se souvient encore des nuits blanches qu’elle passait pour finir absolument ses fiches d’arrêts et faire en sorte qu’elles soient parfaites, ou encore les cas pratiques qu’elle devait rendre et qui lui prenait en moyenne une journée entière rien que pour comprendre tous les termes juridiques qui étaient inscrit sur la feuille… Mais elle ne voulait pas baisser les bras et s’annoncer vaincu. Elle était une Raichand et une Raichand ne baisse jamais les bras. Depuis sa plus tendre enfance elle avait apprit à se relever à chaque fois que la vie dressait un obstacle devant elle. Jusqu’ici la jolie brune n’avait jamais eu peur de l’échec et savait qu’elle avait les capacités pour réussir, mais là… Elle était en train de s’épuiser à la tâche et elle se demandait même si cela en valait la peine. Elle ne voulait pas vivre avec de regrets, mais n’était-ce pas un peu inutile de se lancer ce nouveau challenge alors qu’elle avait tout en Inde ? Sa famille, ses proches, son boulot et même un avenir prometteur dans la succession de l’entreprise familiale. L’avocate poussa un soupire à cette pensée et posa le livre qu’elle avait sur ses genoux, sur la table à côté d’elle. D’un petit bon, elle se leva de sa chaise et se mit à s’étirer les bras et les jambes avant de s’approcher un peu plus du rebord du balcon. La journée était magnifique, il faisait chaud mais pas assez pour qu’elle se plaigne d’une canicule, en fait il faisait juste assez bon pour que les gens se décident à aller se poser sur la plage. Les gens. Mais pas elle. Elle, elle avait mieux à faire. Mademoiselle devait assurer son avenir et s’en tenir à ce pourquoi elle était là. Se prenant le visage entre les mains, elle recula de quelques pas avant de se cogner à la table. « Le karma. Je suis sûre que c’est le karma. » Souffla l’Indienne en se prenant la tête entre les mains. Depuis qu’elle était arrivée Huntington Beach, elle n’avait jamais vraiment passée de nuit complète, ce qui faisait qu’elle était plus fatiguée qu’elle ne devrait l’être en temps normal. Alors qu’elle se rassit en reprenant son livre sur ses genoux pour retourner à son travail, elle entendit quelqu’un frapper à sa porte. Pour être sûre qu’elle n’était pas en train d’halluciner à cause de la fatigue et de la chaleur, elle attendit quelques secondes. Lorsque les coups se répétèrent, elle ne put s’empêcher de lever la tête et les yeux au ciel, affichant une expression indescriptible. « Sérieusement ? Même quand j’essaie de bien faire ? » Dit-elle en hindi alors avant de reposer encore une fois son livre sur la table. D’un pas décidé à renvoyer la personne qui venait de frapper, elle ne prit même pas la peine de regarder par le judas pour voir de qui il pouvait bien s’agir, et ouvrit la porte d’un coup sec. « C’est pour quoi ? » Lâcha-t-elle d’un ton déjà las avec son accent indien qui prenait le dessus sur son anglais qu’elle essayait de travailler.

Dans sa tête c’était claire, elle allait ouvrir par politesse mais renverrait la personne qui se trouvait derrière la porte très vite. Elle n’avait pas le temps de se laisser distraire par tout et n’importe quoi, déjà qu’elle trouvait qu’elle était en retard dans ses cours, il ne manquait plus qu’elle s’accorde du bon temps. Elle avait d’ailleurs adoptée une technique qui portait ses fruits ces derniers temps : à chaque fois que quelqu’un sonnait ou frappait, elle faisait la morte pendant quelques minutes et arrêtait de bouger ou même de respirer de peur qu’on  ne l’entende. Au moins la personne comprendrait qu’il n’y a personne et partirait. Mais son cerveau était déjà beaucoup trop loin pour qu’elle ne pense à faire ça, du coup elle partie ouvrir d’un pas décidé à envoyer balader la personne. Elle ne fût même pas surprise quand elle vit sa cousine sur le pas de la porte, se contentant de soupirer. Alvira été rassurée d’un côté de voir ce que n’était qu’elle et non pas une autre personne comme un vendeur qui essayait de vendre quelque chose, ou pire, un témoin de Jehova qui essayait de lui vendre sa religion. En temps normal ces gens-là elle les faisait fuir en leur faisant croire qu’elle ne parlait pas anglais ou alors très peu, et lorsqu’ils commençaient à lui montrer la bible, dans un hindi très prononcé, elle allait prendre sa statut de Ganesh et son plateau en commençant à faire une prière. Bien sûr, elle ne priait pas vraiment mais les insultait plutôt mais étant donné qu’ils ne comprenaient pas ce qu’elle disait, elle en profitait. C’était gamin et pas vraiment digne de la Raichand qui restait toujours sérieuse en toutes circonstances, mais c’était là la seule distraction qu’elle s’accordait lorsqu’elle restait enfermée chez elle à travailler. Bah oui, on s’amuse comme on peut. « Fais comme chez toi je t’en prie… » Souffla l’Indienne qui était déjà désespérée. Elle ferma la porte en la claquant d’un seul geste, puis croisa ses bras sous sa poitrine en attendant que Neela ne commence son cinéma. Elle connaissait la Meyers et à chaque fois qu’elles étaient toutes les deux ensemble on aurait dit qu’une tempête avait dévasté les lieux, sans qu’elle ne sache comment est-ce qu’elle s’y prenait, Neela arrivait toujours à ‘décoincer’ Alvira et elles finissaient toujours par foutre le bordel. Mais là, ce n’était pas le moment, elle devait vraiment poursuivre ses révisions si elle voulait avoir une chance de réussir. « Je ne vais pas me chercher d’excuses alors, mais j’ai juste pas envie. » Elle haussa les épaules mais voyant déjà la jeune brune prendre le chemin de sa chambre, elle n’eut d’autre choix que de la suivre. « Non mais attends, je peux savoir ce que tu… » Emboîtant les pas de sa cousine, elle la vit commencer à se diriger vers ses tiroirs où étaient rangés ses sous-vêtements qu’elle avait si bien rangés et auxquels elle allait pouvoir dire adieu si sa cousine se mettait vraiment à y foutre ses mains. « Tu trouveras rien ici à part mes culottes alors laisse tomber. Sérieusement, qui m’a donnée une cousine pareille ? Je veux dire, j’essaie de faire du mieux que je peux et… vraiment ? C’est une punition ou quoi ? » Elle leva les mains au ciel et sans prêter attention à la brunette, continua son charabia en espérant que le ciel lui vienne en aide. Mais très vite, elle se rappela d’un détail qu’elle avait quelque peu oubliée de cacher.

Il y avait déjà quelques temps elle avait reçu un courrier de sa mère dans lequel elle avait mis des photos de certains prétendants qui selon elle, pourrait intéresser Alvira. Bien sûr, la jolie brune savait que sa mère n’était pas sérieuse et qu’elle lui avait envoyé les photos « au cas où », mais elle commençait à s’inquiéter du célibat de sa fille qui commençait à s’éterniser. L’avocate se fichait un peu de ce que pouvait penser sa mère au sujet de son célibat, tant qu’elle elle se sentait bien, elle ne voyait pas où était le problème. Cependant elle s’était laissée prendre au piège la nuit d’avant en examinant attentivement les photos qu’elle avait exposée les unes à côté des autres pour avoir une vue d’ensemble. Au dos de chaque photo était inscrit minutieusement le nom, prénom, l’âge et le métier qu’exerçaient ces messieurs, de la douce écriture de sa mère. Elle s’était trouvée débile de penser à se marier de cette façon ou même à fonder une famille, mais l’espace d’un instant elle s’était dit « et pourquoi pas ? ». Après tout, certaines personnes de son entourage s’étaient mariés de façon arrangés et jusqu’à présent, leur couple tenait, alors pourquoi pas Alvira Raichand. La réponse elle l’avait déjà et en avait débattu sous tous les angles avec ses parents. Elle voulait être indépendante et libre, elle voulait briser les codes et partir à l’aventure. « Faire bouger les choses » comme elle aimait si bien le dire. Oui et après ? Elle se retrouvait à 31 ans sans mari ou petit-ami, sans enfants et sans vie personnelle. Ah oui, elle n’avait pour ainsi plus de boulot non plus étant donné qu’elle était à présent aux USA.

Elle sortit de ses pensées et prit un châle qui était posée sur son lit, avant de le mettre sur sa table de chevet où se trouvait les photos que lui avait envoyées sa mère. Elle s’assit ensuite en croisant les jambes en espérant que sa cousine ne remarque rien, et reporta ensuite son attention sur elle. « T’as pas des vies à sauver au lieu de venir m’emmerder aujourd’hui ? Regarde, il fait un temps idéal pour aller opérer des gens, tu pourrais même le faire en extérieur si tu le voulais. » Elle gardait son calme pour ne pas attirer l’attention de l’Indienne sur la table de chevet d’Alvira, et elle tenta même la tactique ultime. « Il fait chaud ici, tu ne veux pas qu’on aille dehors ? » Bien sûr qu’il faisait chaud, et lorsqu’on avait quelque chose à cacher, surtout à Neela, il faisait encore plus chaud. Elle n’était pas bête et remarquerait sûrement que sa cousine cachait quelque chose, mais intérieurement la Raichand espérait qu’elle ne le remarque que quand l’avocate aura trouvé une bonne excuse.

Alvira adorait sa cousine, mais à petite dose. Elle adorait également passer du temps avec elle, mais elle le décidait et non pas quand elle s’imposait. Elles avaient beau se rejoindre sur beaucoup de points mais les différences entre les deux jeunes femmes étaient également très marquées. Neela était par exemple beaucoup plus extravertie que la Raichand qui préférait rester sérieuse et surtout dans son coin en espérant qu’on ne la remarque pas. « Appelle-moi Golum pendant que t’y es. »  Lança l’Indienne en plaquant une main sur le visage. Facepalm. Qu’est-ce qu’elle pouvait être fatigante quand elle s’y mettait, surtout quand elle se mettait dans la tête que la jeune femme avait besoin de sortir alors qu’elle ne demandait rien à personne et surtout pas à sa cousine. Bon, en vrai elle n’était pas mécontente qu’elle soit venue, au contraire ça lui donnait une excuse pour ne pas travailler. Elle qui commençait à saturer de ces révisions et de ces cas pratiques qu’elle s’efforçait de retenir, elle ne pouvait trouver meilleur échappatoire que la Meyers, mais ça elle ne le dirait, elle préférait laisser croire qu’elle était tellement sérieuse qu’elle refusait d’aller prendre l’air pour décompresser un peu de son quotidien habituel qui commençait à se faire chiant.

Alors les voilà dans la chambre d’Alvira avec Neela qui avait décidé de fouiner dans ses tiroirs à sous-vêtements à croire qu’elle allait trouver quelque chose ici. Il n’y avait bien sûr rien de compromettant à part des culottes et des soutiens-gorge, mais le dire à sa cousine serait comme lui dire qu’elle cachait quelque chose et qu’elle devrait continuer de chercher. « Mais même si j’avais quelqu’un comme si je te l’aurais dit, tu vas le faire fuir  tellement il te manque une case. » Tout se passait tellement vite que même la Raichand avait du mal à suivre, on aurait dit que la jeune brune était montée sur une pile électrique et que son seul but dans la vie était de vider toute son énergie chez Alvira pour la fatiguer. Si c’était le cas elle n’avait plus besoin de faire ça pendant très longtemps parce qu’elle avait parfaitement réussie. Tandis qu’elle cachait ce qui se trouvait avec un châle en se voulant être discrète, elle décida de laisser sa cousine faire son show, de toute façon elle finirait bien par se fatiguer, non ? « Le problème c’est pas ton père, le problème c’est que t’es une tête à claques. » Dit Alvira en ramenant ses mains sur ses genoux croisés. Cette fille, c’était un cinéma à elle toute seule et elle se demandait comment est-ce qu’elle avait pu faire pour la supporter depuis tant d’années, à croire que les liens du sang doivent être tellement forts que ça peut tout supporter, même Neela. Lorsqu’elle émit l’idée de sortir de l’appartement pour faire dégager sa cousine de chez elle par la même occasion, elle fut soulagée de voir cette dernière acquiescer. Se levant d’un bon, motivée à sortir de là, ses espoirs furent brisés en voyant que la Meyers avait remarqué son étrange châle posé sur sa table de chevet. Décidément elle avait fait quelque chose au ciel pour que ça ne s’arrête jamais, mais elle gardait son calme et ne s’énervait pas, il ne s’agissait que de sa cousine et elle était naturellement con et enquiquinante, il suffisait juste de savoir comment s’y prendre. « Si tu casses mon lit avec ton gros cul je te casse pareille, t’es prévenue. » Elle croisa ses bras sous sa poitrine avant de s’allonger également à côté de la jolie brune pour regarder les photos qu’elle avait entre les mains. « Je sais pas, mais si c’est le cas je tâcherai de lui passer ce doux message de ta part, il sera ravi d’entendre tout ça. » Empruntant le même ton que son interlocutrice avant de partir d’un petit rire, elle se retourna pour s’allonger sur le dos avant de répondre à Neela. « C’est maman, elle s’est mise en tête que j’étais en âge de me marier, du coup elle m’envoie régulièrement des photos d’hommes pour que j’en choisisse un. Elle a vraiment cru qu’elle pouvait faire la même chose qu’elle a faite à Naina avec moi… » Elle partit d’un petit ricanement sec à la fin de sa phrase, laissant comprendre tout son sérieux. La jeune femme n’était toujours pas passée au-dessus de cette histoire de mariage mais comme une bonne petite fille, elle ne disait rien et faisait comme si elle n’avait pas d’opinion. La vérité en était toute autre ; la vérité était qu’elle aurait voulu tuer tout le monde le jour où l’accord avait été passé pour que sa sœur épouse un homme qu’elle connaissait à peine.

Fermant les yeux quelques secondes, elle n’avait pas envie de penser à ça sous peine de s’énerver inutilement. « Tu viens, j’vais me chercher un mari. De préférence un blanc qui ne comprend rien à nos coutumes pour bien embêter les parents. » Se levant de son lit, elle tendit une main à sa cousine pour l’aider à se lever en comptant les secondes qui ferait dégager cette dernière de chez elle.

Malgré le fait qu’elle avait envie de la claquer à chaque fois qu’elles étaient toutes les deux dans la même pièce, même parfois sans raison apparente, Alvira devait bien reconnaitre une chose : Neela était la seule qui pouvait la comprendre. Comme l’avait dit si bien la jeune maman, elles avaient une famille de cinglé, mais il fallait croire qu’elles étaient les deux seules avoir échappées au syndrome de la connerie. Miracle ou simple déni, elle ne le saurait sûrement jamais, mais l’heure  n’était de toute façon pas à se préoccuper de ça. Elle n’avait pas non plus envie de se pencher sur les sujets sensibles qui rythmaient la vie de sa famille, ni même de se prendre au sérieux pour une fois, c’était donc pour cette raison qu’elle comptait bien profiter de la venue de sa cousine pour décompresser et surtout, passer un bon moment. « I thought you’d never ask. » Répondit la Raichand, avec toute son énergie retrouvée. On aurait dit que sa jauge de vie venait de se remplir à nouveau et qu’elle était prête à aller chasser des Pokémon avec sa cousine. La seule différence ici était, qu’elles n’étaient pas dans un jeu, et qu’à la place d’une chasse elles allaient transformer la ville d’Huntington Beach. En un instant elles allaient changer de pays sans même bouger.

Mais pour que tout se passe comme elle l’avait prévu, elles devaient se préparer un minimum et comme  Alvira ne faisait jamais les choses à moitié, elles avaient de fortes chances de se retrouver enfermée pour trouble de l’ordre public ou quelque chose comme ça. Mais vu la période, avec tous les gens qui se font bronzer et les touristes qui peuplent les lieux, ce qu’elles avaient en tête allait passer easy peasy lemon squizzy. Neela n’avait même pas eu besoin de dire quoi que ce soit ou d’expliquer à sa cousine ce qu’elle voulait dire par « Indian style », à vrai dire, tout le monde savait que cela signifiait. Ceux qui s’intéressaient un peu à la culture cinématographique autre que celle d’Hollywood, savait qu’à chaque fois que les indiens faisaient un film il y avait un moment où ils chantaient pour tout et n’importe quoi. C’était très simple : une fille a faim, elle fait une chanson sur son frigo ; un homme s’ennuie, il chante une chanson avec une chorégraphie à la High School Musical sur pourquoi il s’ennuie et ce qu’il aurait aimé faire au lieu d’être là, à s’ennuyer. Mais le mieux dans ces films, c’était quand les gens se mettaient à draguer. Tous les coups étaient permis et comme ils n’ont pas tendance à plaisanter quand il est question de ça, les deux cousines n’allaient pas être en reste. « Attends faut juste que je récupère un truc. » N’ayant pas de boombox sous la main – ça aurait été trop beau – elles allaient devoir se débrouiller comme elles peuvent. Par chance, Alvira avait une petite enceinte pour son iPod qu’elle avait rempli de musiques diverses et variées mais surtout de musiques bollywood – eh oui, elle n’oubliait pas d’où elle venait non plus. Une fois ça de récupérée, elles étaient prêtes à sortir. « Attends, faut qu’on se change on peut pas sortir comme ça. On est beaucoup trop occidentalisées là. » Elle regarda sa cousine de haut en bas avant de baisser la tête pour voir ses vêtements à elle, et en effet, elles ne pouvaient décidément pas exécuter leur plan en jeans. Elle déposa ce qu’elle avait entre les mains sur son lit, et se dirigea ensuite vers une boîte qu’elle avait gardée dans un coin de sa chambre, où était contenue toutes ses tenues qu’elle pensait ne pas revêtir pendant un moment. « J’suis sûre y a des fringues à toi là-dedans. » Sans perdre plus de temps, elle enfila une tenue ainsi que des bijoux pour s’assurer de bien faire du bruit à chaque pas qu’elle faisait. Et une fois Neela et son gros cul de prêts, elles pouvaient partir foutre le bordel dans les rues d’Huntington Beach. « Maintenant on peut vraiment y aller. »