Le bruit de mes chaussures résonnent sur le parquet immonde de l'aéroport. J'ai des envies de meurtre quand je vois qu'il y a désormais de tout dans ce genre d'endroit. Oui, je suis habitué à prendre un jet privée, dans un aéroport privée, où je n'ai pas besoin de faire 3h de queue pour montrer mon passeport et pour signer un autographe. J'exagère sans doute un peu, mais c'est comme ça. Malheureusement je me retrouvais ici parce que je n'avais pas eu le temps de faire chier mon pilote pour aller chercher la chose. Je m'arrête alors subitement au beau milieu de l'aéroport pour tendre mon sac à main à Marcel. Il avait eu la gentillesse de me suivre, mais je pense qu'il a vite compris qu'il n'avait pas vraiment le choix. J'ai un peu prévenu personne. J'ai un peu suivi mon instinct et faire en fonction de ce que je voulais. Je m'étais retrouvé, pour la première fois de ma vie, confronté à un mur. Le genre invisible qui vous empêche de réfléchir correctement et qui surtout vous met de mauvaise humeur pendant un long moment. J'ai donc fait le point sur ma vie, sur ma carrière, sur mes relations avant de me rendre compte qu'il y avait une chose et une seule que je regrettais. Celui de n'avoir jamais eu d'enfant. Au plus profond de moi, je sais que je ne suis pas faite pour être mère et que j'ai sans doute hérité de l'horrible gêne de la mienne. Cependant, à une époque, c'était tout ce qui me manquait et ma séparation avec Adrian n'avait fait qu'éloigner ce besoin le temps de quelques années. Maintenant, je me rendais compte à quel point avoir un enfant était quelque chose que je désirais, énormément.

Bon, je l'admets, le fait qu'il n'y ait pas d'officiel héritière à la famille Daniels a aussi beaucoup influencé mon choix.

« - Lorelai Daniels ? » Je lève les yeux aux ciels, répondant naturellement « - La seule et l'unique. » Avant de passer à côté de la vieille qui venait de dire mon nom à voix haute. Il me semble que c'est la gérante de l'orphelinat où j'étais allé quand j'ai trouvé Kira. Mais les formalités et moi, ça fait 36. Je reprends mon sac faisant signe à Marcel d'aller chercher les affaires de la petite avant de regarder rapidement Kira. Elle était parfaite. Mon sourire se fait naturellement, avant que je ne le perdre en regardant l'accompagnatrice. « - Vous pouvez rentrer chez vous, faire demi-tour… » J'étais pas réputée pour être gentille et mes gestes le prouvaient bien. « - J'ai déjà signé les papier d'adoption que je sache, non ? Donc merci d'avoir accompagnée ma fille jusqu'ici, vous pouvez rentrer vous occupez d'autres gamins. Allez. Oust. » Je vois à son regard qu'elle veut me poser des questions, mais trop tard. « - Marcel, s'il te plait. » Il pose les affaires de Kira pour éloigner la mocheté. Moi en attendant je fouine dans mon sac à la recherche d'un petit quelque chose.

« - Hé, Tu te souviens de moi ? » Mais quelle question, bien entendu qu'elle se souvient de moi. Je lui tends une petite barrette, un bijoux de créateur avec des touches d'or rose. « - Je me suis dit qu'il fallait célébrer ton adoption. Alors voilà. Tu es désormais une Daniels. Et dans la famille, on est toujours au top. » Une façon comme une autre de lui foutre la pression, non ? Bon, en fait, c'est juste une manière déguisée pour lui dire qu'elle allait être une princesse, vu ma célébrité. Je la laisse prendre l'objet avant de lancer un coup d'œil à Marcel, de retour et sans l'autre. J'en profite pour lui lancer : « - Va préparer la voiture, on va devoir passer devant les paparazzis. J'ai pas très envie que sa la traumatise. Regarde s'il n'y a pas moyen de passer à côté, tu veux ! Allez ! » Puis, en me retournant vers Kira, je lance un très simple et efficace : « - Marcel, tu vois, c'est notre homme à tout faire. Tu peux tout lui demander. » Bon, j'exagère un peu, mais c'est un fidèle sujet comme on dit. Le seul bémol ce qu'il ne vivait pas chez moi et qu'il ne préparait pas mon petit déj. Dommage. Je me relève, faisant signe à Kira de me suivre. Je n'avais qu'une hâte, qu'elle découvre sa chambre.

Kira quittait son énième famille d’accueil aujourd’hui, ses bagages étaient prêts. Mme Roberts, l’assistante sociale qui s’occupait d’elle depuis la mort tragique de ses parents lui avait dit de ne rien oublier. Cette fois ci elle quittait pour de bon Milwaukee. Quelques semaines auparavant elle avait fait la connaissance d’une dame. Mme Daniels, une femme qu’elle avait déjà vu à la télé d’ailleurs Kira et sa mère regardait très souvent son émission de télé ensemble. Cette femme souhaitait l’adopté même si Kira n’avait pas montré son meilleur visage le jour de leur première rencontre. La petite fille avait donc réuni toute ses affaires, elle était bien contente de partir de cette famille qu’elle détestait. Elle n’avait pas oublié son ours en peluche Teddy, c’était un ours qu’elle trainait partout avec elle depuis des années. C’était un cadeau de son parrain enfin c’est ce que sa maman lui avait dit. Il le lui avait offert à sa naissance. Mme Roberts étaient venu la chercher tôt ce matin-là, Kira était impatiente parce qu’elle savait qu’elle n’aurait plus jamais à revoir cette peste de Mme Roberts. Elle ne l’avait jamais aimé et dès qu’elle le pouvait Kira lui en faisait voir de toutes les couleurs. « Tu es prête Kira. Nous devons y aller ! T’es obligé de prendre ce truc affreux ?! » Kira fronça légèrement les yeux, alors que Mme Roberts avait attrapé Teddy par une patte. Elle lui arracha des mains et fourra son nounours dans son sac à dos avant de lui répondre : « C’est Teddy ! Il vient avec moi ! C’est vous l’affreuse ! » Kira n’avait pas sa langue dans sa poche et personne n’avait le droit de dire que Teddy était affreux. C’était son doudou. Mme Roberts l’attrapa par le bras et la secoua un peu. « Tu ne me parles pas comme ça Kira ! Bon on y va maintenant ! » Kira se débâtit pour retirer son bras de la main de l’assistante sociale. Elle avait son sac à dos sur les épaules et tirait sa petite valise roulante derrière elle.

Après un long voyage, elles étaient enfin arrivé en Californie ce soir Kira dormirait chez Mme Daniels. Elles sortirent de l’avion, Kira avait toujours son petit sac à dos sur les épaules. Elle suivait Mme Roberts, celle-ci avait bien essayé de prendre la petite fille par la main mais Kira ne s’était pas laissé faire. Sa nouvelle « maman » était là avec un homme à l’attendre, Mme Roberts alla donc à leur rencontre. « - Vous pouvez rentrer chez vous, faire demi-tour… - J'ai déjà signé les papier d'adoption que je sache, non ? Donc merci d'avoir accompagnée ma fille jusqu'ici, vous pouvez rentrer vous occupez d'autres gamins. Allez. Oust. » Kira avait envie de rigoler en voyant la tête de Mme Roberts, Lorelai avait l’air cool. En tous les cas elle l’a débarrassait de Mme Robert et ça c’était une bonne chose. Kira alla se placer à côté de sa nouvelle « maman », même si elle n’était pas prête à l’appeler comme ça aujourd’hui. Sa maman elle était morte… Personne ne pourrait la remplacer… Mme Roberts s’en alla finalement en lâchant un bref : « Au revoir Kira. » La petite fille ne lui adressa même pas un regard, elle se contenta de juste la snober. Elle espérait ne jamais revoir cette femme. Elle ne l’avait jamais aimé.

« - Hé, Tu te souviens de moi ? » lui demanda alors Lorelai. Kira posa son regard sur elle, elle l’a trouvait belle. Même sa maman l’avait toujours trouvé belle. Elle répondit : « Oui Madame… Je t'avais déjà vu à la télé avant. » Rory lui tendit alors une petite barrette, Kira la prit dans ses mains c’était sans doute la plus belle barrette qu’elle avait jamais vu. « - Je me suis dit qu'il fallait célébrer ton adoption. Alors voilà. Tu es désormais une Daniels. Et dans la famille, on est toujours au top. » Lui dit sa mère. « WOUAHHH merci !!» S’exclama-t-elle. Kira avait le bijou entre les mains, elle allait aimer vivre avec elle c’était certain. Elle tendit l’objet à Rory et lui demanda : « Est-ce que tu peux la mettre dans mes cheveux ? » Elle lui adressa son sourire et son regard d’ange. Kira avait une bouille d’ange, ses parents répétaient souvent qu’on lui donnerait le bon dieu sans confession. Elle avait toujours su y faire avec les gens pour obtenir ce qu’elle voulait. Elle pouvait être à la fois tellement douce mais être également un vrai petit démon quand elle le voulait. Lorelai s’adressa alors à l’homme qui l’accompagnait et qui était revenu avec la valise de Kira. Puis elle se tourna vers elle et lui dit : « - Marcel, tu vois, c'est notre homme à tout faire. Tu peux tout lui demander. » La petite fille sourit et demanda : « Même de marcher à cloche pied pendant 1 heure ? » Ba quoi elle avait bien dit tout lui demander non ? Et Kira se voyait déjà un peu s’amuser au dépend de ce fameux Marcel. Il avait emmené sa valise alors qu’il était parti pour préparer la voiture. Kira demanda alors : « C’est quoi des paparazzis ? » Kira avait glissé sa main dans celle de Lorelai alors qu’elle marchait à côté d’elle. Elle n’avait pas du tout envie de se perdre dans cet immense aéroport. C’était une nouvelle vie qui commençait pour la petite fille et ça lui faisait peur. Et ses parents lui manquaient encore énormément… Surtout la nuit, elle faisait encore des cauchemars où elle revivait ce qu’il s’était passé cette nuit-là.

Je sais qu'adopter un enfant n'est pas accordé à grand monde. Que c'était quelque chose de long et lent et que l'autorisation dépendait de nombreux critères. Je sais tout ça. Je sais parce que j'ai contourné ses règles là pour aller dans le vif du sujet. Je n'ai pas de temps à perdre. Pas en ce moment. Je veux pouvoir dire fièrement que j'ai une fille et qu'elle est la future héritière de mon propre empire. Pas des Daniels dans le sens général, bien que ça soit un bonus. Mais dans le sens Daniels, la maison de haute couture. Sans parler des millions de mon émission. J'allais éduquer cette enfant à mon image et je pourrais partir en paix le moment venu… dans 10 000 ans, puisque d'ici 50 ans, l'immortalité sera sans doute possible. Enfin bref. C'était fait. J'étais désormais une maman et les journaux se préparaient déjà
à me bombarder de questions et de photographes. J'ai d'ailleurs commandé deux ou trois livres sur les sujets. Je m'étais déjà occupé de Maya, la fille de Nela – qui par un heureux miracle n'était pas morte sous ma garde. Mais Kira était légèrement plus âgée. J'échappais donc à la partie « chiant ». Ce qui en soi, me convenait parfaitement. Maintenant, je ne suis pas certaine qu'aient m'aurait accordé tout ça légalement si j'avais suivi la procédure et je le sais. Je ne le montre peut-être pas, mais je vois tout ça d'un angle très sérieux. Je veux être mère. Je l'ai toujours voulu. C'est une chose naturelle pour toute femme. J'admirais d'ailleurs Nela qui l'était devenue par accident, mais qui avait accepté ça sans broncher. Elle était remarquable avec Maya. Je voulais ça aussi.

Laissant l'assistance disparaitre de ma vue, je me tourne vers la petite et merveilleuse Kira. Je me penche légèrement vers elle, plongeant mes yeux dans les siens. Se souvient-elle de moi ? Question stupide, mais qui me permet de me rapprocher un peu d'elle et de ne pas l'agresser dès le début. Je fais la grimace face à son « madame » avant de me dire que je lui ferais une remarque là-dessus plus tard. D'abord, le cadeau ! Très important le cadeau. L'expression sur le visage de Kira m'enchante. Je lui offre mon plus beau sourire avant de prendre la barrette et de la mettre délicatement dans les cheveux de la petite. Je la regarde un instant, satisfaite avant de me tourner vers Marcel. Il fallait préparer notre départ, tout de suite. J'en profite pour faire le point sur mon ami à Kira. Notre homme à tout faire. Bon, j'exagère un peu, mais Marcel a tellement peur de dire 'non' que cela en devient amusant ! « - Même de marcher à cloche pied ! Voilà une bonne idée. » Cette petite était un génie. Faisant signe à Kira de me suivre, nous nous dirigeâmes vers la sortie.

« - Des personnes qui prennent les célébrités en photos. » Je lance un regard à Kira. « - Maintenant que tu es ma fille, tu es une célébrité. Une star. » Sentir sa petite main dans la mienne me faisait un tout drôle d’effet. Je gardais cependant la tête haute, marchant avec ma classe naturel. « - Mais ne t’inquiète pas, ils ne sont pas dangereux. Lorsqu’ils sont là, tout ce que tu as à faire, c’est sourire. Et c’est tout. » Je m’arrête une seconde. « - C’est pas compliqué, regarde. » Je prends la pause, souriante.

« - Dit-moi, qu’est-ce que tu aimerais faire pour fêter tout ça ? » Alors que nous sommes sur le point de sortir – Marcel ayant prévenu deux de mes gardes du corps de nous escorter jusqu’à la voiture. Je regarde Kira. « - Tu peux tout demander. Tu auras toujours tout ce que tu veux. » Légèrement souriante, je rajoute. « - Si tu es sage, naturellement. »

Kira ne savait pas trop quoi penser de cette nouvelle « maman ». Bon un bon point pour elle c’est qu’elle venait de lui offrir un super cadeau, mais ce n’est pas ça qui allait changer quelques choses. Si Kira décidait de ne pas l’aimer, Lorelai pourrait lui offrir tout l’or du monde que ça ne changerait rien. Pour l’instant elle n’avait pas décidé si elle l’aimait ou pas. Une chose est sur c’est que la petite fille avait bien l’intention de lui en faire baver, c’est qu’elle pouvait être une vrai petite peste quand elle le désirait. Elle ne s’était pas fait renvoyer de toutes ses familles d’accueils sans aucune raison. C’était une petite fille bourré d’idée quand il s’agissait de pourrir la vie des gens. Elle ne savait pas encore qu’elle était probablement tomber sur la personne capable de rivaliser avec elle. Alors que Lorelai lui apprenait qu’elle pouvait absolument tout demander à Marcel, Kira avait demandé s’il était même possible de le faire marcher à cloche pied. Elle se renseignait pour voir jusqu’où elle pouvait aller dans les caprices avec Marcel. « - Même de marcher à cloche pied ! Voilà une bonne idée. » Répondit alors sa nouvelle maman. Et un petit sourire s’afficha sur le visage de la petite fille, il était facile de voir dans ses yeux qu’elle avait déjà un million d’idée en tête pour faire tourner en bourrique ce cher Marcel. Le pauvre il n’était pas au bout de ses peines avec la nouvelle relève des Daniels. Kira répondit : « Coooool ! » Si elle n'avait pas une tête d'ange on aurait presque pu remarquer un petite sourire sadique sur ses lèvres.

Kira marchait à côté de Lorelai, elle avait glissé sa main dans la sienne alors qu’elle demandait ce que c’était des paparazzis. Elle n’avait jamais entendu ce mot là avant. Sa nouvelle maman lui répondit alors : « - Des personnes qui prennent les célébrités en photos. - Maintenant que tu es ma fille, tu es une célébrité. Une star. » Kira fronça légèrement les sourcils et demanda le plus naturellement du monde : « Mais je veux pas être une star moi… Quand je serais grande je veux être vétérinaire. » Ba quoi elle en avait des copines qui rêvaient de devenir des stars, de chanter ou d’être dans des films. Mais elle, elle voulait s’occuper des animaux elle ne voulait pas devenir une star. Lorelai lui dit alors : « - Mais ne t’inquiète pas, ils ne sont pas dangereux. Lorsqu’ils sont là, tout ce que tu as à faire, c’est sourire. Et c’est tout. - C’est pas compliqué, regarde. » Kira la regarda faire et l’imita enfin à un détail près qu’elle leur tira la langue. Ba quoi c’était drôle de tirer la langue sur les photos, c’est ce qu’elle faisait toujours avec sa vrai maman et son papa. Très souvent elle s’était amusée à faire les plus grosse grimace alors que sa maman la prenait en photo. Alors cette fois ce fut pareil, elle leur accorda son plus joli tirage de langue. Kira et Lorelai était sur le point de sortir de l’aéroport. Sa nouvelle maman lui demanda alors : « - Dit-moi, qu’est-ce que tu aimerais faire pour fêter tout ça ? - Tu peux tout demander. Tu auras toujours tout ce que tu veux. - Si tu es sage, naturellement. » Kira réfléchi qu’est ce qu’elle pouvait bien demander. Un énorme sourire s’afficha sur son visage alors qu’elle savait exactement ce qu’elle voulait. « On peut aller m’acheter un chien ? s’il te plait. » Elle lui adressa un regard de biche alors qu’elle ajoutait : « J’ai été très sage… et si Mme Roberts a dit le contraire faut pas la croire… Elle m’aime pas. » Elle lui adressa son plus grand sourire angélique. Ba quoi Mme Roberts avait bien dû mettre en garde sa nouvelle maman sur toute les bêtises qu’elle avait pu faire. Lorelai lui avait dit qu’elle pouvait demander ce qu’elle voulait et qu’elle l’aurait et Kira rêvait d’avoir un chien depuis des années mais ses parents n’avaient jamais voulu lui offrir prétextant qu’elle était trop petite pour s’en occuper. Mais elle c’est ça qu’elle voulait enfin dans un premier temps parce qu’un autre désir lui vint et elle ajouta : « Et après je voudrais voir ma chambre ? J’ai une chambre dit hein ? Pour moi toute seule ? » Kira avait toujours ce même sourire angélique sur les lèvres alors qu’elle continuait d’avancer jusqu’à la voiture dans laquelle les attendait Marcel. « Enfin se sera la mienne et celle de Samy. » Qui était Samy ? « Samy c’est comme ça que je veux appeler mon chien. » Elle était à présent devant la voiture et Kira tenait toujours la main de Lorelai. Elle dit à présent impatiente : « On y va ?! »

Elle allait m'adorer. Tout le monde m'adorait. J'allais être une mère formidable, je n'en doutais pas. Et Kira avait le potentiel pour une future grande moi. Il y avait tout même quelque chose d'effrayant à être maman et quelque chose d'excitant. C'était un peu confus, mais je ne doutais pas de mes propres capacités. J'espérais d'ailleurs que mon cadeau l'avait quelque peu amadoué, de toute façon c'était l'exemple même de ce à quoi pouvait ressembler sa vie. Elle pouvait tout avoir, à condition que. Mais pour l'instant je n'allais instaurer aucune règle, aucune limite. C'était bien trop tôt. Et je ne voulais pas être le genre de mère autoritaire. J'étais trop belle pour être énervée tous les jours pour un oui ou pour un non. Je pensais d'ailleurs à Marcel, qui allait sûrement en baver. Peut-être allait-il enfin apprendre à dire non avec Kira dans les parages. J'avais hâte de voir ça. Une chose était certaine : Kira était ravie à l'idée de faire faire n'importe quoi à mon bras droit et j'approuvais sans problème. À son âge, j'étais pareil. J'aimais qu'on se plie à ma volonté. Jusqu'à ce qu'un certain William croise ma route et change mon monde. Kira avait encore de belle année devant elle avant qu'un garçon ne bouleverse son univers. Du moins, je l'espérais.

Marchant à mes côtés, je devais expliquer à ma fille ce qu'étaient les paparazzis. Soyons simple, elle est trop jeune pour comprendre que ces types-là pouvaient nous pourrir la vie. Je lui dirais tout le moment venu et sûrement pas dans un aéroport. Mon regard glisse lentement vers Kira. À son âge, on rêve d'être tout et n'importe quoi. « - Tu es une star maintenant. Et tu seras toujours une star après, même si tu es vétérinaire. » Ne brisons pas ses rêves tout de suite. Moi je voulais devenir pompier, alors bon ! J'en profite pour lui montrer comment faire devant les caméras, avant de la voir sourire à la perfection jusqu'à ce qu'elle tire la langue. Une fois dehors, mon sourire disparut pour se poser sur Kira. « - Tirer sa langue, ce n'est pas vraiment ce que j'appelle sourire. » La voiture approche alors que je demande à Kira ce qu'elle souhaite pour fêter son adoption. Je fronce les sourcils en l'entendant demander un chien.

« - Un chien ? Vraiment ? » Bon, je pourrais toujours le faire piquer une fois qu'il aura perdu son côté « chiot » et qu'il sera trop gros pour être approprié dans ma maison. Ou alors je choisis un petit chien. Genre tout petit et qui grandira jamais. Le problème, c'était que les chiens, ça pue. « - Bien entendue que tu as une chambre pour toi toute seule ! Une très grande chambre d'ailleurs. » Que j'avais moi-même préparé pour elle. Une fois devant la voiture, je lui fis signe de monter la première sans lui lâcher la main. J'attendis que Marcel monte à l'avant et que le chauffeur démarre pour reprendre la parole et lâcher sa petite main.

« - Samy donc. » J'allumais mon téléphone, histoire de chercher différentes races de chiens. « - Quel chien tu veux ? » Je fis défilé une à une différentes espèces de chiot, tous extrêmement adorables. « - Pourquoi un chien d'ailleurs ? Est-ce tu es certaines que c'est ce que tu veux ? » Je lui lançais un regard de défi, pour savoir si elle voulait vraiment un chien ou si c'était juste comme ça. Mon instinct me disait qu'on lui avait longtemps refusé d'avoir un animal de compagnie. Moi ça me posait pas tant problème que ça, tant que la bête restait loin de moi. Je n'ai jamais eu un réel intérêt pour la nature et les animaux. Sauf les chevaux. Comme toute princesse, l'équitation faisait partie des traditions des Daniels. Mais encore une fois, l'heure était à l'amusement, pas aux règles et aux traditions. « - Tiens, celui-là, j'aime bien. West Highland White Terrier. Très british. »

Kira tenait la main de sa nouvelle maman. Elle venait de lui dire sur un ton plus ou moins ferme qu’elle ne voulait pas devenir une star plus tard mais qu’elle voulait être vétérinaire. Et dans la tête de Kira aujourd’hui ce n’était pas négociable, quand elle serait grande elle soignerait les animaux. Bon et maintenant qu’elle avait vu Lorelei elle espérait être aussi jolie qu’elle. Ba quoi pour une vieille personne elle était encore très belle et Kira voulait bien être aussi belle qu’elle quand elle serait aussi vieille. Lorelai lui avoua alors : « - Tu es une star maintenant. Et tu seras toujours une star après, même si tu es vétérinaire. » Ah ba dans ces cas là elle voulait bien être une star du moment qu’elle pouvait devenir vétérinaire ça lui allait très bien. Mais si elle était une star est ce qu’elle allait devoir signer des autographes ? Non parce qu’elle n’avait pas de signature et ça l’inquiétait un peu. Elle n’avait pas envie de signer d’autographe. Elle demanda septique : « Si je suis une star ça veut dire que je dois signer des autographes ? Parce que j’en ai pas très envie… » Autant prévenir tout de suite. Et puis elle ajouta haussant les épaules : « En plus j’ai même pas de signature. » Elle devrait d’ailleurs s’entrainer après tout peut-être que sa nouvelle maman allait l’obliger à en signer même si elle en avait pas envie. « - Tirer sa langue, ce n'est pas vraiment ce que j'appelle sourire. » lui reprocha sa maman. Kira fit une petite moue désolé accompagné de son plus regard de biche le plus mignon. Imaginez les yeux du chat botté mais en mieux. Elle agissait comme cela dans le but de ne pas se faire engueuler, mais elle n’était pas franchement désolée d’avoir tiré la langue. Après tous les enfants tirent la langue et c’est ce qu’elle était une enfant.

Son premier caprice de star fut donc de demander un chien. C’était une très mauvaise idée de demander à Kira d’avoir tout ce qu’elle voulait. Lorelai allait probablement l’apprendre à ses dépens d’ici quelques temps. « - Un chien ? Vraiment ? » Répondit elle. Et Kira secoua la tête enthousiaste, oui c’était vraiment ce qu’elle voulait. Elle en rêvait depuis tellement longtemps de son chien qu’elle appellerait Samy. « - Bien entendue que tu as une chambre pour toi toute seule ! Une très grande chambre d'ailleurs. » Répondit sa maman à la seconde demande qu’elle avait fait. Voir sa chambre. Alors que Rory lui faisait signe de monter dans la voiture, Kira entoura sa taille de ses bras pour lui faire un câlin et lui dire : « C’est vrai ? Merci ! » Elle n’avait plus eu sa chambre seule depuis que ses parents étaient mort, elle avait dû la partager avec d’autre enfant dont certain lui faisait plutôt peur. Alors l’idée de savoir qu’elle n’aurait pas à partager sa chambre la réjouissait vraiment. Elle lâcha finalement Rory et grimpa dans la voiture. Une fois installé sur son siège elle accrocha sa ceinture et se tourna vers sa maman et lui demanda : « Tu mets pas ta ceinture ? » ba quoi son papa et sa vrai maman lui ont toujours répété qu’il fallait mettre sa ceinture en voiture. Sa nouvelle maman était une adulte elle devrait le savoir elle aussi non ?

« - Samy donc. - Quel chien tu veux ? » Elle lui montra des photos de chiot mais Kira savait exactement ce qu’elle voulait comme chien. Elle n’avait pas besoin de voir des photos pour se décider. « - Pourquoi un chien d'ailleurs ? Est-ce tu es certaines que c'est ce que tu veux ? » lui demanda finalement Rory et Kira répondit du tac au tac. « Oui je veux un chien. » Regard déterminé, une voix sûre d’elle ! Elle voulait un chien et n’en démordrait pas ! Autant que sa nouvelle maman se fasse à l’idée qu’un chien allait venir agrandir leur nouvelle famille. Kira regardait le téléphone de sa mère alors que celle-ci lui montrait un petit chien blanc certes très mignon mais pas du tout ce que voulait Kira : « - Tiens, celui-là, j'aime bien. West Highland White Terrier. Très british. » Kira fit non de la tête et attrapa le téléphone des mains de Lorelai. Ne soyez pas étonné les gamins de nos jours savent se servir d’un téléphone avant même de savoir parler. Elle tapa la race du chien qu’elle voulait et brandi le téléphone sous le nez de Lorelei. « Non je veux lui ! Un Nova Scotia Duck Tolling Retriever ! » Comment Kira connaissait cette race, elle l’avait vu un jour dans une émission et c’était dit que c’était le chien qu’elle voulait. Une chose à savoir sur Kira c’est qu’elle avait une excellente mémoire quand elle le voulait bien.

J'ai une fille. C'est tellement excitant que j'avais hâte de voir comment les choses allaient tourner à l'avenir. Je ne sais pas vraiment dans quoi je m'embarque, mais je sais que je désirais cette enfant et que j'étais contente d'avoir trouvé Kira. Je ne m'inquiétais pas d'être une mauvaise mère, au fond je serais forcément bien meilleure que la mienne, ce qui serait un exploit et une chance pour Kira. J'allais sans doute faire quelques erreurs, enchainer des problèmes inattendus, mais j'étais Lorelai Daniels et rien ne pouvait réellement m'arrêter. Ma vie venait de changer et je le savais. Je voulais qu'elle change, comme ça. Qu'elle prenne se tournant inattendu que j'avais auparavant désiré. J'étais heureuse, voilà. Et je me fichais complètement de l'avis des autres. Peut-être qu'on allait me reprocher d'avoir fait ça sur un coup de tête où que sais-je, mais ça n'avait pas d'importance parce que j'avais ce que je voulais. Tout le monde savait que j'étais une femme qui avait toujours ce qu'elle voulait. Avec Kira, j'avais aussi une garantie concernant l'avenir de mon entreprise. J'avais quelqu'un qui gardait un œil sur la marque après moi.

Kira voulait être vétérinaire. Bien. Elle était trop jeune pour savoir ce qu'elle voulait réellement. Elle pouvait être têtue pour l'instant, mais je savais parfaitement qu'avec le temps elle finirait par changer d'avis. Pas la peine de lui briser les rêves maintenant, c'était mauvais pour son développement intellectuel. Dans tous les cas, à partir du moment où elle portait mon nom, c'était une future star. Un léger rire franchit mes lèvres quand la petite me demande si elle doit signer des autographes « - Non, non. Pas besoin. » Je riais encore un peu, trouvant ça absolument adorable. Bon, il était temps de passer devant les photographes et de se diriger vers la voiture. Sa merveilleuse petite chambre n'attendait qu'elle. Après une petite remarque bien placée concernant la différence entre sourire et tirer la langue, nous voilà en route vers la voiture. Maintenant, il fallait que je prenne en compte que Kira allait faire partie de tous mes projets. J'étais peut-être nouvelle en tant que maman, mais je saurais mettre des limites là où il le faudrait. Et là elle voulait un chien. J'étais en droit de lui faire plaisir et d'accepter. Mais à la minute où je ne supporterais plus la petite bête, je me ferais un plaisir de le faire piquer.

Un câlin. C'était bizarre. Et adorable. Je me contente de sourire légèrement, avant d'observer Kira qui s'éloigne enfin un peu de moi. Elle n'avait pas encore vu sa chambre, mais elle me remerciait déjà. Pourquoi pas, écoutez. Et puis ça faisait une belle photo pour les paparazzis, ça. Une fois dans la voiture, je l'observe s'asseoir et mettre sa ceinture. « - Non. » Ok. Là, je ne savais pas. Je n'avais jamais mis de ceinture ! Surtout quand je ne conduisais pas. Ce n'était pas comme si j'étais en danger quand mon chauffeur est derrière le volant. « - Pas besoin, nous sommes en sécurité. J'ai entièrement confiance en... mon chauffeur. » Autant dire qu'elle avait zappé son nom.

Il était temps de parler de chien. Le fameux Samy. Pourquoi Samy ? Je lui poserais la question plus tard. Je devais déjà vérifier si c'était vraiment ce qu'elle voulait. La petite voix déterminée de Kira me plut immédiatement. Elle allait peut-être grandir et devenir une femme de pouvoir. J'aimais ça. Elle pris d'ailleurs rapidement mon téléphone pour me montrer une autre race de chien. Je fronce les sourcils. « - Pourquoi pas… » Autant dire, je n'étais pas convaincus. Cela avait l'air un peu imposant comme chien une fois à l'âge adulte. J'hausse les épaules, reprenant le téléphone. Je me penche vers l'avant pour frapper sur la vite de devant. Automatiquement, le visage de Marcel apparait lorsque le volet décent. « - Fixe un rendez-vous pour demain. Ma fille veut ça. » Les gros yeux de Marcel en disaient long. Je le voyais déjà paniquer à l'idée de ne rien trouver. Je me tourne vers Kira. « - Comme ça tu choisiras par toi-même, d'accord ? »

Ce qui inquiétait Kira dans le fait d’être une star c’était de devoir signer des autographes, elle n’avait aucune envie de devoir le faire. Elle n’avait même pas de signature et angoissait déjà à l’idée de devoir en imaginer une. Elle fut rassurer quand sa nouvelle maman lui répondit : « Non, non pas besoin. » Elle lui adressa un grand sourire, c’était une bonne nouvelle. Kira voulait être une petite fille comme les autres, tout ce qu’elle voulait c’était se faire des amis, vivre avec sa nouvelle maman, avoir un chien, voir sa nouvelle chambre. Même si venir ici lui faisait un peu peur, ses parents lui manquaient mais elle avait bien compris du haut de ses 8 ans qu’elle ne pourrait jamais plus les revoir. C’était ici chez elle maintenant, son assistante sociale le lui avait bien dit. Et malgré le manque de ses parents, elle était contente parce que sa nouvelle maman semblait plutôt cool. Kira se retrouva rapidement assise dans la voiture, elle n’avait pas manqué d’attacher sa ceinture comme le lui faisait remarquer son papa à chaque fois qu’elle montait dans la voiture. Elle ne manqua pas non plus de faire la marque à sa mère concernant sa propre ceinture. « Non. Pas besoin, nous sommes en sécurité. J’ai entièrement confiance en… mon chauffeur. » Kira fronça les sourcils, elle ne comprenait pas vraiment. Son papa lui répétait toujours de mettre sa ceinture parce qu’en cas d’accident ça leur sauverait la vie. Et tout d’un coup elle eut peur d’avoir un accident et de perdre aussi sa nouvelle maman. Elle lui répondit tout d’un coup un peu anxieuse : « Oui mais si on a un accident ?! » Elle posa son regard stressé sur Lorelai et ajouta : « Mon père disait que la ceinture c’était fait pour nous sauver la vie si on a un accident… » Elle baissa quelques secondes les yeux puis ajouta d’une petite voix : « Je veux pas que tu meures aussi… » Dans la tête de la petite fille c’était simple, si sa mère ne mettait pas sa ceinture et qu’elles avaient un accident elle allait mourir aussi. Et autant dire qu’elle ne voulait pas perdre cette maman là aussi…

Kira était heureuse parce qu’elle allait avoir un chien, et le chien dont elle rêvait depuis longtemps en plus. Elle ne voulait pas d’autre chien de toute façon et la façon dont elle avait montré la photo de la race qu’elle souhaitait n’amenait pas à négociation. Elle était le genre de petite fille têtu et lorsqu’elle avait une idée en tête elle n’était pas ailleurs. Elle voulait un rétriever d’Ecosse et de toute évidence elle allait en avoir un. Elle savait déjà comment elle voulait l’appeler. « - Pourquoi pas… » lui répondit sa mère après avoir découvert la race qu’elle voulait. Elle regarda alors sa mère faire, celle-ci frappa à la vitre qui les séparaient de l’avant du véhicule. Marcel se retourna alors et elle lui dit : « - Fixe un rendez-vous pour demain. Ma fille veut ça. » Kira adressa un grand sourire triomphale à Marcel, elle l’aimait bien et elle l’aimerait encore plus s’il lui trouvait son chien. Sa mère se tourna alors vers elle et lui dit : « - Comme ça tu choisiras par toi-même, d'accord ? » Les yeux de Kira pétillèrent, c’était comme si elle était devant ses cadeaux un soir de noël. Elle allait avoir un chien et elle allait le choisir en plus. Elle avait qu’une envie c’était de se jeter dans les bras de sa maman, mais on n’avait pas le droit de se détacher tant que la voiture roulait c’était ce que son père lui avait dit. Elle s’exclama : « Merci maman ! Tu viendras avec moi le choisir ?! S’il te plait ! » Elle lui adressa son plus beau regard de biche, alors que sans y faire attention elle avait pour la première fois appeler Lorelai Maman.

Alors que la voiture continuai de rouler Kira essayait d’imaginer sa nouvelle chambre, puis une question lui vint à l’esprit. Elle demanda alors : « Pourquoi tu as pas de mari ? » Ba quoi normalement les mamans ça avait bien des maris. Et puis les enfants ils avaient un papa et une maman. Elle voulait savoir si un jour elle aurait un autre papa ? C’était plutôt cool les papas. Enfin elle espérait que ce soit un gentil papa, pas un qui cri tout le temps.

being a mother isn't that hard, isn't it ?

kira daniels — lorelai daniels

J'étais maman, voilà, c'était officiel. C'était enfin réel. Je ne savais pas encore comment j'allais gérer tout ça, mais j'étais enfin… satisfaite. Comme si depuis des années je n'avais pas été complète, jusqu'à ce que Kira soit enfin là. J'avais hâte d'en apprendre plus sur la petite, de la présenter au monde entier. Je me voyais déjà en tête des couvertures de magazine demain : La Grande Lorelai Daniels adopte. Quand je vois la petite paniquer à l'idée de faire des dédicaces, je me mets à rire, amuse par la situation. Je finis tout de même par la rassurer en lui disant qu'elle n'avait pas à s'en faire, que ce n'était pas obligatoire surtout à son âge. D'une certaine façon, je tenais aussi à préserver Kira de la presse, parce que je n'avais pas grandi dans cet univers-là. Il y avait une différence entre vivre à New York dans une des familles les plus imposantes du pays et vivre comme la fille de. De plus, je préférais que Kira grandisse en ayant la tête sur les épaules. Consciente de son image, mais normal. Bon, elle ne sera jamais normale, mais vous voyez ce que je veux dire. Au moins, elle n'aura pas hérité du vocabulaire typique New-Yorkais, c'était un bonus. Rapidement, nous nous retrouvons dans la voiture, confortablement installé. Et viens alors le débat le plus stupide du monde. Bon, pas si stupide que ça quand même. J'appréciais que ma fille soit un minimum intelligente. Il est vrai que mettre la ceinture était un pas en avant vers la sécurité routière et que cela pouvait sauver notre vie. « - Nous n'aurons pas d'accident. » Mon regard se pose sur Kira et je me rends compte qu'elle panique presque à l'idée que je meurs dans un accident de voiture. C'était trop adorable !

« - Je ne vais pas mourir voyons et regarde… » Je tire ma ceinture et la main. « - Tu vois ? Mais crois-moi, nous n'aurons pas d'accident. » La voiture se met en marche et nous voilà en direction de chez moi. J'avais hâte que ma fille – oui, ma fille, c'est ouf – voit sa chambre. Je n'étais pas certaine que tout lui plaise, mais je pense que j'avais fait un assez bon boulot.

Je n'étais pas contre un chien, vraiment. Je ne faisais pas partie de ces femmes qui n'aimaient pas les animaux parce que cela risquait de « salir » leur mode de vie Je pouvais payer des gens pour nettoyer les bêtises et dans tous les cas, si Kira ne s'en occupait pas, retour chez le vendeur ! Sans attendre plus longtemps je montre à Marcel la photo afin qu'il s'occupe de mettre en place un rendez-vous la première heure demain. Je voulais que Kira fasse ses choix seuls, comme une grande. « - Si mon agenda le permet, oui. » Autant ne pas lui donner de faux espoirs, hein. Mon esprit s'arrête soudain. Elle a dit maman, n'est-ce pas ? C'est tout… drôle. Un léger sourire s'affiche sur mon visage alors que je me tourne vers elle. Je l'accompagnerais demain, rien que pour ça. Nous n'étions plus très loin maintenant, ce n'était qu'une question de temps avant que ma fille ne découvre le palace dans lequel je vivais. Soudain, sa question me prend au dépourvu.

« - J'en avais un. » Autant pas m'étaler sur la question, mais bon. « - Il était horrible, alors je l'ai laissé tomber. » Même si en vérité, il m'a largué comme une merde. Je m'étais retrouvé avec un divorce sur dos du jour au lendemain sans raison. Une horreur. Je n'allais pas dire ça à Kira, je lui raconterais probablement la vérité dans le futur. « - Tu n'aurais pas de papa, donc. Tu peux t'amuser à m'en chercher un si tu veux. » Bah quoi ? Si elle voulait jouer les cupidons, je n'allais pas l'arrêter. Autant lui laisser le champ libre. La voiture s'arrête alors, ce qui signifie que nous sommes arrivées.