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 We changed, but we still need each other.. ☼ Amy

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MessageSujet: We changed, but we still need each other.. ☼ Amy   We changed, but we still need each other.. ☼ Amy EmptyMar 1 Mar 2016 - 15:51

Les yeux accrochés à l’horloge de l’entrée et le cul bien trop profondément ancré dans le canapé du salon, Allan s’impatientait. Combien de temps cela faisait-il ? Ce qui était incroyable, sans doute, c’était qu’il n’en savait rien et pourtant, ce n’était pas faute de remarquer les heures défiler.  Mais dans le fond, l’explication était toute simple. Une autre question lui bousillait le crâne. Où était-elle? Le temps ne cessait de s'écouler et bientôt le petit matin finirait par se lever et rien. Pas une trace d'elle, pas un signe, pas un appel. Rien. Absolument rien et ça avait le don de le mettre sur les nerfs. Un truc qu'il détestait faire, c'était de se défoncer la nuit et encore plus quand Amy sortait. De un, parce qu'il avait l'impression d'être un enfant qui touche à l'interdit dans le dos de ses parents et de deux, parce qu'il savait qu'il n'était jamais à l'abri d'un appel désemparé, comme s'était déjà arrivé dans le passé. Loin de vouloir se sentir coupable, il avait choisi de laisser ses trucs dans sa chambre plutôt que de se les foutre sous le nez et d'en être tenté. D'autant plus que ces temps-ci, cela arrivait de plus en plus souvent et lorsqu'il ne fumait pas, il avait tendance à être toujours un peu plus agressif, et encore plus quand il s’inquiétait. Et c'était toujours le cas. Chaque fois que sa petite soeurmettait un pied dehors, pour se tailler en soirée avec il ne savait qui, il ne pouvait s'en empêchait et passer la nuit à l'attendre. Mais rarement avec autant d'angoisse. Il était habitué à recevoir un ou deux messages. Rien d'extraordinaire mais tout de même, un petit signe de vie mais depuis qu'elle avait franchi le seuil pour rejoindre la voiture qui l'attendait, c'était le silence radio et pour Allan, forcément, ça n'avait rien de bon.

Pas qu'il soit particulièrement adepte des malédictions et des mauvais présages, mais quand il s'agissait d'Amy, c'était forcément une tout autre histoire, à en perdre la tête. Imaginer les pires scénarios pendant des heures, sans savoir où, ni avec qui elle se trouve était surement le pire. Pourtant, l'appeler et ne recevoir aucune réponse était particulièrement énervant aussi. Et complètement incontrôlable. Putain. Après un dernier coup d'oeil, à la pendule, il se leva, bien plus qu'agacé. Franchement, comment ses parents pouvaient-ils dormir tout en sachant que leur fille se trouvait hors du cocon familial ? C'était particulièrement étonnant lorsqu'on pensait à Alice. Elle qui voulait à tout pris se rapprocher de sa fille en pleine crise de liberté ... A cette pensée Allan leva les yeux au ciel. Du grand n'importe quoi, selon lui. De l'hypocrisie à l'état pur mais de l'amour quand même. Toujours était-il que, pour lui, ça n'était pas concevable et tourner en rond, comme il le faisait depuis plus d'une heure, devenait totalement insupportable. Un tas d'idées lui traversait l'esprit comme partir à sa recherche, mais pour la chercher pendant des heures et la louper quand elle rentrerait, ça n'était pas une bonne idée. Instinctivement, sa main se referma sur son portable qu'il sera un peu trop fort. Lui téléphoner ? Pourquoi pas. Après tout, ça ne serait que la troisième fois, en quarante cinq minutes. Rien qui fasse trop "harceleur", ou pas ...

Le contact que vous souhaitez joindre, n'est pas disponible pour le moment. Évidemment. Comment pouvait-il penser une seule seconde qu'elle lui répondrait, en plein enjaillement avec ses amies et ses amis... Avec ses amis surtout. Sans "e". Les garçons, les abrutis. Parce que oui, Allan n'était pas sans savoir qu'à cet âge, ils pensaient plus avec leur queue qu'avec leur organe cérébral et c'était ce qui le frustrait le plus. Jalousie, sans doute. Possessivité aussi. Mais dans tous les cas, ni l'un, ni l'autre n'avait de raison d'être. Elle était sa petite soeur adoptive, rien de plus, et il fallait à tout prix qu'il se rentre ça dans le crâne et qu'il efface ce qu'il cultive depuis maintenant un bon paquet d'année. Pourtant, sur le moment, c'était bien trop en demander, et il retenta sa chance, cette fois, avec l'obligation d'au moins laisser un message. "Allo? Amy! Tu pourrais répondre et me dire comment ça se passe ? Voilà, c'est tout ..." Pitoyable. Pire, honteux. Il avait l'air de se pauvre type qui ne sait pas ce que veut dire "s'amuser" et qui s'inquiète à la moindre occasion. T'es tombé bien bas, pauvre imbécile. Et encore, ce n'était rien. Il pourrait continuer à s'enfoncer, encore et toujours, s'il le voulait. Il suffirait qu'il prenne sa veste, ses clopes, son portable et les clefs de la voiture paternel. Ce qu'il fit. Il ne tenait plus sur place. Il fallait qu'il fasse quelque chose, juste pour savoir. Juste pour savoir qu'elle n'était pas tombée raide morte à cause d'un trop plein d'alcool. Juste pour savoir qu'elle n'était pas avec il ne savait trop quel gars, assez sobre pour profiter d'elle. Parce qu'il le savait. Amy aimait la boisson, presque autant qu'il aimait les bedos, voir plus. Et c'était ce qui était inquiétant, au delà du fait que ses permissions se rallongeaient de plus en plus mais aussi de son éloignement parce que oui, elle s'éloignait, et lui aussi. Ça lui faisait du mal, mais il ne savait pas trop comment gérer ça. On ne pouvait pas dire qu'Allan était le type le plus doué, niveau sentiment, mais tout de même. Il avait intimement envie de faire quelque chose, pour ne pas la perdre, comme il avait déjà su si bien le faire. Et peut-être que l'occasion se présentait, puisque des clefs pénétrait, enfin, dans la serrure de la maison.
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MessageSujet: Re: We changed, but we still need each other.. ☼ Amy   We changed, but we still need each other.. ☼ Amy EmptyDim 6 Mar 2016 - 20:16


Ce soir là, tu étais partie faire la fête toute la nuit avec plusieurs de tes nouveaux amis d'Huntington Beach. Comment ça, «encore»? Bien sûr, encore! Tu aimais t'amuser, tu aimais boire bien au delà des limites conseillées, tu aimais socialiser avec autant de gens que possible et franchement, l'ambiance à la maison ces derniers temps ne donnait pas envie de rester plus que nécessaire...Depuis l'incident avec ta mère et ta fuite désespérée tout droit dans un bar, où par chance tu avais retrouvé Katherina, ton héroïne personnelle et à présent précieuse amie, tu avais voulu remettre les choses à plat avec ta mère, pour repartir sur des bases saines. Peine perdue! Le conflit de la dernière fois l'avait tellement effrayée qu'elle fuyait toute confrontation sur les sujets que tu voulais aborder et insistait comme quoi tout allait parfaitement bien entre vous deux. Et la tension entre vous deux quand vous vous regardez, les silences dénotant clairement un malaise quand vous vous trouvez dans la même pièce entre deux phrases timidement lâchées, c'était ton imagination peut être? Évidemment, de tels problèmes ne pouvaient pas exister dans la famille parfaite d'Alice Jones! Le seul point positif dans tout ça était qu'elle n'osait plus restreindre ta liberté de sortir de peur que tu n'exploses comme la dernière fois, ce qui expliquait que tu puisses sortir si tard ces derniers temps...Ce dont tu ne te privais pas, de façon de plus en plus fréquente. Quand les choses allaient mal, tu avais une issue de secours toute trouvée: l'alcool! Ce soir, en montant dans la voiture de ton pote majeur, tu partais donc dans le but clair de bien te bourrer la gueule. Oh, tu savais qu'il y avait de fortes chances que ça ne finisse pas bien...mais tu en avais besoin, tu voulais te sentir libre et heureuse, ne serait-ce que pour un moment. L'alcool était une solution facile, qui avait montré de l'efficacité par le passé. Tu voulais que ça marche encore cette fois-ci...Tu ne voulais pas être dérangée, alors tu éteignis ton portable en regardant la maison s'éloignait par la vitre de la voiture.

Quand tu arrivas, la fête battait déjà son plein. Les rires résonnaient de tous les côtés, sans dépasser les battements de la sono, qui atteignait un tel volume qu'il fallait hurler pour se faire attendre de son voisin et faire de grands signes pour attirer l'attention de quiconque se trouvait plus loin. Impossible de s'entendre penser dans ce genre d'ambiance...Tant mieux! Tu souris à l'ami avec lequel tu étais arrivée, désignant d'un signe de tête le barman de la soirée installé non loin de là pour lui signifier que tu voulais commencer la soirée «Amy style», c'est à dire en testant toute sorte de cocktails amusants pour te mettre dans l'ambiance. Riant, ton ami acquiesça pour montrer qu'il avait compris et désigna d'un geste un groupe de personne, d'autres amis qu'il allait sans doute rejoindre. Tu hochas la tête et te faufila jusqu'au barman. Un, deux, trois verres...Un peu de danse au milieu de la piste, en évitant adroitement les mains baladeuses...A force de fréquenter les soirées, surtout en sachant que tu n'étais pas un tâcheron, tu avais fini par acquérir une certaine expérience en la matière! Un, deux, trois verres...Des éclats de rires avec de complets inconnus. De nouveaux amis, peut être? Un, deux, trois verres...Tu étais passé à des alcools plus forts. Où tu en étais, déjà? Tu avais perdu le compte...Tant pis, un de plus, un de moins, tu n'étais plus à ça près! C'était une réflexion comme ça qui t'amena quelques instants -des minutes? Des heures?- plus tard à tituber jusqu'à la petite salle de bain de l'étage -comment avais-tu monter les escaliers dans un état pareil?-, refermer le verrou -rare bonne idée de la soirée- et à vomir dans les toilettes qui se trouvaient par chance dans la pièce, agrippée aux rebords froids de ceux-ci. Ça faisait longtemps que tu n'avais pas vomis en plein milieu d'une soirée...Étais-tu vraiment aller si loin...? Peut être était-ce le bon moment pour lancer un appel à l'aide à ton grand frère. Tu lâchas les toilettes pour saisir ton potable dans ta poche, mais quelque chose te retint au moment de l'allumer. Ces derniers temps, tu avais l'impression que ton frère et toi, ce n'était plus comme avant. Outre le fait que tu buvais de plus en plus et que tu avais l'impression qu'il fumait beaucoup ces derniers temps, chacun prenant son poison de son côté et donc passant logiquement moins de temps ensemble de ce fait, tu ne rappelais pas de la dernière fois que vous étiez rester face à face à discuter vraiment. Avant, vous ne passiez pas deux trois jours avant de vous retrouvez pour parler, il était ton confident et tu lui racontais tout. Pourtant, tu ne lui avais pas raconté ta dispute avec ta mère, le laissant sans explication de l'intensification de la tension, autrefois bien plus subtile, régnant entre elle et toi. Il n'était pas venu te le demander non plus. Sans que tu ne t'en rendes vraiment compte, vous vous étiez éloigné lui et toi. Est-ce qu'il t'aurait attendu ce soir? Il l'aurait fait avant, mais tout changeait tellement vite dans ta famille ces temps-ci. Et s'il ne répondait pas? Est-ce ça voudrait dire que vous aviez perdu votre lien privilégié? Que tu ne pourrais plus compter sur lui? Tu avais déjà la sensation de perdre ta mère, tu ne pouvais pas supporter la confirmation que tu perdais aussi ton frère adoré...Ça te faisait trop peur. Tu laissas glisser ton portable hors de tes mains, incapable de te décider à appeler ton frère, et pressa ta tête, qui te lançait terriblement, contre le carrelage frais à côté des toilettes. Cela te soulagea un peu. Tu étais tellement fatiguée maintenant...Peut être que si tu restais comme ça quelques minutes ça irait mieux. Peut être...

Tu rouvris les yeux en sursaut plus tard, l'esprit plus clair. Tu n'entendais plus la musique résonnait dans la maison. La fête était-elle finie? Tu avais du t'endormir sans t'en rendre compte. Quelle heure était-il? Tu allumas finalement ton portable pour vérifier, écarquillant les yeux en t'apercevant que l'aube était bien plus proche que tu ne l'aurais cru. Tu remarquas ensuite des appels en absence, tous de ton frère. Le cœur battant, tu en écoutas le message vocal qu'il t'avait laissé et fut si soulagée que tu éclatas de rire. Il était resté éveillé en attendant que tu lui fasses signe, tu pouvais toujours compter sur lui! Dans la tempête actuelle, tu en avais tellement besoin...Il était largement temps de rentrer maintenant. Devrais-tu l'appeler pour lui demander? Non, il avait du s'endormir sur le canapé depuis le temps, déjà qu'il était resté éveillé très tard ce ne serait pas très gentil de ta part de le réveiller maintenant. Déverrouillant la porte de la salle de bain, tu ressortis à la recherche de l'ami qui t'avait amené, qui était par chance encore là et tout à fait disposé à te ramener chez toi après que tu lui ai poliment demandé. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, tu fus devant chez toi. Après avoir salué ton ami, tu te dirigeas vers la porte que tu ouvris avec précaution, ne voulant pas gêner ta famille dans leur sommeil. Tu refermas «doucement la porte puis te figeas après avoir avancé de quelques pas. Là, devant toi, se trouvait ton grand frère, habillé comme s'il se préparait à venir te chercher. A la fois incrédule et bêtement heureuse, tu lâchas à mi-voix:

-Allan? Tu...Tu ne dors pas? Il est si tard, je croyais que tu avais laissé tomber...Tu serais venu me chercher, même sans savoir où j'étais? Merci beaucoup...Je...Je ne sais pas quoi dire...Ah! C'est quand même ironique pour une pipelette comme moi de perdre mes mots à un moment pareil! (rire) Ne m'en veux pas trop...

Si tu avais prononcé cette dernière phrase d'un ton taquin, il y avait une lueur très sérieuse dans ton regard. Cela voulait dire tant de chose...«Ne m'en veux pas trop de ne plus trouver mes mots». «Ne m'en veux pas trop d'être rentrée si tard sans rien dire». «Ne m'en veux pas trop d'avoir encore abusé de l'alcool». «Ne m'en veux pas trop d'avoir douté de toi, du lien qui nous unit». Autrefois, Allan aurait su déceler tous les sens derrière tes mots. Le pouvait-il toujours aujourd'hui? Tu ne l'avais jamais autant espéré. Souriant doucement, tu ajoutas après un moment de silence:

-Ça fait longtemps qu'on a pas discuté juste tous les deux. On le faisait tout le temps avant! On allait dans ta chambre ou la mienne, c'était vraiment sympa. Ça me manque beaucoup, tu sais. Tu savais toujours poser les bonnes questions...Il y a beaucoup de choses dont j'aimerais te parler. Je pense que maintenant est le bon moment pour reprendre nos vieilles habitudes. Est-ce que tu veux bien?

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We changed, but we still need each other.. ☼ Amy Empty
MessageSujet: Re: We changed, but we still need each other.. ☼ Amy   We changed, but we still need each other.. ☼ Amy EmptySam 26 Mar 2016 - 20:50

Un être vous manque et tout est dépeuplé. Cette foutue citation n'a jamais été aussi significative dans la vie d'Allan. Jamais il n'avait pensé qu'elle pouvait être vrai, et pourtant, elle l'était. Elle l'était et elle s'illustrait parfaitement quand il s'agissait d'Amy. L'attente devenait insoutenable.  Plus les minutes passaient plus l'angoisse augmentait. Où pouvait-elle bien être sans déconner. Il n'en pouvait plus. Il avait longuement résister à l'envie de lui téléphoner. Il ne voulait pas passer pour l'emmerdeur. Elle était partie heureuse, un grand sourire aux lèvres avec ses amis. Amis, qu'il n'aimait pas au passage. Parmi eux, se trouvait surement Katherina et franchement, cela le rassurait autant que ça empirait son stress. Il savait de quoi elle était capable. Une fêtarde, voilà ce qu'elle était. Il savait qu'elle avait surement des qualités mais il voyait d'un très mauvais oeil le fait qu'elle traine avec sa soeur. Il savait qu'Amy avait un penchant pour l'alcool, comme celui que lui, avait pour la fumette. Et il savait aussi qu'Amy était prête à tout pour se sentir vivre. Elle ne l'avait jamais dit, mais il le savait et ça n'arrangeait rien à son inquiétude.  Il voulait savoir. Savoir où elle était, ce qu'elle faisait et avec qui elle était. Un véritable chieur. Le grand-frère qu'il ne vaut véritablement mieux ne pas avoir et même en sachant ça, il n'arrivait pas à changer. C'était toujours pareil, quand il s'agissait d'elle. Elle était tout pour lui, et ça poussait carrément à l'extrême. Son monde tournait autour d'elle et sa disparition serait pire que tout. Il avait besoin d'elle, au point d'être surprotecteur. Au point qu'il en devienne fou et qu'il se mette à tourner en rond. Tourner comme un fou. Tourner comme un imbécile. Il avait envie de ses clopes. Il avait envie de sa beuh. Il avait envie de se défoncer. Il avait aussi envie de prendre ses clefs et de foncer la chercher mais comme pour le fait de lui téléphoner, il se retenait. Mais pour combien de temps encore ?

Plus beaucoup, en fait, puisque le voilà qui venait de craquer.  Le téléphone pendu à son oreille, il espérait. Il espérait qu'elle décroche, qu'elle donne un signe de vie, qu'elle lui dise que tout va bien. Juste ça. Un son de voix. Un signe. Mais rien. Sa main se crispa autour de l'appareil. Merde. À quoi, jouait-elle ? Il se le demandait vraiment. Elle savait qu'il détestait ça, alors qu'attendait-elle pour répondre, bordel ? Il ne demandait pas la lune, mais garder le contrôle sur sa colère naissante nécessitait un grand effort. Soupirant, il laissa tout de même un message. Il avait tout fait pour paraître tranquille, apaisé mais il savait pertinemment que ça n'allait pas la convaincre. Elle allait sans doute le trouver chiant, à souhait et même s'en exaspérer. "Putain.." Et puis merde, on s'en fout. Ni une, ni deux, il attrapa ses effets personnels qu'il glissa dans ses poches et enfila sa veste. Trop, c'était trop. Il fallait qu'il y aille, qu'il fasse quelques choses. Il ne pouvait pas rester là, comme le con qu'il était, dans son salon à attendre que ça se passe. Quand il y pensait, un tas d'image atroce lui traversait l'esprit. Il voyait sa petite soeur dans les pires situations et c'était insoutenable. Vraiment. Il ne pouvait plus attendre. D'un pas décidé, il se dirigea vers la porte et avant même qu'il n'en touche la poignée, celle-ci tourna sur elle même. Au fond de lui, ce fut le soulagement, mais l'inquiétude ne disparut pas totalement.

Les deux jeunes se retrouvaient connement face à face et Allan ne put s'en empêcher. Il ne put s'empêcher d'observer, d'analyser de la tête en bas celle qui venait de franchir la porte. Ses fringues semblaient légèrement froissés, son maquillage estompé et ses cheveux décoiffés. Sa mâchoire se crispa ainsi que sa main gauche qui se referma en un poing. Putain. Se calmer, immédiatement était nécéssaire. Il ne devait pas s'énerver, en tous les gars, pas pour rien, pas sans motif, ou pas pour celui de la "jalousie dissimulée". Chercher un autre repère que son regard, trouver autre chose. Et pour ça, il détourna les yeux, comme un lâche. Puis les mots parvinrent à son oreille. Si j'dormais, ça se saurait. Il eut envie de le lui dire mais s'abstint. Ça n'était pas le moment. Il avait d'autre sujet de dispute à mettre sur le tapis. Mais quand son léger rire percuta son tympan, il oublia. Est-ce que ça voulait dire qu'elle allait bien ? Pourtant, il ne dit rien et se contenta de l'écouter. Peut-être n'aurait-il pas du. Peut-être n'aurait-il pas du écouter ce qu'elle venait de dire parce que, pour il ne savait quelles raisons, un pincement se fit sentir dans son coeur. Oui, ça faisait bel et bien longtemps qu'il n'avait pas discuté. Ça faisait un bon moment, qu'ils s'oubliaient, au plus grand désespoir d'Allan. S'il le voulait bien ? Pire que cela, si seulement elle savait.. D'ailleurs, il la considérait à nouveau, un air un peu enfantin sur le visage. L'air de ce gosse à qui on apprend une bonne nouvelle. L'air de ce gosse satisfait d'avoir vu sourire sa mère. L'air de ce gosse qui ne demandait rien de plus que ce qu'on lui propose. Et sans trop savoir comment, ni pourquoi, il s'avança, attrapa son poignet et la tira contre lui avant de l'encercler dans ses bras.

"Ne me fais plus jamais ça. Réponds quand je te téléphone, envoie moi un message pour me dire que tout va bien, mais ne me laisse pas sans nouvelles. Ne me laisse pas dans une inquiétude pareille, tu m'entends ?"

Les mots sortaient de sa bouche sans qu'il n'y réfléchisse vraiment et ses bras se resserraient toujours plus autour du corps fin, qu'était celui d'Amy.

"Bien sûr que je serais venu te chercher. J'aurais parcouru la ville entière pour te trouver et m'assurer que tout allait bien alors vraiment. Ne me fais plus jamais ça."

Inconsciemment, mais quand même parce qu'il en avait besoin, il respira l'odeur de ses cheveux mais un soupçon d'alcool rendait le tout moins agréable que ce qu'il espérait.

"Je veux bien. Je veux bien qu'on parle, tout le reste de la nuit. Tant qu'il le faudra ..."

Puis finalement, il se détacha d'elle et planta son regard dans le sien, tout en continuant tout de même de la tenir par les avants-bras.

"Est-ce que tout va bien ?"

Il avait besoin de savoir. Il avait besoin d'être sûr que rien n'était arrivé et si c'était le cas, il s'en voudrait toute sa vie. À jamais. Parce que personne n'avait le droit de toucher à Amy et n'importe qui s'y risquait, devait le payer, quoi qu'il advienne.

Amyyyyyy:
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