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 Forgiveness makes fools of all of us ;; Roy

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AuteurMessage
Bianca Hoogendijk
Bianca Hoogendijk
lama en évolution


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MessageSujet: Forgiveness makes fools of all of us ;; Roy   Forgiveness makes fools of all of us ;; Roy EmptyLun 25 Juil 2016 - 17:08

Forgiveness makes fools of us FT. Roy

Alone to face a hostile place, a moment's peace ain't coming, the constant cold cracking your bones, the stench of life worth living


La chaleur assommait la rousse ce jour-là. Après plusieurs heures de violon confinée dans le salon, Bianca avait fini par abdiquer en sentant ses forces quitter son corps à force de rester debout et de se concentrer sur les portées qu'elle commençait à avoir du mal à lire et relire. Le soleil tapait sur la ville, et si les répétitions de la matinée n'avaient pas été désagréables puisque dans un vieux bâtiment relativement frais, il avait suffit à la musicienne de sortir de l'édifice pour comprendre que la météo ne serait guère son amie, comme les semaines précédentes, et sans doute comme les jours suivants. Elle avait beau s'habituer au climat de la région, il n'empêchait qu'elle restait une pâle rousse en recherche de vent et de quelques nuages amicaux pour respirer normalement et éviter les brûlures du soleil.

A présent assise sur une zone d'ombre sur son spacieux balcon, un verre de vin blanc à la main, un chapeau sur la tête et des lunettes de soleil vissées sur son minois, Bianca Hoogendijk s'était allumée une cigarette et profitait de la vue que lui offrait son chez elle. Ses pieds chaussés de talons posés sur une chaise en face d'elle, elle avait remonté sa jupe pour permettre à ses jambes blanches de respirer. Le soleil se faisait un peu moins agressif mais elle ne sentait guère de différence. Du Philip Glass raisonnait dans son dos, comme une invitation à la détente. Ce joli et doux piano qui faisait souvent croire Bianca à la bonté de l'homme. Il ne lui manquait que Cordelia pour faire de ce moment un instant parfait. Elle travaillait, alors elle lui avait laissé un message, juste au cas où, même si elle savait que ce soir-là, ce serait compliqué pour voir sa jumelle. Il fallait bien essayer, n'est-ce pas ?

Car dans ces moments-là, la chef d'orchestre ne pouvait s'empêcher de penser. A tout. A sa vie, à sa mère, aux hommes de sa vie qui l'avaient abandonnée, à son métier, qui peut-être, ne la rendait pas si heureuse qu'elle le prétendait. Sur la table de la cuisine, comme toujours, il y avait ses médicaments. Bianca était une dépressive qui se cachait, une anxieuse méconnue. Ses crises se faisaient plus rares avec ses cachets, mais ça ne l'empêchait pas en permanence de sentir cette boule dans son ventre, qui lui criait d'arrêter, de recommencer sa vie, de trouver sa voix, que ça ne se ferait pas tout seul, qu'elle était adulte, mais que peut-être, il n'était pas trop tard pour trouver qui elle était réellement. Pour découvrir qu'elle n'avait pas à être le clone de sa mère sur scène, coiffée de jolies tresses, habillée de magnifiques robes foncées pour cacher ce corps qu'elle détestait presque, à commander des dizaines de musiciens qui eux aussi, savaient ce que c'était, ce trac maladif avant de monter sur scène, cette peur horrible de la fausse note, des mains qui tremblent, de la sueur qui fait glisser l'instrument.
Peut-être découvrirait-elle un jour, que se donner en spectacle si régulièrement, se montrer, la rendait plus malade qu'elle ne se l'imaginait. Sans doute, d'ailleurs, devait-elle arrêter toute cette mascarade. C'était cette question qui la taraudait de plus en plus, la nuit, le jour. Pourtant, la musique était sa vie. Elle l'aimait comme on aime son enfant. Son violon était sans doute son ami le plus proche, en dehors de sa soeur et de son frère. Mais peut-être était-ce une passion égoïste, qu'elle ne devait vivre que pour et par elle-même.
Et puis il y avait le fait d'être célibataire. Elle qui manquait de confiance en elle, se détestait, n'avait jamais rencontré d'homme qui l'avait fait réellement s'aimer. Ils l'avaient abandonnée. Il y avait les histoires avec Cordelia, mais il y avait surtout sa propre peur de l'abandon, comme l'abandon de sa mère, qui surgissait en permanence dans sa vie. A son âge, n'était-elle pas censée avoir trouvé quelqu'un avec qui elle pouvait tout partager? Quelqu'un de confiance, de positif, qui lui ferait aimer ce qu'elle était, l'aiderait dans les tourments de sa vie?
Mais elle ne montrait jamais ses doutes. Parce qu'elle n'en était plus capable. Elle en avait versé, des larmes, avant ses représentations. A la place, elle était superstitieuse comme personne et donnait le pouvoir à des croyances que sans doute, au fond, elle savait comme bien superflues. A la place, elle se bourrait de médicaments, fumait clopes sur clopes, buvait du vin et s'accrochait à sa sœur comme à une bouée de sauvetage.

Les idées s'affolaient dans son esprit, mais la jeune femme continuait de boire longuement son vin, l'appréciant comme on apprécie une épaule sur laquelle pleurer dans des moments de solitude extrême. Si seulement elle avait pu s'imaginer qu'elle aurait préféré cette solitude à cette visite qui n'allait pas tarder à arriver! Ce genre de visite surprise qui vous fait autant plaisir qu'elle vous affole, qui fait resurgir le passé mais émet l'hypothèse d'un possible futur. Mais pour l'instant, peu importait ; elle pensait à son frère qu'elle aurait bien aimé revoir à ce moment-là, ce frère avec qui la relation avait été si compliquée mais qui maintenant était si simple.
Si seulement elle avait su.
On sonna à la porte.
Elle soupira, enleva ses lunettes de soleil, garda son verre à la main, et là, avec sa robe à moitié remontée et son chapeau, elle ouvrit la porte.

acidbrain
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Roy Kapur
Roy Kapur
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MessageSujet: Re: Forgiveness makes fools of all of us ;; Roy   Forgiveness makes fools of all of us ;; Roy EmptyJeu 4 Aoû 2016 - 16:00



forgiveness makes fools of all of us
bianca hoogendijk — roy kapur



Sans perdre une seconde, Roy se leva, traversa la pièce et attrapa le garçon qui se tenait devant lui avec violence. Il plaqua celui-ci contre un mur tout en plantant son regard dans le sien. Il devait être à peine plus jeune que lui, vraiment. A peine. Il avait la carrure et le regard imposant d’un chef, mais mauvais. Terriblement mauvais. Le genre de personne à être offenser pour un oui et pour un non. Le genre à écarter les yeux faces à l’affront que Roy lui faisait à cette instant précis. Ce garçon, c’était l’un des sous-chef de Roy. Le genre qui suivait les directives et qui était le boss aux yeux des autres, aux yeux de ceux qui n’ont pas le rang assez élevé pour connaitre Roy personnellement. Mais il avait fait une chose stupide. Une chose impardonnable. Une chose que Roy n’allait pas laisser passer. « - Donc si j’ai bien compris, t’as utilisé le nom du cartel pour vendre des armes aux groupes arméniens. » Roy fait bien attention aux mots qu’il utilise et bouscule une nouvelle fois le garçon qui grimace lorsque son dos heurte le mur. « - C’était un deal en or ! Un putain… » « - La ferme, cabrón ! » Il le regarde encore un peu avant de le laisser et de reculer. « - Casa ne fait pas dans le terrorisme. » Il enlève peu à peu ses bagues, qu’il retourne déposait sur un bureau de fortune. Il est dans une villa particulière à Newport Beach. Sa maison en tant que chef. Le repère central. Il paye même une famille pour vivre au-dessus, et un couple et leur fils. Pour maintenir une parfaite couverture. Et le vendredi soir, ils se réunissent tous pour une soirée en famille. Roy, ses deux bras droits et les quatre hommes de mains qui gèrent son réseau. Et tous les six mois, la maison changeait. Mais ce jour-là, un d’eux venait de le décevoir et si les autres profitaient d’un barbecue improvisé dans le jardin, Roy lui, réglait le problème. « - Le transfert à pas encore était, c’est bien ça ? » Lee le regarde, puis vérifie. Mais Pinky prend la parole. « - L’échange n’a pas encore eut lieu. Mais la commande est prête. » Roy retira sa veste tout en marmonnant des insultes en espagnoles. « - Combien ? » « - 15 Mk19. » L’indien leva les yeux aux ciels. Tout le monde savait que les arméniens revendaient des armes à l’étranger. Tout le monde. Roy ne voulait en aucun cas être impliqué dans ce genre de chose. « - Annule-tout. Débrouille-toi pour contacter quelqu’un et annule-tout. Trouve aussi un moyen de ramener les armes au Mexique. Chez le fabriquant. Pas besoin de rembourser. Rends-les, simplement. Quant à toi. » Il venait de finir de remonter les manches de sa chemise et alors que son alliance brillait sous un rayon de soleil, il s’avança rapidement vers le garçon. « - T’es mort. »

Quelques heures plus tard, Roy était chez lui. Dans sa maison. Naina dans la cuisine, lui dans la salle de bain. Il prenait un peu trop de temps à se laver les mains, il s’en rendait bien compte. Elle était toujours rouge à force d’être frotté. Toujours trop clean aussi. Finalement il cessa, pris une grande respiration et alla chercher le carnet qu’il y avait prêt de sa table de chevet. Un carnet qui n’avait aucun sens pour Naina. Il n’y avait que des traits dedans. Des traits. Comme si Roy comptait. Et après avoir tourné trois page, il rajoute un trait de plus. Referme le carnet qu’il range dans son tiroir et décent dans le salon. Il attrape alors sa veste alors qu’il voit Naina cuisinait. « - Je sors. C’est urgent. A tout à l’heure. » Elle n’a pas le temps de répondre qu’il ferme déjà le porte derrière lui. Qu’il marche dans la rue, main dans les poches, sous la chaleur de la Californie. Il se rend alors compte que sa veste lui sert à rien et la retire, gardant celle-ci sous le bras. Il ouvre un peu sa chemise également, remonte ses manches et traverse le quartier à pied tout en sachant parfaitement ce qu’il voulait faire et qui il voulait voir. Après avoir fini sa cigarette, Roy se lance. Il traverse la rue, s’approche de l’entrée et sonne. Il sait que ça peut paraitre stupide de débarquer comme ça, mais il a besoin d’elle. Et il a besoin de s’excuser.

« - Salut... » Il n'ose rien faire. Ni entrer, ni parler plus et il regarde, impuissant, Bianca.
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Forgiveness makes fools of all of us ;; Roy

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