Lloyd Estaing BAD COP
› MESSAGES : 79 › EMMENAGEMENT LE : 01/11/2016 › AGE : 41 › STATUT CIVIL : ALL ALONE ; › QUARTIER : IN A SAD AND POOR PLACE OF PACIFIC LANE ; › PROFESSION/ETUDE : FORMER PRISONER WITHOUT MONEY, WHO THINK HE DOESN'T NEED HELP - GARDEN KEEPER OF PALM AVENUE ; › DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ; › CELEBRITE : BEN BARNES ; › COPYRIGHT : ELOW ;
| Sujet: “ nothing bother me anymore. ” (halia) Sam 21 Jan 2017 - 20:13 | |
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nothing bother me anymore.
halia hawkins — lloyd estaing
Ce n'était pas fini. Pas encore. Lloyd s'épuisait au travail et ne se rendait pas compte que son habitation était un chantier depuis des mois. Une horreur pour lui, pour ses voisins. Les occasions qui se présentaient pour pouvoir tout arranger se retrouvaient dans des plages horaires qui ne plaisaient pas forcément. Ce n'était pas son problème. Il se fichait pas mal de ce qu'on pensait de lui. De la manière dont on le regardait quand il rentrait chez lui. Il avait souvent l'impression que le mot « ex-taulard » était écrit sur son front. C'était de la paranoïa pure et simple. Un réel problème d'insertion dans ce monde. Lloyd n'y pouvait rien. Dans sa cellule, il avait eu la chance de vivre quelque chose de simple. Ses journées étaient rythmées, habituelles. Les buts étaient inexistants, mais la routine l'avait gardé en vie. À l'extérieur, c'était comme si Lloyd s'enfonçait à chaque seconde un peu plus. Il se noyait dans toutes ses possibilités. Il y avait tant de choses à faire et en même temps peu d'envie. Lloyd avait perdu sa curiosité, son intérêt envers les nouveautés et les innovations. Il préférait ce qui était concret, réel. Il s'enfermait son monde et refusait d'affronter le reste. À quoi bon rencontrer ses voisins ? À quoi bon se promener à la plage ? Il ne sentait pas assez bien pour cette normalité. Il était là, dehors, et tout ce qu'il voulait, c'était vivre dans son coin. Ne dérangeait personne. Rester à l'écart, parce qu'il avait peur. Peur de blesser. Peur de faire du mal. Peur de se trahir lui-même. Il y avait une raison à sa condamnation. Et il refusait de refaire la même chose. De retomber aussi bas qu'autrefois. Il espérait sincèrement y arriver. S'éloigner de la violence, rester loin des complications et s'occuper de lui-même.
Assis dans son salon encore trop peu arrangé pour être vraiment un salon, Lloyd faisait le tri dans ses cartons en attendant de finir son café. Il avait en sa possession des lettres. Des lettres qui avaient une étrange importance et qu'il préférait préserver jusqu'au moment où il retrouverait sa cousine. Depuis la mort de sa mère, Lloyd s'était persuadé être le dernier de sa famille. Mais il avait cette cousine, et ses lettres avaient eu un drôle écho à son coeur. Se relevant pour aller poser sa tasse dans l'évier, Lloyd retira sa casquette et baya légèrement avant de reprendre sa perceuse et de s'occuper de monter cette grande étagère qu'il comptait fixer au mur. Il était tard. Mais s'il ne faisait pas ça maintenant, il devrait attendre encore quelques jours avant de pouvoir profiter du week-end pour mettre en place tout ça. Lloyd n'avait pas envie d'attendre, ni même de perdre son temps. Il avait d'autres choses à faire ce weekend-là. La plupart du temps, ses voisins frappaient à sa porte pour lui demander d'arrêter. D'autres laissent un mot sur sa porte où la glisser en dessous. Rien n'allait arrêter Lloyd, motiver ce soir-là à finir. À enfin fixer ce truc. Il avait déjà fait face à deux de ses voisins mécontents. Il avait la sensation qu'ils allaient sans doute les revoir.
Comme prévu, une bonne demi-heure après, alors qu'il ne restait plus grand-chose à fixer, quelqu'un frappa à sa porte. Lloyd n'entendit pas les premiers coups, mais posa sa perceuse lorsqu'il comprit que c'était bien devant sa porte que quelqu'un attendait. Il avait déjà envie de grogner. De dire d'aller voir ailleurs. De le laisser tranquille. Il retira ses gants et ouvrit sa porte pour tomber nez à nez avec une jeune femme. Une voisine ? Pris de court, il se contenta de demander « - Oui ? »
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