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| Big or small, lies are lies | Couillu ❤ | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Lun 3 Avr 2017 - 12:16 | |
| Katherina venait à peine de rentrer d’une longue journée de travail, ou plutôt d’une longue journée à courir à droite et à gauche. Du coup, en passant la porte la brunette prit à peine le temps de saluer les animaux qui venaient réclamer leur dose d’affection quotidienne. Tout ce à quoi elle pensait, c’était rejoindre son lit et faire une sieste d’au moins trois semaines ! Mais d’abord, il fallait qu’elle mange quelque chose, parce que malgré la fatigue il était difficile de faire oublier à la brunette qu’elle n’avait rien mangé depuis ce matin. Du coup, Katherina se dirigea vers la cuisine pour se préparer un sandwich, quelque chose qu’elle pouvait manger rapidement et aller se coucher le plus vite possible. Elle ouvrit le frigo et s’empara des restes qui traînaient au fond : de la dinde, de la mayonnaise, deux-trois feuilles de salade et le tour est joué. Une fois le sandwich préparé, la brunette s’installer sur le meuble pour le manger – parce qu’on sait tous qu’une chaise et une table c’est dépassé. Elle observa la pièce vide en soupirant, Isaak n’était pas encore rentré du travail… En fait il était sans doute parti avant qu’elle n’arrive. Leurs horaires inversés ne leur permettaient pas de se voir autant qu’ils le souhaitaient, ou alors s’ils se voyaient c’était tard dans la nuit, à moitié endormi. Il lui manquait beaucoup, alors oui c’était peut-être stupide, voir même très niais, mais il lui manquait réellement ! En fait, c’était vraiment difficile pour la brunette de passer une journée entière sans voir son russe ne serait-ce que quelques minutes.
Bref, Katherina termina son sandwich et retourna dans le salon en s’étirant un peu. Et c’est à cet instant précis qu’elle le remarqua, tout seul, abandonné sur une commode : le portefeuilles d’Isaak. Elle fronça légèrement les sourcils, comment pouvait-il oublier ça ? C’est comme si Katherina partait de la maison sans son rouge à lèvres : impensable. D’abord, elle se dit que ce n’était peut-être pas si grave que ça, que ce n’était qu’un portefeuille et qu’il n’en aurait surement pas besoin au travail… Si ? Katherina haussa les épaules, le mieux était sans doute de le prévenir quand même, ne serait-ce que pour lui dire qu’il n’était pas perdu quelque part et qu’il l’avait simplement oublié à la maison, juste pour ne pas l’inquiéter. La brunette s’empara alors de son téléphone et tenta de l’appeler. Premier essai : échec. Pas si surprenant au final puisque Katherina avait autant de chance de croiser des extraterrestres que de réussir à avoir Isaak au téléphone pendant ses heures de travail. Elle soupira discrètement avant de retenter à nouveau, puis encore… A plusieurs reprises en fait, jusqu’à finalement laisser tomber et se contenter de lui envoyer un message. « Salut, j’ai essayé de t’appeler plusieurs fois mais tu dois être occupé. T’inquiète pas, je voulais juste te prévenir que tu as laissé ton portefeuilles à la maison, au cas où tu le cherches. Bisous », elle aurait aussi pu lui dire « je peux mourir 10 fois avant que tu décroches ton putain de téléphone », mais ce n’était certainement pas le moment.
Kath balança ensuite son téléphone sur le canapé et monta à l’étage pour prendre une douche, LA douche qu’elle attendait depuis ce matin. Elle en profita ensuite pour se changer et enfiler quelque chose de plus confortable, AKA un vieux t-shirt et un jogging… Elle allait passer la soirée toute seule alors autant se mettre bien. La jeune femme redescendit ensuite pour récupérer son téléphone et vérifier si elle avait eu une réponse d’Isaak. Evidemment, ce n’était pas le cas. Dans le fond, elle s’inquiétait quand même un peu, ce qui était stupide puisqu’il était sans aucun doute au travail, trop occupé pour vérifier son téléphone… Et puis c’est à ce moment là qu’elle eut l’idée de directement téléphoner à son travail, et puis elle pourrait peut-être en profiter pour lui ramener son portefeuille et le voir un peu, même cinq petites minutes, le temps de lui faire au moins un câlin. Elle fouilla un peu le temps de trouver le numéro de téléphone et le composa en se mordant un peu la lèvre, elle se sentait un peu bête d’appeler pour si peu.
« Allo ? » - « Hey ! C’est Katherina, ça fait plusieurs fois que j’essaie de joindre Isaak mais j’y arrive pas. C’était juste pour le prévenir qu’il avait oublié son portefeuille à la maison avant de partir au travail et que je pouvais lui ramener si besoin… » - « Euhm, Isaak n’est pas là ». Sur le coup, la brunette fronça légèrement les sourcils, un peu surprise. – « Pas là ? » - « Il ne travaille pas ce soir, mais je peux m’arranger pour lui faire passer le message ! » - « Non, c’est pas la peine, je vais m'en occuper. Merci quand même, et désolée d’avoir dérangé pour rien », elle raccrocha rapidement et resta immobile un instant. Il ne travaillait pas ce soir, il ne l’avait pas prévenu, il n’était pas à la maison et en plus de ça il ne répondait pas au téléphone… Katherina n’était pas du genre à psychothé mais ça faisait trop d’éléments bizarres pour qu’elle ne s’inquiète pas. Pourquoi lui aurait-il fait croire qu’il allait travailler alors que ce n’était pas le cas ? Qu’est-ce qu’il était en train de faire en ce moment pour ne pas trouver le temps de répondre à ses 10 appels et son message ? La brunette commençait à se poser des tonnes de questions, et surtout à s’énerver intérieurement, elle tentait de rester calme mais tout ce qu’elle s’imaginait l’en empêché.
Alors elle s’installa en tailleur sur le canapé, en jouant nerveusement avec ses cheveux. Elle allait l’attendre, même si ça devait durer des heures et des heures, parce qu’elle ne comptait pas le laisser entrer sans une bonne explication. |
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Ven 7 Avr 2017 - 9:02 | |
| On dit parfois que la routine annonce la mort d’un couple. C’était pour cette raison qu’Isaak avait toujours fait son possible pour ne pas tomber dedans avec Katherina. Leur vie de couple n’était pas évidente, surtout à cause de leurs métiers respectifs. Isaak travaillait majoritairement la nuit, et parfois plus quand cela ne dépendait pas du Diamond’s ; les horaires de Katherina changeaient au gré de ses différents services. Leur temps ensemble était donc réduit, très réduit. Vraiment pas l’idéal, mais c’était la seule façon pour eux d’être ensemble. Si Isaak n’était pas le roi des grandes démonstrations d’amour, il faisait son possible pour être un petit ami exemplaire : il préparait des repas, débarquait à l’hôpital pour la surprendre – et pas en tant que patient, des petites attentions pour lui faire sentir qu’elle était celle qui comptait, malgré leurs emplois du temps peu compatibles.
La seule chose sur laquelle le Russe n’avait jamais été vraiment honnête avec la jeune femme, c’était son métier. Pas celui de gérant d’une boîte de nuit californienne, son véritable métier. Celui qu’il effectuait sous couverture et dont il n’avait jamais parlé à personne, sauf à son père. Il ne mentait pas vraiment. Il ne disait simplement pas la vérité. Il savait que ça pouvait poser problème si elle l’apprenait autrement que de sa bouche, mais il n’était pas encore prêt à tout lui dire, encore moins depuis qu’il avait repris le poste de son ancien patron et collègue. Il avait peur qu’il n’arrive quelque chose à la brunette à cause de lui, alors il avait jugé que ne pas la tenir au courant était la façon la moins risquée de la protéger.
Aujourd’hui, il ne travaillait pas au Diamond’s. Il avait prévenu ses employés pour que ces derniers assurent leur travail. Il avait des choses à faire ailleurs. Pour d’autres personnes. Il avait donc quitté la maison alors que Katherina était encore au travail, laissant les animaux derrière lui. Il prit sa voiture pour se rendre à l’extérieur de Los Angeles. Il connaissait les routes qui lui permettaient d’éviter la marée de métal des habitants de la Cité des Anges qui bloquait les accès. Il ne savait pas quand il rentrerait, mais il était à peu près sûr de retrouver sa bien-aimée dans leur lit, probablement endormie.
L’affaire fut terminée plus rapidement qu’escomptée. Le Russe consulta sa montre alors qu’il laissait des voitures noires s’éloigner de sa position. Il n’était pas si tard avec un peu de chance, la jolie brune serait réveillée et ils pourraient passer un peu plus de temps ensemble. Il ne perdit pas une seconde et s’engouffra dans sa voiture pour repartir à vive allure jusqu’à Huntington.
Il coupa le contact du véhicule qu’il avait garé devant la maison, mais ne sortit pas immédiatement. Il se pencha pour attraper le boîtier noir dissimulé dans la voiture et en sortit son téléphone et… et c’était tout. Merde, son portefeuille ! La mâchoire d’Isaak se serra. Il ne pouvait pas l’avoir perdu sur les lieux, impossible. Il ne se rappelait pas non plus l’avoir mis dans le boîtier au début. Le Russe tenta de rester calme. Si ce portefeuille tombait entre les mauvaises mains, il était vraiment dans la merde. Il était sur le point d’appeler le Bureau pour lancer les démarches lorsqu’il s’aperçut qu’il avait des appels manqués et des messages : Katherina. Il avait laissé son portefeuille à la maison. À ce moment, il se revoyait poser l’objet sur le meuble et le laisser au même endroit au moment de partir. Il soupira de soulagement avant de ranger son arme de service et son badge dans le boîtier noir et remettre le tout dans sa cachette initiale.
Il sortit finalement de la voiture et put voir de la lumière à la fenêtre du salon. Chouette, elle était sûrement éveillée. Il rejoint rapidement la porte d’entrée et l’ouvrit avec un sourire. « Surprise ! » C’était inhabituel de le voir si tôt dans la nuit. En général, il était de retour plutôt vers six voire sept heures du matin. Il fut accueilli par les animaux en premier. Prenant le temps de les caresser chacun leur tour, il remarqua que la jolie brunette ne s’approchait pas. Peut-être lui en voulait-elle de ne pas avoir répondu à ses appels. « Désolé, je viens de voir tes messages… j’avais laissé mon portable dans la voiture… C’est gentil d’avoir pensé à moi. Heureusement, je n’en ai pas eu besoin aujourd’hui. » Son portable dans la voiture, comme à chaque fois qu’il partait en mission pour le FBI. Il avait deux téléphones. Un réservé à sa vie de gérant de boîte de nuit que tout le monde connaissait et l’autre à sa vie professionnelle qu’il tenait secrète.
Il se libéra des animaux pour s’avancer dans le salon après avoir retiré ses chaussures. Il pencha la tête sur le côté en fronçant les sourcils alors qu’il était en train de desserrer sa cravate. « Ça va ? T’as l’air bizarre. » Il s’approcha un peu plus. Quelque chose n’allait pas. Vraiment pas. Lui en voulait-il parce qu’il n’avait pas répondu à ses appels ? Il ne savait pas. Il ne savait pas que c’était la routine qui le rattrapait et qui allait sûrement lui faire passer un sale quart d’heure, voire plus.
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Sam 15 Avr 2017 - 23:53 | |
| Katherina était assise sur le fauteuil, elle zappait les chaînes de la télévision sans réellement y prêter attention. En réalité, elle était incapable de penser à autre chose qu’à l’absence inexpliquée d’Isaak. Elle n’arrêtait pas de se demander où il était, mais surtout pourquoi il ne lui avait pas dit qu’il ne travaillait ? Est-ce qu’il passait sa soirée avec quelqu’un d’autre ? Est-ce que c’était pour ça qu’il lui faisait croire qu’il travaillait ? Pour s’assurer d’être tranquille ? La brunette soupira en libérant la mèche de cheveux qu’elle était en train de torturer. Ce n’était pas possible, il ne pouvait pas lui faire ça. Si ? Après tout, ils n’avaient pas une vie de couple très facile. Ils ne se voyaient pas souvent, seulement quand leurs emplois du temps leur permettaient. Peut-être qu’il en avait eu assez de ça ? Ou peut-être qu’il en avait assez de leurs disputes ? Parce que oui, ils se disputaient souvent, mais c’est quelque chose qu’ils avaient toujours fait : s’engueuler pour des conneries, même lorsqu’ils étaient jeunes. Au final, ils arrivaient toujours à se réconcilier… Non, c’était stupide, tout allait bien entre eux, et la brunette été persuadée qu’ils étaient heureux ensemble. Du moins, jusqu’à ce soir.
Elle laissa Bob grimper sur le fauteuil et se frotter contre son bras en miaulant. C’était évident qu’il réclamait des caresses, mais Katherina se contenta de l’observer en soupirant discrètement. Non, elle n’avait vraiment pas le cœur à faire des câlins, pas actuellement. La brunette fut surprise de le voir descendre aussi rapidement et s’approcher de la porte d’entrée en miaulant. Elle sursauta finalement en voyant la porte s’ouvrir, et Isaak débarquer en s’écriant « surprise ». Katherina resta immobile un petit moment, fronçant légèrement les sourcils en l’observant… Surprise, sérieusement ? Elle allait lui en faire une belle des surprises ! Elle se leva enfin et attendit qu’il termine de saluer les animaux en croisant les bras, réfléchissant à la façon dont elle allait l’accueillir. Est-ce qu’elle allait lui rentrer dedans directement, ou plutôt lui laisser une chance de s’expliquer ?
Il s’excusa de ne pas avoir répondu à ses messages, sous prétexte qu’il venait seulement de les voir. Habituellement, il ne les voyait pas parce qu’il travaillait, mais cette fois qu’elle était son excuse ? Katherina soupira discrètement en haussant les épaules. « C’est rien, je t’ai dis que c’était pas urgent… Je voulais pas que tu t’inquiètes de ne pas trouver ton portefeuilles », elle fit de son mieux pour ne pas paraître trop froide, mais malheureusement, Katherina n’était pas le genre de fille à réussir à cacher ses émotions, loin de là. On pouvait même sentir une légère pointe de colère dans sa voix. Le problème n’était pas qu’il ne réponde pas à ses messages, après tout elle avait fini par s’y habituer. Le problème, c’est qu’il était probablement en train de lui mentir, et elle détestait ça. Isaak délaissa les animaux pour s’approcher d’elle. Il n’était pas stupide, loin de là, par conséquent il avait bien remarqué que quelque chose n’allait pas. Et de toute façon, ce n’était pas difficile de voir quand Katherina était en colère.
La brunette passa rapidement sa main dans ses cheveux en laissant s’échapper un soupir. Elle fit en sorte de se calmer avant de s’approcher et se planter devant lui, étirant un petit sourire en haussant les épaules. « Non, ça va… désolée, je suis juste un peu fatiguée », Katherina se mit sur la pointe des pieds pour l’embrasser rapidement avant de reculer la tête en souriant. « Tu rentres drôlement tôt ce soir ! Ça a été au travail ? », elle marqua une petite pause en se mordant la lèvre, hésitant un instant, « ton fan-club d’infirmières a organisé une sortie au diamond’s aujourd’hui. Elles voulaient absolument te voir parce que tu leur manques… Elles t’ont pas trop embêté j’espère ? », Ajouta-t-elle en feintant une pointe de jalousie dans sa voix. La brunette appréhendait un peu sa réponse, même si dans le fond, elle espérait qu’il lui dise la vérité… C’était surement une erreur, oui, c’est ça, une erreur. Isaak ne pouvait pas lui mentir, pas à elle.
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Dim 16 Avr 2017 - 12:25 | |
| Isaak connaissait Katherina depuis la naissance de la jolie brune. Il avait grandi avec elle et il avait eu tout le temps du monde d’apprendre à la connaître et à reconnaître ses émotions – surtout qu’elle n’était pas vraiment douée pour les dissimuler. Il savait parfaitement que quelque chose n’allait pas, mais il n’avait pas encore mis le doigt sur la source du problème. « Je me suis inquiété l’espace de trente secondes avant de voir tes messages.Heureusement que je t’ai. », répondit-il avec un sourire. Il se demandait ce qu’il avait bien pu faire pour l’énerver. Parce qu’il n’avait pas répondu à ses messages ni ses appels ? Il fallait dire que même s’il avait eu son téléphone à portée de main, il aurait eu beaucoup de mal à décrocher au vu de la situation dans laquelle il était à ce moment précis.
Elle était fatiguée. Ça se voyait un peu, mais la fatigue n’était pas l’unique source de sa colère. Cependant, le Russe n’insista pas. Il ne voulait vraiment pas d’une énième dispute ce soir. Il avait fait en sorte de rentrer plus tôt, ce n’était pas pour passer le peu de temps qu’il pourrait passer avec sa petite amie à crier à travers toute la maison, encore moins si tard dans la nuit, comme cela pouvait leur arriver parfois. « Oui, je me suis dit que ça serait sympa de libérer un peu de mon temps, j’ai réussi à finir ce que je devais faire alors j’ai dit aux autres d’assurer en mon absence. J’avais peur que tu dormes, mais finalement, c’est pas le cas donc je suis content. » Il étira un plus grand sourire. Il était sincèrement content de la trouver éveillée.
Soudain, l’esprit d’Isaak se figea en entendant la jeune femme. Merde. Les infirmières. Les femmes les plus bavardes de l’hôpital, voire de la ville. Si l’histoire du Russe ne concordait pas avec celle que les filles raconteraient à Katherina, elle se poserait des questions. Et si elle se posait des questions, c’était fini. La réflexion du trentenaire s’activa alors. Il ne fallait pas hésiter. « Ah oui ? Mince, je ne les ai pas vues, j’étais assez occupé. Si j’avais eu le temps, j’aurais pris le temps de passer les voir et leur offrir une bouteille… en tout bien tout honneur ! » Il soupira intérieurement. Il avait réussi à formuler sa phrase sans mentir directement. Il savait pertinemment qu’elle détestait le mensonge, mais il ne pouvait pas faire autrement. Pas quand ça concernait son travail.
Il tendit le bras pour l’attraper par la hanche et la rapprocher de lui. Cela faisait longtemps qu’ils ne s’étaient pas trouvés tous les deux réveillés et il avait besoin de l’avoir contre lui. « Je suis content que tu sois réveillée… Ça fait longtemps qu’on avait pas passé du temps juste toi et moi… Ça m’a manqué… » Il se rappelait très bien qu’elle avait dit qu’elle était fatiguée, mais il espérait qu’elle puisse rester debout encore un peu.
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Lun 17 Avr 2017 - 0:53 | |
| Isaak était loin d’être stupide, ou aveugle. Et pire que ça, il connaissait probablement mieux que personne Katherina et savait sans aucun doute reconnaître les émotions qu’elle tentait de cacher. La jeune femme étira un petit sourire triste en l’entendant confier qu’il avait de la chance de l’avoir. Même si dans le fond, ça lui faisait plaisir d’entendre ça, elle ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’il était en train de lui mentir. Est-ce qu’il faisait semblant en disant ça ? Est-ce qu’il prétendait être heureux ? Depuis combien de temps ça durait ? Katherina avait tellement de questions qui lui brûlaient la langue. Mais elle se contenta de simplement hausser les épaules en baissant un peu les yeux. « Contente de t’avoir aidé sur ce coup-là », même si elle se sentait surtout incroyablement stupide.
La brunette prit l’excuse de la fatigue, ce qui n’était pas totalement faux. Mais en réalité, elle était surtout en colère. Elle avait la sensation d’être prise pour une idiote, et elle détestait ça. Katherina le laissa tout de même parler, elle attendait le bon moment pour lui tomber dessus. Alors oui, ça aurait pu être sympa qu’il rentre plus tôt, oui ils auraient pu passer une bonne soirée, en profiter parce que c’était rare qu’elle soit réveillée à son retour, mais pour ça il aurait fallut qu’il lui dise la vérité. Ce qu’il ne fit pas, évidemment. Il était content qu’elle soit réveillée, la brunette étira un petit sourire en se disant qu’il n’allait pas l’être très longtemps, et qu’il risquait bientôt de regretter qu’elle ne dorme pas finalement. Parce que plus Isaak parlait, et plus Katherina sentait la tension monter en elle. Elle sentait qu’elle pouvait lui casser le nez d’une minute à l’autre. Comment pouvait-il rentrer d’on ne sait où, prétendre avoir réussi à finir ce qu’il devait faire, débarquer à la maison avec ce grand sourire et faire comme si de rien n’était ? Son cœur se serra mais elle tenta de rester calme encore quelques minutes. « Je suis rentrée il y a pas longtemps, et je voulais regarder un peu la télé avant d’aller me coucher. Je m’attendais pas à ce que tu rentres aussi tôt », en fait, elle s’était même demandé s’il allait rentrer où s’il allait être trop occupé ailleurs pour se souvenir que sa petite amie l’attendait comme une idiote à la maison.
Katherina eut l’idée de se servir des infirmières pour être sûre. Elle voulait surtout lui laisser une dernière chance de tout lui dire. Mais à la place il préféra rester dans son mensonge. La brunette fronça légèrement les sourcils, elle n’arrivait pas à croire qu’il était réellement en train de lui mentir. Elle eut l’impression de sentir son cœur se briser. Il avait été « assez occupé », ce qui résonna dans sa tête comme un « j’étais trop occupé ailleurs, avec quelqu’un d’autre, pour prendre le temps d’aller saluer tes amies ou même de répondre à tes appels. Mais je mens tellement bien que tu le sauras jamais ». C’était impossible, il ne pouvait pas lui faire ça, pas Isaak… Elle ne répondit rien, Katherina resta silencieuse en fronçant légèrement les sourcils. Elle le regardait, mais était en réalité perdue dans ses pensées. Elle repensa à la fille qu’il voyait avant, est-ce que c’était elle qu’il voyait lorsqu’il prétendait être au travail ? Est-ce qu’il avait un jour cessé de la voir ? C’était plus fort qu’elle, et elle ne pouvait pas s’empêcher de se poser miles questions. Non, ce n’était vraiment pas possible, ça ne pouvait pas l’être.
Katherina sursauta légèrement en sentant Isaak l’attraper par la hanche et la rapprocher de lui. Elle n’avait pas envie qu’il la touche, tout ce qu’elle voulait maintenant, c’était s’enfuir. Partir le plus loin possible et oublier cette horrible sensation, cette boule qu’elle avait à l’estomac. Ses dernières paroles lui firent l’effet d’une bombe, ça lui avait manqué… C’en était trop, beaucoup trop pour qu’elle reste calme. La brunette prit son courage à deux mains et le repoussa brusquement, « ça t’as manqué ? », la brunette passa rapidement sa main dans ses cheveux en laissant échapper un rire nerveux, « tu veux savoir pourquoi tu n’as pas vu les infirmières au Diamond’s ? … Parce que tu n’y étais pas ! ». Katherina marqua une pause et fronça légèrement les sourcils en le regardant, « j’ai appelé, parce qu’au bout d’une heure et d’une dizaine d’appels je m’inquiétais de pas avoir de tes nouvelles. Et tu sais ce qu’ils m’ont dit ? Que tu ne travaillais pas ce soir ! ». La jeune femme plaqua brusquement ses mains contre son torse pour le repousser plusieurs fois, « putain, je m’inquiétais pour toi pendant que t’étais ‘ assez occupé ‘ avec dieu sait qui ! ». Elle s’arrêta enfin de le repousser pour faire les cents pas dans la pièce. Katherina avait envie de le frapper, et ensuite de se frapper elle-même pour avoir été aussi idiote. Isaak était souvent absent, beaucoup trop pour que ce soit normal. Il avait toujours été mystérieux sur les raisons de ces absences, et en plus de tout ça… Il avait toujours son appartement. Est-ce que ce n’était pas des signes qu’elle aurait dû prendre en compte ? Elle était littéralement en train de se torturer l’esprit avec des tonnes de questions.
« Alors, si ça t’as vraiment manqué, et puisque tu travaillais pas, va falloir que tu m’expliques ce qui t’as réellement empêché de rentrer ! », lança-t-elle en haussant un peu le ton. La jeune femme était tellement énervée qu’en s’arrêtant à nouveau devant Isaak elle lui lança un regard si noir qu’il aurait pu faire froid dans le dos à n’importe qui. Elle attendait une explication, en sentant que si ce n’était pas la bonne elle allait probablement exploser.
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Lun 17 Avr 2017 - 13:09 | |
| Elle ne s’attendait pas à ce qu’il rentre si tôt. C’est vrai qu’il avait plutôt tendance à allonger ses journées de travail qu’à les raccourcir. Ce n’était pas vraiment sa faute si les méchants n’arrêtaient pas leurs méfaits après 16 heures. « C’est là toute la magie de la surprise ! » Et ce n’était pas une bonne chose ? N’était-elle pas contente de le voir ? Qu’est-ce qu’il se passait à la fin ?
Lorsque sa main toucha la hanche de la jolie brune, le Russe ressentit une sensation qu’il n’aurait jamais voulu ressentir. Et lorsqu’elle le repoussa, ce fut pire que tout. Qu’est-ce qu’il se passait ? « Bien sûr que-… » Il n’eut pas le temps de se défendre qu’elle le mit devant le fait accompli. Il n’était pas au Diamond’s. Comment pouvait-elle savoir ? « Quoi ? Qu’est-ce que… » Son cœur s’accéléra, mais pas pour la bonne raison. Une décharge glaçante lui traversa la colonne vertébrale et son sang tambourina dans sa tête. Elle devait plaisanter… Eh non. Elle avait appelé à la boîte de nuit, et évidemment, l’employé qui a répondu ne put que lui dire qu’il n’était pas là. Qu’est-ce qu’il pouvait dire d’autre que ce que son patron lui avait dit ? Katherina continuait de le repousser. Isaak recula à peine, bien que complètement sonné. « Mais arrête… » Il sentait que quelque chose n’allait pas, que son monde commençait doucement à s’effriter. Et Katherina de continuer. « Avec dieu sait qui ? Mais de quoi tu parles ? » Elle ne pensait quand même pas que… Non, impossible, elle lui faisait confiance, suffisamment pour ne pas venir à douter de ça.
Le ton de la jeune femme monta. Elle voulait savoir pourquoi il ne lui avait pas dit qu’il ne travaillait pas. Ce n’était vraiment pas bon. Le Russe leva les mains en signe de paix. « Déjà, calme-toi… Il n’y a aucune raison de s’énerver… » Il parlait avec une voix calme qui se voulait rassurer. C’était difficile de dire à Katherina de se calmer. Elle pouvait vraiment exploser à tout moment, surtout avec son regard. Ce regard noir qui lui transperça le cœur. Elle l’avait déjà fait, ce regard. Il y a huit ans, quand il lui avait dit qu’il devait partir. Un regard qu’il n’aurait jamais voulu revoir de sa vie, et pourtant… Pourtant, elle le refaisait, pour lui. Il avait grave merdé. Isaak prit une profonde inspiration avant de tenter de lui répondre. « Je n’étais effectivement pas au Diamond’s… mais je ne peux pas te dire ce que je faisais… » Il pesait ses mots en faisant bien attention. Il ne voulait pas lui réveler la vérité. Le croirait-elle de toute façon ? Parmi les excuses les plus nulles de l’histoire, faire croire qu’on est un agent du FBI fait au moins partie du top 5. Isaak soupira. Même la vérité ne le sauverait pas. « S’il te plaît, fais-moi confiance, je n’ai rien fait de mal… » Il tenta une nouvelle approche de la jeune femme. Sa main s’approcha de la sienne, comme pour lui montrer sa bonne foi. Il espérait qu’elle accepte cette version, même s’il sentait que c’était peine perdue.
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Lun 17 Avr 2017 - 23:27 | |
| Katherina aurait pu apprécier cette surprise, surtout parce qu’elle n’avait pas l’habitude de voir Isaak rentrer si tôt. Alors en temps normal, la brunette aurait frissonné en se collant à lui, elle aurait glissé ses bras autour de son cou et elle l’aurait embrassé tendrement. Dans l’idéal, ils auraient profité de cette soirée pour passer du temps ensemble, car du temps, ils n’en avaient que très rarement. Mais Katherina et Isaak ne serait pas eux sans une bonne grosse dispute, parce qu’évidemment, les disputes c’est plus drôle.
La jeune femme se mordit la lèvre en l’entendant dire que ça lui avait manqué. Quelle connerie ! Elle n’arrivait pas à croire qu’il était capable de lui mentir comme ça, les yeux dans les yeux, tout en abordant son sourire charmeur. Alors Katherina l’avait repoussé de toutes ses forces en lui criant dessus, en lui avouant qu’elle savait très bien qu’il n’avait pas été travaillé ce soir. Elle avait passé une bonne heure à tenter de le contacter, à s’inquiéter, pour finalement se rendre compte qu’il lui avait menti. Alors non, elle n’avait pas l’intention de s’arrêter ! La brunette le repoussa à nouveau, plus violemment cette fois, « est-ce que tu me demandes sérieusement, à moi, de m’arrêter ? ». La jeune femme serra le poing en sentant qu’elle était sur le poing de lui envoyer en pleine figure, « je parle de ce que tu fais avec une autre fille pendant que je te crois au travail ! ». Elle marqua une pause et se mit à marcher dans toute la pièce en jouant nerveusement avec ses cheveux, « tu l’as revois, c’est ça ? C’est elle ? ». Sa voix tremblait légèrement, Katherina tentait de rester calme, surtout parce qu’elle n’avait pas envie de pleurer devant lui. Elle sentait son cœur se serrer, presque se briser, ça ne pouvait pas être vrai, Isaak ne pouvait pas lui faire ça.
Elle avait haussé le ton en lui demandant des explications, parce que s’il y avait bien une chose que Katherina détestait plus que tout au monde, c’était bien d’être prise pour une idiote. Elle laissa à nouveau un rire nerveux s’échapper, « me calmer ? », elle était à bout, littéralement à bout, « tu me prends pour une conne… C’est pas une raison suffisante pour s’énerver ? ». Katherina s’arrêta finalement devant lui et le fusilla littéralement du regard. Si la jeune femme avait eut les yeux révolver, Isaak n’aurait probablement pas survécu à ça. Elle crut pendant un instant qu’il allait lui donner une explication, qu’il était en train de lui avouer qu’il n’était pas au diamond’s. Elle crut pendant un instant qu’il allait finalement lui dire la vérité, mais la fin de sa phrase eut l’effet d’un coup de poignard. Il n’était pas au Diamond’s, mais il n’avait en aucun cas l’intention de lui dire ce qu’il avait fait de sa soirée. « Attends… T’es en train de te foutre de ma gueule là, c’est ça ? Tu peux pas me dire ce que tu fais ? », Isaak lui demandait de lui faire confiance, en affirmant qu’il n’avait rien fait de mal. Non, c’est sûr que mentir à sa petite amie, et probablement la tromper, ce n’était rien de mal, rien du tout. « Te faire confiance ? », la brunette se pinça la lèvre en affichant une mine plus triste, « comment tu veux que je fasse confiance à un menteur ? ».
Katherina baissa finalement les yeux, elle en avait assez entendu. Lorsqu’Isaak approcha à nouveau sa main pour attraper la sienne, la jeune femme s’empressa de le repousser encore une fois. Elle n’avait pas envie qu’il la touche, pas après tout ça. « Me touche pas !! », lança-t-elle en haussant à nouveau la voix, mais cette fois-ci, ce n’était plus de la colère, c’était de la tristesse. « Je veux que tu t’en ailles… », la brunette releva la tête en plaquant brusquement ses mains contre son torse. Elle le poussait de toutes ses forces pour le faire reculer, ou plutôt pour essayer de le faire reculer jusqu'à la porte, « vas-t’en !! ».
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Mar 18 Avr 2017 - 8:13 | |
| C’était un rêve. Cela ne pouvait pas être la réalité. Impossible. Il allait bientôt se réveiller en sursaut, et Katherina serait là, lovée contre lui. Il la réveillerait sans le vouloir par la même occasion. Il la prendrait dans ses bras en lui disant qu’il l’aimait plus que tout et il l’embrasserait tendrement. C’était ce qui allait se passer, c’était certain. Pourtant, plus les minutes défilaient, plus Isaak se rendit à l’évidence qu’il était bien face à la réalité. Une effrayante réalité.
Katherina était plus en colère que jamais elle n’avait pu l’être. Ils avaient beau avoir dépassé l’année de relation, c’était bien la première fois qu’une dispute prenait une telle ampleur. La brunette parla d’une fille. « Une fille ? Quelle fille ? » Elle n’était quand même pas en train d’insinuer qu’elle le soupçonnait d’adultère… Ah si, puisqu’elle fit référence à une vieille histoire du passé… « Mais de qui tu parles ? Cynthia ? » Evidemment, qui d’autre ? Depuis qu’il était revenu à Huntington, il n’avait « fréquenté » qu’une seule femme : Cynthia. Ca avait duré un certain temps, mais ça n’avait jamais été sérieux, ni officiel. Cynthia n’était pas là pour jouer les petites amies et Isaak ne lui avait jamais demandé de l’être. Elle était tout l’opposé de Katherina, et pour une bonne raison. Bien avant que ce fameux soir au mariage d’Anton, le trentenaire avait mis un terme à cette relation qui n’en était pas vraiment une. Ca n’avait pas plus à la blonde, mais avait-elle vraiment son mot à dire ? Le fait qu’à présent, Katherina doutait de sa fidélité, mais qu’en plus, elle pensait qu’il oserait faire ça avec Cynthia, lui déchirait le cœur.
Elle croyait qu’il la prenait pour une conne, et ça lui faisait mal, parce qu’il ne pensait pas ça d’elle. « Je ne te… » Il s’interrompit, parce qu’il savait que ça ne servait à rien. Elle continuerait à penser qu’il ment et qu’il se moque d’elle. Il ne savait pas comment faire pour la calmer. Il ne pouvait même pas la prendre dans ses bras. « C’est compliqué… » Il lui demandait de lui faire confiance, mais elle lui renvoya dans la face qu’il n’était qu’un menteur. Elle avait raison. Il était un menteur. Mais il mentait pour son bien à elle. Enfin, c’était ce qu’il s’était toujours dit, ce qui avait rendu la chose un peu plus facile.
L’entendre crier de ne pas la toucher lui assena un nouveau coup de massue. Il avait pu supporter de l’entendre crier, de se faire traiter de menteur, mais se faire interdire de la toucher dépasser de loin tout ça. « Kath… » Pas le temps, le coup fatal tomba : elle voulait qu’il s’en aille. Elle insistait même en le poussant. Sonné, le Russe serra les dents. Son corps et son cœur avaient mal. Elle lui répéta de partir et c’était encore plus difficile. Il lui attrapa les poignets pour la faire arrêter. Même un simple contact avec sa peau le brûlait. « Kath, s’il te plaît. Je ne te trompe pas, c’est la vérité. Je ne t’ai jamais trompée et je ne le ferai jamais… » Il cherchait ses mots. Des mots pour la calmer, pour qu’elle lui fasse confiance. Mais il n’en trouvait pas vraiment. « Il faut que tu me crois. C’est compliqué et je ne veux pas qu’il t’arrive du mal. » C’était la vérité. Il ne savait pas ce qu’il arriverait si elle apprenait la vérité. « Je t’aime… » C’était tout ce qu’il avait pu sortir. Sa dernière ligne de défense. La seule, à vrai dire…
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Mer 19 Avr 2017 - 21:29 | |
| La jeune femme sentait la colère monter en elle au fur et à mesure qu’Isaak parlait, notamment parce qu’il refusait de lui dire quoi que ce soit. Dans le fond, c’est évident que l’entendre dire « oui je t’ai trompé » l’aurait probablement blessé, peut-être même détruite, mais se rendre compte qu’il lui mentait était tout autant douloureux. Plus elle le repoussait, et plus Katherina se blessait. C’était terrible, douloureux même. Elle sentait son cœur se déchirer en mile morceaux. La brunette avait envie de hurler, de le frapper, alors elle attrapa le coussin qui traînait sur le canapé et frappa Isaak avec en serrant la mâchoire. « Tu sais très bien de quelle fille je parle ! », lança-t-elle en le frappant avec plus de forces, jusqu’à ce qu’il prononce son nom. Cynthia, dites Cynpute pour les intimes, aka « cette grosse pute de salope » quand Katherina trop bu. Bref, prononcer son nom lui valut un gros coup de coussin en plein dans le visage, une façon de lui faire savoir qu’elle était vraiment, mais alors vraiment énervée, « j’en sais rien, il y’en a des autres ?! », après tout on ne sait jamais. Au fond d’elle, la jeune femme n’arrivait pas à croire qu’Isaak pouvait lui faire une telle chose, pas alors qu’ils avaient l’air si bien ensemble. Bien sûr, ils se disputaient souvent, parfois ils se faisaient la gueule, mais leur amour était bien plus fort que tout ça… Du moins c’est ce qu’elle pensait jusqu’à ce soir.
Elle se sentait si stupide, tellement ridicule. Il lui mentait, il venait de l’avouer – à moitié, mais quand même. Mais le plus douloureux dans tout ça, c’est qu’il refuse de lui dire ce qu’il faisait réellement. Pour quelle raison ? Parce que c’était compliqué ? Katherina se mordit si fort la lèvre qu’elle eut l’impression d’être sur le point de la briser. Elle avait envie de hurler, de pleurer, de tout casser, mais elle avait une certaine fierté qui l’empêchait de faire ça devant Isaak, elle ne voulait pas craquer devant lui. « Tu sais ce qui va être compliqué ? », Katherina marqua une petite pause le temps de balancer brutalement le coussin au sol, « notre putain de relation, parce que je peux plus te regarder dans les yeux sans avoir envie de te détruire ». Elle avait rarement été aussi en colère, suffisamment en colère pour imaginer un instant tout arrêter.
Isaak avait essayé de la toucher, mais Katherina l’avait repoussé et lui avait interdit de la toucher. En l’entendant prononcer son nom, la jeune femme crut un instant qu’elle allait éclater en sanglot. Elle lui avait demandé de s’en aller, non, elle lui avait hurlé de partir… Et son cœur battait si fort qu’elle avait l’impression qu’il était sur le point d’exploser. La brunette sursauta lorsqu’Isaak lui attrapa les poignets, elle tenta de tirer dessus pour lui faire lâcher. Le contact était si douloureux qu’elle se fit violence pour ravaler ses larmes. « Lâche-moi ! », tout ce qu’elle voulait, c’est qu’il s’en aille, qu’il la laisse tranquille. Tout ce qu’elle voulait c’est être toute seule. Elle ne l’écoutait plus, elle n’écoutait plus ses mensonges. L’entendre lui dire qu’il ne voulait pas qu’il lui arrive du mal, et surtout qu’il l’aimait lui déchira le cœur, littéralement, et ce fut la chose la plus douloureuse qu’elle ait pu ressentir jusqu’à aujourd’hui. « C’est toi qui me fait du mal ! Et t’as jamais rien su faire d’autre que me briser le cœur », Katherina parvint à dégager ses poignets et en profita pour reculer, « alors je t’interdis de prétendre m’aimer, je t’interdis de dire ça alors que tu me mens ! T’es un menteur, c’est tout ce que t’es, un menteur incapable de me dire la vérité, ou au moins de trouver une excuse moins bidon que ‘ je peux pas te dire ce que je faisais parce que c’est compliqué ‘ ». Ses yeux étaient humides et sa voix tremblante, mais elle faisait de son mieux pour ne pas craquer, « alors maintenant je veux que tu t’en aille, je veux plus te voir, t’entends ? Vas-t-en ! ». Katherina avait l’impression d’avoir fait un bond arrière, elle allait encore perdre Isaak, et cette fois-ci elle n’était pas certaine d’en sortir indemne. |
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Jeu 20 Avr 2017 - 3:12 | |
| Bien sûr qu’elle avait pensé à Cynthia. Après tout, l’« histoire » qu’il avait eu avec elle avait duré quelques années. Elle pensait vraiment qu’il la trompait. Elle avait pris un coussin et commençait à l’utiliser contre lui. Le Russe leva les bras pour se protéger. « Mais il y a personne ! Encore moins Cynthia ! » Il aurait voulu attraper le coussin pour l’arrêter, mais il ne le fit pas. Il la laissa faire, car il savait qu’il fallait qu’elle se lâche. Elle était blessée et ça se voyait, et ça lui faisait tout aussi mal. Pourquoi est-ce qu’elle ne lui faisait pas confiance ? La réponse était évidente, mais sûrement qu’Isaak ne préférait pas voir la réalité en face. Pourtant, elle devait savoir qu’il n’oserait jamais lui faire ça. C’était la blessure ultime, il lui avait fait suffisamment de mal comme ça.
En la voyant se mordre la lèvre, le Russe se rendit compte que quelque chose avait changé. Qu’il avait sûrement atteint un point de non-retour. Le visage de trentaine se décomposa alors qu’elle lui disait que leur relation allait être compliquée parce qu’elle ne pouvait plus le regarder dans les yeux. Elle pensait à rompre. Elle voulait rompre. C’était évident. Elle allait rompre avec lui et le jeter, pour de vrai. Il n’arrivait plus à parler. Il ne pouvait plus répliquer. Son cerveau venait de s’éteindre, son cœur venait de se briser.
Il avait tenté de la toucher, de l’arrêter pour qu’elle se calme, mais c’était peine perdue. Elle ne voulait plus de lui. Elle voulait tout arrêter. Elle voulait qu’il parte. Qu’il sorte de sa vie, encore, mais cette fois, c’était elle qui le voulait.
Et puis Katherina explosa. Les paroles frappaient Isaak comme si elle lui plantait un couteau dans le cœur. Elle lui balançait absolument tout au visage. Le fait qu’il lui faisait du mal. Qu’il ne savait que lui briser le cœur. Qu’il ne l’aimait pas. Qu’il était un menteur. Elle n’avait pas tort. Elle avait même carrément raison. Il n’arrivait pas à la rendre heureuse. Il n’y arriverait probablement jamais. Il l’avait déjà prouvé par le passé et il le prouvait encore une fois aujourd’hui. « Je… » Il ne savait pas quoi dire. Elle ne voulait plus le voir et répétait qu’il devait partir. Les épaules d’Isaak s’affaissèrent, vaincu. Elle avait les larmes aux yeux et ça venait de l’achever. Il se revoyait neuf ans auparavant. C’était à nouveau la même situation. Il recula de quelques pas et soupira, l’air lourd. « Désolé… », dit-il doucement. Il remit ses chaussures et attrapa une veste avant de sortir de la maison.
Lorsqu’il referma la porte, il s’adossa dessus. Quel con. Il passa une main sur son visage. Il était vraiment con. Qu’est-ce qu’il allait faire maintenant ? Il venait de la perdre, encore une fois. Ils étaient de retour en arrière, quand ils se croisaient mais elle l’ignorait. S’ils étaient amenés, par on ne sait quelles circonstances, à parler, c’était rempli de haine. Son corps tout entier lui faisait mal. Il avait fait la pire connerie de sa vie et il ne savait pas comment la réparer. La seule façon serait de lui dire la vérité. Mais niveau excuse bidon, « Je suis un agent du FBI » c’était un peu la palme. Sans preuve, il ne pouvait rien faire.
Il enfila sa veste et entendit quelque chose tomber au sol. En se penchant pour le ramasser, il se rendit compte que c’était les clés de sa voiture. Il eut alors une révélation. Dans sa voiture, il y avait une partie de son autre vie, cachée sous des sièges ou sous un volant. Il se dépêcha de déverrouiller son véhicule et récupéra son boîtier avec son badge et son arme de service ainsi qu’un sac type sac de sport noir. Il retourna vers la maison et hésita sur la porte d’entrée. Elle avait sûrement verrouillé. Il prit une profonde inspiration et tenta d’ouvrir… avec succès. Il fronça les sourcils un court instant, mais profita de l’occasion pour s’engouffrer dans cette opportunité. Peut-être que ça voulait dire que tout n’était pas perdu. Il trouva du regard la brunette et leva une main. « Avant que tu me frappes, attends. », l’interrompit-elle avant qu’elle ne dise quoi que ce soit. Il sortit l’étui qui contenait son badge, sans l’ouvrir et lui tendit. « C’est la raison pour laquelle je ne te dis rien… » Il avouait enfin. C’était con, il avait fallu qu’elle le plaque pour qu’il lui dise la vérité. C’était aussi égoïste. « Regarde aussi dans le sac… », supplia-t-il en lui tendant le sac noir qui contenait son blouson, son gilet pare-balles et deux t-shirts siglés FBI. C’était sa dernière chance. Vraiment. Si elle ne le croyait pas, c’était définitivement fini.
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Ven 21 Avr 2017 - 23:28 | |
| C’est évident, c’était Cynthia. A qui d’autre aurait-elle pu faire référence ? Le fait de simplement prononcer son nom lui donna la nausée. Katherina ne connaissait pas cette fille, elle n’avait évidemment aucune envie de la connaître d’ailleurs, mais elle ne l’aimait pas, pas du tout. En fait, elle était même prête à sortir de cette maison, à la retrouver, et à lui casser un à un chacun de ses membres. Oui, c’est ce qu’elle allait faire, la tuer. « Arrête de me mentir ! », hurlait-elle en frappant Isaak avec le coussin. C’était absurde, complètement absurde, mais il se passait beaucoup trop de choses pour qu’elle ne l’interprète pas de cette manière. « Je vais lui arracher la tête, et ensuite c’est la tienne que j’arracherais ! », elle marqua une pause en lui assénant un dernier coup beaucoup plus violent, « je te jure que je vais le faire ! ».
Son expression avait complètement changé, il n’y avait plus rien qui brillait dans ses yeux, son regard était rempli de haine. Elle lui en voulait énormément, au point d’envisager de le quitter ce soir. C’était idiot, parce qu’Isaak était clairement « l’homme de sa vie », c’était clairement la seule et unique personne qu’elle pourrait aimer, la seule et unique personne avec qui elle serait heureuse. Parce que oui, malgré tout ce qu’elle venait de lui dire, personne ne la rendait autant heureuse qu’Isaak. Personne n’arrivait à la faire autant rire que lui. Personne n’arrivait à faire battre son cœur comme il le faisait. Et pourtant, elle se retrouvait à lui hurler dessus, à prétendre qu’il mentait, qu’il ne l’aimait pas et qu’elle n’était pas heureuse. Elle avait vu l’expression d’Isaak changer, elle avait vu son visage se décompenser, c’était douloureux… Encore plus que ce qu’elle avait imaginé. C’était elle qui venait de lui briser le cœur, et c’était elle qui venait de briser le sien par la même occasion. Il s’excusa avant de remettre ses chaussures et de sortir de la maison. Son monde venait de s’écrouler. Katherina sentit ses poumons se compresser, son souffle se couper. La brunette n’arrivait plus à respirer, c’était comme si on lui avait arraché une partie d’elle. Elle venait de perdre Isaak, à nouveau. Elle venait de perdre sa moitié.
Katherina fixa la porte d’entrée pendant de longues minutes. Inconsciemment, elle espérait que ce n’était pas vrai, qu’il n’était pas réellement partie. Pendant un instant, elle pria pour que ce ne soit qu’un cauchemar, elle pria pour se réveiller et se rendre compte qu’Isaak était là… Allongé près d’elle. Mais ce n’était pas un cauchemar, non, c’était bien réel, et ce fut brutal pour la jeune femme. Elle explosa à nouveau, elle ne pouvait plus retenir ses larmes. Son cœur était littéralement brisé. Plus elle regardait la pièce, désormais vide et silencieuse, et plus elle avait la nausée. Elle avait l’impression d’étouffer. Katherina attrapa le vase sur le meuble et l’envoya contre le mur, effrayant par la même occasion les animaux qui s’empressèrent d’aller se cacher. Elle se rendit alors compte de l’absurdité de la situation, qu’est-ce qu’il lui avait fait ce vase pour terminer brisé en miles morceaux ? « Quelle conne ! », lança-t-elle en allant ramassé les morceaux éparpillés sur le sol. Bordel, mais qu’est-ce qu’elle pouvait être conne.
Elle sursauta brusquement en entendant la voix d’Isaak. La brunette, plongée dans ses pensées, ne s’était pas rendu compte qu’il été revenu. Elle se redressa rapidement et essuya les larmes qui coulaient le long de ses joues. « Merde, putain ! », lança-t-elle en se rendant compte qu’elle avait l’air ridicule. En fait, Katherina n’eut pas le temps de dire grand-chose puisqu’il lui demanda d’attendre avant de le frapper. Evidemment, il devait avoir peur de perdre sa tête. Elle fronça légèrement les sourcils en se décidant à lui laisser une chance, juste une seule. Elle vit Isaak sortir un étui et lui tendre en lui confiant que c’était la raison pour laquelle il ne lui disait rien. La brunette resta un instant immobile avant de finalement le prendre. Elle hésita, notamment parce qu’elle ne savait pas ce qu’il contenait et que ça lui faisait peur. Katherina s’apprêtait à ouvrir l’étui lorsqu’Isaak lui tendit un sac noir en lui suppliant de regarder dedans. Elle fronça à nouveau les sourcils sans comprendre, mais accepta tout de même de le prendre. « D’accord… », souffla-t-elle en s’approchant du canapé pour poser le sac dessus. La jeune femme prit une profonde inspiration en ouvrant d’abord l’étui et découvrit le badge à l’intérieur. « Tu me fais une blague ? C’est un jouet, c’est ça ? », elle n’osait pas le regarder, de peur que son regard lui indique qu’il ne rigolait pas, que ce n’était pas une blague. Katherina ouvrit ensuite le sac pour découvrir son contenu : un blouson, un gilet pare-balles, et des t-shirts sur lesquels elle pouvait lire : FBI. Trois lettres qui suffirent pour la troubler. Elle releva finalement les yeux pour regarder Isaak, « c’est pas une blague… hein ? ». En réalité, la brunette ne savait pas quoi dire, ni quoi faire. Elle se contenta de s’assoir en effleurant le badge du bout des doigts, c’était réel… Mais c’était surtout effrayant, « pourquoi…. Pourquoi tu m’as rien dit ? ».
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Lun 24 Avr 2017 - 14:37 | |
| C’était vraiment un cauchemar. Son pire cauchemar. Bien pire qu’il y a neuf ans. S’il savait qu’il ne resterait pas un mois dans son lit comme il avait pu le faire la fois précédente, il se demandait comment il allait pouvoir faire pour vivre à nouveau. Il venait de perdre une partie de lui, pour toujours. C’était pour cela qu’il avait tenté son ultime chance : tout avoué avec les preuves qui vont avec. Ainsi, il savait qu’il aurait vraiment tout essayé et qu’elle ne voulait vraiment plus de lui dans sa vie.
En rouvrant la porte – chose qui l’avait déjà étonné, lui qui s’attendait à devoir trouver une astuce pour rentrer dans la maison avec une porte verrouillée – il avait vu Katherina baissée sur le sol. Lorsqu’elle se releva, le cœur du Russe se perça à nouveau. Elle pleurait. Elle avait pleuré. Il y avait des larmes sur ses joues. « Oh Kath… » C’était déchirant pour lui. Il s’était promis de ne plus jamais la voir ainsi, et pourtant, elle était là, devant lui, les yeux brillants de larmes, et il souffrait terriblement. Il aurait voulu la prendre dans ses bras, sécher ses larmes, mais il ne pouvait, et c’était de sa faute à lui et rien qu’à lui. Et ça lui faisait encore plus mal.
Elle accepta de regarder ce qu’il avait à lui montrer. Il soupira de soulagement, c’était un premier pas de fait, donc un grand pas. Il s’avança légèrement, la suivant alors qu’elle avait posé son sac sur le canapé. Elle ouvrit l’étui et Isaak retint sa respiration, serrant peut-être un peu fort son arme de service toujours emballée entre ses mains. « Je suis trop vieux pour avoir des jouets… » Et puis, quelle personne saine d’esprit se baladerait avec un faux badge du FBI ? Elle ne le regardait toujours pas, et ça le stressait. Il ne savait pas trop ce qu’elle était en train d’en penser, si elle croyait cette histoire ou non. Elle ouvrit ensuite le sac pour en découvrir son contenu. Isaak agita nerveusement son pied en attendant une réaction plus tranchée qui ne tarda pas. Le regard de la jolie brune croisa le sien et il le soutint, comme pour appuyer ses dires. « C’est la vérité… Je suis un agent fédéral… sous couverture... » Il le disait enfin. Il lui avouait finalement son véritable métier. La raison pour laquelle il n’allait pas au Diamond’s, la raison pour laquelle il était parfois blessé.
La jeune femme s’assit sur le canapé. Isaak s’approcha encore un peu, mais resta à bonne distance. Il ne s’assit pas non plus. Elle lui demanda pourquoi il n’avait rien dit. « Je sais pas trop… », répondit-il en réfléchissant. « Déjà parce que j’avais peur que tu ne me crois pas… » Une première raison intéressante puisque cela pouvait constituer une excuse bidon. « J’avais peur que tu t’inquiètes comme tu l’avais fait à l’hôpital l’autre fois… » Quand il s’était ramené avec une blessure à la tête et à la main, mais qu’il n’avait jamais vraiment voulu lui dire pourquoi il était là. Le fait qu’il passe parfois par l’hôpital, au point que les infirmières le connaissent. Ce n’était pas à cause de ses histoires au Diamond’s, en tout cas pas que. « Mais j’avais encore plus peur que si un jour quelqu’un venait à fouiner pour avoir des renseignements sur moi, il te trouve et te fasse du mal pour que tu avoues tout. », finit-il par avouer. C’était un peu stupide, il en était presque conscient, mais il n’aurait jamais voulu la mettre en danger à cause de son travail. Aussi s’était-il toujours assuré de ne pas être suivi lorsqu’il rentrait de mission. Il ne pouvait pas vraiment la stopper de poster des photos sur Facebook, mais il tâchait de surveiller les personnes dans ses amis. Il s’approcha un peu plus pour se mettre à côté d’elle, sans pour autant s’asseoir. Il lui faisait juste face. « Tu peux… me poser des questions si tu veux… Je vais y répondre si j’ai le droit… » Il ne pouvait pas lui promettre de répondre à toutes ses questions. Il ne pouvait plus lui mentir non plus.
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Ven 28 Avr 2017 - 16:06 | |
| Elle se sentait tellement ridicule, à genoux en train d’essayer de ramasser des morceaux qu’elle ne pourrait même pas recoller. Elle était incapable de retenir ses larmes, incapable de penser à autre chose qu’à Isaak. Comment en étaient-ils arrivés là ?
Bien évidemment, Katherina avait été surprise de le voir revenir, surprise de le voir tenter d’arranger la situation. Elle avait tenté d’essuyer ses larmes le plus rapidement possible, parce qu’elle avait horreur de pleurer devant lui, et surtout parce qu’elle ne voulait pas qu’il la voit dans cet état. La brunette se releva en détournant un peu le regard, « C'est rien... Je... J'ai juste cassé… Le vase… », murmura-t-elle en se mordant la lèvre. C’était stupide de penser à ce vase, non ? De faire semblant de s’en soucier quand la seule chose à laquelle Katherina pensait, c’était ce qui venait de se passer. La façon dont elle avait mis Isaak dehors, la façon dont son cœur s’était brisé. Elle essuya les quelques larmes qui roulaient encore sur ses joues et reporta son attention sur lui. La brunette avait accepté de regarder ce qu’il voulait lui montrer. Elle avait décidé de lui donner une seconde chance, enfin de leur donner une seconde chance. Parce que dans le fond elle refusait de vivre sans Isaak, en fait elle en était incapable. Il était tout, absolument tout. Il était sa raison de vivre, le responsable de son bonheur, il était le soleil qui apportait de la lumière dans sa vie. C’était niais, mais c’était la vérité.
La brunette resta silencieuse un long moment. Elle fixait le badge sans savoir quoi dire, ni quoi faire. Elle pensa d’abord à une blague, une énième excuse bidon, n’importe quoi. Et puis, elle dû se rendre à l’évidence : il ne lui mentait pas cette fois. Isaak était bel et bien un agent. « J’aurais préféré que ça soit qu’un jouet… », Katherina plongea ensuite sa main dans le sac pour en sortir un t-shirt, elle n’arrivait pas à le croire, ça ne pouvait pas être possible. Les lettres inscrites sur le tissu lui indiquaient bien évidemment le contraire : c’était réel, et c’était incroyablement douloureux. Elle releva finalement les yeux pour croiser le regard d’Isaak et prit une profonde inspiration pour se calmer, pour étudier calmement la situation. « Un agent… », murmura-t-elle en fronçant légèrement les sourcils, « putain, de tous les métiers possibles, il fallait forcément que tu choisisses le plus risqué… ». Elle reposa finalement le t-shirt avant de jouer nerveusement avec ses cheveux. Elle n’était pas en colère, non, elle était inquiète.
Katherina s’installa sur le canapé en attendant la réponse à sa question. Elle avait envie de savoir pourquoi il ne lui avait rien dit, est-ce qu’il ne lui faisait pas confiance ? La brunette se contenta d’hausser les épaules en entendant la première réponse, « c’est vrai que… ‘Salut, je fais parti du FBI, qu’est-ce qu’on mange ce soir ?’ C’est pas top… Mais Isaak… Bien sûr que je t’aurais cru, je t’aurais fais suffisamment confiance pour te croire… ». Evidemment, il ne voulait pas qu’elle s’inquiète, mais comment pouvait-elle ne pas l’être avec ses séjours fréquents à l’hôpital ? Ses nombreuses blessures ? Katherina haussa les épaules en baissant les yeux, « évite de te blesser comme tu l’as fait cette fois-là et peut-être que j’essaierais de moins m’inquiéter… », plus facile à dire qu’à faire, mais bon. Elle haussa ensuite le sourcil en entendant sa dernière raison, celle à laquelle elle n’avait pas vraiment pensé. Evidemment, il faisait un métier dangereux, évidemment il pouvait lui arriver quelque chose… Mais à elle aussi. Combien de fois elle avait vu ce genre de choses dans les films… Katherina tenta de lui cacher le fait qu’elle était inquiète, et surtout qu’elle avait en tête une terrible scène qu’elle avait vu récemment dans un film… « Quelque chose peut m’arriver ? », souffla-t-elle avant de finalement froncer les sourcils, « non, ne répond pas, je veux pas savoir… ». La brunette marqua une pause avant de hausser les épaules, « et j’avouerais jamais rien, encore moins si ça risque de te mettre en danger… », il passerait avant elle, la question ne se poserait pas.
Katherina resta silencieuse un petit moment, réfléchissant aux questions qu’elle pouvait lui poser… Etait-elle réellement prête à tout savoir ? « J’ai juste besoin de… quelques minutes pour digérer tout ça, tu vois… ». Elle le laissa tout de même s’approcher et se mettre à côté d’elle. La brunette en profita pour lui rendre son badge avant de couvrir son visage avec ses mains et de se masser légèrement les tempes. Elle avait besoin d’une minute, juste une seule. La jeune femme laissa échapper un gros soupir avant de se décider à se redresser, « ça fait combien de temps que tu fais ça ? ». C’était la première question qui lui été venue à l’esprit, « est-ce que… Ton père le sait ? ». Elle passa sa main dans ses cheveux en continuant de réfléchir, « qu’est-ce que tu fais ? Enfin, je veux dire… Sous couverture ? Ça veut dire quoi ? »
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Dim 30 Avr 2017 - 8:12 | |
| Un vase cassé. Ce n’était pas grand-chose comparé à tout ce qu’ils avaient brisé en peu de temps avec leur dispute. Encore plus quand Isaak voyait les larmes sur les joues de la jolie brunette. « Je finirai de nettoyer après… » C’était souvent (pour ne pas dire toujours) lui qui nettoyait la maison. Peut-être parce qu’il était un peu maniaque sur les bords et qu’il détestait le bazar, là où Katherina se fichait bien de tout cela. Mais il voulait également réparer les pots cassés, ceux de leurs cœurs. Il serra le poing pour se retenir d’aller sécher lui-même les larmes qui continuaient de couler sur les joues de la jeune femme. Comme s’il ne souffrait pas déjà assez de la situation.
L’attente entre l’annonce de la vérité et la prise de parole de Katherina, ce long silence, était pesant sur les épaules et le cœur d’Isaak. C’était comme s’il s’était arrêté de respirer. Elle aurait préféré que ce soit un jouet. Pourquoi ? Le Russe se le demandait alors que la brunette sortait du sac un de ses t-shirts floqués avec les initiales de son employeur, le genre de t-shirts qu’il avait reçus à Quantico et qui servaient de rechange quand les choses ne se passaient pas comme prévu. Le trentenaire croisa le regard de celle qui était toujours sa petite amie pour le moment. Il ne s’attendait plus à grand-chose. Le métier le plus risqué ? C’était risqué, oui, mais… « Y’a plus dangereux… », répondit-il calmement. Militaire était plus dangereux. Policier l’était aussi. Politicien pouvait l’être également.
Elle l’aurait cru s’il lui avait tout dit. Elle disait cela maintenant, mais qui sait si elle n’aurait pas réagi comme elle venait de le faire. Isaak avait fait un pari, il avait visiblement perdu. Elle lui demanda ensuite de ne pas se mettre dans le même état que cette fameuse fois à l’hôpital. « Ils ont eu de la chance de m’avoir comme ça… C’est rare que ça soit aussi grave. » Pour son cas, de vraies blessures assez sérieuses n’étaient arrivées que deux, voire trois fois, en comptant l’accident qui l’avait fait sortir du terrain pour l’amener ici. Il ne voulait pas l’inquiéter, mais il savait que ce ne serait pas possible avec quelqu’un comme Katherina. Elle était née avec le gène de l’inquiétude maladif. À présent qu’elle savait pourquoi il partait à tout moment de la journée et à quoi il pourrait être confronté, le Russe savait pertinemment qu’elle n’allait pas cesser, bien au contraire. Lorsque la jeune femme lui demanda si quelque chose pouvait lui arriver, Isaak détourna le regard. Il ne s’était pas vraiment fait beaucoup d’amis depuis qu’il était devenu agent, c’était même plutôt l’inverse, et généralement, la première cible de ce genre de personnes était la famille de ceux qu’ils détestaient. Isaak savait que son père pourrait très bien se débrouiller à ce sujet, mais Katherina… Cette dernière lui dit qu’elle n’avouerait jamais, pourtant le Russe se retint de lui dire qu’il préfèrerait qu’elle avoue tout pour éviter qu’il ne lui arrive malheur.
Elle avait besoin de quelques minutes pour digérer, et Isaak ne pouvait pas lui en vouloir. Ce n’était pas facile d’apprendre que cela faisait un an que vous vivez avec une personne qui vous a caché des choses, encore moins quand il s’agissait du FBI. « Oui, bien sûr… » Elle pouvait prendre le temps qu’elle voulait. Il récupéra son badge qu’il remit dans la boîte avec son arme de service et posa le tout sur le sac. Il patienta ensuite – enfin il fit croire qu’il était patient, en réalité, il bouillonnait. Et puis le temps des questions arriva. « Avant de revenir ici… J’avais fait quatre ans de terrain… donc neuf ans à peu près. » Déjà neuf ans ? Il se faisait vraiment vieux… La deuxième question concernait son père. « Oui, mon père le sait… ne lui en veut pas, je lui ai demandé de ne rien dire… Il est venu à la fin de mon entraînement à Quantico pour la remise des diplômes. » Ils avaient pris une photo ensemble et Anton devait la garder quelque part où elle ne pourrait pas être vue. Il avait également la photo officielle de son fils, qui devait être au même endroit que le selfie. Isaak ne savait pas si son père aurait voulu les mettre sur le meuble dans le salon ou dans l’entrée, comme certaines familles le faisaient parfois lorsqu’un de leurs membres étaient militaires, mais il pouvait compter sur le vieux Russe pour garder des secrets. La dernière question était un peu plus délicate. « Sous couverture, ça veut dire qu’à moins de te faire arrêter par moi, tu ne sais pas que je suis un agent… » Il n’avait pas le droit de tout révéler non plus, alors il pesait ses mots pour trouver ceux qui fallait sans pour autant aller trop loin, ou pas assez. « Mais en réalité, je mène quelques enquêtes dans l’état… et je suis passé responsable des recrutements il y a presque un an, donc je dois faire plusieurs allers-retours à Washington DC par an. » Ses fameux « déplacements professionnels », qui l’étaient vraiment, pour le coup, mais pas pour la profession que la jeune femme pensait. Isaak passa une main derrière son crâne en soupirant. « Cette nuit, j’étais sur une enquête que je devais finir… » Et il n’y avait aucune femme. Que des hommes.
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Lun 8 Mai 2017 - 0:15 | |
| Il était là, debout face à elle, prêt à ramasser le vase qu’elle venait de casser. C’était assez drôle parce qu’elle l’avait mis dehors il y a quelques instants, et malgré ça il été revenu et il été prêt à nettoyer. Katherina secoua légèrement la tête en fronçant un peu les sourcils, « non… Je vais m’en occuper », après tout c’était elle qui l’avait cassé, non ? Isaak avait l’habitude de nettoyer derrière elle, il avait l’habitude de ramasser ses affaires et de les ranger correctement. C’était lui le plus maniaque, mais ce n’était pas à lui de ramasser le pot cassé.
Il jugeait qu’il y avait des métiers plus dangereux. Pour lui peut-être, mais pas pour Katherina. C’est elle qui allait devoir l’attendre pour être sûre qu’il ne lui ait rien arrivé. C’est elle qui allait passer son temps à s’inquiéter pendant ses missions, et même en dehors puisqu’il n’est jamais à l’abri de rien. Alors non, il n’y avait pas de métier plus dangereux. Elle le regarda en haussant un peu les épaules, fronçant un peu les sourcils en soutenant son regard. Dans le fond, la brunette avait envie de le frapper, de lui faire comprendre qu’elle était en colère. Elle ne l’était pas parce qu’il lui avait menti, elle ne l’était pas non plus parce qu’elle s’imaginait tout autre chose que le FBI, non, elle était en colère car il risquait sa vie à chaque fois qu’il sortait de cette maison. Elle était en colère parce que, finalement, elle se demandait s’ils pourraient un jour avoir une vie normale. « Tu mets ta vie en danger tous les jours avec ce métier, alors non… Je suis désolée mais non, tu me feras pas croire qu’il y a plus dangereux ». Bien entendu il avait raison, il y avait forcément un métier plus dangereux que ça, mais pour l’instant elle refusait de l’entendre.
C’était rare que ce soit aussi grave… En y réfléchissant, Katherina se rendit compte qu’il était rarement rentré dans un sale état. Bien sûr, elle l’avait vu rentrer avec quelques bleus, parfois quelques traces de sang, mais la brunette ne s’était jamais inquiétée plus que ça puisqu’elle pensait que ce n’était que des bagarres de bars… Bien entendu, même en se disant qu’il savait se défendre, la jeune femme ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter pour lui et elle aurait désormais surement beaucoup de mal à s’endormir sans être parfaitement sûre qu’il va bien et surtout qu’il est rentré. Katherina soupira discrètement en baissant les yeux, « c’est peut-être rare, mais ça peut arriver… », elle marqua une pause en laissant échapper un petit soupir, « je veux juste que tu fasses attention… Je serais là si tu as besoin de soins, ou de quoi que ce soit, mais fais attention s’il te plait… ».
Katherina avait voulu savoir s’il pouvait lui arriver quelque chose, avant de finalement se rétracter et choisir de rester dans l’ignorance. Elle avait besoin d’un instant, juste de quelques minutes pour se remettre de tout ça et surtout pour se rendre compte que c’était bien réel. Elle écouta ensuite Isaak répondre à ses questions, réfléchissant en même temps aux prochaines qu’elle pourrait lui poser. C’était assez difficile de réfléchir, assez difficile de poser les bonnes questions, mais surtout d’avoir les bonnes réponses. Elle était consciente qu’il ne pouvait pas tout lui dire, et c’était assez frustrant. Elle fut surprise d’apprendre qu’il faisait ça depuis neuf ans, autant dire une éternité. « Et tu comptais attendre encore combien d’année avant de me le dire ? », c’était sorti tout seul. Bien évidemment elle ne pouvait pas lui en vouloir de ne lui avoir rien dit lorsqu’ils ne se parlaient pas, c’était stupide. « Je ne lui en veut pas… Je comprend qu’il n’ait rien dit si tu lui as demandé », après tout elle aurait fait la même chose. Notons tout de même qu’elle s’empresserait tout de même d’aller le voir en toute discrétion pour lui faire comprendre que, même si elle comprenait, elle était très en colère. La jeune femme fronça légèrement les sourcils en réfléchissant, « donc… Tu es une sorte d’agent secret ? Un espion ? Quelque chose comme ça ? ».
La brunette baissa finalement les yeux en se rendant enfin compte qu’elle l’avait accusé à tort, qu’elle n’avait pas pris le temps de réellement réfléchir avant d’agir. Elle se rendit compte qu’elle regrettait un peu, qu’elle avait failli le perdre pour des conneries. « Ike… », prononça-t-elle faiblement en se mordant la lèvre, « je suis désolée… ». Katherina sentit sa gorge se serrer, une boule se former dans son estomac, elle s’approcha jusqu’à pouvoir glisser ses bras autour de sa taille et se serrer contre lui, elle posa sa tête contre son torse en fronçant légèrement les sourcils. « Je suis désolée de t’avoir dit toutes ces choses… Je suis désolée de t’avoir fait croire que tu ne pouvais pas me rendre heureuse… Et je suis désolée de t’avoir mis dehors… ». La brunette resserra un peu son étreinte, marquant une petite pause avant de reprendre, « je peux pas… Pardonne-moi. Je pense à tout ce qui peut t’arrivé et ça me fait peur… J’ai peur de te perdre, j’ai peur de me réveiller un matin et de me rendre compte que t’es pas rentré, qu’il t’ait arrivé quelque chose… S’il te plait, fais attention, j’y arriverais pas sans toi… ». Katherina baissa au maximum la tête pour ne pas lui montrer les larmes qui coulaient à nouveau sur ses joues. Elle se sentait incroyablement ridicule, et surtout terriblement mal.
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Lun 22 Mai 2017 - 7:25 | |
| Elle ne pensait pas qu’il y avait des métiers plus dangereux. Il n’insista pas. Elle était déjà suffisamment en colère, pas la peine d’essayer de lui tenir tête. Elle était aussi inquiète, il pouvait le sentir d’ici. Isaak avait envie de la prendre dans ses bras pour la rassurer, mais il ne savait pas s’il avait vraiment le droit de faire ainsi.
Elle voulait juste qu’il fasse attention, ce qu’il faisait déjà. Ce n’était pas tous les jours un succès, mais il faisait de son mieux. Et puis il était protégé par son gilet, il savait se défendre. Katherina ajouta qu’elle serait là pour le soigner au besoin et le Russe soupira discrètement. Ça lui faisait mal de la voir ainsi, si paniquée. « Je te promets de faire attention… » C’était tout ce qu’il pouvait faire. Il ne pouvait lui promettre de ne jamais être blessé. Il ne pouvait pas lui assurer qu’il ne lui arriverait rien, parce qu’il ne savait pas lui-même.
Lorsqu’elle lui demanda quand il avait compté tout lui avouer, le trentenaire grimaça. Il passa une main derrière son crâne, un peu gêné. « Euh… je sais pas… Je me suis trouvé prisonnier de mon mensonge et je ne sais pas comment j’aurais pu faire pour te l’avouer un jour… Je suis désolé… » C’était le problème quand on ne disait pas tout de suite la vérité. On ne savait plus comment faire ensuite. On s’empêtre dans son mensonge et on finit par donner de fausses impressions à sa petite amie qui pense ensuite qu’il la trompe et ça finit en engueulade dans les règles de l’art. Elle disait cependant ne pas en vouloir à Anton, mais Isaak connaissait la brunette. Elle ferait la remarque, forcément. Elle était Katherina, pas n’importe qui. « C’est compliqué. Disons que je suis juste un agent fédéral qui ne dit pas qu’il est agent fédéral… et je m’occupe aussi des recrutements… c’est pour ça que je vais parfois en voyage d’affaires, c’est pour me rendre à Quantico. » Quitte à lui dire qu’il était un agent, autant lui donner tout son poste. Plus de mensonges.
Un silence s’installa ensuite. Le Russe ne savait pas quoi faire de plus. Et puis elle s’interpella, avec son surnom, avant de s’excuser. De quoi ? Il la laissa passer ses bras autour de sa taille, poser sa tête contre son torse, laissant la vague de chaleur et de soulagement l’envahir. Il n’aimait pas ne pas pouvoir la toucher. Mais cette fois, c’était différent. Elle était désolée d’avoir dit ce qu’elle avait dit, d’avoir fait ce qu’elle avait fait. Elle avait peur pour lui. Très peur pour lui. Le cœur d’Isaak se serra à cette déclaration. Et il passa ses bras autour d’elle. « Kath… », soupira-t-il. « C’est moi qui suis désolé… Je n’aurais jamais dû te cacher la vérité… C’était idiot de ma part… T’as eu raison de me dire tout ça et de me mettre à la porte… » Il acceptait tout ce qui s’était passé. C’était sa faute après tout. Il aurait dû lui dire la vérité, ne rien lui cacher. Il aurait dû être honnête et il ne serait pas passé pour un connard. À présent, il voulait la rassurer, lui dire que tout irait bien. Qu’il ne fallait pas s’inquiéter. « Je ne veux pas que tu t’inquiètes maladivement comme ça… Tout va bien se passer. J’ai déjà eu mon accident grave et j’ai survécu, il ne va rien m’arriver… » Il savait que ce n’était pas bien de promettre ce genre de choses. Il avait déjà promis beaucoup, mais pas tenu grand-chose.
Il savait qu’elle pleurait, et ça lui faisait tellement mal. Il voulait sécher ses larmes, qu’elles ne coulent plus jamais, mais fort était de constater que c’était encore sa faute… « Je veux juste que tu sois sûre d’une chose… » Il se recula un peu avant d’attraper son menton entre ses doigts. Il la força à le regarder, avec un regard triste. « Il n’y a que toi… d’accord ? Personne d’autre. Il n’y aura jamais que toi. Toi et toi seule… Je ne te ferai jamais du mal comme ça… » Il ne la tromperait jamais. Jamais. Il passa sa main sur ses joues pour tenter de retirer ses larmes. « Je t’aime Katherina Sullivan. Plus que tout au monde et personne ne pourra te remplacer. » Il avait essayé de l’oublier après son départ, non, sa fuite. Ça n’avait pas marché. Ça n’avait jamais marché. Il n’y avait qu’elle. Elle avait été dans chacune de ses pensées depuis ces neuf dernières années. « C’est toi qui me fais survivre chaque jour depuis que j’ai commencé ce métier. Tu m’as sauvée tellement de fois… » Comme pour son accident qui l’avait privé du terrain et qui l’avait également privé des couleurs.
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Mer 24 Mai 2017 - 17:43 | |
| Il lui promettait de faire attention, mais Katherina n’était pas naïve, elle savait très bien qu’il ne pourrait pas tenir réellement cette promesse. C’était stupide, comment pouvait-il faire vraiment attention avec son métier ? La jeune femme baissa légèrement les yeux en soupirant, sans rien répondre… Que pouvait-elle dire de plus ? Qu’elle préférerait qu’il arrête ? Qu’il fasse autre chose ? Elle ne pouvait pas, et surtout elle n’en avait pas le droit. Elle se contenterait de prendre sur elle, de l’attendre toute la nuit, de s’inquiéter seule dans son lit en attendant son retour.
Katherina retint un rire nerveux en l’entendant lui dire qu’il s’était trouvé prisonnier de son mensonge, et qu’il ne savait pas comment il aurait pu lui avouer un jour. En fait, peut-être qu’il ne l’aurait jamais fait si elle ne l’avait pas découvert par elle-même. C’était douloureux de se dire qu’il lui avait menti, et qu’en plus de ça il n’avait pas réellement prévu de lui dire. Il était désolé, bien évidemment, mais ça ne changeait pas grand-chose. « D’accord… » se contenta-t-elle de dire, simplement. En fait, elle préféra ne rien dire de plus pour ne pas prendre le risque de l’insulter encore une fois. La jeune femme se sentait un peu mal, un peu stupide aussi. Bien évidemment, il y a des secrets dans tous les couples, et elle n’avait jamais imaginé un seul instant qu’ils se disaient tout.. Néanmoins elle n’avait jamais pensé qu’il serait capable de lui mentir sur quelque chose d’aussi important, et surtout aussi longtemps.
Katherina l’écouta lui expliquer ce qu’il faisait réellement, la vraie raison de ses déplacements. Ce n’était donc pas un simple petit agent… Non, il avait l’air d’être le genre vraiment important, le genre plus susceptible d’être en danger que les autres. En fait, elle essayait de ne pas y penser mais c’était plus fort qu’elle. « T’as l’air d’avoir un poste important… ça me fait un peu peur… », avoua-t-elle finalement, timidement, « mais je vais essayer de pas trop t’harceler de messages pendant tes absences… Tout ce que je te demande c’est d’en envoyer dès que tu peux pour dire que tu vas bien… », c’était la seule chose qu’elle pouvait, et surtout qu’elle voulait lui demander. Ce n’était pas grande, et elle n’était pas certaine qu’il y penserait à chaque fois, mais c’était l’unique moyen pour elle de ne pas paniquer.
Elle avait laissé un silence s’installer avant de finalement s’approcher et passer ses bras autour de lui en s’excusant. Katherina s’excusa pour tout ce qu’elle lui avait dit, et tout ce qu’elle lui avait fait. Elle avait pris conscience du fait qu’elle aurait pu le perdre ce soir, et rien que d’y penser elle sentit son cœur se briser. C’était elle qui l’avait mis dehors, bien sûr, mais ça lui avait permis de confirmer une chose : elle ne pouvait pas vivre sans Isaak. Elle sentit ses bras glisser autour d’elle, et en profita pour se serrer un peu plus contre lui. Elle sentit une vague de chaleur l’envahir, elle sentit son cœur battre à nouveau, et bordel ce que ça faisait du bien. Il s’excusa à son tour de lui avoir menti, lui confiant que c’était idiot. Katherina se contenta de hausser les épaules en soupirant, oui c’était idiot mais elle ne lui dirait pas. Il lui demandait de ne pas s’inquiéter maladivement, mais il devait savoir que c’était impossible, que c’était plus fort qu’elle. Evidemment, la jeune femme fera des efforts pour lui, elle prendra sur elle et se contentera simplement de l’attendre. Mais elle ne pouvait pas lui promettre de ne pas s’inquiéter. « C’est plus fort que moi.. », souffla-t-elle en resserrant un peu plus son étreinte. « Tout ce que je veux c’est qu’il ne t’arrive rien, je veux pas que tu ai un autre accident grave... », et puis soudainement elle repensa à la fois où elle l’avait vu à l’hôpital, allongé sur le lit dans un sale état. Elle se rappela de la douleur qu’elle avait ressenti, la façon dont son cœur s’était serré en le voyant si mal. Ce n’était peut-être pas la pire chose qu’il lui été arrivé, ça l’avait été pour elle. Il n’y avait rien de pire que de voir Isaak souffrir.
Elle le laissa faire lorsqu’il attrapa son menton entre ses doigts et la força à le regarder. Elle n’avait pas eu le temps de sécher ses larmes alors la jeune femme se sentait un peu stupide. Son cœur se serra un peu entendant Isaak lui dire qu’il n’y avait personne d’autre et qu’il ne lui ferait jamais ça, elle se sentait un peu bête d’avoir pensé une telle chose. Elle hocha doucement la tête en se mordant un peu la lèvre, appuyant finalement sa joue contre sa main lorsqu’il vint essuyer ses larmes. Ça lui faisait tellement de bien, un si petit contact qui pouvait lui réchauffer le cœur en quelques secondes. « Je t’aime aussi… », souffla-t-elle sans le quitter des yeux, « et je suis rien sans toi... ». Elle étira finalement un petit sourire en entendant que c’était elle qui le faisait survivre… En fait, dans le fond, Katherina ne s’était jamais imaginé être sa « raison de vivre », elle s’était même dit qu’après son départ il avait fini par l’oublier, qu'il l’avait finalement remplacé par une autre. Peut-être qu’elle s’était trompée, et peut-être que leur amour était bien trop fort pour qu’ils parviennent à passer à autre chose. Ses bras glissèrent lentement autour de son cou tandis qu’elle se mit sur la pointe des pieds pour approcher son visage. Elle avait envie de l’embrasser, oui… elle avait envie de passer sa nuit à l’embrasser. « Je t’aime tellement Котёнок.. », prononça-t-elle doucement en s’arrêtant à quelques centimètres de ses lèvres. Il lui arrivait parfois de réutiliser le surnom qu’elle lui donnait lorsqu’ils étaient plus jeune. Elle avait toujours souhaité faire des efforts pour apprendre le russe, évidemment ce n’était pas encore trop ça mais elle avait tout de même progressé en prononciation ! Bref, elle fini par s’emparer de ses lèvres pour l’embrasser doucement tout en laissant ses doigts parcourir lentement sa nuque. Katherina n’attendit que quelques instants avant de se coller à lui et d’intensifier un peu le baiser. Il lui avait manqué, ses lèvres lui avait manqué, son corps lui avait manqué... Il été rentré si tôt pour une fois qu'elle ne pouvait pas ne pas en profiter.
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Jeu 1 Juin 2017 - 10:08 | |
| Un poste important. Responsable du recrutement. Ce n’était pas l’agent fédéral lambda. Isaak avait gagné des responsabilités avec l’âge. « C’est important, mais je fais bien moins de terrain qu’avant, donc j’ai moins de risques quand même… » Ce n’était pas comme à l’époque où il utilisait sa nationalité russe pour son travail. Pas comme quand il était parti dans ce train et qu’il avait tenté d’arrêter l’explosion d’une bombe. Elle lui demandait cependant de la prévenir de temps en temps. Un petit message pour lui dire qu’il allait bien. « Promis… » Il ferait de son mieux, mais des fois, son téléphone n’était pas accessible. Il voulait juste qu’elle ne s’inquiète pas tant que ça. Tout irait bien.
L’avoir contre lui lui fit le plus grand bien du monde. C’était la preuve que l’orage était passé et qu’elle ne voulait plus qu’il parte. Si elle l’avait voulu, il aurait pu la laisser tranquille et dormir dans son appartement, celui qui était quelques bâtiments plus loin et qu’il avait toujours gardé. Mais il n’était plus question de cela. Il était question de garder la jeune femme contre lui et de ne pas la lâcher. Ce contact lui avait manqué toute la journée.
C’était plus fort qu’elle, elle ne pourrait pas ne pas s’inquiéter. Isaak le savait, et il savait également que son métier était le pire métier pour que cela s’arrange. Elle ne voulait pas qu’il ait un nouvel accident grave. Malheureusement, il n’y pouvait rien. Il ne pouvait pas lire dans les pensées des méchants pour savoir quand ils lui tomberaient dessus, pour savoir où ils tireraient et où ils pourraient le blesser. Il ne pouvait pas prévoir les attaques contre lui ou simplement les accidents. Il ne savait pas de quoi demain serait fait, mais il savait qu’il serait avec Katherina et ça lui suffisait.
Il sécha les larmes de la jolie brunette, ces larmes qui n’auraient jamais dû couler dans un premier temps. Même lorsqu’elle pleurait, elle était sublime, mais elle serrait surtout le cœur du Russe qui la préférait avec un sourire qui illuminait son visage et le monde autour d’elle. Ça avait commencé il y a une dizaine d’années, que ce sourire lui réchauffait le cœur, lui faisant parfois louper un battement, et cela n’avait jamais cessé depuis.
Elle répondit qu’elle l’aimait aussi, qu’elle n’était rien sans lui. Il n’était rien sans elle. Ça emmerdait le Russe de ne pas pouvoir passer plus de temps avec elle. De rattraper les huit années qu’ils avaient perdues. Il avait été tellement mal après son départ, après toute cette histoire. Il s’était arraché le cœur en sortant de sa vie et depuis plus d’un an, elle l’avait remis à sa place et soigné.
Il frémit légèrement alors qu’elle passait ses bras autour de son cou, provoquant le contact entre leur peau. Il ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rire en l’entendant prononcer ce surnom en russe qu’elle lui avait donné il y a si longtemps, avec son petit accent américain. Il ne pouvait pas ne pas craquer. « я люблю тебя еще больше Родная » Il l’aimait plus. Tellement plus.
Enfin, elle l’embrassa et il laissa échapper un soupir. Ses doigts contre sa nuque le firent frémir à nouveau et il répondit au baiser. Ses bras resserrèrent leur étreinte autour de la taille de la jeune femme qui venait se coller à lui. Il ne fallut pas longtemps pour que le baiser s’intensifie, symbole de la réconciliation et preuve du besoin qu’ils avaient l’un de l’autre. Isaak descendit ses mains jusqu’à ses fesses et la souleva du sol sans quitter ses lèvres. Il fit passer ses jambes autour de sa taille pour avoir les mains plus libres et les glisser sous ce vieux t-shirt qui servait de pyjama à la jeune femme. Il caressa lentement cette peau qu’il aimait tant parcourir. La dispute était finie, place aux câlins.
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Lun 5 Juin 2017 - 0:39 | |
| Bien évidemment, la brunette se sentait un peu rassurée d’apprendre qu’Isaak était moins sur le terrain, et donc qu’il avait moins de risque d’être gravement blessé. Bien sûr il y avait toujours des risques, mais beaucoup moins que ce qu’elle imaginait. Il lui promettait de faire attention, qu’il lui donnerait des nouvelles dès que possible… Mais Katherina n’était pas dupe, elle savait très bien ce n’était pas forcément quelque chose de réalisable. Elle allait devoir se contenter d’attendre son retour sur le canapé, accrochée à son téléphone comme quelqu’un qui attend l’appel le plus important de toute sa vie. La brunette laissa échapper un petit sourire en baissant les yeux, « Tu… Ca a été ce soir ? », en fait, elle ne savait même pas si elle avait le droit de lui demander, c’était tout nouveau et Katherina ne savait pas vraiment comment se comporter, « je veux dire… Tu n’as rien, hein ? », ajouta-t-elle timidement.
Elle avait attendu d’être dans ses bras toute la journée. Chaque fois qu’ils se quittaient, la brunette avait hâte de retrouver Isaak, de retrouver ses bras. Alors pouvoir se blottir à nouveau contre lui, pouvoir respirer son parfum lui fit le plus grand bien. Elle avait appuyé sa tête contre son torse, elle s’était même laissé apaiser par les battements de son cœur. Katherina n’avait plus envie qu’il parte, elle n’avait plus envie de quitter ses bras, plus jamais. Elle avait laissé Isaak sécher ses larmes, même si dans le fond elle se sentait incroyablement ridicule.. La brunette n’aimait pas pleurer devant lui – ou devant qui que ce soit en fait. Les seules fois où ça pouvait arriver, c’est lorsque la fin d’un film était trop triste, ou qu’elle venait de perdre un patient qu’elle connaissait bien. Katherina n’aimait pas pleurer, en fait elle n’aimait pas montrer ses sentiments tout court. Mais elle l’avait laissé sécher ses larmes parce que sentir sa main effleurer sa peau lui faisait tellement de bien. Et elle mourrait d’envie qu’il la touche encore.
Ses bras glissèrent lentement autour de son cou tandis qu’elle le regardait avec un petit sourire en coin, un sourire qui s’agrandit en entendant Isaak rire. Elle avait toujours voulu faire des efforts pour lui, apprendre le russe pour pouvoir lui faire des déclarations dans sa langue… Bien sûr elle avait fait beaucoup de progrès en un an, mais son accent était encore très présent et elle bugué souvent sur certains mots, raison pour laquelle Isaak riait souvent quand Katherina lui parlait en russe. Elle se mordit légèrement la lèvre en entendant sa réponse, particulièrement fière d’avoir compris. Son nez effleura lentement le sien en laissant échapper un petit soupir, « pas plus que moi… ». Son cœur battait si fort, et c’était tellement agréable.
Katherina se mit enfin sur la pointe des pieds pour s’emparer de ses lèvres et l’embrasser doucement. Ses doigts glissèrent lentement contre sa nuque, effleurant sa peau au passage. Lorsqu’Isaak resserra son étreinte, la brunette en profita pour se coller d’avantage à lui et pour l’embrasser avec plus de fougue. C’était le moment de se réconcilier… Et quoi de mieux que de faire des câlins ? Katherina étira un petit sourire en sentant ses mains glisser jusqu’à ses fesses, les remuant légèrement en laissant échapper un petit soupir. Elle laissa ensuite Isaak la soulever et faire passer ses jambes autour de sa taille pour qu’elle puisse s’accrocher à lui. La brunette sentit un long frisson la parcourir lorsqu’il glissa ses mains sous son t-shirt pour caresser sa peau. Elle se détacha ensuite de ses lèvres pour pouvoir descendre le long de sa mâchoire et embrasser tendrement sa peau, atteignant rapidement son oreille pour commencer à la mordiller doucement. Il était là pour toute la nuit, et elle comptait bien évidemment en profiter au maximum. |
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Lun 19 Juin 2017 - 11:19 | |
| Elle lui demandait comment s’était passé ce soir. S’il n’avait rien. « Pas que je sache… », commença-t-il en baissant le regard pour s’observer. Il passa ses mains à plusieurs endroits de son corps pour s’assurer que son sang ne coulait nulle part. On lui aurait sûrement dit s’il avait été blessé dans l’action. « Non, ça s’est bien passé, le méchant a été arrêté. », répondit-il finalement avec un sourire rassurant. La plupart du temps, il ne mettait pas vraiment sa vie en danger lors des arrestations, mais ça pouvait arriver. Il préférait seulement ne pas l’avouer à Katherina qui pourrait prendre peur. Elle était déjà suffisamment inquiète comme cela.
Isaak était touché que Katherina se mette – enfin – au russe. Ce n’était pas une langue qu’il parlait dans sa vie de tous les jours, mais c’était sa langue et sa culture maternelle, et c’était un beau geste qu’elle veuille faire des efforts. Et puis, il fallait l’avouer, son accent était beaucoup trop mignon pour se plaindre.
Le baiser qui avait commencé doucement s’intensifia et les mains du Russe se baladèrent sur le corps de la jeune femme comme si elles ne l’avaient pas vue depuis un certain temps. C’était le cas, cela faisait un certain temps, juste que ce n’était pas si long que cela, du moins objectivement parlant. Pour Isaak, c’était comme si cela faisait des semaines, encore plus quand il avait été si proche de la perdre. C’était peut-être bête, c’était peut-être niais, mais il avait de mal à rester physiquement loin de Katherina trop longtemps. Sentir son corps contre le sien, son odeur se mélanger à la sienne, lui faisait le plus grand bien et le Russe prit un certain plaisir à glisser ses doigts contre sa peau.
La jeune femme quitta ses lèvres, il retint un grognement. C’était déjà fini ? Alors qu’ils venaient juste de commencer ? Non, la brunette décala ses lèvres le long de la mâchoire d’Isaak avant de s’éloigner encore plus jusqu’à son oreille. Un point sensible chez le trentenaire qui frissonna en laissant échapper un grognement. Ses doigts serrèrent un peu sa peau et il nicha son visage dans son cou, effleurant la peau de son cou avec son menton qu’il n’avait pas rasé depuis quelques jours. Il se mit en mouvement, butant contre la marche de l’escalier et manquant de les faire tomber. Il se hâta jusqu’à la chambre où il l’allongea délicatement sur le lit avant de grimper au-dessus d’elle. Ses mains remontèrent son t-shirt pour lui retirer et le balancèrent à l’autre bout de la pièce. Il était impatient, terriblement impatient.
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Lun 19 Juin 2017 - 22:00 | |
| Katherina fronça légèrement les sourcils en l’observant s’assurer qu’il n’avait aucune blessure, même minimes. Il n’avait pas l’air blessé, et il n’avait pas non plus l’air d’aller mal, ce qui rassura bien évidemment la brunette. Elle pourrait le soigner, c’est certain, mais la jeune femme n’était pas totalement certaine de pouvoir supporter de le voir dans un sale état. Elle avait encore beaucoup de mal à oublier l’épisode de l’hôpital. Kath étira un petit sourire en voyant celui rassurant d’Isaak, il allait bien et c’est tout ce qui comptait. « Tant mieux… », lança-t-elle avec son petit sourire en coin. Dans le fond, elle aurait aimé en savoir plus, elle aurait aimé lui poser des tonnes de question… Mais elle ne savait pas vraiment pas où commencer, ni ce qu’elle avait le droit de demander. Et pour être honnête, ce qu’elle voulait surtout faire c’est profiter de sa présence. C’était tellement rare qu’elle avait peur qu’il finisse par s’endormir et que l’occasion ne se présente plus avant plusieurs jours. Isaak était très souvent absent – maintenant elle comprenait pourquoi. Et son emploi du temps à elle lui empêchait parfois de passer du temps avec lui. Alors elle comptait bien en profiter un peu ce soir.
C’est pour cette raison que la jeune femme prit la décision de l’embrasser, parce qu’elle voulait en profiter. Alors bien évidemment, le baiser s’intensifia rapidement, jusqu’à ce qu’Isaak finisse par glisser ses doigts sous son t-shirt pour caresser sa peau et lui arracher un frisson. Et bon sang ce que ça faisait du bien ! Elle avait failli le perdre ce soir, et l’idée de ne plus jamais pouvoir sentir ses doigts glisser contre sa peau de cette façon la rendait malade. Katherina était dingue d’Isaak, dingue de ses mains, dingue de ses lèvres, dingue de sa peau, et c’était parfois bien difficile de se passer de lui plus d’une journée.
En reculant la tête, la brunette se pinça légèrement la lèvre. Elle avait encore tellement envie de l’embrasser, mais elle fit glisser ses lèvres le long de sa mâchoire jusqu’à atteindre son oreille. Katherina avait envie de jouer un peu, de le provoquer un peu. Elle étira un petit sourire en entendant son grognement et en sentant ses doigts serraient sa peau, la poussant à mordiller avec plus d’intensité sa peau. Elle aimait beaucoup entendre Isaak grogner, et Katherina mettait parfois tout en œuvre pour lui en arracher quelques uns. La brunette laissa tout de même échapper un long soupire lorsqu’il cala son visage au creux de son cou, et sentir sa barbe contre sa peau lui arracha un agréable frisson. Elle était prête à tout donner pour que sa barbe parcoure chaque parcelle de sa peau et pour frissonner encore et encore. Elle s’agrippa un peu plus à lui lorsqu’il se mit en marche, riant un peu quand il buta contre la marche de l’escalier. « Je sais que t’es pressé… Mais évite de nous faire tomber… », souffla-t-elle en se mordant la lèvre. Elle été pressée aussi, tellement pressée.
La brunette étira un petit sourire en coin lorsqu’Isaak grimpa au-dessus d’elle. Il était tellement beau qu’elle avait beaucoup de mal à se retenir de lui sauter littéralement dessus. Katherina se cambra légèrement en plaçant ses bras au-dessus de sa tête pour l’aider à lui retirer son t-shirt, se mordant la lèvre en le voyant voler à l’autre bout de la pièce. Elle attrapa sa cravate et tira doucement dessus pour le rapprocher d’elle jusqu’à pouvoir reprendre ses lèvres et l’embrasser avec toujours autant de fougue. Sans plus attendre, elle défit son nœud et en profita pour déboutonner sa chemise avec beaucoup d’impatience… En fait, si elle avait pu elle lui aurait littéralement arraché cette chemise. |
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Lun 26 Juin 2017 - 15:20 | |
| C’était de sa faute à elle s’il avait trébuché et failli tomber. Elle le rendait fou rien qu’avec ses lèvres contre son oreille. « Je fais ce que je peux… », grogna-t-il avant de continuer sa montée des escaliers jusqu’à la chambre. Leur chambre.
Katherina ne perdit pas de temps lorsque le Russe balança son t-shirt à l’autre bout de la pièce et l’attrapa par la cravate pour l’embrasser à nouveau. Toujours porter une cravate, c’était la base et ça rendait la scène tellement plus excitante. Il la laissa déboutonner sa chemise, mais s’il avait surtout envie de la retirer à l’arrache, ce n’était pas comme s’il ne pouvait pas s’en repayer une autre de toute façon. Il craqua finalement et l’aida à la retirer avant de la faire tomber à côté du lit. C’était un peu comme dans les films où ils retrouvaient des vêtements un peu partout le lendemain matin. Le trentenaire savait parfaitement que ce serait à lui de tout ramasser, mais il s’en fichait présentement. Ce qui le préoccupait, c’était de retirer le jogging de la jolie brunette sous lui et de balader ses lèvres contre sa peau. En parlant de lèvres…
Il mit finalement fin au baiser pour descendre dans son cou. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour commencer à mordiller sa peau. Peut-être était-il un peu trop pressé, qu’il mordait un peu trop fort, mais il ne réfléchissait plus vraiment à ça à cet instant précis. Il repéra la marque qu’il allait laisser dans le cou de la jeune femme et descendit encore ses lèvres sur sa clavicule. Pendant ce temps, ses mains ne restèrent pas inertes et s’activaient en effleurant, massant, chatouillant le corps de Katherina avant de s’attaquer à son pantalon. Il voulait vite le lui retirer... ---------------- Isaak se laissa tomber sur le matelas en soupirant. Rapidement cependant, il glissa un bras autour de la taille de la jeune femme pour la ramener contre lui. Il déposa un bisou sur son crâne avant de rester ainsi, le visage dans ses cheveux et ses bras qui resserrèrent leur étreinte pour la garder contre lui. Il n’y avait pas de meilleure position que celle où il avait le corps de Katherina contre le sien, de préférence après une réconciliation sur l’oreiller.
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Mar 4 Juil 2017 - 2:41 | |
| Une fois sur le lit, Katherina s’empressa de l’attraper par la cravate pour le rapprocher et l’embrasser à nouveau. Elle n’attendit que quelques secondes avant d’intensifier le baiser, elle ne voulait plus attendre et elle fit en sorte qu’il le comprenne. Ses mains s’activèrent pour lui déboutonner sa chemise, même si elle avait plutôt envie de lui arracher. La brunette était impatiente de le toucher, de caresser sa peau encore et encore. Lorsqu’il l’aida à la lui retirer et qu’il la balança à côté du lit, Katherina étira un petit sourire et plaqua ses mains contre son torse. Ses doigts glissèrent lentement contre sa peau, l’effleurant, la griffant un peu jusqu’à atteindre le bas de son ventre qu’elle caressa à plusieurs reprises du bout des doigts.
La brunette laissa échapper un grognement lorsqu’Isaak descendit dans son cou et commença à mordiller sa peau. Elle pencha finalement la tête en arrière en soupirant, Katherina laissa ensuite échapper quelques gémissements. Il mordait fort, plus fort que d’habitude, mais c’était trop agréable pour qu’elle l’arrête… Et tant pis pour les marques ! La brunette baissa ensuite légèrement la tête pour pouvoir déposer plusieurs baisers contre son oreille, l’effleurant lentement en soupirant. Lorsque ses lèvres atteignirent sa clavicule, Katherina se laissa retomber contre le matelas. Elle laissa échapper un petit soupire en sentant ses mains parcourir son corps, en sentant ses mains effleurer, masser et chatouiller sa peau. La brunette se souleva ensuite suffisamment pour l’aider à lui retirer son pantalon, s’agitant un peu pour qu’il aille plus vite.
Ses doigts glissèrent sous son menton pour redresser sa tête et effleurer lentement ses lèvres avant de l’embrasser ensuite rapidement et le faire basculer pour passer au dessus de lui. Elle se pencha ensuite pour poser ses lèvres contre le bas de son ventre et embrasser doucement sa peau tout en déboutonnant son pantalon et en le retirant aussi rapidement que sa chemise. Ses lèvres glissèrent lentement contre sa peau, l’effleurant à plusieurs reprises en soupirant avant de remonter et de l’embrasser avec envie. Elle avait envie de lui, maintenant. La brunette avait attendu toute la journée pour passer du temps avec son russe et elle comptait bien en profiter au maximum…
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Katherina planta ses ongles dans sa peau et laissa échapper un dernier soupir avant de retomber complètement sur le matelas. Rapidement, elle passa ses mains dans ses cheveux en se pinçant la lèvre, laissant ensuite Isaak glisser son bras autour de sa taille pour la ramener contre lui. Katherina se lova contre lui en posant sa tête contre son torse. Elle ferma les yeux un instant pour profiter de ce moment qu’elle aimait tant. |
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Jeu 3 Aoû 2017 - 10:38 | |
| Si les réconciliations sur l’oreiller pouvaient avoir l’avantage d’être particulières, Isaak aurait préféré ne pas voir à passer par la case dispute. Est-il possible de faire des réconciliations sans dispute ? Difficile. Avec leurs emplois du temps incompatibles ou peu compatibles, leur vie de couple était minutée, et pourtant ils leur arrivaient parfois de le gaspiller à se prendre la tête pour des broutilles. Chacun avait leur caractère et c’était souvent ça le problème. Pourtant, Isaak savait qu’il ne pourrait pas vivre sans Katherina. Il avait déjà essayé, quelques années auparavant, et il s’était rendu compte en revenant à Huntington qu’il n’y arriverait jamais.
Ses doigts effleuraient distraitement sa peau tandis qu’il reprenait sa respiration. Il aimait le contact de sa peau contre la sienne, ses cheveux lui chatouillant le torse. « Il faut vraiment que je m’arrange pour rentrer plus tôt plus souvent… », soupira-t-il en déposant un bisou sur son front. Il voulait faire des efforts pour leur permettre de se croiser un peu plus souvent, un peu plus longtemps. Maintenant qu’elle était au courant de son activité, il n’avait plus à s’épuiser à dissimuler ses vêtements ou à trouver des histoires pour ses blessures.
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ Mer 30 Aoû 2017 - 22:26 | |
| Katherina était blottit contre Isaak. Elle ferma les yeux un instant et laissa échapper un soupir en sentant ses doigts caresser sa peau. Même si la réconciliation était tout aussi intense que la dispute, la jeune femme devait se rendre à l'évidence, c'était de plus en plus difficile de supporter tout ça. Elle étira néanmoins un petit sourire en coin en entendant sa remarque, se redressant légèrement pour être en mesure de s'approcher et d'effleurer lentement ses lèvres. Elle recula légèrement avant de lui souffler : "pense à tout ce que je pourrais te faire si tu rentrais plus tôt...", lentement, ses doigts glissèrent le long de son torse jusqu'à atteindre le bas de son ventre. La brunette avait toujours aimé narguer Isaak, bien qu'aujourd'hui elle le faisait d'une autre façon. Elle s'empara finalement de ses lèvres pour l'embrasser doucement tout en caressant sa peau. Katherina prit le temps d'en profiter un maximum avant de reculer la tête et de reprendre sa position initiale.
Rapidement, elle se perdit un peu dans ses pensées en se lovant à nouveau contre lui. Katherina ne pouvait pas s'empêcher de repenser à tout ce qu'elle venait d'apprendre, de repenser ce qu'il faisait réellement. Elle se rendit compte qu'elle s'inquiétait alors qu'il été allongé à côté d'elle... Qu'est-ce que ça allait être en absence ? La brunette laissa alors échapper un petit soupire en redressant légèrement la tête pour le regarder et passer sa main dans ses cheveux. "Тигрёнок ?", souffla-t-elle avec un petit sourire pour attirer son attention, Katherina en profita pour jouer avec quelques mèches, "Est-ce que les gens au Diamond's sont au courant pour toi ? Qu'est-ce que je suis censé faire maintenant que je suis au courant ? Est-ce que c'est possible qu'un psychopathe nous traque comme dans esprits criminels ? ". La brunette fronça légèrement les sourcils en réfléchissant un instant, "C'est à cause de ça que tu vérifies toujours les alentours quand on sort, les psychopathes ? .... Pardon, je pose peut-être trop de questions".
Katherina se laissa retomber contre le matelas et fixa le plafond en laissant échapper un petit soupire. "Dis ?", la brunette attendit quelques secondes avant de se décider à poursuivre. "Pourquoi tu as fait ça ? Je veux dire... Qu'est-ce qui t'as donné envie de devenir agent ?", après tout il fallait une sacrée bonne raison pour risquer sa vie tous les jours pour les autres. |
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| Sujet: Re: Big or small, lies are lies | Couillu ❤ | |
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