Sujet: If I die, turn my Tweets into a book! | Langdon Dim 25 Juin 2017 - 3:35
If I die, turn my Tweets into a book!Je crois qu’il n’y a rien qui m’enrage plus que de marcher dans une flaque d’urine en me levant le matin. Ah oui je crois que je sais ce qui m’enrage encore plus ! C’est quand la femme de ménage n’est pas encore arrivée, que mon mari ne répond pas lorsque je hurle son nom à tue-tête dans la maison et que je dois le faire moi-même. Imaginez-vous donc que je suis en ce moment même à quatre pattes par terre comme une esclave à essuyer le pipi d’un poméranien alors que je me suis fais faire une manucure hier ! Je ne crois pas qu’il puisse y avoir quelque chose de plus horrible. Tout cela avant même mon premier café ! Je sens que cette journée ne sera pas bonne. Juste avec cette odeur d’urine dans le nez, je sais que ce sera une mauvaise journée. J’aurais du laisser cette flaque par terre, attendre que Langdon se réveille et lui ordonner de nettoyer le dégât de SON chien. Parce que Rex et Rosie ne feraient jamais ça. Ils sont assez bien dressés pour ne pas oser faire leurs besoins à l’intérieur. C’est avec une grimace de dégout d’étalée sur le visage que je m’empresse d’aller jeter les papiers d’essuies dans la poubelle de la cuisine. Gina, notre femme de ménage, n’aura qu’à s’occuper de la poubelle lorsqu’elle arrivera. Pour ma part, c’est terminé la corvée de nettoyage. Il ne me reste qu’à me laver les mains. Ce que je fais pendant les deux prochaines minutes sans interruption. Si j’avais eu une brosse pour me nettoyer les mains, vous pouvez être assuré que je l’aurais utilisé sans hésitation. Rien ne me dégoute plus que l’urine, les selles ou le vomi, rien. Je n’ai même pas peur des araignées, c’est pour dire.
Je suis en train de préparer du café et des croissants quand j’entends la porte de notre chambre à coucher ouvrir. Non, elle ne fait quasiment aucun bruit mais j’entends tout. Et quand je dis tout, c’est vraiment tout. N’essayez pas de vous enfuir d’une de mes soirées sans avoir dit au revoir, je vais vous entendre vous éclipsez avec vos louboutin dans les mains. Et je vais aller vous chercher en vous reprochant de ne pas avoir salué personne avant d’être partit et surtout, de manquer le meilleur moment de la soirée. Ni pensez même pas. Et c’est la même chose lorsque je reproche quelque chose à mon mari. Un peu comme en ce moment. Alors que je me pose dans l’encadrement de la cuisine, attendant qu’il descende l’escalier. Ce qu’il ne fera probablement pas avant d’être aller à la salle de bain pour être sûr d’être présentable même s’il n’y a que moi dans la maison. Mais je sais que l’odeur du café va le faire descendre plus vite. Et il est mieux de se dépêcher, que je lui parle un peu de son chien qui passe son temps à uriner dans la maison. Je sais qu’il m’a entendu lui crier après tout à l’heure, il n’est pas sourd quand même. J’appelle ça de la surdité sélective. Et il semble en être fortement atteint depuis plusieurs années déjà. Malheureusement pour lui, je suis encore plus têtu. Surtout sur ce genre de chose. Son chien ne ruinera pas mes tapis persans, hors de questions. Je suis adossé contre le cadre de l’arche qui relie la cuisine au salon quand j’entends des pas se dirigeant vers l’escalier. Puis descendre les marches une par une d’un pas assez lent. Il sait très bien ce qui l’attend en bas et je crois qu’il n’est pas encore tout à fait prêt à y faire face. Mais il en a l’habitude. Quand quelque chose ne fait pas mon affaire, je ne le lui cache pas. Au moins, je suis franche. Il sait que je ne peux pas lui mentir ou lui en vouloir pour quelque chose dont je ne lui ai pas parlé. Parce que je lui parle d’absolument tout.
« Langdon Haynes ! Ramènes tes fesses ici ! » Que je lui crie alors qu’il semble stagné dans l’escalier.
Sujet: Re: If I die, turn my Tweets into a book! | Langdon Dim 25 Juin 2017 - 17:40
If I die, turn my Tweets into a book!Briana & LangdonJ’adore ma femme, je le jure, mais quand elle ne comprend pas que je ne peux pas être fonctionnel sans mes neuf heures de sommeil réparateur, elle me tombe sur les nerfs. La tête enfoncée dans l’oreiller, les yeux encore bouchés par le sommeil, je tente de me rendormir pour au moins quinze autres minutes, mais les hurlements qui proviennent du rez-de-chaussée sont encore plus efficaces que le plus strident des réveille-matins. Vaincu, je me résigne à devoir commencer ma dure journée dès maintenant et j’ouvre la porte de notre chambre avec précautions. Je ne veux pas que Briana sache que je suis debout et qu’elle me tombe dessus avant que je ne sois présentable. Certains hommes ne voient jamais leur femme sans maquillage. Briana, elle, ne m’a jamais vu décoiffé. Je glisse comme une ombre jusqu’à la salle de bain et j’entreprends de me nettoyer et exfolier le visage avant d’appliquer le cache-cerne qui camouflera à mon épouse les dommages que quinze minutes de sommeil en moins peuvent causer à ma figure. Une fois ma mise en plis capillaire terminée, j’enfile ma tenue de sport. Ce n’est pas l’heure habituelle de mon jogging, mais tant qu’à bouleverser ma routine, aussi bien le faire à fond. Surtout si Briana est d’une humeur massacrante. Selon ce que j’ai compris de ses cris, l’un des chiens s’est lâché dans la maison et comme d’habitude, c’est la faute des poméraniens ! À l’entendre, il ne manque à ses pitbulls que des ailes pour être techniquement considérés comme des anges.
Je descends les marches furtivement, m’arrêtant au milieu de l’escalier pour essayer de déterminer où est Briana. L’odeur du café et des croissants sans gluten flotte jusqu’à mon nez et mon estomac me fait savoir qu’il ne cracherait pas sur un petit déjeuner avant l’effort. Toutefois, cela signifie également que ma femme est dans la cuisine. En plein dilemme, je n’ai pas le temps de trancher que la voix de Briana résonne encore. Pris en pleine faute, j’inspire un bon coup avant de descendre rejoindre ma conjointe dans la cuisine. Je n’aime pas quand Briana est en colère. J’ai peur que les émotions négatives lui donnent des rides prématurées et alors là, adieu sa carrière et du même coup, adieu la mienne. Il faut aussi dire que Briana a tout un caractère et il est difficile d’avoir le dernier mot avec elle. Je n’ai pas l’énergie pour argumenter ce matin, surtout qu’une longue journée nous attend. Briana doit tourner une publicité dans quelques heures seulement et elle ne pourra pas représenter convenablement le produit si elle est contrariée. J’approche tout sourire de mon épouse qui est adossée dans l’arche et visiblement toujours en colère.