HUNTINGTON BEACH ™
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 living young, wild and free► aymerick&tahir

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MessageSujet: living young, wild and free► aymerick&tahir   living young, wild and free► aymerick&tahir EmptyLun 22 Juil 2013 - 21:54


living young, wild and free
aymerick feat tahir.

 



Il se faisait tard, très tard même. J'ignorais quelle heure il é tait. En fait, j'ignorais plusieurs choses. J'étais sorti de chez moi, il se faisait très tard et la noirceur envahissait toutes les rues. « Aymerick, tu consommes trop ! » m'avait hurlé cette nounou ,qui m'avait élevé, juste avant que je ne passe le cadre de porte. « Fiche moi la paix, tu veux ? » lui avais-je répliqué, ne prenant même pas la peine de me retourner. Je claquai la porte derrière moi et descendis les longues escaliers de la villa. Cette villa, bien que j'y vive, n'était pas chez moi. Les rues étaient ma maison, le parc était ma chambre. C'était où j'avais grandi, c'était les lieux de ma jeunesse, où je passais tout mon temps. C'était les endroits que je fréquentais quand j'avais envie de décrocher, envie de me libérer de mes soucis. Bref, c'était l'endroit où j'allais consommer ma drogue tranquillement, loin des yeux des policiers. Arrivé en bas des escaliers, je sortis rapidement du terrain de la villa et entrepris mon chemin vers le parc. Il n'était pas très loin, environ quinze minutes de marche et j'adorais marcher. Marcher, penser, réfléchir, écouter ma musique... Ouais, c'est ça que j'oubliais ! Je sortis de la poche de mon jean mon Ipod, mis mes écouteurs dans mes oreilles et me laissai percer par la mélodie de Paradise, du groupe Coldplay. Je n'admirais pas ce groupe, mais cette chanson était dans mon top 10. Oui, je l'aimais vraiment beaucoup. Mais bref, je doute que cela vous intéresse. Marchant dans les rues tout en regardant le sol, je replaçai ma tuque grise sur ma tête, qui penchait légèrement vers l'arrière. Je portais aussi un manteau brun en cuir, avec une chemise ornée de carrés et un t-shirt blanc en dessous, sans oublier mon fameux collier. Il faisait plutôt froid aujourd'hui, mais c'était compréhensible après les grosses journées de chaleur que nous avions eu. Je voyais le regard des gens se poser sur moi et je me doutais de ce qu'il pouvait penser. Un jeune homme de mon style, errant tard le soir dans les rues sombres de Palm Avenue : quel vagabond il est ! Mais je m'en fichais, loin de là, j'avais toujours aimé qu'on me perçoive de vagabond et de délinquant. Jamais je n'avais eu honte de mon côté bad boy, en fait je l'aimais presque plus que les filles aimaient leur maquillage. Je dis bien presque plus, car contrairement aux produits de beauté des filles, ce côté bad boy ne plaisait pas à tout le monde et surtout, n'attirait pas tout le monde. Mais bon, que pouvais-je y faire ? Rien, exactement !

Après mes quinze minutes de marche, je tournai le dernier coin de rue et arrivai enfin au parc le plus populaire de Huntington Beach. Le jour, il était fréquenté par des enfants, des étudiants sages et studieux, des familles. Il semblait plus joyeux. La nuit, il se transformait en repère pour les bandes de fumeur et de drogués dans mon genre. Lorsque j'arrivai finalement à l'intérieur de ce parc, je reconnu quelques amis que je saluai et pris le temps de sympathiser avec eux quelques minutes. Cependant, je n'étais pas venu pour cela, j'étais venu pour être seul. Je leur fis donc un dernier signe de tête et allai m'asseoir au pied de mon arbre préféré, celui dont je prenais toujours le territoire lorsque je venais ici. De ma main droite, je sortis un joint de la poche intérieure de mon manteau et l'allumai avec le briquet qui se trouvait au même endroit. Je l'approchai de mes lèvres, pris une première bouffée et profitai du moment. Le son de mes écouteurs étaient légèrement plus faible que tout à l'heure, ce qui me laissait écouter le bruit des voitures durant la nuit et des jeunes qui riaient un peu trop fort. Je craignais que quelqu'un alerte la police, mais avec une deuxième bouffée de mon joint, j'oubliai cette idée. Les minutes s'écoulaient tranquillement et j'avais presque l'air stupide écrasé sur le tronc de mon arbre, fumant ma drogue tranquillement. Je pris à nouveau quelques bouffés, formant des cercles de fumée avec celle que je dégageai de ma bouche.

Alors que je tournai la tête vers ma gauche, j'aperçu un jeune qui, à vrai dire, avait l'air légèrement perdu. Il n'y avait personne aux alentours, alors je me levai tranquillement, retirai un de mes écouteurs et m'approcha du jeune homme en question. « Hey ! » Il se retourna et m'aperçu, alors je finis les quelques pas vers lui à la course. « Tu as l'air un peu ennuyé, » lui dis-je. Rentrant de nouveau ma main droite dans la poche intérieure de mon manteau, je sorti un joint et le tendis vers lui. « Besoin d'un remontant ? Allez, je te le fais à cinq dollars. »

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MessageSujet: Re: living young, wild and free► aymerick&tahir   living young, wild and free► aymerick&tahir EmptyVen 26 Juil 2013 - 18:01

Deux heures et vingt-trois minutes, c’était approximativement le temps que j’avais passé à arpenter la ville sombre et plutôt flippante, si j’avais pas été un militaire à tendances psychopathes. Les lampadaires fonctionnaient plus ou moins, du coup la plupart des rues se retrouvaient dans l’ombre mais je n’y prêtais pas d’attention, moi je cherchais surtout un endroit où me distraire. Mais les bars attiraient visiblement assez peu de clientèle ici, en tout cas, pas la clientèle que j’appréciais : jeune, jolie et désespérée. J’avais besoin de me conforter dans l’idée que j’étais parfaitement hétéro et que c’était pas cette soirée au bord de la plage avec Alejandro qui allait y changer quoi que ce soit. Malheureusement, c’était pas ici que je trouverais mon bonheur.

Après une marche interminable, je finissais par aller m’échouer dans un parc. Glauque, sordide mais il en fallait plus pour m’effrayer. Je m’y engouffrais, capuche sur la tête, j’avais vraiment l’air du mec pas fréquentable mais au moins, personne ne viendrait m’emmerder. Ou en tout cas c’est c’que j’croyais. Alors que j’avançais sans trop savoir où aller, n’ayant aucune envie de rentrer au van, un gars m’interpella avant de s’approcher au pas de course. « Ennuyé ? Ouais c’est l’mot. » Parce que depuis qu’on était arrivé, je m’emmerdais royalement. Je passais mes journées à me balader dans les rues et j’imagine que j’avais pu voir tout c’qu’il y avait d’intéressant en moins d’une heure. Les petites villes touristiques en bord de mer, c’était vraiment pas mon truc. Mon interlocuteur semblait soucieux, au point qu’il enfonça sa main dans l’une de ses poches intérieures pour en sortir un joint qu’il me tendit. Je l’observai, incrédule, et j’haussai un sourcil à l’annonce du prix qu’il me faisait. « J’pense que tous les habitants de ce trou paumé auraient besoin d’un remontant. » Une petite plaisanterie de mauvais goût pour qui vivait ici depuis trop longtemps mais je me foutais bien de le vexer, même si lui était semble-t-il un peu plus intrigant que tout c’que j’avais pu voir depuis notre arrivée. « Merci en tout cas. » C’était plutôt rare que je remercie mes fournisseurs, mais ce mec avait l’air d’être plutôt cool, en tout cas suffisamment pour s’inquiéter du sort d’un parfait inconnu qui titubait dans la rue comme un con parce qu’il s’était perdu. J’en avais vraiment marre d’être ici, il fallait qu’on se tire ou j’allais devenir dingue, on allait tous devenir dingues.

Quand on sortait, les passants nous regardaient mal parce que ça se voyait bien qu’on n’était pas du coin. On était des voyageurs, des crétins sans avenir, des gamins venus pour foutre le bordel et repartir après… En réalité, on était juste tombés en rade et maintenant, on savait plus quoi faire. On avait besoin d’argent et rapidement, et pour ça, j’avais bien une petite idée derrière la tête. Dans le van, je gardais mes plantations que j’entretenais difficilement mais il me restait encore quelques pousses que j’pourrais récolter d’ici deux ou trois jours. Il fallait juste que j’réussisse à écouler mon stock et on pourrait enfin reprendre la route. « Tu deales souvent ? Parce que ça a pas l’air d’être un commerce fleurissant ici, pourtant c’est bien le seul truc qui rendrait cette ville un tant soit peu intéressante. » lâchai-je en recrachant la fumée qui s’évapora aussitôt tandis que je fermais les yeux pour mieux profiter des effets de l’herbe qui attaquaient mes neurones pour les tuer les uns après les autres. J’en avais peut-être pas l’air comme ça mais j’étais content d’être tombé sur un mec comme lui, parce que la plupart de mes anciens clients refusaient de vendre à des inconnus et c’était d’ailleurs un principe de base qu’on veillait à respecter pour éviter de s’attirer des ennuis. De toute façon, j’avais clairement pas l’intention d’aller le balancer, en fait, j’espérais même pouvoir lui soutirer quelques infos afin de me faire une idée des consommateurs potentiels que je pourrais trouver ici.
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MessageSujet: Re: living young, wild and free► aymerick&tahir   living young, wild and free► aymerick&tahir EmptyDim 28 Juil 2013 - 21:00


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Ce jeune homme qui me faisait face était assez intriguant. À vrai dire, j'avais entendu parler d'un van qui était tombé en panne dans le coin. Leurs passagers se faisaient regarder de travers, on leur donnait le titre de fauteurs de trouble, mais les habitants d'Huntington ignoraient que les pires fauteurs de trouble avaient grandi autour d'eux. Depuis quelques années, j'étais un dealer de drogue. Je n'en connaissais pas beaucoup d'autres et j'étais mon propre patron. J'avais commencé avec un ancien pote, mais le pauvre s'est fait prendre. 'Faut dire qu'il savait pas vraiment s'y prendre. Je lui donnais son stock et il allait toujours le vendre au même mec, qui s'était avéré être un agent de police. Heureusement pour moi, ce pote en question ne m'a pas dénoncé, il a dit avoir ses propres plans. Moi, je le faisais toujours discrètement et je le vendais jamais aux mêmes personnes.

Bref, ce jeune inconnu pris le joint que je lui avais tendu, me faisant remarquer que tous les habitants de cette ville avaient besoin de remonter. Je me mis à rire, il avait raison et je ne pouvais le nier. « Je te le fais pas dire ! Malheureusement pour moi, c'est pas tout le monde qui veut de ma drogue, j'peux rien pour eux, » dis-je à la blague, tout en riant discrètement et mettant mon joint dans ma bouche. Cette substance, autant destructive qu'elle pouvait l'être, m'apportait le plus de plaisir dans ma vie. Je fis sortir la fumée de ma bouche et ressenti la sensation, de la tête aux orteils. J'étais bien avec ce joint, tout comme mon nouveau client semblait l'être. « Y'a pas de quoi, » lui dis-je après qu'il m'ait remercié. Il n'avait pas l'être si étrange que ça, après tout, ce mec. À vrai dire, il me ressemblait : errer dans les parcs tard le soir, avoir l'air limite louche ... Bref, je sentais bien que je pouvais lui faire confiance, il n'irait pas me dénoncer. Je pris à nouveau une bouffé et puis, penchant la tête vers l'arrière, je fis ressortir la fumée en cercle blanc. C'était assez fréquent que je fasse cela, en fait, j'aimais bien : ça donnait un côté artistique à ma drogue.

Je ne pouvais le voir, mais je le sentais : mes yeux commençaient à rougir à cause de la drogue. Je n'en avais cependant rien à faire, je ne m'étais jamais caché que je consommais de la drogue. Peut-être même un peu trop, depuis trop longtemps, mais je m'en fichais bien. Ça avait beau endommagé mes neurones et tout, pourtant rien d'autre n'arrivait à me faire sentir bien. J'étais fait pour ce style de vie : me ficher de tout, m'amuser et m'éclater. Ouais, je le sentais. C'était d'ailleurs pourquoi j'allais à peine à mes cours, maintenant. Le droit ? J'irais dans une cour de justice quand on m'aurait pris sur le fait et pour rien d'autre, certainement pas porter ces horribles toges. Alors que je m'étais perdu dans mes pensées, je m'en fis cependant ressortir aussi vite que j'y étais entré. Ce jeune homme me demanda si je vendais souvent. Cette question éveilla certains soupçons, je fis donc un pas en arrière, tellement discret que je doutais qu'il puisse le remarquer. Étais-je en train de me faire piéger ? J'en doutais, mais je me devais d'être prudent. Je me rapprochai de lui et je ne pris la peine de répondre à sa question. « Dis, c'est quoi ton nom? Je t'ai jamais vu ici avant, » dis-je en le toisant. « Faut être prudent dans ce domaine, tu vois, » m'expliquai-je, le regard sceptique. On ne savait jamais. Je voulais en apprendre un peu plus sur lui avant d'en dire plus.

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