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| they say the best love is insane ⊹ Julia | |
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| Sujet: they say the best love is insane ⊹ Julia Lun 12 Aoû 2013 - 0:07 | |
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« Si mon père appelle dis-lui que je suis occupé avec une réunion du personnel ou je sais pas … que j’ai chopé une connerie et que j’ai la diarrhée. » relevant la tête de sous son bureau. « Essaie de faire mieux que la dernière fois. » Une bouteille de bon whisky à la main Elijah attrapa les clés de sa voiture. « Eli, tu penses pas que tu devrais diminuer niveau buvette ? » Le jeune homme sourit après la réflexion de son meilleur ami qui avait d’ailleurs décidé de le suivre à Huntington Beach pour une raison de coproduction. « Tu sais très bien ce que j’en pense … l’alcool, c’est comme les femmes, c’est dur de s’en passer. » il était conscient qu’il ne faisait pas très attention à sa santé mais ça lui était franchement égal. « Bon j’y vais. » Il ne lui fallut que quelques minutes pour atterrir dans sa voiture. Au moment même où il posait un pied à cet endroit une folle envie de s’enfuir l’envahissait. C’était comme si sa première motivation était loin d’être la construction d’un hôtel de luxe à Huntington. Il a longtemps aimé ce qu’il faisait et il aime toujours ce qu’il fait, pourtant cette ville a tendance à provoquer le contraire de ce qu’il pense vraiment. C’était comme revoir un film dans lequel vous vous retrouvez, un film qui vous ouvre la poitrine et vous déchiquette en plusieurs morceaux, pièce par pièce, un film que vous détestez parce que la fin n’est pas spécialement heureuse. Il est préférable de laisser ce film sur l’étagère pour oublier l’histoire et passer à autre chose. Néanmoins, Elijah aimait se faire du mal en se répétant plusieurs fois que ce qui l’attendait dehors c’était tout ce qu’il méritait … Une folle histoire d’amour qui s’est terminée avec une connerie de voyage. Putain de destin ! Il avait dût aimer cette femme, celle qui lui a arraché les derniers moments de bonheur. Aujourd’hui, à cet instant même il éprouvait une certaine colère envers elle. Envers Julia. Même si son cœur lui appartenait elle n’avait rien fait pour arranger les choses, elle n’avait pas essayé de comprendre son point de vu à lui. Non bien sûr que non ! Elle lui avait juste balancé à la tronche que son rêve de bougeotte et de voyage à deux balles c’était plus important que lui. Plus important qu’eux ! Et ça … bah ça fait mal. Très mal. Une gorgée par ci, une gorgée par là. La bouteille qui avait été prise à moitié pleine allait bientôt se vider. Il en boirait la dernière goûte. Tout simplement parce qu’il avait envie de se défoncer la gueule, comme tous les jours du mois. Il n’y avait pas un seul jour où il posait la bouteille sur la table basse et qu’il se mettait un stop. Qu’il était temps de ralentir. Sa vie était en jeu. Parlez à un mur, vous obtiendrez surement plus d’attention. Le jeune homme parcourait la ville à une allure, quelque chose d’important à faire, à voir. Pénétrant dans le quartier le plus privilégié de la ville il fit le tour deux fois avant de s’arrêter devant cette immense villa. Indécis, il fit rouler la voiture à nouveau. Son cœur accélérait … du moins c’était la sensation qu’il avait. Il pouvait le sentir jusqu’au bout de ses orteils. Revoir cette villa, c’était le poignarder en plein cœur, enfoncer le couteau dans la plaie. Ce n’était pas une bonne idée de passer par là et encore moins de s’arrêter pour ressasser le passé. Mais il avait besoin de ça, besoin de savoir que c’était fini, qu’elle demeurait un souvenir lointain. Qu’elle n’avait pas sût l’aimer comme lui l’avait fait. Rapprochant la bouteille de ses lèvres il but quelques gorgées. L’alcool avait commencé à faire ses effets. Ouvrant la portière il sortit de sa voiture tout en oubliant pas de prendre sa fameuse bouteille en laissant les clés sur le contact. Quel abruti, milliardaire aurait l’intelligence de voler sa voiture. Pardon. Evidemment un riche en manque d’action, un pété de tune ennuyé par son existence de favorisé. Sa main glissa le long du portail. Un portail qu’il avait tant voulu revoir tout comme, l’entrée, sentir cette odeur de déjà vu cette herbe fraîchement tondue. Ses souvenirs n’arrêtaient pas de refaire surface. Son cœur lui s’emballait, les yeux fermés un sourire timide apparut sur le coin de ses lèvres. Il en rêvait, il enviait ce vieux Elijah. Ce petit gosse amoureux et heureux !! Le jeune homme ouvrit les yeux après avoir entendu un bruit. Impossible ! L’alcool avait donc un effet d’hallucination. « Haha putain ! Je rêve, c’est dingue !! » secouant la tête déboussolé. « Rhaa !! j’suis mort !! » passant sa main sur son visage il arrivait pas vraiment à croire qu’elle était là, devant ses yeux. Plus il y pensait plus il avait l’impression qu’elle s’était vraiment foutue de sa gueule !! Revenir à Huntington, ne pas le prévenir. Peut être n’avait-elle jamais quitté la ville qui sait ? Elle lui avait surement pondue un mensonge pour se débarrasser de lui. Ses pensées et ses questions se chamboulées dans sa tête. Les unes comme les autres n’avaient pas vraiment eut droit à un raisonnement très réfléchit. Après tout ivre mort … le raisonnement n’avait sans doute aucune place dans sa petite tête là de suite. « Puis-je ?? » demanda Elijah sûr qu’il parlait à une sorte de fantôme imagination fumée bizarre … Ni une, ni deux, il mit un bon coup de pied dans le portail afin d’entrer dans le petit jardin paradisiaque qu’il avait connut autre fois. « Si seulement t’étais aussi bonne en vrai !!! » bourré il l’était !
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| Sujet: Re: they say the best love is insane ⊹ Julia Sam 17 Aoû 2013 - 21:50 | |
| Sortir au parc m'avait semblé être une bonne idée en ce milieu d'après-midi ensoleillé. La Maclaren (la poussette, pas la voiture) était prête il ne me restais qu'à remplir une bouteille d'eau au cas où l'une de nous aurait une petite soif une fois dehors. Je m'appliquais à faire couler l'eau dans l'espèce de bouteille en plastique recyclé et aux formes étranges pour une bouteille, elle avait été imaginé par je ne sais plus quel grand créateur de mode et elle était vendue au profit d'une association il me semble, je ne m'en souvenais plus exactement mais peu importe, je n'allais pas m'attarder plus longtemps sur une bouteille d'eau. Observant l'eau la remplir, je sentis alors deux petites mains se poser sur mes jambes nues. Vêtue d'une robe légère, je baissais les yeux vers le sol pour observer Sanaa et ses petites boucles blondes. Elle ne me regardait pas mais elle tendait malgré tout les bras vers moi et c'était tellement rare que mon coeur s'emballa soudainement. Elle semblait me réclamer quelque chose, de l'eau peut-être? Je lui tendis la bouteille que je venais tout juste de remplir mais elle l'ignora, continuant d'étirer ses petits bras vers moi. Je posais alors l'objet sur le comptoir de la cuisine avant de me pencher pour attraper l'enfant et venir la lover contre moi. Passant une main dans ses petits cheveux tout fins, je ne pu m'empêcher de sourire. Son regard ne croisa pas une seule fois le mien, non ses beaux yeux bleus étaient biens déterminés à ne pas se plonger dans les miens mais elle m'avait tout de même demandé ce câlin et cela m'était déjà bien suffisant. Profitant durant quelques instants de ce moment de tendresse, je lui déposais quelques petits baisers sur ses joues rebondies et rosies, elle sentait bon le bébé et si je ne me retenais pas j'allais faire d'elle mon quatre heures. "Je t'aime." murmurais-je à son oreille. Je ne me lasserais jamais de le lui dire, jusqu'à mon dernier souffle je continuerai de lui glisser ces quelques mots au creux de l'oreille, et tout au fond de son coeur, elle devait savoir qu'elle était aimé quoiqu'il arrive! La berçant doucement dans mes bras, je fis face à la fenêtre qui donnait sur l'entrée de la maison. De là, nous pouvions voir les visiteurs arriver de loin et justement, je cru apercevoir une silhouette près du portail. Il me fallut observer encore quelques secondes pour en être sûre, il y avait bien un homme devant chez-moi mais je n'arrivais pas à déterminer son identité. Je plissais alors un peu des yeux pour y voir mieux et celui que je cru reconnaitre me glaça le sang. "Impossible!" lâchais brutalement. Un peu trop même… Sanaa sursauta légèrement et bien qu'elle ne semblait pas avoir envie de me lâcher, aussi rare que cela fût, je ne pu faire autrement que de la reposer à terre. J'avais surtout peur de la faire tomber si je la gardais dans mes bras après avoir vu ce que je venais de voir. Ou plutôt QUI je venais de voir… J'hésitais à me mettre une claque, peut-être avais-je simplement halluciné, aucune idée, cela pouvait tout aussi bien être le résultat du verre de rosé que j'avais pris en appéritif ce midi… non! Mais non! Je n'en avais bu qu'un, il était passé depuis! Mais peut-être manquais-je tout de même de sommeil ou de fer je ne sais pas! Quoi qu'il en soit je m'étais forcément trompée… Essayant de me rassurer tant bien que mal je n'osais pas regarder à nouveau par la fenêtre. Sanaa émit une sorte de petit grincement qui me fit la regarder mais je ne la voyais pas vraiment, elle me renvoyait directement à la personne que je craignais tant et que j'avais cru apercevoir dehors à l'instant. Secouant un peu la tête je pris une profonde inspiration. "Non, mais non Julia! Ce n'est pas lui… Ce n'est pas lui!" me répétais-je à moi-même. Il n'y avait qu'un moyen de m'en convaincre vraiment. Pleine de courage, mais un peu tremblante quand même, je pris la direction de la porte d'entrée que je laissais ouverte sans même y penser, et je me dirigeais à pas rapides vers le portail. Et plus je me rapprochais plus je me rendais compte que c'était bien réel, que je n'étais pas en pleine hallucination et qu'Elijah, mon Elijah était bel et bien là. Me stoppant à quelques mètres de lui, toujours séparés par le portail, je l'observais en silence alors qu'il se mettait à pester. Physiquement il était le même que lorsque nous nous étions vu pour la dernière fois, à quelques détails près, il était toujours aussi beau, cela n'avait pas changé… Mais il y avait un truc dans sa manière d'être, sa manière de parler surtout… Il avait changé! Fronçant les sourcils en le voyant repousser le portail d'un coup de pied je restais d'autant plus muette en l'entendant prononcer une phrase que je ne comprenais pas. Comment ça en vrai? Pensait-il être en plein rêve (ou peut-être en plein cauchemar de son point de vue, qui sait?) ?? Non… Il puait l'alcool à plein nez, il était bourré. J'aurais sans doute dû lui hurler dessus ou le prendre dans mes bras ou dire quelque chose, au moins, réagir… mais c'était sans compter sur l'apparition inespérée de Sanaa qui avait escaladé les marches menant à la maison (ou au jardin dans le sens inverse) pour nous rejoindre dehors. Jetant un oeil rapide sur ma fille, puis à nouveau sur Elijah, je ne pouvais pas croire que c'était ainsi que pour la première fois Sanaa rencontrait son père et que de son côté Elijah faisait connaissance (enfin plus ou moins) avec sa fille. En voyant la petite avancer vers cet homme qu'elle n'avait jusqu'alors jamais vu mais qu'elle aurait pourtant dû connaitre, j'aurais dû la stopper mais trop tard, voilà qu'elle venait de s'écrouler devant les pieds d'Elijah. Un flot de remord et d'appréhension s'empara de moi, que devais-je dire ou faire? Par où commencer… Mais je n'eu pas le temps d'y penser d'avantage car mes lèvres se mirent à bouger et je me mis à parler sans même réfléchir. "Elijah… Qu'est-ce que tu fais là? Je… Je ne savais pas que tu étais à Huntington… " Au vu de sa tête, lui non plus ne devait pas se douter de ma présence ici, mais pourquoi diable était-il venu rôder vers chez moi alors? "Tu as bu." Ce n'était pas une question mais une simple constatation. Perspicace, non? M'avançant avec prudence vers lui, mes yeux ne quittait pas son visage que j'apprenais à retrouver face à moi. Sans le quitter des yeux je m'abaissais pour attraper Sanaa et refaire plusieurs grands pas en arrière, comme si j'essayais de nous protéger elle et moi. "Est-ce que… est-ce que ça va?" Je ne lui demandais pas cela dans le sens "Salut, ça va bien?" non, je voulais surtout savoir s'il avait besoin de quelque chose, s'il était venu là dans un but précis ou s'il avait été tout bonnement surpris de me trouver ici, je lui demandais si ça allait pour être sûre qu'il n'allait pas s'effondrer dans mon jardin et commencer à cuver ici-même, je n'attendais pas de lui qu'il me raconte sa vie, juste qu'il m'éclaire sur sa venue aussi inexpliquée qu'inattendue. Et puis soudain, alors que je patientais pour avoir sa réponse, la réalité me frappa de plein fouet… J'étais face à mon mari avec notre fille dans la bras, fille qu'il n'avait jamais vu et dont il n'avait même jamais entendu parler puisque j'avais pris soin de ne pas le mettre au courant de ma grossesse. J'avais imaginé ces retrouvailles des centaines et des centaines de fois, jamais je n'aurais cru ce matin en me levant qu'aujourd'hui serait le jour où lui et moi, et maintenant elle aussi, nous serions enfin à nouveau réunis. Mon coeur s'emballa peu à peu alors que mes yeux scrutaient le visage du seul homme que j'avais jamais aimé. Instinctivement, je portais ma main à mon cou où mon alliance se trouvait retenue par une fine chaine en or. Il ne m'avait jamais quitté, pas une minute… Malgré la distance et la façon déplorable avec laquelle les choses se sont terminées entre nous. Je nous revoyais à Auckland, à nous disputer, à nous déchirer, mais ce qui me revint surtout à l'esprit c'était tout l'amour que j'avais eu dès l'instant où nous étions devenus amis au lycée et jusqu'à ce moment précis où je le retrouvais bourré dans le jardin de la maison familiale. |
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