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 Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?

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MessageSujet: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptyVen 16 Aoû 2013 - 2:33

- JAGGER & ALLY -
On va t'inoculer de l'allégresse, On va t'injecter de la graisse, On va te faire des promesses, On va renier ton etoile. On fera de toi une victime collatérale, On te coulera dans le macadam. On va te diviser en pixels , On va multiplier ton quotient intellectuel. On va rappeler tes anciens amis, On va leur dire que tu filtres . On va changer on théorème, On va trouver quelqu'un qui t'aime. On va trouver quelqu'un qui t'aime. Ouais.


Nutella: Check.
Bière: Check.
Glace: Check.
C’est bardée d’une quantité absolument improbable de sucre, de chocolat et d’alcool, le tout tassé dans un sac de plage qui n’avait probablement rien demandé et aurait bien préféré ne pas être chargé d’une telle masse, que Jagger Dickens quitta ce jour là son van. Alors qu’elle fouinait dans tout ce joyeux bordel pour retrouver les clés de l’engin, qu’elle avait bien évidemment laissé au fin fond de ses réserves pour la journée, elle trépignait d’avance: elle était en route pour une énième soirée girly douteuse avec la seule, l’unique & grandiose Ally Flemming - avec qui elle ne coucherait probablement jamais, mais bon, avec le temps, elle s’était fait une raison. Une soirée fille avec sa meilleure amie, donc. Avec tout ce que cela pouvait bien comporter de calories, de médisances, de films qui n’apportaient rien au septième art, et surtout, surtout, de détente pour ses pauvres neurones. Non pas qu’elle se servait très souvent de ses neurones, mais... Ha, les clés, enfin. Triomphante, elle verrouilla son vieux rafiot et adressa un grand signe de la main à Hendrix, qui l’observait d’un air circonspect depuis la fenêtre de la cuisine - et qui se doutait bien, aux vues des bosses suspectes de son sac, des occupations de cette soirée.
Parce qu’il y avait vraiment de quoi avoir peur. Et pas seulement à cause de cet amas de munitions, hantise de toutes les diététiciennes que Jagger ne consulterait jamais. Non, Ally et elle... ç’avait été comme un grand coup de foudre - qui à défaut d’être sexuel avait été profondément amical. Elles étaient capables de se suivre mutuellement, ce qui était déjà pas mal. Mais aussi, elles étaient sur la même longueur d’onde. Vraiment. L’une disait une connerie plus grosse qu’elle - l’autre suivait, et même renchérissait un peu pour la forme. Aussi, point non négligeable, Ally et elle partageaient les mêmes philosophies. L’hystérie, c’est bon pour l’expression personnelle et la santé mentale. Roter en buvant de la bière, c’est pas plus mal, parce que bon, vaut mieux que ce soit dehors que dedans. Y’’a pas de mal à coucher au premier (et dernier) rendez-vous, parce qu’après tout on est que des mammifères & que c’est un besoin naturel. Ha, et les greluches dans les films romantiques ne sont vraiment que des pauvres greluches qui n’ont pas compris grand chose à la vie, et sont encore plus vomitives que le pot de glace que l’on se bouffe en les regardant.
D’ailleurs, ce soir là, c’était à Ally de choisir sur quelle comédie douteuse elles allaient s’épancher. La dernière fois, et Jagger y pensait encore avec un grand sourire (fourbe) alors qu’elle descendait Palm Avenue, elle s’était elle-même fait un malin plaisir de démonter cette pauvre Julia Roberts dans le classique des classiques, Pretty Woman - «Jamais je m’enfilerais une pute avec des cuissardes simili-cuir, c’est quoi cette merde, elle doit transpirer comme un porc dedans!». Quels allaient être les adversaires du jour du duo infernal? Pour un peu, elle s’en serait frottée les mains et aurait éclaté d’un grand rire machiavélique - mais, chez les bourges, ça aurait fait un poil désordre. Mais surtout, surtout, elle était heureuse de passer une soirée avec l’autre jeune femme. Elle n’aurait jamais imaginé cela pendant son road-trip, ses relations-éclair et sa vie de bandit des grands chemins, mais elle avait une amie, une vraie, sur laquelle compter. Et vice-versa.

Pacific Lane! Quartier entier symbole & temple des vraies bonnes soirées de Huntington Beach. Mais ce soir, elle n’allait pas se déhancher au milieu d’illustres inconnus & tenter de se frayer un chemin entre des flaques de vomi pour récupérer sa bière sur une table basse. Non. Elle allait faire pire que ça. Enfin parvenue au numéro 988, elle balança son sac de provisions au sol et se mit à matraquer la sonnette. Puis, deux secondes entières s’étant écoulées sans répondre et puis merde, on ne faisait pas attendre Jagger Dickens, elle se mit à miauler en grattant à la porte. Une seconde encore s’écoula et, ne songeant même pas que Ally pouvait potentiellement avoir une bonne excuse - du genre qu’elle était au téléphone, ou même aux toilettes -, elle se racla la gorge et lança un tonitruant: «J’ai de la bièèèèèèère, j’ai du nutellaaaaa, j’ai de la glace au chocol... Oh, salut Ally!». Elle avait fini sur un grand sourire, alors que l’autre jeune femme venait enfin de paraître à la porte - resplendissante comme toujours, et apparemment toute aussi débordante d’enthousiasme. Si on oubliait les cinq secondes de temps de réaction - probablement les toilettes, oui. Sur un ton à peine moins tonitruant, elle reprit: «Je disais donc avant que tu me coupes, j’ai de la bonne bière, j’ai du nutella à revendre, et j’ai de la bonne grosse glace avec du bon vieux chocolat dedans. T’as un film con? Je veux un film bien con. Je suis remontée contre le monde entier. Sauf toi, parce que t’es cool. Et je parle peut-être un peu trop là. Tu vas bien?» Quoi? Elle pétait la forme. Pas de mal à ça. Et Ally avait intérêt à péter la forme aussi, parce que sinon elle risquait de légèrement mal vivre la soirée à venir.
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MessageSujet: Re: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptyVen 16 Aoû 2013 - 18:37


Jagger Dickens & Ally Fleming


Ally n'avait jamais considéré l'amitié comme quelque chose d'aussi important que certains se plaisaient à le penser et à le crier sur les toits. Oh, elle avait toujours fréquenté des potes, des connaissances, et même quelques exceptions qu'elle se complaisait à appeler des amis, mais la vérité est qu'elle n'a découvert la réelle signification de ce terme que tardivement. Et lorsqu'elle avait regardé bizarrement la serveuse de ce bar, un soir, alors que celle-ci s'adressait à elle étrangement, elle ne s'était pas doutée un seul instant du lien qui les unirait alors quelques mois plus tard. Mais maintenant, Aly en était plus que persuadée : c'était le hasard qui lui apportait le meilleur comme le pire, sauf que le meilleur, c'était à elle de savoir en profiter, de le reconnaître à sa juste valeur et d'en profiter, à l'instar de celle qu'elle qualifiait volontiers de meilleure amie, Jagger Dickens. Et ce soir était une soirée en l'honneur de leur amitié, cette amitié qui avait surpris Ally alors qu'elle ne s'attendait pas à en vivre un jour, se contentant alors de relations un brin plus superficielles. En Jagger, elle a trouvé un double, comme une âme-sœur qui lui avait manqué tout ce temps, dans les pires moments qu'elle avait eu à vivre, mais également les meilleurs qui lui avaient été donnés de connaître. Elle ne s'était pas rendue compte de cette part d'elle qui lui manquait, du moins pas jusqu'à ce qu'elle la rencontre. Maintenant, tout était différent, et elle comprenait enfin le sens de ce terme utilisé à outrance. Jagger, c'était sa famille. C'était ce sourire qui illuminait les journées moroses, ce rire qui transformait le pire en meilleur, mais aussi des jurons par dizaines, des critiques, mais aussi des silences qu'elle comprenait. Un éclat dans son regard, et Ally savait immédiatement le décrypter. Un début de phrase, et elle savait la finir.

Ce jour-là, pourtant, Ally n'avait pas arrêté. Activée du matin au soir, elle n'attendait qu'une chose : voir Jagger. Un message, une réponse, et tout était organisé. Pas besoin de savoir qui s'occupait de quoi. Un lieu et une heure, et la blonde savait déjà que ça suffirait à faire le bonheur. Et leur bonheur, ce soir, serait devant un film. C'était elle qui avait été chargée de cette tâche, et elle avait passé quelques heures, la veille, dans son lit, à surfer sur divers sites afin de trouver la perle rare, qu'elle s'était procurée le lendemain. Inutile de préciser que c'est avant tout Justin Timberlake qui avait aiguillé son choix, et peut-être aussi un peu la brunette qui l'accompagnait sur l'affiche : elle ressemblait étrangement à son amie, et ça serait l'occasion de la taquiner à ce sujet. Friends with benefit, comédie sacrée exceptionnelle par plusieurs critiques, et dont Ally savait d'ores et déjà qu'elle leur promettrait une de ces soirées entre filles dont elle raffolait.

Elle venait de préparer le pop-corn, qu'elle installa dans un grand saladier sur sa table basse, en face de son écran déjà allumé. Quelques couvertures, des couverts, et le DVD. L'index porté à sa bouche, la jeune femme réfléchissait à ce qui pourrait manquer. Elle était sûre que quelque chose manquait... Alors, elle se décida à aller réfléchir aux toilettes. L'appel du thé qu'elle avait bu entre deux courses, quelques heures auparavant. Alors qu'elle se lavait les mains, elle entendit subitement quelqu'un frapper en toute délicatesse à sa porte en argumentant pour son entrée. « J’ai de la bièèèèèèère, j’ai du nutellaaaaa, j’ai de la glace au chocol... » disait-on alors que l'interne se précipita à travers son salon pour ouvrir la porte. « Oh, salut Ally! » s'interrompit Jagger, tout sourire, alors qu'Ally jetait un coup d’œil à la marchandise. « Sois pas si surprise, t'as pas sonné chez George Clooney ! » glissa-t-elle en riant, alors que son amie reprenait, plus calmement qu'auparavant. « Je disais donc avant que tu me coupes, j’ai de la bonne bière, j’ai du nutella à revendre, et j’ai de la bonne grosse glace avec du bon vieux chocolat dedans. T’as un film con? Je veux un film bien con. Je suis remontée contre le monde entier. Sauf toi, parce que t’es cool. Et je parle peut-être un peu trop là. Tu vas bien? » Ally ne broncha pas et n'interrompit pas Jagger, mais ce n'était pas l'envie qui lui en manquait. Elle était au moins parfaitement sûre que c'était son amie qui se tenait devant elle, et pas un charlatan qui se ferait passer pour elle... Non, non, c'était bien Jagger la magnifique, Jagger la terrible, Jagger l'ininterrompable (oui, ce mot existe, chut)... « Vendre du Nutella ? T'as de drôles d'idées, » commença à répondre Ally en se penchant au-dessus du sac de son amie, imitant à la perfection la sélection qui pouvait se faire à l'entrée de certains clubs peu fréquentables. « La glace... Pot de un kilo, hein ? » demanda-t-elle en relevant son regard vers la brunette, on ne peut plus sérieuse, se retirant de l'embrasure de sa porte pour la laisser passer une fois qu'elle avait répondu. Ally ferma la porte derrière elle et sourit alors à pleines dents. « Quand jvois ta face, ça va ! Et toi ? Et le film... Un millésime de film d'après internet. » Se dirigeant vers sa table basse, elle attrapa la boîte du DVD avec malice pour le tendre à Jagger. « Et d'après moi, deux mots : Justin et Timberlake. » Elle aida ensuite son amie à se décharger de ses affaires en installant l'ensemble de la nourriture sur la table basse. « On mange la glace dans des coupes ? » demanda-t-elle sérieusement avant d'éclater de rire. « J'décoooonne ! Un kilo, dans une heure y'en a plus... Les bières, pareil, je sors pas de verres de ladies, hein... En plus, j'en ai pas. » Elle finit par se jeter dans son canapé avant de réaliser que le DVD n'allait pas se mettre en route tout seul et que... « OH ! » hurla-t-elle subitement en se souvenant de ce devant quoi elle avait craqué au supermarché. Rien de très raisonnable, comme d'habitude, mais un ingrédient très Jaggallérien... Se laissant tomber en entière sur le canapé, elle glissa vers le côté droit pour plonger au sol, tendant ses fesses vers le plafond en un piqué parfait. Victorieuse, elle souleva sa bouteille de vodka et se redressa, le visage rougi par le sang qui avait suivi la gravité. « Bon alors, tu mets ce DVD ou bien ? » demanda-t-elle en se redressant pour se recaler dans le canapé, attrapant le pot de glace et deux cuillères. « Tu vas avoir une surprise avec ce film, je pense... j'ai hâte, d'ailleurs ! »
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MessageSujet: Re: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptySam 24 Aoû 2013 - 23:35

- JAGGER & ALLY -
On va t'inoculer de l'allégresse, On va t'injecter de la graisse, On va te faire des promesses, On va renier ton etoile. On fera de toi une victime collatérale, On te coulera dans le macadam. On va te diviser en pixels , On va multiplier ton quotient intellectuel. On va rappeler tes anciens amis, On va leur dire que tu filtres . On va changer on théorème, On va trouver quelqu'un qui t'aime. On va trouver quelqu'un qui t'aime. Ouais.


 Il y avait des jours, comme ça, où Jagger pétait la forme. Et tant pis pour ceux qui avaient le malheur de croiser son chemin. Elle s’était retenue, vraiment à grand peine, de pousser un hurlement suraigu en sautillant dans tous les sens en voyant la jeune femme qui lui servait de meilleure amie - mais à la dernière seconde elle s’était dit que c’était peut-être pas terrible de se la jouer groupie en chaleur inopinément, comme ça. Même si l’espèce de déesse vivante, cheveux blonds & yeux de biche devant elle le méritait bien. D’ailleurs, alors qu’elle passait à côté d’elle pour entrer dans sa baraque, elle ne se priva pas de donner une claque retentissante à son charmant petit derrière: «T’es mille fois plus bonne que George Clooney, Ally. Mais bon, ouais, c’est vrai que t’es un poil moins surprenante. Je dois l’admettre. J’voulais flatter ton égo, moi, la prochaine fois je prendrai un air blasé quand t’ouvriras la porte.» Traduction: c’est juste que j’étais vraiment super heureuse de te voir, et je pensais que tu passerais plus de temps que ça aux chiottes à me faire poireauter, je t’aime, je t’aime, je t’aiiiime, on va grave s’éclater ce soir - mais ça, c’était un poil trop gentil pour Jagger Dickens, et elle ne l’aurait avoué pour rien au monde. 
C’était vrai pourtant. Au moment où elle avait tenté de faire du charme à la jeune femme dans ce bar, toute poitrine déployée & sourire ravageur à l’appui, elle ne se serait jamais doutée qu’elle allait devenir sa meilleure amie. Ok, elle ne se serait pas du tout douté non plus que son principal accessoire de travail était le formol, sinon elle ne l’aurait pas approché du tout. Mais bref. La proie potentielle était devenue sa meilleure amie, donc. Le genre avec qui on passe des heures au téléphone à raconter de la merde, le genre avec qui on partage une boîte entière de chocolat pour le simple plaisir de faire les grosses à deux, le genre qui nous sert d’entremetteuse, de psychologue & de copilote à la fois. Ally l’avait prise pas surprise. Et elle ne s’en plaignait pas. Du tout. Elle ne s’en plaignait surtout pas alors qu’elle balançait son sac dans un recoin du salon et s’étirait afin de faire oublier à son dos le poids du combo glaces-nutella-bière, soulagée d’être arrivée à destination. «Bien sûr un pot d’un kilo. T’as cru quoi? Que j’étais au régime?» Elle riait aux éclats - elle n’avait jamais eu le moindre scrupule à s’empiffrer de tout ce que la terre avait fait de sucre, et en prime elle restait mince. Pour ce qu’elle avait pu constater au fil de soirées analogues, Ally non plus était plutôt pas mal lotie sur le plan du métabolisme - parfait, elles allaient pouvoir continuer à faire tourner l’entreprise Ben and Jerry’s à elles seules. Bref. Elle reprit: «Ouais, ça va super bien. Et puis la glace, là, c’est la glace de la mort qui tue avec les petits ours polaires en chocolat blanc dedans... Mon dieu je suis proche de l’orgasme rien que d’y penser, t’imagines même pas.» Et puis sa main se referma sur le DVD que la jeune femme lui tendait, alors que deux mots, les deux mots qui tuent, parvenaient à ses oreilles: le Justin. Et le Timberlake. «Justiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin», ne put-elle s’empêcher de laisser échapper (réflexe d’ancienne adolescente éperdument amoureuse d’un chanteur pour minette). Elle passa une main sur son front: «Putain Ally, ça y est, j’ai joui. Ca va pas de dire des trucs comme ça?». Elle commença à fouiller, fesses en l’air, classe incarnée, dans le sac qu’elle avait laissé tomber pour en extraire les objets du crime. Des tréfonds de celui-ci, elle renchérit à la plaisanterie de la jeune femme avec un petit cri outré et un: «Un verre? C’est quoi déjà un verre? Les verres c’est pour les faibles.». Et elles deux, elles étaient loin d’être faibles. Non mais. 
Oui, ç’allait vraiment être une bonne soirée. Sa camarade venait de déterrer une bouteille de vodka d’elle ne savait où, et merde, tous les éléments étaient bien en place pour qu’elles puissent enfin s’éclater. Vraiment. Elle avait attendu ça toute la semaine. D’ailleurs, elle était tellement impatiente qu’elle envoya se faire foutre l’idée d’aller chercher un décapsuleur, et qu’elle se contenta de la solution précaire qu’était son briquet. Seulement la trahison ne vint pas du briquet-improvisé-ouvreur-de-bière, mais de la bière en elle même, qui, trop secouée par le trajet, trouva fort opportun d’exploser au visage de sa propriétaire. Il y eut un «SALOPE!» bruyant, un bruit de Jagger qui s’ébroue, un frottage de visage en règle contre un coin de rideau qui passait par là - no offense. Enfin, elle apparut sur son coin de canapé avec un air penaud. «Je suis mouillée. J’espère qu’elle est vraiment cool la surprise». Quoique - une fois mise dans l’humeur propice à ce genre de film, c’est à dire vraiment beaucoup de calories et vraiment beaucoup d’alcool, elle était à peu près certaine qu’elle allait s’extasier de tout. Justin Timberlake tout nu. La pauvre cruche qui servait d’héroïne en train de pleurer toutes les larmes de son corps. Le bonheur intense de critiquer l’inévitable happy end et la cohorte de violons qui allaient de paire avec. Tout était profondément prévisible dans ce genre «d’oeuvre d’art», mais tout était aussi profondément jouissif. Alors bon... Elle se mit à téter sa bouteille de bière, ou du moins ce qui en restait après les jets de mousse, et tendit la sienne à Ally: «Fais gaffe, elles sont de mauvaise humeur aujourd’hui. Je crois qu’elles ont pas trop aimé le trajet.»
La bière était là. La vodka était là. La glace était là. Le nutella était là (tiens, d’ailleurs, ça rime). Pendant que Ally manoeuvrait avec sa propre bouteille et le briquet-pseudo-décapsuleur, Jagger s’avança jusqu’au lecteur de DVD pour y insérer ce qui allait incessamment sous peu devenir le grand centre de leur attention. Pleine de confiance en l’avenir & en cette soirée, elle appuya sur le bouton «play». En avant, vers l’infini et au-delà. 
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MessageSujet: Re: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptyDim 1 Sep 2013 - 1:24


Jagger Dickens & Ally Fleming


C'était une chose de passer du temps avec des connaissances, aussi appréciées pouvaient-elles l'être, mais c'en était une autre de partager une soirée avec une amie, une vraie, et ça, Ally ne pouvait s'en rendre compte que depuis peu. Avoir une meilleure amie sous-entendait trouver dans sa vie une part de stabilité, comme une attache à une ville dans laquelle elle n'avait pourtant pas prévu de passer plus de temps que ça... Sa vie semblait avoir été faite d'étapes à franchir, toutes dans des endroits différents, et lorsqu'Ally s'était décidée, pratiquement au hasard, à rejoindre Huntington Beach, une part d'elle savait  d'ores déjà qu'elle y terminerait probablement ses études, et qu'elle continuerait sa vie ailleurs. Simplement, encore une fois, ça ne s'était pas passé comme prévu. Mais, cette fois-ci, dans le bon sens du terme. Il y avait de ces rencontres fortuites, destinées à s'achever tôt ou tard, qui apportent un peu de soleil dans notre vie à un point donné... et puis il y avait celles qui duraient dans le temps, qui devenaient votre quotidien, et sans lesquelles vous n'imaginez plus votre vie, admettant difficilement que vous aviez pu être aussi heureux avant. Celle des deux jeunes femmes appartenait, selon Ally, à la seconde catégorie. Parce qu'elle ne s'était jamais imaginée avoir besoin d'une amie si proche, d'une meilleure amie, et qu'elle ne s'était jamais imaginée trouver en quelqu'un d'autre une personne qui puisse la connaître et la comprendre si bien que Jagger le faisait. Le mythe des âmes sœurs, Ally n'y avait jamais cru. Elle n'avait cru en l'amour fou, celui qui vous dévore les entrailles au point de vous rendre tout aussi heureux que malheureux, parce que vous savez que cette personne vous est unique, et que si vous la perdez, vous perdez une part de vous-même à tout jamais. Non, cette légende, elle n'y avait jamais cru. L'amour, c'était d'abord quelques sourires, une attirance indéniable, et une nuit ou deux. Et pourtant, ce terme d'âme sœur, elle avait fini par y croire... en amitié. C'était au-delà de la sororité pure, c'était une âme coupée en deux, partagée entre deux corps. C'était un sourire, un regard, un geste qui dévoilait tout des pensées de cette amie, c'était ce besoin de l'appeler lorsque quelque chose venait de lui arriver (« Jaggeeeer, je viens de marcher dans une meeeerde ») ou que rien ne se passait (« Jag', une mouche s'est noyée dans mon cocktail... »). C'était une peur de la voir disparaître, c'était un besoin de la voir, de partager avec elle, de rire, de parler de sujets les plus inattendus à des moments inappropriés (« t'as du PQ toi ? Tu peux m'en filer sous la porte ? Dis, tu préfères le blanc de poulet ou les cuisses, toi ? »). Et c'était, à chaque fois qu'elle la revoyait, une bouffée d'oxygène pour son petit cerveau atrophié par son travail des plus mortels (admirez le jeu de mot). La claque qu'accueillit le postérieur de la blonde la fit pousser un petit cri de surprise alors qu'elle jetait un clin d’œil à son amie en se mordant la lèvre, malicieuse. « T’es mille fois plus bonne que George Clooney, Ally. » Ouais, mais personne aime mon café ! « Mais bon, ouais, c’est vrai que t’es un poil moins surprenante. Je dois l’admettre. J’voulais flatter ton égo, moi, la prochaine fois je prendrai un air blasé quand t’ouvriras la porte. » La conclusion de Jagger ne contenta pas l'interne, qui fit un demi-tour spectaculaire pour donner un coup de poing dans l'épaule de la brune. « T'ES COOOON, flatte mon ego autant que tu veux ! » ajouta-t-elle en encadrant le visage de son amie de ses deux mains, avant de foncer dans un câlin, qu'elle finit par briser en claquant une des fesses de la brune, à son tour. « Belle gosse ! » Elle se sépara de l'étreinte en trottinant, d'un air simplet, vers son salon, où la télé les attendait déjà. « Bien sûr un pot d’un kilo. T’as cru quoi? Que j’étais au régime? » répondait déjà Jagger à sa question, alors qu'Ally riait à gorge déployée. Elle n'avait pas prévenu ses voisins du bruit qu'elles pourraient faire, mais bon, elles n'étaient que deux... Pouvaient-elle réel- non, personne n'a rien dit. Les tympans d'Ally elle-même était au bord du suicide alors qu'elle avait du mal à reprendre son souffle. Dire qu'elle n'avait encore rien bu... La fatigue, peut-être ? La fatigue, c'était comme le sucre. A trop forte dose, elle provoquait les mêmes symptômes qu'un trop-plein d'alcool. A savoir, la connerie -terme médical, tout à fait. « Au ré-quoi ? » parvint-elle à articuler en se demandant dans quel état elle finirait la soirée. Poussant des soupirs de fatigue, elle commençait à se calmer, reprenant doucement sa respiration en essuyant les larmes qui avaient fait couler, à coup sûr, son mascara. « Ouais, ça va super bien. Et puis la glace, là, c’est la glace de la mort qui tue avec les petits ours polaires en chocolat blanc dedans... Mon dieu je suis proche de l’orgasme rien que d’y penser, t’imagines même pas » disait Jagger alors qu'Ally observait son index noirci, grimaçant d'une manière anti-sexy au possible. « Orgasme ? » releva-t-elle pourtant avant de réagir au reste de la phrase. « Ahhh ! Moi jsais pas, ça m'a toujours dérangée de manger des nounours, quand même. » Et puis elle haussa les épaules en essuyant son index sur son bras, effaçant la trace du crime mascaresque -même s'il restait encore quelques preuves sur la scène du crime elle-même, à savoir dans la zone de l'oeil droit... « Après, j'avoue, le chocolat blanc, ça pardonne pas mal de choses. Et l'orgasme, ça pardonne un peu tout. » Elle marqua une pause avant d'ajouter pour illustrer ses propos : « J't'ai jamais raconté le sexe que j'ai eu avec un roux une fois... Un roux ! Mais bon, orgasme à la clé... » Elle pouffa à la simple pensée du risque qu'elle avait pris ce soir-là, mais fut interrompue par un cri des plus stridents... « Justiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin » Bloquée et effrayée, Ally préféra s'assurer que... « Dis-moi que tu parles de Timberlake hein, pas de Bieber... pas de Bieber, pas de Bieber... » Elle avait joint ses mains devant pour une prière plus ou moins silencieuse, fermant les yeux pour invoquer le dieu de... heu... du raisonnable. « Putain Ally, ça y est, j’ai joui. Ca va pas de dire des trucs comme ça? » Et Ally fut repartie dans un nouveau fou rire. Les remarques se bagarraient dans sa tête, mais de toute façon, aucun mot correctement prononcé ne parvenait à passer ses lèvres. T'es une précoce, toi, pensait-elle en disant « tééé pwékochhahaha ». C'est ma voix qui te fait cet effet, tu peux le dire, pensait-elle alors que le son évoluait en « chgnihihihahahaha grmlh ». Elle vit à peine Jagger se pencher dans son sac pour y récupérer ses affaires, un voile de larmes floutant sa vue alors qu'elle tentait d'éviter à son maquillage de faire d'elle un panda gothique après un concert de métal. Elle parvint tout de même à proposer des verres avant de se rétracter d'elle-même, accentuant son fou rire sans parvenir à s'arrêter. « Un verre? C’est quoi déjà un verre? Les verres c’est pour les faibles. » disait la brunette, ce qu'approuva la jeune femme en hochant la tête, seul moyen d'expression qui lui restait à un stade aussi avancé de connerie. S'étant jetée sur son canapé entre temps Ally dut faire preuve de ruse pour ne pas avoir à relever son postérieur pour aller récupérer la bouteille surprise qu'elle avait laissée dans le coin. C'était en se contorsionnant pour l'attraper qu'elle fut contrainte à arrêter de rire, car de respirer, ses voies respiratoires bloquées par l'angle douteux que son corps formait à ce moment précis. Ally se redressa non sans difficulté, entendant derrière elle un « SALOPE! » rempli de conviction, auquel elle répondit tant bien que mal, reprenant son souffle et faisant travailler ses abdos : « Tu viens seulement de t'en rendre compte ma connasse ? » Et puis elle se retourna vers Jagger, qui s'installait à côté d'elle avant d'ajouter : « Je suis mouillée. J’espère qu’elle est vraiment cool la surprise ». Ah, elle comprenait mieux. « Ah, c'était ta bouteille la salope, je suppose. Tu m'étonnes, c'est une pétasse ambulante, t'as vu les trucs chelous qu'on fait aux bouteilles avec notre bouche ou notre langue quand on est un peu bourrées... » Secouant sa main tel un éventail à côté de son amie, non sans se sentir un brin ridicule, Ally argumenta en attrapant sa propre bouteille : « Jte sèche, là, où jfais juste déco ? Et je peux rien promettre, mais il parait que... enfin, tu verras ! » Arrêtant sa tentative de séchage de son amie, elle lui accorda tout de même un magnifique : « Tu pues connasse, fais gaffe à mon canapé » avant de... eh bien, de se faire doucher par sa propre bouteille. Restant immobile et bête, Ally ouvrit la bouche, outrée d'une telle insubordination de sa boisson, avant d'ajouter : « Une seule remarque et jpromets rien quant à l'avenir du pot de glace, t'es prévenue » Elle but une gorgée de bière avant de regarder son amie, penaude, faisant la moue. « Je pue aussiiiii » Elle fit mine de pleurer (et pas de crayon hinhin...), et puis elle tendit un index accusateur à un centimètre du nez de Jagger. « T'as dansé le gangnam style en venant ou bien ? » Mais, en fin de compte, elle s'en moquait. Elle s'en moquait, parce que rien ne comptait plus que ces moments et leurs aléas, ces aventures dont elles se souviendraient encore des années plus tard. Rêveuse, Ally regarda son ami insérer le DVD dans le lecteur et mettre en route le film, prête à sauter sur l'occasion de faire remarquer la surprise qu'elle avait réservée à son amie... Elle regarda donc Timberlake être dépassé par les événements et son retour, et... un clone de sa meilleure amie attendre impatiemment son copain devant un ciné. « T'as vuuuuu, c'est toiiiiii ahahahahhahaha ! » Riant à nouveau sans s'en remettre, Ally pointait du doigt alternativement la télé et son amie, avant d'ajouter difficilement « C'est la surpriiiiise, c'est toi qui te tapes Timberlaaaaake ! Cadeauuuu ! mais par contre ton clone a un nom un peu sexuel, jsais plus ce que c'est mais ça doit être marqué sur la boîte du film ! » La blonde regarda la Jagger du film tendre un sandwich à son copain, toujours morte de rire, avant de voir Timberlake faire face à sa copine à lui... Oh, merde.
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MessageSujet: Re: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptyLun 9 Sep 2013 - 22:16

- JAGGER & ALLY -
On va t'inoculer de l'allégresse, On va t'injecter de la graisse, On va te faire des promesses, On va renier ton etoile. On fera de toi une victime collatérale, On te coulera dans le macadam. On va te diviser en pixels , On va multiplier ton quotient intellectuel. On va rappeler tes anciens amis, On va leur dire que tu filtres . On va changer on théorème, On va trouver quelqu'un qui t'aime. On va trouver quelqu'un qui t'aime. Ouais.


 Il y avait un truc de vachement, vaaaaachement cool avec Ally, c’est qu’elle avait beau se foutre de la gueule de Jagger, il y avait toujours un moment où un autre où l’univers décidait que, non, elle n’était pas du tout bien placée pour le faire. La concernée voyait probablement ça comme une malédiction à la con - mais sa meilleure amie voyait ça comme une bénédiction. Traduction: Jagger, les trois quarts du temps, faisait de la merde. Ally se mettait à ricaner, ici en l’occurrence lui disait qu’elle puait... et puis un dieu quelconque intervenait sur ces entrefaits pour lui faire péter sa propre bouteille à la gueule. Bouahahaha. D’ailleurs, Jagger elle-même laissa échapper un tonitruant «Bouahaha» lorsque la catastrophe / le miracle se produisit. Et ce, même si à terme sa blondasse de copine trouva le moyen de lui faire porter le chapeau. Elle haussa un sourcil méprisant. «Non, je n’ai pas danse le gangnam style en venant. Est-ce que j’ai vraiment l’air d’un coréen obèse? C’est toi le coréen obèse.» Elle avait hésité jusqu’au bout entre «c’est toi le coréen obèse» et «c’est ta mère le coréen obèse» - mais il paraît que critiquer les mamans ça ne se fait que dans les émissions dédiées sur MTV, alors elle avait laissé tomber. Et puis faire croire à une femme blonde, mince, caucasienne, qu’elle avait l’air d’un coréen obèse, ça avait mine de rien un petit charme.
En parlant de MTV, qu’elles ne regarderaient pas ce soir (malgré d’épiques visionnages passés, à grands renforts de «Hé, la lumière noire dans Room Raiders, c’est pour détecter les taches de sperme ou j’ai rêvé?»), Jagger avait donc allumé la télé. Elle s’attendait à à peu près tout en regardant un film choisi par Ally Flemming. Quelque heures avant le rendez-vous convenu, elle s’était même fait la remarque que ça ne serait pas tant que ça une surprise si un jour l’autre femme décidait de leur faire regarder un reportage épique sur la migration des éléphants de mer, histoire de gagner à tout jamais la certitude que, non, elles n’avaient pas besoin d’un régime et qu’il y avait toujours plus mal loti qu’elles dans le monde animal. BREF. Elle s’attendait à tout venant de l’imprévisible reine des Sushis (parce que oui, elle avait une passion certaine pour le poisson cru et les feuilles d’algues). Mais elle ne s’attendait pas... à ça.
Elle pencha la tête. Laissa sortir un puissant «OH PUTAIN MEEEEERDE», avant de se murer dans le silence. Elle n’en fut sortie que par Ally et son bruyant: « T'as vuuuuu, c'est toiiiiii ahahahahhahaha ! ». Alors pour le coup elle se sentit obligée de protester. Même si techniquement, la fille à l’écran avait tout l’air de... bah de Jagger Dickens, la bière à la main en moins - et mine de rien c’était un point essentiel. Mais son éternel esprit de contradiction se devait de dire non, son éternel esprit de contraction devait faire en sorte qu’elle ne soit pas associée à une actrice de comédies sentimentales qui a priori s’appelait (comme indiqué par sa meilleure amie, elle jeta un oeil sur le boîtier du DVD)... WTF? Mila Kunis? «Ally, ma pauvre, tu devrais faire un procès à ton putain d’opticien. J’ai rien à voir avec une grognasse au nom d’actrice porno. Et puis regarde-la! Elle pèse au moins cent grammes de plus que moi! J’ai pas des bas-joues comme ça!» Ouais, si, un peu. Mais c’était quand même un poil craignos de découvrir qu’on avait une espèce de soeur jumelle cachée (partie pas si craignos), qu’elle tournait dans des films nuls (craignos), qu’elle allait probablement tomber amoureuse dans ce film comme la dernière des dindes (extrêmement craignos), et qu’elle se tapait Justin Timberlake (pas craignos, mais objet d’une jalousie intense). «Et puis si elle me ressemble tant que ça, pourquoi mais pourquoi elle porte ces fringues immondes?! Un peu de dignité ma connasse! A ton âge faut pas déjà s’habiller chez les mémères!».
Et puis il y eut l’occasion d’une revanche.
Mouahaha.
A l’écran venait d’apparaître une autre femme. Une femme avec des talons improbables, tout d’abord, mais qui surtout avait la même tête que Ally «Je Me Fous De Ta Gueule Mais Je Vais Prendre Cher Juste Après Toi T’inquiète» Flemming. Et Jagger se mit à rire tellement fort que les voisins auraient été en droit de croire qu’un psychopathe venait d’assassiner quelqu’un dans l’appartement. Essuyant les larmes d’hilarité avec ses doigts encore humides de bière, elle pointa l’écran du doigt en mimant très exactement ce que cette sale garce lui avait dit juste un poil plus tôt: « T'as vuuuuu, c'est toiiiiii ahahahahhahaha !». Parce que c’était vraiment le sosie de Ally. Le sosie de Ally qui était en train de hurler misérablement sur le même Justin Timberlake. Parce qu’elle venait de rater le début de Warm Bodies - ce qui était quand même assez pitoyable en soi, et qu’elle avait bouhouhou le coeur brisé parce qu’il ne se concentrait pas assez sur elle. «Oh meeeerde Ally c’est quoi c’te couleur de cheveux?!» - oui, Ally au moins avait la grande chance de ne pas ressembler exactement à son sosie dans cette espèce de quatrième dimension télévisée, mais ce n’était pas une raison pour ne pas se foutre d’elle. «Putain! Je me sens mieux tout à coup! Au moins la meuf qui me ressemble, même si je tiens à le rappeler elle ne me ressemble que d’une façon extrêmement minime, elle a un rôle titre! Toi t’es juste la connasse d’ex copine!» Elle riait toujours aux éclats - et ses paroles étaient hachée par ces mêmes rires. D’ailleurs, on a pas idée de combien c’est chiant pour continuer à boire sa bière. Et puis elle eut deux révélations, presque coup sur coup. D’abord: «Oooooh putain meuf, tu te rends compte que deux filles qui nous ressemblent vachement se sont enfilées Justin Timberlake dans une dimension parallèle?!». Puis une autre, nettement moins réjouissante: «Tu crois qu’ils nous ont droguées pour nous faire tourner dans ce navet? C’est louche.». Puis une troisième, non prévue à l’origine mais fruit de la liaison des deux premières révélations: «OH PUTAIN mais ça veut dire que si ils nous ont drogués pour tourner dans ce navet c’est VRAIMENT NOUS qui nous sommes enfilées Justin Timberlake dans une dimension parallèle!». Elle s’avachit dans le canapé, vidée de toutes forces sous le coup de l’illumination mentale: «Comment ma vie est canon tout à coup. J’ai inconsciemment réalisé mon fantasme de mioche.» 
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MessageSujet: Re: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptyMar 10 Sep 2013 - 21:44


Jagger Dickens & Ally Fleming


L'amitié pour Ally avait été un concept vague jusqu'à quelques années auparavant, jusqu'à ce que la relation établie avec la serveuse qui l'avait draguée ait évolué, peu à peu, vers quelque chose que la jeune femme n'avait pas su tout de suite déterminer. Puis, la vérité s'était imposée d'elle-même, et enfin, la blonde avait compris que si elle cherchait autant à voir celle qu'elle considérait alors comme sa double et sa moitié, sa conseillère, sa sœur de cœur, sa copilote et  bien plus encore, c'était pour une seule et bonne raison : c'était son amie. Sa meilleure amie. C'était au-delà de la relation superficielle qui avait constitué leurs débuts, c'était quelque chose de plus fort, et maintenant, garder le contact à tout moment était devenu une obligation pour l'interne. Un mms avec une photo de cadavre à l'heure de manger, une photo de chaussures hors de prix ou une blague sur les pingouins, tout était prétexte à messages pour elle. Mais là n'était présentement pas la question. Écrire, c'était le système de repli lorsqu'elles n'avaient pas l'occasion de se côtoyer en face à face. Et là, ce n'était pas le cas. Elles étaient assises sur le même canapé à regarder la même télé, et à manger dans le même pot de glace. Les ingrédients étaient réunis pour passer une bonne soirée. Alors, bonne soirée ce serait. Même si Ally venait de subir une douche biéresque qui la laissait vexée sur son coin de canapé. « Non, je n’ai pas danse le gangnam style en venant. Est-ce que j’ai vraiment l’air d’un coréen obèse? C’est toi le coréen obèse » se défendait Jagger face aux accusations de la blondinettes, qui préférait reporter la faute sur son amie plutôt que de faire face à la douloureuse vérité : elle puait la bière. « Je sais, j'ai mangé un peu trop ces derniers jours. Y'avait sushis illimités l'autre fois et... MAIS... ! » répondait la jeune femme, penaude, avant de tendre un index menaçant sous le nez de son amie. « Je suis pas coréenne ! Ou alors, toi,t t'es un esquimau... » Réfléchissant un instant, elle haussa un sourcil, avant de rire en avance à la remarque qu'elle finit par recracher non sans difficultés. « Enfn... un eski... un eskimal ? Tu sais... » Hilare, elle enchaînait avec brio ses blagues des plus vaseuses (allons donc chercher les bottes). « Tu .... AHAHAHAH... Enfin... Tu skies mal ? » Elle essuyait ses larmes, oubliant l'idée du mascara qui lui faisait, elle n'en doutait pas, un regard de panda.

Mais bientôt, il fut temps d'allumer la télé pour de bon, et de se concentrer sur le fes... les beaux yeux de Timberlake. Et puis, se disait Ally depuis qu'elle avait choisi tout particulièrement ce film, ce ne serait pas l'attraction principale de la soirée. Non. Il y avait cette Kuni... Kuni, c'est ça ? Qui ressemblait drôlement à son amie, aussi, elle ne comptait pas l'oublier. Et lorsque celle-ci fit son apparition sur l'écran, elle ne manque pas de le faire remarquer. « OH PUTAIN MEEEEERDE » s'écriait pourtant Jagger, alors que la blonde se sentait tout de même obligée de décrire l'apparition qui venait de se faire sur l'écran plat de son salon. Eh oui, t'as un clone, cocotte. La cocotte en question attrapa alors la boîte du DVD pour mettre un nom sur son clone, et finit par se défendre, visiblement persuadée de ne pas tant avoir en commun avec la brunette au nom douteux. « Ally, ma pauvre, tu devrais faire un procès à ton putain d’opticien. J’ai rien à voir avec une grognasse au nom d’actrice porno. Et puis regarde-la! Elle pèse au moins cent grammes de plus que moi! J’ai pas des bas-joues comme ça! » Sans un mot, elle retint le rire qui, pourtant, menaçait de se faire entendre d'un moment à l'autre. « Je cite la réaction de celle qui prétend n'avoir rien à voir avec la Cunnilingus, » commença-t-elle, levant les mains pour mimer les guillemets, « Oh, putain, merde. » Articulant ces trois mots pour accentuer son effet, Ally n'était pas peu fière de son argument de défense. « Je crois qu'elle a pété, on dirait qu'elle a perdu 200 grammes là, non ? » ajouta-t-elle, arquant un sourcil sérieux en regardant l'écran. Puis elle se retourna vers la brunette pour lui proposer : « Si tu pètes et que tu rotes, ça rétablira l'ordre cosmique de la Cunnilingus plus grosse que toi. Mais si tu sais que ça sent, merci de passer dehors ! » Pourtant, Jagger continuait sur sa lancée, outrée de ressembler à ce point à celle qui se pavanait à l'écran. L'interne, quant à elle, n'était pas peu fière de sa trouvaille. Ce film était décidémment tout bénéf, il n'y avait pas à dire. « Et puis si elle me ressemble tant que ça, pourquoi mais pourquoi elle porte ces fringues immondes?! Un peu de dignité ma connasse! A ton âge faut pas déjà s’habiller chez les mémères! ». Ally but une gorgée de bière en attrapant de la glace sur sa cuillère, qu'elle enfourna dans sa bouche en observant la tenue dont parlait son amie avec tant de passion. « C'est clair qu'un petit décolleté ça ferait pas de mal, dire qu'elle avait un date... Je comprends pourquoi il l'a larguée. Surtout si elle a la même paire que toi », argumentait-elle en jetant un coup d'oeil à la poitrine de son amie, avant de se remémorer les circonstances dans lesquelles elles s'étaient connues. Oh, elles complimentaient leurs fesses et leurs seins, le quotidien de meilleures amies, non ? Tous les compliments qu'une femme souhaite entendre.

Mais, alors qu'elle regardait à nouveau l'écran, l'impensable se produit. Bon. Bon, bon, bon. Ce film n'était peut-être pas tout bénéf, tout compte fait. Pas de son point de vue, en tout cas. Le silence dans lequel elle se mura, bouche bée, fut très vite brisé par la brunette qui, bien évidemment, ne manqua pas l'occasion qui se présentait à elle sur un plateau d'argent avec des pincettes en or serties de diamants. Une occasion qui ne se loupe décemment pas, quoi. Ally l'entendit rire et en sentait le canapé trembler -à moins qu'elle ne soit en train d'évacuer les gaz dont elle parlait plu tôt ? « T'as vuuuuu, c'est toiiiiii ahahahahhahaha ! » finit-elle par articuler entre deux rires. Ally a fusilla du regard, plantant avec rage sa cuillère dans la glace. « Pourquoi cette fille a l'air d'une hystérique ? » dit-elle finalement, mauvaise perdante. De son côté, Jagger était intarissable. « Oh meeeerde Ally c’est quoi c’te couleur de cheveux?! ». Les cheveux, pourtant, c'était comme les mamans et les sushis, c'était sacré. Mais, il fallait l'admettre, les seules choses sacrées dans leur amitié, c'était leurs fesses et seins, les mecs, et le Nutella. Alors, oui, les cheveux étaient attaquables. « J'avais une couleur comme ça, avant » confessa la blondinette avant d'en profiter pour ajouter : « et jvoulais repasser rousse, mais là, j'hésite. » Elle regarda son amie, la mine attristée, avant de conclure : « De toute façon, je suppose que t'es pas trop pour. »

Et puis, elles étaient reparties. Ally, bien qu'un peu éteinte depuis qu'elle avait vu son plan machiavélique se retourner contre elle -ça lui apprendre à lire les conditions en petits caractères, tiens-, commençait doucement à sentir les retombées de sa semaine éreintante, mais aussi de ce film à l'eau de rose qui ne ferait, au final, que lui rappeler qu'elle, elle était seule, avec quelques pénis (accrochés à ce qu'on appelle des hommes, tout de même) de passage dans son lit lorsqu'elle en avait l'occasion. « Putain! Je me sens mieux tout à coup! Au moins la meuf qui me ressemble, même si je tiens à le rappeler elle ne me ressemble que d’une façon extrêmement minime, elle a un rôle titre! Toi t’es juste la connasse d’ex copine! » continuait Jagger sans s'arrêter de rire, ce qui, finalement, contamina Ally. « Ouais mais jme suis tapé Timberlake avant toi ! » Elle attrapa finalement la boîte du DVD à son tour pour trouver son nom qui, lui, était davantage caché que celui de Cunni... Kunis ! Mmh... « Emma Stone ? Putain, j'ai un nom de caillou... Mais au moins jsuis pas une actrice porno ! » rit-elle de plus belle. « Oooooh putain meuf, tu te rends compte que deux filles qui nous ressemblent vachement se sont enfilées Justin Timberlake dans une dimension parallèle?! » reprenait Jagger alors qu'Ally méditait la question. Elle soupira, un sourire débile aux lèvres, s'imaginant dans le même lit que ce pénis-là... Puis son amie continua ses pensées, développant : « Tu crois qu’ils nous ont droguées pour nous faire tourner dans ce navet? C’est louche. » Observant l'air sérieux de son amie, Ally lâcha, presque hystérique : « Ça me dérange pas si je peux recouvrer la mémoire... J'ai des contacts à l'hôpital... » Jagger, elle, comprenait également ce que leur enlèvement impliquerait. « OH PUTAIN mais ça veut dire que si ils nous ont drogués pour tourner dans ce navet c’est VRAIMENT NOUS qui nous sommes enfilées Justin Timberlake dans une dimension parallèle! ». Haussant les sourcils d'une façon signification, Ally se mit à lécher sa cuillère de glace d'une façon plus que suggestive, observant machinalement son amie s'affaler dans le canapé. « Comment ma vie est canon tout à coup. J’ai inconsciemment réalisé mon fantasme de mioche. » Ally, toujours abêtie par ces suppositions, manquait une grande partie du film alors qu'elle imaginait Justin -appelons-le donc par son prénom, maintenant qu'ils sont intimes- en pleine action, se mordant la lèvre... « C'est cool si nos vagins s'en souviennent, mais mon cerveau demande que ça aussi... Putain, si seulement le mec parfait comme ça existait... » Perdue dans ses réflexions, elle ne regardait plus du tout le film qui continuait sans elle. « Le mec parfait, dont le sourire et les yeux te charment autant que son cul... Tu sais, le mec qui t'apporte des sushis à 3h du matin parce que tu t'es réveillée en aillant envie de sushis... Et qui te fait l'amour comme un fou pour te mettre encore plus en appétit... » Soupirant d'aisance en s'imaginant le spécimen, elle enfouit à nouveau sa cuillère dans le pot de glace, en extirpant une masse importante, qu'elle se mit à lécher bêtement.
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MessageSujet: Re: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptyMer 13 Nov 2013 - 2:09

- JAGGER & ALLY -
On va t'inoculer de l'allégresse, On va t'injecter de la graisse, On va te faire des promesses, On va renier ton etoile. On fera de toi une victime collatérale, On te coulera dans le macadam. On va te diviser en pixels , On va multiplier ton quotient intellectuel. On va rappeler tes anciens amis, On va leur dire que tu filtres . On va changer on théorème, On va trouver quelqu'un qui t'aime. On va trouver quelqu'un qui t'aime. Ouais.


Jagger avait toujours eu des rapports particuliers avec les femmes. Et « particulier », c’était un putain d’euphémisme pour « super, super suuuuuuuuper négatifs les trois quarts du temps, non sérieux tentez de créer un lien avec cette meuf et ça risque vraiment très fort de chier ». Il y avait trois options dominantes. La première: elle pouvait coucher avec, parce que merde, la reproduction n’était pas le but premier du plaisir physique. La deuxième: Jagger pouvait être perçue comme une potentielle rivale, et à vrai dire c’était rarement une erreur de la part de celle qu’elle rencontrait, vu qu’elle passait le plus clair de son temps à se comporter comme un prédateur sexuel (mais avec un vagin). La troisième: elle pouvait les considérer avec un vague mépris, dès lors qu’elles se soumettaient à l’ignoble dictat de la gente masculine et/ou rêvaient de vivre dans une comédie romantique. Mine de rien, ces trois options représentaient pas mal de personnes. Et puis il y avait la quatrième. La quatrième, c’était Ally. La quatrième catégorie ne contenait à vrai dire qu’une seule et unique personne. Elles… se ressemblaient. Tout aussi délurées. Beaucoup trop sincères. Avec probablement un bon nombre de neurones manquant à l’appel. Alors ouais. Ally Flemming était unique. Et elle était comme une espèce d’âme soeur blonde pour la jeune femme. C’était tout nouveau pour Jagger, mais elle s’adaptait vite. Ce n’était pas comme s’il y avait le moindre scrupule ou la moindre honte à avoir en compagnie de cette fille là. On ne pouvait pas se sentir bloqué ou repoussé d’une quelconque façon devant quelqu’un qui partait du mot « esquimau » pour arriver à « Tu skies mal? ». On ne pouvait que… rire. Ce dont Jagger ne se priva pas, du tout. Et tant pis si les vannes douteuses fusaient et que techniquement Jagger s’en prenait plein la gueule. Elle ne se privait pas pour faire en sorte que ce soit le cas de Ally également. « REpasser rousse?! Putain merde je traine avec une rouquine refoulée. Ca tu vois c’est le genre de trucs qu’on devrait mentionner au début d’une relation! J’aurais vraiment dû pousser la drague encore plus loin. J’aurais pu vérifier tout un tas de légendes urbaines! » Elle prit un air songeur, bouteille de bière à la main, sourcils froncés sous l’intense concentration. « Genre… Si t’es une pécheresse tentatrice et hérétique. Si tu sens mauvais. Si t’es une sorcière. Si tu rouilles à l’humidité. Si t’as une âme. » Elle se retourna vers Ally, la regarda de haut en bas, avant d’ajouter: « Ouaaaais non. Je suis déjà à peu près sûre que t’as pas d’âme! » Oui, Jagger avait la forme ce soir.
Mais si au moins Ally pouvait arrêter de la relancer! Plus qu’une meilleure amie, cette fille là était une véritable wingman… woman? Bref. Tout ça pour dire qu’elles étaient extrêmement fortes à se donner la réplique mutuellement, au grand malheur de toute personne circulant dans un rayon de cinq cent mètres. Le détonateur à ce moment de la conversation? Le nom de famille de la grognasse dans la comédie romantique qui ressemblait à sa camarade. « QUOI?! EMMA STONE? Pourquoi moi j’ai le vieux nom d’actrice porno et toi Emma STONE? C’aurait dû être moi Stone putain! » Elle leva les bras vers le ciel dans un geste de désespoir / adresse à la divinité qui avait sérieusement merdé sur ce coup là. « Jagger! Stone! Putain ça coulait sous le sens pourtant! Là ça pue l’usurpation, je vais le vivre super mal pour toute la soirée! Les Rolling Stones… Ils me trahissent. Là y’a vingt-sept putain d’années de vie qui sont en train de se casser la gueule. » Hé, elle en souffrait vraiment! Quelque part. Au fond. Bien au fond. Non, en vrai elle n’en avait pas grand chose à carrer, mais sur le coup elle trouvait que ça valait la peine d’être au moins formulé. Surtout quand la conversation prenait une dimension tout à fait inédite pour les deux jeunes femmes. Ca parlait d’homme parfait. D’homme parfait. Putain. Elle tenta de son mieux de dissimuler l’air horrifié qui s’était peint sur son visage à cette mention.
Non, le souvenir de sa nouvelle rencontre avec Donovan Halvey n’aurait pas dû lui revenir alors que l’on entrait sur une discussion sur le prince charmant blablabla. D’abord parce que c’était inapproprié. Ensuite parce qu’elle était encore dans le déni, et on ne brusque pas les gens qui sont dans le déni, merci bien. Elle tendit une nouvelle bière à Ally, un air entendu sur le visage: « Toi, t’as besoin d’encore plus d’alcool ma vieille, je crois que tu commences à délirer un peu. Ou alors ça veut dire que t’as commencé sans moi? Et ça c’est un autre truc que je vivrais super, super mal. N’ajoute pas à la trahison de mes saints patrons les Rolling Stones. Stone. » Et puis sérieusement, dans les critères de sa meilleur ami une des première chose qui ressortait était le fait de se faire apporter des sushis à trois heures du matin? Wow. Elle nota l’information dans un coin de sa tête, ça pouvait ressortir un de ces jours histoire de l’emmerder ou de la compromettre un peu. En attendant, elle donna un grand coup de sa main libre dans le dos de Ally - qui au passage manqua de s’étouffer avec sa glace. Oups. Elle n’avait vraiment pas fait exprès. « Allez. Parle moi de ta vie sentimentale pendant que l’autre grognasse (qui ne me ressemble pas) trouve l’amour. Qui t’a mal baisé récemment? » Pour sa part… Techniquement elle n’avait pas été mal baisée (du tout, du tout, du tout), mais pour une raison de fierté elle ne pouvait amener le sujet de Donovan directement sur le tapis. Ses yeux tombèrent sur le bracelet qui pendait à son poignet. Il payait pas de mine. Il avait été outrageusement élargi par la main de Donovan. Mais elle ne s’était pas résolue à l’enlever. Putain. De. Faiblesse. Elle valait pas mieux que l’autre Kunis dans son film culcul de merde.
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MessageSujet: Re: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptyMar 19 Nov 2013 - 19:47


Jagger Dickens & Ally Fleming


D'un point de vue extérieur, nul doute qu'elle devait passer pour des débiles coincées à l'âge adolescent. C'était comme si, lorsqu'elles étaient ensemble, Ally ne savait plus réellement ce qu'étaient responsabilités et problème. Elle ne voyait plus que Jagger et son sourire, et, à vrai dire, elle pourrait rester coincée dans une cave glauque pendant une demi-journée, tant qu'elles étaient ensemble, peu importait. Alors imaginez un peu le pied quand il s'agissait de se programmer une sortie de fou ou une soirée posée avec alcool, bouffe on ne peut plus mauvaise pour le système cardio-vasculaire et DVD romantique. Jagger était de celles dont Ally n'avait jamais pensé avoir besoin un jour dans sa vie. Son passé, elle l'avait laissé derrière, et ses pseudo amis de l'époque également. Même si certains d'entre eux revenaient parfois hanter ses pensées, Cooper le premier, elle ne pouvait s'empêcher de s'interdire de vivre la même chose une autre fois. Surtout pas maintenant qu'elle avait rencontré sa double. Le mythe de l'âme sœur ? Elle y croyait. Et pas besoin de sexe, pas besoin de mariage ou de pondre des enfants pour affirmer cet amour, non. Une amitié comme celle-là, c'était ça, rencontrer son âme-sœur. Deux âmes séparées qui se retrouvent, enfin. Un double dont vous aviez toujours eu besoin sans même vous en rendre compte, quelqu'un qui est comme vous mais vous complète. Et Jagger était cette personne aux yeux d'Ally, même si, hein, fallait pas rêver, elle allait pas lui dire. La plus belle déclaration qu'elle lui avait faite jusque là avait été de lui laisser un fond de bouteille, une fois. C'était comme ça qu'elles marchaient, c'était comme ça qu'elle fonctionnaient, et elles se connaissaient par cœur, non-dits compris. Elles étaient bien souvent trop occupées à se vanner pour se dire à quel point elles tenaient l'une à l'autre. Mais il n'y en avait aucun besoin, en réalité. A chaque fois que l'un cassait l'autre, cela valait toutes les déclarations d'amitié du monde... « REpasser rousse?! Putain merde je traine avec une rouquine refoulée. Ca tu vois c’est le genre de trucs qu’on devrait mentionner au début d’une relation! J’aurais vraiment dû pousser la drague encore plus loin. J’aurais pu vérifier tout un tas de légendes urbaines! » Ah oui.... Jagger devait vraiment beaucoup l'aimer. Affalée dans le canapé, Ally se contenta de lui jeter un regard vide, même pas choquée par ce que son amie venait de lui dire. « Genre… Si t’es une pécheresse tentatrice et hérétique. Si tu sens mauvais. Si t’es une sorcière. Si tu rouilles à l’humidité. Si t’as une âme. » Ally sourit en la voyant l'observer de haut en bas. « Ca marche pas ton truc, génétiquement je suis pas rou-- » Mais la brunette la coupa. « Ouaaaais non. Je suis déjà à peu près sûre que t’as pas d’âme! » Levant les yeux innocemment, Ally se pinça la lèvre avant de répliquer sur le même ton : « Ah mais ça c'est pas parce que j'ai été ou serai rousse ! C'est parce que je suis ton amie ! » Hinhin. Fière de sa réplique, la blonde avala une nouvelle gorgée de bière. Devant elles, le film continuait tout seul et Timberlake monologuait devant un auditoire qui s'était plus intéressé à la gent féminine qui l'accompagnait qu'à ses muscles. Mais bon, à quoi pouvait-on s'attendre avec une bombe à retardement Dickens/Fleming...

Pourtant, ce n'est plus la frimousse de l'une d'elle ou la couleur de cheveux de l'autre qui les happa dans leur conversation. C'est le nom du clone d'Ally qui fit réagir Jagger... « QUOI?! EMMA STONE? Pourquoi moi j’ai le vieux nom d’actrice porno et toi Emma STONE? C’aurait dû être moi Stone putain! » Ah oui... Oui oui, oui, tout à fait. « Ça me va pas au teint, c'est ça ? Ça m'irait mieux si j'étais rousse, tu crois ? » L'interne échappa de justesse à un coup de son amie qui levait les bras au ciel dans une... prière... désespérée... ou un truc comme ça. « Jagger! Stone! Putain ça coulait sous le sens pourtant! Là ça pue l’usurpation, je vais le vivre super mal pour toute la soirée! Les Rolling Stones… Ils me trahissent. Là y’a vingt-sept putain d’années de vie qui sont en train de se casser la gueule. » Ah oui, c'était un peu plus clair, maintenant, mais... « En même temps, Dick-ens », commença Ally en détachant avec application les deux syllables, « si tu cherches bien le rapport avec Kunis, tu le trouves... » Elle se mit à glousser bêtement sur son bout de canapé et fit mine de se concentrer à nouveau sur le film, mais, à dire vrai, elle ne savait même pas qui était ce nouveau personnage... « Je suppose que du coup tu votes non pour une coloration rousse de ma brillante chevelure », glissa-t-elle l'air de rien, un sourire amusé creusant une fossette au coin de ses lèvres, ses yeux guettant discrètement la réaction de son amie. Bah quoi, autant jouer l'innocence à fond... Elle s'appelait bien caillou, quoi. Un caillou qui roulait pas, du coup, en plus. Rien à se faire envier, quoi.

Par contre, la tournure que prit la conversation ensuite fut des plus inattendues. A défaut de parler de cœur comme la plupart des princesses de ce royaume, le duo avait l'habitude de parler de cul, de leurs conquêtes et nuits chaudes ou chiantes. Comme des mecs. Du coup, parler de choses plus romantiques était un brin surprenant... Et pourtant, Ally ne s'était jamais vue le faire avec quiconque d'autre que Jagger, maintenant qu'elle y réfléchissait. Mais de toute façon... que pourrait-elle dire ? Cooper était bien loin et bien fiancé, maintenant. C'était pas lui, celui qui lui apporterait des sushis en pleine nuit avant de la faire grimper au rideau. Ou du moins, ce ne serait plus lui... Le mec parfait n'existait pas, et de toute façon, ce n'était peut-être pas plus mal. N'est-ce pas ? Ceux qui auraient pu lui taper dans l'oeil pour de bon ne devaient voir en elle qu'une fille un peu tarée qui parlait comme si elle avait des testicules à place des ovaires, et, avouons-le, cette optique n'était sans doute pas des plus engageantes pour la gent masculine. J'ai de la moustache ? se demanda-t-elle un instant alors que le film continuait à tourner devant elles. Et voilà, penser aux mecs au delà de ce que pouvait leur apporter leur pénis, c'était se remettre en question de A à Z, car, à 27 ans, on n'a encore jamais connu de relation stable. C'était se dire qu'on avait un soucis plus gros que soi, que l'on était pas désirable et aimable par la même personne, et ça, quelque part, c'était le plus triste. Pourquoi elles avaient parlé de ça, déjà ? Ah oui, c'était elle qui avait lancé le sujet... Jetant un coup d’œil à son pot de glace dans lequel elle hésita à se jeter la tête la première pour se noyer, Ally écouta de loin ce que son amie disait. « Toi, t’as besoin d’encore plus d’alcool ma vieille, je crois que tu commences à délirer un peu. » La blonde lui jeta un regard qui s'était progressivement attristé et répliqua faiblement : « Ouais, un coma éthylique, ce serait cool. Au pire, je meurs, et au mieux je rencontre un médecin parfait... » Mais Jagger ne l'entendait pas de cette oreille et continuait sur sa lancée. « Ou alors ça veut dire que t’as commencé sans moi? Et ça c’est un autre truc que je vivrais super, super mal. N’ajoute pas à la trahison de mes saints patrons les Rolling Stones. Stone. » Avalant une bouchée/gorgée de glace tristement, Ally fut surprise par le coup qu'elle reçut dans le dos. « J'allais te répondre, me frappe pas ! » se défendit-elle en avalant la glace, les larmes lui montant aux yeux en se retenant de s'étouffer. « J'aurais pas osé faire ça, et puis j'ai le droit de parler du prince charmant qui existe pas, d'abord. Enfin, si, mais il est dans une boîte, » elle désigna du menton la télé où parlait Timberlake. Wowow, elle se sentait très morose, d'un coup. Pourquoi elle puait la tristesse comme ça ? Pourtant, elle avait remis son parfum Dior, tout à l'heure. « Allez. Parle moi de ta vie sentimentale pendant que l’autre grognasse (qui ne me ressemble pas) trouve l’amour. Qui t’a mal baisé récemment? » continuait la brunette. Sentimentale, baiser... Voilà, ça c'était plus simple. Quand vie sentimentale était synonyme de baise. Là, elle s'y reconnaissait. Elle pouffa en se tournant vers son amie, repliant les jambes vers elle. « Si tu crois que je demande leur identité... Tant qu'ils ont une capote moi c'est bon, hein... ». Elle marqua une pause avant de rajouter : « Et puis je veux pas te spoiler mais l'amour elle l'a déjà rencontré, c'était marqué dès les 3 premières minutes du film, tu sais, quand je me sépare du mec parfait et que toi tu te sépares de ton connard, et que finalement vous vous rencontrez... » Elle attrapa sa bouteille de bière pour une boire une autre gorgée. « Ma vie sentimentale comme d'hab, quoi... Les mecs qui découvrent plus que mon cul ou mes magnifiques seins de gamine doivent avoir peur de moi, je sais pas, mais dès qu'un mec connait mon prénom ça a l'air de le faire fuir... » Mais elle ne se laisserait pas abattre. Pas avec une Jaggy à ses côtés. « Et toi, alors ? Combien de capotes usagées depuis la dernière fois qu'on s'est vues ? Qualité, quantité ? Dis-moi tout. » Fixant son amie en attendant sa réponse, elle lui tendit le pot de glace avant de le vider. Quand même... Voilà, c'était ça, les déclarations d'amitié d'Ally Fleming, alias Emma Caillou...
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MessageSujet: Re: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptyDim 8 Déc 2013 - 2:47

- JAGGER & ALLY -
On va t'inoculer de l'allégresse, On va t'injecter de la graisse, On va te faire des promesses, On va renier ton etoile. On fera de toi une victime collatérale, On te coulera dans le macadam. On va te diviser en pixels , On va multiplier ton quotient intellectuel. On va rappeler tes anciens amis, On va leur dire que tu filtres . On va changer on théorème, On va trouver quelqu'un qui t'aime. On va trouver quelqu'un qui t'aime. Ouais.


 

Dis donc, elle avait la forme ce soir, Flemming. Elle avait enfilé sa plus belle armure flamboyante,  était grimpée sur son cheval de guerre, avait dégainé sa BONNE GROSSE épée et répondait coup sur coup à toutes les petites provocations de Jagger. Non pas que la jeune femme s’en plaignait - bien au contraire. Ca voulait tout bonnement dire qu’il y allait avoir du sport. Et du sport entre les deux femmes… c’était synonyme d’incroyable violence et de joutes verbales épiques. Mais aussi de grand amoûûûûr entre deux très forts caractères. Ouais. Réellement aucune raison de se plaindre. Elles étaient un peu comme deux chiots qui se foutent sur la gueule, mais qui fondamentalement le font pour faire mumuse. L’avantage de Ally et Jagger? Elles étaient toujours capables de garder à l’esprit qu’il ne s’agissait que de faire mumuse, et ne s’en vexaient jamais. Parce que sinon, il y avait un bail que l’une ou l’autre se serait barrée en claquant la porte et en lui souhaitant toutes les MST possibles et imaginables.
« T’es pas rousse à l’origine?! » Elle était limite vraiment dégoûtée. Elle qui pensait tenir le scoop du siècle. « Merde, ça veut dire que je sais toujours pas d’où vient cette odeur louche qui t’entoure en permanence. » Peut-être que c’était juste que le parfum de Ally lui allait pas. Ou peut-être qu’il n’y avait pas du tout d’odeur louche autour d’elle, et qu’elle ne disait ça que pour la chambrer un peu. Probablement la dernière option. « Et ouais, c’est vrai, j’ai pas d’âme non plus. Tu sais pourquoi on s’entend bien comme ça? J’pense qu’on s’était déjà rencontrées en enfer. Ca résoudrait tout un tas de mystère. Hé, même. Tu peux pas checker sur internet si l’autre Emma Caillou et l’autre Mila Cunnilingus sont pas mortes il y a genre trente ans? Autant on est leur réincarnations! Mais sans âme. » Elle eut un temps de très intense réflexion, le genre de réflexion qui lui faisait courir le risque de ruiner ce qui restait de cerveau dans son crâne.. « Ouais non, c’est pas possible, si je fantasmais sur Timberlake c’était parce qu’il était grosso modo dans ma tranche d’âge, donc il avait pas cette gueule là il y a trente ans. Dommage, j’aimais bien ma super théorie. » Elle était vraiment super, sa super théorie. Et du coup… bah elle était vraiment super dégoutée qu’elle ne puisse pas se vérifier. Surtout que Ally venait d’ajouter un nouvel élément en découpant le nom Dickens en deux - putain, comment elle avait pu ne jamais y penser… ! « Ca se tenait en prime. J’aurais un nom d’actrice porno sous toutes mes réincarnations. C’est peut-être un signe. Je devrais me lancer dans l’industrie du X… » Ouais non, moyennement possible, elle avait des plutôt petits nibards dans son genre et une aversion totale pour la chirurgie esthétique. Encore un projet de carrière qui tombait à l’eau. « Et je vote que dalle pour ta coloration. Laisse moi le temps de me remettre de ma déception. D’ici une bière ça devrait être réglé. Tu m’redemandes ça dans dix-quinze minutes? » Clin d’oeil - et pour appuyer ses dires, elle descendit une longue gorgée de sa bouteille.

Mais la conversation avait dangereusement dévié des questions capillaires. Elle avait même dangereusement dévié de Emma Caillou et Mila Cunnilingus. Les deux jeunes femmes, attention, parlaient des hommes. Des Hommes, même. Le grand sujet. LE sujet par excellence. Plutôt inhabituel pour deux féministes en puissance, d’ailleurs - même s’il leur arrivait parfois de les comparer, un peu comme on comparerait des sex toys. C’était probablement la faute à Timberlake, qui après tout ce temps était toujours aussi foutrement sexy - au point que Ally venait de le désigner comme le « prince charmant » et que Jagger se sentit obligé de rétorquer: « Bas les pattes Flemming, Justin est à moi. Et à Cunnilingus. Mais si Cunnilingus est un peu moi… bah il est toujours à moi. Na. ». Et puis tout ne semblait pas si noir dans la vie de Ally! Certes, elle n’avait toujours pas trouvé d’homme pour lui livrer des sushis au milieu de la nuit… mais ce n’était pas non plus le désert! « T’inquiète. Tu me spoiles que dalle. Ce genre de film est un gigantesque spoiler en soi. Et c’est pour ça qu’on les regarde - on peut raconter de la merde en même temps, on sera jamais perdues quand on recommencera à regarder l’écran, vu qu’il y a pas de grosse surprise. ». Elle haussa les épaules. « Si ça peut te rassurer, au fait, moi j’les aime bien tes seins. Et je pense pas que Ally soit un prénom si flippant que ça. Ca va le faire. T’es ma super copine, donc t’es une super bonasse. » Même si là tout de suite la super bonasse en question avait l’air décidée à abuser un peu sur la glace… pas bien… « De mon côté… Une capote usagée depuis la dernière fois qu’on s’est vues. Mais prend pas cet air horrifié. Une capote, mais quatre parties de jambe en l’air. » Et là, Jagger se rendit compte que même sans le vouloir elle s’était un peu grillée. « Y’avait une fille dans le lot. T’as pas besoin de capote avec une fille. » Et pour les deux fois qui restaient… bah c’était Donovan. Deux fois. Sur le comptoir du café où il bossait. Presque à la suite. Et avec Donovan… elle était assez conne pour lui faire confiance et ne pas prendre les précautions élémentaires. Elle prenait la pilule, diantre. Et ce type avait probablement vécu une vie monacale depuis leur séparation, alors les MST n’étaient pas trop une option. Elle fit la moue. Bah. Ally allait probablement lui poser la question. Alors autant cracher le morceau. « Et les autres fois, c’était avec mon ex. Et pour la qualité... ca va. C'était cool. » Le Grand Méchant Ex de avant que Jagger revienne à Huntington Beach - son amie cernait probablement.

 
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MessageSujet: Re: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptyJeu 26 Déc 2013 - 0:10


Jagger Dickens & Ally Fleming


L'amitié entre Jagger et Ally s'était bâtie sur peu, et si la plupart des amitiés durables se construisaient à l'école ou la fac, il était loin d'en être de même pour les deux jeunes femmes. Leur histoire était des moins communes, mais la blonde se plaisait à penser que c'était aussi ce qui faisait leur force. S'être trouvées comme elle l'avait fait était mille fois mieux que si l'une avait demandé un crayon à l'autre le jour de leur rentrée en cinquième. Elles avaient de quoi rire, de quoi parler, mais surtout, elles s'étaient découvertes dès le début dans leur élément, sans aucun artifice. Et au final, c'était là le plus important. Dès le début, la connexion s'était installée pour ne faire que se renforcer au fur et à mesure des mois. Une Jagger et une Ally ensemble, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, ça déménageait et ça envoyait du bon sushi au wasabi. Les moments de faiblesse, entre elles, elles ne connaissaient pas vraiment. Ou alors, c'était quand l'une tenait les cheveux de l'autre en pleine phase post-beuverie. Si Ally n'avait jamais avoué à Jagger à quel point elle comptait pour elle ou les sombres facettes de son passé, il en était de même pour ses aventures sentimentales. Non, elle préférait décrire ses ébats avec des inconnus et dénombrer le nombre de capotes utilisées en un temps déterminé. Ne plus jamais parler de Cooper, elle se l'était promis des années auparavant, et elle ne comptait pas non plus laisser son cœur prendre le dessus sur ses besoins d'orgasmes dans un futur proche. C'était encore plus facile d'atteindre le septième ciel avec un inconnu que de devoir subir les affres des sentiments. Alors en parler, imaginez un peu le level... Les vannes, c'était plus facile. Et c'était pas forcément pour lui déplaire. Car Ally n'accordait pas ses vannes à n'importe qui... Non, il fallait au moins avoir partagé une bière -ou une omelette- avec elle. Mais au final, de toute façon, c'était tout simplement sa façon d'être. « T’es pas rousse à l’origine?! » Et elle avait de la concurrence... « Merde, ça veut dire que je sais toujours pas d’où vient cette odeur louche qui t’entoure en permanence. » Elle fit un geste de la main pour signifier que la réponse était évidente. « Ahhhhh mais ça c'est parce que je suis incontinente ! J'te l'avais pas dit ? » Elle marqua une pause, sa cuillère en l'air, reniflant l'atmosphère. « D'ailleurs va pas falloir que je tarde à changer ma couche. » Le tout ne s'arrêtait pas là. Jagger, la crème de la crème, Ally s'évertue pourtant à vous le dire. « Et ouais, c’est vrai, j’ai pas d’âme non plus. » Ally pencha la tête sur le côté, prête à la contredire, mais n'en fit finalement rien, hochant même la tête pour confirmer les dires de son amie. « Tu sais pourquoi on s’entend bien comme ça? J’pense qu’on s’était déjà rencontrées en enfer. Ca résoudrait tout un tas de mystère. Hé, même. Tu peux pas checker sur internet si l’autre Emma Caillou et l’autre Mila Cunnilingus sont pas mortes il y a genre trente ans? Autant on est leur réincarnations! Mais sans âme. » Attrapant son téléphone pour... faire une petite recherche des plus sérieuses, l'interne répondit : « Je pensais que c'était sous-entendu depuis longtemps notre rencontre en bas. C'est pas parce qu'on en parle pas que c'est jamais arrivé. Tu te souviens pas de ce qu'on fait subir au diable ? Il voulait se faire pardonner de tous ses pêchés pour être accepté au paradis et plus nous voir. Je sais pas si ça s'est fait, et je suspecte même Dieu de nous avoir ressuscitées juste pour pas avoir à accorder le pardon au king de l'enfer. Les affaires de fami-- OH ! » Tout sourire, elle poussa un petit cri pour signifier qu'elle avait trouvé une page intéressante sur son téléphone. « Apparemment les deux actrices auraient... ah, non. » Elle marqua une pause en faisant un sourire pincé. « Apparemment elles auraient couché ensemble, mais j'crois que les sources sont pas très sûres. Wikipédia, ça compte ? Putain mais regarde, elles nous ressemblent vraiment... » Elle tendit le téléphone à son amie en plantant la cuillère dans le pot de glace, jetant un coup d’œil à la télévision qui continuait de faire défiler des images de Cunnilingus et Timberlake. « Ouais non, c’est pas possible, si je fantasmais sur Timberlake c’était parce qu’il était grosso modo dans ma tranche d’âge, donc il avait pas cette gueule là il y a trente ans. Dommage, j’aimais bien ma super théorie » continuait Jagger, lancée sur sa théorie. Ally la regarda, médusée, et avala une gorgée de bière. « Je comprends plus rien, j'ai l'impression d'être dans la dernière saison de Lost... » Encore un peu de bière, et elle priait pour que Jagger ne se rende pas compte qu'elle commençait à perdre ses capacités cognitives. La blonde, quant à elle, ne se rendit pas compte de l'air dépité de Jag. Elle formaient décidémment une belle brochette... Une brochette de deux ingrédients, mais les meilleurs ingrédients qui soient, bien entendu. « Ca se tenait en prime » , continuait la brunette alors qu'Ally la regardait, se demandant de quoi elle parlait. Quelque chose était tombé ? « J’aurais un nom d’actrice porno sous toutes mes réincarnations. C’est peut-être un signe. Je devrais me lancer dans l’industrie du X… » Ah oui, ce truc-là, c'est vrai... Oh, un Justin Timberlake ! Oh, une Jagger dégoutée ! Attaque bière... Ally boit. « T'as qu'à filmer ton prochain ébat, tu le fous sur Internet et je suis sûre qu'on pourra en tirer un gros pactole. Oui, on ! C'est comme dans Breaking Bad, il faut un producteur et un vendeur ! Tu produis, je vends. » Elle marqua une pause et réfléchit un instant, avant de murmurer, interdite : « Jcrois que j'ai de quoi faire de la meth au labo... » Elle secoua la tête pour s'ôter l'idée de l'esprit, pensant un bref, très bref, très très bref instant à Cohen. Quoique... elle était sûre que ça exciterait Benny Junior de la voir faire des choses illégales. Mais bon, elle se disait que commencer par traverser au feu rouge serait un très bon début aussi. Jagger, quant à elle, répondait à sa question côté coloration -genre elles avaient une conversation de filles... bientôt elles allaient se faire des nattes et les ongles. « Et je vote que dalle pour ta coloration. Laisse moi le temps de me remettre de ma déception. D’ici une bière ça devrait être réglé. Tu m’redemandes ça dans dix-quinze minutes? » Ally récupéra son portable pour, heu... pour absolument aucune raison, en réalité. Mais elle s'imaginait déjà rousse. « Qu'est-ce qui plait le plus aux hommes ? Le blond, le brun ou le roux ? Sachant que toi t'es une exception, tu leur plairait même si t'étais chauve, BONNASSE. » Elle frappa violemment son amie dans l'épaule avant de se tourner vers elles, les deux mains devant la bouche, toute désolée. « Je suis désolée, ça va ? Tu veux que j'abrège tes souffrances ? Je t'amène au boulot demain et j'ai de quoi faire ... ! »

Marquant une pause, Ally jeta un nouveau coup d’œil à la télévision. Le film n'allait carrément plus tarder à se finir... Trois secondes plus tard, Ally demanda, persuadée qu'il était déjà temps : « Alors, rousse or not rousse ? That is the question. »

Mais bizarrement, les cheveux ou Timberlake ne furent bientôt plus au centre de la conversation. Et Ally ne sût même pas d'où une telle déviation provenait. Des travaux sur la voi-- ? Comment ça, sa gueule ? Bon ok, on va éteindre les neurones d'humour, parce qu'alcool et humour, chez Ally, faisaient très mauvais ménage. « Bas les pattes Fleming, Justin est à moi. Et à Cunnilingus. Mais si Cunnilingus est un peu moi… bah il est toujours à moi. Na. » lançait Jagger alors qu'Ally avait les yeux sur un Timberlake des plus parfaits. « Moi il était à moi au début, ça veut dire que j'ai au moins le droit de coucher une fois avec lui. J'espère qu'il est bon parce que... » Parce qu'en ce moment, au lit, je rencontre pas vraiment de dieu vivant. Pas de septième ciel, mais plutôt des arrêts décevants entre les étages, quoi. « T’inquiète. Tu me spoiles que dalle. Ce genre de film est un gigantesque spoiler en soi. Et c’est pour ça qu’on les regarde - on peut raconter de la merde en même temps, on sera jamais perdues quand on recommencera à regarder l’écran, vu qu’il y a pas de grosse surprise » Sans cesser de fixer l'écran qui affichait maintenant un Timberlake shirtless, Ally fit quand même remarquer que : « On regarde aussi pour ça, hein, on va pas se le cacher. » Mais, il ne fallait pas se leurrer, la conversation avait doucement tourné au genre qu'elle n'avait jamais eu -autant qu'elle puisse s'en souvenir en tout cas. Ally qui faisait preuve d'un manque de confiance était déjà en soi le genre de choses qu'on ne voyait que les 48 décembre à 18h du matin. « Si ça peut te rassurer, au fait, moi j’les aime bien tes seins. Et je pense pas que Ally soit un prénom si flippant que ça. Ca va le faire. T’es ma super copine, donc t’es une super bonasse », la rassurait sa super bonasse de copine. Ally ne put s'empêcher de jeter un coup d'oeil à sa poitrine, l'air atterrée. « T'es la meilleure ma pétasse. » Elle aurait bien versé une larme d'émotion si elle n'avait pas eu peur d'y perdre un peu d'alcool, mais l'esprit était là. « De mon côté… Une capote usagée depuis la dernière fois qu’on s’est vues. Mais prend pas cet air horrifié. Une capote, mais quatre parties de jambe en l’air. Y’avait une fille dans le lot. T’as pas besoin de capote avec une fille. » Se tournant brutalement vers la brune, elle haussa un sourcil tout en fronçant l'autre -un travail d'artiste, que voulez-vous. Elle ouvrit la bouche, choquée. « Non mais attends ça fait combien de temps qu'on s'est pas vues ? » Elle marqua une pause en faisant un signe outré, réalisant ce que cela pouvait signifier. « Tu t'es pas PROTÉGÉE ? Mais on en a déjà parlé, je veux pas te retrouver sur ma paillasse un beau matin parce que tu t'es chopé le SIDA ou pire, un GOSSE ! » Mais au final, Ally avait tout faux -pour une fois, on la pardonne, hein. Ouais, elle avait tout faux. Encore pire qu'à un contrôle de maths au lycée. Et elle tombait des nues -pas toute nue, hein. « Et les autres fois, c’était avec mon ex. Et pour la qualité... ca va. C'était cool. » Ally ne savait pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose, si elle devait être contente pour son amie ou apeurée pour elle. Tout ça, c'était pas son domaine. Elle regardait de loin ceux qui avaient des rapports sexuels avec une seule et même personne, comme on regarderait un kangourou qui se baladerait dans les rues de New York pour faire ses courses de Noël. « Donovan, c'est ça ? » demanda-t-elle, hésitante. Comment on était censé réagir face à ce genre de situations ? Présenter ses condoléances parce qu'on n'était plus motivé à chercher des one-night stands ou ses félicitations parce qu'on avait plus à le faire ? Mais en réalité, la vraie question était...  « Vous êtes ensemble, alors ? Je comprends pas tout. » Ouais, elle comprenait vraiment pas tout...  « J'ai l'impression de regarder la trilogie Jason Bourne. Quadrilogie ? Oh, je sais même plus. Éclaire moi, bonnasse. Dis-moi tout. » Oh oui. Ce n'était pas parce qu'elle n'avait jamais abordé ce genre de conversations que le faire relevait du sacrilège. Au contraire. Cela prouvait la solidité du lien qui s'était crée dans un bar rempli de personnes alcoolisées et à la recherche de plans pour la nuit n'était pas qu'une image. C'était une réalité, et si Ally était prête à découvrir les joies du partage des plus douloureux des sentiments qui soient, c'était bien avec Jagger qu'elle se voyait le faire. « Pas de SIDA ni de gosse, alors ? »
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MessageSujet: Re: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptyMer 15 Jan 2014 - 20:14

- JAGGER & ALLY -
On va t'inoculer de l'allégresse, On va t'injecter de la graisse, On va te faire des promesses, On va renier ton etoile. On fera de toi une victime collatérale, On te coulera dans le macadam. On va te diviser en pixels , On va multiplier ton quotient intellectuel. On va rappeler tes anciens amis, On va leur dire que tu filtres . On va changer on théorème, On va trouver quelqu'un qui t'aime. On va trouver quelqu'un qui t'aime. Ouais.


 
Jagger et Ally. C’était un peu… comme les deux mousquetaires. Les deux petits cochons (pas de jeux de mot pourri avec les deux petites cochonnes s’il vous plaît, quoi que, si en fait). Les deux drôles de dames (sans Charlie, parce que Charlie est un con). Elles ne se ressemblaient en rien, s’accordaient en tout. C’était étrange, combien deux jeunes femmes si différentes pouvaient se parler sans scrupule aucun. Se balancer les pires vannes du monde, pointer du doigt chaque défaut, se faire la guerre dans à peu près chaque discussion, et pourtant toujours trouver un moyen d’en rire et de se complimenter au passage. Il n’y avait juste… aucun soucis, aucune vraie embrouille. Hakuna Matata, un peu. Elles ne s’embarrassaient pas de honte ou de scrupule, et tout de suite le monde entier devenait plus facile. Une genre de rencontre concoctée par le destin. Au point que l’autre Emma Caillou et l’autre Mila Cunnilingus leur ressemblaient comme deux gouttes d’eau, tournaient dans le même film, et avaient apparemment… couchée ensemble?! Jagger leva les bras vers le ciel en signe de triomphe, non sans manquer de renverser un peu de sa bière au passage: « VICTOIRE! Meuf, c’est un signe, faut qu’on couche ensemble, ça fait des semaines et des semaines que je me TUE à te le dire, là tu peux plus nier! Ally j’vais te donner l’orgasme du sièc… » Ses yeux tombèrent sur la petite mare que sa bière avait fait sur le canapé: « …oups. T’as pas un truc moche que t’aurais offert ta grand mère à Noël pour que j’nettoie ça? Genre un pyjama lapin? Des chaussettes à fleur? Quelque chose? N’importe quoi? » En attendant une gestion plus efficace de la crise, elle déposa dessus une tranche de pain de mie. Il n’y a pas de raison pour que ce qui absorbe le café ne puisse absorber la bière… non? Heureusement, la conversation filait toujours comme le vent et Ally n’avait pas percuté tout de suite l’exclamation de son amie ET la tache qui menaçait sur son super canapé. Elle était plus occupée par des questions sur sa coloration. Jagger haussa un sourcil. « Ouais, je sais que je suis bonne. Si je fais moi-même ta coloration, ça va peut-être te donner de ma bonnassitude? » Nouveau mot, brought to you by Jagger Dickens. Comme si Ally avait besoin qu’on rajoute à sa bonnassitude. « Tu peux avoir un côté sorcière fourbe en rousse, je kifferais bien. Ally Bad Girl. Moi j’suis mate de peau, j’aurais juste l’air d’une conne. Genre rouquine qui aurait fait de la cabine à UV. Genre non. Toi tu fais mumuse avec des morts en plus, ça t’irait bien. Mais fais gaffe de pas accoucher de l’antéchrist. » Air horrifié. Quoique… autant elle serait la marraine de l’antéchrist, et fallait avouer que ça avait de la gueule.

Donovan. Pourquoi est-ce que, comme par magie, toutes les conversations finissaient par atteindre cet homme? Donovan Halvey était un peu le point Godwin de la vie de Jagger Dickens - et bah tout à coup ça devenait un peu chiant, mine de rien. Mais ça valait peut-être mieux. Parce que quand Ally s’était exclamée, hurlant au scandale pour le fait que Jagger ne s’était pas protégée, Jagger avait senti un pincement dans son coeur. Un gosse. Déjà fait. Elle secoua la tête, et tel le singe qui choit de l’arbre se rattacha à la première branche, et tant pis si c’était le type avec lequel elle était un peu trop en passe d’avoir une relation stable. Ha. Beurk. Caca. Vomi. Diantre! Elle était venue regarder un film, bouffer comme une grosse et boire comme un trou avec sa meilleure amie, mais même la comédie sentimentale bidon la trahissait parce que son sosie était en train de tomber amoureux. Beurk. Caca. Vomi. x2.
Hurlement. « HAAAAA mais non mais ha! mais on est pas ensemble, ça va pas ou quoi?! » C’est ça Jagger, parle à mon cul ma tête est malade, même elle commençait à avoir un peu de mal à s’en convaincre. « On couche ensemble. Souvent. Et mine de rien c’est le genre de trucs qui prend du temps, alors ni lui ni moi on va voir ailleurs. » La différence crevait les yeux, quoi. « Et il m’a dit qu’il m’aimait. », ajouta-t-elle très vite - totalement innocente, comme relation, voui, bien sûr. « Et c’est une quadrilogie. Y’a Jason Bourne: l’Héritage. Mais il sent un peu la merde. Il reprend même pas l’histoire du roman. Fin ça on me l’a dit. C’est pas comme si j’avais lu le roman. C’est pas comme si je lisais quoi que ce soit en fait. » Comment ça, elle pue du cul ma diversion? Non. Jagger n’était pas dans le déni. Absolument pas. « Et j’ai pas le sida. Et j’ai l’air d’avoir grossi? J’compte sur toi pour le dire si je prends du poids hein, parce que ça me ferait chier de me trimballer une bouée autour de mes abdominaux de rêve. »
Bon sang, ça devenait de plus en plus difficile de rire de ça. Elle ferma les yeux. Elle était chez Ally. Tout allait bien, tout allait parfaitement bien - alors il fallait qu’elle chasse cette pensée de sa tête, et qu’à nouveau elle se concentre sur l’instant présent. Elle sourit, de son meilleur sourire commercial. « Tu veux pas qu’on parle de toi? Ca me fout mal ce sujet de conversation. J’ai un peu peur que tu commences à me confondre avec Mila Cunnilingus et que tu me prennes pour une actrice de comédie sentimentale. J’ai une gueule à faire de la comédie sentimentale? » Un temps. Elle venait de se répondre toute seule, en fait. « Enfin j’ai une gueule à le faire, mais c’est pas le genre de la maison. Alors que toi, ou au moins jusqu’à la coloration de l’antéchrist, tu es blonde. Donc tu dois me raconter ta vie amoureuse! » Elementaire, mon cher Watson. Elle eut à nouveau un grand sourire à l’adresse de la jeune femme, avant d’ajouter du bout des lèvres: « Je suis pas en couple. Ok? »
 
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MessageSujet: Re: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptyDim 26 Jan 2014 - 22:57


Jagger Dickens & Ally Fleming


Ally avait connu de nombreuses relations, toutes différentes et enrichissantes, mais jamais elle n'avait pu, jusque peu, se vanter d'avoir une amie. Une réelle amie, de celles qui sont toujours à vos côtés, dans les pires comme les meilleurs moments. Qui n'ont pas peur de vous lorsque vous pleurez, avec le nez qui coule et le mascara dégoulinant sur vos joues et vous brulant les yeux. C'était avec Jagger qu'elle avait réalisé que ces conneries qu'elle entendait parfois pouvaient être vraies, mais aussi que ces amitiés là n'étaient pas rares pour rien. C'était comme les bons sushis : si on les trouvait à tous les coins de rue, il n'auraient plus aucun intérêt. Et Ally avait trouvé ses sushis préférés -paie la métaphore.

« VICTOIRE! Meuf, c’est un signe, faut qu’on couche ensemble, ça fait des semaines et des semaines que je me TUE à te le dire, là tu peux plus nier! Ally j’vais te donner l’orgasme du sièc… » hurlait Jagger, aussi hystérique que d'habitude, alors qu'Ally haussait un sourcil, malicieuse, avant de se rendre compte des raisons qui avaient forcé la brunette à s'arrêter au milieu de ses promesses. « …oups., reprenait son amie. « T’as pas un truc moche que t’aurais offert ta grand mère à Noël pour que j’nettoie ça? Genre un pyjama lapin? Des chaussettes à fleur? Quelque chose? N’importe quoi? ». Ally ne put s'empêcher de lui jeter un regard noir. Pas parce qu'une nouvelle tâche allait rejoindre ses copines sur son sofa, ni parce que Jagger sous-entendait que sa grand-mère avait des goûts de merde -de toute façon, c'était un fait, elle avait des goûts de merde. Non. Le regard noir, c'était parce qu'elle aurait du se lever. Lever ses fesses paresseuses de ce canapé qu'elle aimait d'amour, presque autant que son oreiller. Elle jeta donc un coup d’œil circulaire à son salon, et plus particulièrement à une aire circulaire limitée aux environs directs du canapé où elles étaient affalées. Elle fit un vague geste de la main avant de dire : « Éponge avec tes fesses, pète un coup et ça sèchera, t'inquiètes. » Ouais, autant faire simple. Pas de quoi paniquer. De toute façon, ce canapé avait vécu de bien pires événements pour s'offenser de si peu. Et bientôt, elles embrayaient sur un sujet des plus passionnants : les changements de couleur de cheveux. « Ouais, je sais que je suis bonne. Si je fais moi-même ta coloration, ça va peut-être te donner de ma bonnassitude? » tentait Jagger alors que la blonde penchait la tête sur le côté, lui jetant un regard de Calimero. « Tu veux dire que je suis pas bonne, moi ? » Hésitante, elle baissa la tête pour regarder son corps, vautré comme une merde. « Je sais qu'il faut que j'investisse dans des push-ups mais quand même... ». La brunette reprenait déjà, emportée dans ses pensées. « Tu peux avoir un côté sorcière fourbe en rousse, je kifferais bien. Ally Bad Girl. Moi j’suis mate de peau, j’aurais juste l’air d’une conne. Genre rouquine qui aurait fait de la cabine à UV. Genre non. Toi tu fais mumuse avec des morts en plus, ça t’irait bien. Mais fais gaffe de pas accoucher de l’antéchrist. » Ally avait rattrapé son amie en route, délaissant la pauvre vue que lui offrait son décolleté. « Je fais pas mumuse avec des morts », releva la blonde, outrée, se redressant avec un air dédaigneux. Puis elle se courba vers son amie, affichant un air malin, pour ajouter : « Enfin... L'autre fois y'a un gars qui était mort d'un tumeur au cerveau et j'ai du ouvrir son crâne pour le prouver. Bon, vu l'état de la chose, je pense qu'il avait aussi Alzheimer. Bref, j'ai posté une photo sur facebook, mais j'avais pas vu que j'avais tagué ma localisation. Je crois que le frère du mec a aimé ma publication sans savoir qu'il regardait le cerveau de son grand frère... » Pouffant de rire comme une gamine, elle finit par se reprendre. « Accoucher de l'antéchrist ? Je suis pas Danerys Targaryen, hein ! Remarque, si je pouvais être bonne comme elle et me taper le même mec... » Bref, elles dérivaient un peu du sujet de conversation. Heu, de quel sujet, déjà ? Ah, les cheveux. C'est ça, hein, les cheveux ? « Toi t'as tout de la bonasse typique, Dickens. T'avise pas de changer de cheveux. » Elle attaqua la glace avec un sa cuillère, qu'elle enfourna dans sa bouche.

Toujours était-il que quelques instants plus tard, sans qu'Ally ne comprenne comment ni pourquoi, les voilà qui parlaient d'hommes. Et pas seulement de pénis sur pattes, hein. D'hommes dans toute leur splendeur, de ceux qui font rêver les jeunes femmes naïves. Parce que le réel amour n'existait pas, c'était bien connu. C'était réservé aux princes et aux princesses. L'espace d'un instant, Ally se rappela qu'elle s'était vantée auprès d'un certain jeune homme d'être une princesse, mais elle occulta cette pensée tout aussi vite. Elle plai-san-tait. Bien sûr. Elle croyait pas à ces conneries. Alors pourquoi, maintenant que Jagger lui parlait de cet homme, tout portait à croire qu'elle aurait pu se tromper ? Que ce truc appelé amour pouvait réellement exister et qu'elle en avait la preuve sous les yeux ? Peut-être à cause des « HAAAAA mais non mais ha! mais on est pas ensemble, ça va pas ou quoi?! » et autres « On couche ensemble. Souvent. Et mine de rien c’est le genre de trucs qui prend du temps, alors ni lui ni moi on va voir ailleurs. Et il m'a dit qu'il m'aimait. » La feinte de Jason Bourne qui suivit n'eut pas l'effet escompté sur l'interne. Non, son amie n'allait pas s'en tirer comme ça. Nononon. Elle lui donna un coup de poing dans l'épaule pour attirer son attention, et répliqua du tac au tac : « Je commence à te connaitre, Jagger. Et là, je vois une personne que je connais pas ». Probablement pas la meilleure façon de lui annoncer que cette relation qu'elle décrivait là n'avait rien à voir avec celles qu'elle avait pu avoir auparavant. Ally lisait tous les feux d'artifice qui éclataient dans les yeux de son amie. Et, bien entendu, elle reconnaissait ce ton qui voulait dire « ouais, c'est bien, passons à la suite ». Mais Ally ne voulait pas passer à la suite. Elle voulait aider son amie, la pousser à s'avouer ce que, visiblement, elle préférait laisser de côté -ce qu'Ally comprenait, vu qu'à sa place, nul doute qu'elle ferait la même chose. Mais autant affronter l'inconnu à deux débutantes, non ? Malgré tout, Ally était terriblement maladroite, et elle le sentait. C'était la première fois qu'elles abordaient un sujet aussi sérieux ensemble. Un sujet qui leur faisait peur à l'une comme à l'autre.

Pourtant, s'arrêter sur quelque chose d'aussi sérieux n'était pas leur genre. Le magnifique « et j’ai pas le sida. Et j’ai l’air d’avoir grossi? J’compte sur toi pour le dire si je prends du poids hein, parce que ça me ferait chier de me trimballer une bouée autour de mes abdominaux de rêve » de Jagger pouvait en témoigner. « Oh, tu me connais, je te le dirais avec la plus douce des délicatesses si tu t'empâtais. » Clin d’œil à l'appui, Ally sentait pourtant que quelque chose n'allait pas. C'était à cause de ces conneries de sentiments qui avaient squatté leur conversation, ou quelque chose d'autre qui lui échappait était venu couronner le tout ? Le sourire freedent que lui lança la brune la toucha comme une lame de couteau en céramique. « Tu veux pas qu’on parle de toi? Ca me fout mal ce sujet de conversation. J’ai un peu peur que tu commences à me confondre avec Mila Cunnilingus et que tu me prennes pour une actrice de comédie sentimentale. J’ai une gueule à faire de la comédie sentimentale? » Un temps. Elle venait de se répondre toute seule, en fait. « Tu veux pas qu’on parle de toi? Ca me fout mal ce sujet de conversation. J’ai un peu peur que tu commences à me confondre avec Mila Cunnilingus et que tu me prennes pour une actrice de comédie sentimentale. J’ai une gueule à faire de la comédie sentimentale? Enfin j’ai une gueule à le faire, mais c’est pas le genre de la maison. Alors que toi, ou au moins jusqu’à la coloration de l’antéchrist, tu es blonde. Donc tu dois me raconter ta vie amoureuse! » Ally avait eu amplement le temps de répondre, mais elle n'était pas sûre de vouloir le faire. Pour la première fois depuis le début, depuis leur début à elles deux, elle se sentait mal à l'aise. Elle savait que quelque chose clochait, et elle ne savait pas comment réparer ça. Et c'était le plus désagréable à ses yeux -sans parler de certaines positions sexuelles, mais c'est un sujet que nous ne traiterons pas ici- : se sentir impuissante face à chagrin de sa meilleure amie. Celle-ci, de son côté, du ressentir quelque chose, puisqu'elle ajouta doucement : « Je suis pas en couple. Ok? ». Ally la regardait, la bouche entr'ouverte, comme attendant une illumination divine, les mots parfaits pour aider Jagger. Mais rien ne lui apparut dans une lumière aveuglante. Rien du tout. « Je m'en fous de ce qui est officiel ou pas, Jagger Dickens », commença-t-elle donc, s'impressionnant elle-même en utilisant le nom complet de son amie. « Je veux savoir ce qui se passe, je veux savoir comment tu vas et pourquoi je vais devoir te donner des antalgiques pour calmer la crampe que tu vas te choper à force de sourire comme une potiche de miss USA. » Pour clore son monologue, elle arracha le pot de glace à son amie avec brutalité. « Privée de glace et de mes potins amoureux et sexuels jusqu'à ce que tu me dises la vérité ». Haussant un sourcil, elle se rendit compte de son ultime erreur. Elle se pencha pour récupérer la bouteille de bière que son amie avait entamée et les neuves qui se trouvaient à une distance trop raisonnable d'elle. « Restriction de bière aussi. Restriction totale. Essaie pas de prendre la fuite et de rentrer chez toi pour feinter, je courrais me colorer en rousse pour te lancer une malédiction efficace. »
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MessageSujet: Re: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptyLun 3 Fév 2014 - 3:43

- JAGGER & ALLY -
On va t'inoculer de l'allégresse, On va t'injecter de la graisse, On va te faire des promesses, On va renier ton etoile. On fera de toi une victime collatérale, On te coulera dans le macadam. On va te diviser en pixels , On va multiplier ton quotient intellectuel. On va rappeler tes anciens amis, On va leur dire que tu filtres . On va changer on théorème, On va trouver quelqu'un qui t'aime. On va trouver quelqu'un qui t'aime. Ouais.


 C’était toujours extrêmement distrayant d’entendre Ally se plaindre (faussement, ou tout du moins Jagger l’espérait, enfin elle n’était plus du tout du tout du tout vierge à vingt-huit ans, donc forcément elle n’était pas un laideron et elle était même une super bonasse) de son physique, quand on connaissait les circonstances de sa rencontre avec Jagger. L’absence de push-ups et de coloration rousse effectuée par les mains (pas du tout) de maître de sa camarade n’avait en rien empêché la jeune road-tripeuse de flasher directement sur elle et d’effectuer son meilleur numéro de drague saphique dans un bar. Ok. Drague saphique lourdingue dans un bar. Mais voilà, le fait est, avoir commencé par le stade du « hé, viens, on couche ensemble », ça donne une légitimité totale pour chambrer les gens sur leurs physiques après - parce que bon, à l’origine de toute l’amitié il y a eu la preuve irréfutable que sur le plan du sex appeal il n’y avait absolument rien à reprocher à la sublime interlocutrice que l’on taille allègrement. Et rien ne pouvait remettre en question l’oeil avec lequel Jagger Dickens voyait fondamentalement Ally Flemming. Pas même des phrases mythiques à la « pète un coup et ça sèchera, t’inquiète ». Ni même des récits on ne peut plus affriolants sur des photos de tumeurs au cerveau et de gaffes familiales - récit au terme duquel Jagger, au passage, manqua de s’étouffer et regarda Ally avec des yeux ronds: « T’as aucune morale ma pauvre fille. Tu sais que t’es la femme de ma vie?! » ajouta-t-elle également, avec toute la sincérité du monde. Et le fait que Ally venait de souligner qu’elle avait tout de la bonnasse type ne faisait que confirmer cet état de fait. Niahaha. Qu’il était bon de se sentir vénéré!

Mais voilà. Etre la meilleure amie de quelqu’un, ce n’était pas seulement pouvoir se chambrer allègrement autour d’un film naze, de beaucoup d’alcool et de bouffe ultra-calorique. Dommage. Non, être la meilleure amie de quelqu’un c’était aussi devoir ouvrir son coeur, parfois, même quand on ne le voulait pas forcément - mais que c’était nécessaire tout de même. Jagger ne parlait pas d’elle-même. Ou alors que d’une façon extrêmement superficielle. Elle n’était pas du genre à s’imposer aux gens pour étendre en long, en large, tous les détails de son passé. Elle n’était pas du genre à volontairement étaler toute la douleur qu’elle avait ressentie à la mort de ses parents et à la mort de… non. Ne pas penser à Marley. Ne surtout pas penser à Marley. Quant à aborder librement le sujet de Donovan Halvey? Hum. Encore moins. Parce qu’elle ne voulait pas ressembler, de près ou de loin, à ces innombrables femmes qu’elle méprisait pour n’être capable d’exister qu’au travers des yeux d’un homme. Non merci. Peu importe l’attachement certain qu’elle ressentait pour lui. Elle était dans le déni, et elle s’y plaisait très bien. Hum. De moins en moins bien.
Mais là, elle n’avait plus le choix. Nerveusement, elle détourna un peu la tête pour ne plus croiser directement le regard de Ally. Parce que merde, hein, c’était pas évident à voir un mythe qui s’écroule dans les yeux de votre giga-keupine. « Une personne que tu connais pas? Meuf, tu veux que je rote un coup? A ce son caractéristique tu reconnaîtras mon identité mieux qu’avec mon permis de conduire couvert de tâches de bière. Et de trous de boulettes. » (ou « une des multiples raisons pour laquelle Jagger devait son salut quand elle se faisait contrôler sur la route plus à son sourire et à son charme qu’à l’apparence quand même un poil compromettante de sa pièce d’identité »). Mais fondamentalement, Ally avait raison. Jagger était en train de changer. Elle était… brrrrr… monogame… et le « brrrrrr », c’était bien l’adaptation écrite d’un pur frisson de dégoût. Elle n’aurait jamais cru le devenir un jour mais… Shit happens, comme on dit. Elle n’était pas certaine de vouloir évoquer le sujet, cela dit. C’était encore… trop récent. Beaucoup trop neuf pour elle. Bien sûr, ce n’était pas comme si Donovan et elle s’étaient fiancés ou PIRE! mariés, d’ailleurs ils ne vivaient même pas ensemble (merci bien pour Hendrix). Mais elle était la femme d’un seul homme. Ce qu’elle n’avait pas été depuis le lycée et son amourette avec Julian - et encore, ce dernier pouvait témoigner qu’elle n’était pas réellement impliquée là-dedans et qu’elle s’était taillée sans demander son reste.
Les derniers doutes s’envolèrent quand Ally menaça successivement de la priver de glace, de potins amoureux et sexuels, et même de bière. Geste à l’appui. Jagger se retourna vers elle avec des yeux aussi ronds que des soucoupes (et vu que ses yeux étaient quand même sacrément grands, le résultat devait être un poil flippant, genre lémurien). « Putain mais t’es d’une cruauté inimaginable. C’est pas un plan cul avec moi que j’aurais dû te proposer, c’est direct un plan SM! En fait c’était toi l’antéchrist! ». Et puis elle grogna. Genre littéralement. « Ce qui se passe au 988 Pacific Lane reste au 988 Pacific Lane, hein? ». Elle jouait nerveusement avec ses mains - on se rend pas compte de combien une bière ça peut manquer comme objet physique quand on vous l’a arrachée. Alors elle se pencha vers son sac et en tira une clope, qu’elle alluma. Puis elle exhala un long ruban de fumée. « On a passé plusieurs mois ensemble. Sur les routes. C’était… cool. » Giga euphémisme. Encore. La vérité, c’était que c’étaient (combo de «étaient », yeah) probablement les meilleurs souvenirs qu’elle avait de près d’une décennie à se traîner de ville en ville. « Je suis partie quand Hendrix m’a appelé pour me dire… fin tu sais. ». Elle baissa les yeux, tira à nouveau sur sa cigarette. « Je l’ai un peu abandonné comme une merde. » Beaucoup, même. « Mais quand il est revenu… je sais pas, j’étais contente de le voir! Et on a couché ensemble comme des bêtes sur le comptoir du café Hometown. C’était cool ça aussi. Mais ça me faisait chier d’être contente de le voir. Si tu vois ce que je veux dire. Alors j’ai couché avec Lyana… avec James… avec le père de Neela Meyers aussi, tu sais, la meuf chez qui je fais des petits travaux? » En un mois - elle avait un poil été un Barney Stinson au féminin pour le coup, ouais, mais c’était une espèce de désespoir qui parlait. « Et puis on s’est croisés au Penthouse. Fin pour être honnête je crois qu’il m’a suivi, c’est un peu un gros psychopathe sur les bords. Mais ouais. On a fini par mettre les choses à plat et on est… » Elle eut un temps d’arrêt. Haussa un sourcil. Puis l’autre. Tira sur sa clope. Regarda par la fenêtre. Regarda la télé. Regarda Ally. Non, ne surtout pas regardé Ally. « …merde, putain, Ally, je crois qu’on est ensemble. » Et ça la choquait. Et ça la terrifiait. Profondément.
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MessageSujet: Re: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptyLun 3 Fév 2014 - 22:45


Jagger Dickens & Ally Fleming


Elle aurait pu se taire. Elle aurait peut-être même du. Ne rien relever, faire comme si de rien n'était, et continuer la soirée de la façon la plus superficielle qui soit. Mais les choses étaient différentes, ce soir-là. Quelque chose avait changé, s'était métamorphosé. Jagger était blessée, perdue, et Ally le lisait dans sa voix, dans son regard et ses paroles, sa façon d'éluder les sujets embarrassants. Elle aurait peut-être du se poser la question plus longtemps, réfléchir à toutes les bonnes raisons de suivre Jagger dans son déni. Éviter les souffrances, les questions, l'inconnu et les changements, qui font toujours pâlir les âmes perdues. Mais il fallait peser les pour et les contres. Pour Ally, la décision avait vite été prise. Il fallait faire face à ses douleurs, quelles qu'elles soient. Pourtant, elle n'était pas experte en la matière, loin de là. Elle était plutôt du genre à fuir et à ignorer, jusqu'à croire à toute la bulle de mensonge qu'elle pouvait se créer pour se sortir de là. Mais là, pour une autre personne qu'elle même, c'était évident. Il fallait en parler. Jagger n'allait pas bien, Jagger avait quelque chose à partager, Jagger avait besoin d'elle. Alors, elle serait là. Quitte à la priver de potins, bière ou autres conneries. Elle serait là, elle lui ferait savoir, et elle l'écouterait. Elle écouterait tout ce qu'elle avait à dire. Elle lui proposerait épaule pour pleurer, mouchoirs pour, heu... se moucher, et calories pour oublier. C'était ça, les amis. Ça vous forçait à faire face à ce qui vous faisait peur, non ? Ally avait peur, un peu. Pour Jagger. Parce que toute l'ambiance mystérieuse qui s'était installée était inquiétante, inconnue. Derrière elles deux, la télé continuait de raconter l'histoire idyllique de la fille imparfaite qui retrouvait l'homme parfaitement imparfait. Elle s'en moquait, maintenant, de cette histoire-là. Ce n'était pas une histoire vraie, c'était deux acteurs qui faisaient semblant de jouir sous des faux draps et semblant de se courir après dans des décors reconstitués. Ils n'avaient aucun intérêt. Ce qui comptait, c'était son amie, sa vie à elle, sa vraie vie, quitte à passer par ses peines pour la voir sourire de toutes ses dents, mais surtout de tout son cœur. C'était pour ça que le choix n'avait pas été long à se faire dans sa tête. La réponse était évidente. Et elle se jeta la tête la première dans l'histoire de Jagger, celle qui la faisait détourner le regard et espérer qu'elles passeraient à autre chose. Mais si tu veux ta bière, Jagger, tu ne passeras pas à autre chose. C'était dur, comme façon de penser, peut-être. Imposer à sa meilleure amie son envie de voir plus loin, de savoir plus et de creuser les blessures que l'on cherche à panser tant bien que mal. Mais c'était le rôle d'une meilleure amie, non ?

Pour remplacer la bière et sans doute s'occuper les mains, Jagger avait attrapé une clope. Ally ne disait rien, elle la regardait du coin de l'oeil, à la fois intimidée, apeurée et attendrie. Jagger avait blagué, l'air de rien, mais la blonde ne s'y étais pas laissée perdre. Oui, elle revoyait bien la gueule de son permis, Ally était même persuadée que celui-ci avait du assister à un meurtre ou deux. Mais là n'était pas le problème. « Ce qui se passe au 988 Pacific Lane reste au 988 Pacific Lane, hein? » avait introduit Jagger, espérant peut-être qu'Ally abandonne, frustrée de ne pas pouvoir en parler autour d'elle -comment ça, n'importe quoi ? « EH mais c'est chez moi ça, non ? » répondit la blonde, amusée, avant d'adresser à sa meilleure amie un sourire encourageant. Bien sûr qu'elle n'allait pas raconter sa vie personnelle à tout le monde. Bien sûr qu'elle allait tenir son rôle de meilleure amie jusqu'au bout, qu'elle l'aiderait en gardant pour elle ce qu'elle avait à garder pour elle. L'allumage de la clope fit office de départ officiel d'histoire. Une sorte d'« il était une fois » moderne. Et puis, la jolie brune parla doucement, hésitante. Ally lisait entre les mots, entendait tout ce qu'elle ne disait pas et sous-entendait. Tandis qu'elle lui expliquait ce qui s'était passé et ce qui se passait, Ally s'était retournée vers elle, attentive et sérieuse, buvant chacune de ses paroles. Elle acquiesçait sans rien dire, avec un air sage qui lui aurait fait peur à elle-même si elle s'était vue dans un miroir. Elle savait que le moment était délicat mais ce n'était même pas le question. Elle écoutait parce que c'était Jagger, parce qu'elle avait besoin d'une oreille attentive, même si elle ne le disait pas, et que si Ally avait décidé malgré elle de faire d'elle sa meilleure amie, c'était pour tout savoir d'elle. Les blagues qui la faisaient rire, les alcools qui la rendaient la plus malade, ou les histoires plus discrètes, qui l'impressionnaient. « …merde, putain, Ally, je crois qu’on est ensemble » conclut-elle, laissant planer un bref silence pendant lequel Ally prit sa respiration, prête à déblatérer un discours digne d'un film comme celui qui trainait encore en vague fond sonore. « Ouais, et alors ? » dit-elle simplement, regrettant aussitôt ses paroles. Mais malgré tout, ces trois mots étaient emprunts de sincérité. « Pourquoi c'est si grave, Jaggy ? » ajouta-t-elle en haussant les épaules. Elle comprenait ce qui se passait dans sa tête, oh, oui, elle comprenait... Elle comprenait la dualité de ses sentiments, mais, d'un point de vue extérieur, elle comprenait aussi le charme que pouvait avoir cette idée du couple... « Tu n'es pas avec lui parce qu'il t'a mis un flingue sur la tempe, je pense. T'as le droit d'être heureuse, Jaggy, même si ça te demande un temps d'adaptation. » Voilà, c'était tout. Pas besoin de longs discours, n'est-ce pas ? Elle attrapa la clope de son amie et la porta à la bouche à son tour, lui rendant presque aussitôt. « On dirait que t'as l'impression que tu coures droit vers un ravin dont le fond est habité par des piranhas carnivores croisés dragons irrités de l'estomac. » Elle fixait son amie, amusée. Oh, putain, quelle réaction aurait-elle du avoir ? Pourquoi cette spontanéité, pourquoi elle faisait passer ça pour rien du tout ? Ce n'était pas ce qu'une amie aurait du faire, si ? Non, elle aurait du lui prendre bêtement la main et lui dire que ça irait, comme toutes ces blondes de copines font dans les films niais. « Tu crois que je me suis amusée, la première fois que j'ai découpé un cerveau humain en petits morceaux ? » Ah, magnifique, maintenant, elle apportait la comparaison crade... « Non, c'était dégueulasse », dit-elle en haussant les épaules. Il faudrait vraiment qu'elle apprenne à se taire... Existait-il des cours pour ça ? Elle devrait se renseigner. « Maintenant, je m'éclate. Faut apprendre à adopter les situations que tu as choisies. Si t'y arrives pas, tu t'en relèveras. Et si t'y arrives, bah, c'est tout benef'. » Elle marqua une pause et attrapa la bière de son amie pour en boire une gorgée avant de lui tendre, lui reprenant sa cigarette à nouveau. « Il t'apporte des sushis quand t'en veux ? » demanda-t-elle finalement en haussant un sourcil inquisiteur. Critère très important, je vous le rappelle, pour la jeune femme.
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MessageSujet: Re: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptyMer 5 Fév 2014 - 0:39

- JAGGER & ALLY -
On va t'inoculer de l'allégresse, On va t'injecter de la graisse, On va te faire des promesses, On va renier ton etoile. On fera de toi une victime collatérale, On te coulera dans le macadam. On va te diviser en pixels , On va multiplier ton quotient intellectuel. On va rappeler tes anciens amis, On va leur dire que tu filtres . On va changer on théorème, On va trouver quelqu'un qui t'aime. On va trouver quelqu'un qui t'aime. Ouais.


 Raison n°6 sur la liste (riche de à peu près 1397528 post-its mentaux) pour laquelle Jagger Monroe Dickens préférait ne pas s’étaler sur ses problèmes en public: quand on dit une chose face à un interlocuteur (ou une interlocutrice, aux dernières nouvelles Ally n’avait pas de pénis… hum… est-ce qu’un transsexuel pourrait être qualifié de fantasme absolu pour une bisexuelle, d’ailleurs?), cette chose à une fâcheuse tendance à devenir concrète. Mettre des mots sur une pensée, ou sur une émotion, c’est tout à coup lui donner du corps. Elle ne s’était jamais attardée tant que ça sur les choses qu’elle ressentait pour Donovan. Il y avait comme un énorme panneau « DANGER » planté dans son cerveau, dans cette zone où étaient entreposés leurs souvenirs ensemble. En y regardant de plus près, peut-être même que ces panneaux étaient composés de plein de dvds de comédies sentimentales à la Mila Cunnilingus / Emma Caillou / Justin Putain de Sexy Timberlake, et du dense mépris qu’elle avait toujours eu pour ce genre de filles. Pas de grand traumatisme à signaler pour justifier ce rejet brut du couple planplan. Juste un amour profond, inébranlable, pour la liberté… et l’impression désagréable que toute personne avec qui elle pourrait s’engager finirait par la contraindre à rester immobile.
Elle avait toujours été attirée par les personnes indépendantes, par ces personnes qui se souciaient bien du qu’en dira-t-on et des conventions ordinaires. D’un point de vue strictement platonique, hein. Tenez, Ally faisait partie de ces personnes en qui Jagger se reconnaissait, et qu’elle admirait en même temps: la jeune femme était elle-même, disait très librement tout ce qui lui passait par la tête, et ne vivait pas dans une quête constante du prince charmant qui voudrait bien lui faire l’aumône d’un droit à exister d’elle-même. Elle n’était pas aussi fermée que Jagger en ce qui concernait la vie en couple mais… elle dégageait une aura de « advienne que pourra, en tous cas perso je m’en tape » qui faisait une grande partie de son charme. Et qui n’avait peut-être pas rien à voir avec le fait de roter librement. Jagger, elle, avait simplement peur. Elle avait goûté à la liberté absolue, à la route, à ces moments sublimes où plus rien ne vous retient, où le lendemain n’appartient qu’à vous, seulement à vous et… était terrorisée à l’idée de ressentir à nouveau le besoin de fuir qui la dévorait dans son adolescence. L’appel du grand air. Il y avait cette autre chose, aussi, qu’elle ne pouvait pas dire à Ally. Avant, elle aurait accepté avec moins d’encombre la présence de Donovan à ses côtés. Mais regarder dans les yeux, jour après jour, l’homme dont on a perdu l’enfant… Non. Elle ne pouvait pas parler de ça à Ally. Pas maintenant. Seulement se concentrer sur le reste.
Elle eut un mouvement nerveux de la tête, presque un geste de dénégation. Ally avait repris la parole. Doucement, avec un ton qu’elle ne lui avait entendu que très rarement (pour être honnête, la dernière fois devait bien dater d’un jour où elles avaient croisé un petit chiot dans la rue, mais bon, Jagger n’allait pas se formaliser pour si peu. C’est cool, les chiots.), elle lui demandait ce qu’il pouvait bien y avoir de si grave là dedans. Et comparait la situation à… courir vers un ravin dont le fond est habité par des piranhas carnivores croisés dragons irrités à l’estomac ET à la première fois où elle avait découpé un cerveau humain en petits morceaux. Double mention au terme de laquelle Jagger ne put s’empêcher de se tourner vers son amie avec de grands yeux ronds, des yeux où était écrit en gros « WHAT?! », ni plus ni moins, et ouais. N’empêche, cela lui arracha un sourire. « Ally, tu sais que t’es probablement la seule meuf de mon entourage, voire même de Huntington Beach, voire même du pays, voire même du monde, fichue de parler de cerveaux humains découpés en petits morceaux et de sushis à même pas cinq minutes d’intervalle?! » Elle eut même, à sa grande surprise, un rire. « Putain! Je crois que je vais plus pouvoir bouffer de glace dans la soirée. » Parce que glace un peu fondue… cerveau humain… non? Fin elle n’en avait pas vu si souvent que ça, contrairement à sa comparse, mais bon. Cependant, sous le regard insistant de l’autre jeune femme, son sourire s’effaça un peu et elle se rappela que la discussion sérieuse n’était pas finie. Crap. Du bout des lèvres, elle ajouta: « … il m’apporte pas de sushis. Mais il m’apporte de la bière et des clopes quand je veux. C’est un peu mes sushis à moi, cela dit. Donc ouais… J’crois qu’on peut dire que si j’étais toi il m’apporterait des sushis. » Pour appuyer ses propos, elle tira une nouvelle fois sur sa cigarette et jeta un regard insistant aux bières que Ally tenait toujours en captivité. Putain de moyen de pression de merde. En attendant, ça marchait plutôt pas mal… nouvelle note mentale: un jour, faire chanter Ally avec une assiette de sushis maison. Niéhéhéhé. Maléfique. Enfin bref. Elle tapota sa cigarette pour faire tomber la cendre dans la dernière bière à sa disposition, hélas vide, et qui venait de se voir réincarnée en cendrier de fortune. « C’est juste que j’ai pas l’habitude. J’ai pas été en couple depuis le lycée! Et c’était… putain de bizarre. » Elle haussa un sourcil. Bizarre n’était probablement pas l’adjectif que ce pauvre Julian McNeal aurait donné à la situation de l’époque. Unilatéral aurait peut-être été un poil plus approprié à ses yeux. Ouais. « J’peux pas m’empêcher de penser que je vais me retrouver avec une ceinture de chasteté et qu’on va me retirer de force mon permis pour m’enfermer à Huntington. » Une grimace. Elle était à peu près sûre que la ceinture de chasteté lui donnerait un putain d’eczéma. Et le fait de ne plus pouvoir prendre son van, de l’urticaire. Giga teuf de l’éruption cutanée, quoi. Et pourtant… « Même si c’est pas du tout le genre. C’est juste que… tu vois, c’est comme la princesse Disney qu’on oblige à se marier sous prétexte qu’un type est venu lui violer la bouche dans son sommeil. » Traumatismes d’enfance, bonsoir. Comparaison chelou, bonsoir aussi. « Elle doit se faire chier au bout d’un moment. Non? » Bah si, probablement! « Et du coup j’suis là comme une conne à freiner des deux pieds parce que j’pense à plein de trucs cons comme ça, alors que concrètement c’est surtout l’éclate au lit et que ce type a presque autant la bougeotte que moi. » Comme prise d’une illumination, elle se tourna vers Ally armée d’un grand, grand sourire: « Putain, meuf, l’orgasme vaginal, un truc de dingue d’ailleurs! »
Hum. Oui, c’était une diversion. Parce que son autre argument... c'était Marley. Et que rien, rien n'aurait pu la convaincre d'en parler aujourd'hui.  
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MessageSujet: Re: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptyVen 7 Fév 2014 - 0:34


Jagger Dickens & Ally Fleming


Ce petit bout de femme que représentait Jagger était tout pour Ally, et elle s'en rendait compte, sans doute maintenant plus qu'à n'importe quel autre moment. Maintenant qu'elle voyait sa souffrance et cette petite faiblesse qu'elle n'avait jamais laissé apparaître auparavant. Tout ça lui donnait envie de la protéger, de la prendre dans ses bras et de lui promettre que tout allait aller, qu'il ne fallait pas avoir peur. Qu'il fallait tabasser le passé pour qu'il s'en aille loin, très loin, et faire du charme à l'avenir avec un grand sourire rayonnant, pour en obtenir le meilleur. Elle avait envie de lui donner tous les pots de glace du monde, juste pour la voir sourire et arrêter de froncer les sourcils comme ça. Alors, tout bêtement, pendant que son amie avait parlé, elle s'était tue. C'était le plus simple, sans doute, mais le plus inutile, aussi. Elle avait écouté, tout simplement, avait préféré prendre conscience du problème dans son entier avant de répondre une connerie... bon, elle avait répondu conneries sur conneries après ça, mais ça, c'était autre chose. C'était différent, parce qu'elle l'avait écoutée, et qu'elle ressentait toute cette peine et cette confusion comme si elles étaient sienne. C'était à cet instant précis qu'Ally s'était rendue compte de la valeur de leur amitié, et de ce que ce terme, au-delà de fous rires incontrôlables et incontrôlés, signifiait réellement. Et ce que la blondinette avait répondu avait été déplacé. Extrêmement déplacé. C'est le regard immédiat de Jagger qui l'alarma. Ouais, les comparaisons n'étaient pas nécessaires, et pourtant, elle n'avait pas pu s'empêcher de les faire. « Ally, tu sais que t’es probablement la seule meuf de mon entourage, voire même de Huntington Beach, voire même du pays, voire même du monde, fichue de parler de cerveaux humains découpés en petits morceaux et de sushis à même pas cinq minutes d’intervalle?! » Immobile, Ally ouvrit la bouche un instant, prête à une sortie allynerie -Ally + connerie, faisons donc efficace-, mais elle se contenta d'un bref : « Je suis une pièce unique, mais là n'est pas le problème. » Le rire de la brune qui éclata l'instant d'après la fit sursauter. Pour être surprise, elle était surprise. Fronçant les sourcils, inquisitrice, Ally sentait bien là la tentative de contournement de sujet. Mais ça n'arriverait pas. « Putain! Je crois que je vais plus pouvoir bouffer de glace dans la soirée. » Bien tenté, Jaggy. Ally fit un mouvement vague de la main pour signifier que ce n'était pas grave. « Ça m'en fera plus pour moi », argumenta-t-elle rapidement sans cesser de fixer son amie. Non non non, tu vas pas t'en tirer comme ça, cocotte. Et la cocotte en question finit par s'en rendre, baissant le ton pour reprendre, beaucoup plus douce, limite timide. « … il m’apporte pas de sushis. Mais il m’apporte de la bière et des clopes quand je veux. C’est un peu mes sushis à moi, cela dit. Donc ouais… J’crois qu’on peut dire que si j’étais toi il m’apporterait des sushis. » Ally acquiesça d'un signe de tête. La comparaison était tout à fait valable. Et, à cet instant, elle sentait que Jagger évoluait, tout doucement. Comme un pokémon. Ce n'était pas quelque chose de mal, au contraire. Elle se construisait, peu à peu. Et en acceptant sa relation avec Donovan, elle finirait pas accepter le bonheur à l'état brut. Et c'était tout ce qu'Ally lui souhaitait. « Rappelle-moi jusque ce qu'il y a de flippant à ça... » ajouta l'interne, buvant une gorgée de bière en attendant la réponse de son amie. C'était nouveau, inconnu, elle le savait. Elle savait qu'elle se retrouverait aussi dans un état pas possible si un homme la faisait changer au point qu'elle veuille s'engager, quelque part, avec lui. Mais d'un œil extérieur, Ally ne pouvait que constater la beauté du geste et l'encourager dans cette voie. Jagger continuait à partager ses angoisses de son côté, et Ally en était plus que satisfaite. Pas d'une mauvaise façon et pour des raisons cruelles, mais juste parce qu'elle voulait être là pour elle, entendre ce qu'elle avait à lui dire, et la contrer par les meilleurs arguments qui soient... même si ceux-là ne semblaient pas encore être au rendez-vous. Mais un jour, elle serait une bonne amie. Elle s'en faisait la promesse solennelle. Elle répondrait comme le font ces nunuches de copines dans les séries américaines. Ça avait toujours l'air de bien marcher. « C’est juste que j’ai pas l’habitude. J’ai pas été en couple depuis le lycée! Et c’était… putain de bizarre. » Louchant sur la bouteille de bière de son amie, Ally hésita un instant à lui rendre, mais finalement, elle n'en fit rien. « Être en couple c'est pas juste être en couple. C'est être avec la personne qui compte. » Venait-elle vraiment de dire ça ? Venait-elle réellement de sortir une réplique de film crétin à l'eau de rose ? Pourtant, aussi bête que cette réponse soit, Ally en pensait chaque mot. Parce qu'il y avait toujours une part d'elle qui croyait à la rencontre d'une âme sœur aux côtés de laquelle vous vous sentez entier. C'était un mythe, quelque part, mais elle en avait été témoin pendant des années. Ses parents avaient été le meilleur modèle de l'amour fou et durable... Pourtant, cette peur que ressentait et que lui décrivait Jagger, elle la connaissait. « J’peux pas m’empêcher de penser que je vais me retrouver avec une ceinture de chasteté et qu’on va me retirer de force mon permis pour m’enfermer à Huntington. Même si c’est pas du tout le genre. C’est juste que… tu vois, c’est comme la princesse Disney qu’on oblige à se marier sous prétexte qu’un type est venu lui violer la bouche dans son sommeil. Elle doit se faire chier au bout d’un moment. Non? » Ally approuva d'un signe de tête avant de répondre. « C'est normal, c'est niveau. Mais c'est pas parce qu'on a trop regardé Desperate qu'il faut croire que tous les couples finissent comme Tom et Lynette, dans une petite maison de banlieue avec une tripotée d'enfants traditionnels. Faut pas te dire qu'être en couple c'est rentrer dans un moule quelconque. T'es en couple pour toi, parce que ça te rend heureuse. C'est pas pour ça que tu vas rester enfermée ici jusqu'à la fin de tes jours. Toi, ce prince, tu l'as choisi. Peut-être que vous allez finir vos jours ensemble, peut-être pas, mais le principal c'est que tu sois heureuse. T'angoisse pas pour l'avenir. » Ally, se trouvant de plus en plus ridicule à se confier presque autant que Jagger, révélant ses idéaux et ses rêves ridicules, sourit à l'évocation de leur vie sexuelle. « Vu comme ça, t'as l'air de me le décrire comme le mec parfait pour te faire changer d'avis, Jaggy », pouffa-t-elle avant d'éclater de rire lorsque l'orgasme vaginal s'inséra dans leur conversation, l'air de rien -petit chenapan ! « Jsuis pas trop vaginale, je te l'ai déjà dit, pourtant... » souffla-t-elle en rendant à Jagger sa bouteille. « Ca t'empêche pas de continuer à me parler », la menaça-t-elle dans un regard noir, avant de reprendre, toute mielleuse, en déplaçant ses fesses sur le canapé pour la rejoindre. « Alors, l'orgasme vaginal ? » Tendant le museau comme une petite fille qui attend qu'on lui raconte un conte de fée, Ally ne pouvait que confirmer qu'elle était tombée sur une perle. « Au passage », interrompit-elle la brunette avant qu'elle n'ait le temps de répondre, « je tiens à préciser que s'il t'a fait découvrir l'orgasme vaginal, c'est quelqu'un qui vaut la peine qu'on lui accorde un minimum d'importance. »
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MessageSujet: Re: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptyMar 18 Fév 2014 - 18:06

- JAGGER & ALLY -
On va t'inoculer de l'allégresse, On va t'injecter de la graisse, On va te faire des promesses, On va renier ton etoile. On fera de toi une victime collatérale, On te coulera dans le macadam. On va te diviser en pixels , On va multiplier ton quotient intellectuel. On va rappeler tes anciens amis, On va leur dire que tu filtres . On va changer on théorème, On va trouver quelqu'un qui t'aime. On va trouver quelqu'un qui t'aime. Ouais.


Concrètement, Ally Fleming était un couteau suisse.
Il y avait probablement plus glamour comme comparaison - mais c’était assez vrai, diantre! Un très joli couteau suisse si ça peut vous rassurer, bien rouge, bien brillant, sublime, le grand luxe du couteau suisse, un couteau suisse sexy quoi. Mieux? Bref. Ally Fleming était multi-fonction. Et en prime, tout ce qu’elle faisait, elle le faisait bien - pas de la sous-marque en coutellerie, quoi. Elle racontait de la merde avec un brio tel que la plus grosse connerie du monde se métamorphosait en imparable trait d’esprit. Elle ne se laissait jamais ouvertement démonter (ou en tous cas pas devant Jagger, et ça lui arrivait peut-être sur un plan sexuel aussi). Et quand il lui fallait revenir au stade du sérieux pour dire des choses utiles qui pourraient venir en aide à sa meilleure amie… et bien elle gérait parfaitement aussi. Elle était réellement une pièce unique. Le Saint Graal du couteau suisse. Enfin un accessoire de randonnée où la paire de ciseaux serait parfaitement au niveau du couteau de poche, du tire-bouchon ou du poinçon. Et emballage sexy. Et pas besoin de l’aiguiser. Pas de la merde fabriquée en Chine hein - du bon vrai couteau suisse, appellation contrôlée, mais en encore mieux.
Si elle l’avait pu, elle l’aurait épousée. Mais Ally n’était pas un homme. Si Jagger avait eu des relations sexuelles avec des femmes (et à ce propos, son amie savait quelques unes de ses techniques de drague pour les avoir expérimentées elle-même), elle n’avait jamais eu de relation tout court avec - un autre cap à passer, mais c’était déjà assez dur de se considérer comme « en couple » (brrrrrrrrrr) avec un homme. Mais franchement. Ally avait tout ce que l’on pouvait légitimement attendre d’un autre être humain. Parce que ouais, Jagger trouvait que les gens qui ressemblaient un peu à des couteaux suisses étaient parfaits - mais passons. Et c’était probablement cette affection profonde qui donna la force à Jagger, ce jour là, de rester assise alors qu’elle établissait à haute voix qu’elle était en couple. Face à tout autre personne, il est fort probable qu’elle aurait cherché à s’enfuir. La tête la première, par la fenêtre. Mais elle était en face d’Ally, et avec Ally tout allait bien, en train de parler d’un type qui, il fallait bien l’avouer, était un sacré couteau suisse lui aussi.
Inspirer.
Expirer.
Inspirer.
Expirer.
C’était angoissant, combien elle ne pouvait s’empêcher de penser que Ally avait raison. Raison quand elle disait que techniquement, il n’y avait rien de flippant là-dedans. Raison quand elle disait qu’après tout « être en couple » n’était qu’un terme, et qu’il s’agissait surtout d’être avec la personne qui compte. Jagger n’avait-elle pas été prête à fonder une famille avec Donovan? Elle n’avait jamais vraiment douté de lui, quand elle avait appris qu’elle était enceinte. Elle s’était juste laissé le temps de formuler les choses calmement. Jagger avait toujours revendiqué n’en avoir rien à foutre du futur, n’avoir aucune angoisse du lendemain. Mais n’était-ce pas une preuve de peur panique que de refuser tout net l’idée de construire quelque chose avec quelqu’un?
« J’ai rien à lui reprocher », finit-elle par dire, tout doucement, presque à contrecoeur. « C’est un type bien, c’est sûr. Fin t’es forcément un type bien quand une meuf te prend avec elle sur la route pendant des mois et que t’essayes jamais de la dépecer, non? Et ouais, il sait ce qu’il fait. Sexuellement je veux dire. Pour le reste je suis pas catégorique. » Pas catégorique du tout. Autant elle semblait parfois manquer cruellement de neurones dans ses actions quotidiennes, autant Donovan pouvait sérieusement rivaliser avec elle. Mais bon. Ca n’était pas comme si elle pouvait le lui reprocher, hein. Ou s’il avait déjà réellement pensé à mal quand il s’était trompé en achetant la bière ou le soda. Il était foncièrement sans mauvaise intention. Un peu comme le type dans les comédies sentimentales qui blesse mortellement la jeune pucelle qui lui court après, mais sans l’avoir sincèrement voulu. Jagger fit la moue, ses yeux retombant sur la télévision où les crédits du (fort mauvais) DVD avaient fini de se dérouler. « Putain Ally j’ai suivi que dalle au film. Rassure-moi, à terme ça finit en mode « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants »? Rien de nouveau? » Rien de nouveau. C’était aussi ce qu’elle craignait - qu’avec Donovan, il n’y ai rien de nouveau, qu’elle finisse par s’ennuyer. Elle le craignait, mais elle n’y croyait pas réellement. Ils étaient allés de surprise en surprise, de voyage en voyage - il était probablement la personne la moins enfermée dans la routine qu’il lui ait été donné de rencontrer dans ce bas-monde. Mais tout de même. C’était toujours la même. A la fin du film, le quotidien s’installait et la passion finissait par se barrer comme le spectateur et son pop corn. Elle eut un léger grognement. « C’est toi que je vais épouser, Ally, en fait. Plus simple. Parce que là je suis sur le point de me lancer avec lui dans un truc qui me dépasse complètement, une espèce d’univers parallèle avec les mots « monogamie », « labrador » et « maison de campagne » qui flottent partout. Le pays des cauchemars. Et j’voudrais bien pas avoir envie de prendre le risque de me faire chier. Mais le fait est que… bah je crois que j’ai envie de prendre le risque de me faire chier. » Un temps. « Et en plus je me mets à faire des phrases compliquées. P’t’être parce que c’est l’heure de la sieste. » Un autre temps. « Non trop pas en plus. Mais allez, viens, Ally, on s’enfuit, on se planque à Vegas et on vit une vie de célibataires de choc jusqu’à la fin de nos jours! » Elle haussa et abaissa rapidement les sourcils, là, en mode « montre-moi le dessous de ta jupette ma petite coquine », aussi appelé l’air « aie confiaaaance, crois en moooiiiiii » du serpent dans le Livre de la Jungle de Disney (le film avec des singes, là. Beurk). « En vrai, finit-elle par conclure, j’crois que c’est l’orgasme vaginal. On se rend pas compte de ce que ça fait sur une femme cette petite merde! J’suis en train de péter un plomb sévère. J’crois que je vais rentrer et me suicider en parlant de ma vie sexuelle à Hendrix jusqu’à ce qu’il explose. »
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MessageSujet: Re: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptyMer 19 Fév 2014 - 22:54


Jagger Dickens & Ally Fleming


Ally n'était pas fragile. Elle n'était pas un verre en cristal ou une manucure sans top coat. Du moins, c'est ce qu'elle se plaisait à croire. La vie n'avait pas toujours été facile avec elle, mais elle préférait penser que c'était le cas pour tout le monde, et que chacun se relevait à sa façon. Parce que le but était toujours, au bout du compte, de se relever. C'était sa, la vraie force. Le courage. Car comme l'avait dit un des plus grands hommes, le courage n'est pas l'absence de peur. C'est avoir peur, et triompher de cette peur. La conquérir. Et c'était comme ça qu'Ally vivait sa vie. C'était son leitmotiv. Elle préférait penser que les épreuves étaient inévitables, et que la vie l'y confrontait pour la rendre plus forte, la faire savourer chaque moment agréable et réaliser le plus grand challenge de tout un chacun : être heureux. Pourtant, vivre selon ces idéaux n'était pas forcément de tout repos. Ce n'était pas inné, spontané et facile. C'était tout l'inverse. C'était un travail de chaque instant, et de certains instant plus que d'autres. Comme maintenant, par exemple. Maintenant que Jagger s'était transformée sous ses yeux, que son sourire avait laissé sa place à un air plus grave, et que c'était un visage qu'elle ne lui connaissait pas, et qui lui pinçait le cœur. Dans des moments comme ça, ça devenait plus difficile de croire à un meilleur lendemain, de croire que tout irait mieux, mais Ally s'efforçait de répéter à Jagger tout ce en quoi elle croyait. Et elle croyait au bonheur de sa meilleure amie. Elle croyait qu'il n'y avait pas besoin d'en prendre peur, juste qu'il fallait l'accepter lorsqu'il se présentait à nous. Et ce Donovan, tel que son amie le décrivait, était le bonheur dont Jagger avait besoin... Aucun réaction plus adaptée pour la blonde que de hausser les épaules et de répondre en toute simplicité et sans aucun artifice superflu. Jagger serait heureuse. Elle devait être heureuse. Parce qu'elle était la meilleure amie d'Ally, et qu'Ally voulait la voir heureuse. Aussi simple que ça. Et, à ce moment précis, Jagger n'était pas heureuse. Pas totalement. Car quelque chose la retenait, une peur de tomber dans un quotidien et dans une image des couples qui lui donnait autant d'urticaire qu'à Ally. Une peur justifiée, se disait la blonde. Car si elle avait été à sa place, elle aurait sans doute pensé la même. Mais, si elle était sa place, se disait-elle aussi, je refuserais pas un peu de bonheur. Parce que l'homme que le cœur de la jolie brune avait choisi semblait être son équivalent masculin, celui qui la complétait parfaitement. Par contre, de là où elle était, sans jamais l'avoir vu, elle ne pouvait décemment pas avancer cet argument face à son amie. Tout ce qu'elle pouvait lui dire, c'était de ne pas avoir peur du bonheur. « J’ai rien à lui reprocher. C’est un type bien, c’est sûr. Fin t’es forcément un type bien quand une meuf te prend avec elle sur la route pendant des mois et que t’essayes jamais de la dépecer, non? » disait la brunette alors qu'Ally l'écoutait, attentive. Elle eut un petit rire. « En tout cas, c'est pas une mauvaise chose », répondit-elle simplement en attendant que Jagger continue à se confier. « Et ouais, il sait ce qu’il fait. Sexuellement je veux dire. Pour le reste je suis pas catégorique » ajouta-t-elle finalement. « On s'en fout du reste, le sexe c'est le plus important », souffla-t-elle en haussant un sourcil malicieux. Personne n'était jamais sûr de ce qu'il faisait, au fond, n'est-ce pas ? Mais il y en avait toujours qui étaient plus perdus que d'autres. Jagger et Ally en faisaient partie. Maintenant, Donovan aussi. Et c'était un point commun qui pouvait rapprocher des inconnus, mine de rien. Être perdu, c'était peut-être avoir gardé une part d'enfant, un désir de fuir les responsabilités pour être heureux, tout simplement. Et s'il était aussi heureux d'être avec Jagger que cette dernière l'était d'être avec lui, alors le problème était résolu. Ou plutôt, il n'y avait même pas de problème. Ils seraient perdus ensemble, voilà tout. Et il n'y avait rien de plus doux que de partager ses égarements avec quelqu'un qu'on aime.

Loin, loin derrière, le film continuait. Vaguement. Peut-être. Ally s'en foutait royalement, encore plus que d'habitude. De toute façon, ça ne servait à rien de regarder un film où jouaient deux pâles copies d'elles-mêmes. C'était elles les originales, c'était donc leurs vies qui étaient importantes. Et en l'occurrence, celle de Jagger. « Putain Ally j’ai suivi que dalle au film. Rassure-moi, à terme ça finit en mode « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants »? Rien de nouveau? » demandait cette dernière alors qu'Ally tournait vaguement la tête vers son écran histoire de confirmer que, bah oui, c'était le générique de fin. « Heu, je suppose... » répondit-elle, surprise de ne vraiment rien avoir suivi. Attrapant la télécommande dans une contorsion assez phénoménale, Ally éteignit le lecteur DVD pour mettre la télévision. Sans prendre la peine de zapper, elle était tombée sur une émission de télé-réalité où une brune à forte poitrine s'engueulait avec une blonde à forte poitrine. Aussi bête que ce soit, l'interne eut le réflexe de se demandait si c'était physiquement possible de noyer des poupées pareilles... Elles avaient quand même des flotteurs intégrés, et à moins d'attacher des briques à leurs pieds, elles remonteraient toujours à la surface, non ? Bref. Bien que sa réflexion était des plus intéressantes, Ally n'en avait pas oublié sa Jagger. En réalité, elle fut sortie de ses pensées par un « C’est toi que je vais épouser, Ally, en fait. » Elle s'était retournée vers son amie, lui donnant un coup de poing dans l'épaule, amusée. « Plus simple. Parce que là je suis sur le point de me lancer avec lui dans un truc qui me dépasse complètement, une espèce d’univers parallèle avec les mots « monogamie », « labrador » et « maison de campagne » qui flottent partout. Le pays des cauchemars. Et j’voudrais bien pas avoir envie de prendre le risque de me faire chier. Mais le fait est que… bah je crois que j’ai envie de prendre le risque de me faire chier. » Penchant la tête sur le côté, l'air grave, Ally répondit : « Dis pas de connerie, Jaggy. Tu sais très bien qu'un mec te fera pas changer. Et toi, ce que tu es, c'est une femme qui fait ce qu'elle veut. Et si ce que tu veux, c'est être avec lui, alors fonce. Si c'est avoir un labrador, bah t'auras un labrador. Si c'est d'avoir une maison de campagne, choisis-la près de la plage ou en montagne, mais pas en terrain plat, c'est tout. » Elle avala une gorgée de bière, alors que son regard était attiré par les deux autres pimbêches qui inventaient des insultes. La brune venait vraiment de traiter l'autre de rouleau de papier toilette ? Insulte suprême... Lorsque Jagger parla de sieste, même après correction, Ally éclata de rire. « C'est toujours l'heure de la sieste, de toute façon. L'heure de la sieste ou de l'orgasme. Ou de l'alcool. Les vrais plaisirs de la vie. » Jetant un coup d'oeil à sa bouteille, elle ajouta : « On était parties sur l'alcool mais bon... » Et Jagger parla de Vegas. Oh putain, Ally avait toujours rêvé d'aller à Las Vegas ! De ne plus penser à rien d'autre que de s'amuser, même si ça impliquait de retrouver un tigre dans sa salle de bain le lendemain matin. Si y avait aussi Bradley Cooper dans sa chambre, elle ne serait foncièrement pas contre... « Chiche. On se prend un week-end et on part à Vegas. Un week-end de pure folie, juste nous deux. » Et elle était sérieuse. Pas pour une vie, parce qu'elle avait quand même une thèse qu'elle ne tarderait pas à présenter, mais un week-end. Un week-end de folie qui remettrait sans doute les idées de Jagger en place. Un week-end qui lui montrerai si oui ou non le dénommé Donovan manquait à sa vie lorsqu'il n'était pas là. Elle aurait sa réponse. Et Ally, elle, partirait à la recherche de folies pas forcément très légales -à défaut de plus belles promesses. « En vrai, j’crois que c’est l’orgasme vaginal. On se rend pas compte de ce que ça fait sur une femme cette petite merde! J’suis en train de péter un plomb sévère. J’crois que je vais rentrer et me suicider en parlant de ma vie sexuelle à Hendrix jusqu’à ce qu’il explose » avait repris Jagger alors qu'Ally repensait à ses expériences sexuelles passées, se demandant si elle aurait reconnu l'orgasme vaginal au moment où il passait -ouais ouais, genre comme quand vous regardez un oiseau passer dans le ciel. La blonde finit par grimacer. « Dis pas des choses comme ça. Les gens, quand ça explose, ça tache. Vraiment. J'ai flingué une robe comme ça. » Et, reprenant son sérieux -même si elle ne l'avait pas réellement perdu-, elle ajouta : « Tu peux rester, si tu veux. On a encore de la glace et de la bière, et on peut parler de tout ce que tu veux. » Sous-entendu : dis moi tout ce qui va pas, Jagger. Tu sais que je suis là, et que je te mettrai toutes les baffes du monde si ça peut te permettre de te remettre les idées en place. Et puis, de toute façon, ce n'était pas comme si Ally avait de quoi partager, de son côté. Même sa vie sexuelle s'était calmée à l'approche de sa soutenance de thèse. Quant au cœur, et bien, de quoi pouvait-on parler ? L'une des deux énergumènes ne connaissait pas encore le bonheur d'un amour partagé. Car oui, dans un petit coin de sa tête, Ally enviait Jagger. Pas d'une façon malsaine, non... Mais elle avait de lui dire que tout irait bien, parce qu'elle avait un élément qui rendrait jalouses la plupart des femmes autour du monde: l'homme idéal, ce lui qui la complétait.
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MessageSujet: Re: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptyDim 16 Mar 2014 - 23:46

- JAGGER & ALLY -
On va t'inoculer de l'allégresse, On va t'injecter de la graisse, On va te faire des promesses, On va renier ton etoile. On fera de toi une victime collatérale, On te coulera dans le macadam. On va te diviser en pixels , On va multiplier ton quotient intellectuel. On va rappeler tes anciens amis, On va leur dire que tu filtres . On va changer on théorème, On va trouver quelqu'un qui t'aime. On va trouver quelqu'un qui t'aime. Ouais.


Jagger avait toujours tourné à l’instinct.
Elle ne se prenait jamais la tête avec grand chose - elle vivait, simplement. Elle était née, et puis elle s’était presque immédiatement rendue compte qu’elle avait passé assez de temps à se tourner les pouces en mode « sortira, sortira pas » dans le ventre de sa mère pendant neuf mois. Alors elle avait enchaîné. Les conneries avec Hendrix, les chutes en vélo dans le gravier, les expériences vestimentaires, les clopes, les coups d’un soir farfelus, les fabuleuses amitiés, les clopes, les routes, les photos douteuses sur le mini-frigo du van. Personne n’était mort de vivre selon ses envies… Alors elle avait pris ses cliques et ses claques après son bac, avait lâché un gros « fuck off », et avait décidé que la vie ne pourrait que lui sourire. Et elle lui avait sourit! Tellement! Combien de personnes lui avaient pardonné ses dérives? Lui avaient pris la main? Elle avait dit « merde » aux conventions et ceux qui l’aimaient n’avaient jamais, ô grand jamais cessé de la regarder avec des étoiles dans les yeux. Il y avait quelques visages qui lui revenaient en mémoire, quand elle pensait à cette chance inouïe. Des visages qui riaient à ses côtés. Hendrix. Ses parents. Ally. Donovan. 
Et puis il y avait eu la dernière route - celle qui fait mal au coeur. La route vers la mort, la chambre d’hôpital, la certitude que l’enfant qui dormait dans son ventre n’est plus, et qu’avec Marley, John et Ginger Dickens c’est sa vie à elle qui est venue s’arrêter. Alors elle avait connu le doute. La Jagger d’avant avait peur de s’engager, certes - mais elle avait pu franchir le cap qu’était de croire qu’elle pourrait fonder une famille avec Donovan. Celle d’aujourd’hui était paralysée par une espèce de douleur fantôme. Mais cette raison là, la première de toute, elle ne pouvait l’avouer à Ally. Sa bouche était comme liée par la peur panique que cette souffrance se décuple. C’était la raison même pour laquelle elle n’avait pu l’avouer à Donovan. Prononcer le nom de sa fille, ç’aurait été lire dans le regard de ceux qui auraient été pour elle une famille la même déchirure que celle qu’elle portait dans son ventre.

Alors elle jouait à la « Jagger d’avant ». Celle qui avait toujours tourné à l’instinct. Alors que cette fille dans sa mémoire était presque devenue une étrangère. Elle plaisantait, clairement elle racontait de la merde, pour ranimer cette vieille flamme d’insouciance presque éteinte en elle. Elle éclata de rire aux paroles de Ally - « En vrai j’aime pas les labradors, ça manque de poils tu trouves pas? Avec Drix on avait plein de chats et de clébards, mais je sais pas, le labrador c’est limite, j’trouve que ça a l’air con et que ça remplit moyen le rôle de la super peluche géante. Et t’inquiète pas pour le terrain plat. Ca me servirait à rien. C’pas comme si j’allais faire un potager. J’me lancerais bien dans la culture de cannabis mais j’ai tué un cactus une fois… » Un silence. « J’avais huit ans et il s’appelait Keith Richards. J’sais pas, j’en avais déduit qu’il aimerait bien l’alcool. » Un nouveau silence, elle eut une moue triste. « Apparemment non. ». Et puis la discussion dériva sur trois sujets légèrement trop récurrent sdans ses entrevues avec Ally - le cul, l’alcool, la sieste. Sur ces domaines, heureusement, elle savait un poil plus de choses, bien qu’elle n’ait partagé aucune de ces trois activités avec un dénommé Keith Richards (tant pis pour lui!). « Putain Ally t’as pas l’impression étrange des fois qu’on va crever à quarante ans à ce train là? J’donnerais bien mon corps à la science mais ils trouveraient que dalle de viable. Ou alors en mode « félicitations pour votre greffe du foie, vous êtes maintenant alcoolique! ». Mais rien à battre. On porte très bien la perruque en soirée. »
Et puis Vegas. Elle se rendit bien compte de la façon dont Ally avait détourné sa proposition fumeuse. Une vie était devenu un « weekend de pure folie ». C’était une façon discrète, mais percutante, de lui rappeler qu’elle ne pourrait pas fuir indéfiniment - et qu’il y avait cet homme là, cet homme qui semblait dangereusement fait pour elle, qui l’attendait. Il ne l’attendrait pas pour toujours. Un homme beau, grand, fort, sans cruauté, qui devinait ses pensées et devinait ses mots - qui vivait tout trop fort, mais qui la regardait comme une reine quand il lui disait qu’il l’aimait. Combien de femmes auraient été prêtes à tuer pour tout cela? Pour ces yeux qu’il posait sur elle, chargés des douleurs passées presque autant qu’ils brûlaient d’espoir. Elle était à peu près certaine qu’Allie elle-même rêvait de tout cela. Et elle, elle freinait des deux pieds. Elle sourit. Peut-être un peu tristement. « Va pour un weekend. Même si entre nous c’est un peu se la jouer petits bras. ». Un weekend. Ok. Tant pis. D’accord pour un weekend. C’était peut-être ce dont elle avait besoin - prendre un petit peu de temps loin de tout cela, oublier Huntington Beach et ce nuage de mort qui flottait tout autour. Avec cette fille qui était fichue de dire tout à fait sérieusement qu’elle avait flingué une robe quand quelqu’un avait explosé devant elle. Mais est-ce qu’elle était encore capable de s’éloigner de Donovan, maintenant qu’il avait repris (de force) une place dans sa vie? Et à cet instant même, était-elle capable de soutenir les questions et les paroles de Ally, pourtant justes, tellement justes, alors qu’elle ne pouvait encore prononcer le prénom de sa fille et livrer le coeur même de la douleur?
Elle baissa les yeux. Secoua la tête. Elle avait cette image imprégnée dans sa rétine, tout à coup. Le rêve (ou le cauchemar?) du bonheur pur et impossible qu’elle faisait parfois. De l’anniversaire de Marley. De Donovan qui rayonne de bonheur, et de Ally qui soulève l’enfant pour l’embrasser et lui répète qu’elle est belle, tellement belle.
Un temps. « Je vais rentrer je crois. J’te lègue la glace, fais toi plaisir. Moi je crois que… ouais, je crois que je vais voir Donovan. »
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MessageSujet: Re: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptyJeu 20 Mar 2014 - 23:22


Jagger Dickens & Ally Fleming


L'amitié était un concept bien flou pour Ally. Lorsqu'elle avait rencontré Jagger et qu'elles s'étaient rapprochées, elle ne s'était pas demandée pour autant à un seul instant quels étaient les codes dans telle ou telle situation partagée avec une amie. Non, tout coulait de source, parce qu'elles étaient amies, qu'elles se complétaient, et que tout était évident. Mais là, c'était différent. Elle n'avait jamais vu le regard de Jagger si sombre et, pour ces raisons précises, Ally était un peu perdue. Qu'est-ce que l'amie modèle était-elle censée dire face à ce genre d'événements ? Il y avait sûrement des phrases toutes faites, non ? ... probablement. Probablement, mais elle ne les utiliserait pas, pour deux raisons très simples : déjà, elle ne les connaissait pas -et elle se voyait mal lancer une recherche google à cet instant précis-, et ensuite, elles n'étaient pas n'importe quelles amies. Elles étaient Jagger Dickens et Ally Fleming, et les seuls codes qui les guidaient étaient les leurs, ceux qu'elles avaient développés entre elle avec le temps et leur complicité. Pas besoin de notes superflues et de discours insignifiants, donc. La blonde avait répondu avec tout son cœur, ses tripes et pas mal d'autres organes. Elle avait été sincère et, au final, se disait-elle, c'était ce qui comptait. Les discours pré-écrits par les codes sociaux n'auraient rien eu de bon. Ça aurait été comme manger des sushis sans poisson : fade et sans saveur, et parfaitement inadapté. Si le discours d'Ally, pourtant, avait été adapté ? Pas la moindre idée. Ally n'en avait pas la moindre idée. Elle n'arrivait plus à lire dans les yeux de son amie comme quelques minutes plus tôt seulement. Un voie sombre avait obscurci l'étincelle de son regard, et l'interne sentait que quelque chose ne tournait pas rond. Il y avait quelque chose de plus, peut-être. Mais elle était impuissante, et c'est la sensation la pire pour une amie qui se tient à vos côtés. Que pouvait-elle dire, ne pas dire ? Car elle se connaissait, elle était la reine des gaffes, et ne manquerait donc pas une occasion de mentionner un sujet sensible. Elle était capable de demander à la famille d'un patient si les factures allaient revenir moins chères.

Pourtant, Jagger s'efforçait de garder cette part d'innocence qui les caractérisaient. Parler de chiens, tiens, ça en faisait partie. Ce n'était peut-être pas plus mal de parler d'autre chose rapidement. Mais ce que redoutait Ally, maintenant, c'était que la peur fige son amie sans qu'elle ne puisse plus en parler. Elle avait l'atroce sensation de se sentir totalement inutile. Comme si le fait que Jagger se soit confiée à elle ne change rien pour elle. C'était vraiment désagréable, comme impression. Mais pourtant, brusquer les choses, que ce soit de n'importe quelle manière, ne donnerait pas de résultats plus concrets. « Ouais, puis les labradors tu peux pas les mettre dans un sac à main... BIATCH » dit-elle en riant et en poursuivant par une rapide duckface ridicule. Puis, redevant plus sérieuse, elle fixa Jagger, l'air grave. « Moi j'ai tué deux cactus... On parle toujours de leur résistance, mais je suis sûre qu'avec l'évolution, c'est plus les mêmes cactus qu'il y a dix ans. On nous vend de la camelote ! Les vrais cactus supportent très bien l'alcool, je suis sûre. Regarde, les êtres humains sont moins réputés que les cactus, et pourtant on supporte très bien l'alcool ! » Oui, très bien... peut-être un peu moins bien au bout de quelques verres, et relativement bien, mais du fond des toilettes, à la fin d'une soirée bien arrosée. La question, pourtant, que posa Jagger ensuite refroidit légèrement Ally. Il ne fallait mieux pas trop réfléchir à ce genre de choses, et justement, la blonde préférait ne jamais le faire. La seule partie de son avenir à laquelle elle s'autorisait parfois à penser, c'était son avenir professionnel. Parce qu'il impliquerait peut-être de quitter Huntington Beach si elle ne trouvait pas directement de boulot sur place, ou parce que c'était la seule chose qui l'avait suivie années après années et malgré les bâtons que la vie lui avait mis dans les jambes. Même si elle s'était reconstruite peu à peu et presque entièrement ici, elle ne pouvait pas nier qu'une seule avait été constante entre New York, Boston, et Huntington Beach : sa passion pour la médecine. La donne avait pourtant changé depuis que Jagger était rentrée dans sa vie : pour la première fois, elle s'était réellement autorisée à s'attacher à une personne extérieure à sa famille. Et ça faisait du bien... Pourtant, l'angoisse de l'avenir ne s'était faite que plus importante : et si elle la perdait ? Car s'ouvrir à quelqu'un, que ce soit un ami ou un amant, c'était prendre le risque de retomber d'encore plus haut. On abandonnait la constance sans risque d'une droite plane pour monter dans des pics de joie, donc la chute risquait de contrebalancer en s'effondrant dans les négatifs. Donc oui, l'avenir, Ally évitait d'y penser, et elle ne s'en portait pas plus mal. « Quarante ans, ça nous laisserait dix ans. A nous de les faire compter » dit-elle en frissonnant rien qu'à l'idée de perdre ces années sur des détails futiles. Elle voulait vivre, putain, pas survivre. Et, l'espace d'un instant, elle se surprit à penser qu'elle n'aurait pas refusé ce qui effrayait à présent Jagger : une relation. Un engagement. Un espoir, une reconnaissance, une acceptation mutuelle entre deux êtres qui s'aiment de la plus belle façon qui soit : en s'acceptant l'un l'autre tels qu'ils étaient. Et l'image d'un homme particulier lui apparut à l'esprit aussi rapidement qu'il en disparut. Non, non, et non... « Et puis je suis sûre qu'on pourrait faire des trucs quand même, avec toi. » Elle réfléchit un instant avant de rire. « On pourrait faire des études de foie d'alcooliques in vitro ! Et puis t'as mal d'organes sains, aussi. » Et elle se joignit finalement à l'avis de son amie. « Pour la perruque, on ferait quand même bien de vérifier qu'elles nous vont au teint, la prochaine fois. »

Parler de Vegas n'était pas partie d'une mauvaise intention de la part de la blondinette. Au contraire, elle avait voulu lui montrer qu'après un week-end à Las Vegas, sans Donovan, elle ne demanderait qu'à le retrouver. Et ce serait l'unique preuve suffisante pour lui prouver que rien n'était imposé, et qu'elle choisissait Donovan pour tout le temps qu'elle souhaiterait, parce qu'elle l'aimait et qu'elle en avait besoin. C'était maladroit, sans doute. C'était sous-entendre qu'elles ne pourraient plus faire leurs conneries comme les deux inconscientes qu'elles étaient. Mais, l'une autant que l'autre, étaient-elles réellement heureuses dans ce présent actuel ? N'était-il pas, au contraire, temps de grandir et d'accepter ce que la vie voudrait bien leur glisser sous le nez ? « Va pour un weekend. Même si entre nous c’est un peu se la jouer petits bras. » Ally haussa les épaules avec un sourire rassurant. Oui, c'était se la jouer petits bras, comme elle disait. Mais il y avait toujours pire. Et puis, rien n'empêcher de se la jouer gros bras... pendant deux jours. « On en est pas encore aux soirées bingo avec une tisane... » Il n'y avait pas de quoi s'alarmer. Elles étaient toujours les mêmes, au final. Et ce qui comptait était ce qui les rendait heureuses, ce qui rendait Jagger heureuse. Celui, plus particulièrement, qui la rendait heureuse.

Pourtant, malgré ses efforts -sans doute bien ridicules-, Ally voyait que Jagger n'allait pas réellement mieux. Quelque chose était trop lourd pour être articulé. C'était au-delà de Donovan et du sérieux de leur relation, probablement. Un silence entre elles deux, sans doute plus court qu'il ne parut à Ally, raisonna dans la pièce. Elle ne savait plus quoi dire ou quoi faire. Elle ne voulait rien brusquer, mais du coup, elle avait peur de tout tenter. Elle était beaucoup trop maladroite pour essayer de dire quoi que ce soit. « Je vais rentrer je crois. J’te lègue la glace, fais toi plaisir. Moi je crois que… ouais, je crois que je vais voir Donovan » finit-elle par dire avec un air triste. « Si ça va pas trop, tu peux dormir ici, tu sais. Mon lit est toujours deux places, et puis comme ça on retrouvera la glace pour le p'tit déj. » Donovan ou pas, Ally n'avait envie que d'une chose à cet instant précis : faire savoir à Jagger qu'elle serait là, à ses côtés, quoi qu'il arrive, et qu'elle l'écouterait quoi qu'elle ait à dire et à partager, et aussi douloureux que ce soit. C'était le rôle d'une meilleure amie, non ?
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MessageSujet: Re: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptyMer 16 Avr 2014 - 22:53

- JAGGER & ALLY -
On va t'inoculer de l'allégresse, On va t'injecter de la graisse, On va te faire des promesses, On va renier ton etoile. On fera de toi une victime collatérale, On te coulera dans le macadam. On va te diviser en pixels , On va multiplier ton quotient intellectuel. On va rappeler tes anciens amis, On va leur dire que tu filtres . On va changer on théorème, On va trouver quelqu'un qui t'aime. On va trouver quelqu'un qui t'aime. Ouais.


 Naïvement, Jagger aimait à penser que Ally et elle seraient toujours amies. C’était peut-être franchement surréaliste d’un certain point de vue, parce que dieu seul savait combien les deux jeunes femmes n’avaient pas les mêmes vies devant elles. Mais elle l’espérait honnêtement, parce qu’elle s’était profondément attachée à elle. Ally avait rejoint le cercle extrêmement fermé de ces personnes que Jagger avait adopté dès la première heure - dans ce cercle il aurait également fallu compter Hendrix, génétique oblige, mais aussi peut-être Donovan. Alors elle croisait les doigts pour un jour entrapercevoir dans le reflet d’un miroir, d’une vitre, d’un étang dans un parc à la con, leurs deux visages toujours souriants. Un peu marqué par le temps, certes - mais pas trop non plus parce qu’elles seraient toujours des putain de belles gosses -, mais toujours souriants.
De l’extérieur, leur duo infernal devait surtout paraître parfaitement improbable. Jagger Dickens, un mètre vingt les bras levés, mécanicienne, road tripeuse, barmaid, avec moins de diplôme en poche qu’un chien de race, totalement dépourvue de plan pour l’avenir et ayant pour seul livre terminé à son actif un Oui Oui que lui avait lu Hendrix pour qu’elle s’endorme à l’école primaire. De l’autre côté… Ally. Intelligente. Sur le point d’effectuer sa soutenance pour une thèse que Jagger ne serait probablement jamais capable de lire sans sous-titre (et encore, il lui faudrait probablement un mois entier pour accomplir une telle mission, et elle n’avait sûrement pas un mois entier à consacrer à une activité telle que la lecture). Médecin. Même si elle était seulement médecin pour des gens déjà morts, ce qui retirait une grande partie de l’aspect héroïque mais garantissait au moins le fait qu’elle ne serait pas ruinée par un procès quelconque si elle butait quelqu’un par hasard. Grande et belle. Incroyable, et probablement promise à de grands horizons. Leur caractère les rapprochait. Mais ce caractère était né de deux existences et de deux avenirs opposés en tout points - ils étaient nés d’un hasard un peu dingue, et ce hasard valait le coup que l’on se batte pour lui et qu’on le prolonge malgré toutes les difficultés du chemin. Oui. Il valait le coup. Elles deviendraient deux petites vieilles supra bonnasses et supra médisantes, le genre de petites vieilles stars dans leurs maisons de retraites. Ouais. Tous les sujets seraient bon à prendre. Comme là tout de suite! Elles parlaient de labrador? Bam, le labrador en question se retrouvait taxé de clebard à l’air con, avec trop peu de poils pour être honnêtes et un sérieux problème d’ergonomie! Les cactus? Elles étaient la terreur des cactus, là où Ally et Jagger passaient les cactus trépassaient! Enfin il y avait peut-être des raisons à cela… mais elles n’allaient pas non plus se remettre en question, hein, c’était un petit peu trop demander. « Parle pour toi Fleming! Tu suportes pas toujours très bien l’alcool! Franchement la perruque c’était mon idée, et c’était franchement une idée à la con. J’aurais été à ta place j’aurais jamais accepté! Cela dit je dois avouer que c’est peut-être à cause de ça que j’ai essayé de faire boire Keith. Keith Richards. Le cactus. Je sais pas si t’as suivi. Il avait personne avec qui trinquer. J’sais pas. Je trouvais ça triste. » Elle haussa un sourcil. « Depuis, j’ai arrêté la compassion, ça tue. Ca ferait pas mal, comme slogan, ça. « Compassionner tue. ». Ou un truc comme ça. A la « fumer tue ». Non? Non… » Elle eu une espèce de moue, comme brutalement consciente de la nullité absolue de la proposition qu’elle venait de lancer. Et puis elle sortit une énième cigarette, la cala entre ses lèvres, et l’alluma. Parce que c’est pas parce qu’on connaît des slogans qu’on les suit nécessairement - non mais oh. « J’donne mon corps à la science, pour après mon décès. Si ça peut être toi qui m’ouvre, ça serait cool, mon foie sera une longue dédicace à notre vie à deux! Deal? » Peut-être pas « deal », c’était un poil sordide quand on y pensait. « Et j’pense pas que ça soit une question de teint, pour les perruques. Parce que franchement on a pas le même, toi et moi, et je sais pas, c’était à pleurer pour les deux. » Et un nouveau mystère dans leur existence, un…
Elle parlait, elle parlait, elle racontait n’importe quoi, mais elle-même en avait presque cruellement conscience - elle cherchait à faire diversion. Elle avait toujours été une pro à ça, noyer le poisson dans un flot constant de conneries. Avec beaucoup de personnes ça pouvait marcher d’ailleurs! Et puis il y avait les gens qui voyaient clair dans son jeu, sa famille et Ally particulièrement. Et Donovan. Ils la regardaient, haussaient un sourcil plein de « tu-ne-me-duperas-pas-Jagger-Monroe-Dickens » (oui, quand ils l’engueulaient ses proches avaient tendance à laisser ressortir le deuxième prénom, comme pour lui rappeler qu’elle était fondamentalement une fille qui avait trois noms de famille en guise de patronyme - ce qui était probablement supposé avoir un effet, seulement elle n’avait pas encore compris lequel). Ally lisait parfaitement en elle. Lisait cette affection qui, lentement mais surement, était née en elle pour Donovan - lisait cette espèce de peur brute à l’idée de le perdre, cet attachement farouche derrière des années à cultiver l’indépendance. Effectivement, ça n’allait pas trop. Elle ne pouvait pas le nier. Mais ce qu’elle ne pouvait pas faire non plus, c’était rester ici et prendre le risque de mettre son secret en danger - ce secret là, toujours niché au fond de son coeur, le prénom de Marley, tout cet amour qu’elle avait été sur le point de donner et que la vie, d’un coup, lui avait arraché. Elle avait encore cette peur panique de voir Ally l’apprendre, et de lire dans ses yeux autant de souffrance qu’elle en avait au coeur. Parler d’une chose, toujours, la rendait atrocement concrète. Elle ne voulait pas que la mort de Marley devienne une réalité, plus encore qu’elle ne l’était déjà. Elle n’était pas tout à fait sûre de pouvoir y survivre elle-même. Alors elle sourit. Elle tira nerveusement sur sa cigarette, cendra, réunit ses affaires en un petit tas précaire, avant de les fourrer dans son sac. Oui, elle avait l’air de s’enfuir. Et c’était probablement quelque part ce qu’elle était en train de faire. Elle sourit. « Ca va aller. Je vais aller voir Donovan, on va faire des trucs qui feraient syncoper un curé, on va encore aller là où aucun homme et aucune femme ne sont allées avant, et ensuite il va s’endormir, raconter de la merde dans son sommeil, et moi je vais me foutre de sa gueule. C’est plutôt cool comme programme non? » Un programme de couple, surtout. « J’ai été contente de te voir Ally. Mais je suis… ouais, crevée. Tu peux m’enregistrer, c’est pas si souvent que tu me l’entendras dire. » Un temps. « Hésite pas à appeler. Pour une bière. Pour une glace. Ou si t’as besoin de sushis pendant la nuit. »
Sans grande précaution, elle cala son sac sur son épaule - et passa une main dans ses cheveux. Ally la regardait, les sourcils légèrement froncés, comme l’air de dire « je sais que tu fais de la merde Jagger. Je le sais. ». Mais tant pis. Elle aimait bien faire de la merde, et personne ne parvenait vraiment à l’en empêcher. C’était comme ça. Juste comme ça.
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Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? Empty
MessageSujet: Re: Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi?   Ally&Jaggy - Qu'est-ce qu'on va faire de toi? EmptyJeu 8 Mai 2014 - 23:08


Jagger Dickens & Ally Fleming


Les choses entre deux meilleures amies étaient simples. C'était un aspect intrinsèque à l'amitié, à celle qui liait Jagger et Ally. Tout était évident, et les manières absentes de leurs relations. Pas besoin de fausses excuses ou de prétentions inventées pour quoi que ce soit. Elles lisaient l'une en l'autre comme si tout était évident, et, à cet instant précis et pour cette raison bien particulière, Ally ressentait toute la détresse de Jagger. Elle ne savait pas réellement ce qui se passait, pas tout, du moins, et elle n'était pas bien sûre de le réaliser. Mais elle était là pour toutes les terreurs de sa meilleure amie, et ça, c'était bien une des seules certitudes du moment. Ce qui se tramait dans la tête de Jagger, par contre, était un réel secret. Elle ne le réalisait pas encore, mais Ally percevait quelque chose de plus que cette peur d'être liée à un unique homme. Lui parler ne l'avait que partiellement apaisée, et si la blonde ne pouvait pas se vanter de faire oublier à quiconque toutes ses peurs et angoisses, elle se plaisait tout de même à penser que si on lui parlait, c'était qu'elle n'était pas non plus totalement inutile lorsqu'il s'agissait d'aider quelqu'un à retrouver le sourire. Non, là, il y avait quelque chose en plus. Mais si Jagger n'était pas prête à en parler, Ally, elle, serait toujours prête à l'écouter. Et ça, la brunette avait plutôt intérêt à le savoir. Pour le moment, les deux jeunes femmes avaient dévié du sujet sensible et se plaisaient à nouveau à jouer de leur amitié comme il leur plaisait. C'était ce qui comptait, non ? Être sur la même longueur d'onde à chaque instant... même lorsqu'il s'agissait d'esquiver des sujets sensibles, le temps d'être un peu plus en paix avec pour les aborder au moins un peu plus sereinement. « Parle pour toi Fleming! » s'emballait Jagger. La blonde arqua un sourcil offensé, mais son amie répliquait déjà, l'empêchant de se défendre. « Tu supportes pas toujours très bien l’alcool! Franchement la perruque c’était mon idée, et c’était franchement une idée à la con. J’aurais été à ta place j’aurais jamais accepté! Cela dit je dois avouer que c’est peut-être à cause de ça que j’ai essayé de faire boire Keith. Keith Richards. Le cactus. Je sais pas si t’as suivi. Il avait personne avec qui trinquer. J’sais pas. Je trouvais ça triste. » Boudeuse, Ally croisa les bras sous sa poitrine. Elle, ne pas gérer l'alcool ? N'importe quoi. Ce n'était pas sa faute si l'état de Californie semblait subir des tremblements de terre pile aux moments où elle buvait, ou que les moments où elle faisait de mauvais choix étaient souvent corrélés à ceux où elle ingurgitait une sacrée dose d'alcool. « J'ai accepté la perruque parce que j'avais pitié de ton regard », avançait-elle alors qu'elle ne se souvenait même pas avoir accepté quoi que ce soit. En réalité, elle aurait même bien imaginé Jagger lui coller une perruque sur la tête juste pour le fun, et ce même si elle se débattait. Deux secondes plus tard, elle aurait sans doute rigolé comme un bœuf asthmatique en se regardant dans un miroir, venant de comprendre qu'elle avait changé de couleur de cheveux. « Depuis, j’ai arrêté la compassion, ça tue. Ça ferait pas mal, comme slogan, ça. « Compassionner tue. ». Ou un truc comme ça. A la « fumer tue ». Non? Non… » continuait Jagger. Ally la regardait, dubitative, puis pouffa de rire. « Y'a rien qui tue plus que de pas manger de sushis pendant une semaine. Mais ce n'est que mon avis. » Son regard se perdit sur sa télé, alors qu'elle rattrapait son pot de glace, pour y plonger la cuillère à nouveau. Jagger mourrait d'un cancer des poumons, et elle, elle mourrait d'une obésité morbide. Voilà, voilà, comme ça tout le monde était prévenu. « J’donne mon corps à la science, pour après mon décès. Si ça peut être toi qui m’ouvre, ça serait cool, mon foie sera une longue dédicace à notre vie à deux! Deal? La bouche pleine et lâchant la cuillère dans le pot, Ally regarda son amie pour lui répondre, en évitant au maximum de cracher de la glace fondue. « Deal. Ton foie et tes poumons. Mais seulement si je suis encore en vie pour voir ça. » Elle rattrapa sa cuillère et haussa les épaules, comme pour expliquer de quel mal elle mourrait, de son côté. « Le mieux serait quand même de pouvoir publier quelque chose. Si je suis encore vivante, promis, je te fais une dédicace dans le papier. Si c'est pas le cas, j'espère que le premier auteur nous oubliera pas comme des vieilles merdes. » Mais assez parlé de sciences. Il y avait plus intéressant que ces trucs qui devaient rester au travail. Genre les perruques : ça, c'était toujours un sujet intéressant. Surtout quand elles sous-entendaient la blinde d'alcools et des souvenirs plus ou moins précis. « Et j’pense pas que ça soit une question de teint, pour les perruques. Parce que franchement on a pas le même, toi et moi, et je sais pas, c’était à pleurer pour les deux. » Haussant les épaules, Ally répondit du tac au tac : « pleurer, tout de suite les grands mots... non, ça faisait juste saigner des yeux... » Elle ajouta, très sérieuse, que :  « N'empêche, heureusement que je me souviens pas de tout en détails. Ça doit vraiment pas être cool d'être moche. Je peux pas m'empêcher de penser à ceux qui peuvent rien faire d'autre que se décider à se couper la tête pour éviter de voir la moindre personne qu'ils croisent pisser le sang des yeux... ».

Mais, en trop peu de temps pour que le pauvre petit cerveau fatigué d'Ally comprenne ce qui se passait, Jagger était en train de remballer ses affaires dans son sac, d'un air de dire qu'il était temps qu'elle parte. Que pouvait-elle faire face à ça ? Elle avait l'impression d'être d'une inutilité pathétique, et elle la regardait ranger ses affaires, impuissante. « Ca va aller. Je vais aller voir Donovan, on va faire des trucs qui feraient syncoper un curé, on va encore aller là où aucun homme et aucune femme ne sont allées avant, et ensuite il va s’endormir, raconter de la merde dans son sommeil, et moi je vais me foutre de sa gueule. C’est plutôt cool comme programme non? » disait Jagger, l'air de rien, alors qu'Ally sentait toujours que quelque chose ne collait pas, à l'image d'un sushi sans poisson. « La chance... » lâcha-t-elle tout de même avec un sourire envieux, se demandant encore quelle mouche la piquait de souhaitait se poser comme Jagger le faisait, juste en trouvant celui qui la rendait heureuse. Le reste, c'était à eux deux de le construire ensemble, mais ils s'étaient trouvés, et c'était aussi un peu ce qu'elle voulait... même si elle n'était pas prête à l'admettre. « J’ai été contente de te voir Ally. Mais je suis… ouais, crevée. Tu peux m’enregistrer, c’est pas si souvent que tu me l’entendras dire. Hésite pas à appeler. Pour une bière. Pour une glace. Ou si t’as besoin de sushis pendant la nuit. » Avec un sourire tendre, la blonde pencha la tête sur le côté. « En fait, c'est toi l'amour de ma vie. » gloussa-t-elle. « Contente toi d'être heureuse avec ton amoureux, tu le mérites. Te pose pas trop de questions, profite juste. » Mais il y avait aussi tout ce qu'elle ne disait pas. Ce qu'elle lisait malgré elle dans le regard de son amie, et qu'elle n'osait pas aborder. Quelque chose de plus que ça clochait, et ça ne lui plaisait pas. Il y avait en Jagger comme une mélancolie qu'elle ne lui avait jamais connue, mais elle ne savait plus comment lui faire comprendre qu'elle serait toujours là pour l'écouter, mais dans les pires épreuves. C'était le rôle des amis, et spécialement des meilleurs amis, non ? Quelques secondes passèrent sans qu'aucune des deux ne reprenne la parole. C'est Ally qui brisa le silence en posant son pot de glace sur sa table basse et en concluant. « Allez, file faire des choses pas très catholiques. » Elle tapa dans ses mains avec un sourire amusé, comme pour faire fuir son amie. Pas question de passer plus de temps à hésiter entre les non-dits et les possiblement discutables. Jagger avait besoin de repos et des bras de celui qu'elle aimait, et ça, Ally n'était pas en mesure de lui offrir. Elle se leva et serra brièvement la brune contre elle, avant de s'éloigner et de la raccompagner à la porte. « Oublie pas que je suis là, hein », glissa-t-elle, l'air de rien, en ouvrant la porte d'entrée, qui laissa entrer un peu d'air frais extérieur. « Bonne nuit, Jaggy. J'ai été super contente de te voir, c'était vraiment sympa. On se recapte très vite, pour quoi que ce soit. » Avec un clin d’œil, elle accentua le quoi que ce soit. Après encore quelques bavardages sur le seuil de la porte, les deux jeunes femmes conclurent difficilement et se séparèrent. Jagger prit l'allée qui la menait en dehors de la propriété et Ally referma la porte, portant subitement un tout nouveau poids sur ses épaules. Elle se sentait particulièrement inutile à ce moment précis... Et comme pour se consoler, ce soir-là, elle décida de regarder à nouveau le DVD qu'avait amené -et donc oublié- Jagger.

~~ ended.
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