« - Nate putain t'es con ! Ça ne se fait pas ! »

Mon « pote », oui entre guillemet, m'hurle dessus comme si ça allait m'arrêter. Je fais passait ma jambe droite par-dessus la clôture et je m'arrête genre cinq secondes pour lui montrer un doigt très spécial. Je le sens stressé ce con, limite il se pisserait dessus s'il y avait pas les autres avec nous. Une vraie bande vous me direz. On traine ensemble, on fait la fête, on rigole bien et de que ça tourne mal c'est moi qui arrange tout. Bref, Je saute et quand je sens l'herbe fraichement coupé du terrain de football du lycée dans lequel je viens d'entrer par infraction, je lève la tête pour regarder les autres. « - Nate, tu ne devrais pas faire ça. » J'hausse les épaules. « - Ouais, mais j'ai envie d'une glace. » La meuf me regarde perturbé. Ouais, j'étais sérieux. Non je n'étais pas soul. Il m'arrivait juste parfois de faire des trucs étranges. Comme vouloir visiter dans un lycée en plein milieu de la nuit, pour piquer dans la cantine des pots de classe. Ceux à la fraise et la vanille, c'était mes préférés. Je vérifie que mon appareil n'a pas pris un coup, vu comment j'ai sauté, mais tout va bien. Je regarde une derrière fois les autres. Putain, vous pouvez bouger vous savez... On dirait qu'ils ne peuvent pas se passer de moi. C'est mignon ?

« - Mais putain vous attendez quoi ? Bougez ! » J'entends la blonde inconnue qui ricane. Elle attrape Lola et elle commence à vouloir monter la clôture. Avec leurs talons toujours au pied. Ouais je lève les yeux au ciel me disant que je traine avec des incapables. Max a l'air d'avoir une idée. Il me fait signe qu'il arrive et il arrive. Ce mec me surprendra toujours. En trois secondes il était à mes côtés, tout content. « - On se fait un match de foot ! » et aussitôt l'idée lancée, aussitôt les autres débarques. Et quand monsieur dit Foot, il parle bien de notre foot à nous, les anglais. Pas le sport de brute des pauvres primitifs d'américain. Du coup, comme on est 8, ça va être du 4 contre 4. Les filles auront qu'à faire les pom-pom girls .... Toute façon le temps qu'elle arrive à venir, on aura fini le match.

« - J'vais chercher ma glace quand même. » J'dis ça en riant, tout en prenant en photo et en courant vers le bâtiment. Je n'étais pas un voleur très expérimenté, mais j'avais quand même quelque base. Comme couper le courant, histoire de. Ou Comme repérer une fenêtre susceptible de s'ouvrir « facilement. » Ouh, quel scandale quand demain les gens verrons qu'il manque un pot de glace ! Donc, je regarde les fils électriques autour du lycée pour trouver ce que je peux faire. Puis J'essaye une fenêtre, plus une autre et à la troisième y'en a une qui s'ouvre. Je rentre visiblement dans une classe d'histoire. Ma main se balade sur la map monde jusqu'à ce que j'arrive à la porte. Le genre de porte fermé. Pas après un coup de pied bien placé. Evidemment, y'a des caméras. On est dans un lycée bien sécurisé. J'en repère un au fond du couloir, et un autre. Même un en face de moi. En coupant le courant, y'a juste plus rien qui marche quoi. Donc j'suis tranquille. Je referme la porte, en mode « je cherche la cantine. »

« - Ouuuuh » j’imite les fantômes parce que c’est flippant un lycée sombre, comme ça. Je fais coucou à la caméra avant d’entrer dans la cafétéria. Con vous dite ? Non ! Je saute par-dessus les barres de file d’attente et j’entre dans les cuisines. Je me rends compte que je laisse des empreintes partout. M’en fou, je leurs payerais une sécurité plus renforcer en prétextant que celle-ci n’était pas assez efficace. Je commence à fouiller quand j’entends un bruit derrière moi. Quelqu’un viens d’entrer dans la cafétéria.

« Non je ne fais pas ce genre de photos monsieur. Détendez vos épaules s’il vous plait …» L’homme obéit et détendit ses épaules. Que voulait-il ? Il y avait bien une chose que Näyna aimait c’était les gens tordus. Bah quoi ? Soyons sérieux, les gens normaux ne sont jamais normaux … L’appareil projetait une lueur rouge qui ne cessait de clignotait. La carte mémoire … il n’y avait plus de place dessus. Elle laissa l’homme deux secondes et se retourna afin de s’occuper du petit problème qui avait survenu. Deux secondes, il avait fallut deux secondes pour que l’homme se mette en caleçon. Elle se racla la gorge et soupira … cas perdu, cet être humain était perché au plus haut … vraiment ! La jeune fille joua le jeu, se disant qu’après tout on la payait pour faire des photos, peu importe quelles genre de photos. « Voilà pour vous monsieur. Je vous envoie tout par courrier dans la semaine. »

« Je vous laisse mon numéro mademoiselle » what , the, fuck !! Oui c’était sa réaction là de suite. Logiquement c’était à elle de lui proposer son numéro de téléphone, sa carte de visite, vous savez les conneries du genre. Faut croire qu’ici il n’y a pas que les pétés de tunes. « Ouais bien sur, pourquoi pas. » Attrapant le bout de papier qu’il lui tendait, elle le rangea dans sa poche, qu’elle videra plus tard en n’oubliant pas de brûler ce papier. Näyna rangea ses affaires, emballa le tout et prit le chemin pour rentrer chez elle. Baillant, crevée, elle n’avait pas réussi à dormir cette nuit là en repensant à son père. Son gentille papounet qui lui avait mentit et qui continuait à lui mentir d’ailleurs. Elle ne vivait plus avec lui pour la simple raison qu’il n’y avait plus de contact, plus rien. Juste des bonjours, le repas est dans le frigo. L’indienne avait vécu comme une « pauvre » pendant des années. Ca peut paraitre arrogant de penser de la sorte, mais au fond elle a toujours vécu en suivant les règles du paternel. Maintenant c’était finit, l’argent coulait à flot, plus de pensées d’hippies torturés. Elle donna un coup de pied dans une canette qui réussit à faire tomber son sac. Après avoir ramassé son sac elle remarqua l’autre pervers la suivre et la fixait. Peut être elle se faisait des idées. C’était la seule ruelle qu’il y avait pour aller vers le centre ville. Peut être avait-il quelque chose de prévu là bas … peut être. Le feu rouge passa au vert, elle leva les yeux en remarquant à nouveau cet animal bavant lui sourire.

Accélérant le pas, elle prit un chemin qu’elle ne connaissait pas. Oui elle n’avait pas l’habitude de prendre ce chemin là. Continuant sur sa lancée, elle détourna un bâtiment se retrouvant face à un mur. Une porte était ouverte. Et puis merde !! Tant qu’à faire hin ! Elle entra en bloquant au passage la porte. C’était le seul moyen de se débarrasser de lui définitivement. La jeune fille entendit la poignet se baisser à plusieurs reprise. Découvrant les lieux, elle comprit très vite qu’elle était dans un lycée. Super ! Quoi de mieux que de repasser dans un endroit où elle avait passé ses pires années. Certes ce n’était pas le lycée où elle avait étudiée mais quand même ça restait un lycée. Petit à petit les couloirs défilaient, les casiers aussi. Son sac se faisait lourd, elle devait se poser un moment et se reposer.

Les lumières s’éteignirent, elle ouvrit la première porte qu’elle réussit à atteindre.. Ses pas étaient petits, essayant de faire un minimum de bruit. Son portable en main elle éclaira la pièce … ce qui ne fut pas une bonne idée. –Putain pas toi !! souffla-t-elle. S’il y avait Nate, y’avait problème derrière tout ça. A chaque fois qu’elle le croisait c’était le chao, la misère, le chantier total. Elle avança le téléphone vers lui, la lumière devait surement lui démonter les yeux au passage. –Bon … beau roux .. tu sais te battre ?

Et bam ! Une lumière en plein dans ma gueule. Je vais tuer l'idiot ou l'idiote qui m'inflige une telle horreur. D'ailleurs je me cache les yeux avec ma main pour éviter de souffrir un peu plus. Ok, l'application « lampe » sur l'iphone était très utile quand on cherchait sous son lit ses chaussettes, mais c'était aussi la chose la plus efficace pour agir comme une lampe et défoncer mes globes oculaires en moins de trois secondes. Oui, j'aime me plaindre, mais je ne vais pas remercier la conne - ouais, j'ai compris qui c'était au passage - qui me fou sa lumière sur le visage.

« - Putain, pas toi. » je suis un perroquet et j'assume. J'ouvre le congélo qui dégage de l'air froid à me congeler les sourcils et j'attrape un petit pot de glace. Et voilà le moment tant attendu. Celui ou je vais enfin manger ma petite glace comme une femme enceinte qui ne peut pas dire non à ses envies. Je referme la machine à glacer les glaces - C'était la minute jeu de mot - et je m'assoie dessus sans répondre à Näyna. J'aimerais dire photographe raté, mais j'vais encore l'énerver et franchement j'étais de bonne humeur. J'avais quand même fait l'exploit de venir foutre mon nez dans un lycée pour une glace. C'était fort quand même ! J'ouvre le petit pot et avec mon doigt je bouffe, normal. Putain c'est froid et mes dents en prennent un coup, mais je fixe Näyna.

« - Pourquoi tu demandes ça ? » je lui lance un petit regard en coin, ouais elle me perturbe là. Et puis maintenant que j'y pense elle n'était pas avec la bande alors comment elle est rentrée... Putain c'est vrai j'ai coupé le courant, elle a pu passer par n' importe où sanas que l'alarme se mette en marche. Si j'ai du bol, ce soir des voleurs vont passer histoire de piquer les ordinateurs et après je me retrouvait à payer carrément un nouveau lycée ! Génial ! « - Mais attend, comment t'es rentrée dans le lycée toi ! » Je saute limite pour me mettre debout face à elle, évitant de me retrouver face à la fantastique lampe-téléphone qu'elle tenait toujours. « - Ché pas bon pour toi tu chai... (j'avale la glace que j'ai dans la bouche) de trainer dans un lycée logiquement hautement sécurisé... » Ouais, je parle la bouche pleine, mais je savoure quand même. Enfin, ce que je veux dire, c'est que je préfère savourer ma glace plutôt que de parler... vous voyez le genre ?

On aurait dit deux pauvres lycéens cherchant aventure dans un bahut sombre. On ne voyait rien, du moins presque rien, il faisait encore jour à l’extérieur mais pas dans certaines pièces de l’établissement, où il n’y avait pas de fenêtres. Puis il n’y avait pas cours … les rideaux et tout avaient été gentiment fermés. C’était un lycée se trouvant dans une ville tel les Hamptons … ville de riche où tout est sécurisé. Les impôts des habitants ne servaient peut être pas à rien … ou si. Näyna avait bien réussis à y entrer. Elle qui n’y connait rien à l’électricité, aux codes, à l’informatique, une porte était resté ouverte. Va savoir quel genre d’idiot (a), s’était foutu dans une merde pareille.

Savait-il se battre ? Il lui servirait à quelque chose pour une fois. Ne fallait pas non plus s’attendre à des merveilles avec lui. Elle laissa vite tomber l’idée. -Laisses tomber … tant qu’à faire elle allait se défendre toute seule. Bon, elle n’avait peut être pas la force pour, ni l’intelligence, elle avait surtout en sa possession une maladresse maladive mais et alors ? Se mettant à chercher une potentielle arme à « tuer » ou rien qu’à défigurer quelqu’un quand elle entendit l’autre chose alias Natou, lui demander comment elle était entrée dans l’académie. Elle lui lança un regard … bwef ! –Heu bah simplement par la porte natou … juste par la porte. Oui, elle était loin de savoir que grâce à lui elle avait pût en quelques sortes échappé au gros pervers en manque d’affection. Mais que voulez-vous, elle y connaissait rien à tout ce raffut. Pourquoi lui posait-il c’te question … hum je vous l’avais dis … Nate signifiait problème. On ne pouvait pas y échapper. Se raclant la gorge elle lui lança une petite question. –Hum .. et toi, pourquoi t’es là ? Il pourrait lui donner quelques conseils pour éteindre ou traficoter les alarmes du coin.

Elle recula brusquement quand il se mit face à elle, elle ne l’avait pas vu venir. Ok elle avait comprit. Il était là pour bouffer. Vraiment ? Y’avait que ce type pour faire ce genre de conneries. Pour elle, c’était encore un petit lycéen, vu son comportement. En même temps elle était un peu beaucoup pareille. Elle se prenait rarement la tête, et n’aimait pas faire les choses trop sérieusement. Essayant de le regarder froidement ce qui ne marchait effectivement pas. –T’es rentrée par où ? Pour que je puisse sortir en évitant la sortie de derrière.

Laisse tomber ? D'accord. Il ne faut pas me le dire deux fois. De toute façon à tous les coups c'est pour une raison stupide. Ou bien... Ou bien elle s'est foutue dans la merde et maintenant elle va demander de l'aide à n'importe qui, n'importe quand. Bon, j'avoue je lance un coup d'oeil à mes bras histoire de voir si j'ai un semblant de muscle et je dois avouer que j'en ai... un peu. De quoi foutre la pâté à des connards, bien que la dernière fois que je me suis battu j'ai eu de la chance d'avoir eu un peu d'aide. Bon je laisse tomber mon pot de glace vide en le balançant derrière moi. C'te classe, si ma mère me voyait elle. Un Anderson ne fait pas ça. Un Anderson se tient avec noblesse, respect, prestance. Maintenant je balance des petits pots de glace, comme si c'était la chose la plus normal du monde.

Simplement par une porte ? Ouais, comme je disais à tous les coups les voleurs du coin n'allaient pas tardé. Bref je venais de me remettre sur pied et la jolie brune s'est légèrement écarté. Bon j'avoue je lui fou un petit vent puisque je ne réponds pas tout de suite à sa question, mais je pense que la réponse était plutôt évidente. Bon, je décide de passer devant elle et de sortir de la cafeteria en espérant qu'elle me suive.

« - Suis-moi. » J'ai précisé que j'ai pris un autre pot entre-temps ? Non, pas la peine, je crois que Näyna doit me prendre pour un crétin. Un crétin voleur de glaces. « - Dit Bonjour à la caméra. » Je pointe la caméra au fond du couloir. Ouais, j'suis encore plus con de la glace vanille en bouche. « - J'ai coupé le courant et je suis rentré... » Je donne un coup de pied dans la porte de la salle 129, en gros la salle d'histoire. « - ... Par là. » Je bloque la porte en me plaçant devant et je laisse passer Nayou devant moi. « - Il te manque la combinaison, mais tu ferras une chouette CatWoman. »

Je la laisse partir, je referme la porte tournant le dos à Miss India. D'ailleurs je la prends en photo quand je me retourne et qu'elle passe par la fenêtre pour sortir du lycée. Oui, il m'arrive de prendre des photos quand on s'y attend le moi. C'est ma manière de faire les choses. De capturer des regards, des sourires, des gestes alors que personne ne pense le faire. Moi, je fonctionne comme ça et je fonctionne dans l'idée de vouloir monter une image et non pour une somme d'argent. Je passe à mon tour par la fenêtre et une fois dehors j'ouvre l'autre pot de glace. « - Merde... Chocolat. » Je pose mon regarde sur mon amie. « - Tu le veux ? »

Ne désirant pas rester seule, elle le suivit, pas qu’elle ait une quelconque peur du noir, où d’une pièce vide, elle voulait juste trouver la sortie et rentrer chez elle en toute sécurité. Par réflexe la jeune fille se tourna vers la caméra que Nate pointait du doigt, elle afficha une drôle de tête en voyant l’appareil. Et si toute la scène avait été filmée ? Elle pourrait en prendre gros, bien qu’il lui suffise de déposer un chèque, ici ce n’était pas totalement pareil. Tout le monde, du moins presque tout le monde avait les moyens de se payer une villa et de nager aux Bahamas, un simple chèque ne les impressionneraient pas… vraiment pas ! Un poids de moins, il avait coupé le courant, bonté divine. Elle n’aura besoin de se défendre ou de donner on ne sait combien de raisons pour s’en sortir. Et puis en y pensant elle ne courait peut être pas autant … Du mal, c’est ce qu’elle ressentait, elle avait du mal à le suivre, elle ne savait vraiment pas où il l’emmenait. – Heu … dit-elle en essayant de continuer à le suivre. – Coupé le courant ? Oui, c’était la question… il faisait tout ou quoi ? Mécanique soudure, plombier … électricien… hacker ??!!

Compliments ? Insulte ? Peu importe, elle ne lui répondit pas… Oui c’était Catwoman en personne … pfff que de sottises ce Nate. Le petit prenait des photos par ci … et par là, trop occupée par la sortie elle ne vit rien se passer, puis après tout si l’avoir sur son ordinateur en fond d’écran l’amusait, qu’il ne se gêne pas hin ! Ce n’est pas elle qui l’arrêtera. Elle passa une jambe à travers la fenêtre, une fenêtre bien grande, dont les rebords étaient blancs. Le vent souffle, ses cheveux flottent … et ses jambes tremblent. Le vertige faisait partit de ses plus grandes peurs. Même si la hauteur pouvait être d’un simple petit mètre, ça lui foutait la trouille. S’asseyant sur le rebord de la fenêtre elle attrapa un peu trop vite le pot de glace que l’anglais lui tendit un petit moment avant. –Y’a pas d’autres sorties ? lui faisant les yeux doux elle attendait une réponse de sa part. Oui elle jouait à sa petite princesse, celle qui veut tout obtenir sans bouger le petit doigt. Elle s’attendait effectivement à ce qu’il l’envoie bouler un bon coup. Parce qu’il n’a pas l’air d’être du genre à subvenir aux besoins de petites princesses. Elle pouvait gentiment aller se faire voir, c’était à quoi elle s’attendait.

Entre temps elle était revenue sur la terre ferme, le sol de la salle d’histoire, la salle 129. Elle ouvrit le pot, plia le couvre boîte en essayant d’attraper de la glace … se salir les mains ? Hors de question. Elle en mangea un peu, puis finit par renoncer au couvre boîte. Elle se leva et d’un geste rapide elle s’empara d’un peu de glace avec son doigt et ne trouva rien de plus marrant que d’en étaler sur la joue de son « confrère ». –Haha trop fekfi. C’était une petite enfant … une enfant avec un pot de glace entre les mains. Il s’attendait à quoi ?. Vu toutes les conneries qu’il lui avait sorties dans le passé c’était sa petite vengeance. Fallait ne pas lui en vouloir. Elle est mignonne, elle ne mord pas ! –Humm c’est bon… dit-elle ironiquement en se léchant le doigt.

Merde Chocolat allait devenir ma phrase bateau pour draguer les Kinders. Noter par Kinder la marque de chocolat allemande qui présenter le plus souvent un cœur de laid entouré de chocolat. En résumé c’est le surnom parfais pour des brunes à la cervelle de blonde. Je ne disais pas non plus que Näyna était une blonde sans cervelle, c’est juste que parfois je me disais qu’elle avait ce regard assez gamin, un peu enfantin qui me donner envie d’exploser de rire et surtout de pleurer tellement j’aurais ri. Ah quel enfoiré. J’aime penser comme ça, au moins j’ai le sourire aux lèvres et je vois la vie ne Rose. Mais une chose était sûr, elle avait l’air de flipper dans sa culotte l’indienne. Elle devait surement penser que j’allais la conduire dans une salle obscure pour la violer. Non, mais je ne suis pas ce genre de cas sociaux non plus ! Bref, on était sortie de l’autre côté du lycée, vers le terrain de sport et le reste des bâtiments non-loin. Le plus drôle, c’était que je voyais mes potes s’éclater au foot. En mode échauffement, sans doute ils m’attendaient.

Visiblement, tenté, elle prit le pot et commença a en mangé un peu. En mangé, c’était beaucoup dire, parce qu’avec son doigt elle m’en fou sur la joue. Je lève les yeux aux ciels. Putain, ce n’est pas parce qu’on est au lycée qu’on doit agir comme tel. Quoi que…

« - T’es sérieuse ? » Là, Näyna me dit que c’est bon en léchant le doigt…. Wouah j’suis le seul à voir une connotation perverse et érotique dans ce geste ? « - Oh Näyna… » Je fonce sur elle comme un barbar et je la soulève comme un sac à patate. Putain, avec son cul de Rockstar, elle était légère. Une vrai plume et très facile à soulever. J’entends le pot de glace qui tombe par terre, tant pis. Y’a pas de piscine, y’a pas de lac ou de je-ne-sais-quoi ou je pourrais la ridiculiser alors je préfère courir en direction de mes potes, tout content de ce que j’ai sur l’épaule. Je suis le mec chiant, le mec qui clash, qui répond sanas prise de têtes, qui n’a pas peur de dire des choses méchantes. Je suis le type qui peut te regarder droit dans les yeux sans jamais rien dire, mais mieux encore, j’peux être ce con qui te sourit et te détruire par derrière. J’étais subtile, intelligent. Manipulateur.

« - Hey les mecs ! J’ai ramené du curry ! » Je laisse enfin tombé Näyna a terre. Doucement quand même, parce si elle tombe sur les fesses elle risque de me frapper et les femmes violentes, je ne suis pas fan. Max est le premier à réagir, tout en jouant avec le ballon. « - Salut le curry ! Tu veux jouer ? John s’est fait sauter dessus par Patty ! Putain bourrée cette blonde saute vraiment tout ce qui bouge ! » Je regarde où sont les filles et je vois la Lola assise par terre en train de parler à l’un des potes de Max. Frank et Stan, les gros durs, se passaient un autre ballon au fond du terrain. Pauvre américain, la pression de perdre ? Un Niger (ouais, j’suis pas raciste hein, c’est affectif) et Joshua se disait des trucs en regardant Näyna. Joshua était sexy, mais il était con. Un californien blond qui kiff le surf quoi.

« - Elle est pas Anglaise, mais Indienne et... » J’ai pas le temps de rajouter un argument que Joshua me saute dessus. « - Elle peut faire l’abrite, C’est sexy les arbitres.» J’vous l’avais dit non, Con. « - Toute façon, le chintok va pas jouer ça sert à rien. » Je regarde le gars à côté de Lola,Le black avait raison... c’est un chinois. « - T'as peur d'une meuf ou quoi, Näyna tu sais jouer ?. »

Gentiment elle lui étala de la glace saveur chocolat sur la joue. Ne sachant pas vraiment ce qu’il allait faire pour se venger d’elle. Pensant même que ça allait finir en boue de glace, et bien non. Nate était un cas très spécial. Ce type avait des potes ? Vraiment … ? Bref ! Lui prouvant qu’il pouvait être marrant, et malin à la fois, il lui fonça dessus comme un brute et la soulève en courant avec partout jusqu’à sortir du bâtiment. Elle avait effectivement demandé une autre sortie, pas un quelconque manège … ou une connerie comme il sait bien les faire. Mais ne lui en voulons pas, ils étaient tous deux de vrais gosses et aimaient faire les gros débiles. A sa place elle aurait réagis à peu prés pareil.

Nate la lâcha peu de temps après. Se dégageant de lui du moins … elle le poussait plus qu’autre chose, elle afficha un sourire laissant place à ses fossettes qui creusaient légèrement ses joues. C’était plus un signe de mal aise … se retrouvait au milieu d’un groupe de personne qu’elle ne connaissait pas, faire une entrée pareille. Quoi de plus gênant ? Nate ne savait surement pas de quoi il s’agissait de se sentir gêné vu son caractère de je-m’en-foutisme et de j’insulte-qui-je-veux pensant que c’est de l’h-o-n-n-ê-t-e-t-é et de la franchise ! Elle repensait à ses affaires qu’elle avait laissées derrière elle, à l’intérieur du bâtiment ! MERDE ! Ses derniers clichés étaient là bas. Une raison de plus à ajouter sur le pourquoi détester Nate Anderson.

Où est-ce qu’elle se trouvait ? Elle se retrouvait au milieu de personnes qu’elle ne connaissait pas. Vu l’entrée qu’elle avait faite, elle se sentait comment dire … hm mal à l’aise… Pourquoi ? Parce qu’elle n’aimait pas être le centre du monde … voir que les gens la regardent et s’échangent des mots entre eux la concernant. Oui elle n’en avait rien à foutre des autres … mais il y avait des limites. Des limites que même si elle les refusait elle ne pouvait pas faire autrement. Elle était ainsi, au fond simple et timide. Elle n’est pas anglaise mais indienne et …? Où est le rapport ? Où est-il expliquez moi ? Peut être était-il en train de la défendre ou bien tout simplement de se foutre de sa gueule, à vrai dire, on ne pouvait jamais prédire les réactions de Nate, ce qui est, faut l’avouer très perturbateur. Les phrases fusaient, elle ne savait pas où mettre la tête, à qui répondre ? Elle venait de se remettre du mini manège sur les épaules de Nate. Qui d’ailleurs allait payer cher !! Näyna se retourne vers Nate, définitivement la seule personne qu’elle connait, et qu’elle n’oubliera pas de rayer de sa liste « d’amis ». Et puis comme s’il n’en avait pas assez fait, il lui propose de jouer. Du moins indirectement. –Heuu … ouais, oui bien sur !! dit-elle sous l’effet d’une mini panique. Savait-elle jouer ? Non ! Absolument pas ! Encore le basket, elle se débrouillait, elle en avait fait en club au lycée … mais le foot ? Le foot ? Vraiment pas ! Une balle entre les pieds c’était synonyme d’embrouille, et elle risquait de se manger l’herbe fraiche ! * Nate, …. !!! T’es mort !! C’est simple t’es mort !! * et elle le pensait vraiment. Lorsqu’ils seraient seuls –aucune connotation perverse ici non plus … - elle ne manquerait pas de le frapper, c’était la seule chose à laquelle il ne risquait pas de répondre. -Enfin heu … vous savez, jouer en jean … se défilait c’est ce qui lui restait à faire. Elle remerciait son jean levis qu’elle avait enfilé ce matin à la va vite … mais elle savait que cette excuse ne vaudrait pas grand-chose face aux colosses qui l’entouraient sans compter les pimbêches qui se la jouaient Shakira sur la pelouse, qui lui reprocheraient d’avoir peur de jouer. Finissant par attraper elle-même le ballon et se dirigea vers Nate. Lui chuchotant quelques mots doux. –Abruti ! N’oubliant pas au passage de lui mettre un coup dans le ventre à l’aide du ballon. Elle s’attacha les cheveux en chignon, et balança le ballon sur la tête du petit Nate qui n’était pas très loin. –Tiens commences … sourire forcé bonjour !!

Pitié, dite moi qu'elle sait jouer... Non attendez, je m'en fou. C'est juste que la grosse brute épaisses qui se nourri exclusivement de Burger avait l'air de vouloir en finir au plus vite. Peut-être qu'au fond, il avait peur de rester ici et de se faire arrêter par un flic pour dégradation d'un terrain de foot ? J'en sais rien, juste que tous nos regards son tournés sur Näyna. « - Oh yeah, j'ai peur d'un sac d'os, viens Josh' on va rejoindre Frank et Stan. » Il me fou un tape sur le dos - j'allais le buter - et se tire avec Joshua qui n'arrête pas de mater Näyna. Je dois avouer que cette fille est jolie, qu'elle a du charme. Elle est grande, brune, à la peau légèrement bronzé et un sourire à vous faire fondre. Mais mentalement je ne l'a connaissait pas assez pour savoir si c'était mon genre ou pas, ou si j'aimerais juste me la taper ? Bonne question, j'y réfléchirais plus tard puisque visiblement elle savait jouer. Devait-je me sentir rassurer ou pas du tout ? Etrangement je ne l'étais pas. Max arrêta de jouer avec son ballon pour regarder Näyna : « - T'es pas obligé tu sais. » Il l'a dragué ou je rêvais ? Ouais, c'était ouf là. Bref, elle avoue qu'en Jean si n'était pas le top et là je me dit qu'elle doit vraiment pas avoir envie de jouer en fait et que j'adore ça. La foutre mal à l'aise devants des types que je connais plus ou moins.

On n'était pas méchant quand même. Je fais signe au chinois de nous rejoindre. La team US était donc composé de Max, lui, Näyna et moi. Ouais, parce que Miss India me chuchote que je suis un abruti tout en me défiant avec le ballon. En plein dans le ventre, merci. « - On est dans la même équipe, tu sais. » Je ramasse le ballon que je venais de recevoir en pleine tête et je cours rejoindre Lola assise toute seul. Max se foutait de ma gueule, il devait sans doute apprécier Näyna pour me ridiculiser. « - Tu veux bien me garder mon appareil ? Tu peux t'amuser avec si tu veux, mais pas le casser.» Lola rit tout en prenant l'objet et en commençant à regarder comment ça marche, alors que je retourne rejoindre ma team. J'allais dire aux autres de se mettre en place quand on entend la musique merveilleuse de la police arrivait. Sans doute prévenu que le courant de passer plus dans ce coin de la ville ? « - Courez ! » Lance Max.

Tout part en cacahuète. Je rejoins Lola pour reprendre mon appareil alors que les mecs ont déjà plus ou moins tous ressauter la clôture. J'aide Lola à monter quand je vois la voiture qui arrive au coin de la route. En gros, repartir par-là n'était pas une si bonne idée. « - Pas par-là ! » je lance ça à Näyna tout en attrapant sa main et courant vers le fond du terrain. On passe devant Patty qui se rhabille et qui ne pige pas, quelle conne. On se retrouve alors devant une clôture et des murs. Oui, de l'autre côté y'a la ville, des maisons, sans doute des boutiques et on se trouvait face à un problème à régler rapidement. Je remonte mes manches alors que je m'arrête devant une touffe de buissons. Sans doute il y avait-il un jardin de l'autre côté. Par chance, on était caché du terrain et du lycée par une espèce de cabane ou se trouvait les attirails pour les sports collectifs et individuels qu'on joue en extérieur. Je pose mon pied sur une espèce de bloc et je grimpe en haut. « - Une piscine... Génial. » Je me retourne pour tendre ma main afin d'aider Näyna et une fois qu'elle arrive à monter et que je me tourne pour sauter de l'autre côté et je bloque.

Je regardais mon appareil photo légèrement dépité. Si jamais je me lève de toute ma hauteur sur le mur/cloison, les flics pourraient me voir de loin. Si on essaye de bouger seulement nos fesses, en longueur, on sera plus tellement caché par la cabane derrière. Bref, gros problème là. Je regarde la jardin. La piscine est collée au mur par sa largeur, sur le côté de Näyna il y avait des fauteuils et une table. « - Tu crois que tu peux jeter mon appareil sur cette espèce de fauteuil en tissu, sans le casser ? » j'étais pas en train de jouer là, mais j'étais mega sérieux. Sauter dans la piscine, d'accord, mais avec mon appareil... c'est mort !