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 Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving."

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Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." Empty
MessageSujet: Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving."   Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." EmptyVen 1 Mar 2013 - 20:08




HEATH AARON WILDE
Nothin' left open
And no time to decide
We've stepped into a river
On our moonlight drive






FICHE D'IDENTITE


✿ NOM : Wilde ✿ PRÉNOMS : Heath, Aaron ✿ SURNOMS : Heathou, Heathounet, Wilde, Wildounet, plein de déclinaisons douteuses des précédents. Papy. Petit Homme (merci Big M). Petit, aussi, de façon générale. ✿ AGE : 42 ans - ✿ DATE DE NAISSANCE : 14/02 ✿ NATIONALITÉ : Américain, lointaines origines irlandaises ✿ SEXUALITÉ : hétérosexuel ✿ SITUATION AMOUREUSE : en couple avec Joan Greene ✿ EMPLOI/ETUDES : ancien homme d'affaire, roi des procrastinateurs, propriétaire du Wildjam & prétendument barman ✿ NOM DU QUARTIER : Presidente Drive ✿ ANIMAUX DE COMPAGNIE : un bulldog français, Grandpa. et son petit frère. ✿ CHIFFRE PORTE BONHEUR : aucun
LE CARACTÈRE


La plupart des gens, lorsqu'ils se retrouvent face à Heath pour la toute première fois, croient sérieusement que quelque chose ne tourne pas rond dans sa tête. Et c'est peut-être le cas. D'abord il est cet ancien trader de génie, fils d'un magnat de la finance, dur en affaire, souvent sarcastique. Aujourd'hui encore il garde ce côté un peu méprisant quand une tête ne lui revient pas, et a conservé un goût prononcé pour tout ce qui coûte cher - il aime porter des vêtements hors de prix, fumer le cigare, et proclamer à qui veut l'entendre qu'il est le roi du monde.
Mais depuis son accident puis son changement radical de carrière, cet aspect professionnel s'est peu à peu effacé pour laisser transparaître un véritable bon vivant. Il aime les femmes, il aime la nourriture, il aime balancer de mauvaises blague. Un mec cool, juste un peu envahissant - allergique au silence, il pourrait converser avec lui-même pendant des heures, et il a une fâcheuse tendance à se mêler de ce qui ne le regarde pas. Intimement persuadé de sa supériorité sur le commun des mortels, sa grande passion est de prodiguer des conseils douteux, et de rire des conséquences quand il s'avère qu'il s'était planté. Seulement, cette tendance à vivre la vie à fond et à se comporter en casse-cou a eu des effets désastreux sur lui. Déjà hyperactif, il s'est révélé fragile - il boit trop, fume trop, joue trop. Autant de raisons qui font que ses proches sont constamment en train de se faire du soucis pour lui, et qu'ils pensent tous qu'il n'a pas plus de quinze ans d'âge mental.
Dans l'intimité, il est un grand passionné de musique. Fanatique de jazz, il est lui-même un très bon pianiste. Selon une étrange bipolarité, le seul autre genre qu'il peut supporter est le rock'n'roll. Il aime s'entourer d'un maximum de belles choses, et c'est pour cela que sa maison est une véritable caverne aux trésors. Passionné de mécanique depuis son plus jeune âge, il possède trois motos. La quatrième n'a pas survécu à son accident. Surtout, s'il apparaît dans la vie de tous les jours extrêmement irresponsable et désinvolte, il est entièrement dévoué à son petit frère, qu'il protègerait envers et contre tout - même s'il n'a que trois ans de moins que lui. En résumé, c'est un excentrique. Et un excentrique qui n'est même pas si mauvais que ça, dans le fond.


NOUS AVONS TOUS UN PASSE, UN PRESENT ET UN FUTUR.

APHEX TWIN - avril 14th l 6y.o
Heath Wilde est né le 14 février 1971, à Huntington Beach. Accouchement sans encombre. Mère aimante. Père absent. Beaucoup d’argent, alors des jouets à tomber par terre. Une carrière toute tracée, aussi, d’ailleurs c’est plus ou moins pour ça qu’il a été conçu: devenir un homme d’affaire flamboyant. Quelqu’un qui réussit tout. Il est en bonne santé - tous les doigts et tous les orteils sont là, c’est déjà franchement pas mal. Belle gueule. Parle beaucoup, même avant de savoir vraiment parler. Portrait quasi-idéal. Mais l’histoire commence pas là, pas vraiment. Ca serait con, hein, parce qu’il s’en souvient pas de cette époque. Alors ça n'aurait pas de sens.
Non, l’histoire commence six ans plus tard. La mère n’est plus là. Le père, toujours absent.  La scène se passe encore à Huntington Beach. Heath, c’est ce gamin qui pleure, la tête contre la fenêtre - le gamin qui pleure parce qu’il a compris. Trois ans plus tôt, il s’est passé quelque chose. Liam Wilde est venu au monde. Et même s’il en a pas le moindre souvenir, il y pense comme au plus beau jour de sa vie - parce que ce gamin, c’est tout pour lui. C’est le plus horrible, aussi. Mais pendant trois ans, il n’a pas tout à fait compris ça.
Pendant trois ans, il a levé les yeux vers son père, son immense père et son regard froid, et il lui a demandé, naïvement: «Elle est où, maman?» Parce que c’était bizarre quand même, cette histoire - Liam est revenu de l’hôpital, mais elle, elle l’a jamais suivi, et il y croyait dur comme fer au début, mais elle a plus jamais passé la porte. Alors il s’est dit qu’elle était en retard. Qu’il fallait être patient. Qu’à force d’attendre, elle allait bien finir par venir le border. Mais le temps a passé, alors... Alors il a essayé de comprendre les mots qu’il avait entendu. Un jour. Au détour d’un couloir. Quelque chose comme «arrêt cardiaque». Il y a réfléchi, longtemps. Puis un beau matin, il s’est dit: arrêt, quand mes jouets s’arrêtent tout seuls, et qu’ils redémarrent jamais, c’est qu’il faut les jeter. Il y a pensé. Encore et encore. Il entendait Liam pleurer à côté, et il se disait que c’était pas normal, que maman devrait faire quelque chose, mais arrêt. Une toute petite voix dans sa tête lui a dit: dans les films, quand un personnage s’arrête, les autres se mettent à pleurer parce qu’il est mort. Mais même le dernier mot était encore un grand point d’interrogation dans sa tête, alors... Alors il a pensé que ça voulait peut-être juste dire qu’elle reviendrait pas. Jamais. L’idée a mis du temps à faire son chemin. Mais les jours passaient et Liam pleurait toujours, et Papa n’était jamais là, et quand il l’était quand même, il ne répondait pas à sa question. Alors il s’est mis à pleurer, lui, aussi. Parce qu’il se sentait seul et que des fois, parfois, il arrivait pas à dormir sans qu’on le borde - et au plus profond, il voyait que c’était injuste. Il s’est mis à pleurer contre la fenêtre, en fixant la route. Au cas où il se tromperait. Au cas où il aurait tord. Mais la route restait vide. Et quand bien même quelqu’un y marchait, c’était jamais elle. 
Alors c’est lui, Heath Wilde, le gamin qui pleure, la tête contre la fenêtre - le gamin qui pleure parce qu’il a compris. La maison est immense, mais la maison est vide. Vide de tout sauf de lui - et de Liam, et de cette solitude horrible. Mais voilà... Entendre son frère qui crie, au loin, lui fait mal au coeur. C’est un instinct bizarre, qu’il a tout à coup, de le prendre dans ses bras. Et puis ça marche! Liam le regarde et puis tout à coup tout va mieux, tout va tellement mieux - et il n’en revient pas du soulagement soudain, de cette main qui se desserre sur son coeur. Le chagrin est fini. Le chagrin des deux. Ils se taisent. Liam met son pouce dans sa bouche et il fixe son frère. Un peu surpris lui aussi. Mais soulagé. Aussi. Surtout. Même, il se sentent bien quand ils sont tous les deux. C’est comme ça.


BECK - everybody's got to learn sometimes l 17y.o
La nuit sur Huntington Beach, l’arrière d’une voiture de luxe au fin fond d’un parking, quatre jeunes et une bouteille de scotch. Il y a deux, trois heures peut-être, le plus jeune, Finn, a tenté de glisser un «On a pas cours, demain?» - mais les autres ont vite décidé qu’ils n’en avaient rien à foutre. Heath a foutu ses pieds sur les fauteuils en cuir et, malgré l’équilibre précaire, essaye d’étaler quatre lignes de poudre blanche sur une plaque en métal. Kirsten Grimes, leur seule femme, jeune, belle à en mourir, le regarde faire en se mordant la lèvre. Et lui, il ne peut pas s’empêcher de croiser son regard. «Tu me suis?», glisse-t-il avec un clin d’oeil. Elle hoche la tête et roule entre ses longs doigts un billet de cent dollars. Deux lignes chacun. Deux lignes chacun et il abandonne les scrupules - elle est tout contre la porte de la vieille chevrolet du patriarche, il en oublie presque de respirer dans son exploration minutieuse de sa gorge. Au loin, la voix de Andrew: «Prenez une chambre, putain!» - alors ils quittent la voiture.
Ils sont ce que Heath a plus proche du mot «amis». Des années plus tard, il se rendra compte que non. Ils l’admirent, un peu, ils admirent son argent en tout cas, et les lignes blanches sur les plaques en métal, et les innombrables voitures qu’il emprunte à son père. Lui, il se sent libre. Il n’a plus peur, enfin, et il peut jouer au dur à l’avenir flamboyant. Kristen est différente. D’abord parce qu’elle est magnifique, ensuite parce qu’elle semble le comprendre. Peut-être parce qu’elle aussi sa vie est une chute libre? En tous cas elle l’aide, parfois. Elle le soutient quand il ne peut plus tenir debout. Ils ne s’aiment pas, mais ils passent souvent des nuits ensemble, enlacés, à emmêler les draps. Au matin, ils boivent une bière et roulent un joint - puis ils retournent à leur vie.
Et c’est parfait comme ça.
Deux heures plus tard. Ils crachent des ronds de fumée vers le plafond de la chambre. Ils parlent, un peu, de l’avenir, tout ça - il y a des minutes entière entre chaque réponse, mais c’est pas grave, on a le temps, on s’en fout quand on a dix-sept ans. C’est toujours pareil. Les mêmes mots, presque. Mais ce jour là, quand il lui demande: «Et toi alors? Toujours les mêmes plans pour après le diplôme?», elle ne répond pas. Elle hausse simplement les épaules, tire doucement sur le joint. Ses yeux sont toujours immenses - mais, cette fois-ci, ils paraissent étrangement triste. Heath ne relève pas. Il est encore un peu trop perché pour ça. Il enchaîne, simplement, sur quelque chose qui n’a rien à voir, et qui commence probablement par: «Hé, hier j’ai appris à mon petit frère...»
Il quitte la chambre vers six heures du matin, histoire de faire croire à Liam que tout va bien, qu’il a été là toute la nuit, qu’il n’est pas en train de descendre en enfer. Il pense à lui. Il pense à son frangin. Il ne pense pas au reste. Mais le lendemain, la place de Kristen reste vide, étrangement vide dans la salle de classe.


STING - russians l 20 y.o
«Heath? Vient par ici.» Il n’est plus un enfant. Le temps a passé. Il n’est plus un enfant. C’est pas encore un homme non plus - un adolescent sur le tard, avec des yeux fatigués, un peu rouges, secs. Et des cernes. Il fixe cet homme comme s’il n’y croyait pas. Il devrait pas être là - il est là pourtant. Et à chaque fois c’est le même espoir stupide, et quand bien même il a appris à se taire c’est tout son corps qui hurle: oui Papa je suis là. Regarde-moi. Il ne sait plus trop, vraiment, s’il doit partir en courant ou obéir. Il va peut-être rester là. Et puis après tout, c’est pas comme s’il avait encore le choix. L’alcool, la drogue, l’ont vidé de tout ce qu’il pouvait bien avoir de forces. Il a cet espoir, cet espoir à la con que son père arrivera enfin à voir le déchet auquel il a réduit son propre corps. C’est ça. Il voudrait que l’homme se mette à hurler. Qu’il soit son père. Enfin. Qu’il lui dise qu’il l’a déçu, ou qu’il va l’aider à se sortir de là, qu’il se rende enfin compte de son existence. Il voudrait être quelqu’un. Autre chose qu’une équation dans un calcul, qu’un énième moyen de faire du profit. Alors il reste là. Comme un con. Il ne peut plus détourner les yeux. Il essaye d’ouvrir la bouche, de dire quelque chose, mais il n’y arrive simplement pas. Les mots claquent déjà, comme un fouet: «Tu m’accompagnes, demain. Essaye d’avoir l’air un petit peu moins pitoyable.» Et il est parti. Déjà.
Il est tout seul. Il a tellement mal qu’il en est presque anesthésié. Il ferme les yeux - une seconde. Il essaye d’attraper ses cigarettes - elles sont là, juste là, dans sa poche, mais putain ses mains tremblent. Quand il y arrive enfin, il s’y prend à deux, trois fois avant de parvenir à allumer - et enfin il respire. La descente, les mots du père, ses yeux en brûlent - il est épuisé. Son coeur bat trop vite et il reste au beau milieu de la pièce, à fumer comme un forcené. Pendant ce qui lui semble des millénaires entiers. Jusqu’à ce qu’une autre voix s’élève - et qui enfin le réchauffe un peu. «Heath?». Enfin il a la force. Il sourit. Lève les yeux vers son frère. Ecrase le mégot. «Tu es déjà rentré?» Il se retient de rire. Rentré de la fac? Comme s’il y était allé dans un premier temps. Il hoche juste doucement la tête - et fait quelques pas pour attraper Liam par les épaules et le ramener vers les chambres. Merde, quand est-ce qu’il va arrêter de grandir ce gamin? Quand il parvient enfin à parler, c’est pour mieux faire comme si tout allait bien, comme si sa vie était autre chose qu’un immense champ de ruines: «Ouais je suis rentré. Viens, on va trouver un truc stupide à faire. Et si je t’apprenais le poker? J’ai découvert ça y’a pas longtemps. T’es pas con, tu vas commencer à me plumer en un rien de temps»


WOODKID - the golden age l 23 y.o
«Putain, Heath, pourquoi tu ricanes?» Ricaner n’est franchement pas le bon mot. Il est positivement mort de rire - mais il essaye de le cacher, au moins un peu, parce que bon. Celui qui vient de lui chuchoter ces mots, grande silhouette blonde en costard cravate, c’est Liam. Son petit frère. Son petit frère qui est en train de positivement flipper sa race, et il n’y a franchement pas d’autre mot pour son état d’esprit à cet instant. 
Situation: ils sont tous les deux devant l’autel. L’église est pleine de collègues de boulot de leur père, et deux, trois amis - pas ceux de Heath, pour raisons évidentes. Non, ceux de Liam, une sombre bande de futurs médecins, mais sans la blouse blanche. Lui, il est le témoin. Le témoin qui travaille depuis bien une heure à ruiner la cérémonie. 100% sobre pour une fois - quoi? C’est une grande occasion! Mais il n’allait pas laisser les choses se passer normalement quand même. Et au regard que Aaron Wilde porte sur son aîné à cet instant, là, depuis le premier banc, il a tout à fait compris ce qu’il a manigancé. 
La mariée est en retard. Enfin elle n’est pas en retard. Il l’a juste enfermée dans l’annexe. En robe blanche et tout le tralala. Cas de force majeure. Une fois qu’il parvient à finir de rire, Heath plante son regard dans celui de son père. C’est une espèce de guerre muette, qui dure depuis des années - et Liam en est l’enjeu central. Il y a quelques mois à peine, et comme par un sombre tour de magie, le patriarche a présenté au cadet la fille de l’un de ses associés. Et il aurait vraiment fallu être con pour ne pas se rendre compte qu’il les avait poussés dans les bras l’un de l’autre. Heath n’est pas con. Pas quand il s’agit de son frère. Il sait que Aaron n’en a rien, rien à faire de la vie de son deuxième fils - il a passé vingt ans à le constater et à tenter de réparer les dégâts. 
Un putain de mariage arrangé. Le genre qui va foutre en l’air l’avenir de son frangin. Pour une énième histoire de contrat. Comme s’il pouvait ne pas s’interposer... au moins un peu...
«Pour rien, pour rien. Tu crois que j’ai le temps d’aller fumer une clope ou...?» Liam lui fout un coup de coude dans les côtes - il a l’air furieux, comme ça, mais bon, Heath sait pertinemment que ça durera pas. Et puis même si il ne le sait pas encore, c’est pour son bien qu’il a fait ça. Et puis d’ailleurs, techniquement, à ce moment là il ne sait même pas que son grand frère a encore fait quelque chose de foireux en voulant se la jouer ange gardien. En revanche, il voit du coin de l’oeil leur père se lever. Oh oh. Là, il a un poil plus peur. Aaron Wilde, le seul, l’unique, commence à dire quelque chose sur un ton fort peu aimable - ça commence par un H, et même si personne n’a entendu la suite, ça se finissait probablement par eath.
Mais le plan machiavélique du grand frère n’est pas ruiné par le patriarche. Car à cet instant précis, les portes de la salle s’ouvrent à grands fracas et une grande meringue blonde fait son entrée. Un poil décoiffée. Flanquée d’une demoiselle d’honneur. Irradiant la rage. «Et merde...», soupire Heath. Mais bon, c’est assez drôle à voir quand même. Et même si le mariage en lui-même se passe sans encombre, il a plein d’occasions à venir pour se la jouer preux chevalier à la rescousse de Liam. A commencer par... oh, oui, il y a certainement un truc à faire avec le gâteau.


TLSP - my mistakes were made for you l 25 y.o
Il se réveille en sursaut.
Pourtant, pourtant il ne dormait pas.
Il est recroquevillé sur un carrelage glacé, il a froid, il a tellement froid, il n’en arrête pas de trembler, putain. Sa bouche est si sèche qu’il ne parvient plus à parler. Il a sa tête contre les genoux d’un type qu’il ne replace même pas sur le coup, les cheveux qui ruissèlent de sueur. Il se demande où il est - et commence à paniquer en se rendant compte qu’il n’en sait foutrement rien. Il y a juste ce bruit continuel de basse, au loin, dans ses oreilles, et cette odeur d’alcool et de transpiration, et puis peut-être autre chose, une odeur de trop loin et d’overdose. Il y a des voix, il les entend mal, comme de l’autre bout d’une rue - elles disent «Putain, ça y est, il est conscient», et puis «Heath? Heath ça va aller?» - et lui il répond quelque chose de très con, du genre «Rien qu’un rail pourrait pas régler», et ce qui le terrifie, c’est qu’il y croit vraiment.
On lui tend juste un verre d’eau, glacée, un putain de verre d’eau qu’on essaye de lui faire boire et il a juste envie de hurler de rage, mais il n’en a même plus la force. Quand il a parlé, il n’a presque pas reconnu sa propre voix - alors il s’est résolu à se taire. On lui dit de respirer. Il se rend compte qu’il ne sait plus trop comment faire. Les voix continuent, autour de lui. Y’en a une qui lui dit «Putain, t’es pas passé loin», une autre qui demande encore plus d’eau, et enfin une troisième qui dit: «On a appelé ton frère, il vient te chercher.» Alors il pousse un cri étranglé, presque un gémissement, et il se sent tellement misérable qu’il en pleurerait si ses yeux n’étaient pas si secs. Il laisse retomber sa tête. Respirer devient de plus en plus difficile - peut-être parce que même sans larme il peut encore sangloter.
Il a passé presque dix ans de sa vie à se taire. A jouer au grand frère, un peu au père aussi, celui qui est clean, celui qui supporte, qui se tient droit pour deux. Ca a toujours été comme ça. Depuis dix ans, il a appris à se taire. Peut-être que c’est la peur. Peut-être que c’est la fierté. Ou alors un sombre mélange des deux. Mais Liam ne doit pas savoir. Surtout pas. Il y a une chose à propos de Heath, c’est qu’il se hait, farouchement. Parfois, lucide, il regarde cet homme qu’il est quand il ne l’est plus, et alors il n’a qu’une envie. Mourir. Alors si Liam venait à l’apprendre, il ne pourra plus jamais, jamais se regarder en face - parce qu’il a honte, tellement honte d’être accro. Mais il ne peut plus rien y foutre maintenant, et il est furieux. Prostré, vulnérable, furieux. 
«Heath?» Il aurait juré que, pendant une seconde, son coeur s’était arrêté en entendant cette voix - il cache son visage dans les genoux de l’autre type, histoire de ne pas voir qu’en plus de décevoir son père constamment il a déçu la seule personne qu’il aime. «Qu’est-ce qui s’est passé putain?!» Ce n’est pas à lui qu’il parle. Merci. Merci. Il n’aurait pas eu la force de répondre sans en crever de honte. Déjà qu’il aurait souhaité ne pas avoir à entendre les autres expliquer, presque incrédules devant l’ignorance de son frère qu’il est complètement bouffé par la cocaïne. Il y a un silence. Et puis: «Heath... Heath, s’il te plait, regarde moi, s’il te plait... allez...» - et lui, il ne peut pas s’empêcher de penser à Liam quand il était mioche, tout gamin, qu’ils étaient tous les deux, seuls au monde mais presque heureux. Il sent vaguement qu’on le soulève, mais ces abrutis ne sont même pas fichus de comprendre qu’il ne tient plus sur ses jambes, mais heureusement il y a Liam, et il a envie de pleurer, toujours, mais Liam au moins trouve la force de le soutenir. Puis de l’amener, presque de le porter, jusqu’à dehors, jusqu’à l’air et la lumière. Il parle presque continuellement à son oreille, et il s’y raccroche farouchement parce qu’il a peur de mourir. Il lui dit de respirer. Alors il ferme les yeux, et il respire.


Jefferson Airplane - white rabbit l 30 y.o
«Ton nez saigne.» Il porte une main à sa bouche - ha, oui, effectivement. Pourtant, il ricane. Il regarde son père droit dans les yeux, et lui dit: «Quoi? T’as jamais eu de problème de tuyauterie?» - et se retient tout juste de lui dire d’aller se faire foutre, aussi. C’aurait pu être drôle pourtant. Un truc du genre «hé, papa, c’est ta faute si je suis un putain de toxicomane, si là tout de suite je sors de mon procès, que je vais me manger une cure de désintoxication forcée, et que pourtant je me suis foutu deux rails dans le nez avant l’audience. Au fait, merci pour ton argent, au moins j’irai pas en prison.». Mais il se tait - parce qu’il est déjà pas mal dans la merde. Rien que sa carrière. Ca va faire du bruit, ça, le jeune prodige des hommes d’affaire en cure de désintox. Mais c’est pas comme si c’était inédit, hein? Il aurait pu faire plus subtil que se faire choper avec une quantité invraisemblable de drogue au beau milieu de la rue, mais voilà. Ce qui est fait est fait. Il n’y a qu’une chose qu’il regrette - c’est que pendant quelques temps, Liam va être tout seul. Et qu’il ne sera pas là pour le protéger. Liam qui est assis avec lui, de l’autre côté, et qui lui tend un mouchoir avant de passer un bras autour de ses épaules. Une belle brochette de Wilde. Mais regarder son frère, toucher son frère, lui enlève tout à coup le goût de l’ironie de la situation. Il est triste. Défait, fatigué, triste. En colère, aussi.
Il porte cette tenue ignoble du type qui était en garde à vue et qu’on a changé pour la grande occasion qu’est le tribunal. Il regarde ses mains qui tremblent un peu déjà, et il se dit: je suis complètement fichu. Injonction de soins, qu’a dit le juge. Il se rend tout à coup compte qu’il est malade, et ça lui fait mal. Il soupire. Le temps a passé très vite. Hier encore, il avait dix-sept ans - il était fort, insouciant, et il riait au nez de toute personne qui lui disait qu’il ne sortirait jamais de la drogue. Il pensait vraiment le contraire. Naïvement. Et voilà qu’il est face à une condamnation, et qu’il se rend compte que le piège s’est refermé sur lui. Il referme ses mains. «J’ai vraiment envie d’une clope. J’aurai le droit de fumer, hein?». Liam soupire que oui. Aaron se lève, et il disparait au fond du couloir. Heath rouvre ses mains, les pose à plat sur ce pantalon ignoble. Il regarde Liam. Liam qui semble, malgré tout, intensément croire en lui. Il a dit quelque chose, un peu plus tôt - quelque chose du genre «Tu vas t’en sortir» - il a eu envie de rire sur le coup, mais là tout de suite il a plutôt envie d’y croire. C’est déjà presque un pas vers la guérison, faut croire.
Et puis il se relèvera. Il en sortira clean. Aussi clean que possible. Il se dit qu’il ne retombera plus jamais, que ça sera fini, que Liam pourra être fier de lui, et peut-être bien que son père sera fier de lui aussi. Il sera toujours un petit génie de l’économie alors, il pourra continuer de bâtir l’empire des Wilde. Ouais. Ca sera bien. Ca sera foutrement bien. Il ira loin et il sera quelqu’un de bien, quelqu’un qui mérite qu’on le regarde avec de l’admiration dans les yeux. Il sera un homme. Enfin. Un grand.


Eiffel 65 - i'm blue l 35 y.o
«Liam Meyers» Une espèce de colosse barbu lui tend une main un peu trop grande pour être normale. Heath le regarde. Regarde la main. Le regarde encore. Mesure mentalement la différence de taille. Fait un peu la gueule, pour la forme. Puis finit par se résoudre et à saluer ce type dignement. «Heath Wilde.». Ils sont tous les deux en costards dans une soirée branchée - le genre soirée de la haute société, et vas-y qu’on brasse du fric en buvant du whisky. Alors c’est un peu normal que le nom de ce type lui dise quelque chose - il lui semble même que ça a à voir avec le boulot. «Alors c’est toi, le type qui essaye de me voler mon contrat? C’est marrant, je t’imaginais plus grand». Ca le fait rire. Il a envie de répondre un truc foireux du genre «j’ai pas bouffé de l’engrais quand j’étais mioche, moi, connard» mais il sait pas encore si il peut ce permettre ça. En tous cas, il hausse un sourcil, et tout en relâchant la main de ce... Meyers il glisse: «Non. Je suis le type qui va te voler ton contrat.» Il sait pas encore trop comment, mais merde, il est toujours un génie de la finance. Et il retombe toujours sur ses pattes. Tout le monde le sait. D’ailleurs, rien que le fait qu’il bosse encore tient du miracle - et ne parlons même pas du fait que les Wilde n’aient jamais été si riches depuis qu’il a pris la succession du paternel. Un truc dont son centre de désintox pourrait légitimement se vanter.
Ce qu’il ne sait pas au moment précis où sa pauvre main se fait broyer par Hercule, c’est qu’il vient de trouver son meilleur pote. A trente-cinq ans, il était temps, oui. Ils font le même job. Ils ont les mêmes centres d’intérêts. Ils ont sensiblement le même âge. Quelques heures à peine plus tard, ils seront autour d’une table en train de jouer le dit contrat dans une épique partie de poker. La première d’une longue lignée, avec verres de scotch et gros cigares à foison. Ils s’entendent à la perfection, ils sont tous les deux brillants, extravagants, un peu cons sur les bords aussi. Ils boivent des litres et des litres et continuent quand même à se tenir debout. Ils entassent des montagnes de fric et en font une compétition quand ils se retrouvent.
Heath a réussi à se convaincre que sa vie est belle. Il est riche. Il peut s’adonner à ses collections douteuses, de voitures, de motos, d’armes à feu, de grands crus. Il réussit à peu près tout ce qu’il entreprend. Il n’a pas arrêté la cocaïne. Il a «réduit», comme il dit en riant. Mais au moins il se tient debout - et Liam n’a plus à le voir se foutre en l’air. Vraiment, tout va bien. Il a trouvé un vrai pote, qui ne le voit pas comme une espèce de machine à fric illimitée. Non, vraiment, tout va bien. 
C’est pas comme s’il ne pouvait plus dormir la nuit. A cause de l’angoisse. Des excès.
Non.
Pas du tout.
Voyons.

Lebo M - busa l 39 y.o
La porte claque sur la chambre d’hôpital, où Heath Wilde s’applique à coller des patchs de nicotine sur ses bras en regardant une émission douteuse. Sans même lever la tête, il pousse un petit rire et dit: «Putain, Liam, leur morphine c’est de la bonne, tu crois que je peux en ramener à la maison?» - sauf que la réponse fleurie et/ou exaspérée tarde un peu à se faire entendre. Il hausse un sourcil, lève la tête. Oh. Normal. Ce n’est pas son frère.
C’est une femme. Des années plus tard, il dira que c’est La femme. Elle est rayonnante. Elle le regarde avec ce sourire léger, un peu timide, un peu gêné. Lui, il a ce réflexe complètement con d’arracher les patchs de nicotine de son biceps - et de dire: «Je préviens tout de suite, je parle pas aux jolies femmes quand j’ai l’air d’une merde». Elle rit. Il détourne son regard, presque pudiquement.
Ils se sont déjà rencontrés, deux fois à vrai dire. Enfin il a pas vraiment de souvenir de la toute première fois. Faut dire que sur le coup il était un poil plus concentré sur le fait que sa moto venait de se manger la voiture de cette femme, et qu’il était en train de se vider de son sang sur le goudron. La deuxième fois il était juste furieux, contre l’univers et contre lui-même, avec une dose de morphine beaucoup trop raisonnable pour la situation, et il n’a pas été forcément aimable avec elle. Elle est là, encore, pourtant. Il sait que ce n’est que pour ces histoires à la con d’assurances, mais il est heureux, un peu, parce qu’elle est tellement belle. Joan Greene. Joan.
Elle s’avance vers lui et il a cet autre réflexe stupide de rabattre la couverture sur sa jambe blessée. Elle s’assoit sur un coin du lit, et lui il s’efforce de fermer sa gueule parce qu’il a juré de pas parler - mais dans le doute il coupe la télévision. Elle commence, sur le ton de l’excuse: «On m’a dit... votre jambe...» Il lève les yeux au ciel et puis merde! il peut pas la laisser dans l’erreur: «Rien que quelques mois à avoir l’air d’un con dans un fauteuil roulant ne pourront pas régler. Et j’ai dit que je parlais pas aux jolies femmes quand j’ai l’air d’une merde!». Pourtant, quand elle lui demande s’il veut qu’elle s’en aille, il ne peut pas dire oui. Il la regarde. Fixement. Il est un peu incrédule. Elle sourit encore. De son sourire doux, un peu absent. Alors oui. Il la regarde, fixement, comme un enfant. «Vous avec toujours ce sourire là?» - parce que si c’est le cas, il pourrait passer des heures et des heures ainsi, figé, ébloui. 
C’est avec cette même voix qu’il lui dira d’autres mots, des mois plus tard. Cette voix qu’il ne se connaissait pas - un peu inquiète, un peu fragile. C’est avec ce même sentiment que l’immense trou qu’il a toujours eu dans le coeur se remplit de ce sourire. C’est sur ce même ton d’enfant qu’il lui dira, des mois plus tard, ces mots qu’il n’avait jamais cru pouvoir penser un jour: «Je t’aime.»

mika - happy ending l 39 y.o
C’est stupidement dur, de paraître impassible. Il pensait pourtant être passé maître en la matière. Mais voilà, la pièce s’est refermée sur lui, et il est assis dans ce putain de fauteuil, la tête entre les mains, et c’est dur de ne pas pleurer. Quarante ans, merde, il devrait être un homme depuis le temps - mais son coeur hurle et il n’arrive pas à le faire taire. 
Il a fermé les rideaux, parce que le soleil faisait mal. Il n’y a plus que la lumière blafarde des néons au plafond, mais elle fait peu mal, aussi, alors il ne sait plus trop quoi faire. Il regarde ses mains - elles tremblent, elles ont toujours cette fichue manie de trembler quand il sent que la vie s’est foutu de lui. Il regarde ses mains parce qu’il vient de se dire que c’était peut-être un peu plus simple que de regarder le corps allongé devant lui. Le cadavre. Il ouvre la bouche. La referme. Les mots ne viennent pas. Il passe une main sur son front. Aaron Wilde est mort. C’est absurde, injuste, juste, tout à la fois. Il se sent tout à coup orphelin, et plus seul que jamais. Et la vie n’a plus le moindre sens, putain, il est seul à en mourir et respirer à nouveau devient difficile.
«Papa...» Le mélange de haine et d’amour l’étouffe, il a presque craché ce mot. Il a toujours l’espoir stupide qu’on lui réponde, enfin, qu’il lui parle, qu’il le regarde, mais c’est trop tard et c’est injuste, tellement. «Papa, c’est moi» Ses mains tremblent tellement - il les quitte des yeux histoire d’oublier le besoin urgent d’une ligne, de drogue, de quoi que ce soit pour oublier, mais il s’est juré d’arrêter, et c’est la dernière chose à laquelle il peut se raccrocher. Ses yeux retombent sur le visage noble mais figé, figé pour toujours. «Papa t’as pas le droit de me faire ça. Allez viens. Réveille toi. S’il te plait.». Il sent quelque chose sur sa joue et se rend compte que quelque chose s’est défait en lui - il pleure, comme un mioche, mais il pleure parce qu’il sent que c’est comme un poids qui s’enlève de ses épaules, et qu’il en a besoin, après tout. «Laisse moi au moins... putain, Papa, tu m’as même pas laissé le temps de te dire...» De lui dire quoi? Qu’il est comme un mioche, encore, qui regarde vers son père et quémande son amour? Que lui, il n’a jamais arrêté d’avoir ce stupide espoir d’exister un peu? Toutes ces choses, en même temps. Qu’il le hait, aussi. Farouchement. Presque autant qu’il l’aime. «Je te hais, putain...» Il serre les poings et ses mains tremblent toujours. Le manque. La douleur. Tout en même temps. «Je suis tellement désolé Papa... Parce que j’ai surement raté un truc, hein? T’étais pas fier de moi, Papa, je le sais, je suis tellement désolé, pour tout.» Il desserre à nouveau les mains - les pose à plat sur le métal froid du fauteuil roulant. «Pour la drogue. Pour avoir été con, tout le temps. Pour tout, putain...» Et peut-être qu’il devient fou, peut-être bien, on ne parle pas aux corps qui ne se réveilleront plus. Mais il en a tellement sur le coeur que ça fait un peu mal. «Et je sais que c’est un peu ta faute tout  ça, que j’étais qu’un mioche, que je suis qu’un mioche, mais je suppose que... j’aurais dû grandir un peu, hein? Essayer d’être grand pour deux. J’suis désolé, putain. C’était trop dur pour moi» Et il se sent tellement misérable, même si c’est complètement insensé. Il porte une main à son visage pour essayer d’arrêter ce flot constant qui déborde de ses yeux, mais chaque geste devient trop dur, il est épuisé. «Je t’aimais tellement Papa» - et il trouve enfin la force de détourner le regard. 
Le soleil est brûlant devant l’hôpital. Il a trouvé la force de quitter la chambre. Il est seul et le ciel se fout de sa gueule. Il regarde le monde et il se dit que ça n’a plus le moindre foutu sens. Il regarde plus de vingt ans de sa vie passé à se détruire et il se dit que tout ça, ça n’a servi à rien. Bien sûr, il est riche. Bien sûr, sa famille sera pour toujours à l’abri du besoin. Mais les sacrifices ont laissé un goût amer - un goût de fatigue, de dépendance et de douleur. Alors il n’a qu’une envie. Oublier. S’allonger. Laisser le temps passer. Laisser la vie s’écouler un peu autour de lui, sans qu’il ait à y prendre part. Prendre congé. Un peu. Le temps de tourner une page sur tout ce qu’il a été. Il n’a toujours pas arrêté de pleurer. 
Il faut qu’il appelle Liam. Pourtant c’est le numéro de Joan qu’il compose. Il a envie d’être seul. Tellement. De démissionner un peu de sa vie, à défaut d’avoir la force de mourir. Plus rien n’a le moindre sens - quelque chose en lui lui répète qu’il sera toujours le fils indigne, le bon à rien, celui qui déçoit. Alors il se regarde de loin, presque sereinement, saboter le seul amour de sa vie quand elle décroche enfin. Comme pour ne plus jamais avoir quiconque à décevoir.


hendrix - all along the watchtower l 40 y.o
«Bon alors, les enfants.» Il se tient debout, et ça fait un putain de bien fou. Mieux encore, il se tient debout au milieu du seul et unique Wildjam, et c’est le jour de l’ouverture. Le Wildjam? C’est son bébé. Son gros bébé à lui. Un pub. A l’ancienne. Le tout début de sa nouvelle vie, loin de vingt années de galère. Alors ouais, il est heureux, comme un con - et il ne peut pas s’empêcher de sourire, largement, à la cohorte d’employé plus ou moins rassurés. «Les enfants, aujourd’hui, c’est la grande première du Wildjam. Alors vous allez me faire le plaisir de pas me laisser vider la réserve avant trois heures du matin, sinon on va être dans la merde» Il y a quelques rires dans l’audience. Oui, il a appris à tourner en dérision la seule addiction qui lui reste: l’alcool. Et c’est pas plus mal.
D’un coin du bar, Liam, accoudé contre un mur, le regarde avec un air ironique. Un peu mécontent, aussi, mais bon, il a arrêté la drogue, c’est déjà pas mal, non? Heath lui adresse un clin d’oeil - alors son petit frère rit. Son regard se porte sur la grande pièce du pub. Canapés en vieux cuir. Piano qui l’attend négligemment, contre l’angle d’un mur. Cadres encore vides, en attendant les photos de ce premier soir. Des lignes et des lignes de verres à bière à remplir. Tout va bien. Il sourit. 
Il est étrangement confiant. Il sait que sa réputation seule va suffire à amener assez de personnes pour ce premier soir. Ils n’auront pas à se plaindre - du monde, il y en aura. Assez de monde pour qu’il n’ait plus à penser à son passé, à la vie qu’il laisse derrière lui. Ouais, tout va bien. Ses amis seront là aussi, ses nouveaux amis, ceux qui ne le voient pas comme un dealer de coke gratuite. Son petit frère sera là, aussi, et c’est peut-être le plus important. Il est tout ce qui lui reste de famille après tout. Et il sait que quelque part Liam est fier de lui, pour tout le trajet accompli.
Parce que ça a été dur, au début. Il ne voulait simplement plus sortir de chez lui. Il était en manque, aussi, et le manque était d’autant plus violent qu’il n’avait plus rien à quoi se raccrocher. Mais il a tenu bon. Il s’est relevé. Au sens propre comme au figuré. Il a accompli sa rééducation, mentale et physique, avec l’acharnement d’un gamin qui apprend à marcher pour la toute première fois - alors il a retrouvé toute sa superbe. Il est là, il est vivant, il est insouciant, il est heureux. Aussi longtemps qu’il ne pense pas à ce jour où sa vie s’est détruite, où il a dit adieu à son père, adieu au bonheur qui semblait bien vouloir enfin s’offrir à lui. Ca peut paraître con, dit comme ça - mais ce bar, c’est sa chance. Il se dit que tout va bien. Il se le répète à longueur de journée. Alors il a fini par y croire - un peu.

phoenix - love like a sunset l 42 y.o
Extrait de RP:
Tout s’enchaîna très vite. Un, deux pas et il était près d’elle. Il avait pris sa main, puis sa taille, et l’avait emprisonnée contre le mur. Ses mains migrèrent de sa taille à son visage - il s’approcha, inspira profondément son odeur. Oh bon sang, son odeur. Une seconde encore et il avait la tête nichée dans son cou. Il avait réagi par instinct, un instinct primaire né de la peur. D’autant plus primaire que jamais il n’avait eu peur ainsi qu’une personne l’abandonne. Et tout à coup quelque chose se défit en lui. Pour quelques instants à peine. Comme il y a trois ans, quand il était encore vissé à ce fauteuil roulant, et qu’il ne pouvait voir qu’elle. Rien qu’elle. Juste elle. 
«Tu es la seule». Il se sentait comme un enfant, dans les jupes de sa mère qu’il n’avait jamais eu. «C’est toi la seule et unique femme. Alors tu peux pas partir après m’avoir fait ça». Il inspira profondément - elle l’intoxiquait, sa peau l’intoxiquait. «Je suis complètement perdu Joan, parce que je sais que c’est toi». Il aurait dû rire de lui-même - qu’est-ce qu’il disait? Qu’elle était son âme soeur? Mais il n’avait pas le coeur à rire - parce qu’elle avait laissé un trou béant dans son ventre à l’instant où elle avait fait mine de partir. «Et ça a toujours été toi, et ça me fait tellement peur». Le mot était lâché - le mot interdit, le mot qui résumait tout. Il y en avait deux, à vrai dire - peur et amour. Deux mots qui nouaient sa gorge et l’emplissaient d’angoisse. «J’ai passé un mois entier à essayer de pas penser à toi, à me demander si je me réveillais à côté de toi, à me dire que j’étais fichu, parce que j’ai jamais laissé personne s’imposer à moi. Tu t’es imposée à moi. J’ai pas eu le choix, depuis le début c’était toi, et je pense toujours ce que je t’ai dit il y a trois ans» Il se laissa une seconde, une seconde pour respirer. Une seconde à peine avant de reprendre, comme porté par une force plus grande que lui: «J’ai tout fait pour pas penser à toi. J’ai bu. J’ai fumé. Je suis allé voir ailleurs. Combien de fois j’ai été prêt de prendre de la cocaïne à nouveau? Mais je pouvais pas, putain.. Parce qu’il y avait une partie de moi qui se disait que je devais être un homme bien, pour toi» Il quitta enfin le cou de la jeune femme, les deux mains toujours profondément enfouies dans les longs cheveux blonds, posa son front contre le sien. «T’as pas le droit de partir, parce que tu es la seule. Tu es la seule personne dans ce monde qui a le droit de me briser le coeur. Fais-en ce que tu veux. Je peux plus me battre. Il est à toi. Et je suis tellement, tellement désolé de t’avoir fait du mal, parce que tout ce que j’ai fait, je l’ai fait parce que j’avais peur que toi tu m’en fasses.» Il y eut un silence, encore. Elle le regardait, un peu pétrifié. Et lui, il sentait qu’il venait d’avouer des années de terreur, de solitude, d’abandon. Il sentait qu’il mourait un peu. Mais il se sentait, aussi, curieusement heureux. «Tu es la seule. Je t’aime. Aime-moi encore. Ne me laisse pas.»

Elle est revenue. Le destin l’a à nouveau mise en travers de son chemin - et il est heureux, heureux, terrorisé mais heureux, et le monde s’est éclairé tout à coup. Elle est revenue. Il sent sa peau et il devient fou à force de penser à ses lèvres, il est heureux à en avoir mal. Il n’y a pas cru, quand elle a passé la porte de ce bar. Il n’y a pas cru, quand elle a passé la porte de sa maison. Mais elle est là, tout contre lui, et il étouffe de bonheur. Il est un homme neuf. Elle l’a purifié de la colère, de la haine, elle n’a laissé que cette chose invraisemblable, un amour qui brûle dans sa poitrine. Et il en aurait presque les larmes aux yeux tant c’est intense, presque les larmes aux yeux comme sa vie prend un sens, alors qu’elle lui répond enfin: «Le problème c’est que je ne peux pas t’aimer encore… Car je n’ai jamais cessé de t’aimer».

edward shape & the magnetic zeros - home l 42 y.o
Vingt-cinq ans plus tard. Heath Wilde repense à la nuit, à la voiture, au regard triste de Kirsten. C’est ce même regard, et presque ce même visage, qu’il a en face de lui. Sa fille. Le mot est tombé comme un couperet, dans cette lettre, puis dans la bouche de Sawyer Clarks. Sa fille. Le temps a passé depuis ses dix-sept ans. Il a réussi à oublier l’enfer, à oublier les erreurs, innombrables. Il n’avait vu dans ces années de sa vie, rétrospectivement, qu’une longue descente au fond d’un gouffre. Et voilà que Sawyer Clarks arrive. Ravive les souvenirs.
Mais, elle, elle n’est pas une erreur. Elle est belle. Grande, belle, parfaite. Elle est probablement ce qu’il a fait de plus beau à ce jour - et voilà qu’il la découvre pour la toute première fois. Il se hait pour n’avoir pas su, bien sûr. Mais il est, quelque part, heureux. Elle vient, et elle rachète ses péchés, elle est une preuve vivante qu’il n’a pas fait que le mal dans sa vie. Bien sûr, elle avait souffert. De son absence. Mais il se jure qu’il va tout faire pour se faire pardonner - pour faire oublier son ignorance. Elle est là. Radieuse. Pendant un instant, il pense à Aaron Wilde sur le lit d’hôpital, immobile, et il se dit regarde, Papa, moi aussi je suis un père maintenant, et je vais tout faire pour qu’elle ne souffre pas comme j’ai souffert de toi. Heath Wilde le fou, Heath Wilde, que le monde entier pensait bon à jeter, a donné la vie à quelque chose de bien. Oui. Il ne peut pas s’empêcher de sourire.
Une part de lui s’est ravivée. Sawyer Clarks a réchauffé son coeur. Joan Greene lui a donné l’amour - Sawyer Clarks lui donne sa chance. Sa chance de lutter pour quelqu’un d’autre que lui-même, pour se relever, pour de bon, pour avancer droit sur le chemin du pardon. C’est presque plus grand que tout ses remords. Non. C’est plus grand que tout ses remords. Il regarde ses mains - enfin elles ne tremblent plus. Vingt-cinq ans plus tard, le manque est parti, et à sa place se trouve maintenant une famille.
Une famille...
Il regarde Sawyer Clarks et elle lui semble si belle. Il cherche dans son visage ses propres traits, ses propres manies, et il les trouve, effectivement. Il les trouve purifiées. Son regard se détourne un instant. Tombe sur la fenêtre, la grande fenêtre, tout comme celle où, enfant, il attendait en vain le retour de sa mère. Mais, pour la toute première fois de sa vie peut-être, il ne pense pas à cette douleur sourdre. Non. Il voit juste le ciel, et il fait si beau dehors. Il y a un soleil immense sur Huntington Beach. Il n’est plus seul. Il sent, intensément, en lui, la présence de trois êtres qui lui donnent enfin la force d’avancer. Son frère. La femme qu’il aime. Son enfant.
A la question «Est-ce que je suis ton père?», Sawyer a répondu «Je suis votre fille... je suis désolée.». Mais elle n’a pas à être désolée. C’est stupide. Parce qu’elle vient de lui donner cette toute dernière chose qui lui manquait pour retrouver foi en sa vie.
Il s’appelle Heath Wilde. Il a quarante deux ans, depuis quelques mois déjà. Et il se sent comme un homme qui poserait enfin ses bagages, regarderait autour de lui, et ressentirait le bonheur intense de se trouver enfin à la maison. Il s’appelle Heath Wilde, et en une année, une année seulement, il a entrevu et embrassé la certitude d’être aimé et capable d’aimer.


to be continued

- Old habits never die -
They just hibernate.







DERRIÈRE L’ÉCRAN


✿ Coucou tout le monde, je débarque sur H.B alors que personne ne me connaît alors autant faire les choses bien non ?! Tout d'abord il faut savoir que dans le monde des forums mon pseudo est Tanagra, tandis que mon prénom est Jeanne. Je suis âgé(e) de 20 ans et je vis actuellement du côté de Montpellier. Ce que je fais dans la vie ? ça ne vous regarde pas :p Passons aux choses sérieuses, j'ai connu ce forum sur heu.., ma première impression en le voyant a été HAN. Côté rp je vous préviens que mes fréquences de connexion seront de 7/7 et que mon niveau rp est de allez, vous le savez depuis le temps.
Concernant mon personnage j'ai choisi RDJ (:'D) comme célébrité, pas mal non ? Si vous avez bien lu ma fiche vous savez d'avance que je choisi Men's with style comme groupe ! Au faite j'allais oublier le code du règlement HB: the movie, que l'on tournera un jour ou l'autre.
A bientôt sur le forum ♥




Dernière édition par Heath A. Wilde le Jeu 29 Aoû 2013 - 4:09, édité 42 fois
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Marissa I. Stewart
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MessageSujet: Re: Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving."   Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." EmptyVen 1 Mar 2013 - 20:11

Preuuuum's :15:

Re bienvenue parmi nous & réserve moi un lien d'enfer (même si j'ai déjà presque une idée) Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." 2638419894
Très bon choix d'avatar !
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MessageSujet: Re: Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving."   Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." EmptyVen 1 Mar 2013 - 20:11

Un TC, AVEC UNE BETE DE SEX COMME LUI ?? NON MAIS NOOOOON ! :D
WELCOME BACK JAGGOU ♥️
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MessageSujet: Re: Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving."   Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." EmptyVen 1 Mar 2013 - 20:14

CA c'est de l'accueil comme je l'aime :#16:
J'accepte toute forme de vénération. Ma maison est ouverte pour une messe en mon honneur tous les dimanches. J'ai une PUTAIN DE TONNE D'IDEES pour ce personnage. Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." 2424819925
Et je te réserve bien sûr un lien, Marissa ;)
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MessageSujet: Re: Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving."   Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." EmptyVen 1 Mar 2013 - 20:28

Bah écoute, j'attend de ce personnage des tas de bon conseil pour être un dieu au lit :twisted: J'ai hate de lire héhé !
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Naya M. Quinton
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MessageSujet: Re: Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving."   Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." EmptyVen 1 Mar 2013 - 20:39

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I'm starving." 3446682104 Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." 3446682104 Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." 3446682104 Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." 3446682104 Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." 3446682104 Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." 3446682104 Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." 3446682104 Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." 3446682104 Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." 3446682104 ce mec quoi Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." 1370858031

rebienvenue chez toi et je fais pas originale, tu me réserve un lien aussi Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." 3011711443 Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." 3563782329
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MessageSujet: Re: Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving."   Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." EmptyVen 1 Mar 2013 - 20:51

Mais bien sûr Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." 2054474852 Surtout que tes avatars sont à tomber :p
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MessageSujet: Re: Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving."   Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." EmptyVen 1 Mar 2013 - 22:51

RE-RE-BIENVENUE Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." 3011711443

Décidément tes toujours un/une canon !! :60: ( < je mets celui là juste parce que je sais que tu l'aimes trop :49: )
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MessageSujet: Re: Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving."   Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." EmptyVen 1 Mar 2013 - 22:53

:59:
Jolie blonde, j'aurai besoin d'une avocate. :61:
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MessageSujet: Re: Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving."   Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." EmptyVen 1 Mar 2013 - 23:40

& je crois que c'est bon pour Heath!
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MessageSujet: Re: Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving."   Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." EmptySam 2 Mar 2013 - 2:42

Rebienvenue! Et je plussois Quinn, tes choix d'avatars tuent tout! Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." 1306625515 Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." 2054474852
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MessageSujet: Re: Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving."   Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." EmptySam 2 Mar 2013 - 12:15

Re bienvenue Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." 2874821285
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Marissa I. Stewart
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MessageSujet: Re: Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving."   Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." EmptySam 2 Mar 2013 - 14:42

Ce personnage est juste PARFAIT !
J'adore son histoire, son caractère & puis c'est tellement bien écrit (a)
Je ne peux que te valider Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." 2514267066

Je pense que tu connais ce message mais bon :
VOUS FAITES OFFICIELLEMENT PARTIE DE HUNTINGTON BEACH
bienvenue parmi nous


Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." Tumblr_lzf0fgJVzA1qzgwino1_400
toutes nos félicitations ! votre fiche vient d'être validée et vous faites officiellement partie des habitants de huntington beach. les portes de la ville vous sont grandes ouvertes, vous pouvez commencer dès maintenant vous y promener et commencer votre jeu.
mais, avant d'aller plus loin, ne vous invitons à consulter le guide de la ville qui vous sera certainement utile :
  • vous pouvez dans un premier lieu préciser votre métier ou étude, ainsi qu'à décider quel sera votre logement.

  • si vous vous retrouvez complètement perdu dans les rues de la ville, sachez qu'un salon de parrainage est à votre disposition. tout ce qu'il vous reste à faire c'est de demander d'avoir un parrain qui vous servira de guide touristique et vous aidera à retrouver vos repères plus rapidement.

  • vous avez également la possibilité de constituer vos propres carnets de relations et de rencontres. eh oui ! il ne faut pas oublier qu'avoir une vie sociale palpitante vous aidera à mieux vous épanouir !

  • pour finir, si vous vous attendez à ce que des personnes proches, amis ou ennemis, viennent vous rejoindre à huntington beach, n'oubliez pas qu'une catégorie pour la création des scénarii est consacrée à toutes ces personnes !


n'oubliez cependant pas que vous devez informer le staff de votre plus sombre secret. ne jouez pas aux innocents, car au fond, personne n'est un ange ! Si besoin le staff peut vous aider à trouver un secret. (contacter Marissa - contacter Naya)

en cas de besoin ou de question, le staff du forum sera toujours là pour vous, n'hésitez surtout pas à le contacter par mp ou à tout simplement poster vos questions dans le sujet consacré aux membres qui se trouve ici.
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MessageSujet: Re: Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving."   Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." EmptySam 2 Mar 2013 - 14:57

:10:
Merciiiiii! Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." 2990636004
Du coup je pensais reprendre le bar à bière, mais en y ajoutant un côté bar musical/rock'n'roll avec jam sessions, tout ça tout ça... En nom je pensais à quelque chose du genre "The WildJam", en vieux jeu de mot par rapport à son nom de famille x)
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Neela Meyers
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MessageSujet: Re: Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving."   Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." EmptyDim 1 Sep 2013 - 13:25

Shocked  damn wilde ! damn !
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MessageSujet: Re: Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving."   Heath Wilde → "Give me a scotch. I'm starving." Empty

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