Enfilant le premier tee-shirt qui s'offrit à lui, Ben se regarda dans la glace. Quelque chose semblait le déranger. Il y avait un je-ne-sais-quoi qui le laisser perplexe face à lui-même. Ce ne fut pas difficile de savoir quoi : Il ne portait pas son uniforme.

Aujourd'hui Ben était Ben. Sans flingue, sans plaque, sans casquette. Il était lui-même et avait sa journée. Il était libre de faire ce qu'il voulait, avec qui il voulait sans le moindre problème. Se regardant toujours dans la glace, il passa sa main dans ses cheveux. Puis fit un gros sourire pour regarder ses dents avant de quitter son appartement. La seule chose qu'il avait à faire aujourd'hui, c'était : aller acheter une pizza et faire quelques emplettes au centre commercial. Aux dernières nouvelles, il ne retrouvait plus aucun sous-vêtement, alors il était peut-être temps d'aller en acheter. Il soupçonnait sa voisine de fouiner son linge le samedi matin quand il se levait tôt pour aller faire sa machine. Elle avait une tête de perverse de toute façon. Ce n'était pas parce qu'il vivait dans un cartier riche que ça voulait dire que les gens n'étaient pas plus fou ou plus idiots que les autres. Un jour, il allait trouver comment faire fonctionner la machine à laver qu'il y avait dans la salle de bain. Un jour. Remuant légèrement les fesses, se sentant pas du tout à l'aise dans un vulgaire string retrouvé sous un amas de débardeur, Benjamin sortie de son bâtiment, se dirigeant vers sa voiture. Il savait qu'il n'allait pas supporter ce string longtemps et pour être honnête il avait hâte d'entrer dans une boutique et d'embarquer le plus de sous-vêtement possible.

Maintenant qu'il y pensait, les gens allaient sans doute se poser des questions. Réajustant ses lunettes, Ben se gara près du centre commercial. Il tenta de faire bouger la ficelle de son string pour être un peu plus à l'aise, mais en dehors d'avoir l'air idiot, ça n'arrangea rien. Il leva les yeux au ciel. Ce n'était qu'une question de minute avant qu'il retourne chez lui et qu'il enfile enfin un vrai caleçon. Ou alors, il pouvait débarquer chez sa voisine avec un mandat d'arrêter pour retrouver ses sous-vêtements. Son boxer Titi et Gros minet lui manquait quand même. Après avoir acheté plusieurs choses qui maintenant se retrouver confortablement caché dans des sacs de marque, Ben était prêt à retirer ce string et à rentrer chez lui.

« - Benji ! » Il s'arrêta net. Il se retourna légèrement apercevant une jeune femme courir comme si elle était dans les champs de la petite maison dans la prairie. Lui sautant au coup, Ben n'eut vraiment le choix que de sourire bêtement. « - Oh Benji, ça fait un bail ! Viens prend un thé il faut trop que je raconte ce qui s'est passé depuis la dernière fois ! C'est dingue, je t'envoyais justement un sms pour te dire qu'il fallait absolument qu'on parle toi et moi vu que je passe le week-end avec Fifi ici et puis tu sais ... [...] » Là, il senti son corps suivre avec lenteur cette blonde aux yeux vert qu'il connaissait aussi comme étant l'une de ses cousines éloignées du côté de son père. Dans le genre fille à papa, elle était pire. Pourri gâté et folle sur les bords. Il l'écoutait à moitié comme toujours, parce que sérieusement, elle parlait trop.

« - Euh minute, je ne rentre pas la dedans moi et puis j'ai des choses à faire, tu sais. » Elle lui fit ce regard de chien battu. « - Mais c'est juste le temps qu'on me face ma pédicure quoi. Aller Benji, on s'est pas vu depuis trois ans et puis tu ne bosses pas puisque tu fais des emplettes - au passage j'ai hâte de voir ce que tu as acheté j'suis sûr que tu as toujours ce super sens de l'élégance et de la mode même si à une époque [...] » Là tout de suite, il se demandait pourquoi il avait laissé son flingue à la maison. « - [...] Tu devrais venir avec nous. » Ben releva les yeux. Pardon ? Quoi ? Venir ou ? Avec qui ? Il s'apprêtait à dire quelques choses, mais la voilà qui l'avait déjà tiré avec force dans le salon de beauté. « - Me regarde pas comme ça ! Fifi serait parfaite pour toi ! Faut trop que tu viennes manger avec nous ce soir quoi. » Assis sur un fauteuil, une demoiselle prie ses sacs qu'elle posa dans un coin. Ben était littéralement perdu et à l'ouest. Mais il eut le temps de réagir quand Didi, sa chère cousine, souleva le tee-shirt de son cousin. Il eut un mouvement de recul et d'un regard perplexe. « - Quoi ? » Elle eut un énorme sourire, du genre à vous faire peur. « - Oh il faut que tu sois parfait pour ce soir et une bonne épilation à la cire sur ce jolie torse de Ken devrait la faire craquer comme pas possible. » Ben ouvrit grand les yeux. Non, pas la cire. Ça va, il se débrouillait bien tout seul merci. Et puis, pourquoi c'était à lui de faire craquer une pauvre inconnue, hein ? Il aimait bien Didi, parce qu'elle était l'exemple parfait de la fille conne, mais trop gentille. Sauf que là.

« - Non... Non. Didi. J'ai dit Non ! » Elle avait toujours ce sourire. Il leva les yeux aux ciels. « - C'est moi qui offre ! Marie, mon chou. Occupe-toi de lui, d'accord. » Elle se s'adossa à son siège, laissant une demoiselle s'occuper de ses pieds. « - Tu sais, depuis la dernière fois j'ai vécu tellement, mais tellement de choses [...]. »

Tuez-moi, s'il vous plait.

Quelle chaleur. Mais vraiment. Assis sur sa terrasse, Aleksey ressemblait à un vieux papy qui crachait dans le pot. Sauf qu'il n'était pas aussi fripé que ce genre de vieux. Non, il était même plutôt sexy topless et assis là, une glace à la main. Une vraie pub pornographique interdit au moins de 12 ans. Pour la première fois depuis longtemps il n'avait rien, mais aboutement rien à faire. Ni en tant que gérant de boite de nuit, ni en tant que membre du FBI, ni en tant que lui tout simplement. Rien à faire, nada. Même regarder la télé ne lui disait rien. La seule chose qui le satisfaisait pleinement c'était ça, resté assis et manger une glace.

Il se releva soudainement. Putain de merde, ce n’était pas lui ça. Il n’était pas du genre à rester assis sans rien faire à bouffer des glaces et à mater les jeunes dans la rue. Mais merde, ce n’était pas un pédophile pervers non plus ! Houlà, il était arrivé un stade vraiment, mais vraiment, ridicule. Il balança le bâtonnet en bois derrière lui comme une bière vide et retourna chez lui. Il prit une douche – chanta sous la douche – et attrapa le costume qui le mettait bien en valeur. Il était à un âge où il ne se trouvait beau et élégant qu’en costume. Il avait sans doute trop regardé How I met your mother. L’étape numéro 1 était faite. Il était beau, propre et ne ressemblait pas un Homer Simpson sexy trop con pour arriver à se lever de son canapé. Maintenant, il devait trouver une occupation. Un truc pour passer le temps. Oui, il pouvait… il pouvait… faire de la peinture ? Euh, faire le ménage aussi… Le téléphone sonna alors. Aleksey mit un moment avant d’aller vers l’engin et de répondre du fameux : « Allô ? » tout simplement parce qu’il avait la flemme de tout et qu’il détestait l’été. HB, c’était l’endroit où il faisait chaud toute l’année, mais en été, il ne faisait pas chaud. C’était de la canicule non-stop.

« - D’accord, j’y vais. Pas de problème. Au revoir. »

Retirant le costume dans lequel il avait commencé à transpiré, Aleksey attrapa un tee-shirt noir et un jean. Il envoya un sms à son assistant pour qu'il vienne le chercher en limousine. Il venait de recevoir un appel important, une petite mission s'offrait à lui. Rien de bien méchant. Juste qu'il était possible que la mari d'une pauvre coiffeuse soit un terroriste. Rien de nouveau quoi. Et Aleksey savait parfaitement ce qu'il allait faire pour entrer dans le salon de la demoiselle. En sortant de la voiture, Aleksey attrapa un sac à main, il sortit des lunettes de soleil qu'il laissa sur la tête et fit de très beau déhanché tout en se dirigeant vers le centre commercial. La limousine s'en alla derrière lui, laissant l'Agent du FBI seule dans le grand centre commercial. Il fit voler légèrement ses cheveux courts avant de mettre un pied dans le salon de beauté.

« - Excusez-moi, mais c'est super urgent. J'ai un super rendez-vous ce soir, avec mon prof de golf, il me faut absolument un soin complet quoi. » Les trois filles présentent dans le salon se tournèrent vers lui. Ce n'était pas un très grand salon, mais c'était plutôt spacieux. Un des hommes de main du salon s'avança vers lui. « - Mais oui blondinet, pas de soucie on va tout arranger ça pour que tu sois bien Hot ce soir. Suis-moi. »

Tu coins de l'oeil, Aleksey remarqua Abygaëlle Tully, la fameuse possiblement marié à un terroriste. Elle s'occupait d'un... d'un gars. Un gars qui allait se faire épiler le torse. Ouch. Aleksey prit place à côté d'une blonde. L'homme qui s'occupait de lui commença à lui expliquer ce qu'il allait faire. Le visage en premier, puis les cheveux et le corps. Tout quoi. Et alors qu'il alla cherchait une crème, la blonde à côté se tourna vers lui.

« - Oh Mon Dieu. Vous allez faire la totale ? C'est trop géniale vous allez voir. Leurs masques aux abricots et une pure tuerie ! Faudrait que mon p'tit Benji le fasse aussi, hein Benji. »

« - Ouais, mais j'en ai trop besoin. Je stress un max parce que ce soir je sors enfin avec Arthur et j'peux te dire que j'ai trimé pour arriver à choper un rendez-vous. Il est tellement hot !» On arriva lui poser un masque alors que la bonde continua : « - C'est trop mignon ! J'aimerais tellement avoir un rendez-vous moi. Benji tu n'as pas [...] »

Aleksey n'entendit pas la suite, elle s'était tournée vers son « Benji. » Ben regarda l'homme qui s'occupait de lui. Cela aurait été mieux si ça avait été Abygaëlle. Il aurait pu lui poser des questions, mais là, ell était un peu loin quand même... Elle venait de retirer une bande de cire. Hum, ça devait être douloureux.

Une femme arriva, baissant le siège de façon à ce que je sois complètement allongé. Didi continuait de parler, sans vraiment que Ben l'écoute. Il n'apercevait que quelques mots formulant des phrases interminables. Comment quelqu'un pouvait parler autant ? Savait-elle comment respirer ou c'était juste naturel ? Il retira son tee-shirt, visiblement impuissant face à ce qui arrivait. Allongé, il avait une vue imprenable sur le plafond neuf et remodelé du salon, mais pas seulement. La femme qui semblait prête à le torturer devait avoir la vingtaine. Sans doute 25 ans. Elle avait ce côté brune au gros-seins avec l'accent espagnole qui plaisait bien à Ben. Oui, le charme de cette esthéticienne semblait sans faille. Il devrait peut-être la draguer, ça serait pas mal de s'envoyer en l'air ce soir. En espérant que Naya ne débarque pas à poil sous prétexte que 1) elle a trop chaud et 2) elle veut s'occuper. Passons, il se laissait faire.

« - Mais tu m'écoutes ! J'te disait que depuis le départ d'Eric je savais plus [...] » Un signe, c'était un signe qui lui avait et hop, elle était repartie. C'était une tornade de mot, incontrôlable. Il entendit une nouvelle voix masculine alors qu'on déposait la cire au parfum de citron sur une partie de son torse. C'était chaud, mais il pouvait le supporter. « - Je vais être rapide. » Ben fit un sourire. « - Moi je vais prendre mon temps. » Elle ricana légèrement, alors que Ben aperçu du coin de l'oeil sa cousine parlait à un parfait gay-inconnu. Enfin, il ne voyait pas vraiment son visage, mais vu sa façon de parler ce mec avait vraiment un problème.

« - Benji, tu n’as pas de copain flic à tomber par terre ? Genre Gigolo d’enterrement de vie de jeune fille. Le genre à qui je pourrais claquer les fesses et avoir des nuits sauvages et… » Et une bande de cire retirer, une. Ben aurait pu hurler, mais vu la jolie brune il allait éviter. Il avait déjà l’impression qu’on l’avait violé de toute sa virilité, alors si il crier aurait signifié toucher le fond. « - Wouhou, tu vas être parfait ce soir ! Vous ne trouvez pas que mon Benji est une bombe sexuelle ?! » Elle se retourna vers le gars à côté d’elle. « N’est-ce pas ? » Le grand gars qui se prend pour une esthéticienne et qui s’occupe du nouveau dans la salle, lança un coup d’œil à Ben comme pour le juger. « - Oh yeah, il a un air de Ryan… » Didi se retourna de nouveau vers Ben qui manqua d’hurler une seconde fois. « - Gosling ? » Il eut un ricanement. « - Mais non, Reynolds ! » Ben leva les yeux aux ciels, c’était probablement le genre de moment dans votre vie où vous ne faites que ça.

Mais d’un coup, en regardant du coin de l’œil le type à côté de Didi, avec ce masque orange/verdâtre jolie sur le minois, il eut l’impression de le reconnaitre. Oui, il l’avait déjà vu quelque part, mais où ? Il sentie de nouveau la cire contre sa peau. Il tenta de sourire de nouveau à… putain, allongé il n’arrivait pas à lire son prénom. Mais où l’avait-il vu… Où ? Il entendit son rire, Didi semblait s’être tournée vers lui pour papoter. Géniale, du repos pour ses oreilles. Benjamin essayait de réfléchir et avec cette paire de seins juste devant les yeux, ce n’était pas facile. Il fallait qu’il trouve où il l’avait déjà croisé et où il l’avait déjà vu. Il eut alors il illumination regardant les boucles d’oreilles à boucle à facette de sa jolie et sexy esthéticienne.

« - Hey…. » Didi se retourna vers Ben, intriguait. « - Vous n’êtes pas le gérant du Diamond’s, par hasard ? » Il posa ses yeux sur Aleksey. On lui avait retiré le masque et là, il n’y avait pas de doute. « - Il me semblait que vous étiez marié. » Il manqua d’hurler, encore.

Tout ça, cette comédie, ça allait lui retomber dessus. Il le sentait, mais Aleksey était doué pour manipuler les esprits. Il n'avait pas forcément la tête du stéréotype gay, mais il savait parfaitement comment jouer son jeu. Il savait comment faire, ce n'était pas nouveau pour lui. Il avait eu une longue carrière d'agent derrière lui. Il avait subi, fait de nombreuses choses. Alors jouer les homosexuels dans un salon de beauté n'était pas forcément nouveau pour lui. L'esthéticien qui s'occupait d'Aleksey arriva avec tout un attirail, alors qu'une chinoise s'occuper déjà de sa pédicure. Visiblement, tout était en place. Aleksey lança un coup d'oeil à celle dont il devait se rapprocher, mais elle était trop occupée à s'occuper du fameux « Benji. » Elle faisait son job. Aleksey n'avait pas forcément besoin d'une épilation - étant déjà merveilleusement épilé là où il faut - mais si elle était toujours attelée à cette tache il allait devoir se faire les jambes. Il leva les yeux aux ciels alors qu'on déposait un masque aux abricots sur son visage.

« - Holala, ça sent bon. » Il ferma les yeux, laissant l'esthéticien lui expliquait tous les biens faits de sa crème qui allait rester sur son visage 5 mins. L'esthéticien pouvait parler, Aleksey ne comprenais pas la moitié de ce que ce type racontait, mais il faisait mine d'être ravi avec le sourire le plus idiot du monde. Tout un coup, son soin fut interrompu par sa voisine qui se posait une question. Faisant mine de mater Benji, Aleksey touché ses cheveux. Comme-ci ce mec pouvait l'intéresser. Le grand monsieur qui s'occupait de lui commença à répondre. Ryan... Ok, Aleksey était nul et n'aller quasiment jamais au cinéma. C'était qui ça, Gosling ? Il leva les yeux aux ciels.

« - En gros ma chérie, ton Benji est un morceau de gâteau tellement appétissant que j'en oublierais même mon régime ! » Un fou rire s'empara de la jeune femme. « - ça c'est un compliment ! Moi c'est Diana, mais appel moi Didi. Et Benji c'est mon cousin. Peut-être qu'il devrait changer de bord ça l'aiderais à enfin se caser. » Nouveau fou-rire. Aleksey avait envie de vomir en pensant à cette idée. Mais évidemment, son visage montré tout autres choses. « - Oh je ne serais pas contre, si tu vois ce que je veux dire. Moi c'est Aleksey, mais tu peux m'appeler Allie. » Reposant sa tête, Aleksey senti qu'on lui retirait le masque. « - Allie ! Oh, comme dans the notebook. J'ai hate que tu trouves ton Noah ! » Aleksey ne comprenait absolument pas cette référence. C'était quoi ce film encore ? M'enfin, il devait jouer le jeu. C'est tout. « - Bientôt chérie, bientôt ! Arthur serait parfait... » Il fit semblant de frissonner de bonheur.

C'est alors qu'il entendit Benji. Il parlait ce petit ? Diana se retourna vers son cousin alors qu'Aleksey retrouver son visage. Son esthéticien commença à s'occuper de sa manucure. Visiblement, Ben savait qui était Aleksey. Ouch. Et même qu'il était marié. Mais c'était qui ce petit enfoiré ? Aleksey fit une légère mine boudeuse.

« - Oh mon mignon, tu crois que j'ai toujours assumé cette partie de moi ? Je suis un st-james mon coco, si je m'étais pas marié j'aurais eu zéro de l'héritage de mon papounet. » Didi se retourna vers Alsekey, comme touchée par son histoire. « - Oh, tu as divorcé alors ? » Aleksey eu une mine attristé. Sa tête remua de gauche à droite d'une façon négative. « - Elle est morte, elle avait un cancer et je suis resté avec elle jusqu'à la fin » Diana posa une main sur celle - pas encore manucuré - d'Aleksey. « - C'est tellement triste. » Le sourire d'Aleksey apparu de nouveau. « - Mais la vie continue ma belle et moi je suis prêt à croquer la pomme à pleine dent ! » Nouveau fou-rire.

EDIT : POUR DES RAISONS ÉVIDENTE (FRINGE COMMENCE SUR TF1) CECI N'A NI ÉTAIT LU, NI ÉTAIT CORRIGÉ.

C’était en train de le bruler. Sérieusement, après avoir arraché une bande, elle était obligée de recommencer l’opération 36 fois sur la même zone ? C’était quoi le problème ? Elle avait envie de finir la tête la première dans une poubelle ou il y avait un mister poil rebelle sur son torse d’apollon ? Il grimaça. Franchement, il allait se venger. Ouais, il devait réfléchir à une tactique pour mettre Didi dans la merde et se venger de ce coup foireux. Il devait aussi apprendre à dire non. C’était sa cousine, d’accord, mais quand même. Si seulement elle n’avait pas cet air innocente de Barbie, ça l’arrangerais bien. Il manqua de péter un plomb, genre vraiment. Prendre la tête de la jolie brune et de la cocher contre la première chose venu… Ok non. L’épilation, c’était le meilleur moyen de faire ressortir le côté dramatique et machiavélique d’un homme.
Il senti de nouveau de la cire chaude contre sa peau. C’était presque érotique si ça avait été de l’huile essentiel et que la – il ne voyait toujours pas son prénom – madame était à poil.

Il avait repérer Aleksey. Tout simplement à côté de son pote, Monsieur Heath je me la pète. Monsieur drogué jusqu’au bout des parties génitales – c’était une supposition. Il avait arrêté ce vieux il y a quoi ? 6 ans ? S’il y avait une chose que Ben voulait faire à chaque fois qu’il le voyait, c’était bien lui arracher son joli sourire. Ou plutôt son sourire tout court. Passons, il n’était pas crétin et était déjà aller en boite. Il savait qui était Aleksey St-james. C’était le pote du connard. Et quand Ben les voyaient ensemble, il avait plutôt l’impression qu’Aleksey était le plus hétéro du monde. Du genre beau parleur et chiant sur les bords avec ce sourire arrogant. Décidément, en plus de le rendre agressif, Ben devait gay à force de ne penser qu’au sourire des gens. Ce soir, il appellerait Naya pour faire la fête, ça lui rappellera à quel point c’est un mec, un vrai.
Visiblement, Mr St-james disait qu’il n’avait pas toujours accepté être comme ça. Ben ne savait pas si c’était un mensonge ou non. Ce mec aurait été un très bon menteur sinon. Et pourquoi un enfoiré de gérant de boite de nuit s’amuserait à prétendre être homo juste pour se faire une manucure ? Hein ? Il devait avoir de sérieux problèmes mentaux si c’était juste pour le fun. Qui ferait ça pour le fun ?

« - Tant que vous me croquez pas, ça va. » Il disait ça en toute indifférence, mais au vu du regard de Didi, il reprit. « - Vous êtes avec Heath Wilde, non ? » Il se repris. « - Ami, Ami avec Heath »

« - Une conquête sexy ? » Demande Didi comme si c’était la chose la plus normale du monde. Si ça avait été une conquête, Ben n’avait qu’une chose à dire : vomi. Rien que d’imaginer une possible relation sexuel entre les deux… Ok, là il avait besoin de baiser avec une femme. Ben frissonna. On déposa des serviettes froides sur son torses, pour que ça peau reprenne plus vite une couleur normale. Histoire aussi de cacher les brulures fait par miss gros nichon – mais j’aime faire du mal. Il senti que son siège se releva légèrement, maintenant il pouvait voir son prénom.

« - C’est jolie, Abygaëlle. » Elle lui offrit un sourire, disparaissant à l’arrière. Oh, il avait un coup ! Il senti alors Didi le frappait à l’épaule, il se retourna vers elle. « - Quoi ? »

« - Non, j’ai bientôt fini et on se casse, pas de d’exercice physique intense à l’arrière d’un salon de beauté, Benji. » Putain de bordel de merde. Barbie lisait dans les pensées ! Sa mâchoire pouvait tomber par terre tellement il était bouche bée face à sa remarque. « - Mais… » Didi fit le signe avec le majeur bien soulevé pour dire de se la fermer. « - Et donc, tu disais Allie-chou. » Allie-choue ? Aller, c’était partie pour lever les yeux aux ciels, encore.

Ce n'était pas une situation facile. Pas du tout. Et d'ailleurs, Alek aimerait bien se rapprocher de sa cible, mais il devait jouer le jeu avant tout avant de foncer comme un idiot. C'était un pro, pas un petit débutant. Il avait de la patiente, beaucoup même. Mais là, avec ce Benjamin qui le reconnaissait, il fallait agir avec subtilité. Ne pas en faire trop, tenté de le convaincre et surtout ne pas faire les choses comme si c'était un jeu. Il pouvait croire ce qu'il voulait croire, Alek devait se fier à son instinct avant tout. Etre fluide, simple. Toute la finesse d'un mensonge se trouve là. Il fallait faire attention au détail, répondre les choses avec un répondant naturel. Passons, on prenait soin de ses pieds comme si c'était des bijoux en diamant. Un truc extrêmement beau qu'il fallait faire briller. C'était vraiment nécessaire ? Encore la manucure, il pouvait comprendre... mais la pédicure ? Ce n'était pas comme si un mec aussi classe que lui allait porter des tongues du jour au lendemain ! Il se demandait encore combien de temps il allait devoir supporter ça. En tout cas, Benjamin avait l'air d'être sur une piste.

Comment Heath connait cet abruti ?

Diana se retourna vers Aleksey qui, fit mine d'être gêné. « - J'aurais bien aimé. Mais il préfère les femmes... quel gâchis ! » Il fit une mine désolée, comme si il le pensait vraiment. Heath allait le tuer si on venait lui parler d'Alek. M'enfin, non... il rira surtout. Un gros fou rire. Il se moquera de lui et gardera cette histoire en tête toute sa vie pour la ressortir quand il en aura envie. Mais allait expliquer à votre ami pourquoi vous prétendez être gay pour aller vous faire une manucure. Sincèrement, Aleksey espérait ne pas en parler la prochaine fois qu'il verrait son ami. Cela risquait d'être une conversation à la fois étrange et gênante. Ultra gênante plutôt. « - Pourquoi mon chou, tu connais Wildounet ? » Ok, là il allait se faire tuer. En même temps, il avait commencé à lui poser des questions, alors autant poursuivre, non ? Diana commença une conversation avec la personne qui s'occupait d'elle. En écoutant, il entendit les mots chaussures et rouge à lèvre trois fois... Donc une conversation à éviter. Alors que Benjamin était un draguer compulsif - ce qui pouvait être un potentiel problème pour Aleksey - Didi se retourna vers lui. Digne cousine qu'elle était. Elle se retourna ensuite vers Alek... Putain, en fait, il faisait partie de la conversation.

« - Je crois qu'elle à raison, l'autre t'irais beaucoup mieux. » Simple déduction. Elle tenait deux rouges à lèvres et visiblement son esthéticienne lui avait conseillé l'un d'entre eux. « - Ok, je vais mettre ça de suite... » Elle se dandina sur sa chaise, se regardant sur le miroir en face, appliquant son rouge à lèvre comme une pro. « - Benji, tu ne crois pas qu'il faudrait inviter Allie à venir diner ce soir ? Ça serait tellement cool ! J'ai rarement de bonne copine dans le quoi, tu sais. »

La bonne copine, c'était Alek ? Pitié.

« - Oh, mais je ne peux pas venir ma belle. Tu sais ce soir, j'ai rendez-vous avec Arthur. Mais pas de panique, petit dej' demain et j'te raconterais tous les détails ! » Un rire étrange sortie de la bouche de Diana qui sortit son téléphone, prête à donner son numéro. Alek donna un numéro, l'air de rien. Tranquille quoi. « - Tu sais quoi, Benji, on va y aller. Il faut absolument qu'on rattrape le temps perdu avant que je me tire de nouveau de cette ville quoi. Je veux trop faire la fête ! » Abygaelle était de retour dans le salon, se dirigeant vers une autre cliente. « - Didi, tu sais quoi... » Aleksey fouina dans ses poches. « - J'vais te faire VIP pour ce soir au Diamonds. Toi et Benji vous allez en profiter un max. »

Vous savez ce cris aigu que seul les chiens sont censé entendre et que les filles poussent parfois. Diana venait de faire péter ses cordes vocales.

EDIT : POUR DES RAISONS ÉVIDENTE (EN VRAI IL N'Y EN A PAS) CECI N'A NI ÉTAIT LU, NI ÉTAIT CORRIGÉ.

C’était vraiment – et multiplier ça par l’infini – étrange. Ce type paraissait surjoué sur son orientation sexuelle, mais en même temps, on ne pouvait pas savoir. Il fallait être honnête, les stéréotypes sont réels. Maintenant, si Monsieur St-James était du genre à aimer les hommes, c’était son problème. D’ailleurs, ça donnait presque une idée à Ben. Il pouvait peut-être exploiter le savoir d’Aleksey pour se servir de ça contre Heath en cas de croisement inattendu dans le coin d’une rue ? Pour l’appeler Wildounet, il devait être sacrément proche de lui, non ? Sauf si c’était un gros con qui surnommé tout le monde comme un gamin de trois ans. C’était possible en même temps, si c’était un cas désespéré comme Didi. Bougeant négativement la tête, Benjamin répondit d’un air sec :

« - D’abord j’suis pas ton chou et ouais, j’le connais. » On ne pouvait pas être plus claire comme réponse et Ben le savait, mais Didi avait répondu à la place de l’autre blond en le frappant à la jambe. Ce n’était pas du tout une frappe amicale au passage. Bon, cette journée ne pouvait pas être pire. Entre l’épilation inattendu, la cousine bavarde et le mec improbablement gay, heureusement qu’il y avait cette jolie brune.

D’ailleurs elle était passé où ? La voix de sa cousine se fit entendre, alors qu’Aleksey répondit plus vite que Ben. Invité cette chose au diner de ce soir ? Non merci. Le destin faisait bien les choses parce qu’il était pris. Par qui, ça c’était une question auquel il ne voulait pas répondre. Puis d’un coup il entendit ‘Diamonds’ et ‘VIP’. Retirant les serviettes humides sur son torse désormais parfait et sans poil, Ben regarda Abygaëlle disparaitre à l’arrière alors que sa cousine avait 36 coups d’avance. Le ‘Allie-choue’ lui donnait des frissons alors qu’il remettait son tee-shirt.

« - C’est un trop, trop, mais trop bonne idée quoi ! Aller Benji on y go ! » Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait levé les yeux aux ciels. Parce qu’encore une fois la tournure que prenait les choses ne l’enchantait pas. Son string le mettait mal à l’aise et ses sacs de shopping encore plus. « - Non, merci ‘Allie’. » Se relevant, Benjamin alla payer quand sa cousine se releva brusquement pour le devancer. « - Mais ça va pas toi, c’moi qui paye ! Aller, oust ! Reprend tes affaires. J’dis juste au revoir avant.» Parce que c’était vraiment nécessaire de lui dire au revoir ? Sérieusement ? La jeune fille venait une fois tous les 6 mois, ce n’était pas comme si elle allait le revoir un jour. Abygaëlle arriva derrière la caisse, alors que Didi brandissait sa carte bancaire comme si c’était le saint graal. La laissant faire, Benjamin alla chercher ses sacs avant de revenir derrière Didi et d’écouter à moitié une conversation peu intéressante sur la révolution du Nail art. Alors qu’il pensait faire demi-tour, Benjamin buta sur quelque chose, tomba sur le ventre comme un crétin. Ses achats éparpiller sur le sol, son tee-shirt légèrement relever.
Entre son string voyant, ses slips en douzaine et le bruit étouffé, choqué de sa cousine, Benjamin ne savait pas ce qui était le plus embarrassant. Sans doute le tout.

En se relevant vite, ramassant sans sourcilier, il aperçut du coin de l’œil el visage d’Aleksey, riant à chaude de larme. Didi ramassa un énième boxer sexy alors que des fous rires se faisaient entendre. Ce n’était pas difficile de deviner qu’Aleksey avait tendu son pied… Connard.

« - Qu’est-ce qui vous fait rire ? » Lança Benjamin tournant sur lui-même. 3 « - Vous n’avez pas de voisine psychopathe qui vous pique vos survêtements vous ? Non ? Alors fermez-là, où la voisine psychopathe ça sera moi ! » Tout grognons, Benjamin fonça vers la sortie, suivi par sa cousine qui désormais riait.