don't need a long time, just a moment of grace. } james
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Sujet: don't need a long time, just a moment of grace. } james Lun 9 Sep 2013 - 16:49
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i need alone time, don't need to listen to your good advice my friend... it should be obvious, it should be obvious... to you.
Un paquet de feuilles volantes sous le bras, couplé à quelques magasines cornés, Rose fend la foule d'un bon pas, le visage fermé, bien cachée derrière ses lunettes de soleil, avant de pousser la porte du café Hometown. Dans un soupir las, elle laisse tomber tout son attirail sur la table la plus éloignée possible avant de se laisser tomber de tout son poids sur la banquette. Ramenant ses fesses au milieu sans manquer de faire grincer l'habillage en ce qui semble être du cuir vieilli de son assise, elle retire lentement ses cluques, se masse le nez un instant, puis entreprend alors de faire deux tas avec ses affaires. Une fois les deux piles bien droites, elle hoche la tête pour elle-même et sort son stylo fétiche tout mordillé au bout avant de lever la tête pour essayer d'apercevoir un serveur. Voyant qu'il est occupé à une autre table, elle reporte son attention sur l'une et l'autre des piles, une moue un peu fatiguée grimpant sur ses lèvres. Mariage ou roman... Dure question. Si elle est venue ici, c'est pour sortir de son appartement, dans lequel elle n'est que trop restée enfermée ces derniers temps. Ayant terminé son stock de café depuis la veille au soir et passé une très mauvaise nuit (trop de caféine tue le sommeil, c'est bien connu) à ressasser toutes les choses qui n'allaient pas dans la planification de la fête et à quel point son inspiration épistolaire était au point mort, elle avait décidé de s'expatrier un moment afin de s'aérer un peu l'esprit. Chose qui, soyons honnête, était devenue difficile ces derniers temps. S'occuper du mariage de son frère mettait sa saineté d'esprit à rude épreuve, sans parler de ses parents qui l'appelaient régulièrement pour savoir si elle viendrait accompagnée ou non aux festivités... La même question se posait d'ailleurs également du côté de James, à la grande surprise de tous, ce qui ne rassurait pas Papa et Maman Moran, s'imaginant sans doute toutes sortes de choses à propos de leur fille chérie et le baroudeur de témoin de leur fils. Ne sachant, de son côté, si elle devait trouver cela inquiétant ou non, Rose préférait recaler cette question pour une autre journée, l'idée de peut être le voir arriver au bras de deux plantureuses conquêtes qu'il aurait rencontré la veille sans la prévenir la rendant d'humeur un peu maussade. Oui, autant dire que toute cette histoire commençait relativement à lui taper sur les nerfs, et qu'elle espérait vivement qu'un bon smoothie fraise/banane le lui ferait peut être oublier quelques instants (car oui, le café et elle, c'était fini, au moins pour un jour ou deux). Se plongeant un instant dans ses notes avec les dimensions de la salle et l'heure d'arrivée du traiteur, Rose n'entendit pas les pas qui s'approchaient de sa table, et ne se rendit compte que quelqu'un se tenait face à elle qu'en entendant se dernier se racler la gorge, occupée qu'elle était à dessiner des flèches en rouge dans la marge pour y voir plus clair et à râler toutes les deux secondes que «décidément, un jour, il faudrait accorder leurs violons parce que, c'est quand même agaçant de changer leurs exigences toutes les cinq minutes, hein, non mais sérieux, je vais devenir folle, moi, à force. Vu maman et ses crises d'hystérie je suis sûre que j'ai des prédispositions, en plus ! Non, vraiment, c'est quoi cette manie de changer d'avis tous les deux matins, un jour les fleurs c'est oui, un jour c'est non, le lendemain il faut absolument un orchestre de musique classique et finalement, ce sera simplement la marche nuptiale jouée à l'orgue... C'est quoi la prochaine étape, un chorale de Gospel venue spécialement d'un pays pauvre ? Je vais leur faire leur chant d'ouverture, moi, si ça continue... Il paraît que je fais très bien la marche impériale, puis au moins ça serait comique. Au moins autant que le bouquet chou fleur que tiendra Cléo... Voilà, je deviens vraiment tarée. Bravo, hein, bravo. » Oui, car il faut le savoir, Rose adore parler toute seule. «Un smoothie banane/fraise s'il vous plaît...» S'enquit-elle donc, sans relever les yeux pour ne pas perdre sa ligne - chose très impolie mais bon, elle avait déjà du mal à s'y retrouver dans ses papiers alors, si en plus il fallait qu'elle s'inquiète de l'égo des serveurs en plus de tout le reste, elle n'avait pas fini. Farfouillant à l'aveugle dans son sac, elle sortit le premier billet qui vint et, finalement, elle baragouina, relevant son regard fatigué vers son interlocuteur : «Il y a assez avec ç-» S'arrêtant en pleine phrase, Rose cligna des yeux, ne s'attendant pas, mais alors, pas - du - tout, à se retrouver nez à nez avec... James. Fronçant les sourcils, elle referma sa bouche, restée grande ouverte. Elle ne tarda cependant pas à l'ouvrir de nouveau pour lancer : «Depuis quand t'es là ?» Mais surtout, la grande question... Avait-il assisté à son monologue diablement affligeant...? Prions que non.
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Sujet: Re: don't need a long time, just a moment of grace. } james Jeu 3 Oct 2013 - 0:19
- Don't need a long time, just a moment of grace. -
«L’amour est un jardin fleuri et le mariage un champ d’orties.»
Ce matin, lorsque son réveil avait sonné les 10h00, James avait péniblement ouvert un œil, puis un second. Les refermant illico presto, il s'imagina les lèvres encore chaudes d'une conquête nocturne embrasser les siennes, mais tout ce qu'il sentit, c'est une langue bien baveuse se coller sur sa joue. « Toby... » Il se leva précipitamment et regarda son chiot, qui était partagé entre la joie de voir son maître réveillé et la peur de sa réaction soudaine. Passant le haut de son bras sur sa joue, James regarda la boule de poils et lui caressa la tête énergiquement. « Tu viens de casser en l'espace d'une seconde, mes rêves les plus fous... Ou mes souvenirs... » Il fronça les sourcils. Non. Ce corps si parfait ne pouvait pas être un rêve. Ou alors il l'avait foutrement bien rêvé. Il tourna la tête du côté gauche du lit, le côté qu'il détestait par dessus tout et vit sur le coussin, la marque rouge d'un rouge à lèvres bon marché. Oui. Sa nuit avait été agitée, mais non pas par des rêves. Fière de lui, il se leva du bon pied, un sourire franc collé à ses lèvres. Aujourd'hui c'était une journée soft. La nuit plus que salvatrice, n'avait pas réellement était arrosée comme la plupart des soirées de James Bradford. Plutôt tranquille, il avait de nouveau goûté à la récompense bien méritée d'une drague sans cinq litres de bière dans le bide. Il ne reverrait certainement pas cette fille qui avait laissé son odeur tentatrice, mais il se rappelait à son bon souvenir et cela lui suffisait amplement. Sur ce, il s'était dirigé en direction de la salle de bains et en était ressortie quarante minutes plus tard, nettoyé des conséquences de la veille au soir. Appareil photo à la main, il avait quitté son appartement, sans laisser Toby sans nourriture tout de même. Aujourd'hui était ce que l'on appelait une journée chargée et quel meilleur moyen de travailler, que dans un café de la ville, chocolat chaud et muffin en guise de motivation ?
« ...Maman et ses crises d'hystérie je suis sûre que j'ai des prédispositions, en plus ! Non, vraiment, c'est quoi cette manie de changer d'avis tous les deux matins, un jour les fleurs c'est oui, un jour c'est non, le lendemain il faut absolument un orchestre de musique classique et finalement, ce sera simplement la marche nuptiale jouée à l'orgue... C'est quoi la prochaine étape, un chorale de Gospel venue spécialement d'un pays pauvre ? Je vais leur faire leur chant d'ouverture, moi, si ça continue... Il paraît que je fais très bien la marche impériale, puis au moins ça serait comique. Au moins autant que le bouquet chou fleur que tiendra Cleo... Voilà, je deviens vraiment tarée. Bravo, hein, bravo. » James se mit à sourire presque nostalgiquement. Combien de fois avait-il eu droit à ses monologues récurrents, à l'époque où ils formaient un couple ? Il se souvenait comme si c'était hier de l'habitude qu'il avait prise à la fin de chacun. Il s'approchait délicatement de Rose, presque sur la pointe des pieds (quand bien même vu son niveau de concentration il aurait pu venir en sautant qu'elle n'y aurait pas fais cas) et prenait son menton dans sa main, relevant ainsi ce visage qu'il aimait tant. Il la regardait avec passion et l'embrassait, fermant les yeux pour profiter de cet instant magique. Soupirant légèrement, il n'avait pas pu s'empêcher de tout de même s'approcher, mais ce qu'il suivit lui remit les idées au clair. « Un smoothie banane/fraise s'il vous plaît... Il y a assez avec ç-» Rigolant légèrement, il prit le billet des mains de Rose, en évitant bien soigneusement de ne pas frôler sa peau. « Je pense que oui mademoiselle. » Il profita bien d'observer ce visage de totale surprise que lui offrit la jeune femme. Elle se bonifiait avec l'âge. Il était certainement le seul con de cette Terre a pouvoir littéralement quitter une telle femme. Et la table juste à côté, en fut le parfait exemple. Cet homme, d'au moins cinq ans de plus que James, n'avait guère mit longtemps à apercevoir la belle plante assise pas très loin de lui. Monsieur Bradford, homme jusqu'à la mort, lui envoya un regard assez explicite pour que l'inconnu trouve soudainement que le lustre face à lui, était doté d'un intérêt tout particulier. Il aurait pu tout aussi bien l'embrasser, mais cela risquait de les mettre tous les deux mal à l'aise et en aucun cas il ne devait jouer au con. Solal devait continuer à croire qu'entre-eux deux, il n'y avait un bout de sentiment qui restait accroché désespérément, telle l'oursin à son rocher. Il grimaça en se disant qu'il avait eu meilleure comparaison au cours de ses trente-quatre ans de vie. « S'il te plaît, ne deviens pas comme ta mère. Par pitié... » Il haussa les épaules, ne pouvant s'empêcher d'être critique envers Madame Moran. Le jeune Bradford n'avait jamais apprécié le quasi rejet qu'avaient les parents Moran envers lui et James n'avait de crainte à le montrer à la descendance de la famille, notamment Rose. James ayant toujours était plus modéré avec son meilleur ami. « Depuis quand t'es là ? » « Depuis peut-être deux, trois minutes environ. » Lui offrant à nouveau un sourire, il s'installa à ses côtés. « Tu n'y vois pas d'inconvénients ? » De toutes façons, même si cela lui posait un problème, il s'en moquait bien éperdument. Jouant avec le billet que lui avait tendu Rose, il osa un rapide coup d’œil envers sa poitrine. S'ils avaient toujours été ensemble, il aurait à coup sûr plongé sa main dans le décolleté de la demoiselle pour lui rendre comme il se doit son bien. Mais la vie en avait voulu autrement. Il le déposa alors juste devant elle et regarda tout son désordre. « Tu es sûr qu'il est bon qu'en plus des préparatifs du mariage tu apportes de quoi travailler sur ton bouquin Rose ? On va te perdre à force. »
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