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 this is (not) a love song l J&H

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MessageSujet: this is (not) a love song l J&H   this is (not) a love song l J&H EmptyMar 30 Juil 2013 - 1:30



Joan & Heath
Il ne se souvenait pas de grand chose à vrai dire, après cet instant là, celui où il avait pris Joan Greene dans ses bras, avait embrassé le coin de ses lèvres. Il lui semblait avoir été heureux, un peu trop heureux. Il avait beaucoup bu ce soir là. Probablement trop pour être lucide - ou alors trou pour être honnête avec lui-même? Mais il avait dormi comme jamais. Il s’était senti en paix. Ca n’avait pas été comme tous les autres jours - il n’avait pas songé à tourner en rond, à se lever, à boire, à fumer, à attendre. Il avait fermé les yeux, et quand il les avait rouverts il était serein - et le soleil pointait à l’horizon. Il était reposé. Heureux. Apaisé. Ou tout du moins il l’avait été - pendant quelques minutes, encore embrumé par le sommeil. Encore la conscience et l’inconscience, il avait passé ses bras autour des épaules de Joan, l’avait serrée contre lui. Il avait respiré l’odeur de ses cheveux. Savouré le contact de sa peau. Tout avait été comme dans un rêve - et peut-être croyait-il encore un peu qu’il s’agissait d’un songe. Tout était un peu trop beau pour être vrai, mais vrai tout de même - jusqu’à ce qu’il revienne enfin à lui, et que son instinct refuse en bloc.
Il avait passé quarante-deux années de sa vie seul. Il n’y avait eu que Liam - et ce n’était pas comme s’il considérait véritablement Liam comme un être extérieur, non, il était une partie intégrante de lui-même. Il avait passé quarante-deux années de sa vie à cultiver une farouche indépendance, à mi-chemin entre le détachement et l’extravagance. Il s’était promis, très jeune, alors qu’il avait compris enfin que sa mère ne lui reviendrait jamais, qu’il ne devait compter sur personne d’autre que lui-même. Lui-même et son petit frère. Ils étaient seuls au monde et il valait peut-être mieux qu’ils le restent - parce que au moins, ainsi, ils étaient invulnérables.
Les femmes n’avaient jamais fait exception à cette logique. Elles étaient peut-être même les plus concernées. Parce qui disait femme disait sentiments, couple, mariage, prétendu bonheur conjugal, enfants... Très peu pour lui. Il avait toujours ricané à cette pensée, parce qu’il ne croyait pas au bonheur à deux. C’était une vaste blague. Ses parents n’avaient jamais été heureux, il avait été un enfant abandonné, son frère également, voire même un peu plus encore. Il ne croyait pas à la construction, il ne croyait pas à l’union.  Il croyait au coup d’un soir, à l’amitié améliorée à la rigueur, au plaisir de chacun, sans question de partage. Alors il avait fui. Une fois revenu à lui-même, il avait desserré son étreinte autour du corps de Joan Greene - de la seule, de l’unique Joan Greene. Il avait passé un jean. Une chemise. Des lunettes de soleil. Il avait traversé les pièces les unes après les autres, sans jeter un regard sur les restes de la soirée de la veille, à se répéter qu’il ne devait pas penser, surtout pas penser à ce qu’il abandonnait derrière lui.
Une, deux instructions à sa gouvernante. Il avait allumé une cigarette. Bu un café. Quitté sa maison pour une journée entière - direction le Wildjam. Ou plus exactement la cave du Wildjam, où il s’était soigneusement appliqué à effacer de sa mémoire le souvenir de cette nuit. A noyer la mémoire de chaque instant dans l’alcool.

Un mois s’était écoulé. Peut-être un peu moins. Peut-être un peu plus. Il fallait dire qu’il n’avait pas franchement été lui-même ces derniers temps, et qu’il avait partagé son temps entre l’alcool et un travail abusif franchement habituel. Le soleil se levait encore. A priori, il s’était une nouvelle fois endormi ivre - les rideaux étaient grands ouverts, adieu la grasse matinée. Il était tôt. Peut-être... dix heures du matin? Ok, pas tôt pour les gens honnêtes, mais tôt pour l’étau qui compressait son cerveau. Il poussa un grognement, s’étira, nicha son visage dans les oreillers pour fuir la lumière. L’expérience lui avait dicté pourtant qu’il ne fallait jamais, jamais dépasser les six verres de whisky. Il lui semblait que le bruit de sa respiration avait un écho. Un écho, putain, il allait devoir y aller en cachets d’aspirine. Il renonça à demi, chercha à s’étirer à nouveau. Son bras tomba sur un autre corps - un corps chaud. Oh. A priori, pas d’écho dans son cerveau - juste une charmante compagnie. Compagnie. Femme. Chaleur. Un réflexe primaire le poussa à se rapprocher de la source de confort à quelques centimètres de lui. Chaleur. Douceur. Potentiellement retour dans le sommeil. Il posa son front contre une nuque, enroula ses bras autour d’un ventre. Il sentait le contact de cheveux sur son visage, il se laissa aller à sourire. C’était un matin comme il les aimait. Même s’il se serait bien passé de la gueule de bois.
Et puis soudain il fut pris d’un terrible doute. Et si c’était... La femme? Et si ses mésaventures d’hier l’avaient réexpédié directement chez Joan Greene, et ce à l’insu de son plein gré? Et si, pire! Il avait dormi jusque là, et qu’il se trouvait encore dans le même lit qu’elle, que ce mois n’avait été qu’un rêve? Merde. Merde. Il ouvrit les yeux - il vit des cheveux blonds, et frôla dangereusement la crise cardiaque. Et puis un corps, un peu plus opulent que celui de Joan. Il poussa un long soupir de soulagement. Elle n’avait probablement pas pris dix kilos en un mois ou une nuit. Il n’allait pas être obligé de s’enfuir encore, ni d’affronter à nouveau les questionnements existentiels sur sa vie, la valeur de ses convictions, son avenir éventuel avec une femme - cette femme, la femme, qu'il avait laissé derrière lui.
Celle actuellement dans son lit, et qui ne serait jamais rien de plus qu’un coup de soir, s’appelait Ellen, s’il ne se méprenait pas. Ou Ella. Ello? Ely? Quelque chose comme ça, et même s’il n’avait pas bien saisi son prénom dans un premier temps elle n’avait pas eu l’air de s’en plaindre cette nuit. Et elle venait de se réveiller. Elle s’était tournée vers lui, le regardait droit dans les yeux, et venait de susurrer tendrement un: «Salut, toi.». Sauf qu’elle avait une haleine de poney, le matin. Et il était, au fond, certain que Joan n’avait elle pas une haleine de poney le matin. Et puis quel genre de personne disait encore «salut, toi»? C’était pas fini depuis les années 90, ça? Il ne put s’empêcher de rester un peu pétrifié, sous la brusque arrivée odorante & sonore. Peut-être que s’enfuir aurait été une meilleure idée. Il s’efforça de regarder ailleurs. C’est à dire de rediriger son nez et son attention ailleurs. Que faire, que faire... Prétexter un truc. Trouver un truc. N’importe lequel! Haleine de poney, putain. Poney... animal... GRANDPA. Il fut surpris de sa propre vitesse de pensée en cette matinée de gueule de bois. «Va falloir que tu partes!», lança-t-il précipitamment. «Mon chien... le vétérinaire... Il est fragile psychologiquement, il sera perturbé si il est pas juste avant moi avant un moment si fatidique. On va le castrer, tu vois». Il prit un regard entendu, refit face à la jeune femme, en s’efforçant de ne pas respirer par le nez. «Gros traumatisme. Tu devrais partir, ou ça va être encore plus dur pour lui».
Et merde, ça marchait. Elle prit un air entendu. Abandonna son numéro. Quelques dizaines de minutes plus tard, il sortait de la douche, jetait à la poubelle le papier porteur de ces chiffres qu’il ne composerait jamais, et se préparait d’une nouvelle journée de déni. Une nouvelle journée où Joan allait lui manquer.

© charney

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Joan E. Greene
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MessageSujet: Re: this is (not) a love song l J&H   this is (not) a love song l J&H EmptyMar 30 Juil 2013 - 14:31

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J’aurais jamais cru dire ça un jour mais le meilleur moment de ma vie fut cette nuit passé dans ses bras. Je ne pensais pas en arrivant dans cette maison que le dénouement aurait été tel que j’avais cru simplement rêver la fin de cette journée. D’abord, il y avait eu la déception de voir qu’en fin de compte on ne se retrouverait pas seul mais plutôt avec une vingtaine voir une trentaine de personnes qui passeraient leur temps à nous épier. Puis l’étonnement de voir qu’ en fait mes sentiments pour cet homme était bien présent et que ça m’effrayait au plus haut point.  Ce n’était pas la peur d’une gamine qui avait peur d’aimer pour la première fois non, mais plutôt la peur d’une femme qui comprend qu’elle ne peut plus faire marche arrière. J’avais découvert une toute autre facette de sa personnalité qui me faisait encore un peu plus l’aimer cependant je n’arrivais pas à mettre de côté le fait qu’il était un homme à femme. Cependant, quelque chose s’est passé, je ne pourrais pas dire quoi réellement seulement je mettais retrouvé à dormir dans le creux de ses bras.  La chaleur de son souffle, ses main sur ma peau, je me sentais à ma place et faisait taire mes doutes et mes angoisses. Je mettais réveillé au petit matin seule dans ce grand lit. Apparemment, il avait dû aller travailler d’après sa gouvernante. Un petit déjeuné m’attendait, j’avais ensuite pris une douche rapide avant de m’éclipser à mon tour. J’avais voulu aider à ranger un peu la maison avant de partir cependant la charmante femme qui servait Heath depuis des années à présent m’avait gentiment fait comprendre qu’elle avait l’habitude des lendemains de fête de Mr Wilde.  J’étais persuadée qu’il faudrait que j’ai une conversation avec cette charmante femme car elle devait avoir des dossiers énormes sur la vie d’Heath, mais ça serait pour une prochaine fois…

J’avais les yeux fixé sur l’écran de mon portable, je ne comptais plus les appels ou les messages envoyé sur le téléphone d’Heath.  J’avais passé une main dans mes cheveux alors que je me lassais retomber sur mon lit. Mon regard perdu sur le plafond alors qu’un soupir venait de franchir mes lèvres. Cela faisait un mois, un mois sans nouvelle. Je ne savais pas ce qu’il pouvait bien se passer peut être regrettait-il ce qui s’était passé ? Même si en fin de compte il ne s’était pas passé grand-chose.  J’avais reposé mon regard sur Néko qui se demandait sûrement ce qui se passait. J’avais pas été ouvrir la boutique aujourd’hui et je restais allongée là sur mon lit à regarder le plafond, perdue dans mes pensée.  J’avais une boule au ventre, un mois sans nouvelle n’était pas bon signe alors quoi ? J’étais quoi pour lui ? Pourquoi m’avoir demandé de rester si c’était pour jouer les fantômes après. Est-ce qu’il me prenait pour une imbécile ? Je mettais faite avoir une fois déjà il y a 3 ans de cela et il allait recommencer. D’accord, il ne m’avait rien promis seulement il n’était pas insensible au point de ne pas avoir deviner que j’avais des sentiments pour lui. Mes doigts venaient de frôler mes lèvres, ça ne pouvait avoir été qu’un jeu pour lui. Je mettais redressé d’un bond sur mon lit. _ Non ça ne peut pas… Neko s’était redressé lui aussi alors qu’il semblait se demander ce qui se passait. Liam n’avait pas pu… ça pourrait pourtant être l’explication de ce silence. Mon cœur battait dans ma poitrine à tout rompre. Je faisais les cent pas dans ma chambre avant que Neko aboie en me suivant du regard. _ Tu as raison pour en avoir le cœur net il n’y a qu’une chose à faire. J’avais enfilé un vieux jeans élimé aux genoux et un tee shirt bien trop grand pour moi. J’aurais pu au moins me rendre un peu plus présentable mais sur le coup je n’arrivais plus à réfléchir. Une caresse à Neko après et je sortais de la maison pour me diriger vers les transports en commun. Plus de voiture, je préférais circuler en vélo ou encore en bus plus rapide et beaucoup moins dangereux.

J’arrivais devant la villa à peine 20 minutes plus tard, j’avais remonté l’allée et je m’apprêtais à sonner cependant par chance  Mrs Hudson m’emboîtait le pas . _ Mrs Greene, c’est un plaisir de vous revoir. _ De même Mrs Hudson. Je n’allais pas lui demander si Heath était là car apparemment elle n’allait pas être plus avancé que moi. _ Appelez-moi Rosalie, je vous en pris… Elle m’avait laissé entrer dans la maison alors que visiblement le silence régnait dans la demeure. _ Bien mais seulement si vous m’appelez Joan. J’avais fait un sourire complice à la gouvernante avant de la voir ouvrir les rideaux et de se débarrasser de sa veste. _ Je vais faire du thé, vous en boirez bien une tasse ? _ Oui merci. Je l’avais vu disparaître et j’avais l’air d’une potiche là les deux pieds dans le même sabot. Cependant, ça n’allait pas durer longtemps. Une jeune femme blonde a moitié vêtu venait d’apparaître dans l’escalier. J’avais le souffle coupé, c’était certainement pas le jardinier et encore moi le nettoyeur de piscine. Cela ne faisait aucun doute sur ce qui s’était passé ici cette nuit. En fait, j’étais persuadée à présent qu’il avait dû bien s’amuser pendant ce mois où j’attendais un simple coup de fil de sa part.
_ Mrs Hudson, je vais vous donner un coup de main pour sortir les poubelles. J’avais les nerfs et fallait certainement pas me chercher car j’allais sûrement faire un meurtre. J’avais attrapé la blondasse par le bras pour la conduire vers la porte de sortie. _ Faut se dépêcher un peu sinon vous allez louper votre carrosse. Bien évidemment, la blonde fut outrée par mon comportement et devait sûrement se demander d’où je débarquais. _ Lâchez-moi, vous êtes qui ? Sa femme ? Il m’a dit qu’il n’était pas marié pourtant. J’avais lâché le bras de la jeune femme avant de plisser les yeux. _ Les Morpions vous connaissez ? Je suis sûr qu’il ne vous a pas prévenu… Intérieurement, je trouvais la vengeance plutôt douce mais ça me réconfortait quelque part. Voilà, maintenant la blondinette élevait la voix dans la maison ce qui d’ailleurs avait fait revenir Mrs Hudson. J’avais jeté un regard à la gouvernante avant de me dire que j’avais peut être au final rien à faire ici.
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MessageSujet: Re: this is (not) a love song l J&H   this is (not) a love song l J&H EmptyMar 30 Juil 2013 - 17:32



Joan & Heath
Donc oui, Heath Wilde avait la gueule de bois. Une gueule de bois mémorable, ajouta-t-il mentalement, alors qu’il quittait la cabine de douche - il n’avait jamais eu l’occasion de vérifier lui-même ce que c’était, véritablement, d’avoir un troupeau de buffle qui danse dans son crâne. Alors il croquait des aspirines. Des aspirines dégueulasses, par ailleurs, tout en cherchant désespérément des vêtements à se mettre. A cet instant, il n’en avait strictement rien à faire de la fille qu’il venait de jeter comme une malpropre hors de chez lui. Il pensait même qu’il ne la reverrait jamais. Il allait bien prendre soin de jamais ne la revoir - parce que revoir, c’est le mal. Il avait commis une erreur avec Joan Greene, il en était parfaitement conscient. Il avait un faible pour elle - euphémisme -, et pourtant avait cherché à la revoir, encore et encore, à passer du temps avec elle. Il s’était enterré lui-même, à force de trop jouer avec le feu. Il déchira avec soin le papier sur lequel sa partenaire d’une nuit avait noté son numéro - puis le balança dans la poubelle. Sur l’instant, cela ne fit aucun doute: il venait de signer joyeusement pour une nouvelle journée de célibat et d’insouciance, tout allait bien. Cependant, à peine quelques minutes plus tard, il fut coupé par cette illusion par des voix au rez-de-chaussée.
D’une façon très générale, sa gouvernante, la légendaire Mrs Hudson, avait un léger problème avec les conquêtes de Heath Wilde. Notamment parce qu’elle n’attendait qu’une chose: qu’il se marie, ou au moins se calme, pour avoir un tant soit peu la paix et ne plus avoir à babysitter un adolescent de quarante-deux ans. Légitimement, d’ailleurs, parce qu’il s’avérait parfois quelque peu procrastinateur et toujours difficile à vivre. Enfin bref - toujours était-il qu’elle ne parlait jamais, jamais avec les coups d’un soir de son patron. Les trois quarts du temps, elle aimait plutôt à les foutre dehors à grand coup de café froid, menaces diverses, odeurs douteuses, et, pour les plus siliconnées, coups de balais sur fesses rembourrées. Autant dire qu’il n’entendait que très rarement des dialogues entiers se dérouler dans le salon. Et encore moins des dialogues cordiaux - même s’il ne comprenait techniquement pas un mot, c’était en tous cas ce que semblait indiquer le niveau sonore.
Donc il devait s’inquiéter. L’aspirine commençait à faire son effet, il se sentait presque capable de gérer une situation de crise. Parce que situation de crise il devait y avoir - ou Mrs Hudson avait soudainement décidé que la blonde-haleine-de-poney de hier soir était un parti idéal pour son employeur, ou il y avait dans sa maison quelqu’un qu’il connaissait. Or, il n’était pas dans ce genre d’humeur ou il avait envie de voir grand monde. Il y avait quelques exceptions, mais elles étaient à exclure: Liam était poli, donc il aurait appelé. Meyers ne figurait pas exactement dans le coeur de sa gouvernante. Donc c’était un ennemi, ou un semi-ami, qui se trouvait sous ses pieds. Et merde.
Il descendit les escaliers en priant pour que ce ne soit pas la pire situation possible - une situation qui commencerait par «Jo» et finirait par «An». Il ne savait pas exactement ce qu’elle pourrait faire ici - il avait bien pris soin de faire le mort pendant un mois -, mais ce qu’il savait c’est qu’il pourrait potentiellement ne pas en sortir vivant. Et peut-être même que Liam lui-même ne pourrait plus reconnaître son cadavre.
Il descendit prudemment les escaliers. Pas après pas. Oreilles déployées. A l’écoute. A l’affut. Il y avait trois voix - des voix de femmes, qu’il ne pouvait pas formellement identifier. C’était à la fois de plus en plus inquiétant et de plus en plus affriolant - comme un mauvais film d’horreur à tendance pornographique. Il atteignit enfin la porte, et tout à coup fut assez près pour entendre les mots fatidiques: «Les Morpions vous connaissez ? Je suis sûr qu’il ne vous a pas prévenu…». Par pur réflexe, il ouvrit la porte pour nier. Et alors, tout se passa très vite.
Il déboula dans la pièce, le doigt levé vers le ciel, et lança: «Je n’ai pas de morp...» sauf qu’il ne finit jamais sa phrase. La femme qui venait de prononcer cette accusation, c’était Joan Greene. Il la regarda, stupéfait, un instant. Et merde. Un mois à faire le mort pour rien. Par pur instinct de survie, il tourna les talons et tenta de retourner dans le couloir - loin de la menace. Tout cela pour être rattrapé par le col de la chemise par sa partenaire d’une nuit: «Comment ça tu m’as refourgué des morpions?! Et l’autre pimbêche, c’est ta femme?!» Trop d’informations d’un coup. Et puis elle allait le lâcher, oui?! Elle avait toujours une haleine de poney, et il y avait un moment où il allait peut-être commencer à s’asphyxier! Il jeta un regard de pur désespoir vers Mrs Hudson, qui se contenta de hausser un sourcil qui avait tout l’air de vouloir dire «c’est tout ce que tu mérites. Et, au fait, ça me ferait secrètement plaisir que tu aies des morpions, vieux gigolo». Alors il jeta un regard de pur désespoir vers Joan, cette fois, parce qu’avec un peu de chance elle était celle qui se révélait la moins son ennemie dans cette histoire. D’une voix étonnamment plaintive, il lui glissa: «Mais dis-lui qu’on est pas mariés...» - même s’il se doutait fort que cela puisse avoir le moindre effet sur sa situation actuelle. Il était tenu par le col, par une blonde à l’hygiène douteuse, persuadée qu’il lui avait refilé un joli lot de MSTs avec son coup d’un soir, et qu’en prime il était marié. La dernière affirmation semblait logique, par ailleurs, il en avait conscience - après tout, Joan se trouvait dans sa maison et apparemment se faisait servir le thé comme la maîtresse des lieux. Probablement en attendant de pouvoir danser sur son cadavre. «Ecoute, Ellen...» «Ella.» «Tout ceci est un monumental mal entendu. Je te paye la consultation gynéco si ça peut te rassurer. Et si tu voulais bien lâcher ma chemise - elle a coûté cher, merde! - je pourrais te prouver que ni Joan ni moi ne portons d’alliance.» Et puis, je t’en supplie, arrête de me respirer dessus, tu pollue littéralement mon air, manqua-t-il d’ajouter. Mais il était peut-être un poil en mauvaise position pour cela.

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Joan E. Greene
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MessageSujet: Re: this is (not) a love song l J&H   this is (not) a love song l J&H EmptyMar 30 Juil 2013 - 18:51

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Je dois dire que la colère de la blondinette envers le maître des lieux était plutôt jouissive.  Je savais très bien que ce n’était pas très sympa de charger cette pauvre fille après tout elle avait été une victime de plus dans la vie de Heath Wilde. Je mettais quelque peu mise en retrait alors que je jetais un regard à la gouvernante. Faut dire que j’essayais tant bien que mal de faire bonne figure mais je n’avais envie que d’une chose c’est m’enfuir en courant pour ne plus jamais revenir dans cette maison mais surtout ne plus voir son visage, plus jamais !!! Loupé !! Il venait de faire son apparition dans la pièce en clamant haut et fort qu’il n’avait pas de morpion. J’avais croisé mes bras sur mon ventre alors que mon regard s’était posé sur son visage. Visiblement, il avait encore abusé hier soir autant de la bouteille que de cette femme à première vue, enfin je m’entendais sur le terme abusé quand il s’agissait de la blondasse. J’avais cependant levé un sourcil en le voyant tourner les talons. Apparemment, il n’était pas disposé à s’expliquer sur la situation. Je devais bien avouer qu’intérieurement j’essayais de ne pas éclater de rire en voyant cette femme l’attraper par le col de sa chemise. J’étais celle qui avait provoqué cette situation et quelque part je voulais voir comment il allait se sortir de ce pétrin. J’avais simplement levé les épaules avant de secouer la tête avec un air consterné en regardant la jeune femme. _ Je vois pas pourquoi je mentirais à cette charmante jeune femme, je n’ai pas voulu coucher avec toi à cause de tes petits problèmes… J’avais fait un signe avec mon menton vers l’entrejambe de Heath avant de reposer mon regard sur la blonde d’un air entendu. _ Du coup, tu as été voir ailleurs.  Quoi ? Bon d’accord ça allait mal finir mais bon il manquait pas de culot  de me demander de le sortir des griffes de la blondinette.  Surtout que c’est moi qui l’y avait mis. J’avais passé une main dans mes cheveux avant de lever les yeux au ciel en l’entendant se tromper de prénom c’était tellement prévisible. _ Ella… J’avais jeté un œil à Heath en appuyant bien sur le prénom de la jeune femme pour lui faire comprendre que ce n’était pas si dure que de s’en souvenir si on le voulait réellement. _ Je suis désolé en fait je vous ai menti nous ne sommes pas marié et nous l’avons jamais été si ça peut vous rassurer. Je vous ai laissé croire le contraire car c’était une basse vengeance de ma part comme pour le morpions d’ailleurs. J’avais levé les épaules alors que la blondinette semblait vouloir lâcher le col de la chemise de Heath. _ J’imagine que j’aurais aimé que ce soit le cas mais je ne pouvais pas vous laissez croire un telle chose. Les bras toujours croisés sur mon ventre, je voyais bien qu’elle n’avait pas vraiment tout compris à ce qui venait de se passer. J’allais sûrement passer pour une folle à l’humeur plutôt spécial mais bon pour le moment tout ce qui m’intéressait c’était qu’elle s’en aille pour qu’au moins j’essaie d’avoir une réelle explication.  

Je m’étais dirigée vers Mrs Hudson quand elle m’avait fait signe de la suivre. Je ne savais pas bien ce qu’elle me voulait à moins qu’elle avait remarqué que je n’étais pas loin de craquer. J’avais beau faire le chemin inverse dans ma tête je ne comprenais pas pourquoi ce silence. C’était sûrement de ma fauter j’avais dû faire ou dire quelque chose… _ Une tasse de thé vous fera du bien. J’avais relevé mon regard sur la gouvernante avant de me mordiller légèrement l’intérieur de la joue. _ Merci c’est gentil mais je ne pense que je ferais mieux de partir. J’avais fait un léger sourire non assuré à Mrs Hudson avant de voir qu’elle posait une tasse de thé devant moi. _ Vous restez, l’autre s’en va, croyez-en mon expérience dans à peine quelques secondes elle n'aura jamais existé. J’avais relevé mon regard sur Mrs Hudson avant de faire une légère grimace. En effet, elle avait dû en voir défiler des femmes dans cette maison. J’avais posé mon regard sur ma tasse de thé alors que je ne savais pas si je faisais bien de vouloir une explication. C’était plutôt clair pour moi. Je ne comptais pas pour lui sinon il m’aurait rappelé cherché à me revoir et n’aurait pas couché avec d’autres femmes. Je me doutais bien que ça ne devait pas être la seule depuis cette nuit où pour la première fois de ma vie je mettais senti à ma place. _ Quelle idiote !!! J’avais murmuré ses mots entre mes lèvres alors que je passais une main sur mon visage. Je mettais trompé sur toute la ligne, à croire que je n’étais pas très doué pour savoir décrypter les sentiments des autres. _ Je vous remercie vraiment pour la tasse de thé Rosalie mais je dois vraiment m’en aller. Prenez soin de vous. Je lui avais fait un sourire avant de tourner les talons cependant je n’avais pas entendu que quelque un nous avait rejoins dans la pièce. J’espérais que ce ne soit pas la blondinette qui revenait à la charge mais à première vu ma main s’était posé sur un torse d’homme et non pas sur une poitrine de femme. J’avais reculé d’un pas avant de relever mon regard sur son visage.

_ Désolé, j’aurais peut être dû appeler avant de venir ? Tu sais appeler, si je me souviens bien le t téléphone, petit objet, avec des touches qui sert à appeler des gens. Enfin je tombe mal à moins que ça t’arrange en fin de compte je sais pas trop. Je ne t’imaginais pas si lâche à vrai dire, tu aurais pu avoir le cran de me dire qu’en réalité tu n’en avais rien à faire de moi Heath. Je l’avais poussé pour pouvoir passer, je sentais les larmes montaient seulement je ne voulais pas pleurer, pas devant lui en tout cas. _ Tu vois au moins là j’ai compris seulement je me serais senti moins conne à espérer… J’avais crié ses mots alors que le hall semblait vouloir les faire résonner comme si moi-même j’avais besoin de les entendre. _ Oh moins la première fois tu avais eu le cran de m’appeler.
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MessageSujet: Re: this is (not) a love song l J&H   this is (not) a love song l J&H EmptyMar 30 Juil 2013 - 22:06



Joan & Heath
 Fallait pas faire ça aux gens honnête. Un vaudeville de bon matin? Il était un mec sensible! Et il avait tendance à n’être qu’à la moitié de ses capacités sociales tant qu’il n’avait pas bu son café, ou fumé une cigarette - or, là, il n’avait eu le temps de faire aucun des deux. Et pourtant, on le plongeait directement dans une situation hautement complexe, où il était en tout et pour tout cerné par les ennemis. Très sympa de la part de l’univers - mais il savait depuis longtemps qu’il avait un karma de merde. Alors voilà. Il allait faire avec. Et puis les choses semblaient (presque) sur le point de s’arranger! Bon, d’accord, Joan avait bien pris soin de le faire mariner encore un peu avant. Il en avait été muet de stupeur pour quelques secondes - mais elle s’était reprise enfin, avait avoué sa pure volonté de vengeance. Légitime, par ailleurs. D’accord, il était parfois un peu long à la détente, voire même outrageusement égocentrique et indifférent au malheur des autres, mais il était capable de voir qu’il avait fait du mal à la jeune femme. Il avait... vaguement déconné. Enfin, elle méritait un peu plus que le silence.
Parce qu’il y avait eu silence. Il le savait. Parfois même, il en avait un peu honte. Au bout d’une semaine, à force de ne délibérément pas répondre aux messages de la jeune femme, il en avait fini par tenter de se planquer son propre téléphone à lui-même. Pourquoi? Pour ne pas y penser. Pour ne pas culpabiliser. Parce qu’il avait culpabilisé. Elle méritait plus que ça. Au bout du compte, peut-être même qu’elle méritait bien plus que lui. Parce qu’il était un sale con, non? Il fallait être lucide. Comme l’avait indiqué le regard pesant de Mrs Hudson, il avait un côté «vieux gigolo» - et il aurait peut-être bien mérité d’avoir ces dits morpions. Oh et puis merde. Il devenait dangereusement une lavette, quand il n’avait pas eu son petit café du matin. Une lavette qui n’osait même pas intervenir dans les explications de Joan à la jeune femme - elle faisait ça bien, il était conscient qu’il ne ferait qu’envenimer la situation, il envenimait toujours la situation. Il se contenta de regarder Joan suivre Mrs Hudson, sans qu’elle ne daigne même lui jeter un regard. Il se sentait... comme une merde. Comme un chien sur le bord de la route des vacances. Et ça, ça n’allait pas - du tout.
Surtout que sa fourbe de gouvernante et Joan l’avaient laissé seul avec Ell...en? ...a? Merde, il avait vraiment un problème avec les prénoms. Elle lui jetait un regard furieux, mais au moins elle ne l’empoignait plus et ne polluait plus son air - il y avait un relatif progrès. «Le chien...?» tenta son coup d’un soir. «C’était une connerie. Je suis un homme. Un homme ne castre jamais son chien. J’aurais l’impression de me couper les couilles moi-même». «Oh.» Merci pour la remarque constructive - au moins, il avait la confirmation qu’elle était véritablement blonde. Il haussa un sourcil, lui jeta un regard entendu. «Maintenant que tu sais que tu as pas de parasites là où je pense, tu peux...? Enfin, t’as compris l’idée générale derrière cette sombre histoire de vétérinaire, non?» Ou alors elle était pire que blonde. Quoique... il se fit la remarque, avec un léger sourire, que Joan était blonde également - mais n’avait jamais ô grand jamais sombré dans de tels extrêmes de bêtise, tout du moins pas devant lui. Quand il sortit de ses pensées, Ell...quelque chose avait marmonné un, deux mots et quittait la maison.
Bien. Une bonne chose de faite. 
Deuxième problème... élucider le mystère du pourquoi du comment de la présence de Joan Greene. Et c’était probablement l’élément entre les deux qui le tourmentait le plus. Parce qu’il lui semblait que son silence avait été clair - tout du moins pour elle, il savait bien qu’il ne s’était pas lui-même convaincu de sa propre indifférence. Tout ça pour dire qu’il était dans la merde. Il inspira profondément, machinalement arrangea ses cheveux. Si au moins Mrs Hudson pouvait lui faire le grand plaisir de ne pas être témoin de l’humiliation qui s’annonçait... La peste soit des employés. Et enfin il poussa la porte - pour se prendre immédiatement une personne qui apparemment souhaitait quelque peu prendre la fuite. Joan. Encore. Toujours. Elle était furieuse.
Elle était furieuse, et blessée, et lui il était toujours là, comme un con. Sa gouvernante avait mystérieusement disparu, dieux merci. Il était seul avec cette femme, la seule femme qui ait jamais compté, et dont la simple existence était une source de torture. Sauf qu’a priori il le lui rendait bien. Il savait qu’il avait dû la blesser à mort, il y a quelques années. Le jour de la mort de son père. Il savait qu’il avait été un enfoiré. Qu’est-ce qu’il avait espéré, cette fois-ci? Qu’elle avait entre-temps appris une leçon sur le sérieux handicap sentimental de l’aîné des Wilde? Qu’elle ne se laisserait plus prendre au jeu? Qu’il était le seul à pouvoir potentiellement être blessé? Quoi qu’il en soit, il avait probablement eu tord. Cela faisait trois ans qu’il enchaînait les erreurs, après tout.
Il eut un sourire triste. «Je suppose que ça prendra pas, si je te fais le coup de la faille dans le continuum temporel.» Bien sûr que ça ne prendrait pas. Ils n’en étaient plus au stade où il pouvait au moins la faire rire - où il pouvait faire en sorte qu’ils parlent d’autre chose, une diversion, toute sa vie avait été une diversion mais maintenant il devait faire face. Il empoigna doucement la main qu’elle avait posé sur lui en le heurtant, et qui était restée comme à mi-chemin - un lien permanent. Il la serra doucement dans la sienne. «Je voudrais vraiment pouvoir te dire que les choses sont aussi simple que tu les présentes». Mais elles ne l’étaient pas. Rien n’était jamais aussi simple, quand votre père vous avait abandonné, et que votre mère avait perdu la vie. Il amena doucement cette main dont il s’était emparé à son visage, en embrassa les doigts du bout des lèvres. «Si tu veux tout savoir, à toute autre femme que toi j’aurais pu téléphoner pour leur dire de ne plus jamais chercher à me revoir». Mais elle n’était pas les autres femmes.
Et lui il était là, stupide, un peu vulnérable. Non - très vulnérable. 

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MessageSujet: Re: this is (not) a love song l J&H   this is (not) a love song l J&H EmptyMer 31 Juil 2013 - 14:20

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Oui, je cherchais à fuir car je n’étais pas sûr de pouvoir supporter ce qui allait se passer à présent.  Je me trouvais bien bête d’avoir cru que quelque chose entre nous aurait été possible. En fait, je n’aurais jamais dû revenir dans cette maison et tirer un trait sur mon passé.  Sa, main avait attrapé la mienne alors que je relevais mon regard sur son visage. Une petite répartie signé Heath Wilde et bizarrement moi j’avais juste envie de le gifler. Je le regardais essayant de comprendre ce qui lui passait dans sa tête. Cependant, je n’avais pas le don de lire dans les pensées et Heath était loin d’être le genre d’homme à réellement se confier. _ Je suis désolée mais je ne vois pas ce qu’il y a de si compliqué Heath. Je suis sûrement trop naïve mais pour moi ce que je ressens ici… J’avais posé ma main sur son cœur avant de relever mon regard dans le siens._  M’a fait comprendre qu’en réalité j’étais tombée réellement et irrémédiablement amoureuse. Mon regard s’était posé sur nos deux mains avant que je reprenne ma liberté.  J’avais levé les épaules avant de me mordiller légèrement la lèvre. _ Si je ne suis pas comme les autres femmes alors qu’est-ce que ça fait de moi ? J’avais fini par me reculer avant de laisser mes mains se rabattent sur mon jeans avant de faire une moue. Je ne voulais pas devenir la fille pathétique qui cherchait à tout prix des réponses et pourtant… _ Je pense que tu n’es pas près à vivre une histoire avec une seule et unique femme. Je suppose que la charmante blonde qui se trouvait dans ton lit ne doit pas être la seule qui a passé cette porte durant ce mois de silence ? Je me trompe ? À moins que le problème s’était moi.  C’est vrai après tout ce n’était pas la première fois mais alors pourquoi est-ce qu’il n’était pas plus clair.

Enfin je préférais qu’il ne réponde pas à cette question, j’avais glissé mes mains dans les poches arrière de mon jeans avant de reposer mon regard sur lui. Je ne voyais pas bien ce que je pourrais ajouter de plus. J’aurais très bien pu lui dire que je l’aimais mais je ne pensais pas sur le coup que ce soit une réelle bonne idée. Surtout si les sentiments n’étaient pas partagés.  _ Y a quelque chose qui me chiffonne pourtant. Cette nuit-là, pourquoi m’avoir demandé de rester ? Je veux dire pourtant tu savais qu’il ne se passerait rien alors je dois avouer que je n’arrive pas à comprendre ce que ça pouvait t’apporter. Encore une de ces jeunettes siliconées j’arrive à peu près à concevoir mais moi… J’avais levé un sourcil intrigué avant de lever les épaules dans un geste interrogateur. _ Y a juste ce point là qui m’interpelle à vrai dire. Quoi ? Autant que je demande des explications car de toute façon j’allais partir de cette maison et ne plus jamais y revenir donc y avait quelques points à éclaircir avant. J’avais fait une moue avant de relever quelque peu le col de mon tee shirt qui tombait un peu trop bas sur mon épaule.  Bon j’avais besoin d’un verre et j’étais persuadé de trouver ça quelque part dans cette maison. Heureusement, je n’avais pas besoin de faire toutes les pièces car j’avais repéré le bar quand j’étais venu au tête à tête qui s’était transformé en fête mondaine.

_ J’ai besoin d’un verre, tu permets ? Ouais bon, la dernière fois j’avais fait la même chose sauf que cette fois j’allais resté sobre et puis heureusement Liam n’était pas dans les parages. J’avais chassé cette pensée de ma tête ce n’était franchement pas le moment. Je mettais dirigé vers le bar avant de regarder les cadavres sur le comptoir, ça expliquait la tête d’Heath ce matin. _ La nuit a été mouvementé apparemment. J’avais fait un signe du menton vers les bouteilles vides avant de sortir un verre et de me servir un scotch. Bon en général, je ne buvais pas ce genre d’alcool mais il me fallait quelque chose de fort. J’avais pris une gorgée avant de faire une grimace, je n’arrivais pas à comprendre qu’on aime boire ce genre de chose. J’avais l’impression que le liquide avait bien pris son temps pour descendre le long de mon œsophage en brûlant toute la parois autour avant d’atterrir dans mon estomac. Je n’étais pas sûr que ce soit une bonne idée en fin de compte surtout que je n’avais encore rien avalé de la journée. J’avais relevé mon regard sur Heath avant de finir par poser le verre sur le comptoir. _ Merci pour le verre. Je vais devoir y aller sinon je vais louper mon bus… Excuse minable mais bon moi au moins j’en avais une this is (not) a love song l J&H 411855516
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MessageSujet: Re: this is (not) a love song l J&H   this is (not) a love song l J&H EmptyMer 31 Juil 2013 - 19:30



Joan & Heath
 Heath savait que sa réponse pouvait avoir l’air extrêmement bateau. Bancale, même. Il savait que tout le monde disait cela, que c’était «plus compliqué que ça». Que c’était l’excuse téléphonée de base, quand on n’avait aucune raison valable. Mais dans son cas, c’était purement et simplement la vérité. Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire? La prendre entre quatre yeux et lui expliquer qu’il souffrait d’un monumental complexe d’abandon et n’avait jamais été dans une relation suivie en quarante-deux années de vie? Qu’il avait foutrement peur qu’on puisse le blesser? Qu’au fond, il se donnait un genre, mais il était le genre de type qui tombe dans l’addiction à la drogue, à l’alcool, à la cigarette, parce qu’il a un manque à combler? Ouais. Les mélodrames, très peu pour lui. Et puis il savait qu’il allait plus ou moins passer pour un con si il partait dans ce genre de refrains. Il avait passé toute sa vie à se donner un genre, à jouer un rôle, tout pour paraître insensible. Personne ne le croirait, s’il se révélait maintenant. Il s’était... enterré lui-même. 
Il s’était peut-être condamné lui-même à une vie de solitude, après tout. Il savait que la plupart des gens ne voulaient pas croire qu’il avait un coeur. Alors être capable de sentiments? La bonne blague. Pourtant, il en était bel et bien capable. Violemment capable. Quand Joan avait dit ces mots, quand elle lui avait avoué être tombé amoureuse, il avait ressenti comme un coup de poignard dans sa poitrine. Il avait eu envie de hurler, de hurler que lui aussi, qu’il n’en pouvait plus, depuis trois ans, depuis qu’il l’avait vue, et qu’il était allongé sur le sol, et qu’elle était trop belle pour qu’il la haïsse. Mais des années de blocages retenaient sa bouche. Il la regardait simplement, médusé, pétrifié. Et elle continuait à parler - non, elle l’enterrait. Elle édictait lentement sa sentence. Il était apparemment un Dom Juan de pacotille. Un collectionneur. Il n’avait pas de coeur. Il l’avait blessée. Et il savait qu’elle avait tord, qu’elle avait terriblement tord. Mais il ne pouvait pas. Elle lui posait des questions, il savait quoi répondre, il ne pouvait pas le formuler. Et puis elle s’empara d’un verre, d’une bouteille de scotch. Tenta de s’enfuir. 
Elle était près de la porte. Il était seul, au milieu de la pièce. Il avait passé sa vie entière seul au milieu d’une pièce, entouré de cadavres de bouteilles, de verres de scotch, et parfois même de poudre blanche. Des gens étaient entré dans cette pièce où il s’était verrouillé seul, mais ils n’étaient jamais restés bien longtemps. Il avait pris soin de les chasser. Pour ne pas qu’ils se rendent compte que la pièce s’écroulait. Elle était près de la porte et à son tour elle allait l’abandonner - et c’était encore de sa faute.
Tout s’enchaîna très vite. Un, deux pas et il était près d’elle. Il avait pris sa main, puis sa taille, et l’avait emprisonnée contre le mur. Ses mains migrèrent de sa taille à son visage - il s’approcha, inspira profondément son odeur. Oh bon sang, son odeur. Une seconde encore et il avait la tête nichée dans son cou. Il avait réagi par instinct, un instinct primaire né de la peur. D’autant plus primaire que jamais il n’avait eu peur ainsi qu’une personne l’abandonne. Et tout à coup quelque chose se défit en lui. Pour quelques instants à peine. Comme il y a trois ans, quand il était encore vissé à ce fauteuil roulant, et qu’il ne pouvait voir qu’elle. Rien qu’elle. Juste elle. 
«Tu es la seule». Il se sentait comme un enfant, dans les jupes de sa mère qu’il n’avait jamais eu. «C’est toi la seule et unique femme. Alors tu peux pas partir après m’avoir fait ça». Il inspira profondément - elle l’intoxiquait, sa peau l’intoxiquait. «Je suis complètement perdu Joan, parce que je sais que c’est toi». Il aurait dû rire de lui-même - qu’est-ce qu’il disait? Qu’elle était son âme soeur? Mais il n’avait pas le coeur à rire - parce qu’elle avait laissé un trou béant dans son ventre à l’instant où elle avait fait mine de partir. «Et ça a toujours été toi, et ça me fait tellement peur»Le mot était lâché - le mot interdit, le mot qui résumait tout. Il y en avait deux, à vrai dire - peur et amour. Deux mots qui nouaient sa gorge et l’emplissaient d’angoisse. «J’ai passé un mois entier à essayer de pas penser à toi, à me demander si je me réveillais à côté de toi, à me dire que j’étais fichu, parce que j’ai jamais laissé personne s’imposer à moi. Tu t’es imposée à moi. J’ai pas eu le choix, depuis le début c’était toi, et je pense toujours ce que je t’ai dit il y a trois ans» Il se laissa une seconde, une seconde pour respirer. Une seconde à peine avant de reprendre, comme porté par une force plus grande que lui: «J’ai tout fait pour pas penser à toi. J’ai bu. J’ai fumé. Je suis allé voir ailleurs. Combien de fois j’ai été prêt de prendre de la cocaïne à nouveau? Mais je pouvais pas, putain.. Parce qu’il y avait une partie de moi qui se disait que je devais être un homme bien, pour toi» Il quitta enfin le cou de la jeune femme, les deux mains toujours profondément enfouies dans les longs cheveux blonds, posa son front contre le sien. «T’as pas le droit de partir, parce que tu es la seule. Tu es la seule personne dans ce monde qui a le droit de me briser le coeur. Fais-en ce que tu veux. Je peux plus me battre. Il est à toi. Et je suis tellement, tellement désolé de t’avoir fait du mal, parce que tout ce que j’ai fait, je l’ai fait parce que j’avais peur que toi tu m’en fasses.» Il y eut un silence, encore. Elle le regardait, un peu pétrifié. Et lui, il sentait qu’il venait d’avouer des années de terreur, de solitude, d’abandon. Il sentait qu’il mourait un peu. Mais il se sentait, aussi, curieusement heureux. «Tu es la seule. Je t’aime. Aime-moi encore. Ne me laisse pas.»

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MessageSujet: Re: this is (not) a love song l J&H   this is (not) a love song l J&H EmptyMer 31 Juil 2013 - 21:26

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J’étais décidé à laisser tout cela derrière moi à quoi bon s’accrocher si la chute était inévitable. J’avais posé mon regard sur lui avant de finalement prendre la direction de la sortie. Cependant, j’avais senti sa main attraper ma main alors que la surprise se lisait sur mon visage. Je ne voulais plus jouer j’en avais plus la force, les règles du jeu ne me convenait pas et j’étais en plus de cela à deux doigts de le gifler. Qu’est-ce qu’il voulait de moi que je finisse par craquer, que je le fuis comme je l’avais fait 3 ans auparavant. Tout quitter recommencer ailleurs. J’avais mal à tel point que j’avais dû mal à respirer, il fallait qu’il arrête et tout de suite. Mes mains s’étaient posés sur son torse dans le but de le repousser alors que les siennes se trouvaient à présent de chaque côté de mon visage. Mon regard avait croisé le sien alors que mes dents torturaient ma lèvre inférieure. Un sentiment de surprise avait envahit mon être, je n’arrivais pas à me dire que c’était réel. Qu’il me tenait réellement dans ses bras et que ces mots sortaient de sa bouche.  J’avais froncé les sourcils dans un automatisme alors qu’un frisson avait parcouru mon dos en sentant son souffle sur ma peau. Le mûr se fissurait de plus en plus, alors que mes mains n’essayaient plus de le repousser. Les part d’ombres commençait à s’estomper alors que je sentais mon cœur s’emballait de plus en plus. Faut dire qu’ on était deux car je pouvais sentir le cœur d’Heath batte à tout rompre sous ma main. Je ne savais pas quoi dire même quoi faire mais je sentais que je devais l’écouter jusqu’au bout. Quelque chose me poussait à vouloir rester là dans ses bras,  un léger sourire était apparu sur mes lèvres avant qu’ il ne disparaisse quand Heath s’était redressé  pour croiser à nouveau mon regard. Mon front contre le sien, je laissais doucement mes mains remonter dans son dos alors que je n’avais qu’une envie c’était de poser mes lèvres contre les siennes seulement avant…

J’avais remonté un peu plus mes mains pour les passer dans ses cheveux avant de me mordre légèrement la lèvre avec je devais bien l’avouer un léger sourire _ Le problème c’est que je ne peux pas t’aimer encore… Car je n’ai jamais cessé de t’aimer. Mes mains caressaient doucement ses cheveux alors que je m’en voulais presque d’avoir laissé en suspens ma réponse. Pourtant y avait aucun doute sur les sentiments que je ressentais à ce moment précis. _ Merci. J’avais murmuré ce tout petit mot et qui pourtant avait vraiment de l’importance. Mes lèvres s’étaient approchées des siennes lentement alors que mon regard ne pouvait plus se décrocher du sien. Je l’embrassais avec tendresse car j’en avais besoin, je voulais ressentir à nouveau ce sentiment malgré que tout était différent à présent. Cependant, je mettais reculé avant de poser à nouveau mon front contre le sien. _ Hum juste pour être sûr.. J’avais pris une moue réfléchis avant de faire un léger sourire en coin. _ ça veut dire que j’ai l’exclusivité ?  Bon d’accord, je redevenais taquine mais c’était bon signe non ? Je mettais approché de nouveau avant de reprendre possession de ses lèvres avant  de me reculer de nouveau mais cette fois à peine à quelques millimètres de ses lèvres. _ Tu sais tu n’es pas le seul à avoir peur, j’ai peur de me réveillé dans mon lit et que tout ça provienne tout droit de mon imagination. Peur parce que je t’aime comme une folle et que la chute serait vraiment très douloureuse. Peur parce que je vais devoir tenir la comparaison avec toutes ses femmes qui sont passées dans ton lit. J’avais plissé les yeux en prenant un air déterminé avant de laisser un rire franchir mes lèvres. J’avais fait une moue d’un coup avant de prendre un air un peu plus sérieuse. _ Aïe, tu seras pas trop dure avec moi ça fait longtemps que j’ai pas… J’étais devenu toute rouge de honte, trop d’information et en l’espace de très peu de temps. J’avais posé mon doigt sur ses lèvres pour éviter qu’il fasse le moindre commentaire sur ce que je venais de dire. _ Ne dis rien je pense que c’est préférable. J’avais retiré mon doigt pour laisser la place à mes lèvres alors que le baiser se faisait plus fougueux seulement je devais y mettre un terme avant de perdre complètement le contrôle. J’avais légèrement mordiller sa lèvres avant de poser ma tête contre le mûr. _ Je sens que le dialogue est installé peut être devrions nous en profiter. Un sourire amusé sur les lèvres, je mettais faufilé sous son bras avant de le regarder avec un petit air malicieux. _ Après tout on était bien parti pour avoir une petite discussion à cœur ouvert à moins que tu es d’autres projets ? Mon sourire malicieux s’était changé en quelque chose de vraiment plus tendre. J’arrivais pas à en revenir, mes mains avaient glissé dans les poches arrière de mon jeans . _ Je vous aime Heath Wilde.
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MessageSujet: Re: this is (not) a love song l J&H   this is (not) a love song l J&H EmptyMer 7 Aoû 2013 - 18:23



Joan & Heath
 C’avait été comme une chute libre. Longue. Inexorable. Il n’aimait pas parler de lui-même, il ne parlait jamais de lui-même. Il parlait de l’autre Heath, le personnage public, il ne révélait rien de ses blessures, de son passé, ou pire, de ses sentiments. Il avait passé quarante-deux années de vie à faire en sorte que rien ne puisse le toucher. Il avait voulu être invulnérable, parfaitement invulnérable, donc invincible. Et voilà qu’il parlait de lui-même, en toute sincérité, à la seule femme en ce monde qui était capable de le toucher. Alors oui, ç’avait été comme une chute libre - presque un suicide. Il en avait été parfaitement conscient, il l’était toujours, et cela le terrifiait encore. Sous cette impulsion brutale, il avait ouvert lui-même la carapace dans laquelle il avait passé une vie à se terrer. Et voilà qu’il était à nu. Il se présentait nu devant cette femme.
Son coeur faisait des noeuds douloureux, se rappelait à chaque instant à sa présence. Salut, toi, se dit-il. C’était drôle, comme il avait passé des années à ignorer délibérément qu’il avait un coeur, qu’il pouvait être guidé par son coeur, et de se rendre compte de sa présence avec autant de violence aujourd’hui. Drôle. Un peu triste, aussi. Et il y avait la douleur, aussi, surtout. Comme une pression constante à l’intérieur de lui, alors qu’il attendait la réponse de Joan Greene. La Joan Greene, celle qui allait tout décider pour lui, changer sa vie, ou le laisser misérable, dépouillé de sa carapace. Pourquoi s’était-il laissé avouer, déjà?
Et puis elle répondit enfin. Alors qu’elle dévoilait enfin ses sentiments, il laissa s’échapper un long soupir - de pur soulagement. Son visage s’était illuminé - et il se laissa aller à la caresse des doigts de la jeune femme dans ses cheveux. A en ronronner, presque. Son coeur avait eu un dernier mouvement violent, comme une explosion, mais la pression et la douleur avaient atteint un point où elles ressemblaient étrangement à un bonheur brut. Et c’était peut-être le cas. Les mots parvenaient à ses oreilles, mais tout ce qu’il parvenait à comprendre c’est qu’il était heureux. Indécemment heureux. Pour la toute, toute première fois de sa vie avec une femme. Et puis elle l’embrassa.
Pour un instant, un instant à peine, ses angoisses lui revinrent de plein fouet. Incurable célibataire, il ne put s’empêcher de se dire, pendant un instant, que c’était sa vie entière qui était en train de changer en cet instant. Il eut un léger rire. Balaya ces peurs d’un revers de la main, pour retomber dans cette chute libre - il y prenait goût, petit à petit, elle avait son charme, et il avait toujours aimé au fond rompre avec ses sécurités. Un goût du risque. Il pencha légèrement la tête. «Je te cache pas que jusque là les... relations... n’ont pas vraiment été mon truc. Je crois que je vais devoir m’en remettre à toi.» Une clause d’exclusivité? Il allait s’y faire. Il allait littéralement épuiser Joan, dans tous les sens du terme, mais il allait s’y faire. Il en ressentait le besoin. Il avait vu, pendant ce long mois, combien ces autres femmes lui semblaient ternes. Jamais assez parfaites. Combien elles échouaient, systématiquement, à effacer celle qui se tenait devant lui de ses pensées et de sa mémoire. Il n’avait jamais aimé. Et l’ampleur de ce sentiment, à cet instant précis, le terrifiait mais surtout l’enveloppait tout entier. «Mais je tiens à te prévenir. Je suis... très fatigant. Une vraie plaie.» Au quotidien. Par sa démesure. Par un besoin constant d’attention, de compagnie, même au lit, surtout au lit. Il alla chercher la main de Joan, la prit doucement dans la sienne. Joua avec ses doigts. Puis les amena doucement à sa bouche, pour y déposer un baiser. «Et j’ai connu assez de femmes pour savoir que aucune ne tient la comparaison par rapport à toi. Et au simple fait que tu existes.» Il quitta des yeux la main qu’il tenait dans la sienne, les plongea dans ceux de Joan. «Je t’aime trop pour que ça ne soit pas le cas.» Bon sang - deuxième fois qu’il le disait. Et c’était toujours ce mélange étrange. Une part d’angoisse. Mais surtout cette autre chose, une poussée venue des tréfonds de son corps, qui l’obligeait à dire ces mots, le poussait, le contraignaient à cette absolue sincérité. Il eut un frisson. Il ne se reconnaissait plus. Mais peut-être... oui, peut-être bien qu’il s’aimait ainsi. Il sourit. Encore. Pourquoi ne pouvait-il plus s’empêcher de sourire? «Vas-y. Je sais pas trop ce qui m’arrive, là, tout de suite, mais je suis presque disposé à une discussion à coeur ouvert. Rare. Profite.» Quoique, il ne savait pas. Il ne se reconnaissait plus lui-même depuis les dernières minutes - peut-être que le changement était irréversible et qu’il ne serait plus jamais capable de retourner dans sa carapace? Handicapant. Ca serait exagérément handicapant. Ce n’était pas parce que a priori il était maintenant en... couple... qu’il devait nécessairement devenir un type mielleux et supra-sensible. Il n’était pas un type mielleux et supra-sensible. Il n’avait plus quinze ans, après tout. Même si techniquement quinze ans était l’âge où l’on commençait à s’engager dans des relations de couple, plus ou moins sérieuses. Pour la première fois, il se sentait plein de lacunes dans un aspect des rapports humains. Pauvre Joan. Elle allait probablement devenir folle, avec cet homme qu’elle venait plus ou moins d’adopter. Il vint chercher ses lèvres, doucement, à son tour. Un baiser léger. Tendre. Pas immédiatement approfondi, pas une amorce de préliminaire, comme il le faisait toujours. Un baiser dicté par l’instinct et par un attachement qu’il sentait déjà au plus profond de lui. «Tu es sûre d’être capable de me supporter? Tu sais vraiment pas pour quoi tu signes. Mais... je peux t’assurer une chose. Je vais faire tout mon possible pour que tu sois heureuse. Même si ça sera... une chose exceptionnelle pour moi. Une première fois.» Il haussa un sourcil. «Est-ce que ça veut dire que tu as fait de moi... une vierge?»

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MessageSujet: Re: this is (not) a love song l J&H   this is (not) a love song l J&H EmptyJeu 15 Aoû 2013 - 15:34

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Alors c'est ça que l'on pouvait ressentir quand on était véritablement heureuse, je devais bien avouer que je ne m'attendais pas à ce tourbillon de sentiment qui semblait faire rage dans mon corps. Mon regard posait sur cet homme, je comprenais à présent pourquoi j'avais voulu m'accrocher à l'espoir de pouvoir partager sa vie. J'avais fait une moue en l'entendant parler de " relation " pour être franche moi-même je n'avais pas vécu de relation longue durée bon tout de même un peu plus que l'espace d'une nuit... C'est pile à ce moment là que le visage de son frère m'était apparu. Liam Wilde, l'espace d'une nuit, C'était mon ombre au tableau. Je vivais dans le mensonge mais comme j'aurais pu lui avouer la vérité maintenant alors que ses bras m'entouraient enfin. J'étais tiraillée parce que il avait le droit de savoir, les paroles du plus jeune des frères me hantaient mais le plus dure c'est que je savais que j'avais été immonde avec lui alors qu'il avait parfaitement raison. Mon sourire avait disparu l'espace de quelques secondes avant que la voix de Heath me sorte de mes tourments. J'avais relevé mon regard sur lui avant de secouer la tête avec un air amusé sur le visage. ma main s'était posé sur sa joue avant que je me mordille la lèvre légèrement. _ C'est une promesse ? Quoi j'avais bien compris ce qu'il voulait dire par fatiguant mais j'avais bien envie de le taquiner à mon tour. Je savais très bien que Heath avait son propre caractère comme moi j'avais le mien et il n'avait pas encore découvert la vrai Joan Greene. Seulement, j'avais confiance et il en pouvait pas être beaucoup plus différent que ce que je connaissais de lui. La peur que je ressentais, cette boule présente au ventre venait surement de là et si on était incapable de vivre une histoire. Si en fin de compte, on était bien loin de se douter qu'on arriverait pas à se supporter. J'avais tendance à me poser beaucoup trop de question et ce n'était vraiment pas le moment. Je l'avais regardé approcher ma main à ses lèvres alors que je sentais le rouge me monter aux joues. Il était très doué et je comprenais à présent pourquoi toutes ses femmes étaient tombées si facilement sous son charme. Mon regard encré dans le sien, j'avais levé un sourcil intrigué cependant avant de plisser légèrement les yeux. _ Tu m'aimes ? Vraiment ? Je pense que le seul moyen pour que je te crois c'est que tu me le prouves. J'avais un sourire sur les lèvres alors que je levais les épaules dans un geste nonchalant. Ben quoi j'avais bien le droit de vouloir qu'il m'apporte une preuve de ce qu'il avançait. D'accord, je n'avais plus aucun doute sur ce point mais quelque part j'en profitais légèrement temps que je le pouvais.

Par contre, j'avais été surprise en l'entendant acquiescer sur le fait qu'il était prédisposé à avoir une conversation à coeur ouvert. Surprise oui mais agréablement surprise, car depuis que je connaissais Heath j'avais toujours ressenti comme une barrière à ne pas franchir. Il avait ses secrets comme tout le monde mais il était du genre à les préserver. _ Rien que le fait que tu ne sois pas contre une possible conversation me rend vraiment heureuse Heath. Je veux dire que je te connais c'est vrai seulement je sais aussi que tu as ce côté mystérieux que tu gardes bien enfouis. Tu as tes secrets comme moi j'ai les miens seulement je ne veux pas être l'instigatrice de cette conversation. J'avais fait une moue avant de déposer un furtif baiser sur ses lèvres. _ Je pense qu'on aura tout le temps de l'avoir cette discussion à coeur ouvert. Mon regard ne pouvait se détacher du sien, alors qu'il reprenait la parole pour visiblement me mettre une nouvelle fois en garde. J'avais passé mes mains autour de son coup pour les croiser sur sa nuque. J'allais répondre avant de laisser un rire franchir mes lèvres, je me demandais où il allait chercher tout ça. _ C'est bien possible mais rassures-toi je serais douce et on attendra tout le temps qu'il faudra pour que tu te sentes prêt. Ben quoi c'est pas ce qu'on disait dans ces situations ? Bon bien évidemment j'avais du mal à garder mon sérieux faut dire que cette phrase était complètement ridicule surtout quand elle s'adressait à Heath Wilde. J'avais éclaté d'un rire franc et clair avant de caresser doucement sa joue. _ Désolé mais celle là elle était facile. Enfin pour être un peu plus sérieuse, je suis contente d'être ta première fois alors... Oui je sais j'arrête. J'avais fait un sourire en coin à Heath avant de passer une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille. _ Je suis sûr et certaine de vouloir signer alors arrêtes de me poser la question Heath. Peut être que je m'embarque pour quelque chose de complètement inédit mais ce qui me rassure c'est qu'on est deux dans ce cas là.

Mes mains avaient glissé de sa nuque à son torse alors que je reprenais possession de ses lèvres. Je ne pouvais plus me passer de ce simple contact entre nous même si je devais avouer que j'avais envie de bien plus. Je mettais légèrement reculé alors que je mordillais la lèvre inférieure. Mon regard plongeait dans le sien, j'avais pris sa main dans la mienne. _ Dis moi peut être que Mrs Hudson va vouloir faire un peu de ménage dans cette pièce et je m'en voudrais vraiment de déranger cette charmante femme. Oui, d'accord ce n'était qu'une excuse mais à vrai dire j'avais bien envie de me retrouver en tête à tête avec Heath. J'étais prête, je le savais à présent. Son regard posait sur moi, la chaleur de ses mains et son souffle sur ma peau, tout ça faisait que je ressentais ce frisson si particulier. Seulement voilà, qu'est-ce que ça ferait de moi ? D'accord, il m'avait dit qu'il m'aimait et ça me rendait réellement heureuse mais j'avais peur qu'il change d'avis. Qu'il se rende compte qu'il s'était trompé. _ Aimes moi... Mon regard posait sur lui alors que mes doigts entrelaçaient les siens.
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MessageSujet: Re: this is (not) a love song l J&H   this is (not) a love song l J&H EmptyDim 18 Aoû 2013 - 1:59



Joan & Heath
 Chaque seconde qui passait était une plongée plus profonde dans un nouveau monde. Déjà, il ne se reconnaissait plus. Après la chute libre, une fois gagnée, au fil des paroles de la jeune femme, une certitude qu’il ne se trouvait pas dans un rêve... il avait ressenti quelque chose. Il ne s’y attendait pas. Mais il était léger. Une pression s’était relâchée, c’en était fini de cet étau constant autour du coeur. Il avait, soudain, la force d’abandonner au moins une partie de ses barrières pour laisser entrer cette femme. Juste cette femme. Il n’avait pas fondamentalement changé - il était toujours le même homme, extravagant, bruyant, fatigant, mais il était prêt à laisser Joan Greene se faire une place dans son coeur. Parce qu’il sentait, au plus profond, que c’était la bonne chose à faire - et elle brillait si fort, elle le réchauffait tellement, qu’il ne pouvait qu’être heureux... non? En tous cas, il avait vu qu’il ne pourrait l’être sans elle. Elle avait balayé ses certitudes. A partir du moment où ils s’étaient embrassés, il en avait perdu le sommeil. Fuir n’avait mené à rien - sinon à plus de questions, et donc plus de douleurs.
Oui. Ouvrir la porte à Joan Greene était la bonne solution.
Elle s’était déjà installée confortablement. Elle s’était fait son petit nid. Il redécouvrait les traits de son visage, la perfection de chaque courbe, avec un bonheur tout nouveau - celui de se dire que, quelque part, ce qu’il avait en face de lui n’était qu’à lui et que personne n’aurait plus le droit de la lui voler. Il avait cru que la laisser toucher son coeur serait la mort assurée de tous ses repères - mais peut-être que non, après tout. Elle était un nouveau repère, solide et flamboyant, qui se mettait en place dans sa vie. Eblouissant de beauté, de vie, irradiant de cet chose unique qui le faisait se sentir en paix. L’amour, peut-être? Oui, il se sentait aimé. Aimé par un autre que Liam - aimé, sans qu’il n’y ait dans ces sentiments de part issue de la reconnaissance. Et ça, c’était une chose inédite - qu’il se sente accepté tout entier.
«Te prouver que je t’aime?» Il haussa légèrement les sourcils - celle là, on ne lui avait jamais faite. Et puis il remarqua avec un soulagement certain le léger lever d’épaules de la jeune femme, et ne put s’empêcher de rire légèrement à son tour. Il était soudain beaucoup plus détendu. Et beaucoup plus lui-même. Ce n’était pas une mauvaise chose... si? Parce que s’il se lançait dans quelque chose qui ressemblait dans une relation sérieuse & à long terme avec la jeune femme, elle allait devoir commencer à se faire au caractère parfois... unique... de Heath et à ses remarques plus ou moins vaseuses. Il osait espérer qu’elle n’aurait jamais à assister à l’une de ses rencontres avec ses amis du club de poker, sinon elle allait fort probablement partir en courant pour ne plus jamais revenir. Pourtant, ils étaient plus ou moins des types sympas. «Pourquoi cette phrase sonne incroyablement perverse dans ma tête? J’ai beau réfléchir, je trouve pas d’interprétation pas trop douteuse.» Il fronça les sourcils, exagérant volontairement tout ce qu’il pouvait encore avoir d’angoisses: «Tu sais, je me demande vraiment comment tu fais pour ne pas encore être partie en courant». Et puis, cette fois, il haussa un peu les sourcils, comme les nouvelles données s’accumulaient: «Résumons. Je suis donc une vierge bourrée de secrets? Pas flippant du tout. Mais tu sais...» Il y eut un temps de silence, pendant lequel il vérifia en lui-même la véracité de ce qu’il s’apprêtait à dire - et se rendit vite compte qu’il allait, une fois encore, être sincère, profondément sincère avec cette femme: «Si un jour tu as besoin que je... parle... de mes secrets... même si ça me fait un peu chier quand même & que c’est pas vraiment dans mes habitudes, je le ferai.» Il haussa légèrement la tête, pour appuyer ses paroles - puis lui sourit: «Parce que c’est toi!». Et dans ces mots, «c’est toi», il signifiait plus encore que dans un «je t’aime». Parce qu’ils voulaient tout dire, pour lui. Ils voulaient dire que c’était elle, la seule et unique femme qui pouvait le toucher. Que c’était elle, la personne qui pouvait le convaincre de changer, de devenir un autre homme. Que c’était elle, celle qu’il avait attendu ces dernières années, et à qui il n’avait jamais cessé de penser, même après qu’il l’ait chassée - elle était unique, elle était un «toi» dans toute ces femmes qui avaient défilé dans son lit, à ses côtés. Quant au fait qu’il était une vierge...
Joan elle-même, et tant mieux, sinon cela voudrait dire qu’il y avait quelque chose qui avait sérieusement déconné dans sa vie, ne semblait pas y croire. Elle l’embrassait - encore. Et lui, avec un soupir profond, il ne pouvait s’empêcher de lui répondre - d’approfondir, même. C’était beaucoup plus tendre que tout ce qu’il avait connu. C’était différent. Mais non moins sensuel. Et cela en appelait toujours, toujours aux mêmes instincts. Elle avait pris sa main, disait quelque chose à propos de Mrs Hudson, quelque chose qu’il n’écoutait plus vraiment - et puis d’abord, il n’avait pas vraiment envie de penser à sa vieille et moche gouvernante alors qu’il tenait cette femme parfaite dans ses bras. Les yeux mi-clos, il embrassait chaque centimètre de la peau sensible de son cou. Sans se presser. Goûtait la chair. Et, alors qu’il atteignait un endroit qui lui semblait plus tendre qu’un autre, il la prit doucement entre ses dents pour y apposer une marque, même infime, même temporaire. Son autre main, sa main libre, s’était glissée sous le t-shirt bien trop ample dans la jeune femme pour en parcourir le dos. Il s’efforçait de ne pas aller trop vite - de ne pas la brusquer. Parce qu’elle était différente. Mais un mot d’elle, un seul mot d’elle et il savait qu’il pouvait devenir fou. S’enflammer. Il quitta son cou pour poser à nouveau front contre le sien, alors que du coup des doigts il redessinait la ligne de sa colonne, et frissonnait lui-même de la sentir trembler. Il posa un baiser juste au coin des lèvres de Joan: «Je ne sais pas, c’est une proposition?» Un autre, de l’autre côté des lèvres. Taquin. «Donne-m’en l’ordre, et je peux te prouver que je suis pas tant une vierge que ça». 
Il lui remettait les rênes. Lui, il était là - pour la première fois à la merci d’une autre, le coeur nu, et étrangement heureux pourtant.

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Joan E. Greene
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MessageSujet: Re: this is (not) a love song l J&H   this is (not) a love song l J&H EmptyMar 27 Aoû 2013 - 13:41

Joan E. Greene a écrit:
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Mon regard perdu dans le sien, je me doutais pas un seul instant qu'en passant cette porte je me retrouverais dans ses bras. Surtout que la situation avait été désastreuse au départ et pourtant à présent je ne pouvais m’empêcher de sourire bêtement. Je ressentais cependant toujours une légère appréhension que je m'efforçais de taire. Je ne voulais plus me poser de question, ne plus laisser place à mes angoisses. Je voulais juste goûter à se bonheur qu'il voulait bien m'offrir et le laisser me submerger. Ma main caressait tendrement sa joeu avant que je pose un léger baiser sur ses lèvres. Je le savais sincère et que je pourrais si je le désirais lui poser toutes les questions qui me permettraient de le découvrir totalement... Cependant, pour le moment j'avais tout autre chose en tête et le fait de sentir ses doigts se promenaient sur ma peau ne m'aidait pas vraiment à garder les idées claires. Je me mordillais légèrement la lèvre alors que j'avais haussé un sourcil avec un moue plutôt espiègle sur le visage. Lui donner l'ordre ? J'avais pris sa main dans la mienne alors que je me dirigeais tranquillement vers le sofa. La chambre était bien trop loin et puis pourquoi monter alors que finalement y avait tout ce qu'il fallait dans cette pièce. Je mettais arrêté devant le canapé avant de me placer devant Heath et de poser ma main sur son torse. J'avais laissé mes lèvres se poser sur les siennes avant de lui mordre légèrement la lèvre inférieure et de le pousser. Le ton était donné en tout cas pour ma part mon rythme cardiaque s'était considérablement accéléré et pourtant ce n'était qu'un début. J'avais attrapé la pince qui maintenait mes cheveux avant de la retiré et de la laisser tomber à terre. _ D'après toi est-ce que c'est une proposition ? J'avais fait une moue avant d'attraper le bas de mon tee shirt, alors que mon regard était planté dans celui de Heath. En moins de temps qu'il fallait pour le dire le bout de tissu se retrouvait lui aussi au sol.

Je mettais rapproché de lui avant de finalement prendre place à califourchon sur ses jambes. Mes mains glissaient lentement dans ses cheveux alors que mes lèvres reprenaient possessions des siennes. J'attendais ce moment depuis tellement longtemps que je pouvais à peine y croire cependant et même s'il s’avisait d'un rêve j'espérais ne jamais me réveiller. Je l'aimais, ça ne faisait aucun doute et rien que de sentir ses mains se promener sur ma peau augmentait de quelques degrés la température de mon corps. J'étais à lui et ça avait toujours été lui. Il m'avait piégé dès le premier jour de notre rencontre et je n'avais pu me libérer de son emprise. C'était surement ça aimer avec un grand A pourtant petite je n'étais vraiment pas du genre à croire à l'amour. Pour moi, ce n'était que des foutaises raconté dans les contes de fée. Alors bien évidemment, je ne comparais pas Heath au prince charmant même si à bien y réfléchir c'était un prince charmant plutôt atypique et je dois avouer que ça me convenait parfaitement. J'avais quitté ses lèvres alors que je traçais un chemin jusqu'à son oreille. _ Je t'aime. J'avais murmuré ses quelques mots avant de lui mordiller le lobe de son oreille. Il n'avait rien à me prouver après tout sa réputation parlait pour Heath seulement j'espérais que ce soit différent pour lui. Je ne voulais pas me retrouver dans la catégorie " bon temps ", je savais que ça ne serait pas le cas. Il n'avait pu me mentir et quelque chose dans son regard me confortait dans l'idée que c'était bien plus qu'une partie de jambe en l'air. Je m'attaquais au bouton de sa chemise en prenant bien mon temps, alors que mon regard était toujours encré dans le sien. Je faisais glissé mes mains sur son torse alors que je dégageais le tissu lentement.

La barrière de la chemise ne faisait plus défaut à présent, mes lèvres glissaient sur la moindre parcelle de peau à leur porté avant de l'embrasser de nouveau dans un baiser un peu plus passionné. Mon sang bouillait de désir pour cet homme et alors que ma main se refermait sur ses cheveux, mon baiser se faisait un peu plus fougueux. J'avais envie de lui et j'espérais bien lui transmettre mon désir, lui faire ressentir que je l'aimais et que j'avais besoin de lui. Les battements de son cœur, la chaleur de son corps pressé contre le mien, la tiédeur de sa paume qui s'infiltrait à travers mon jean. les battements de son cœur qui résonnaient en moi, nos souffle unis. J'étais parfaitement heureuse même si je devais avouer que je lui laisserais volontiers les rênes. Cependant et avant cela, mes lèvres descendaient sur son torse alors que je traînais volontairement prenant le temps qu'il fallait pour qu'il sente le moindre contact entres mes lèvres et sa peau. Quelque part, je me prie à penser que je l'embrassais comme ci il n'y aurait pas de lendemain surement que cette peur enfouie en moi était bien plus tenace que je le pensais. Mon chemin s'était stoppé à la ceinture du jean que portait Heath alors que mes cheveux caressaient doucement sa peau sur mon passage. J'avais fait le chemin inverse avant de me redresser légèrement et de passer une main dans mes cheveux pour les mettre de côté alors que je prenais de nouveau possession de ses lèvres. _ Maintenant prouves le moi...
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MessageSujet: Re: this is (not) a love song l J&H   this is (not) a love song l J&H EmptySam 31 Aoû 2013 - 20:27



Joan & Heath
 Son cerveau tournait à pleine vitesse, comme celui d’un adolescent à la suite d’un tout premier baiser - comme celui d’un être qui sent que sa vie vient de basculer, mais de basculer pour le meilleur. Il pensait à celui qu’il avait été jusqu’à aujourd’hui, de cette perpétuelle fuite en avant, de cette obsession pour la conquête, de cette solution évidente qu’avait été de prendre la vie pour un jeu afin de ne plus jamais la voir comme un drame. Il se rendait compte, enfin, que tout ceci avait été stérile. Il pensait à celui qu’il était à cet instant, stupidement heureux, étouffant presque de bonheur - et il ne reconnaissait pas son propre visage. Mais il s’aimait ainsi. Il lui semblait retrouver un Heath Wilde dont il pouvait être fier, quelqu’un qui valait la peine d’exister. En trois ans, trois ans à peine, avec ce sourire dont elle seule avait le secret, Joan Greene avait fait de lui un autre homme... un homme qu’il était capable de regarder en face sans être brûlé par la honte.
Alors bien sûr, les témoins de son passé allaient probablement se moquer de lui, à commencer par ses amis. Liam Meyers le premier, d’ailleurs. Ils avaient passé des années entière dans une perpétuelle compétition, à savoir qui séduirait le plus, qui serait le plus indépendant - il avait, de toute évidence, perdu. Mais il était heureux de perdre. Si perdre voulait dire tomber assis sur ce canapé, tenir entre ses bras la plus belle de toutes les femmes, et, ébloui, étouffant de bonheur, la voir se mettre à nu pour lui et pour lui seul, il voulait perdre tous les jours jusqu’à sa mort. Perdre le rendait heureux de vivre. Et puis ces pensées disparurent. Elle s’effacèrent, lentement, pour ne laisser que le bonheur sourd. Il avait à nouveau noué ses bras autour de Joan, les yeux ancrés dans les siens, avait défait le fermoir du soutient-gorge pour sentir un peu plus encore sa peau contre la sienne, glissé une main sous la ligne de son vieux jean. 
Il avait le sentiment étrange que ses doigts épousaient à la perfection les formes du corps de la jeune femme. Qu’ils avaient été faits pour cela. C’était... fascinant. Elle le fascinait, alors qu’elle embrassait, légère, sublime, tout au long du torse. Et son souffle s’en était coupé. Il avait laissé sa tête se renverser en arrière, avait fermé les yeux pour se contenir. Il y a des années déjà, il avait vu en Joan Greene la plus belle des femmes - mais la vérité était qu’elle était La Femme. Celle qui d’un revers de la main avait effacé toutes les autres, et laissé son empreinte partout dans son coeur. Il aimait pour la toute première fois. Mais même dans le domaine purement physique, où il y avait matière à comparaison avec d’autres corps, d’autres amantes, il se rendait compte, stupéfait, émerveillé, qu’il n’avait jamais autant désiré une femme. Et quand elle l’embrassa à nouveau, glissa, taquine, ces mots: «Maintenant prouves le moi...», il y eut comme un grognement qui s’échappa de sa bouche. Une note de désir pur. 
Il ancra à nouveau son regard dans le sien. Il savait que ses yeux devaient être noirs, noirs d’avidité et de plaisir, noirs mais jamais glacés - au contraire, brûlants. L’une de ses mains d’enfonça dans les longs cheveux blonds, l’autre redessina le contour de sa longue taille. La peau frissonnait sous ses mains. Il souriait. Se redressant un peu, il s’empara de la jeune femme pour doucement l’allonger. Il déposa un baiser sur ses lèvres. Puis un autre. Puis entre ses deux seins. Puis sur son ventre. Ses mains, soudain empressées, soudain avides, avaient entrepris de défaire la ceinture de la jeune femme. Il releva les yeux vers elle, vers son visage, l’observant, toujours fasciné, entre ses cils. La bouche frôlant la peau blanche, il soupira à nouveau: «Je t’aime... Je t’aime Joan...». 
Les années d’errance aboutissaient au corps de Joan Greene.

*

Ils étaient deux. Entre les draps. 
Le soleil inondait la grande chambre. Les dernières heures avaient semblé des minutes. Joan Greene était nue et toujours aussi belle, la tête appuyée sur son bras. Il souriait, tellement heureux que c’en était absurde. Du bout des doigts, il suivait chaque trait du visage de la jeune femme. Il ne se lassait pas des caresses, même infimes. Il se pencha légèrement vers elle, déposa un baiser sur son front. Puis poussa un long soupir de contentement. Les dernières heures avaient semblé des minutes... mais des minutes de bonheur intense. Le bonheur n’avait pas été la seule chose intense, d’ailleurs. Il se demandait encore comment ils étaient parvenus à rejoindre la chambre. Il eut un léger rire, parvint à tout doucement dégager son bras, puis à trouver sa place contre les seins de Joan. Il remonta les couvertures sur leurs deux corps enlacés.
Ils étaient deux, entre les draps - et c’était une grande première. Il n’avait pas fuit. Il n’avait même pas ressenti le besoin de fuir. Il se sentait à sa place.
«Joan...?» glissa-t-il doucement, en déposant un baiser sur la peau à sa portée. Régulièrement, il poussait un grognement léger, proche du ronronnement - une marque de confort intense, en tous cas. «Tu m’as manqué.» Il ne l’avait toujours pas dit. Pourtant, il n’avait eu de cesse de le penser. Il y avait une autre chose qu’il n’avait eu de cesse de penser tout du long, d’ailleurs, se rappela-t-il avec un rire: «Et tu n’as aucun complexe à avoir.» Il souriait - et même si elle ne pouvait pas le voir de la position qu’il avait adopté, il appuya ses paroles d’un énième baiser sur la chair offerte. «J’étais donc vraiment une vierge. Tu peux indiquer ça sur ton CV.». Il rit - et du bout des doigts, il alla chercher la main de Joan - et caressa doucement sa paume. «Tu es unique. Tu es parfaite. Et tu es à moi.» Il déposa ses lèvres contre cette paume - comme pour un serment d’allégeance, une promesse. «Et considère que je suis à toi.»



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MessageSujet: Re: this is (not) a love song l J&H   this is (not) a love song l J&H EmptyMar 1 Oct 2013 - 10:30

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J'avais laissé un soupir d'aise franchir mes lèvres alors que je me retrouvais dans son lit, la tête posait sur son bras. D'accord, en arrivant dans cette maison ce matin, je ne me doutais absolument pas que ça finirait comme ça. Lui et moi dans les bras l'un de l'autre et complètement nus. Bon bien évidemment je préférais largement cette fin à celle qui s’annonçait quelques heures plus tôt. Je me voyais déjà rentrer chez moi d'une manière ou d'une autre et m'effondrait sur mon lit a verser toutes les larmes de mon corps. Bref, j'avais reposé mon regard sur Heath quand celui ci avait dégagé son bras. Il ne pouvait pas se lever pas maintenant et bien non en fait il s'installer un peu plus confortablement. Ma main avait glissé jusqu'à ses cheveux, j'adorais cette sensation et je ne m'en lassais vraiment pas. Mon regard vagabondait sur la pièce alors que j'avais fait une moue en entendant la voix de Heath cependant moue qui s'était transformée en un véritable sourire. Lui aussi il m'avait manqué et je lui en avais déjà fait part cependant le fait qu'il me l'avoue me confortait dans l'idée que j'avais bien fait de revenir à Huntington Beach. Pourtant ce n'avait pas été facile e revenir car à coup sûr ça me rappellerait ce que j'avais dû traverser. Les choses s'étaient considérablement compliqués le soir où j'avais fini par me retrouver dans le même lit que le plus jeune des Wilde. Je me mordillais légèrement la lèvre alors que mon regard s'était reposé sur ma main qui caressait tendrement les cheveux de l'homme que j'aimais plus que tout au monde.

Un frisson m'avait envahi quand j'avais senti les lèvres de Heath se poser sur ma peau pour la énième fois. _ Sur mon CV ? Vraiment ? Enfin je ne pense pas avoir besoin de refaire de CV du moins je l'espère. Un sourire trônait sur mes lèvres alors que les rayons du soleil venait caresser ma peau qui se trouvait au dessus du drap. _ Je ne suis pas parfaite tu sais comme tout le monde, j'ai mes défauts et je peux commettre des erreurs. Je me sentais mal de ne pas lui avoir dit la vérité et je savais que ça risquerait de tout gâcher entre nous. Je devais surement prendre mon courage à deux mains et lui avouer la vérité. Seulement j'avais peur et d'ailleurs mon rythme cardiaque s'accélérait quelque peu, je n'avais jamais trouvé le bon moment pour lui avouer la vérité mais plus je reculais, plus j'étais consciente que c'était de plus en plus difficile. Seulement voilà, la conversation avec Liam ne laissait pas de place au doute et si je ne lui avouais pas ce qui s'était passé entre nous c'est lui qui le ferait. J'avais fermé les yeux quelques secondes avant de descendre ma main sur la joue de Heath pour le faire remonter légèrement vers mon visage. Je posais mes lèvres sur les siennes avant de faire une légère moue contrariée. Comment je pouvais lui avouer la vérité alors qu'il posait ce regard sur moi. J'étais heureuse et je prenais le risque de penser qu'il l'était aussi. _ Je t'aime Heath, soit en sûr. Ma main glissait légèrement sur sa barde de quelques jours alors que je me mordillais légèrement la lèvre. Je ne supportais pas de lui cacher la vérité plus maintenant et encore moins que mes angoisses finissent par gâcher ce moment.

_ Hum, tu ne devais pas aller au Widjam ? Enfin je ne dis pas ça parce que je veux écourter ce moment... C'était vrai ça ? _ Mais je t'ai surement fait changer tes plans. Mon regard s'était posé dans le sien alors qu'un léger sourire se dessinait de nouveau sur mes lèvres. _ Je dois t'avouer que si c'est le cas je ne regrette rien, j'ai attendu ce moment depuis tellement de temps que je crois que ça me fait un peu peur. Il fallait que je trouve une raison à cette montée d'angoisse soudaine. Je venais de passer une main dans mes cheveux avant de me redresser légèrement en remontant le drap sur moi. _ Un petit conseil, ne pas prendre au sérieux tout ce que je dis, j'ai tendance à réfléchir un peu de trop parfois. J'avais fait une moue avant de plisser les yeux en regardant Heath. _ Hop non non on ne se moque pas et on n'acquiesce pas non plus sinon... J'avais fait un sourire amusé avant de me pencher vers lui pour m'approcher de son oreille. _ Grève du sexe. J'avais murmuré ces quelques mots à son oreille avant de me lever tout en emmenant le drap avec moi. Un coup d’œil rapide au monde extérieur avant de reposer mon regard sur l'homme complètement nu allongé sur le lit. J'avais découverte une de mes jambes, alors que je laissais une de mes cuisses se dévoiler. Bien évidemment, un sourire malicieux se trouvait sur mes lèvres mais bon il savait ce qu'il allait y perdre ainsi. _ Tu crois que tu es prêt à prendre ce risque ? J'avais levé les sourcils en cadence alors que je me mordillais la lèvre mais cette fois ci de façon plutôt provocatrice. Moi aussi je savais y faire du moins j'aimais assez voir ce sourire sur son visage et pour le moment c'est tout ce que je voulais et qui me rendait vraiment heureuse.
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MessageSujet: Re: this is (not) a love song l J&H   this is (not) a love song l J&H EmptyMer 23 Oct 2013 - 23:08

- This is (not) a love song -


 L’univers entier lui semblait plongé dans une brume. Il avait passé une vie à chercher des solutions pour ne pas avoir mal, pour éviter la douleur, ce qui était trop vif, trop anguleux. Mais aujourd’hui - l’univers entier lui semblait plongé dans une brume. Il n’y avait plus que cet étrange sentiment de paix. Tout était cotonneux - et il était là, étourdi mais heureux. Il sentait contre sa joue la peau de Joan, sa chaleur et sa douceur. C’était comme s’il avait attendu des siècles et des siècles pour ce contact. Celui d’une femme qui nous fait sentir en paix, nous fait sentir qu’il n’y a plus de raison de se battre, que tout ira bien. Tellement bien.
Il n’avait lui-même pas tout à fait compris cette impulsion qui l’avait mené vers cette femme. C’était ainsi. Simplement. Il n’avait pas été capable de lutter contre ce sourire. Il n’avait pas été capable, il y a quelques heures à peine, de lutter contre la simple perspective de la voir quitter sa maison. Il avait essayé, pourtant - en son fort intérieur, avec tout ce qu’il avait de fierté et d’indépendance. Tout cela pour quoi? Pour échouer - et non seulement pour échouer, mais aussi pour se rendre compte que tout cela avait été inutile. Et qu’il n’était heureux que maintenant. Non. Il n’angoisserait pas. Il ne prétexterait pas une énorme connerie, comme la castration de son chien, la varicelle de son petit frère (même que ça avait marché, alors que putain, Liam avait passé et de loin l’âge de contracter la varicelle, surtout en milieu hospitalier), ou encore le besoin irrépressible d’aller acheter des cigarettes, pour fuir la jeune femme. Il en avait fini de fuir. Il n’en ressentait plus l’envie. Il était arrivé... très exactement là où il devait se trouver. Là où il aurait dû se trouver depuis trois ans.
Bon sang, il en regrettait même le temps perdu.
Elle avait glissé, tout doucement, sa main dans ses cheveux. Il avait failli en ronronner. Il se nichait contre elle, se réchauffait à sa chair. Elle parlait. Il se laissait bercer par cette voix, cette voix de sincérité, toujours légèrement taquine, cette voix qui résonnait dans son coeur. Elle était parfaite. Et quand elle lui dit qu’elle avait ses défauts, qu’elle était loin de l’être, c’est avec un très léger rire qu’il lui répondit: «Nope. Menteuse. Tu dis ça pour te mettre à mon niveau». Il le pensait réellement. Il se voyait là, dans ses bras, bourré de regrets et de remords. Il se voyait méprisable, ex toxicomane, alcoolique sur les bords, bouffé par la solitude et la peur constante de céder aux démons qui l’habitaient. Et elle, elle était là - couronnée de lumière, elle lui donnait sa chance. Lentement mais sûrement, elle continuait l’oeuvre entamée par son frère, celle de refermer le trou béant qu’Aaron Wilde avait creusé dans son ventre. A chaque fois qu’elle lui disait «Je t’aime», avec cette assurance et cette douceur, il gagnait en forces.
Le Wildjam? Rien à foutre du Wildjam. Qu’est-ce que c’était, à l’origine, que ce pub? Un moyen de changer de vie après qu’il l’ait chassée de la sienne, et après la disparition de son père. Un palliatif, histoire d’oublier une suite d’échecs. Il rouvrit brièvement les yeux, se souleva un peu, histoire de la regarder de haut en bas, de la jauger de regard. Et puis: «Le Wildjam? Quel Wildjam? Ce Wildjam? Il fait pas le poids. Victoire par KO. Ca aussi, tu peux l’ajouter à ton CV - je suis Joan Greene et je vaux beaucoup plus que le meilleur pub du monde.» (oui, le Wildjam était le meilleur pub du monde - et malheur à qui osait prétendre le contraire). Alors il laissa retomber sa tête dans son nid douillet, pour recommencer à l’écouter. Elle disait qu’elle ne regrettait rien - il ne regrettait rien non plus. Il allait par ailleurs lui affirmer à haute voix, quand la dernière sentence qu’il attendait tomba: grève du sexe. Là, il se releva beaucoup plus et beaucoup plus vite. Sur le ton du pur désespoir, il dit: «Hein? Déjà?». Voilà qui allait le complexer à vie. Merci Joan. Et elle lui montrait des morceaux de peau supplémentaire, histoire de bien lui faire sentir sa douleur. Merveilleuse femme. Dans quoi il s’était lancé? Pourquoi est-ce qu’il n’était toujours pas capable de regretter? Il ne pouvait empêcher son regard de s’égarer sur le corps blanc de la jeune femme - son corps immaculé. Loin du sien, des stigmates de l’accident, des tatouages, d’années à se foutre de tout. Non, elle n’allait pas lui en priver. Il fit mine de bouder, afficha sa meilleur mine outrée. «J’ai rien dit! Pour une fois j’ai rien dit!» Et c’était rare. «Non, vraiment j’ai rien dit! Demande à Liam! S’il pouvait il me la ferait, la grève du sexe, et il aurait des raisons!» Ok, c’était bizarre. Mais entre temps, ses yeux étaient retombés sur le corps de Joan. Et il avait un peu perdu le fil de ses pensées. Beaucoup, même. Si bien qu’il ouvrit la bouche une fois. Deux fois. Trois fois. Et envoya les scrupules se faire foutre pour bondir à nouveau sur elle, quémander un baiser: «T’as pas le droit de me faire ça, pas alors que je viens de jurer fidélité pour la première fois de ma vie. J’ai pas signé pour la chasteté en prime! En plus je suis sûr que je pourrais pas. Mais si je jure d’être gentil? Tout mignon tout doux? Comme un agneau?» Et tant pis si l’agneau en question était prêt à la manger sur le champ - c’était un loup déguisé en agneau, et il savait se construire des déguisements plutôt crédibles. Avec un battement de cils, il ajouta: «...ton agneau?» 
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Joan E. Greene
Joan E. Greene
lama en évolution


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MessageSujet: Re: this is (not) a love song l J&H   this is (not) a love song l J&H EmptyLun 28 Oct 2013 - 23:22

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«Nope. Menteuse. Tu dis ça pour te mettre à mon niveau» Oui je l'étais menteuse mais pas dans le sens où il voulait l'entendre. Lui cacher la vérité était surement considéré comme un mensonge. Je ne pouvais supporter de tourner le dos une nouvelle fois au bonheur car oui la première fois j'avais juste laisser faire. La fuite avait toujours été plus facile à croire qu'une certaine lâcheté s'emparait de moi alors que Liam,lui, qui avait bien plus à perdre que moi était près à tout lui avouer. Je n'avais jamais cru une seule seconde que cet homme ne possédait pas cette qualité car déjà à l'époque, il lui en avait fallu énormément alors que son frère aîné se trouvait dans un lit d'hôpital. Je ne sais pas comment j'aurais réagi si j'avais été à sa place. Bref, mon regard se reposait sur Heath alors que j'essayais d'entrer involontairement dans sa tête. Bien évidemment, sans succès je n'avais pas encore ce don malheureusement. Je savais qu'il ne me pardonnerait pas, moi qui clamait être amoureuse de lui avait fauté à la première difficulté rencontré. Mon coeur s'était serré à cette pensée alors qu'il me faisait reprendre pied avec la réalité. Je n'étais absolument pas sérieuse en prétextant cette grève surtout parce que fatalement je me priverais aussi et il en était hors de question. J'avais laissé un rire franchir mes lèvres en le voyant me rejoindre. _ Un agneau ? Bizarre, mais j'ai bien du mal à le croire. Un sourire espiègle sur les lèvres, j'ouvrais mes bras pour l'entourer avec le drap. _ Restes juste toi et alors je te promets que j'abandonne toute idée de grève. Je me mordillais légèrement la lèvre inférieure avant de l'embrasser tendrement. Ma main passait dans ses cheveux alors que mon corps dénudé se collait un peu plus au sien. _ Si tu veux je peux même te le prouver là maintenant. Mes lèvres avait glissé sur sa peau, descendant sans son cou avant de remonter vers son oreille. _ Enfin si tu n'es pas trop fatigué ? Mes mains glissaient sur sa peau alors qu'un sourire trahissait le sérieux que je voulais donner à la situation. Bon d'accord, en fait y avait rien de sérieux du tout cependant j'avais bien envie de le mener un peu en bateau. J'étais joueuse et c'était une partie de ma personnalité que peu de personne connaissait. J'avais fait une moue alors que ma main s'aventurait un peu plus bas toujours plus bas. J'avais atteint mon but cependant quelques secondes plus tard je faisais une fausse moue de réflexion avant de me reculer et de refermer le drap sur moi. _ Tout compte fait, j'ai bien réfléchis et je vais plutôt aller prendre une douche. J'avais déposé un baiser au coin de ses lèvres. Me dirigeant vers la salle de bain, je laissais glisser le drap le long de mon corps _ Et tu viens avec moi...  avant de disparaître. Heureusement, je me souvenais du chemin bon en même temps c'était tout à côté alors j'avais pas de mérite. Un petit sourire malicieux sur les lèvres, j'avais vu son regard et j'espérais que finalement il me suive jusqu'à cette douche. J'avais laissé le jet couler quelques secondes avant de me glisser sous celui-ci. Mes mains passaient sur mes cheveux alors que je fermais les yeux laissant l'eau tomber sur mon visage. Je me sentais heureuse et pourtant j'avais une boule au ventre car je ne pouvais n’empêcher de penser au fait que je pourrais le perdre au final. Un soupir avait franchi mes lèvres avant que je ne sursaute légèrement en sentant ses mains se posaient sur ma peau. Je ne l'avais pas entendu entrer dans la douche, un léger sourire sur les lèvres je reposais mon regard sur lui. _ Je crois que cette douche est aussi grande que ma salle de bain. J'avais laissé un rire franchir mes lèvres alors que je me tournais pour lui faire face entourant sa taille de mes bras. Je prenais à nouveau possession de ses lèvres avec douceur comme pour profiter de chaque moment qu'il mettait donné de partager avec lui. _ Tu sais que demain je vais me demander si en fin de compte je n'ai pas rêvé ce moment. J'avais un petit sourire sur les lèvres alors que je posais mon front sur le sien. Seulement même si c'était un rêve je n'avais pas envie de me réveiller. Et pourtant... _ Tu sais il va falloir que je rentrer chez moi à un moment donné car j'ai mon chien et je n'ai personne pour le sortir à ma place. J'avais fait un petit sourire en coin car bien évidemment je faisais allusion à GrandPa et à cette très chère Mme Hudson. _ Hum mais tu pourrais peut être m'accompagner ? J'avais fait une moue appuyé par un petit regard presque suppliant pour le faire plier même si ça serait la première fois que Heath mettrait un pied chez moi. Du coup, j'avais fait une rétrospection de ma maison avant de toute façon se dire qu'à part des livres il ne devait pas y avoir grand chose qui traînait. _ Puisque le meilleur des pubs peut se débrouiller sans son adorable patron, pourquoi ne pas prolonger ce tête à tête. J'avais fait un petit sourire avant d'approcher de nouveau mes lèvres des siennes pour espérer finir de le convaincre.
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MessageSujet: Re: this is (not) a love song l J&H   this is (not) a love song l J&H EmptyMar 12 Nov 2013 - 4:59

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Si cela n’avait tenu qu’à lui, probablement que Heath n’aurait jamais quitté ce lit. Il aurait fait tout son possible pour que cette journée ne se termine jamais. Affronter le monde extérieur? Affronter son quotidien? Très peu pour lui. A cet instant, Joan lui donnait tout ce qu’il pouvait bien exiger pour être heureux - le trou dans son ventre était comblé, tout allait bien. Il aimait cette paix, ce confort. Il aimait cette impression que tout était devenu simple. Doux. Son corps de femme lui communiquait sa chaleur - et tout à coup plus rien n’était à craindre. Son regard et ses mots faisaient de lui un homme meilleur. Il était enfin complet. Tant pis si elle ne voulait pas le croire quand il affirmait qu’il était un agneau, après tout ce n’était pas comme si elle avait vraiment tord de douter de lui sur ce point. Il était toujours profondément émerveillé qu’elle veuille de lui à ses côtés. Qu’elle renonce à cette sombre histoire de grève du sexe (là, il aurait vraiment eu beaucoup de mal à s’en remettre). Elle savait, pourtant. Quand ils s’étaient rencontrés, il venait de mettre un point final à des années et des années de problèmes de drogue, une addiction à la cocaïne qui pourtant semblait ne jamais vouloir finir. Il ne l’avait pas laissé être réellement témoin de son sevrage, bien sûr que non, mais elle avait su que sa vie n’avait rien de simple. Qu’il était autre chose qu’un ancien golden boy, qu’un type qui vivait sa vie sans complexe, qu’un personnage public, qu’un millionnaire - elle savait que tout était tordu à l’intérieur de lui et qu’il avait eu son lot de douleurs. Peut-être même plus que le commun des mortels. Elle pourtant elle voulait de lui? Elle acceptait tout cela? Elle le prenait dans ses bras? Elle le touchait, sans avoir peur d’être contaminée par tous ces démons à l’intérieur de lui. Alors qu’elle aurait dû fuir. La logique la plus élémentaire aurait voulu qu’elle quitte cette maison, pour ne plus jamais, jamais y remettre les pieds. Il ne méritait pas autant de chance. Et de clémence. « Ok, je suis plus de la prime jeunesse, je sais, mais quand il s’agit de ça je ne suis jamais, ô grand jamais fatigué. Tu verras. Tu seras crevée bien avant moi » Il avait quarante-deux ans. Cela ne voulait pas dire qu’il était périmé. Non. Simplement que le temps lui avait donné de l’expérience. Et de l’endurance. Na.
Et puis… Ok, clémence n’était peut-être pas le meilleur mot à appliquer à la jeune femme. Pas quand Joan Greene venait délibérément de le motiver pour un énième round… pour le laisser misérablement en plan. Hé, il pensait vraiment qu’il avait réussi à se débarrasser de cette sombre histoire de grève du sexe! Merde! Voilà qui remettait en question toute sa sérénité nouvellement acquise. Il se redressa brutalement, en appui sur ses coudes, un air purement choqué peint partout sur son visage. Son coeur venait de faire un bond absurde dans sa poitrine. Avant de reprendre tout à coup sa position normale alors qu’elle lui proposait de le suivre dans sa douche. Voilà une chose qu’il préférait entendre. Il la regarda s’éloigner avec un léger sourire aux lèvres - avant de quitter lui-même les draps pour se faufiler dans la salle de bain, puis dans la douche. Il rit à sa remarque, alors qu’elle l’entourait de ses bras. « J’ai tendance à voir les choses en grand. Peut-être un complexe quelconque par rapport à ma propre taille? » Il prit un air songeur - puis il pencha légèrement la tête pour déposer un baiser sur la tempe de Joan. « Je reste là. C’est pas un rêve. Bon, je dis pas qu’il faudra pas que tu me rappelles de temps en temps que ça sert à rien que j’angoisse, que j’ai besoin de toi, tout ça tout ça. Je suis un putain de célibataire endurci. Mais c’est pas un rêve. Et ce que je veux vraiment, c’est rester là, avec toi. » Même si cela pouvait avoir des circonstances inattendues. Comme… aller avec Joan à Orange Avenue. Orange Avenue. Il ne put retenir un léger frisson à cette pensée, fruit de longues années à considérer que non, ce quartier n’existait même pas. Esprit d’élite. Il ne s’était même probablement jamais aventuré là-bas, et pourtant il vivait à Huntington Beach depuis plus de quarante années. Encore, sur Pacific Lane, ils savaient faire de bonnes soirées. Mais Orange Avenue? Enfin… que ne ferait-on pas pour une femme… Il tenta un « …Ok? » vaguement hésitant. Et puis il vint à nouveau chercher les lèvres de Joan, comme pour faire diversion. Même si elle marquait un point. Le meilleur pub du monde pouvait bien se passer de lui. Et c’était une chance de prolonger encore cette journée, et peut-être même de la rendre éternelle. « Je viens. D’accord. Je viens. Joan Greene vaut bien une virée à Orange Avenue. » C’était bien plus que ça - Joan Greene valait toutes les épreuves du monde. Et lui… il grandissait, petit à petit. Il était temps. Il la repoussa doucement contre le mur de pierres, jusqu’à ce qu’elle s’y retrouve adossée. Il posa ses bras de part et d’autres de sa tête, répondit à son baiser, approfondit même ce baiser. Pressa tout son corps contre le sien. Soupira. Eut un rire. « Est-ce que je me trompe si je dis que ton chien va devoir attendre que l’on prenne une seconde douche après cette première douche? » Mais il pouvait attendre. L’eau tombait en cascade sur leurs deux corps entrelacés. Il faisait chaud - la chaleur du paradis. Il était heureux. Et il avait ce sentiment complètement irrationnel qu’ils ne se quitteraient plus jamais. Que tout commençait et tout s’achevait avec Joan Greene. « Tant pis pour lui. J’ai envie d’être un peu égoïste, pour le moment. Et je crois que je me trompe pas… si je dis que tu vas être un peu égoïste toi aussi. Avec moi. » Il sourit. « Soyons égoïste ensemble. » 


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