C’était son premier jour de cours, une rentré un peu spéciale pour lui puisqu’il ne s’était jamais excercé devant une vrai classe. Il avait passé ses années de prison à étudier pour obtenir son diplôme de professeur, heureusement il l’avait obtenue ça lui avait permis de partir de chez lui. De quitter cette prison psychologique que son père et ses frères avaient créés autour de lui. Ce poste c’était la chance de sa vie, le moyen de repartir de zéro dans une ville où personne le connaissait. HB était à des millier de kilomètres de Détroit et ça c’était une très bonne chose. Il n’aurait plus aucun de ses frères sur le dos, il n’aurait pas besoin d’être celui qu’il n’était pas. Ici il pourrait être simplement lui-même, le mec gentil et réfléchi qu’il était depuis toujours mais qu’il avait dissimulé derrière une facade de gros dur bagarreur et homophobe. Ici il allait être simplement lui, un mec simple qui voulait juste vivre sa vie librement. Il s’était donc levé ce matin là la boule au ventre. Il avait mis 2h avant de trouver une tenu qui lui convenait. Il ne voulait pas faire trops stricte, ni trop décontracté et à chaque fois qu’il essayait un truc il trouvait un truc à redire. Il arrêta finalement son choix sur un jean noir, une chemise blanche et sa veste noir. C’était simple et habillé, et puis s’il continuait comme ça il allait être en retard pour son premier jour. Il prit un rapide petit déjeuner, il avait toujours l’estomac noué alors il était difficile d’avaler quelques choses. Mais il se força le but n’était pas de faire un malaise son premier jour. Il avait quelques minutes d’avances alors il en profita pour sortir Sparrow le chien de Lah sa colocataire. C’était pour lui rendre service et puis aussi la convaincre de le laisser vivre avec elle. Il n’avait nul par où aller, toute ses économies étaient passés dans cette colocation alors il n’était pas question qu’il s’en aille… Bref il remis le petit chien à l’intérieur de l’appartement et pris la direction du Lycée. Pacific Lane n’était pas très loin du lycée alors il y allait à pied de toute façon il n’avait pas d’autre choix, il n’avait pas de moyen de locomotion.

Il était donc arrivé au lycée à l’heure qu’on lui avait indiqué, il était passé à l’acceuil récupérer son emploi du temps et le numéro de la salle qu’on lui avait attitré. Et voilà sa journée commença enfin. Il remplaçait un prof qui venait de partir en retraite et plutôt apprécié de ses élèves. Il espérait être à la hauteur de cet ancien professeur. Bref la journée se déroula bien, mieux qu’il ne l’avait pensé. Il s’était dit que les élèves allaient lui en faire baver mais pas du tout le courant était bien passé avec eux. Il était content de sa journée, motivé pour sa seconde journée. Il décida de rester un peu après les cours pour préparer ses prochains cours. Il enseignait les maths à des secondes, des premières L et ES et aux terminales L et ES. Il voulait donc mettre au point ses cours pour le lendemain histoire de pas paraitre ridicule face à ses élèves. Et il avait peur de pas pouvoir travailler au calme chez lui, il imaginait bien Leah revenir à la charge pour le faire partir de l’appartement. Lui n’en avait pas l’intention il était donc inutile d’en parler. Il était assis à son bureau un de ses livres de maths ouvert devant lui et il prenait des notes. C’était sa première année d’enseignement alors il devait créer ses cours de A à Z. Mais ça ne le dérangeait pas il aimait ce métier, avant de prendre son poste il n’était pas certain d’apprécier mais après cette première journée il en était certain. Il allait aimer cette nouvelle vie. Bref il était derrière son bureau concentré quand il entendit toquer à la porte, il laissa alors échappé : « Entré ! » Puis il releva la tête pour voir qui était-ce. Il ne s’attendait pas à ce quelqu’un vienne le voir, il pensait même que tout le monde était parti. Teddy posa son regard sur le jeune homme qui avait passé la porte, il lui adressa un sourire. Une chose était sur c’est que ce jeune homme –très séduisant- ne faisait pas parti de ses élèves. Il secoua la tête pour se remettre les idées en place, s’il s’était écouté il se serait giflé lui-même pour avoir pensé un seul instant que ce jeune homme était séduisant. Il n’avait pas le droit de penser ça, c’était mal ! Il dit alors un peu troublé : « Bonjour… euh… » Il marqua une pause puis repris : «  Est-ce que je peux vous aider ? » Il fixait donc l’homme dans sa salle de classe attendant une réponse de sa part. Il se demandait ce qu’il faisait ici, il n’avait de tout évidence plus l’âge d’âtre au lycée ou alors il était clairement en retard…

La journée de Gaspard commença comme toutes les autres journées, une journée de cours comme toutes les autres allait commencer. Un soupir franchit ses lèvres lors que son réveil sonna, et il rabattit la couette et il comptait retourner se coucher, mais c’était sans compter sa nièce et son débordement d’énergie dès le début de la matinée. Il l’adorait, mais pas quand elle venait le matin dans sa chambre pour l’embêter. Enfin bref, il se leva, déjeuna avec toute ses frères, sa belle-sœur et sa nièce avant de se laver et s’habiller. Il avait décidé de mettre un simple jean, un t-shirt et une petite veste pour la fraicheur de matin. Et voilà, il était prêt pour une nouvelle journée de cours, une journée  à sourire pour éviter d’inquiéter ses amis alors qu’au fond, lui, il ne pouvait pas s’empêcher de penser à sa mère, de s’inquiéter pour elle.
Simon l’avait emmené à l’université, c’était un des nombreux avantages d’avoir un de ses frères qui enseignait à l’université où l’on est étudiant. Gaspy rejoignit ses amis devant l’université avant d’attaquer leur cours, certains fumaient, et ils racontaient leur soirée. Lorsque leur portable indiqua huit heures, le petit groupe d’amis se dirigea vers leur salle pour quatre heures de littérature. Bref, un début de journée normale pour ce petit groupe d’étudient. La journée passa très vite pour Gaspard, ses amis faisaient tout pour qu’il se change les idées. Il avait fini un peu plus tôt, enfin plutôt de l’heure de fin du lycée et il s’était dit qu’il pourrait aller saluer quelques professeurs de son ancien lycée, notamment sa prof de littérature et son professeur de math qu’il avait eut en première. Le jeune homme aimait prendre des nouvelles de ses deux profs en particulière, c’était deux profs qui étaient proches de leur élève, qui était aimé par eux. Le genre de professeurs qui font ce métier par passion et non pas par dépit, et le jeune homme pouvait dire qu’il avait passé d’excellentes années grâce à des profs comme ça. Une fois les cours terminés, le jeune homme se rendit jusqu’au lycée à pieds, l’université n’était pas très loin du lycée.

Revenir au lycée était bizarre, tous les souvenirs bons comme mauvais lui revenaient parce que oui, Gaspy n’avait pas que des bons souvenirs dans ce lycée. Il avait été le genre de type pas ultra populaire, il avait plutôt la tête plongée dans ses livres, mais il avait aussi des bons souvenirs comme les fous rires avec ses amis. Enfin bref, il s’enfonça dans les couloirs jusqu'à la salle de Mme Clayton. Lorsqu’elle le vit, la femme lui adressa un immense sourire et l’invita dans sa classe. Pendant une petite heure, Mme Clayton demanda des nouvelles de Gaspy, s’il se plaisait dans ses études, et que devenaient ses frères. Elle lui dit qu’elle était là s’il avait envie de parler. Cette prof était comme ça, elle était extra. Après une petite heure de discussions, le jeune décida alors de rendre visite à M. O’Brian. Il toqua à la porte et entendit un « Entrez ». Le jeune poussa alors la porte et entra, mais très vite il se figea. Ce n’était pas le vieux prof de soixante ans qu’il adorait qui se tenait devant lui, mais un jeune homme très séduisant, et même horriblement séduisant. Gaspard se mordit discrètement la lèvre parce qu’il ne pouvait pas s’empêcher de penser que l’homme en face de lui était magnifique et sexy, mais un homme comme ça ne pouvait être qu’hétéro. Oui, le jeune homme aimait les hommes, mais il craquait souvent pour des hétéros. Ce bel apollon finit par lui demander s’il pouvait l’aider.
« Bonjour… En fait, je cherche M. O’Brian… Il enseignait dans cette salle quand j’étais encore au lycée » Il passa sa main dans ses cheveux. Il était affreusement gêné d’avoir dérangé ce professeur, il aurait dû demander à l’accueil.
« Je suis désolé de vous avoir dérangé… Est-ce que vous savez s’il enseigne toujours ? »
Gaspard ne pouvait pas détacher son regard du professeur qui était en face de lui, il maudissait intérieurement ses hormones qui le titillaient depuis quelques instants. Gasp n’assumerait pas vraiment son attirance pour les garçons, et surtout pas au point de charmer un inconnu.

Teddy n’assumait absolument son côté bisexuel, en même temps il était né au milieu d’une famille homophobe alors forcément ça n’aidait pas vraiment.  Son père avait de vieux principes machistes, les hommes devaient savoir se battre, être fort, frapper sur leur femme si elles n’obéissent pas. Il était clairement arriéré et pendant des années Teddy avait grandi dans ce climat familial. Alors forcément ça laisse des traces, quand il avait découvert son attirance pour les garçons il avait paniqué à l’idée que ses  frères et son père découvrent qu’il était aussi attiré par les garçons. Il était sûr qu’ils l’auraient tué, ou au moins roué de coup ou torturé jusqu’à ce qu’ils soient sur qu’il était redevenu « normal ». Forcément Teddy avait donc mit tout en œuvre pour que ça ne se sache pas. Personne ne savait qu’il était également attiré par les hommes hormis lui, le meilleur moyen de garder un secret c’est que personne ne soit au courant. Il avait été pendant 29 ans quelqu’un qu’il n’était pas réellement, les rares fois où il s’était sentit lui-même c’était avec Trent ou Julie qui connaissait sa vrai facette.  Aujourd’hui il avait l’occasion d’être enfin lui-même, il n’avait pas ses frères ou ses neveux sur le dos il était entièrement libre. Pourtant il se sentait encore coupable quand il posait son regard sur un mec qu’il trouvait mignon. Comme aujourd’hui quand il avait posé son regard sur l’homme qui était entré dans sa salle de classe. Il n’avait pas pu s’empêcher de penser qu’il était séduisant, mais il se détestait intérieurement de penser ça.  IL avait honte comme si quelqu’un était capable de lire dans ses pensées et allait le montrer du doigt d’une minute à l’autre en criant « PD ».  Teddy avait essayé de parler correctement sans bafouiller mais il n’avait pas vraiment réussit, il était facile de voir qu’il était un peu mal à l’aise.  « Bonjour… En fait, je cherche M. O’Brian… Il enseignait dans cette salle quand j’étais encore au lycée » Teddy adressa un sourire à son interlocuteur, c’était malgré lui. Il aurait voulu resté complètement de marbre et froid mais il n’en était pas capable. Le jeune homme reprit alors la parole : « Je suis désolé de vous avoir dérangé… Est-ce que vous savez s’il enseigne toujours ? »  Le professeur qu’il cherchait n’enseignait plus, Teddy était justement son remplaçant. Ce garçon avait loupé Mr O’Brian seulement d’une journée, parce qu’hier encore le vieux professeur était encore là et faisait sa dernière journée. Il planta son regard dans celui du jeune homme qui était là, il se leva et fit quelques pas vers lui. Il n’était pas celui qu’il cherchait mais ça n’empêchait pas la politesse. Teddy répondit : « Vous l’avez loupé d’une journée, il a arrêté hier…. » Teddy lui adressa un nouveau sourire presque charmeur cette fois. Il n’assumait pas son homosexualité en public, mais quand il était seul avec un homme qui lui plaisait il était complètement différent. Teddy repris en essayant de se reprendre et stopper ses pensées. « Je m’appelle Teddy… » Quel con, il s’en fichait franchement de son prénom alors Teddy reprit rapidement : «  Enfin je suis son remplaçant… Mr Baker. » Il tendit sa main pour le saluer. C’était clairement du suicide parce qu’il n’avait absolument pas comment il allait réagir au contact de sa main. Il cherchait vraiment les emmerdes parfois, mais c’était lui. Il était attiré par les garçons, il ne pouvait pas aller contre ça pourtant ça l’aurait arrangé. Il aurait beaucoup moins de problème aujourd’hui. Teddy demanda finalement : «  Je peux lui laisser un message ?  Il a dit qu’il repasserait dans la semaine pour venir chercher quelques affaires qu’il a laissé ici. » Teddy ne quittait pas le jeune homme des yeux comme ci il essayait de déchiffrer ce qu’il pensait ou ce qu’il allait dire. Ted s’appuya finalement sur son bureau attendant que le jeune homme lui réponde. Il était toujours en plein combat intérieur pour faire taire ses envies et ses pensées. Non ce jeune homme ne lui faisait aucune effet, non il n’avait pas envie de le connaitre, c’est ce qu’il essayait de se convaincre. En se le répétant sans cesse dans la tête, il ne devait pas être attiré par lui un point c’est tout. Ça ne se faisait pas… Et pourtant la réalité était tout autre, ce mec lui faisait pensé à Trent, son visage enfantin, son sourire, ses yeux. En bref il était son genre de mec et ça le tuait de penser ça. Il ne devrait pas avoir de genre de mec, il devrait se contenter des filles et pourtant il n’y arrivait pas. Et l’inverse était vrai aussi il n’arrivait pas à se passer des filles quand il était avec un mec… Pendant toute sa relation avec Trent il avait eu quelques histoires d’un soir avec des filles…

Gaspard était allé rendre visite à ses anciens professeurs, mais lorsqu’il entra dans la salle de M.O’Brian il fut surpris d’y trouver un beau jeune homme assis au bureau au lieu du vieux monsieur. Le jeune homme était gêné d’avoir dérangé le beau professeur en plein travail. Il n’arrivait pas détacher son regard de l’homme en face de lui, mais il ne pouvait pas le charmer, il n’avait pas assez de cran pour le faire. Il était persuadé que le beau brun était hétéro et l’étudiant ne s’assumait pas encore pour oser charmer un inconnu. Il finit par lui expliquer qu’il cherchait M. O’Brien, et le bel inconnu lui sourit. Gaspy passa sa main dans ses cheveux, le sourire l’avait fait craqué encore un peu plus. Il le regarda se lever et s’approcher dessus, le jeune homme ne bougea pas d’un poil, il le fixait dans ses yeux. Ses yeux étaient magnifiques, Gasp lâcha, un petit soupire. Ce mec était juste parfait, il lui répondit qu’il avait loupé M. O’Brian d’une journée, qu’il avait pris sa retraite hier. Gasp’ était déçu, il aurait aimé discuter encore une fois avec le vieux professeur. Le jeune professeur lui fit un sourire presque charmeur où c’était peut-être lui qui se faisait des idées, Gaspard lui répondit par un petit sourire timide. Il passa une nouvelle fois sa main dans ses cheveux,  il n’était pas très à l’aise devant cet homme qui lui plaisait. Il s’appelait Teddy, enfin c’est ainsi qu’il se présenta même si Gaspard se doutait que c’était un surnom. Très rapidement, le jeune homme se reprit et se présenta comme était Mr. Baker. Gaspy trouva ça adorable que le jeune homme s’était présenté spontanément sous son surnom, c’était peut-être un signe. Peut-être qu’il lui plaisait aussi, et qu’il avait ses chances avec ce beau jeune homme même si Gasp ne croyait pas vraiment au coup du destin. Ledit Teddy lui tendis la main, Gasp lui serra la main, rien que le contact le fit frissonner. « Enchanté, moi c’est Gaspard… Gaspard Jenkins ». Il n’avait toujours pas lâché la main du professeur lorsqu’il se rendit compte qu’il tenait toujours la main du jeune homme. Il ne put s’empêcher de rougir et de lâcher la main un peu précipitamment. « Excusez-moi » Gasp s’avança un peu plus dans la pièce. Il finit par lui demander s’il voulait qu’il lui laisse un message. Le petit secoua la tête.
« Non, ce n’est pas la peine. Je voulais juste passer lui faire un petit coucou »  Si ça avait été une rencontre tout à fait banale, il aurait dû repartir et s’excuser de l’avoir dérangé et pourtant il ne le fit pas. Il voulait connaitre un peu plus Teddy, et, peut-être qui sait aller plus loin. Encore une fois, il maudit ces foutues hormones de lui donnait des idées comme celle-ci.
« Votre premier jour s’était bien passé ? » Gaspy s’appuya contre la table juste devant le jeune professeur. Les élevées filles et les quelques élevés gays devaient passer le cours à le reluquer. Enfin c’est qu’aurait fait le jeune homme s’il avait été son élève… Son regard fixait le jeune homme, ses yeux ne lâchaient pas les siens. Une nouvelle fois il passa sa main dans ses cheveux « Je suis sûr que vous avez eu du succès dés le premier jour». Il esquissa un petit sourire gêné lorsqu’il se rendit compte du double sens de sa phrase.....

Teddy avait passé une bonne journée, pourtant il avait clairement stressé les quelques jours avant sa rentrée officielle. Mais ça c’était plutôt bien passé, ses élèves ne s’étaient pas amusé à tester ses limites en même temps en tant que jeune professeur il n’avait que des secondes. Mais bon de toute façon il était du genre à savoir s’affirmer, jamais par la violence ou les cris mais il savait le faire. IL avait toujours été plus du genre à s’affirmer en douceur par les mots alors que dans sa famille c’était plutôt le contraire. Ses frères et son père étaient des spécialistes de l’affirmation par la violence. Teddy c’était souvent demandé comment il pouvait être aussi différent que les membres de sa famille. Il avait même pensé à un moment qu’on l’avait échangé à la naissance qu’il n’était pas dans la bonne famille. Mais il n’avait jamais fait de test et puis ça ne changerait rien. C’était sa famille et il les aimait de toute façon. Même si en prison il s’était souvent dit qu’il aurait été mieux sans eux. Mais les liens familiaux sont compliqués et sa famille n’échappe pas à la règle. Il les aimait mais a présent il voulait vivre pour lui et pour ça il fallait qu’il soit loin d’eux. Il ne devait plus être sous leur coupe à faire tout ce qu’on voulait de lui. C’était la raison de sa présence ici, il avait été le plus loin possible de sa famille et le fait que seul le Lycée de HB avait répondu favorablement à sa demande d’emploi l’avait beaucoup aidé. Il n’avait pas d’autre choix que de partir loin, c’était l’excuse idéale pour faire avaler l’idée à sa famille. Il s’était donc installé là, bien heureux de pouvoir prendre un nouveau départ. Ici personne ne savait pour sa sexualité, pour son sombre passé et ses années de prison. S’il ne voulait pas en parler il n’était pas obligé de le faire. Il suffisait juste qu’il détourne le sujet, qu’il dise simplement qu’il étudiait pour son diplôme de professeur de lycée.

Bref sa première journée c’était donc très bien passé et elle continuait sur une bonne lancée puisqu’un jeune homme venait d’entrer dans sa classe. Un jeune homme plutôt séduisant c’était d’ailleurs ce qui faisait que la journée continuait d’être bonne. Enfin d’une certaine façon cette situation le stressait, il s’était interdit de retomber sous le charme d’un garçon. Il n’avait pas le droit, il ne pourrait jamais être tranquille s’il était avec un homme. Il ne pouvait pas se résigner à vivre sans sa famille et puis il ne savait pas vivre sans femme non plus. Bref il ne savait pas vraiment ce qu’il voulait, il était au même point qu’il y a 8 ans. Il ne savait pas s’il préférait les filles ou les garçons, il ressentait une attirance pour les deux. Et aujourd’hui il ressentait surtout une attirance pour le mec qui venait d’entrer dans la salle. Il le fixait et lui avait tendu la main pour le saluer. Sa main était d’ailleurs toujours dans celle de ce jeune homme alors qu’il se présentait : « Enchanté, moi c’est Gaspard… Gaspard Jenkins ». Teddy lui adressa un sourire alors qu’il se perdait dans son regard, quelques secondes plus tard Teddy porta son regard sur leur main toujours lié. Gaspard sembla se rendre compte qu’il n’avait toujours pas lâché la main du jeune professeur et s’exclama : « Excusez-moi » Teddy lui adressa de nouveau un sourire, malgré lui charmeur et répondit : « Y a pas de mal… » Il laissa retomber son bras le long de son corps, il se serait bien vu garder la main de ce jeune homme dans la sienne. Il imaginait déjà Gaspard en potentiel conquête et il se maudissait pour ça. Il luttait contre lui-même pour ne pas montrer qu’il pouvait être attiré par les hommes. Ce n’était pas normal, il ne devait pas ! C’était ce qu’il se répétait sans cesse dans sa tête, il devait rester loin des problèmes. Il ne pouvait pas prendre le risque d’être surpris avec un garçon. Si sa famille débarquait à l’improviste et découvre son secret. Son père et ses frères le tueraient sans aucune hésitation ou pire ils feraient comme si il n’avait jamais existé. Et ça il ne pourrait pas le supporter. Mais peut-on vraiment aller contre sa nature ? Oui mais pas longtemps et il n’était pas sûr que Teddy sache résister très longtemps.
Bref Teddy avait proposé au jeune homme de laisser un message au professeur qu’il cherchait. « Non, ce n’est pas la peine. Je voulais juste passer lui faire un petit coucou » lui répondit Gaspard. Teddy s’attendait à ce que Gaspard enchaîne en disant qu’il n’avait plus qu’à y aller vu que la personne qu’il cherchait n’était pas là. Mais pour le plus grand plaisir de Teddy son interlocuteur enchaîna : « Votre premier jour s’était bien passé ? » Teddy afficha un grand sourire, c’était malgré lui il aurait voulu être assez fort pour juste demandé à ce jeune homme de partir. Mais une partie de lui n’avait aucune envie qu’il s’en aille et cette partie était beaucoup plus forte que la partie de lui qui voulait le voir partir. Bref encore une fois il était tiraillé dans tous ses sentiments. Teddy répondit : « Oui plutôt bien. Je pense que certains profs ont eu moins de chance que moi. » Ted’ était content de sa journée, il n’avait eu aucune mal à se faire respecter, ni à se faire écouter. Ses étudiants semblaient s’être intéresser à son cours bref c’était un bon premier jour et il espérait vraiment que les autres soient pareils. « Je suis sûr que vous avez eu du succès dès le premier jour» Teddy plongea son regard dans celui de Gaspard, un sourire charmeur sur les lèvres amusés par le double sens de cette phrase. Teddy plutôt modeste répondit : « Je n’irais pas jusqu’à dire succès mais ça c’est bien passés. » Teddy n’avait plus du tout envie de voir partir ce jeune homme alors il enchaîna. « Je peux vous offrir un café ? Il y a une machine au bout du couloir. Et puis comme ça vous ne serez pas venu pour rien. »

Gaspard faisait face au jeune professeur et le jeune homme lui plaisait beaucoup… Il n’osait pas le draguer ouvertement, Gasp’ n’était pas assez à l’aise avec sexualité pour draguer un mec hors d’un bar gay. Il avait bien trop peur du regard des autres pour s’afficher devant un inconnu, il avait peur que ses frères découvrent son homosexualité. Ses frères n’avaient jamais dit quelque chose ou fait quelque chose qui pourrait laisser penser qui était homophobe, mais il savait que si c’était lui leur réaction serait différente… Bref pour le moment, il était en charmante compagnie et même si ça devait se finir en une simple discussion et un simple au revoir il n’était pas contre. Le professeur se présenta, il s’appelait Teddy… Ça ressemblait plus à un diminutif, mais le jeune homme s’en fichait. Il avait beau être curieux, il respectait l’intimité des autres… Le brun se présenta à son tour, il serra la main du jeune homme, cette main d’homme lui fit ressentir un petit quelque chose, un petit frisson. Il garda cette main bien trop longtemps pour une simple de poignée de main, et Teddy dut s’en rendre compte puisqu’il posa son regard sur leurs mains liées. Gasp’ lâcha sa main et s’excusa…

Bref, il finit par lui demander si sa journée s’était bien passée, il avait envie de discuter avec le jeune homme, il avait vraiment envie de passer du temps avec lui, mais lui proposer un verre revenait avouer qu’il lui plaisait et Gaspard n’était pas prêt pour ça… Il ne put s’empêcher de sourire lorsqu’il vit le visage de l’homme s’illuminer d’un sourire… Appuyé contre la table, il ne pouvait pas s’empêcher d’observer le jeune homme. Gaspard n’avait jamais vraiment craqué sur un homme du premier coup d’œil, il les avait trouvé mignons, mais il n’avait jamais eu un vrai coup de cœur… Et il finit par faire une bourde, une phrase qui était pouvait pris à double sens… Gasp était gêné, il avait pourtant osé regarder le jeune homme dans les yeux, il avait perçu son sourire charmeur… Gaspard sourit, et peut-être que s’il continuait ses sous-entendus… Peut-être que Teddy comprendrait et s’il ne comprendrait pas et bien Gaspard ne se serait pas dévoilé. Le bel homme lui dit qu’il ne pensait pas avoir de succès dés premiers jours. C’était mignon ce petit côté modeste et pas vraiment sur de lui, c’était vraiment adorable.

-Ne doutez pas de vous. Je suis sûr que vous avez eu du succès parce que vous êtes souriant, gentil et… bref, vous êtes le prof idéal.

Teddy fini par lui demandé s’il voulait aller boire un café à la machine au bout du couloir. Le petit brun ne peut s’empêcher de sourire…

-Oui, je veux bien… Il passa sa main dans ses cheveux, un peu nerveux… Il ne savait pas trop comment aller se dérouler la suite. Il attendit que le jeune homme professeur ressemble ses affaires….

-Au fait, pourquoi êtes-vous venus dans notre magnifique ville ? Gasp avait un peu de mal avec cette ville, et le fait que les rumeurs et les nouvelles se rependaient à une vitesse impressionnante…

Il lui emboita le pas jusqu'à la machine à café… Les couloirs était vide, tous les élèves était partis et il ne devait reste quelque professeur qui était resté corriger des copies ou préparer les cours du lendemain… Il marchait à côté de Teddy, les mains dans les poches.

Spoiler:

Teddy avait grandi dans une famille très particulière, et il s’était toujours senti en décalage avec eux. Comme s’il n’avait rien à faire ici, il était l’exception qui confirme la règle, le vilain petit canard comme on dit. Déjà petit on voyait une différence entre ses frères et lui, plus maigre, plus réservé, plus porté sur l’école. Il n’aimait pas la bagarre alors que ses frères ne vivaient que pour ça. Forcément il avait été obligé de s’endurcir, ses frères ne l’avaient pas épargné. En grandissant le fossé entre lui et sa famille s’était encore plus creusé. Il se retrouvait au milieu d’une famille qui ne lui ressemblait pas, il avait des frères et un père intolérant, irrespectueux et homophobe. Tout ce que Teddy n’était pas, il ne voyait pas le mal là où sa famille le voyait. Il n’était pas dérangé quand il croisait deux hommes se tenant la main dans la rue. Bref il ne leur ressemblait pas et pourtant on le mettait toujours dans le même panier. En même temps à une époque il ne faisait rien pour qu’on pense qu’il était différent. Et s’il l’avait fait ses frères lui auraient fait passer un sale quart d’heure. Je vous laisse imaginé leur réaction s’ils apprenaient aujourd’hui que Teddy est bisexuel, une erreur de la nature comme ils disent. Ses frères n’hésiteraient pas à le massacrer voir le torturer jusqu’à ce qu’il soit redevenu « normal » à leur yeux. Autant dire que dans une famille comme la sienne il est difficile de grandir normalement, de ne pas être traumatisé par les paroles et les actes de sa famille. Et pourtant il les aimait tous profondément, il avait un sens de la loyauté très poussé. Il était simplement incapable de vivre sans eux mais également incapable de vivre avec eux…

Venir ici avait été finalement la chance de sa vie, le coup de pouce du destin pour qu’il puisse être enfin totalement lui-même. Et une partie de lui qu’il dissimulait aimait les garçons, et aujourd’hui cette partie de lui était complètement sous le charme du jeune homme qu’il avait en face de lui. Jeune homme qui lui faisait penser à Trent, avec son visage enfantin, son regard bleu. Mais Teddy ne savait pas vraiment s’y prendre, il n’était pas le genre à draguer ouvertement. A l’époque de Trent, c’était Trent qui était venu le voir, qui lui avait fait des avances jusqu’à l’embrasser. Teddy l’avait d’ailleurs violement repoussé la première fois, puis Trent était revenu à la charge et finalement Teddy avait cédé. C’est comme ça qu’il avait su qu’il aimait aussi les garçons. Teddy se contentait donc de lui adresser quelques sourires charmeurs peut-être que si Gaspard laissait entrevoir une ouverture il tenterait quelques choses. Teddy de nature modeste avait souligné qu’il n’était pas sûr d’avoir une du succès mais que sa journée c’était tout de même bien passée. Gaspard lui répondit alors : « Ne doutez pas de vous. Je suis sûr que vous avez eu du succès parce que vous êtes souriant, gentil et… bref, vous êtes le prof idéal. » C’est qu’il en rougirait presque. Il adressa une nouvelle fois un sourire charmeur au jeune homme. « Merci mais vraiment, idéal je pense que le terme est un peu fort. » Teddy plongea son regard dans celui de Gaspard et ajouta : « Et si on se tutoyait. Se serait plus simple. » C’était une façon d’être plus familier. Une façon de voir s’il y avait un possible rapprochement ou non. Si Gaspard continuait à le vouvoyer c’est qu’il ne voulait pas de familiarité entre eux et Teddy saurait à quoi s’en tenir. Ne voulant pas voir le jeune homme partir il tenta tout de même de lui proposer un café. « Oui, je veux bien… » Répondit Gaspard alors qu’un sourire satisfait s’affichait sur le visage de notre professeur. Teddy rassembla ses affaires en un seul tas sur son bureau puis il prit la direction de la machine à café. Le lycée semblait totalement désert. Ils arrivèrent rapidement devant la machine à café et Gaspard lui demanda : « Au fait, pourquoi êtes-vous venus dans notre magnifique ville ? » Teddy n’était le genre à se confier, il n’aimait pas particulièrement parler de lui. Mais il ne voulait pas totalement éluder la question. Il répondit alors : « Parce que j’ai trouvé un travail ici et puis vivre au soleil ça ne doit pas être totalement désagréable. » Il adressa un sourire à Gaspard, il n’avait dit qu’une partie de la vérité. En même temps il se voyait mal dire à Gaspard qu’il voulait échapper à l’emprise de sa famille homophobe après avoir fait 8 ans de prison pour meurtre. C’était le meilleur moyen de le faire partir en courant tout de suite. Il introduit une pièce dans la machine et dit : « Je t’en prie choisi ce que tu veux » Une fois la boisson de Gaspard servi il choisit à son tour. UN café au lait sans sucre comme toujours. Il se tourna vers Gasp’ et lui demanda : « J’ai l’impression que tu n’aimes pas particulièrement cette ville. Je me trompe ? » Si la conversation pouvait tourner autour de Gaspard ça lui irait très bien. Il reprit finalement la direction de sa salle, ils seraient quand même mieux assit dans la salle que debout dans le couloir. Une fois dans la salle il ferma la porte derrière lui. Il demanda finalement : « Tu fais quoi dans la vie ? » Il voulait en apprendre plus sur le jeune homme.