HUNTINGTON BEACH ™
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 OUVERTURE DU HOPE'S COVE

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MessageSujet: OUVERTURE DU HOPE'S COVE   OUVERTURE DU HOPE'S COVE EmptySam 16 Nov 2013 - 20:57


KEITH A. WILLIAMS EST HEUREUX DE VOUS ACCUEILLIR
l'ouverture de hope's cove


L’équipe du bed and breakfast Hope’s Cove, du 1740 Presidente Drive, est fière de vous inviter à venir célébrer avec elle sa Grande Ouverture, ce dimanche, dès 14h. Venez discuter avec les propriétaires, proposer des partenariats d’affaire, visitez les chambres ou tout simplement profiter de l’ambiance d’une fête de quartier. Des jeux gonflables, un clown et un atelier de maquillage supplémenteront les installations permanentes du site pour divertir les enfants. Deux kiosques de street food seront disponibles sur place. Des certificats cadeaux seront tirés parmi les participants. Emmenez vos rafraîchissements, votre famille et vos voisins.



Au plaisir de faire votre rencontre,

Keith A. Williams


En plus d'être diffusées dans les petites annonces des journaux locaux ainsi que dans les médias sociaux, la même invitation a été lancée à la plupart des petits entrepreneurs de la région, ainsi qu’aux responsables des différentes institutions culturelles et de divertissements.

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MessageSujet: Re: OUVERTURE DU HOPE'S COVE   OUVERTURE DU HOPE'S COVE EmptyDim 17 Nov 2013 - 11:58

“ C’est le dernier clou ? Pour de vrai ? »

« Ouaip. Vrai de vrai. Et c’est à toi l’honneur de le planter! »

C’était une grosse bêtise, bien entendu : s’il y avait bien quelque chose que ces derniers mois lui avaient appris, mis à part que de tenter de travailler sérieusement avec une gamine de 7 surexcitée  ne rime pas avec efficacité, c’était que ce n’était jamais vraiment le dernier clou. Tellement que c’en était un peu surréel de se rappeler qu’aujourd’hui aurait lieu l’ouverture officielle du Hope’s Cove. Certes, ils avaient déjà reçus quelques « clients » et amis, et deux chambres manquaient encore cruellement de finition, mais il fallait bien un début à quelque chose! Et merci à sa petite campagne pour commémorer l’inauguration, il n’avait plus le loisir de reporter la date officielle.

Il accrocha une copie commerciale bon marché de l’œuvre Vermeer ayant donné son nom à cette chambre : la suite de la Jeune Fille à la perle. Pour des raisons qu’il ne s’expliquait guère, Beatrice vouait un véritable culte à cette toile. Oh, mais rassurez-vous : ils possédaient également la chambre de la Petite Sirène, et s’il n’avait pas fait valoir son privilège de père, ils auraient également une chambre pour chacune des petites amies de Clochette, quelque puisse être leur nom! Pour tant est qu’elles en avaient un.

L’idée lui était venue en discutant avec Esther : de faire du baptême de son projet une petite fête de quartier. Friand partisan de l’économie de quartier, il s’était fait un point d’honneur à toujours s’approvisionner auprès des commerçants aussi locaux que possible, qu’il s’agisse de quincaillerie, de produits d’entretien ou de matériaux de construction. Durant le long processus de ré-aménagement, il s’était affairé à établir des partenariats avec un peu tous les petits entrepreneurs du coin, leur offrant, ainsi qu’à leur famille et à leurs bons clients, des taux ultra préférentiels en semaine, ou bien sur les réservations de dernière minute. Oui, il voulait gagner sa vie, mais une chambre vide ne rapportait à personne. Et puis, ce faisant, il affichait clairement sa volonté de s’intégrer à sa nouvelle communauté, ce qui ne pouvait que faciliter celle de sa fille dans sa nouvelle école.

Cette dernière avait d’ailleurs eu le droit à quelques invitations, qu’elle avait adressé à son professeur, ainsi qu’à quelques unes de ses nouvelles amies. Keith avait, de son côté, envoyés des lettres à la plupart des restaurateurs et teneur de bar du coin, les journalistes locaux, les vendeurs de crème glacés, les directeurs de théâtres, en plus de tous ceux avec qui il avait fait affaire et ceux qui lui avaient bienveillamment donné un coup de main depuis son arrivée ici. Il se doutait bien que très peu se déplacerait en ce dimanche après-midi, alors il avait également fait circuler une petite annonce afin d’inviter également les familles du quartier.

La famille étant au cœur de ses prérogatives, son projet s’en était teinté. Derrière l’aile est de la villa, remodelée en quatre chambres plus spacieuses destinées à recevoir des familles et comportant une grande salle commune, avait été construit un grand terrain de jeu pour enfant –sous la supervision de Beatrice, bien entendue. Elle avait d’ailleurs insistée pour qu’il y ait un petit labyrinthe aménagé à l’aide d’une haie de cèdre. Taillée suffisamment basse pour que les parents puissent lorgner par-dessus. Il n’avait pas non plus pu empêcher l’apparition d’un bac à sable, même s’il anticipait déjà les problèmes que cela causerait avec l’entretien. Il avait aussi fait installé des jeux gonflables pour la journée, en plus d’inviter un clown plieur de ballons et une maquilleuse. De quoi occuper les plus jeunes. Ainsi que les moins jeunes.

* C’était une idée parfaitement ridicule… si ça se trouve, je vais me retrouver à devoir me faire maquiller avec le traiteur, avant d’aller me séparer les 2000 bouchées, les 4000 chocolats et les 1000 cupcakes avec le clown…*

Il s’en faisait pour rien : il savait pouvoir se reposer sur l’avidité humaine. Dans le pire des cas, il pouvait très certainement compter sur la vingtaine de rapaces que le tirage de certificats cadeau en prix de présences attirerait. Oseraient-ils se faire maquiller des moustaches de chat ? La pensée le fit sourire.

“ Est-ce que grand –papa sera là. »

« Je crois que l’avion ne sera pas assez rapide…»

Voyant le visage dépité de sa fille, il s’empressa d’ajouter :

« Mais si jamais il n’y arrive pas, je suis convaincu qu’il viendra nous rendre visite bientôt! Quelle chambre tu crois qu’il va vouloir?»

“ La suite Victorienne!! » , répondit-elle en ricanant, comme s’il s’agissait d’une évidence.

« Ah, moi je crois qu’il va demander la chambre de la Petite Sirène.»

“ Mais non papa, voyons, pas la chambre de la Petite Sirène. Fran-che-ment. » ,

« Allez, file t’occuper du bac à sable, coquine!»

*****

Les convives arrivèrent au compte-goutte, certains apportant des tartes, d’autres, des cartes d’affaire, dans un mélange de business et de bon voisinage qui ne manqua pas de faire sourire Keith. Lui-même accueillait les visiteurs en jeans et blazer, saluant les nouveaux arrivants de quelques mots et les invitant à faire comme chez eux, les introduisant les uns auprès des autres lorsque possible. Certains déballèrent l’ensemble à pic-nic, d’autres ouvrirent la glacière pleines de « ice-cold Coors ». Il y en avait même un qui déploya son petit barbecue portatif, enfumant l’air d’une bonne odeur de saucisses grillées. D’autres n’étaient visiblement pas très à l’aise avec les enfants qui couraient sur la pelouse, attendant que la politesse leur permettre de retourner à leurs occupations quotidiennes. Aux heures, Keith rassemblait ceux qui souhaitaient visiter l’intérieur et partait faire sa tournée, partageant avec ses convives la petite histoire derrière chacune des pièces. Histoires parfois ponctuées des commentaires de Béatrice, lorsque cette dernière cessait de superviser la balançoire et le bac à sable.

Rapidement, cependant, l’évènement perdit le peu du caractère formel qu’il possédait, à mesure que la foule se faisait nombreuse et se mettait à échanger entre elle, installée sur le parterre ou dans l’une ou l’autre des salles communes. Certaines prirent même sur eux de faire visiter la place à leurs amis et connaissances.

Tellement que, vers 16h, il parvint à se tenir un bon deux minutes sur les marches jouxtant l’entrée principale, sans personne à ses côtés, souriant sans se faire remarquer aux quelque 150 personnes rassemblés sur sa propriété. Le Hope’s Cove prenait finalement vie, dans une effervescence parfaite, meublée du rire des enfants et du brouhaha incohérent d’une multitude de conversations entre gens qui ne se connaissaient pas quelques heures auparavant. Une vie telle qu’il n’aurait jamais osée en rêver.

« Tu aurais été si fière…» , murmura-t-il, pour personne en particulier, des larmes menaçant de lui monter aux yeux.






[ouvert à tous :)soyez libre de profiter du sujet
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Lorelai Daniels
Lorelai Daniels
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MessageSujet: Re: OUVERTURE DU HOPE'S COVE   OUVERTURE DU HOPE'S COVE EmptyLun 18 Nov 2013 - 0:31

Sérieusement, qu'est-ce que je foutais là ? Je n'arrêtais pas de jeter des coups d'oeil à mon téléphone comme si j'allais trouver une bonne excuse pour m'enfuir. La vérité c'est que je n'avais rien de prévu pour ce soir. J'étais partie pour rester tranquillement chez moi et pour dessiner dans mon salon, utilisant enfin ma télé. Imaginais la scène : Moi, en pyjama - oui, j'ai ça dans mon placard - mes cheveux en chignon, quelques mèches volantes, no make-up, un bol de corn-flakes (sans sucre) et des feuilles de dessins partout. En d'autres termes mes vacances. Car oui, j'étais en vacance. Avec Noël qui approche, la saison de mon émission terminée, mon prochain défilé dans trois mois... en d'autres termes j'étais tranquille et je n'avais strictement rien à faire. J'avais du temps et avoir du temps n'était pas dans mes habitudes. Cela n'était pas du tout dans mes habitudes. Pour être franche, je crois que la dernière fois c'était quand j'ai péter un plomb pour mon divorce et que j'ai dû aller voir le psychiatre. Ce n'était pas joyeux, comme période. Aujourd'hui, j'allais mieux - j'étais toujours folle, mais quand même. Cette sensation me frustré. Ne pas savoir quoi faire ou pire encore, ne pas avoir envie de faire quoi que ce soit. J'étais allé au bureau, chercher quelque dossier et croquis que j'avais bossé la veille, quand mon assistante m'a donné cette invitation. Visiblement, j'étais invité - quand la plupart dans gens dans la ville - à l'ouverture d'un bed & Breakfast. D'après mon assistante, ça serait l'idéal pour trouver un endroit où invité certains clients qui viennent à Huntington et qui en ont marre des hôtels. Si l'endroit me plait, il plaira à mes clients qui généralement passent en coup de vent juste pour des essayages. En gros, je devais y aller. C'était une bonne chose pour la maison Daniels.

Donc, j'avais dit oui, après réflexion. Mais, une fois sur place, je me rends compte que je n'avais peut-être pas la bonne tenue pour l'occasion. Ma petite robe bleue pastel était sans doute un peu classe pour l'évènement. C'était une fête de quartier, pas la première d'un grand film. Sérieusement, ça ne tourne pas rond dans ma tombe. Il y avait du petit monde, l'odeur d'un barbecue, de la boisson fraiche bas de gamme, des gens bien sympathiques venue pour passer un peu de bon temps et moi. Star paumé qui aurait dû changer.

Ce que je fis. Je vous le jure, je venais de sortir du taxi que j'étais de nouveau dans l'engin pour retourner me changer chez moi. En quelques secondes j'avais glissé dans une robe plus légère, plus simple. Quelque chose de passe-partout loin de mes grandes-tenues. Mes talons s'en allèrent pour laisser place à de petites ballerines et j'attrapais un petit gilet gris en laine pour recouvrir mes petites épaules. Je ne pouvais toucher à mes cheveux, parce que bon, c'était le détail qui faisait la différence quand même. Un dernier coup d'oeil devant le miroir et voilà, j'avais l'air plus... normal. Bon sang, je ne m'étais plus sentie si à l'aise et si légère depuis des lustres. J'avais l'air de pouvoir me fondre dans la masse des gens du coin. C'est dingue. Et sympa, en fait. Je n'allais pas rester longtemps, juste un peu et ensuite, je retournerais chez moi. J'espère que personne ne m'a vu arriver et repartir. J'avais de la chance, mes vacances empêchaient les paparazzis de connaitre mon emploi du temps. Huntington était aussi très réputé pour être tranquille à ce niveau-là, ce qui était un très bon avantage. Dans mon nouvel ensemble, je remontais dans le Taxi qui attendait devant chez moi, avant de redescendre à l'endroit où se déroulait la petite fête.

Mes lunettes de soleil sur le nez, j'étais allé prendre un thé glacé. Je ne connaissais pas le proprio, mais si l'endroit me plaisait j'allais devoir lui demander deux ou trois choses. Bon, on s'en fou pour le moment. Je m'amusais à regarder les gens autour de moi, sans vraiment connaitre qui que ce soit. Je côtoyais les stars, pas mes voisins. Du coup j'étais un peu perdu et un peu collé à mon téléphone. Ce n'était pas vraiment une super idée, mais au moins j'étais quand même un peu présente. Je suivais un peu les gens qui faisaient visiter l'endroit à leurs amis, tout en restant discrète. J'ai cru apercevoir le proprio raconté quelques choses à un moment, mais une fois que je suis curieuse, je ne fais plus tellement attention à ce qu'on raconte autour de moi. L'endroit n'avait rien d'un hôtel Cinq étoiles, mais l'ambiance pouvait être assez bonne pour camoufler les défauts. Des enfants couraient, des gens riaient. C'était... étrange.

C'est alors que je remarque l'heure. Voilà un moment que j'étais là et je ne l'avais même pas remarqué... Mes vacances semblaient promettre. Si tous les jours pouvaient passer aussi vite, je ne dirais pas non ! Je dois quand même avouer que travailler me manque déjà. Je devais tenir. Deux mois seulement. C'est tout. Ce n'était pas très compliqué. Si les gens étaient en vacance en juillet et aout, moi c'était novembre et décembre. Et je m'improvisais des semaines à plage en été. J'étais en décalage constant avec le reste du monde. Tentant de m'éloigner pour répondre à un appel, j'avais pris l'escalier à l'entrée. Deux minutes seulement pour rappeler à ma mère que je n'avais pas besoin de son aide. Elle avait le don de me mette de très mauvaise humeur. Je redescendais les marchent, entendant alors des paroles presque inaudibles. Presque, parce que si je n'avais pas été juste derrière, personne n'aurait rien entendu. C'est pratique d'avoir des ballerines, j'étais aussi discrète qu'un félin.

« - Qui donc aurait-été fière de vous ? » Laissait-échapper, me posant à côté du type. Je pense que c'est celui qui est derrière tout ça. Je l'avais vu accueillir la plupart des gens présents. Il avait la tête de l'emploi en plus. Je souriais, chez moi la curiosité n'était pas du tout un défaut et l'impertinence n'existait pas. Je retirais mes lunettes de soleil pour poser mes yeux sur le big boss. « - Désolée. Vous n'avez pas à me répondre. Je suis Lorelai Daniels. » Je tendais ma main, histoire d'être poli. Normalement je devrais enchaîner par « Enchanté, Monsieur Machin. » Mais je n'avais pas retenu le nom sur la carte alors... Il faut savoir que ma maison de couture ne faisait pas seulement des vêtements. En fin, en principe oui, mais la marque Daniels s'étend plus loin. On est aussi réputé en matière de décoration, de tapisseries, de mobilier. J'avais un penchant pour les antiquités et pour l'artisanal. Par contre, je m'occupais réellement que des collections, le reste... eh bien, j'avais mes employés.
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MessageSujet: Re: OUVERTURE DU HOPE'S COVE   OUVERTURE DU HOPE'S COVE EmptySam 23 Nov 2013 - 17:58



Une fête de quartier? Très peu pour elle. Lani ne faisait pas vraiment partie de ces gens qui aiment se retrouver avec le restant de la communauté pour partager les nouveaux potins du voisinage. En général c'était plutôt un truc d'adultes responsables et bien sous tout rapports, des gens avec des gosses ou des couples de retraités. Elle se foutait royalement de savoir que le petit chérubin d'un tel venait de faire sa première rentrée à la maternelle ou encore que la fille d'un autre avait perdu sa toute première dent pas plus tard que la semaine passée, et elle se fichait encore plus de savoir quel vieux crouton avait passé l'arme à gauche depuis la dernière réunion de quartier. Elle s'était installée à Huntington Beach uniquement parce que sa soeur s'y était installée aussi. Elle vivait avec elle et pour l'instant elle voyait ce déménagement comme quelque chose de provisoire. C'était en quelque sorte des vacances. Soyons sérieux cinq minutes, personne ne pouvait réellement penser que Lani et Avera Nichols allaient rester ici pour toujours, leur "petite" île finirait bien par leur manquer tôt ou tard et concernant l'aînée des jumelles Nichols, le temps commençait déjà à faire son travail. Elle avait testé les différents clubs de la ville, partagé sa bouteille de tequila avec plus d'un (ou une) inconnu(e), fini nue dans les draps soyeux de je ne sais quel crétin (mais incroyablement sexy) surfeur. Elle avait la sensation d'avoir fait le tour d'Huntington Beach et elle commençait à se demander ce qu'il lui restait encore à voir ou bien à faire. Si cela ne tenait qu'à elle, sans doute serait-elle déjà de retour à Hawaii depuis belle lurette, mais elle avait écopée d'une jumelle têtue et convaincre Avera de rentrer avec elle n'était pas mince affaire. À chaque fois qu'elles abordaient le sujet ensemble, Avera finissait par dire à Lani qu'elle pouvait repartir si elle le voulait mais que pour sa part, elle était déterminée à rester. Soit disant qu'elle se sentait très bien ici et que changer d'air et de paysage la rendait heureuse. Evidement, cela n'avait pas d'autre effet sur Lani que de lui faire rouler des yeux au point même où elle craignait parfois qu'ils ne sortent de leur orbite. Bullshit. Elle détestait le fait que sa soeur ne lui obéisse pas au doigt et à l'oeil, surtout dans cette histoire. Elle aurait bien voulu taper du pied, se rouler par terre ou lui lancer une fourchette à la figure mais elle s'était figurée que ce genre de comportement n'allait pas la mener très loin, pas cette fois. Avera, tête de tigre tête de mûle (désolée, la référence à Fort Boyard était trop tentante, Félindra, Avera, c'est un peu pareil au fond), elle donnait du fil à retordre à Lani mais cette dernière n'était pas non plus du genre à lâcher l'affaire aussi facilement. Elles se livraient en quelque sorte un combat pour savoir laquelle des deux saurait se montrer la plus têtue. Pour le coup, elles tenaient bon chacune au même titre que l'autre mais une part de Lani était tout à fait consciente que sa soeur avait une longueur d'avance. Puisque sa jumelle insistait pour rester, il allait bien falloir qu'elle trouve de nouvelles occupations, pas que se taper des cons l'ennuyait tant que cela mais au bout d'un moment elle avait envie de faire autre chose que de passer de bras en bras et de lit en lit.

Elle avait vu l'annonce de l'ouverture du Hope's Cove alors qu'elle faisait son footing, comme tous les matins. Son cul parfaitement moulé dans son espèce de jogging ultra près du corps qui n'aurait même pas dû être légal tellement s'était indecent, ses écouteurs dans les oreilles, une queue de cheval sur la tête et les dernières basket tendances à ses pieds, elle était parfaitement parfaite même pour aller courir. Elle s'était penchée sur l'affiche quelques secondes avant de décréter (intérieurement) que ce n'était pas pour elle ce genre d'évènement. Elle ferait tâche au milieu de tous les ploucs venus gagner on ne sait quel lot. C'est le genre d'endroit où il faut ramener sa propre bouteille de Veuve Clicquot  si on veut boire quelque chose de potable. Et encore… Sans doute y aurait-il des gens capables de tendre un gobelet en plastique pour quémander quelques gouttes de champagne. Bitch, please. Lani imaginait déjà le regard plein de mépris et condescendant au possible qu'elle pourrait donner à n'importe qui qui viendrait lui adresser la parole sans y avoir été convié au préalable. Ah. Plus elle y avait songé et plus elle s'était aperçu à quel point cela pourrait être amusant. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas eu l'occasion de se comporter en petite (GRANDE) reine. Elle pourrait jouer à "Je suis votre souveraine et vous êtes mes bouffons.", quitte à se faire quelques ennemis. Comme si elle s'intéressait à ce que l'on peut penser d'elle. Peu importe qu'on l'aime ou qu'on la haïsse, des inconnus n'auront jamais aucun impact sur sa vie. Les seules personnes à qui elle accorde du crédit et de l'attention sont celles qui sont chers à son coeur. Quoi qu'il en soit, elle s'était finalement décidée à venir, faute de mieux à faire, et elle comptait bien prendre un malin plaisir à juger la populasse qui se serait déplacée à l'évènement. Ils avaient beau se trouver dans l'un des plus jolis quartier de la ville, l'un des plus riches aussi, ces gens-là n'auront jamais grâce à ses yeux. Vivre ici était déjà un supplice, mais ce qu'elle craignait le plus en venant à cette ouverture de bed and breakfast (Tssssss! Plus cheap tu meurs), c'était de voir un môme s'accrocher à sa jambe en la prenant pour sa môman. Elle n'avait certainement pas envie d'être touchée par l'un de ses petits monstres aux mains cracra et à la bouche pleine de bave. Yuckkk.

En arrivant sur les lieux où se tenait la petite fête, elle réprima un haut-le-coeur de dégoût en constatant l'ampleur de la chose. Un château gonflable où une ribambelle de gosses s'étaient déjà précipités, un clown (au secours!) et des gens apparemment normaux couvert de maquillage ridicule. CHEAP! CHEAP! CHEAP! Putain. Elle se demandait se qu'elle foutait ici mais après avoir remis sa chevelure en place, elle se rappela qu'elle était avant tout venue pour se moquer et repartir en se sentant un peu plus supérieure. Ces gens lui rendaient la tache tellement facile, s'en était désolant. Elle affichait un sourire narquois alors qu'elle toisait la foule du regard à la recherche de sa première victime.
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MessageSujet: Re: OUVERTURE DU HOPE'S COVE   OUVERTURE DU HOPE'S COVE EmptySam 30 Nov 2013 - 18:00


Je regardai les familles alentour d'un oeil sceptique, mains enfoncées profondément dans les poches de mon jean. Les enfants riaient et les parents les regardaient voguer dans le jardin de la propriété, de cet air béat caractéristique que je n'avais jamais compris... Non, clairement, le désir d'enfant, ce n'était pas quelque chose qui me caractérisait. C'était même plutôt le contraire. Fils unique dont l'esprit de famille et les valeurs qui s'en approchaient étaient quasi-inexistantes, je n'éprouvai nullement l'envie d'avoir une progéniture de si tôt... C'était même le désaccord principal qu'il y avait eu entre moi et Mischa durant notre mariage : mon manque d'instinct paternel. Cette place de "père" que je n'arrivais pas à prendre auprès de la fratrie, même si je les aimais. Ces responsabilités dont je n'avais pas voulu. Ce genre de fête non plus, en réalité, n'était pas ma tasse de thé. Très peu pour moi. Les mondanités, c'était pas mon style... Tenue correcte exigée, c'était trop politiquement correct pour moi. Ce n'était pas nouveau. Ma réputation me précédait, même s'il se murmurait que je m'étais rangé, depuis quelque temps... Rumeur que je n'affirmais ni ne niais, préférant l'ignorer. En revanche, j'avouais aisément avoir succombé à l'envie de faire plaisir à une amie en passe de devenir baleine qui ne manquerait pas d'apprécier la profusion de nourriture en circulation durant la dite-fête en l'accompagnant ici... Avec, peut être, éventuellement, une idée derrière a tête. Ça, ça me ressemblait plus. Assurément.

Me penchant donc vers la dénommée Neela Meyers avec qui j'étais arrivé après un long échange de textos plus ou moins houleux, je déboutonnai le col de ma chemise d'un bouton supplémentaire, lui adressant un regard hésitant. „Ca va, j'suis beau ? J'en enlève un autre tu crois, ou c'est too much ?“ J'eus une grimace pensive. Je n'étais pas forcément pressé de sortir de la voiture, mais il le fallait bien, sinon Neela allait commencer à se poser des questions... A vrai dire, je n'étais pas forcément à mon aise dans ce genre d'endroits. Ils me rappelaient certains... souvenirs, tout droit venus de ce passé dont je ne parlais jamais, composé de ces images que j'avais essayé d'enfouir au plus profond de mes entrailles lorsque je les avais laissées derrière moi, quinze années plus tôt. Cependant, je ne comptais rien montrer. J'étais là pour essayer de m'amuser. Et, si possible, je comptais bien y parvenir. „Bon, ma grosse, c'est quoi le plan, exactement ? Eh, dis... On fait semblant d'être un couple ? Alleeeez, ce sera rigoloooo ! Puis comme ça, on éveillera pas les soupçons, quand, discrètement, on dévalisera les buffets un par un. Hop hop hop, ni vu ni connu !“ Je lui opposai un grand sourire complice avant de me mettre à chantonner avec conviction : „Et ouiii c'est nouuus, Nolan et Neela, les Deubeul N ! Bonnie and Clyde des soirées chic ou moins chic, après notre passage, il ne reste plus rieeeeen ! Enfin, surtout le tien, moi je tiens à ma ligne quand même...“ Finis-je, taquin, en montrant la future maman du pouce avant de m'esclaffer bruyamment. Grandir...? Mais pourquoi faire ?
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Neela Meyers
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MessageSujet: Re: OUVERTURE DU HOPE'S COVE   OUVERTURE DU HOPE'S COVE EmptyDim 1 Déc 2013 - 22:11



Si Neela pouvait s’attendre à quelque chose de la part de son ami durant sa grossesse c’était inévitablement ce genre de remarques là, sur son physique et ses habitudes alimentaires qui touchaient à son état actuel. Au fond, ça ne l’embêtait pas vraiment, au contraire, ça l’amusait très souvent bien que la brunette ne pouvait pas s’empêcher de penser à quoi ressemblerait ces taquineries quand ça deviendra réellement flagrant. A l’heure actuelle, elle était au début de son troisième mois, son métabolisme n’avait pas réellement changé encore mais, elle devait avouer que ses sautes d’humeurs pouvaient facilement laisser deviner qu’elle était enceinte. Ou que dame nature la visitait actuellement, ce qui n’était pas forcément mieux.

„Ca va, j'suis beau ? J'en enlève un autre tu crois, ou c'est too much ?“. Jetant un regard à Nolan, c’est avec un air exaspéré que la brunette répondit à cette taquinerie, choisissant de s’en moquer plutôt que de tout prendre au sérieux. Après tout, c’était ça le plus bon avec lui. « Si tu as envie de te faire violer, tu n’as qu’à le dire. D’habitude j’aime me faire désirer mais je peux faire une petite exception pour toi. » . La brunette avait des petites envies certainement mais ce n’est pas pour autant qu’elle saute sur la première occasion qui s’offrait à elle, cela dit, ça ne l’empêchait pas d’en rigoler. « C’est une bonne initiative cela dit, tu t’entraînes dès maintenant à te déshabiller devant moi. Malheureusement ce n’est pas ta chemise que tu vas retirer, mais ta robe. » . Non, l’indienne n’avait pas oublié leur dernier match à la plage, où elle l’avait vaincu de justesse, et avait donc remporté un striptease. « Tu as déjà choisis le design ? Opte pour du clair, ça fera ressortir tes yeux. » . Hé, elle pouvait bien se moquer un peu de la situation, non ? Puis ça pimentait leurs conversations tout en offrant à la brunette de penser à autre chose qu’à sa grossesse.

„Bon, ma grosse, c'est quoi le plan, exactement ? Eh, dis... On fait semblant d'être un couple ? Alleeeez, ce sera rigoloooo ! Puis comme ça, on éveillera pas les soupçons, quand, discrètement, on dévalisera les buffets un par un. Hop hop hop, ni vu ni connu !“. Hum… Lui et elle en couple ? Il faut dire qu’ils pourraient en duper plus d’un… „Et ouiii c'est nouuus, Nolan et Neela, les Deubeul N ! Bonnie and Clyde des soirées chic ou moins chic, après notre passage, il ne reste plus rieeeeen ! Enfin, surtout le tien, moi je tiens à ma ligne quand même...“. Restant pensive un petit moment, la belle afficha finalement une petite moue avant de répondre à son cher partenaire du crime. « Bonnie and Clyde… ils crèvent pas à la fin eux ? Tu aurais pu trouver mieux, j’attends un gosse, j’ai bien envie de rester vivante pour le voir grandir quand même ! ». Chose qui ne serait pas possible si leur fin est aussi semblable au couple voleur. Il n’y avait en vrai aucune chance que ça arrive, ils n’allaient pas dévaliser une banque mais, juste quelques plats et encore faut-il que la bouffe soit bonne. « Et ne t’inquiète pas pour ma ligne, elle ira très, très bien. De toutes les façons tu manges comme un cochon plus que moi, enceinte ou pas, crois-moi ça ne changera pas ! » . Prenant enfin l’initiative de descendre de la voiture, elle invita Nolan à faire du même en lui lançant un chaleureux… « Tu viens, chéri ? » . C’était son plan après tout, nan ? « J’arrive pas à croire que tu veux faire ça. Tu es sur le point de risquer ta réputation de playboy en t’affichant comme ça en plein public avec une bombasse comme moi, qui ne ratera pas l’occasion de rappeler qu’elle est enceinte à toute fille qui s’approchera de toi… » puis, imitant finalement l’accent anglais de monsieur, « Dude, you are screwed ! »


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MessageSujet: Re: OUVERTURE DU HOPE'S COVE   OUVERTURE DU HOPE'S COVE EmptyLun 9 Déc 2013 - 12:26

Keith sursauta presque imperceptiblement lorsque quelqu’un se matérialisa du néant pour poursuivre tout naturellement la conversation qu’il avait amorcé avec… personne. Et pas n’importe quel quelqu’un en plus.

« Lorelai Daniels ? LA, Lorelai Daniels ?”

Parce que, ouais, en devenant père de famille, et puisque le football ne passe que le lundi, on se met à écouter les talk shows. Ce n’était pas que le sien était mauvais, bien au contraire! Juste que, quelques années auparavant, il ne se serait jamais crû capable de reconnaître une quelconque star de la télé.

Et puis, c’était toujours compliqué d’associer le personnage médiatique à l’être humain.

« Hem, désolé. On doit vous la faire souvent, celle-là. Keith Williams. Je suis le propriétaire de l’endroit. Enchanté de faire votre connaissance. ”, ajouta-t-il en lui serrant délicatement la main.

« J’ai bien aimé votre entrevue avec Evangeline Lilly.

Il ne savait jamais trop sur quel pied danser, lorsqu’il était question de traiter avec des célébrités. Il avait organisé plusieurs événements bénéfices mettant en vedette différentes icônes populaires, et à chaque fois, il n’avait pas su discerner la ligne entre la sincérité et le jeu. Il en avait conclu qu’ils vivaient véritablement dans un monde à part; un monde construit par la focalisation d’un million de regards. Pas d’étonnant que le coup d’œil individuel s’y perde.

Il hésita un petit moment sur la marche à suivre, alternant entre déférence polie et chaleureuse cordialité. Réalisant qu’elle était venue sans entourage manifeste, il opta pour la seconde option.

  « Ma défunte épouse. Elle a toujours été fière de mes projets, aussi douteux puissent-ils paraître. Et plus ils semblaient dans le champ gauche, plus elle me supportait dans le processus. Ça semble un peu farfelu, lorsqu’on considère qu’elle était associée dans une grosse boîte de droit de Washington, et que les répercussions de nos actes se situaient au deux extrêmes de l’échelle de Richter. En quelque part, je crois que ça lui manquait, d’agir sur le microscopique. Sur l’humain.”

Cela lui avait pris un bon moment, mais il parvenait désormais à évoquer Sharon avec le sourire. Ça avait d’ailleurs été son premier objectif : de ne pas devoir se priver de parler d’elle par crainte de fondre en larme. Cela avait été loin d’être aisé, mais il y était grossièrement parvenu. Toutefois, s’il y avait un malaise plus généralisé encore que celui qui concernait les contacts avec les célébrités, c’était bien celui entourant les gens ayant perdu un proche. Et Keith tenta de le devancer.

« Ne vous inquiétez pas, c’est toujours un plaisir d’évoquer la mémoire de Sharon. ”

Son visage souriait sincèrement depuis le début de la conversation, et s’était effectivement légèrement illuminé à l’évocation de sa femme.

Il jeta un bref regard sur la foule, notant mentalement les nouveaux arrivants à qui il n’avait pas encore adressé un mot, avant de reprendre la discussion.

« Je suis content que vous ayez pris la peine de venir me rendre visite. L’endroit vous plaît ? Pas besoin de me ménager vous savez : je n’ai pas la prétention d’être un expert en art décoratif, ni en menuiserie! Et dans le pire des cas, je peux toujours protéger mon égo en blâmant ma fille. Vous êtes venue seule, au fait ?”

C’était pratiquement plus une observation qu’une véritable question. Il fallait un caractère bien trempé pour se joindre à un groupe d’inconnus sans ailier.

« Je peux vous offrir quelque chose ? Verre de vin, brandy sur glace, chocolat ? Apparemment, la maquilleuse est excellente pour faire des papillons.”
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Lorelai Daniels
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› STATUT CIVIL : DIVORCÉE DEPUIS 2008. MÈRE ADOPTIVE DE KIRA. EN COUPLE AVEC 90% DES HOMMES DE LA VILLE ;
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MessageSujet: Re: OUVERTURE DU HOPE'S COVE   OUVERTURE DU HOPE'S COVE EmptyJeu 12 Déc 2013 - 16:38

J'étais loin d'être habitué à venir à ce genre de choses. J'étais plus cocktail et évènement mondain très impressionnant. Néanmoins, j'étais bien là, en petite robe, avec des ballerines - j'imagine la presse rire de moi en disant : La grande Lorelai Daniels découvre enfin les ballerines. En tout cas, j'étais sur le point de partir quand mon téléphone sonna et qu'en descendant les escaliers je croise le proprio. Je devais admettre qu'il n'était pas désagréable à regarder, j'allais sûrement encore passer pour la grosse cinglé du coin, mais je m'en fichais. J'allais le saluer par politesse et retrouver l'ennuie général de ma maison en ce mois de vacance... Je crois que j'allais finir par faire des recherches sur Google pour improviser le reste de mes semaines à venir. Je n'étais pas contre faire un remake réel de 'The Holiday'. Le type se retourna vers moi, alors que j'avais tendu ma main vers lui. Visiblement il savait qui j'étais - tout le monde savait qui j'étais en même temps. Ce qui ne m'empêche pas de sourire, parce que ça fait toujours plaisir d'être reconnu dans la rue... où à l'ouverture d'un Bed and breakfast. Un sourire charmé et je rajoutais un simple :

« - Enchantée. » Keith Williams ! Maintenant, il fallait que je retienne ce nom où sinon j'allais me retrouver dans la panade. Keith, c'était pas mal. Ça lui collait bien. « - Merci, j'ai adoré l'interviewé j'dois dire. » C'était une fille bien trop aimable, pour lui faire sortir des confessions et des aveux, c'était une vraie galère, mais après quelques verres elle pouvait tout vous révéler. Je parle d'Evangeline bien sûr. Pour satisfaire ma curiosité, Keith répondit alors qu'il parlait de sa défunte femme. Oups. Je ne m'attendais pas à toucher un sujet ensemble, mais en même temps ça semblait évident. Et là, il me lance un flot de parole sur sa femme. Jusqu'à me dire que ça ne lui posait pas problème de parler d'elle. Ah bah ouais, logiquement, j'aurais dû m'excuser d'avoir apporté ce sujet de conversation sur le tapis.

« - Je suis persuadé qu'elle était formidable. » Bah quoi ? Je n'allais pas me montrer désagréable avec le proprio, chez lui, à sa fête. Je n'étais pas suicidaire. Et puis, je n'étais pas aveugle. En parlant de sa femme, il souriait sincèrement comme si ça lui procurait un peu de bonheur de repenser à tous ses bons souvenirs qu'il a créés avec elle. J'aurais aimé savoir ce que ça fait. Tout ce que je peux ressentir en parlant de mon ex-mari, c'est de la colère. Beaucoup de colère. Mais ça me passait par-dessus la tête. Tout en restant à ses côtés, je me plaisais à faire défiler mon regard sur les gens en bas. En riant légèrement, je répondis alors à ses multiples questions :

« - Oui, je suis venue seule. Et quant à la déco, pour l'instant je ne vois pas d'énorme faux pas alors vous n'avez pas à blâmer votre fille pour protéger votre égo. Je trouve l'endroit intéressant et je pense que beaucoup de mes clients apprécirons l'endroit lors de leurs passages dans la ville. Mais nous pourrions discuter business une prochaine fois. » Je haussais mes épaules, comme si c'était une évidence que la question sera abordée dans de meilleures circonstances. C'est fou, mais ce type était trop aimable pour que je l'agresse pour l'instant.

« - Va pour un verre de vin. Mais le papillon, je le fais uniquement si vous le faite. » Même pas en rêve.
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MessageSujet: Re: OUVERTURE DU HOPE'S COVE   OUVERTURE DU HOPE'S COVE EmptyJeu 26 Déc 2013 - 17:12

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It's only right that you should play it the way you feel it
But listen carefully to the sound of your loneliness
Le travail, le travail, le travail, à quoi pouvait donc rimer sa vie si elle n'accordait de son temps qu'au travail ? Pourtant, ce jour-là, c'était le travail qui lui avait permis de sortir de la monotonie de son bureau ou de chez elle. Le dimanche était pourtant, pour la blonde, synonyme de paresse et de repos, mais celui-ci dérogeait à la règle. C'était dans la boite aux lettres de sa petite boutique qu'elle avait d'abord trouvé l'invitation, puis à son nom sur twitter. D'abord dubitative, elle s'était finalement dit que ce serait une occasion comme une autre pour promouvoir son travail et surtout, sa collection à venir. Amenez vos rafraichissement, votre famille et vos voisins. Hazel n'était même pas sûre d'avoir des voisins. Quant à sa famille... et bien, sa famille serait absente, comme elle était absente depuis trop longtemps. Elle n'avait pas encore investi dans un animal de compagnie, mais nul doute que si ça avait été le cas, elle l'aurait emmené avec elle, histoire de se sentir moins seule. Elle n'avait pas demandé à ses employés de l'accompagner, car ils n'avaient en rien la formation adéquate pour promouvoir la marque. Ils étaient artistes, joailliers, mais pas commerciaux. C'était son rôle, le commerce. L'image, les interviews, tout ça, c'était ce qu'elle s'était imposé à chaque fois qu'une nouvelle collection devait être lancée. Elle s'investissait corps et âme dans ses créations, ses dessins et ses premiers modèles, à chaque fois qu'ils s'achevaient, lui arrachaient une larme. Parce que c'était comme donner naissance à quelque chose, quelque chose qui venait de son cœur, de ses entrailles. Et c'était sans doute ridicule de penser aux choses de cette façon, mais c'était comme ça. C'était tout ce qu'elle avait, c'était tout ce qui lui restait. Oh, si elle en avait eu le cran, elle aurait peut-être proposé à Pacey Stark de l'accompagner... mais elle avait préféré, encore une fois, jouer la carte de la sécurité.

Lorsqu'elle descendit de sa voiture, à au moins trois kilomètres du bed & breakfast -non, elle exagérait à peine-, Hazel jeta un coup d’œil à la bâtisse, au loin, réfléchissant à la marche à suivre. La marche... Ah bah oui, là, il allait falloir marcher. Parée d'une robe en dentelle noire, classe, à son image, elle ouvrit son coffre pour y récupérer deux glacières, qu'elle posa à terre. Elle était à présent chargée comme une mule et, du haut de ses talons de dix centimètres, elle songea quelques secondes à rentrer dans sa voiture, boire ses rafraichissement jusqu'à ce que sa vessie éclate et remettre les bijoux qu'elle avait apportés en vente, comme ils avaient pourtant été prédestinés à l'être. Mais l'idée avait été mise de côté aussitôt. Tant pis, elle traverserait la distance qui la séparait du B&B avec force et courage. Putain, il y avait un peu de vent, aussi... et c'était son sac à main à l'épaule et une glacière dans chaque main qu'elle s'en rendait compte, alors que ses cheveux lui revenaient en pleine figure. La rue était calme et à y réfléchir, Hazel se demandait si prendre la voiture avait vraiment joué à son avantage. Au final, elle était à peu près garée à la même distance du B&B que sa maison l'était de la villa... Elle avait intérêt à vraiment bien s'en sortir, et sa robe de couturier avait plutôt intérêt à l'y aider.

Quelques looooongues minutes plus tard, c'est donc une Hazel essoufflée qui lâcha ses deux glacières sur le trottoir, face à la haute bâtisse. Son sac à main lui avait glissé sur le bras, et elle y plongea une main pour attraper son portable. OK, bon, il était largement 14h dépassées. Elle s'était débrouillée aussi bien que lorsqu'elle avait déclenché l'alarme incendie de son loft en essayant de faire cuire son premier steak. Elle releva la tête vers la scène qui se déroulait sous ses yeux. Il y avait des enfants qui courraient, et elle entendait les brouhahas d'une fête, qui avait très certainement lieu à l'arrière. Bon, se disait-elle pour se rassurer, tu sais pas où t'as atterri mais ça va aller. Elle passa la main dans ses longs cheveux ondulés, rajusta son sac sur son épaule et reprit les deux glacières. Elle rejoignit la fête, déposa les deux bacs glacés près d'une table qui débordait de mets, et les ouvrit pour laisser voir bières, jus de fruits, sodas et autres boissons diverses. Elle isola les boissons alcoolisées, qu'elle colla au milieu de la large table, histoire d'éviter que des jeunes aux bras trop courts n'en attrapent. Cependant, elle pensa subitement qu'il fallait mieux que quelqu'un reste dans les environs pour surveiller l'âge de ceux qui se serviraient. Rajustant encore une fois son sac à main, elle observa la scène devant elle. Ça jouait, ça riait, ça parlait, c'était heureux. Sa conception du bonheur, en somme, mais, et elle en était bien consciente, ce n'était pas sa vie. « Excusez-moi », demandait-elle en arrêtant une à une les personnes qui passaient près de la table, « vous ne sauriez pas où est monsieur Williams ? ». Tous répondant par la négative, Hazel croisa les bras, toujours debout, plus ou moins gracieuse, à côté de la table. Ses talons s'enfonçaient dans l'herbe et elle s'efforçait tant bien que mal de rebalancer le poids de son corps sur l'avant des ses pieds. Le vent léger, cette fois, l'aidait plus qu'autre chose, puisqu'il la rafraichissait en faisant voleter ses mèches blondes avec douceur. Il fallait qu'elle trouve le propriétaire. Trois pièces de sa dernière collection attendaient sagement dans des coffrets, installés dans son sac, et elle ferait confiance à Mr. Williams pour les distribuer.

© charney

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MessageSujet: Re: OUVERTURE DU HOPE'S COVE   OUVERTURE DU HOPE'S COVE EmptyMer 1 Jan 2014 - 14:13

*désolé Hazel, je te choppe au prochain message, si personne ne s'occupe de toi d'ici là ;)*


C’est avec une agréable surprise qu’il entretenait la discussion avec Lorelaï Daniels. Surpris de son apparente « simplicité » - parce que même si elle semblait accessible et humaine, elle n’avait ni le vocabulaire, ni les manières de Jane Doe du rayon des vêtements pour femme de Wal-Mart. Il ne fallait pas exagérer, quand même. Ce qui était tout à fait son honneur, d’ailleurs : sans rien enlever aux salariés minimum, Keith avait toujours considéré qu’il y avait une part de responsabilité au fait d’être célèbre et/ou riche qui rendait tout laxisme dans le monde de vie moins acceptable.

« Heureux d’entendre que l’endroit ne vous fait pas saigner des yeux. »

Pourtant, à sa manière, ce maladroit compliment semblait valoir infiniment plus que la multitude de fades expressions d’admiration qu’il avait reçu jusqu’à présent, puisque, comme ça, mine de rien, elle lui lança qu’elle considèrerait son gîte pour y loger certains de ses invités. Invités qui rivaient plusieurs millions d’américains à leur téléviseur pendant plus d’une heure. Chez lui.

Il fit de son mieux pour ne pas avoir l’air d’un gamin de dix ans à qui l’on offre son premier Optimus Prime. Et rester cool. Comme si recevoir de telles propositions était son quotidien. Comme si…

« Je suis convaincu que nous pourrons trouver un terrain d’entente. Je suis à la recherche d’un partenaire pour aller découvrir un nouveau restaurant danois, sur Orange Avenue. Vous n’aurez qu’à me faire signe lorsque vous serez disponible. »

D’après ce qu’il en avait lu sur son blogue, Leah Stewart y avait presque eu un orgasme culinaire la semaine dernière. En espérant que ce n’était pas les papilles de femme enceinte qui s’y exprimaient.

La suite de la conversation lui fit naître un sourire amusé sur le visage.

« Ah vraiment ? Sans offense, mais je n’aurais pas cru que c’était votre genre. Donnez-moi une petite minute, le temps d’aller vous servir un verre de rouge dans un coupe pas en plastique, et puis direction la maquilleuse, alors! »

Si elle savait à quel point avoir un papillon autour de l’œil gauche ne l’intimidait aucunement. C’était, au contraire, le genre de petites excentricités qu’il affectionnait particulièrement.

**********

Béatrice était en train de prendre le temps avec Barbie journaliste, Cassandra, Barbie cavalière, Aoifa, Barbie chanteuse et Chantelle. Trois gamines d’à peu près son âge, qui habitait à peu près son quartier. Elle ne les avait à peu près jamais vues auparavant, mais c’était le cas d’à peu près tout le monde ici. Ces amies à elle étaient dans les jeux gonflables, mais aujourd’hui, sa mission, c’était d’aider son papa et de rendre les inconnus heureux.

Et c’est alors que Barbie cavalière expliquait à Barbie chanteuse, grâce à la voix d’Aoifa, que les grands frère étaient la pire calamité du monde, qu’elle la vit, ELLE. Au début, elle n’était pas certaine. Faisant abstraction de tout le monde, ainsi que des questions que son air de chien de chasse suscitait, elle se leva, le regard fixé sur ELLE. Une dizaine de secondes d’examen minutieux écarta tout doute.

« C’est ELLE! C’est vraiment ELLE ! ELLE est venue! C’est le plus beau jour de ma vie! »

Et elle fonça comme une fusée vers Lani Nichols.

Elle arriva par derrière, sans réellement se faire remarquer, et figea à dix centimètres de sa cible, victime de l’indécision et de la crainte de ne pas être à la hauteur.

Elle poussa un petit « …mademoiselle…», guère convaincu, avant de retrouver sa fougue habituelle.

« Mademoiselle ?», reprit-elle, cette fois ci beaucoup plus audiblement, en cognant son index contre le mollet de la jeune femme.

Lorsque celle-ci finit par se retourner, Béatrice manqua se déboiter la mâchoire d’un sourire, et se jeta contre elle, enserrant sa jambe avec adulation.

« Je suis tellement contente que vous soyez venue! Tellement contente!»

Sans attendre de réaction, elle lui prit le poignet de sa petite main délicate et l’entraîna avec elle à travers la foule, comme si une alerte à la bombe venait de résonner.

« Venez, venez! Il n’y a pas une seconde à perde!!!»

**********

« Quand j’ai annoncé à mes collègues d’ « Alphabétisation sans frontières » pour venir ouvrir un gîte sur la côte Ouest, ils se sont tous cotisés pour aller voir Sue Randalson, une artiste underground de Washington que j’ai toujours adoré, pour lui demander de me peindre une toile représentant sa vision à elle de la ville. Pour ne pas que je les oublie. C’est la toile qui était juste à l’entrée. Comment peut-on oublier des gens comme ça… Et vous ? Est-ce que vous habitez toujours New-York ? Est-ce que la ville vous manque ?»

Verre de vin à la main, Keith avait rejoint la foule en compagnie de Lorelaï, en route vers la maquilleuse. En chemin, il remarqua un jeune couple qu’il n’avait pas encore eu la chance de saluer. Il marqua donc une pause devant Nolan et Neela, en tendant la main.

« Bonjour! Je suis Keith Williams. Enchanté de faire votre connaissance. Merci d’être venu me rendre visite. Et toutes mes félicitations à vous deux! Quand est-il ou est-elle prévue en ce monde ?»

Par le plus grand des hasards, il se trouvait à faire face à Nolan à ce moment là.

Il n’osa pas non plus présenter Lorelaï, de crainte qu’elle ne veuille demeurer incognito. Il lui laissa donc le privilège de son identité, quitte à passer pour un mauvais hôte.

C’est alors qu’une véritable tornade se lança sur lui.

«Papa! Papa!! Regarde! Regarde!! C’est elle! C’est elle!! Elle est venue!!»

Dans sa fougue, elle percuta le bras gauche de Keith, envoyant valser le contenu de son verre de vin. Il ne reçut que quelques gouttelettes de la boisson, qui alla terminer sa course sur Lorelaï… et Neela. La pelouse, elle, s’en sortit indemne….

Un petit hoquet de surprise et d’horreur tomba sur le petit groupe, chacun craignant un peu que l’un d’entre eux pète les plombs – et Keith faisant ses adieux à tous les gens célèbres qu’il n’aurait plus jamais la chance de rencontrer. Il y en avait une, cependant, qui ne se laissa pas démonter.

«Papa! Écoute-moi, c’est important!»

« Une petite seconde, ma chérie»,dit-il avait de se tourner vers Neela et Lorelaï,

« Hem... vraiment désolé... si vous voulez, j’ai du chasse tache à l’intérieur, et un séchoir à cheveux dans chacune des chambres. Nous pourrons probablement faire disparaître tout ça vite fait bien f….»

«Papa! Regarde! C’est ELLE!»

Refusant d’attendre son tour, elle poussa de sa petite force Lani vers Keith, de sorte qu’il ne puisse plus l’ignorer. Pourquoi ne voulait-il pas cesser de s’occuper de ces peccadilles alors qu’elle lui offrait le plus cadeau!

«C’est la fille que tu arêtes de parler et que tu regardes quand elle passe faire son footing devant la maison! Elle est venue pour te voir! Est-ce que je vais avoir une nouvelle maman, dis ?»


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MessageSujet: Re: OUVERTURE DU HOPE'S COVE   OUVERTURE DU HOPE'S COVE EmptyJeu 2 Jan 2014 - 1:29



Lani fixait un instant la bâtisse qui se dressait dans le fond. C'était… pas trop moche. Enfin, pas assez luxueux à son goût mais elle supposait bien volontier que pour les gens médiocres c'était le genre d'endroit qui leur conviendrait tout à fait. Quand on n'a pas de grandes attentes, forcément on se contente d'un service passable au lieu d'exiger quelque chose d'une vraie bonne qualité. Elle s'imaginait passer une nuit dans cette espèce d'auberge pour pauvre ou gîte, ou maison d'hôtes, peu importe le nom qu'on lui donne! Rien que l'idée de dormir dans des draps qui ne soient pas de soie lui donnait de l'urticaire. Perdue dans ses pensées, elle dressait la liste de tout ce qui n'allait pas avec cette maison sans y avoir mis un seul pied pourtant, elle ne vit pas venir l'espèce de petit monstre qui lui fonçait dessus. Le gamin lui arrivait à la taille et encore! Haut comme trois pommes mais sacrément rapide et affreusement douloureux quand on se le prend en plein dans les jambes. "Hé! Regarde où tu vas crapaud!" le gamin leva les yeux vers elle, il affichait une mine boudeuse, apparemment il n'aimait pas trop qu'on s'adresse à lui tout en le comparant à un horrible animal vert et gluant. Too bad! Lani, elle, n'aimait pas qu'on lui fonce dessus. Pourquoi courir et regarder droit devant soi semblait être si compliqué pour les mioches? Elle n'avait émis qu'un seul voeux aujourd'hui (c'est-à-dire ne pas être touché par un enfant au cas où vous ne vous en souviendriez pas!) et il avait déjà été réduit en miette. Super! Elle posa ses mains sur ses hanches avec un air sévère et claqua sa langue contre son palais. "Bon allez, ôte-toi de ma vue, petit!" sans lui laisser le temps de bouger, elle le fit elle même tourner pour lui indiquer la direction à prendre, autrement dit à l'opposé d'elle. "Va te perdre par là.". Le gamin avait l'air un peu perdu mais il ne se fit pas prier pour courir retrouver ses petits camarades tout en jetant quand même un regard interloqué par dessus son épaule. Oui, bon, elle n'était pas des plus aimables, surtout pas avec les enfants mais et alors? Ce n'était pas son gosse à elle aux dernières nouvelles, elle n'avait donc aucune obligation envers ce nain de jardin. Elle replaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille avant de croisa ses bras sur sa poitrine. Soif. Lani avait soif et elle regrettait vraiment de ne finalement pas avoir apporté sa propre bouteille de champagne. Au point où elle en était, elle n'aurait même pas fait la difficile, une bouteille de Pommery lui aurait suffit… Ugh! Dieu sait que le Pommery c'est le champagne des pauvres pourtant. Peu importe, elle avait besoin d'un verre de quelque chose et si ce n'était pas un truc chic cela allait tout de même devoir être quelque chose de fort. Parce que si elle n'avait pas le droit de se la jouer duchesse, elle avait besoin d'un truc qui ferait passer le temps plus vite et qui l'aiderait à oublier… Quoi qu'elle ait à oublier d'ailleurs…. Ce n'était les oignons de personne d'autre que les siens. Elle cherchait un quelconque buffet quelque part et lorsqu'elle le repéra elle s'avança. Des bols de chips étaient en train d'être dévalisés par une ribambelle d'enfants, eux encore. "Allez-y, servez-vous là dedans! D'ici demain vous aurez tous la gastro de toute façon… Dieu sait où ces petites mimines ont été avant de venir trifouiller les chips et de finir dans vos minuscules petites bouches." C'est vrai quoi! Les enfants fourrent leurs mains dans la terre, éternuent dedans plutôt que dans leur coude (comme toute personne civilisée devrait le faire afin d'éviter la propagation des microbes), ils vont aux toilettes et ressortent sans se les laver et puis ensuite ils viennent au buffet et s'empiffrent de chips en se refilant leurs saletés les uns aux autres. Encore une fois ce n'était pas son problème, de toute façon elle ne mange jamais dans ce genre d'évènement à moins qu'il s'agisse de toast au caviar. À bien y regarder, elle était à peu près sûre qu'elle ne trouverait rien de très luxueux par ici. D'ailleurs en dehors des chips il n'y avait pas grand chose… Ah, si! Deux espèces de vendeurs à la sauvette, sauf qu'évidement aujourd'hui c'était gratuit pour les invités. On se serait presque cru dans Central Park! Elle avait beau vouloir faire sa bourge, lorsqu'elle aperçu une femme avec un corn dog dans les mains elle lui aurait bien sauté dessus pour le lui voler. Les corn dogs et le caviar… Ses pêchés mignons! Elle pensait à son cul parfait et aux kilos qu'elle avait perdu récemment pour rentrer dans cette magnifique robe Yves Saint Laurent que son père avait fait venir exprès de Paris après quelques supplications. C'était aussi pour la consoler du départ d'Avera, mais passons.

Elle était désespérément assoiffée mais elle n'eut pas beaucoup plus de temps pour s'apitoyer sur son propre sort, elle s'était emparée d'un verre de jus de pomme à défaut de mieux et avait presque décidé de rentrer chez elle quand elle entendit une voix stridente jacasser on-ne-sait-trop-quoi, un petit doigt la toucha ENCORE! Ce n'était vraiment pas sa journée, elle avait la désagréable sensation d'être un attrape-mouche aujourd'hui… "Mademoiselle, mademoiselle, mademoiselle" qu'elle entendait par derrière, une sainte envie d'hurler "QUOI?" lui traversa l'esprit mais elle savait se tenir et se contenir surtout. Elle se retourna donc simplement pour faire face à une adorable gamine, il fallait bien l'admettre. Elle se mit à la serrer comme ça, elle lui bavait carrément dessus! "Non mais je rêve!" pesta Lani, horrifiée. Elle avait maintenant envie de pleurer! La gamine continuait en disant qu'elle était contente de la voir, contente qu'elle soit venue. "C'est quoi ces conneries, j'ai raté un truc ou…" Trop tard, elle se faisait déjà entrainer on-ne-sait-où par la fillette. Elle avait beau faire un mètre à peine et peser vingt kilos toute mouillée, elle avait de la force cette petite garce! Garce, oui, parce qu'elle osait trainer Lani parmi la foule à la vitesse d'une fusée. Lorsqu'elles s'arrêtèrent finalement, la jolie blonde avait encore envie d'hurler mais la petite ne semblait pas le moins du monde intéressée. Elle était déjà en train de déranger quelqu'un d'autre. L'hawaïenne se pencha pour observer ses escarpins.  "Des chaussures toutes neuves!" grommela-t-elle. Lorsqu'elle releva la tête elle admira le spectacle. Un type venait de renverser son verre de vin sur deux filles, moins belles qu'elle évidemment, mais bon… Les pauvres quand même. Elle leva les yeux au ciel, exaspérée. "Je ne sais pas ce qu'il y a dans ta caboche mais il va falloir se calmer!" s'exclama-t-elle à l'attention de la petite fille qui l'avait trainé jusqu'ici. Si elle avait bien suivit, Lani avait cru comprendre que le monsieur au verre de vin était le malheureux papa et la petite continuait de l'ennuyer. "C'est elle, c'est elle" qu'elle répétait depuis tout à l'heure. Lani prit une gorgée de jus de pomme mais une fois de plus elle se fit prendre par surprise. Dans un élan d'impatience, elle s'était faite pousser vers le type et ce qui sortit de la bouche de l'enfant lui fit recracher le jus de pomme illico. "Quoi?!" Non là vraiment, c'était trop! Certes, elle se doutait qu'elle avait des admirateurs et en particulier lors de ses footing matinaux mais la petite avait quand même osé demander à son père si elle allait avoir une nouvelle maman et Lani avait plus eu envie de vomir qu'autre chose. Heureusement, elle avait eu la sagesse de recracher son jus sur la pelouse et non au visage du gentil papa, qu'elle trouvait d'ailleurs plutôt canon maintenant qu'elle le regardait bien, il avait eu chaud. En quelques minutes à peine, cette petite réunion de quartier s'était transformée en véritable désastre et peut-être que Lani aurait pu apprécier le spectacle si elle n'avait pas été conviée dans le rang des acteurs plutôt que de rester dans l'ombre du public. Le pire, c'est qu'elle était sûre et certaine que le désordre tout entier était l'oeuvre de cette unique fillette, elle n'était pas très vielle, pas très grande, pas très grosse mais elle était pire qu'un ouragan, elle avait du talent pour foutre la merde et quelque part c'était tout à son honneur. Elle avait du potentiel pour devenir une emmerdeuse de première, tant mieux pour elle. Enfin, elle était aussi une raison de plus à ajouter à la très longue liste de Lani qui justifiait pourquoi elle n'aurait jamais d'enfant! Good job kid! "Alors comme ça vous n'arrêtez pas de parler de moi et de me regarder courir?" Elle fixait l'homme, sans se soucier des deux nénettes qui s'étaient prises du vin quelques instants auparavant. Chacun sa merde, hein!
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MessageSujet: Re: OUVERTURE DU HOPE'S COVE   OUVERTURE DU HOPE'S COVE EmptyDim 12 Jan 2014 - 20:19

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    Ce n'était pas qu'Esther aimait particulièrement se faire désirer. Elle avait toujours été ponctuelle à ses rendez-vous professionnelles. A tous ses rendez-vous, d'ailleurs. Mais aujourd'hui, l'Anglaise avait couru partout. Signer des papiers, rendre un article fini la nuit précédente, faire une interview sur le tas, essayer de ranger vaguement son appartement... Oui, elle avait couru partout. Alors elle se demandait encore comment, réellement, elle avait eu le temps d'enfiler cette élégante robe et ses talons qu'elle ne portait que pour les grandes occasions. Même sa coiffure était plutôt soignée venant de sa part; quant à ses jolis yeux verts, elle les avait mis en valeur en noircissant leur contour.Avec la légère impression d'être déguisée et de se rendre à un évènement trop mondain pour elle, ce fût avec impatiente qu'elle sortit de sa voiture garée avec empressement. Mon dieu, c'était l'ouverture!!! L'ouverture du Bed & Breakfast de son Keith! Surement aussi stressée que lui, elle avança précautionneusement avec ses talons vers la masse d'individus qui gravitaient quelques centaines de mètres devant elle. Elle finit par s'arrêter devant la frontière néant/lieu de crise de chlostro et guetta certaines personnes. Elle ne connaissait pas grand monde de la ville, il fallait bien l'avouer. Toujours trop souvent occupée à écrire et à stresser, elle n'avait jamais trop l'occasion de rencontrer des gens. Sa rencontre la plus marquante, jusque là, était, justement, celle de Keith, et de sa fille, bien évidemment. Elle avait bien sûr fait quelques connaissances en coup de vent lors de sorties nocturnes dans des bars, mais son caractère trop méfiant l'empêchait de revoir trop souvent ces personnes.Voilà pourquoi elle resta immobile, son énorme sac bien serré contre elle, devant cette foule d'inconnus. Elle avait l'impression d'être comme une gamine que sa mère aurait égaré entre deux coupes de champagne. La blonde ne trouva ni Keith, ni sa fille. Croisant quelques regards, elle finit par avancer doucement vers le monde réel, cherchant un visage familier, un sourire. Elle n'eut aucune réponse à son appel au secours silencieux.Finalement, elle fit des pas certains vers le buffet. Elle avait plusieurs choses à y laisser. Elle sortit donc un stock impressionant de cupcakes - mais en garda un précieusement, spécialement pour Beatrice -, et deux gateaux qu'elle installa avec soin. Derrière elle, de nombreuses conversations fusaient, mais il y en a une qui ressortit à ses oreilles. Une femme d'environ son âge qui cherchait elle aussi Keith. La jolie blonde reprit donc son sac dans lequel restait un paquet qu'elle se devait de remettre à son ami. Elle s'adressa à l'autre blonde qui se trouvait à présent à côté d'elle, non sans se servir un cocktail sans alcool présent à côté d'elle.

      " Excusez-moi, vous cherchez aussi le propriétaire du lieu? " lui demande-t-elle, tout en se demandant où elle avait déja vu ce visage. Enfin, au moins un visage qu'elle connaissait...

    Mais ce qu'elle voulait plus que tout, c'était voir son Keith, le féliciter un peu plus d'une centaine de fois, l'enlacer, lui sourire, le reféliciter environ dix fois, et cajoler un peu la petite Béatrice. Sa famille de substitution réalisait son rêve, voyait ses projets s'accomplir, et à cette idée, Esther débordait d'amour pour elle. Elle chercha donc des visages familiers, en croisa quelques uns qu'elle avait déja sans doute vus, sans se rappeler où, mais resta là, en face de cette presque inconnue qui, elle aussi, cherchait monsieur Williams ardemment. Et pour l'instant, tout ce qu'elle remarquait, c'est qu'elle avait déja mal aux pieds, et que sa robe l'empêchait de bouger à sa guise.
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Lorelai Daniels
Lorelai Daniels
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› MESSAGES : 473
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› STATUT CIVIL : DIVORCÉE DEPUIS 2008. MÈRE ADOPTIVE DE KIRA. EN COUPLE AVEC 90% DES HOMMES DE LA VILLE ;
› QUARTIER : N°837 PALM AVENUE ;
› PROFESSION/ETUDE : DIRECTRICE ARTISTIQUE DE SA MAISON DE COUTURE (DANIELS) ET PRÉSENTATRICE TÉLÉ DE SON PROPRE TALKSHOW : TONIGHT WITH LORELAI DANIELS. EN GROS JE SUIS UNE STAR.
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MessageSujet: Re: OUVERTURE DU HOPE'S COVE   OUVERTURE DU HOPE'S COVE EmptyLun 13 Jan 2014 - 15:14

Heureusement que le propriétaire de tout ce truc était plutôt pas mal, parce que sinon je ne serais pas restée une seconde de plus avec lui. Il était gentil, mais bon, les gentils, je les bouffe au petit déjeuner moi. Et je n'avais pas besoin d'un drame en ce moment. Je devais donc éviter de laisser le monstre en moi prendre le dessus. Et je ne dis pas ça comme si j'avais vraiment envie que ça n'arrive pas. Au fond, ça m'éclate. C'est mon côté obscure et je l'adore. Le pont positif, c'est que ma tenue me rendait un peu... modeste. Heureusement que personne ne m'avait vue en arrivant. Du coup, personne ne pouvait m'imaginer en tant que la furie que j'étais. C'était une bonne chose. Parce que c'était l'image que je voulais donner. Je voulais me fondre dans la masse et passer inaperçu, bien que ma beauté dépasse celles des filles du coin et que ma popularité n'est pas éclipsée par un gilet en laine et une robe d'été. Passons, j'étais donc en charmante compagnie avec le maitre des lieux. Il fallait donc que je reste charmante aussi. Que je garde mon sourire - ce que n'était pas compliqué, sérieusement. Et que j'entretienne cette petite conversation de politesse. Peut-être que si il devenait plus intéressant, je pourrais lui faire du rentre dedans et le foutre dans mon lit, qui sais ? Bon, il ne valait pas mieux espérait de miracle. Mais rien n'est impossible dans la vie de Lorelai Daniels ! J'affichais un sourire ravie en entendant sa remarque. Oh, ma présence signifie déjà que l'endroit en vaut la peine. Pas besoin de faire saigner les yeux de qui que ce soit.

Mais attendez, il m'invite là où ?

« - J'aime partir à l'aventure. Huntington est toujours un mystère pour la New Yorkaise que je suis, alors ça sera avec plaisir. » Un petit restaurant Danois, je crois que ce type va me surprendre de plus en plus. Je fais définitivement le mettre dans la liste des potentiels croque-monsieur. Je suis la première à dire qu'il ne faut jamais se filler à la première impression, sauf quand il s'agit de moi. Qui sait, peut-être que le gentil Keith était un bon gros sauvage au lit ? J'imaginais déjà ce qu'il y avait en dessus de ces vêtements. Appétissant tout ça. Oh courage Rory, ce n'est pas son sourire aussi qui va te faire fondre quand même.... Et merde, si. Je souriais à mon tour, ravie d'entendre qu'il me ramenait un nouveau verre.

« - Oh, je risque de vous surprendre, Mr Williams. » Je le regarde aller me chercher un verre, non sans regarder une partie de son corps qui me satisfait pleinement. Je regarde alors les gens autour. Et merde, je repère un blondasse pas mal du tout. Oh que sa tête me dit quelque chose. Ce n'est pas la créatrice qui... mais pourquoi je porte cette bague moi ! Je crois que c'était Matt Damon qui me l'avait offerte et puis, elle était tellement classe. Un petit cadeau pour ce fantastique moment passé en ma compagnie. Keith reviens vers moi, un nouveau verre à la main que je saisis sans complexe.

« - Vous lui enverrez mes compliments, j'aime beaucoup ce qu'elle fait. » J'affichais un nouveau sourire. La toile à l'entrée m'avait marqué. J'aime repérer les petits trésors. J'adorais faire les vide-grenier et les marchés ! Mais ça c'était autre chose. « - Non, j'ai emménagé à Huntington il y a peu. Nous avons déménagé les studios de mon émission dans le coin du coup j'ai quitté New York et sa folie depuis un moment maintenant. Je dois avouer que ça me manque parfois. New York me ressemble. Je suis toujours en train de travailler, de faire quelque chose. Je suis toujours en mouvement. » Je riais, parce que ça voulait un peu rien dire ce blabla. Mais c'est vrai, New York me manque. J'avais grandi là-bas, j'avais toujours vécu là-bas. Le froid me manque par exemple. L'hiver étant ma saison préférée. Passons, je n'allais pas non plus lui raconter toute ma vie. « - Mais Huntington me plait, à sa façon. » Pour ne pas dire tu me plais mon petit.

Keith s'arrêta devant un couple, pour féliciter une indienne enceinte. Et son mari, peut-être. Oh, ils étaient pas mal ensemble. Ah mais je suis con, c'est Neela ! Mon sourire s'agrandit, toute contente de croiser l'ex de mon petit frère.

« - Neela ! » Je lui fis la bise, à la façon des New Yorkaise Chic. Toute cette histoire avec mon frère, Neela était une bonne carte à jouer si Tyler faisait trop le con. Et je l'aimais bien, je dois dire. Par contre, je ne savais pas qu'elle était enceinte. « - Mes félicitations ! » Je me tourne alors vers le type à côté. « - Lorelai Daniels, enchantée. » Je lui tends la main, je n'ai pas la moindre idée de qui sait en fait. Soudain, j'entends la voix d'une petite fille. La gamine de Keith. Et sous l'excitation fit en sorte renverse son verre sur... moi. J'en avais dans les cheveux, sur mon gilet, sur ma robe ! Oh putain de merde, je vais tuer cette gamine ! D'ailleurs j'avais lâché un énorme : « - Mais ce n'est pas vrai ! » en digne hystérique que je suis.

« - Ce n'est rien, ça va aller. Merci. » Le pire c'est qu'en renversant son verre sur moi, j'avais renversé mon verre aussi. Le domino de la mort qui tue en gros. Quelqu'un de poli me tend alors un mouchoir, je n'ai pas vraiment regardé qui s'était et pendant que j'hurle intérieurement au meurtre - ma pauvre robe - j'entends la fille de Keith - c'est quoi son prénom à cette petite peste ? - que la fille qu'il regarde faire du footing le matin et là. Et là je lâche un fou-rire, pas très discret. Keith serait donc un pervers ? Oh que j'aime les potins. Et cette petite blonde avait tout d'une vraie Drama Queen. Je posais ma main sur l'épaule de Keith, pour lui signaler ma présence et lui murmurer quelques choses tout en le regardant droit dans les yeux.

« - Je vais aller essayer d'arranger ça. En attendant, bonne chance. » Je lui adressais un sourire amusé concernant la situation. Rien de bien méchant, mais c'était assez drôle. En espérant qu'il avait quand même plus de gout que ça. Cette fille devait avoir quoi ? 15 ans ? Elle était bonne pour être la nounou, pas la future maman... mais à quoi je pensais moi ? Je me tourne vers Neela alors. « - Bon moi j'vais courir dans une chambre retirer le vin sur mes cheveux. Mon dieu, c'est horrible... » Je m'éloignais tout en laissant Neela avec son compagnon. Je regardais mes cheveux dont une masse c'était retrouvé collé par le vin. La misère. Je fini par rentrer dans une chambre que je ferme. Ce n'était pas la première fois qu'on fait tomber du vin sur moi. Orlando Bloom avait eu la maladresse de me faire le coup l'été dernier. Mais si quelqu'un sait comment redonner vie à un vêtement, c'était bien moi. J'avais juste besoin d'une douche pour les cheveux et mon assistante s'occuperait de me ramener une tenue de rechange. Je dégainais mon téléphone pour appeler mon assistante et lui donner les instructions. Je me retrouve alors en face d'une copie de la jeune fille à la perle. Je laisse mon sac à main sur le lit alors que je dirigeais vers la salle de bain. Une petite douche rapide et mes cheveux allaient retrouver leurs libertés. J'aurais pu rentrer chez moi et en finir avec cet événement, mais je sais pourquoi, j'avais soudain envie de rester un peu plus.

C'était peut-être pour ça que je n'avais pas péter les plombs, du moins pas encore. Bref, à moi la douche. Après une dizaine de minute, je sortie de la salle de bain de la chambre, une serviette autour de mon corps. Mes cheveux étaient coiffé et sur le côté, trempé. J'entendais le bruit de la fête à côté, mais je devais l'avouer : ça me faisait du bien d'être là un moment, au calme.
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MessageSujet: Re: OUVERTURE DU HOPE'S COVE   OUVERTURE DU HOPE'S COVE EmptySam 18 Jan 2014 - 23:12




It's only right that you should play it the way you feel it
But listen carefully to the sound of your loneliness
Cette petite parenthèse dans sa vie effrénée était censée être réservée au travail -pour changer. Bon, il se trouvait que l'ambiance était plus familiale que studieuse et emplie de rires que de sonneries de téléphone, mais Hazel ne pouvait s'empêcher de se dire qu'elle était avant tout là pour continuer, encore et toujours, à promouvoir sa marque. Pourtant, les conditions étaient loin d'être idéales. Sans parler de ses talons qui semblaient s'enfoncer dans la terre avec une affinité égale à celle d'un hérisson pour une éponge grattante, les rires et les discussions légères qu'elle entendait ne l'encourageaient pas réellement à travailler. Là, elle se sentait plutôt d'humeur à rêver, à repenser à un certain jeune homme et à faire le lien avec les familles autour d'elle. Mais son sac étaient toujours installés les trois coffrets qui contenaient parmi ses plus belles pièces, et, si son esprit était tenté de divaguer, Hazel, quelque part, gardait à l'esprit les raisons de sa venue. Elle ne connaissait personne dans le coin, du moins, pas parmi les visages qu'elle avait déjà observés. Encore un signe qui ne trompait pas : à force de travail, elle passait à côté de beaucoup de choses, parmi lesquelles une vie simple et heureuse, le bonheur basique auquel elle aspirait.

A côté d'elle, déposant sur la table une multitude de mets sucrés qui donnèrent envie à Hazel, une blonde semblait tout aussi seule qu'elle. A force de demander à des inconnus qui pourrait lui indiquer où trouver le propriétaire du lieu, la bijoutière s'était arrêtée un instant, observant la jeune femme à ses côtés. Elle la connaissait de vue, de quelque part, peut-être d'une vie précédente ou d'une connerie comme ça. Elle n'arrivait pas à remettre un nom dessus ou davantage. Pourtant, un instant, elle se demanda si ça aurait du lui paraître évident : celle-ci s'approcha d'elle pour se servir un verre et lui adresser la parole. « Excusez-moi, vous cherchez aussi le propriétaire du lieu? », lui demanda-t-elle. Au moins, si elles se connaissaient, elles en étaient encore à se vouvoyer. Peut-être une relation professionnelle ? Une cliente, une journaliste ? « Oui, mais s'il a déjà trouvé vos cupcakes, il a du partir en cacher en provisions... » répondit-elle en désignant du menton les petites merveilles apportées par son interlocutrice. Hazel sourit à la jeune femme avant de se désembourber pour se servir un cocktail à son tour. « Vous le cherchez pour quoi, si c'est pas indiscret ? » demanda-t-elle en attrapant un cupcake, choisissant le parfum comme si sa vie allait en dépendre. Les deux mains pleines, elle revint finalement se placer à son point stratégique, dont le sol était criblé de trous de talons. Elle but une gorgée du nectar et cala à nouveau son sac sur son épaule, faisant attention à ne pas serrer le poing sur la pâtisserie au passage. C'est fou ce que ça pouvait être lourd, des coffrets de bijoux... Elle restait à présent silencieuse, mais elle ne pouvait s'empêcher de jeter des coups d’œil à la blonde. Finalement, la curiosité fut plus discrète que la discrétion, et Hazel demanda : « Excusez-moi, mais on se connait, non ? Je suis Hazel Karstark... » Et soudainement, elle se trouva ridicule. Un cocktail à la main, un cupcake dans l'autre, et elle ne pouvait pas tendre la main à la jolie blonde. Elle vida donc son verre d'une traite et le reposa sur la table à côté d'elles. « Je pouvais pas faire subir ce traitement à votre cupcake, il est plutôt de ceux qu'on savoure, je pense », rit-elle en lui tendant la main.

Sushinote : désolée de la longueur =(
Sushinote² : pas de soucis Keithou, on va faire comme on peut, je n'impose pas ma présence =D

© charney

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MessageSujet: Re: OUVERTURE DU HOPE'S COVE   OUVERTURE DU HOPE'S COVE EmptyVen 24 Jan 2014 - 14:05

Parfois, être père est la plus grande des bénédictions.

Mais plus souvent qu'autrement, cela équivalait plutôt à se retrouver en plein coeur d'une série de catastrophes nucléaires...

Deux cents ans plus tôt, cette histoire se serait sans nul doute réglée au revolver. Aujourd'hui, les moeurs avaient changés.... mais pas l'attitude des spectateurs. L'onde de choc frappa d'abord leur cercle immédiat, qui se figèrent dans un mutisme tendu, avant de se propager à mesure que les différents groupes réalisaient que leurs voisins se taisaient. L'espace d'une seconde, il aurait presque été possible d'entendre une mouche voler. Heureusement que les gamins continuaient de piailler à l'arrière.

Alors que Keith hésitait entre étrangler Béatrice, mourir de honte ou auditionner pour un poste de diplomate israelien en palestine, il fut lâchement abandonné par Lorelaï, malgré le regard de chien battu qu'il lui décerna. L'amusement que le malaise semblait lui provoquer compenserait peut-être le désagrément de l'accident avec la coupe de vin. C'était au moins cela de pris...

Il s'agenouilla face à Béatrice qui ne savait plus trop sur quel pied danser, ne comprenant pas vraiment comment toute cette tension s'était établie alors que tout le monde aurait dû sourire parce qu'elle venait de réunir la séduisante joggeuse et son père.

"Béatrice, aurais-tu l'amabilité de montrer à Lorelaï ainsi qu'à Neela où elles preuvent prendre leur aise ? Merci mon trésor..."

Il la regarda s'éloigner, avant de reporter son attention sur sa voisine, qui attendait avec défiance sa réponse. Il sentait une pléthore de regards avides posés sur lui, comme autant de romains assoiffés de sang pressés autour de la fausse aux lionnes...

Grand dieu qu'il aurait aimé avoir le pouvoir de voyager dans le temps. Question de tester quel scénario lui permettrait de s'en sortir sans se faire gifler. S'il y en avait un.

" Je suis vraiment désolé de ce malentendu, mademoiselle, qui est probablement aussi gênant pour vous que pour moi. Bien que ma fille gère admirablement bien depuis le décès de sa mère, l'absence d'une figure maternelle, et d'un couple de parents heureux, lui manque toujours autant, et parfois, quand elle se met en tête d'y remédier, cela mène parfois à des résultats... inattendus... Je suis Keith Williams, ravi de faire votre connaissance."

Il lui tendit la main, avec un petit sourire, alors que le brouhaha des conversations reprenaient. Décidément, sa petite Béatrice le surprendrait toujours. Il savait qu'il devenait...distrait... lorsque la petite Nichols passait devant leur domicile en tenue de footing (il y avait plus d'un an que Sharon avait rendu l'âme, bon sang, donnez-lui une chance!), mais il n'aurait jamais cru que sa fille s'en apercevrait... Et encore moins qu'elle en tirerait de telles conclusions!

Il faisait fort, cela dit : le mois dernier, on l'avait pris pour un pédophile, et voilà qu'il était à deux doigts de passer pour un voyeur... Diantre, il avait presque hâte de voir ce que le mois prochain lui réservait...

" J'espère sincèrement que ce quiproquo ne restera pas sur votre conscience. Pour être honnête, vous êtes une forme d'inspiration, pour moi. Si si, je vous jure! Vous me rappelez mes belles années de joueur de crosse, où j'étais presque aussi motivé, assidu et athlétique que vous. Encore une semaine ou deux, et je crois que vous allez finir de me convaincre de me reprendre en main."

C'était, dans l'ensemble, à peu près vrai, mis à part qu'il était convaincu qu'il avait déjà été plus assidu et athlétique qu'elle, et que la raison pour laquelle elle l'inspirait plus que les autres coureurs du quartier n'avait que peu de choses à voir avec sa motivation, son assiduité ou son pace. MAis bon, qui avait le temps de s'attarder sur de telles nuances ?

En même temps, est-ce qu'il se serait excusé à genou devant Tosltoï d'avoir relu vingt-quatre fois "Guerre et Paix" parce qu'il écrivait divinement ? Bien sûr que non. Alors pourquoi devrait-il le faire parce qu'elle habillait divinement bien ses espèces de jogging ?

* Oui, tu le dois, Keith... ce n'est pas une sculpture, mais un individu...*

Damnée soit cette idiote de conscience...

" Mais si cela peut vous rassurer, je suis prêt à condamner la fenêtre. Je n'en suis pas à une petite rénovation près."

Il croisa les doigts pour qu'elle ne le prenne pas au sérieux...
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