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 “ I'm just lost, and confuse and I need to sleep and forget this horrible night. ”

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Aditya Raichand
Aditya Raichand
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› STATUT CIVIL : FRAÎCHEMENT CÉLIBATAIRE (IL VIENT DE QUITTER SA MEUF QUI EST ENCEINTE) ;
› QUARTIER : OFFICIELLEMENT SDF, OFFICIEUSEMENT POSSESSEUR D'UNE CARTE GOLD ;
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› HB AWARDS : (2016) MEILLEUR PERSONNAGE ENJOY WHILE U'RE YOUNG ;
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MessageSujet: “ I'm just lost, and confuse and I need to sleep and forget this horrible night. ”   “ I'm just lost, and confuse and I need to sleep and forget this horrible night. ” EmptyJeu 7 Aoû 2014 - 20:28






I'm just lost, and confuse and I need to sleep and forget this horrible night. Luka & Maéva
« - Hum... Non, non... j'ai pas compris. » Je fronçais les sourcils, fixant le tableau. Mon frère était décidément très mauvais en dessin. Non, il était nul à chier, soyons honnêtes trois secondes. Je soupirais, alors qu'il me faisait les gros yeux. Trop tard, le temps est écoulé et Matthew est dégouté. Lauren et Grayson ont gagné la partie. C'est qu'un jeu hein, on n'allait pas en mourir. Enfin je crois. Je laisse alors ma place à cette blonde de Taylor avant de me cacher dans la cuisine pour boire un verre de jus de fruit. Cette nuit, je n'avais pas pu éviter la soirée d'anniversaire de Grayson, parce que Grayson - qui joue au foot avec mon frère - voulait absolument que je viennes. J'avais pas besoin de plus d'informations pour savoir pourquoi, mais par chance Lauren n'allait pas le lâcher de la soirée. Donc j'étais tranquille. Mon uniquement problème était... le monde. La moitié de l'école - j'exagère - était là ce soir et j'avais un peu de mal à me fondre dans la masse sans que quelque chose ne dérape. Autant dire que j'étais responsable de la télé complètement détruite dans le salon, mais chut. Personne n'avait encore remarqué l'énorme fissure qui longeait l'écran. Tout le monde semblait plus ou moins s'amusaient. L'alcool était en libre-service et la plupart de mes camarades en avaient déjà abusé. A force de rester assise, de manger et de boire ce qui semblait être du thé glacé, j'avais l'impression que c'était la pire soirée de ma vie. Je n'étais pas à l'aise, j'étais nerveuse et le pire de tout, c'est que ce soir était présent ce même groupe de nana qui avaient juste ce besoin compulsif de devoir me foutre la honte pour profiter de leurs soirées. Et c'est ainsi que j'ai fini à la piscine... Et qu'ensuite, je me suis retrouvée avec du granita cerise sur la gueule. Ouais. Sans que mon frère ne s'aperçoive de quoi que ce soit parce qu'il était trop préoccupé par ses amis. Je ne pouvais pas lui en vouloir d'avoir tourné la page, d'avoir avancé et d'être exactement le même qu'avant. Il n'était pas là quand l'accident s'était produit. Il n'était pas la cible de toute une ville, lui.

Rho, je commençais sérieusement à délirer. Coincée dans la salle de bain de l'étage, je me rendais compte qu'il était vachement tard. J'essaye de laver mon tee-shirt, mais c'est peine perdu. Je ne vais pas rester coincé là toute la nuit à essayer de faire sécher mon top avec un sèche-cheveux... ha bah non, il n'en a pas. Forcément, c'est un mec. Fils unique, élevé par un père célibataire - un peu pervers d'après ce qu'on m'a raconté. Au final, je décide tout simplement d'empreinter le pull de mon frère et de partir sans dire un mot. Sauf qu'au moment où je franchis la porte, devinez ce qui m'arrive ! Et c'est partie, une deuxième fois dans la piscine ! Youhou. Oh tiens, mon frère le remarque cette fois.

« - Est-ce que ça va ? » Il rit, parce que c'est drôle ou parce qu'il veut faire croire que c'est drôle ? « - Oui, oui ! De toute façon, ce n'est pas nouveau. J'aurais dû passer ma soirée là, dans l'eau, ça m'aurait évité pas mal ! » J'attrape une serviette, il fait comme même plutôt frais à cette heure-ci. Parmi la musique, les discutions et les rires, j'entends alors mon frère. « - Fait pas cette tête, c'est juste une blague. Aller viens, j'vais te trouver de quoi te changer. » Mais je ne me laisse pas faire. J'ai pas envie de rester là plus longtemps. Je préfère rentrer, je ne sais pas. La maison de Jack n'était pas loin, je suis sûr qu'il accepterait de m'héberger pour la nuit. Je sais qu'il tient à nous. « - Laisse tomber, ok. Retourne faire la fête. Je rentre. » Voyant à quel point j'étais sérieuse, Grayson - caché derrière mon frère depuis le départ, se décide enfin à parler. « - Mais non, reste ! Plus personne ne te mettra à l'eau, promis. » Je lève les yeux ciels, fatiguée de tout ça. « - Ecoute, c'est gentil à toi de m'avoir invité, le gâteau était mangeable, mais je rentre. On s'voit Lundi. » Je pose la serviette sur une chaise longue et sort par la porte du jardin. Matthew ne se rend pas compte à quel point c'est difficile pour moi de participer à ce genre de choses. Sans faire attention, je vais tout droit. Toutes les maisons se ressemble. Je suis dans la merde.

Et puis, alors que le bas de ma jupe semble enfin avoir un peu séché, je m'arrête devant une maison. Je crois que c'est là. J'ai la tête qui tourne un peu. Je crois que je n'ai pas bu que du ice tea au final. Et merde. J'essaye d'ouvrir la porte à l'entrée, mais c'est fermé. Je décide du coup de sauter par-dessus et la façon dont je me ramasse me pousse à... rire. Heureusement que j'ai des collants, parce que sinon... Je me relève doucement, alors que je me rends compte que je suis tombée sur mon téléphone. Aie. Reprenant mon sérieux, je me dirige vers la porte d'entrée. Oui, oui, j'étais chez Jack. Je reconnais... la maison. Il faudrait juste préciser que je n'étais venu qu'une fois. Merde. Je toque une fois, ou deux. (ou trois). Rien. Je finis par faire le tour, arrivant près de la piscine... Attend, quoi ? Jack à une piscine lui ? Classe. J'allais pouvoir faire bronzette demain-matin... J'essaye de faire glisser la porte de la véranda quand j'aperçois ce gars en bas de l'escalier. Et je sais que ce n'est pas le beau-fils de Jack parce que le beau-fils de Jack c'est Shawn. Alors, comme une débile, J'hurle, je recule... et je finis a l'eau.
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MessageSujet: Re: “ I'm just lost, and confuse and I need to sleep and forget this horrible night. ”   “ I'm just lost, and confuse and I need to sleep and forget this horrible night. ” EmptySam 23 Aoû 2014 - 21:59

Luka, paranoïaque ? Absolument pas.
Enfin, rien d'excessif pour un homme qui, il y a quelques années à peine, a poussé la porte de la maison de son enfance pour trouver le cadavre de sa mère. Une broutille, quoi. Il pouvait même paraître relativement sain d'esprit pour quelqu'un qui avait vu ce qu'il avait bien pu voir. En tous cas, il en cherchait pas particulièrement l'embrouille – il restait prudemment chez lui. Le léger problème, c'est que les situations problématiques avaient une légère tendance à venir le cueillir quand il s'y attendait le moins. C'était, quelque part, comme si le destin s'acharnait sur lui – ou comme s'il avait toujours l'air de vouloir s'acharner sur lui.
A ses yeux, cela ne faisait pas une grande différence. La réaction était la même – une espèce de peur sourde, si lancinante qu'elle était toute proche de la haine.
Cela faisait maintenant quelques semaines qu'il vivait chez son père. Quand on lui posait la question, il ne le désignait même pas d'ailleurs comme ça. A chaque fois, il avait un temps d'hésitation – et, d'une façon beaucoup plus souple, le désignait sous le nom de « Aleksey ». Dire qu'il avait du mal à s'adapter à cette nouvelle vie était un euphémisme – il avait, après tout, traversé la moitié du monde sans véritablement savoir où il allait atterrir et comment il allait être reçu, et le contraire aurait été étonnant. Il avait toujours cette méfiance étrange du gamin qui a passé un peu trop de temps dans la rue, et qui ne sait plus exactement ce qu'est l'insouciance. Toujours à l'affut, toujours aux aguets, il semblait ne jamais dormir que d'un œil. Quand il dormait. La fatigue n'avait qu'à peine commencé à quitter son visage. Peut-être que dans quelques mois il aurait à nouveau l'air d'un adolescent normal – mais pour le moment, il avait les traits tirés d'un homme sans véritable âge.

Cette nuit-là, il l'avait passée en grande partie allongé sur son lit, les bras croisés derrière la tête, à fixer le plafond. Les premiers soirs, il les avait passés à penser – à ressasser méthodiquement chaque épisode de sa vie pour tenter de comprendre exactement comment les choses avaient pu prendre une tournure si dramatique, à se demander ce qu'avait pu faire son père pendant tout ce temps, loin de lui et loin de sa mère. Au fil des semaines, il avait commencé à simplement fixer le plafond, neutre, en attendant un sommeil qui parfois ne venait pas. Régulièrement, il jetait un regard vers le radio-réveil de la table de chevet, poussait un soupir, tentait à nouveau de dénicher le sommeil.
Et puis il décida de se lever. Après tout, il ne dormirait probablement même pas.
Il avait abandonné ses cigarettes quelque part dans le salon – semblant respecter une règle tacite selon laquelle il ne fumerait pas dans sa chambre chez son père. Précautionneusement, il descendit les escaliers – comme attaché à la discrétion, même en une nuit où son père n'était même pas présent. La maison n'était pas particulièrement immense, et même négligeable à côté de celle dans laquelle il avait vécu en Russie, mais elle l'impressionnait – sûrement parce qu'il ne s'y sentait pas encore tout à fait chez lui, et qu'elle restait profondément liée, pour lui, à ce père qui était encore un inconnu il y a quelques semaines, et qu'aujourd'hui encore il ne connaissait qu'à demi.
Et puis il lui sembla voir quelque chose dans le jardin.
Aussitôt, il sentit son échine se glacer. L'angoisse, chez lui, ne prenait pas la forme habituelle – elle décuplait plutôt ses sens, le rendait plus alerte encore que d'ordinaire. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il n'attendait personne cette nuit, et que son père l'aurait prévenu si qui que ce soit devait passer – Aleksey savait, oui, il lui aurait dit.
Il jeta un regard vers le salon. Il savait parfaitement où se trouvaient les armes.

Mais, à cet instant, quelque chose de profondément inattendu arriva. Un grand cri – et puis le bruit caractéristique d'une masse qui tombe dans l'eau. Il eut un temps d'arrêt, au bas de l'escalier – et il ressentit brutalement la descente de l'adrénaline qui avait pu s'accumuler en lui. Il resta stupide pendant une minute, juste le temps de voir ré-émerger une tête chevelue de l'eau – et enfin se décida à ouvrir la porte de la veranda. C'était une fille. Toute jeune. Passablement éméchée. Ce qui expliquait sûrement comment elle avait pu se retrouver dans cette situation, ici. Il poussa un long soupir, dans lequel transparaissait cependant un léger rire. S'accroupissant sur les carreaux au bord de la piscine, il pencha légèrement la tête et, doucement, lui demanda : « Est-ce que ça va ? » Elle avait l'air inoffensive – profondément inoffensive, alors il tendit la main pour l'aider à s'extraire de l'eau. « Tu sais que j'aurais pu te tuer, hein. » Il avait dit ces mots avec son très fort accent russe, et un sérieux qui trahissait le fait que techniquement, oui, il aurait été capable de la tuer à cet instant – on ne peut plus rassurant, oui. Mais c'était passé. Et là tout de suite, elle risquait surtout d'attraper la mort, toute seule comme une grande, trempée comme elle était.
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Aditya Raichand
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MessageSujet: Re: “ I'm just lost, and confuse and I need to sleep and forget this horrible night. ”   “ I'm just lost, and confuse and I need to sleep and forget this horrible night. ” EmptyJeu 28 Aoû 2014 - 13:40

Je ne comprenais pas pourquoi mon frère me forçait à aller à ce genre de soirée. Non, en fait, je savais très bien. Je savais qu'il voulait que je redevienne celle que j'étais. Que je marche à ces côtés, identique à cette jumelle avec qui il avait toujours tout partagé. Mais c'était impossible et plus j'avançais dans la vie, plus je m'éloignais de Matthew. Je le ressentais. Lui et moi devenions complé7tement différent. Bientôt, nous allions arriver à un point où notre différence allait être tellement grande que j'aurais aussi l'impression de l'avoir perdu lui aussi. Et je ne voulais pas que ça arrive. Je ne voulais pas le perdre. Un frère, c'était déjà suffisant. C'était pour cela que je m'étais forcée à venir ce soir. Que j'étais venue avec lui. Je ne voulais pas qu'il crois que je ne faisais pas d'effort pour profiter de la vie comme il le faisait. Mais c'était compliqué. Je n'étais plus la même et venir ne changerais rien. Je m'ennuyais, j'étais en colère, on me détestait... Au final, je n'avais trouvé qu'une seule solution : partir. Désormais, j'étais dans la rue, incapable de me souvenir de laquelle de ces petites maisons parfaites étaient celle de mon père. Je ne partage pas encore un lien très fort avec Jack, mais je sais qu'il m'a lui-même proposé son aide si j'en avais besoin. Là, tout de suite, j'en avais besoin. Je voulais me retrouver dans un lit, après une bonne douche. Je voulais dormir et me reposer. Ne pas penser à cette soirée chaotique et si possible, sentir autre-chose que le chlore. Au final, j'étais bonne qu'à entrer et le réveiller et je n'aimais pas vraiment cette idée. Je fis alors le tour de la maison, entrant par derrière. Je dormirais sur le canapé au pire, sans faire un bruit. En marchant, je sais que je suis ivre. Je le sens. Je me sens vaseuse et un rien me fait rire. C'était idiot et Jack allait surement m'en vouloir de rentrer ivre chez lui.

Je ne m'attendais pas à tomber sur quelqu'un d'autres que Jack.

Ce garçon, en bas de l'escalier, ce n'était pas lui et automatique, je panique. Et si c'était un voleur ? Un meurtrier ? Et si quelque chose était arrivé à Jack ? En tombant à l'eau j'ai l'impression que le monde autour de moi cesse de tourner. C'est comme si un tas d'aiguille me transpercé pour me réveiller d'un sommeil profond. L'eau n'était pas chaude, comme chez le pote à Matthew. Là, elle était froide. Je n'aime pas cette sensation, celle de couler et de finir au fond de quelque chose, mais très vite je relève, conscience que j'avais pied et que je n'avais rien à craindre d'une piscine de maison. Mon seul problème, c'était ce type, alors j'avais reculé dans la piscine, effrayait. Avec mes mains, je plaquais mes cheveux en arrière, trempé. Qui était-ce ? Il avait l'air jeune. Il y avait quelque chose en lui, à la fois rassurant et inquiétant. A la fois mystérieux et rassurant. Je reprenais tranquillement ma respiration sans pour autant ignorer sa façon de réagir à tout ça. Il se pencha près du bord, tendant une main vers moi. Je compris tout de suite qu'il y avait un accent dans sa voix. Perdue, je fixais la maison, toujours convaincu que j'étais chez Jack. J'aurais pu prendre sa main et sortir de l'eau, mais j'étais incapable de bouger. Je savais qu'il ne fallait pas que je me fis aux apparences et même si ce type à l'air inoffensifs, c'était plus fort que moi.

« - Qui êtes-vous. » Tu sais que j'aurais pu te tuer. C'était une chose très rassurante à savoir. Surtout avec la façon dont il disait ça. Ça ne me faisait pas peur, mais c'était idiot de mourir comme ça, non ? « - Qu'est-ce que vous faites ici, où est mon père ? » J'étais perdu, ça se ressentait dans ma voix.

J'étais décidemment pas prête de sortir de l'eau, pas tant que j'avais encore des doutes sur qui il était. Je n'avais pas encore compris que cet endroit n'était pas la maison de Jack. Il y avait encore un peu d'alcool dans mon sang. Mais pas assez pour que je lui saute dans les bras le sourire aux lèvres. Je voulais rentrer chez moi, c'est tout. Je voulais mettre un terme à cette soirée. Je voulais un peu de calme, de paix. C'était trop demander ?
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MessageSujet: Re: “ I'm just lost, and confuse and I need to sleep and forget this horrible night. ”   “ I'm just lost, and confuse and I need to sleep and forget this horrible night. ” EmptyMer 17 Sep 2014 - 7:45

A cet instant, sans en avoir la moindre idée, Luka se trouvait probablement dans ce qui était le quid-pro-quo de l’année. Encore interloqué, quoique rassuré par l’aspect inoffensif d’une fille qui était encore plus jeune que lui, il regardait l’adolescente dans la piscine – et il ne savait pas réellement quoi en penser. Elle n’avait rien à faire ici, strictement rien à faire ici – jusque là, cela semblait logique. Lors de leurs retrouvailles (enfin, si l’on pouvait réellement parler de retrouvailles entre son père et lui), Aleksey avait insisté sur un point – l’honnêteté. Probablement qu’il aurait mentionné la jeune fille, s’il l’avait connue d’une façon ou d’une autre et avait su qu’elle était supposée passer par ici ce soir. S’il y avait une chose que l’homme avait intégrée, c’était que Luka n’avait pas exactement eu une vie facile et qu’il était la dernière personne qui pourrait bien prendre ce genre d’apparitions inopinées. Mais… elle semblait réellement inoffensive, putain. Elle n’avait en aucun cas l’allure, l’équipement, le physique ou l’attitude d’une cambrioleuse ou d’une tueuse à gage. Il savait très bien que l’on ne devait jamais se fier aux apparences, mais tout de même, il y avait des limites à la méfiance. Alors oui. Malgré tout, malgré son vécu, il lui donnait le bénéfice du doute.
Pourtant, elle parvint encore à le surprendre en prononçant les derniers mots qu’il s’apprêtait à entendre. « Qui êtes-vous ? » passait encore. « Qu’est-ce que vous faites ici, où est mon père ? », c’était tout de suite beaucoup plus surprenant. Brusquement, comme si ces mots lui avaient fait l’effet d’une décharge électrique, il ramena la main qu’il avait tendu vers lui et resta là, quelques secondes, accroupi, à la fixer. La surprise était clairement visible dans ses yeux – une certaine méfiance, aussi. Mais il était toujours partagé entre la situation et le fait qu’elle lui semblait… perdue, surtout complètement perdue. Il savait ce que c’était, d’être perdu. « Hum… » dit-il tout d’abord, comme s’il tentait de gagner du temps, le temps de réfléchir et d’avoir une idée fixe de qui était cette fille, de ce qu’elle faisait là, de comment il était supposé agir, tout simplement. Autant commencer par répondre à la question la plus simple. « Luka. Luka Alekseyevich Novikov. » finit-il par dire. Il avait gardé l’habitude de se présenter à la russe, même si les américains prêtaient probablement une attention bien moindre aux seconds prénoms. Une habitude qu’il avait par contre perdu ? Celle de se présenter sous le nom qu’il avait adopté pendant sa fuite, tandis qu’il vivait en Russie incognito. Le bruit s’était répandu, avec le temps, qu’il était le fils de Aleksey – autant renouer avec sa véritable identité, tant qu’à faire. Il inspira profondément, se laissant une dernière fois le temps d’observer la jeune femme avant de continuer. Oui. Elle semblait inoffensive. Complètement inoffensive. « Qu’est-ce que vous faites ici ? » finit-il par dire, insistant sur le « vous ». La question qu’elle avait posé tournait en boucle dans son cerveau. « Où est mon père ? » Il avait de la peine à croire que Aleksey avait un autre enfant et lui aurait caché pendant tout ce temps – c’était même proprement impossible, quand on y pensait. Si sa confiance en son géniteur n’était toujours pas absolue, et ne le serait probablement jamais, elle était au moins suffisante pour qu’il pense qu’il ne lui aurait pas caché une chose d’une telle importance qu’une petite sœur. C’aurait été… complètement absurde. Mais dans le doute, il se sentit obligé de demander : « Votre père… vit ici? » Et s’il se trompait, il allait avoir l’air d’un imbécile. Ou d’un psychopathe. Il avait l’habitude des deux, de toutes façons. Il ajusta légèrement sa posture, avant d’ajouter : « Parce que ici… nous sommes chez mon père »
Il avait buté légèrement sur les mots « mon père », qu’il avait encore beaucoup de mal à utiliser. Il avait eu, trop longtemps, l’habitude de ne pas avoir de père. La plus proche personne de ce concept qu’il ait eu dans son enfance, c’était son grand-père – et celui-ci l’avait trahi de la pire des façons, en étant tout simplement responsable de la mort de sa fille, la mère de Luka. Aleksey ? Il était apparu beaucoup trop tard dans son existence pour que l’acclimatation soit si facile. Beaucoup trop tard. Après tout les drames qui avaient radicalement changé le jeune homme et sa perspective sur l’existence. Il fronça légèrement les sourcils, penchant un peu la tête avant de finir par dire : « Et j’habite ici. C’est ça, que je fais ici. J’y vis. ».
Sous la méfiance et les questionnements, il ressentait une véritable curiosité pour la jeune femme. La situation était tellement incongrue, oui, elle l’interloquait. C’est ainsi qu’il ne se contenta pas seulement de tenter de clarifier la situation, non, il ajouta après un temps de silence : « Qui êtes-vous ? ». Il aurait bien voulu lui demander de sortir de l’eau, aussi, parce que à ce stade elle allait attraper la mort – ils avaient beau se trouver en Californie, ils étaient surtout au milieu de la nuit. Mais à la façon dont elle avait tout bonnement et simplement ignoré la main qu’il tendait pour la sortir de là, elle n’avait absolument pas l’air prête. Il la comprenait. S’il avait été le type dans la piscine, face à un illustre inconnu, probablement qu’il y serait resté lui aussi jusqu’au moment où il aurait enfin eu des réponses claires à ses questions.

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Aditya Raichand
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MessageSujet: Re: “ I'm just lost, and confuse and I need to sleep and forget this horrible night. ”   “ I'm just lost, and confuse and I need to sleep and forget this horrible night. ” EmptyVen 19 Sep 2014 - 22:08

Je devais sortir de l'eau, mais je n'y arrivais pas. Je n'osais pas. Il n'avait pas une tête de monstre, mais je savais que je ne pouvais pas faire confiance à n'importe qui et j'avais encore cette petite phrase dans ma tête. Celle qu'il avait dit avec trop de simplicité et trop d'honnêteté. Je n'avais rien demandé ce soir et voilà, j'avais le droit à tout et n'importe quoi. Et j'avais le don de tomber sur des gens étranges la nuit. J'avais encore en tête le type du cimetière, Dustin. Mais il y avait quelque chez ce garçon, celui qui était là devant-moi, de beaucoup plus rassurant que chez Dustin. Je n'avais pas forcément peur de ce qui allait arriver. J'étais simplement méfiante.

Je n'étais pas allé chez Jack souvent. Une fois à mon arrivée à Huntington je l'avais vu sortir de sa demeure avec une femme et Shawn. J'avais eu l'impression qu'il nous avait abandonné moi et Matthew pour une autre famille. Alors, j'avais été convaincu par mon frère de ne plus aller le voir. Et j'étais revenu parce que j'avais besoin de savoir. C'était étrange, d'avoir ce sentiment au fond de soi qui vous poussez à tout savoir, à tout connaitre. Je n'avais pas pu résister et j'étais resté un moment à discuter avec lui. C'était la troisième fois que je venais et cette fois, tout était différent. Je voulais simplement dormir, me reposer, m'éloigner du reste. J'étais bonne qu'à ça : m'éloigner du monde. Pas étonnant que je n'avais pas d'amis. Je n'avais personne à part mon frère, mais même lui, j'avais l'impression de le perdre. Matthew vivait, lui. Pas comme moi. Moi je me contentais de respirer, c'était ça la différence. J'observais le mec devant moi, confuse et curieuse. Qui était-ce ? J'avais beau chercher, je savais que je ne l'avais jamais auparavant. C'était un véritable inconnu. Il n'avait pas l'air très vieux, peut-être à peine un peu plus de la vingtaine ? je sentais le froid m'envahir. rester dans l'eau n'était pas une solution, mais pour l'instant je me sentais plus en sécurité ici qu'à côté de lui. J'hésitais sérieusement à partir en courant d'ailleurs. Oui, j'hésitais à fuir. A trouver de la force en moi pour retourner au cimetière, malgré la distance.

Le silence se posa alors, alors que le type devant moi semblait réfléchir. Luka. Luka... Je dois avouer que sa façon de le dire m'impressionne. Ce n'était pas un américain. Il était russe, peut-être ? Mon niveau de russe n'était sans doute pas encore assez bon pour que j'arrive à avoir une vraie conversation. Je pouvais comprendre, saisir des choses, mais j'avais encore du mal avec le vocabulaire. C'est pas faute d'en faire depuis trois ans. Mais c'est pas le moment de montrer à quel point je suis doué en langue.

« - Je rentre chez moi ! » Voilà-tout. Il n'y avait pas plus compliqué. Je voulais rentrer, prendre une douche, dormir. C'était si étonnant que ça ? Moi je ne trouve pas. Il prend alors un moment, je ne dis rien tentant de ne pas couler dans la piscine un peu profond pour moi. Il demande alors si mon père vit ici... Je comptais répondre tout de suite, mais il rajoute quelque chose qui fait tilt dans ma tête. Nous sommes chez son père. Et si je m'étais trompé de maison ? Je me mets à regarder autour de moi et plus j'y pense, plus je me dis que c'est possible. Toutes les maisons ici se ressemble, c'était tellement... et puis la nuit en plus, normal que je me trompe ! J'étais sur le point de paniquer, parce que ce que je venais de faire pouvoir me conduire en prison. Je cherchais mes mots, je cherchais une solution alors qu'il rajouta qu'il vivait ici. La façon dont il parlait me donnait l'impression que son niveau d'anglais était très basique pour lui aussi. Mais au moins, je le comprenais. Mon corps tremblait dans l'eau alors qu'il me demanda qui j'étais.

« - Personne. Je me suis trompé de maison. je suis désolée. » Et par instinct de survie je fis demi-tour, sortant à l'autre bout de la piscine. Je me sentais lourde, j'étais trempé de la tête au pied. Il fallait que je me tire d'ici et vite. Il fallait que je me tire d'ici, et vite.

« - Je suis vraiment désolée, je m'en vais. » Mais je n'avais pas la moindre idée d'où j'étais...
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MessageSujet: Re: “ I'm just lost, and confuse and I need to sleep and forget this horrible night. ”   “ I'm just lost, and confuse and I need to sleep and forget this horrible night. ” EmptyMer 1 Oct 2014 - 8:13

Il n’était pas une mauvaise personne. Il avait vécu dans la rue, avait vendu de la drogue, avait littéralement été un sans-abri, il avait assisté à des drames atroces, mais il n’était pas une mauvaise personne. Même à l’époque où il avait éprouvé les plus violentes envies de vengeance contre son grand-père et les assassins de sa mère, Luka avait gardé cette idée en tête – il n’était pas une mauvaise personne. Il avait haï, il haïssait encore, mais uniquement en raison de l’amour extraordinaire qu’il avait éprouvé par sa mère, et l’intensité avec laquelle il chérissait encore son souvenir. Pour le reste, il ne voulait le malheur de personne. Jamais il ne pourrait être taxé de cruauté gratuite, et jamais on ne pourrait lui appliquer de façon justifiée l’adjectif « méchant ». Cette fille avait l’air inoffensive. Quand elle reprit la parole, dans un russe on ne peut plus bancal mais en russe tout de même, elle acheva de le convaincre. Toujours accroupi, il haussa un peu les sourcils en la regardant fixement. Elle voulait rentrer chez elle. Non, de toute évidence elle ne voulait ni sa mort, ni effectuer un quelconque cambriolage. Elle était juste… perdue. Et autant qu’il pouvait en juger, au moins un tout petit peu ivre. A nouveau il était prêt à lui tendre la main, pour l’aider à sortir une bonne fois pour toutes de l’eau – mais elle tourna la tête, regardant tout autour d’elle, visiblement désorientée, avant de se diriger résolument vers l’autre bout de la piscine.
Soit.
Mais elle avait dit qu’elle n’était « personne » - et même si elle ne prononçait pas ce mot dans ce sens, Luka savait ce que c’était, n’être personne. Il se redressa, frottant une seconde ses cuisses pour reprendre un contrôle parfait de ses muscles. Il la suivait du regard. Même une fois sortie de l’eau, elle avait une démarche étrange, pesante, et toute son attitude criait la désorientation. Il eut un léger soupir, pencha un peu la tête. « Hé… » finit-il par dire doucement, pour attirer son attention. Patiemment, il attendit qu’elle tourne la tête vers lui, avant de reprendre, choisissant soigneusement ses mots, s’appliquant à ne pas l’effrayer plus encore. Son angoisse à lui avait peu à peu disparu, laissant la place à un besoin de l’apaiser, elle. « C’est… pas grave. Mais ne partez pas comme ça. Vous êtes trempée. » Les mots suivants lui demandèrent moins d’effort qu’il ne l’aurait pensé, et il réalisa tout à coup qu’il avait grandi. Changé suffisamment pour aller à nouveau vers les gens, comme il l’aurait fait dans sa jeunesse, comme il l’aurait fait avant le drame. « Il y a des vêtements secs, à l’intérieur. De quoi faire du café. Une boisson chose. N’importe laquelle. » Il haussa les épaules, s’efforçant d’adopter une attitude détendue. Ses mains suivaient chacune de ses paroles, comme pour les appuyer, aider à la compréhension malgré ses hésitations quasi-systématiques sur les mots, l’imperfection flagrante de son accent. « Je ne dormais pas. Et je pense que je ne dormirai pas. Installez-vous un moment et… on pourra discuter, et je pourrai vous aider à rentrer. »
Il réalisa alors, et en fut par ailleurs le tout premier surpris, qu’il avait envie qu’elle reste. Une fois passée la première appréhension, le fait qu’elle avait débarqué ici en pleine nuit, il réalisait qu’au-delà de la simple politesse il voulait véritablement lui… filer un coup de main, faire en sorte que sa soirée ne finisse pas sur l’angoisse de tomber dans une piscine dans le jardin d’un parfait inconnu. Elle paraissait jeune. Terriblement jeune. Peut-être que quelque part, aussi, il ne voulait pas être considéré comme ce type louche qui vit dans le voisinage, associable, terrifiant, de ceux qui disent avec tout le calme du monde qu’ils auraient pu commettre un meurtre si elle avait franchi la porte de sa maison sans qu’il s’y attende. Certes, il avait plus ou moins prononcé ces mots. Ok, il l’avait fait. Mais c’était une gamine, terrorisée, qui avait au moins besoin de vêtements secs, d’un truc à boire et d’un peu de repos. Il n’y avait aucune mauvaise intention là dedans, simplement le besoin de faire ce qui serait normal dans une situation du genre, et de se faire pardonner de la terreur qu’il avait pu provoquer. Il passa une main, nerveuse, dans sa masse de boucles claires. « Rentrez. Je vais m’inquiéter si vous repartez dans la rue dans cet état là. Vous n’êtes pas obligée de rester longtemps. Juste le temps de vous remettre un peu. D’accord ? »
Un léger rire, nerveux, et il finit par ajouter : « Promis. Peu importe ce que j’ai pu dire tout à l’heure, je ne suis pas un tueur en série. » Il esquissa un sourire. Sincère. Même s’il essayait d’être rassurant, ce sourire là était sincère. Et tout à coup, son visage sembla se métamorphoser – reprendre un peu de la candeur qu’il avait il y a quelques années encore. Tout à coup, il sembla avoir l’âge qu’il avait réellement – vingt-quatre minuscules années, en dépit de tout ce qu’il avait pu vivre et de tout ce qui avait laissé une empreinte sur ses traits.

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Aditya Raichand
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MessageSujet: Re: “ I'm just lost, and confuse and I need to sleep and forget this horrible night. ”   “ I'm just lost, and confuse and I need to sleep and forget this horrible night. ” EmptyDim 26 Oct 2014 - 22:18

Est-ce que c'était normal d'avoir aussi peur ? Sans doute. Il fallait voir les choses en faces, j'avais passé une soirée horrible et j'avais la sensation qu'elle continuait à empirer. Je n'avais rien demandé et pourtant j'avais reçu la pire soirée entre lycéen de ma vie. Je ne voulais même pas sortir à la base, mais j'étais tombée là-dedans, suivant aveuglément mon frère parce que je voulais lui faire plaisir. C'est fou le nombre de connerie qu'on est capable de faire pour son frère, simplement parce qu'on a conscience que rien n'est comme avant et qu'on veut lui donner un peu d'espoir, qu'on veut lui faire croire que les choses vont s'arranger un peu. C'était cruel de ma part de lui donner quelque chose qui n'était pas réel. Je savais pertinemment que rien n'allait changer pour moi, mais je me forçais tout de même à lui faire croire que j'étais optimiste concernant mon cas. Je pense sincèrement que la façon dont j'ai quitté les lieux de la débauche lui on fait comprendre que ça ne servait à rien. Je vois déjà arriver le discours matinal que mon frère risquait de me sortir s'il savait que j'avais passé la nuit hors notre petite maison près du cimetière. S'il savait que j'avais passé la nuit chez Jack en somme. Sauf que je n'étais pas chez Jack et je m'en rendais compte à mesure que ma peau réagissait négativement à l'eau de la piscine de l'inconnu qui était devant moi. J'étais tombée dedans, maladroite, réussissant à terminer un gage digne des séries anglaises. J'arrivais presque à entendre les rires des gens qui regardaient la télé en me voyant tombé dans l'eau pour la troisième fois de la soirée.

Dans tous les cas, j'étais effrayée et perdue. Ce coin de la Californie restai toujours un vrai mistère pour moi et ces habitant aussi. J'étais du genre à rester seule dans mon coin et à ne pas trop réfléchir à ce qui m'entourait, mais quand je réalise enfin mon erreur, tout ce que je souhaite faire c'est disparaitre et ne plus penser à tout ça. Il faut donc que je parte avant d'avoir plus d'ennuie. Que je file jusqu'au cimetière qui, je le savais, n'était pas la porte à côté. Je me souvenais d'un coup de ma conversation avec Dustin, ce type relou de la dernière fois - j'avais un don pour attirer ce genre de type quand même. 'C'est pas un lieu qui fait de toi ce que tu es...' et pourtant, là tout de suite, je savais que c'était le sens endroit où je n'avais pas l'impression d'étouffer. Toujours dans l'eau, fixant le mec devant moi, je termine par faire ce qui me restait à faire : disparaitre. Sortir de l'eau c'était pire que de rester dedans. L'air frais se collait à ma peau, alors que mes vêtements trempé me pousser à tomber par terre comme une gamine trop fatiguée par le poids qu'elle a sur les épaules. Par où j'étais entré déjà ? Je ne sais plus et j'entends le mec derrière mois, qui plus doucement me pousse à le regarder. Il semblait d'un seul coup un peu plus inquiet concernant ma petite personne. Je n'ai pas l'habitude que les gens s'inquiètent pour moi, encore moins qu'il me propose leurs aides.

« - Je ne veux pas vous déranger davantage. Je vais trouver mon chemin. » Ce n'était pas vrai, j'allais errer, comme une merde. Il semblait plus calme et moi perplexe vis-à-vis de qui j'étais, c'était une bonne chose, non ? Mais moi, j'étais toujours un peu effrayé par lui. Je ne savais pas où j'étais et avec qui j'étais, j'avais donc le droit, non ? Il reprit alors la parole, avouant qu'il ne dormait pas et qu'il ne dormirait pas. Le sommeil n'était donc pas son ami. Il voulait que je reste, peut-être même qu'il pourrait m'aider. J'hésite, fixant la sortie - que j'avais enfin repéré - et lui. Je ne savais pas quoi faire et j'étais à deux doigts d'éclater en sanglot parce que je ne savais pas quoi faire. J'étais plus forte que ça ceci-dit, alors j'écoutais simplement les battements de mon coeur battre frénétiquement alors que mon cerveau tentait de prendre une décision.

« - Promis ? » Oui, c'était quand même ce qui m'avait bien fait peur tout à l'heure. Mais son sourire était assez sincère et quelle autre option avait-je d'autre ? Toujours un brin septique, j'avançais vers lui avouant alors. « - Moi c'est Maéva. » Comme toujours je ne donnais pas mon nom, de peur que quelqu'un sache que j'avais fui le nord du pays. Le problème c'est que tout au fond de moi, je sais très bien que je ne risque rien. Que ni Tom, ni Lila, n'avait lancée d'avis de recherche pour moi et mon frère. Je le sais et en le sachant, ça me faisait mal au coeur.

« - Je pourrais utiliser votre téléphone ? » Tout d'un coup la gamine effrayée laissait place à la gamine tout court. Avec mon petit regard, mon look actuelle, je devais surement faire pitié.
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