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  “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK

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Aleksey R. St-James
Aleksey R. St-James
GOOD COP


› MESSAGES : 943
› EMMENAGEMENT LE : 12/11/2012
› AGE : 52
› STATUT CIVIL : VEUF DEPUIS UN PEU PLUS DE SIX ANS ET SI VOUS VOULEZ TOUT SAVOIR ELLE S'APPELAIT ELIZABETH. PAPA D'UN LUKA DE 26 ANS, RÉCEMMENT DÉCÉDÉ/DISPARU. ÉTÉ EN COUPLE AVEC EMMA AVANT SA DISPARATION.
› QUARTIER : J'HABITE DANS UN QUARTIER FAMILIAL: ORANGE AVENUE ; MAIS JE VIS SEUL.
› PROFESSION/ETUDE : ANCIEN DIRIGEANT DU DIAMOND'S, ANCIEN AGENT DU FBI ET CHEF DU DÉPARTEMENT DES RECRUTEMENTS. NE FAIT RIEN ACTUELLEMENT.
› DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ;
› CELEBRITE : THE AMAZING JOSH SEXY HOT AND SO TALENTED HOLLOWAY ;
› COPYRIGHT : ELOW' ;

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MessageSujet: “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK    “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK EmptyLun 25 Nov 2013 - 0:33

« - Luka Alekseyevich Novikov. Je crois que je suis votre fils. »

Aleksey regarda la tête du garçon en face de lui. Les mots filèrent une première fois, sans qu'il n'assimile l'immensité de la chose. Ce qui dura une énième de seconde durant trois bonnes heures dans sa tête. Il avait juste ouvert une porte, un beau matin, et voilà un garçon qui changeait - bouleversé - toute une vie en avec une simple phrase. Etait-ce vraiment réel ? Il fallait reprendre la phrase, mot par mot, pour ne pas passer à côté de quelque chose. Luka ne lui disait rien. C'était un prénom, connu et habituel dans le monde entier. Ce n'était pas nouveau, des tas de gens s'appelaient Luka, voir Lucas. Mais à vive voix, difficile de dire l'orthographe d'un prénom. Pourtant, vu les origines du garçon, cela le poussait à l'écrire Luka.Alekseyevich lui donnait des frissons. Le prénom dérivait du sien comme par un lien invisible et indestructible. Serait-ce là un signe, un argument à la suite ? Une explication tellement logique et implacable qu'Aleksey lui même ne pouvait pas renier ? Soudain, Novikov sonnait comme une brise fraîche d'été. Le nom lui rappelait un souvenir oublié, quelque chose qu'il avait décidé d'effacer presque. Qu'était-ce ? Il fronça les sourcils, fixant les yeux de garçon devant lui. Pourquoi tout son corps frissonnait comme si une chose énorme venait de se produire. Comme une explosion intérieure dont le souffle continuait indéfiniment son chemin. Qu'est-ce qui était en train de se produire ? Un mot alors sorti de ses lèvres, alors que des images l'envahissaient...

« - Vladlena... »

Il revoyait la jeune femme, blonde, au sourire dévastateur. C'était durant un été... les fameux étés où il passait ses vacances dans sa ville natale, dans l'unique but de revoir la tombe de sa mère. Mère qu'il n'avait jamais connu, mais qu'il aimait tant. Il avait 17 ans, c'était la seconde fois qu'il venait à Nijni-Novgorod. Il ne restait pas longtemps, un mois tout au plus Parce que les billets d'avions étaient trop chers pour un court voyage. Les Anderson étaient des gens formidables et ce mois de juillet était sans doute le plus beau cadeau qu'on ne lui ait jamais fait. Il se souvient, de cette fille de l'autre côté du cimetière, dont les cheveux brillaient au soleil. Ce n'était peut-être pas de l'amour, mais la passion qu'il avait éprouvée pour cette fille avait été sans limite. Il était jeune, torturé, anéanti par un passé dont il ne voulait pas parler et elle avait été un rayon de soleil qui réchauffais ce coeur qu'il pensait glacer. Il était cependant parti, parce qu'il était trop jeune pour tout lâcher d'un coup. Trop jeune pour croire que ce qu'il vivait était la naissance d'un amour pur. Et cette histoire s'effaça au fil des années, jusqu'à ce que le nom de Vladlena ne soit plus qu'un rêve qu'il n'avait que trop bien appréciait. Au vu du nom du garçon, ça ne pouvait être qu'elle. Il n'avait jamais été du genre à avoir 36 conquêtes, surtout ados. A l'époque, il travaillait déjà en tant que détective privé pour aider les Anderson. Il n'avait pas eu le temps, sauf cet été-là...

Désormais, il y avait au pas de sa porte, un garçon qui disait être son fils. Il n'était pas difficile de faire le calcul, de comprendre que tout ceci était parfaitement possible. Il avait laissé un rêve en Russie, sans se rendre compte qu'il avait en réalité laissée plus. Aleksey en était... bouleversé. Etait-ce vraiment possible que Luka soit son fils ?

« - Comment est-ce possible ? Non, non... Pourquoi... Pourquoi maintenant ? Quel âge tu as ? Comment tu peux être sûr que je suis ton père ? Ce n'est pas que je n'ai jamais eu d'enfant, mais je n'ai jamais eu d'enfant... Où... Où est ta mère ? Hein ? Hein ?! » Son russe, parfait, s'était envolé comme si cette langue ne l'avait jamais quitté. Il n'avait qu'une envie, c'était d'aller dire deux mots à Vladlena, lui dire que lui avoir caché ça - si c'était vrai - était monstrueux. Inhumain, presque. Il était en colère, terriblement en colère. Si Luka était son fils, alors... il était papa. Il était papa depuis tellement longtemps, mais il ne l'était pas en même temps parce qu'il n'avait jamais connu Luka. Il ne connaissait pas ce gosse. Et plus il l'observait plus il savait, il savait que ce gamin ne mentait pas. Il savait que ce gosse avait quelques traits dignes des Dostoïevski. Bon sang, Luka avait les traits d'Aleksey, le même nez, mais pas seulement. Il avait les yeux de sa mère, c'était troublant. Sans oublier ce russe qui rappelait à Aleksey ses origines. Tout ça était irréel, tellement irréel qu'Aleksey en perdait son calme.

Quelque chose en lui s'était brisée, comme ça. Son propre fils... c'était tellement dur à croire. Pourtant, il était bien là. Et puis Aleksey le regardait, plus il se disait que quelque chose n'allait pas. Les pieds nus, sans doute ? Le jean retroussé ? Les boucles blondes ? Le regard, presque hanté par un quelconque passé dont il ne connaissait rien ? L'émotion que ses mêmes yeux dégageaient, comme surpris autant qu'Aleksey. Bon sang, qu'était-il en train de se passer ? La gorge d'Aleksey s'asséchait, alors que son coeur accélérait furieusement. Il venait de rentrer de l'école du FBI, où il avait entrainé des futurs agents. On venait d'ailleurs de lui offrir une promotion, un bureau et encore plus d'argent que nécessaire à tel quel point que gérer le Diamond's en devenait superficiel parce que désormais, il n'avait plus tant besoin de se cacher. Sauf qu'Aleksey s'était attaché à la boite et plus de travail ne le dérangeait. Il voulait tout faire, encore aujourd'hui, pour oublier le vide qu'avait laissé Elizabeth. Ce même vide que Luka était en train de bouleverser soudain.
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MessageSujet: Re: “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK    “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK EmptyMar 26 Nov 2013 - 2:47

- Luka & Aleksey -


я думаю, что я твой сын.


Il ne savait plus vraiment quoi faire. Quoi penser. Un instant il était là, tout à sa belle léthargie. L’instant suivant le destin décidait de le rappeler à la vin - et putain, ça faisait mal, tellement mal. Il a enfin réussi à ravaler ses larmes, mais son regard reste soigneusement éloigné du visage de l’autre homme. Ses poings se sont desserrés un instant pour laisser tomber le morceau de papier - et se sont crispés à nouveau, peut-être même un peu plus fort. Alors encore qu’il prononçait ces mots, il avait l’espoir de se tromper. L’espoir que l’autre ne le comprenne pas, rie, lui assure qu’il s’agit d’une erreur. Mais l’autre a dit ce nom - Vladlena. Et c’est un putain de coup de couteau, droit dans le coeur.
Il y a tellement de choses qu’il voudrait faire. Lui dire qu’il n’a pas le droit de prononcer ce prénom. Lui dire qu’il ne peut pas lui demander où elle est, parce qu’elle ne sera plus jamais nulle part. Il voudrait aussi tourner les talons, rejoindre la plage, s’y allonger, s’y endormir. Ou pourquoi pas, réussir à lever la tête et cracher sa haine. Le frapper. Lui parler de la solitude, de la solitude qui nous crève le coeur quand on est seul au monde, et que l’on tient dans sa main la main d’un corps. Tout cela. Presque autant qu’il voudrait simplement lui tomber dans les bras, oublier que la vie est dure - et qu’il n’a plus la force de lutter. Il n’a plus de raison de douter, l’évidence est là, cet homme est là, et il est son père. Son père putain. Et c’est tout un flot d’émotions contradictoires, un flot qui n’en finit plus. Il le hait pour sa solitude presque autant qu’il l’aime pour cette famille à nouveau. Tout est dur. Très dur. Trop dur. Alors oui, il prend soin de ne pas le regarder. Pour ne pas se laisser bouffer, un peu plus, par la folie.
Et tout à coup les questions se mettent à fuser. Il reste une seconde incrédule, les lèvres serrées pour ne pas hurler la douleur. Trop vite. Tout va trop vite pour lui. Il inspire profondément. Expire. Son coeur a fait une nouvelle chute libre en entendant l’autre homme lui répondre en russe - une preuve de plus, un soulagement presque autant qu’une plaie. Mais il lui faut se reprendre. De ça, de tout le reste. De cette espèce de guet-apens que lui a concocté en douce le destin. C’est une nouvelle vie qui commence. Plus encore que ce qu’il avait bien pu le soupçonner en foulant pour la toute, toute première fois le sol des Etats-Unis. Mais une nouvelle vie, ça ne se commence pas par le silence. Et tant pis si le simple fait d’entendre demander où se trouve sa mère est intolérable de violence. Que la simple pensée lui explose dans le cerveau, résonne dans chaque nerf, éclatante de douleur. « Elle est morte! » finit-il par cracher. En russe. Toujours. Comme s’il fallait commencer par là, même si, des questions, il y en a eu des tas, comme si la dernière était la plus importante. Ses poings sont serrés si forts que les ongles entament la chair de la paume. Il laisse tomber sa paire de chaussure au sol, noue ses bras autour de son torse. « Ma mère. Vladlena Novikov. Il y a trois ans. Tuée. » Il y a tellement de choses à dire, tellement de mots qui ne peuvent pas franchir ses lèvres. Les heures à tenir sa main. Le désespoir brut, quand il a compris que son grand-père les avait abandonnés. Les trois années à la rue. Alors que son père vivait au soleil, à l’autre bout du monde. Mais il ne peut pas, il n’y arrive pas, et peut-être bien qu’il n’y arrivera jamais - mais c’est comme un noeud dans son ventre qui ne veut pas se défaire. « J’ai vingt-trois ans. » Ou peut-être cent fois plus. Ou peut-être cent fois moins. Il se mord la lèvre, piétine nerveusement sur le pas de la porte. Il relève la tête. Ses yeux croisent enfin directement ceux de cet homme. Les larmes sont parties - alors il a le temps, pendant les quelques secondes de ce contact, de se rendre compte de tout ce qui les lie. Quelque chose dans la couleur des cheveux, le nez, la bouche, même la forme des yeux, un truc aussi con que la forme des yeux.
Alors enfin les vannes se défont, il revient de la stupeur. Comme électrifié, il amorce un geste pour retourner dans la rue. « C’était une connerie. Ok. Je suis désolé. Je voulais pas vous déranger. C’est juste… une femme, il y a trois ans, elle m’a regardé bizarrement et m’a donné un papier avec votre adresse, et sur le coup j’en ai rien fait, mais j’aurais peut-être mieux fait de simplement le balancer. Je savais même pas qui vous étiez. Je vais vous foutre la paix et retourner à ma vie. Oubliez moi. »
Quelque part, il a honte de lui. Il avait le choix de la haine, le choix de l’amour. Il fait le troisième choix - celui de battre en retraite, celui de la peur. Mais c’est peut-être la seule chose à faire. Après tout, cet homme là n’a jamais cherché à entrer en contact avec son fils - et s’il n’a jamais su, cela ne change rien au fait qu’il n’a même pas cherché à renouer un contact avec sa mère. Il a prononcé son nom, pourtant. Il se souvenait d’elle. Alors oui, tout cela lui semble assez clair. Cet homme là n’est pas son père - et même s’il l’est probablement, il est avant tout un étranger. Voilà tout. Et tant pis s’il n’a plus aucun endroit où aller, s’il est fauché, s’il est seul. Il se fera deux, trois billets, et il s’en ira. Comme il l’a toujours fait.
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Aleksey R. St-James
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MessageSujet: Re: “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK    “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK EmptyDim 29 Déc 2013 - 22:02

Est-ce qu'il pouvait réellement être son fils ? La confusion avait pris le dessus dans l'esprit de l'agent du FBI. Il avait l'impression, pour la première fois, d'être au milieu de nulle part, sans aucune indication, aucune aide. Il avait l'impression que tout ce qu'il avait connu jusqu'ici était désormais qu'un tissu de mensonge qui se dévoilait peu à peu à lui. Un énorme tissu de mensonge qui peu à peu l'enterrer vivant au plus profond de la terre qui se trouvait sous ses pieds. Sincèrement, il était prêt à mettre une balle dans la tête de ce garçon si celui-ci mentait. Mais ce n'était pas le cas. Il le sentait, il le savait. Son instinct lui disait que ce garçon devant lui était tout sauf un menteur. D'un seul coup, tout ce dont il avait envie était de ne rien faire. De disparaitre peut-être, tout en arrêtant le temps pour s'entendre réfléchir. Car, toute la beauté de la situation était là, il ne s'entendait plus lui-même. Tout ce qu'il entendait c'était la voix du garçon, cette voix d'enfant dont la vie n'avait pas été facile. Cette voix qui lui rappelait la sienne. Une voix encore plus perdu que la sienne. Ce jeune homme semblait plongé dans le néant et sa bouée de sauvetage était une parole et un doute. Un doute vite dissipé à la prononciation de la seule parole et unique pensée qui apparaissait clairement dans l'esprit d'Aleksey. Le prénom d'une femme qui avait illuminé un été, le prénom de la mère de Luka. Un prénom qui affirma toute l'absurdité d'une telle situation. Il était père et ce gamin, était son fils.

Il devait essayer de respirer, prendre l'air et tenter de réaliser à quel point tout ceci était réel. Difficile quand toute sa vie Aleksey n'avait pas eu la moindre idée de l'existence du garçon, encore plus difficile qui ne s'était jamais douté qu'une relation comme celle qu'il avait eu avec Vladlena lui offrirait des années plus tard une surprise comme celle-ci. Il en tremblait, son corps lui-même semblait ne plus répondre des sentiments qui s'affolaient dans son esprit. Découvrir que vous êtes père sans que vous ayez eut les 9 mois pour vous y préparer, ça vous chamboule tout. Absolument tout. Au point où Aleksey ne savait plus faire de simples phrases tant les mots ne voulaient pas attendre que son esprit ce calme. Il s'inquiétait, pour Vladlena, pour Luka, pour lui... Le timing n'était pas des meilleurs. Aleksey s'était accoutumé à une vie ordinaire, sans trop de surprise. Entre la gérance du Diamond's et le FBI, Aleksey n'avait plus le temps à écouter son propre coeur ou encore à rêver de quoi que ce soit. Il rentrait rarement chez lui et l'hôpital était devenu une seconde maison au fil des années. Le vieux restaurant qu'il avait longtemps géré prenait de plus en plus la poussière, effaçant à chaque seconde la mémoire d'Elizabeth. Petit à petit, il oubliait ce que sa vie avait été, les cauchemars qui l'avaient endurcit disparaissait et il baignait dans une lumière de tranquillité qui lui plaisait.

Il n’avait même pas envie d’entendre les réponses à ses questions. Non, il préférait le silence. Un bon long silence qui empêchait le temps de continuer sa route et qui laissait à Aleksey l’illusion de croire que tout irait bien. La conversation en russe ne l’aide pas et la colère de Luka non plus. Le cœur d’Aleksey cesse de battre quand le bonhomme lui crache que sa mère est morte. Un choc pour Aleksey qui durant tout ce temps l’avait imagier coulant une vie douce dans le nord de la Russie. Mais elle était morte, loin de ce monde, laissant derrière elle un fils qui découvrait un père. Et un père qui découvrait son existence. Assimilant les informations que lui donnai Luka, Aleksey sera les points répétant alors avec le sérieux habituel de l’argent qu’il était le dernier mot prononcé :

« - Tuée… »

Il chercha une raison à tout ça, quelque chose pour lui expliquer pourquoi Vladlena avait été tué. Pourquoi il y a 3 ans, comme Elizabeth. Pourquoi le destin en avait-il décidé ainsi ? Qu'est-ce qui s'était passé ? Aleksey sentait que Luka voulait en dire plus, mais qu'il n'y parvenait pas. Que c'était trop tôt. Soudain, il avoua son âge alors qu'Aleksey leva les yeux aux ciels. Une main passa devant son visage alors qu'il faisait intérieurement le calcul. 23 ans et pas une fois Aleksey n'avait su qu'il avait un fils, en Russie. Luka s'emporte, regrettant peut-être le fait d'être venue. Tout ceci est trop, pour l'un comme pour l'autre. Trop d'informations, d'émotions, de surprise. La gorge d'Aleksey était de plus en plus sèche, le poussant à avaler sa propre salive dans l'espoir d'améliorer sa condition.

« - Est-ce que c'était une brune ? » Lança-t-il soudain pour l'arrêter. Et puis soudain, ses yeux le piquent encore plus que d'habitude. L'image d'Elizabeth lui revient en tête avec une telle force qu'il ne peut contrôler ce qu'il ressentait. « - La femme, il y a trois ans... Grande brune avec des yeux verts et d'adorable tache de rousseur ? Est-ce qu'elle... Et-ce qu'elle t'a dit son nom ? » Qui d'autres est-ce que ça pouvait être ? Bien qu'il tentait de retenir ses larmes, il savait que c'était impossible. « - Putain... » D'un geste de la main, il ouvrit la porte de l'entrée. Il était hors de question de laisser ce garçon partir, pas maintenant. Il n'était pas en mesure de faire quoi que ce soit de cohérent, mais il savait que si Luka s'en allait maintenant, il ne reviendra jamais.

« - Entre. » Il posa ses yeux sur Luka, fixant celui-ci. Mais il rajouta cependant quelques mots : « - S'il te plait, entre. »
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MessageSujet: Re: “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK    “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK EmptyJeu 16 Jan 2014 - 4:28

- Luka & Aleksey -


я думаю, что я твой сын.


Il avait vécu dans la rue, souffert dans la rue, mais curieusement, à cet instant, cette rue lui manquait. Tout ce qui se passait… c’était trop, beaucoup trop, et trop brutalement. Il aurait voulu au moins pouvoir y songer avant, mettre en ordre tout ce qu’il avait toujours rêvé de dire à son père, toute la haine qu’il avait sur le coeur, toute l’amertume, tout le vide, aussi. Mais le destin lui avait tendu un piège. Il ne pouvait simplement plus s’enfuir.
Il détestait ce sentiment.
Au début, après la mort de sa mère, il avait eu cette espèce d’espoir fou. L’espoir que la roue tourne, que la vie soit tout à coup un peu plus clémente avec lui. Que les choses s’arrangeraient. Il n’était plus un enfant - il savait qu’il avait perdu beaucoup, il savait qu’il ne retrouverait jamais cette femme qu’il avait aimé plus que tout, mais il pensait que… comme une connerie de karma, qu’il avait morflé pour toute son existence et que tout irait bien à présent. Mais rien ne s’était arrangé. Il était resté seul, dans la rue, il s’était démerdé tout seul pour survivre, abandonné, un peu seul contre tous. Cette rencontre avec cet homme, cet homme qui avait tout l’air d’être son père, c’était l’épreuve de trop. Il avait l’impression que son coeur s’était changé en pierre, pesait des tonnes dans sa cage thoracique. Il avait le regard un peu hagard, un peu perdu. Il regardait cet homme et reconnaissait quelques traits. Le nez. Les cheveux. Mais il n’arrivait pas à être émerveillé, simplement à être épuisé par des années de fuite en avant. 
Cet homme, cet Aleksey, avait semblé lui aussi tout aussi interloqué. Il avait répété son dernier mot, « tuée », comme s’il n’y croyait qu’à moitié - et Luka retint de justesse un rire amer, un rire qui aurait voulu dire « bienvenue dans mon monde, moi non plus je ne crois toujours pas que la vie a été fichue de me faire ça ». A nouveau, il fut dévoré par cette envie absolue de partir en courant, de fuir cette situation. Mais il se trouva enterré sous les questions de l’autre homme. Il écarquilla les yeux en réalisant que ces questions ne portaient pas sur sa mère, ne portaient même pas sur lui, mais sur… la femme qui lui avait indiqué cette adresse, il y a des années. Il ne savait pas quoi dire. Il ne pensait même pas que cette chose pouvait avoir du sens, qu’il pouvait la connaître. Il était… bien trop occupé à se sentir piégé pour cela. Stupéfait, il s’adoucit un peu. « Grande brune. Très belle. Et non. Non, elle ne m’a pas dit comment elle s’appelait. » dit-il doucement, avant de détourner les yeux. Quelque part, il ne pouvait pas s’empêcher aussi d’être peiné en voyant que cet homme, son père, s’interrogeait sur cette autre femme avant même de se soucier de lui. Tout cela contribuait à ne pas lui faire se sentir à sa place. Après tout, il n’était à sa place nulle part. 
Il était un putain d’orphelin, sans famille, sans argent, sans maison. Il était dans un pays dont il ne connaissait qu’à moitié la langue. A la poursuite d’un rêve. Il n’aurait jamais du venir ici, jamais, simplement. Il aurait mieux fait de rester sur sa terre natale et attendre que le destin soit plus clément, ou alors attendre de mourir. Voilà.
Mais l’homme venait d’ouvrir sa porte, de l’enjoindre à rentrer. Il avait toujours envie de partir mais… mais il n’était pas vraiment orphelin, il ne l’avait jamais connu mais c’était là son père. C’était aussi probablement l’une des très rares personnes ici qui parlait russe. L’une des très rares personnes qui pourrait peut-être le comprendre, avait connu son pays, avait connu sa mère, savait tout ce qui avait été perdu. Ce n’était pas tant qu’il voulait rentrer. C’est qu’il devait rentrer. Il détourna les yeux. « Je ne veux pas déranger ». Mais l’autre insistait. Par deux fois, il lui demanda, sans jamais le quitter du regard. Tout était trop compliqué. Beaucoup trop compliqué. Et pourtant il fit un pas, puis un autre, jusqu’à pénétrer dans la maison.
L’endroit était chaleureux. Peut-être pas particulièrement grand, particulièrement riche - mais au moins il y régnait un air de vie, quelque chose comme de la sérénité. Il enfonça profondément ses mains dans ses poches, peut-être un peu intimidé. Un silence s’était installé pendant qu’il faisait ses premiers pas. Il ne se sentait… pas à sa place, mal à l’aise. Presque brutalement, afin de rompre la gêne, il demanda tout à coup: « Vous la connaissiez? ». Un temps, il ajouta en fixant à nouveau ses yeux sur son père: « Cette femme. Vous la connaissiez. Non? » C’était presque une évidence. A bien y réfléchir, il se demandait même comment elle avait pu le retrouver, comment elle avait pu l’identifier avec certitude comme étant le fils de cet homme là. Pourquoi elle avait décidé de les réunir, même vingt ans trop tard. Elle avait eu un air étrange en le voyant, comme si elle n’en croyait pas ses yeux, comme si elle avait du mal à réaliser son existence. « Elle est ici? Je m’attendais à tomber sur elle. Enfin… je ne savais même pas ce qu’elle me voulait. Alors quand elle a donné cette adresse… j’ai pensé que j’allais la trouver ici. » En tous cas, il ne s’attendait certainement pas à rencontrer le père dont il avait été privé vingt-trois ans durant. L’homme qui n’avait jamais été au courant de son existence. L’homme aussi qui aurait pu tout changer, tout, pour peu qu’il ait daigné se tenir aux côtés de sa mère - celui qui aurait peut-être pu lui permettre d’être encore en vie. Sa gorge se noua. Douloureusement
Il détourna le regard. Voir cet Aleksey, tout à coup, lui semblait trop. Beaucoup trop. Il avait vécu ici, tranquille, dans cette maison, pendant que sa vie à lui s’était écroulée. Il avait tout eu. Luka, lui, n’avait rien. 
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Aleksey R. St-James
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MessageSujet: Re: “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK    “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK EmptyLun 20 Jan 2014 - 19:24

Voilà un moment maintenant qu'Aleksey n'attendais plus rien de la vie. A quoi bon ? Il avait perdu son père, sa plus grande fierté. Un modèle, à sa façon. Il avait perdu sa femme, qui avait emporté avec sa mort tout amour et désormais tout ce qui lui restait était quelques brins de lien qu'il ne pouvait pas négliger. Sawyer était en partie l'une des raisons capitales qui le maintenait à flot. Quand il s'était marié avec Elizabeth, parler d'enfant était prohibé tant que le travail était encore là. Logique : Aucun d'eux n'était prêt à quitter le FBI parce qu'ils s'auto-protégés à chaque fois. Aleksey n'aimait pas quand Elizabeth partait seule en mission et c'était identique pour elle qui voulait toujours garder un oeil sur lui. Alors qui garderaient leurs enfants s'ils travaillent ? Il était hors de question de ne pas voir leur bébé grandir. De ne pas l'élever ensemble. Au début, ils n'y pensèrent pas. Et puis, la retraite au FBI, elle arrive vite. Rien ne les empêchait de fonder une famille après. Et puis, avec le temps, ils s'étaient dit que les choses allaient venir d'elle-même, mais jamais rien n'arriva. Aleksey n'a jamais eu d'enfant avec la femme de sa vie. Il n'a jamais pu fonder une famille avec elle. Ça le tortura durant de nombreuses semaines, surtout après la mort d'Elizabeth. Ses rêves s'envolaient et petit à petit il finissait par accepter qu'il finirait seul. Aleksey n'avait pas d'enfant, il n'en aurait jamais... mais voilà que la vie lui ouvrait les yeux : il l'était déjà père. Peut-être qu'au fond, il n'avait jamais eu d'enfant parce qu'il n'avait jamais su pour celui-ci.

Tout se chamboulait dans sa tête, tout. Il aurait aimé être un père modèle, respecté, aimé. Il se retrouvait dans la place du père connard, sans-coeur. Sans valeur. Luka devait le voir comme un monstre. Pourtant, était-il vraiment coupable ? Il n'avait jamais revu Vladlena après cet été là. Ce n'était pas une relation qui devait aboutir à ce genre de choses. Il était parti, elle avait tourné la page et jamais plus leurs chemins ne s'étaient croisés. Mais quand même. Si elle était tombée enceinte, pourquoi n'a-t-elle jamais fait un effort pour le prévenir ? Pour le lui dire ? Bordel, comment avait-elle été tué et pour quelle raison ? C'était trop, mais Aleksey était connu pour avoir un très bon contrôle sur son esprit et sur ses actes. Il savait faire le tri, il savait se calmer et garder en tête l'essentiel. Il devait se reprendre. Mais de savoir qu'Elizabeth était peut-être celle qui avait conduit Luka jusqu'à lui le terrifiait. De savoir qu'elle avait fait ça, des années auparavant, presque même avant sa mort, ça le torturer. Parce qu'aujourd'hui, il ne pouvait pas lui dire merci. Le jeune homme confirma d'ailleurs que c'était une belle grande brune, mais ça ne voulait rien dire. Ce n'était peut-être pas elle, qui sait ? Aleksey garda en tête cette information, se disant que ce n'était pas le plus important pour le monde. Non, il devait se concentrer sur Luka.

Son fils.

Il n'allait pas le laisser partir, pas si vite. Pas maintenant. Alors il ouvra la porte en grand et lui demanda d'entrer. Il voulait savoir ce qui était vrai, ce qui était faux. Le problème était qu'il n'y avait rien à clarifier. C'était son fils. Il devait l'accepter, point barre. Celui qui voulait être un père modèle, devait agir en tant que tel et maintenant. Il devait prendre ses responsabilités et bien comme il faut. Luka avoua qu'il ne voulait pas déranger, Aleksey n'attendit pas longtemps avant de répéter sa demande. C'était un premier pas. Une main tendue vers Luka que celui-ci devait accepter. C'était le moment où jamais de prendre les choses en mains. Le plus étonnant, c'était qu'Alekey avait vite compris que ce garçon était à la rue. Qu'il devait probablement débarquer en Amérique. Il suffisait de regarder les détails pour comprendre. Luka fit alors un pas, puis un second avant d'entrer. Aleksey ferma derrière-lui. Alors que le garçon regardait la maison d'Aleksey, marchant doucement dans le couloir de l'entrée, l'agent de FBI lui venait de se souvenir qu'il avait laissé son arme sur la table du salon. Il faisait du nettoyage avant que son fils ne débarque. Heureusement que tout le monde possède des armes en Amérique. Ça ne serait pas difficile d'expliquer pourquoi il avait ça. Luka lui posa alors une question. Une question qui rappela à Aleksey à quel point sa vie était triste sans Elizabeth. Luka posa alors ses yeux sur Aleksey qui s'avançait vers lui.

« - C'est ma femme. » Lança-t-il, dans un élan d'amertume. Il se dirigea vers le salon où sur une commande traînait des photos. Après tout, cette maison c'était celle où Elizabeth et lui avait vécu. Il n'avait pas changé grand-chose, au contraire. Tout était presque intacte ici. Il en profita d'ailleurs pour remettre son arme en place en toute rapidité et pour ranger celle-ci dans la petite mallette qui lui était destinée. « - Elle est morte. Il y a trois ans. » Aleksey rangea la mallette dans un tiroir et se retourna pour regarder Luka. Il s'appuyait sur la commode, mais fixait son fils à l'autre bout du salon. Le silence s'était installé. Un silence qu'Aleksey était prêt à rompre. Il avait le visage dur, on aurait pu croire que tout ce qui arrivait était loin de lui faire plaisir. Mais en réalité, c'était juste le reflet de souffrance. Il ne supportait pas qu'on lui rappelle qu'Elizabeth était morte et il supportait encore moins être le père qui n'avait jamais été là pour son fils.

« - Si je suis ton père, alors tu es ici chez toi. Ceci est aussi ta maison. » Aleksey n'avait jamais été aussi sérieux. Mais il y avait tant de choses à prendre en compte. Il avait tant de questions à lui poser. Mais l'adulte dans la pièce, ce n'était pas ce gamin. C'était lui. Alors, il devait prendre sur lui, garder ses questions et laisser à son fils le temps de comprendre ce qui lui arrivait.

« - Je ne te force en rien, sache le. Tu es libre de prendre tes propres décisions. Comme tu es libre de tout me demander. »
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MessageSujet: Re: “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK    “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK EmptyMar 4 Fév 2014 - 23:40

- Luka & Aleksey -


я думаю, что я твой сын.

Il aurait voulu aller voir ce gamin tout seul dans la cour des écoles, celui qui attendait sa mère et qui se demandait où était son papa. Il aurait voulu le prendre par les épaules et lui dire: « il est là, il est quelque part, c’est un peu loin d’accord, mais il est quelque part, je te le jure, et si tu fonces maintenant, et bien, dans des années tu te retrouveras pas orphelin et tu te retrouveras pas à la rue. Ta mère ne mourra pas. ». L’essentiel de ses pensées tenait là. Dans le sentiment qu’il avait passé des années sans se douter que les choses se finiraient ainsi… alors qu’une présence, une seule présence aurait suffi à tout changer. Une présence à des milliers de kilomètres. Quelqu’un pour sauver sa mère à l’heure où tout avait changé. Quelqu’un pour le sauver à l’heure où le destin l’avait abandonné. Mais il ne pouvait pas retourner voir ce gamin tout seul dans la cour des écoles. Il se tenait là aujourd’hui, seulement aujourd’hui. Beaucoup trop tard en somme. A regarder l’homme qui lui ressemblait tellement, et à se demander… où est-ce que tu étais, papa? Tout le monde est mort. Mais il ne pouvait pas prononcer ces mots. Surtout pas. Une barrière de douleur les retenait enfermés.
Où est-ce que tu étais, papa? Ailleurs. Très loin, ailleurs. Il s’en rendit tout à coup compte alors que l’homme devant lui lançait, amer, que la femme qui était venue à sa rencontre était sa femme. Morte elle aussi. Il y a trois ans. Il réalisait soudainement qu’il y avait eu toute une existence en parallèle de la sienne, prête à entrer en collision aujourd’hui. La pensée lui donnait presque le vertige. Alors il secoua la tête - puis la releva pour croiser le regard presque dur de l’homme en face de lui. Il en fut, brusquement, refroidit. Pourtant, c’est honnêtement qu’il murmura les mots: « Je suis… désolé. ». Il ne pouvait cacher sa sincérité. Cette femme, il ne l’avait croisée que très brièvement. A peine le temps qu’il faut pour changer une vie. Mais lui aussi avait tout perdu il y a trois ans. Et même le fait que cette personne ait pris la place qui aurait pu revenir à sa mère, la place qui aurait pu revenir à ce qui aurait alors été un foyer, ne pouvait effacer le fait qu’elle était venue de nulle part pour résoudre ce qui avait certainement été l’énigme de sa vie. L’existence de son père. Et tant pis si les questions se bousculaient dans sa tête: comment l’avait-elle reconnu? Comment l’avait-elle même trouvé? Pourquoi lui avait-elle donné cette adresse? Elles n’auraient probablement jamais de réponse. A en juger la surprise sincère de l’homme en face de lui, ce dernier non plus ne pourrait l’aider sur ces points. Il avait beau à cet instant se sentir perdu, être noyé sous le flot d’émotion contradictoires d’avoir tout perdu et de soudain retrouver quelque chose à quoi s’accrocher, se demander si venir ici avait été utile, il aurait au moins voulu pouvoir la remercier.
Même si son père n’avait pas l’air si heureux.
Même si c’était trop tard. Trop tard pour tout le monde.
Et puis soudain, il se passa une chose qui le surprit totalement. « Ceci est aussi ta maison ». S’ils avaient parlé anglais au lieu de russe, il aurait probablement pensé qu’il n’avait rien compris à la phrase qu’il venait d’entendre - mais il s’agissait bien de sa langue natale, et elle disait bien la seule chose qu’il avait fini par désespéré d’entendre un jour. Alors il sentit les larmes lui monter dangereusement aux yeux - et il détourna la tête pour les cacher parce que non. Il y avait des années qu’il ne se permettait plus de faire une chose aussi stupide que pleurer. Il répéta, presque obstinément, ce qu’il avait dit un peu plus tôt. « Je ne veux pas déranger. ». Il ne voulait pas passer pour ces gamins là qui se pointent des années plus tard et tapent un putain de caprice pour des conneries d’héritage, ou quoi que ce soit. Il était venu presque par hasard. Il était abandonné. Il n’avait plus rien. Mais il n’était en aucun cas un parasite. Et puis… c’était tellement dur, même si une voix dans sa tête commençait à lui dire que cette ville était peut-être enfin sa place. « Je n’ai rien à demander. Je ne suis pas… comme ça. Vous avez votre vie. Je ne fais pas partie de cette vie. Je le sais. Je serais pas venu si j’avais su que vous étiez là. Ca fait… ça fait plus de vingt-trois ans. Je suis pas en droit de vous demander quoi que ce soit. Je le sais. ». Mais il n’avait plus rien. S’il partait, comme la raison et l’honneur lui demandaient de le faire, il n’aurait vraiment plus rien. C’était même pour cela qu’il avait quitté la Russie dans un premier temps, parce qu’il était à la rue et bouffé par la fatigue. Parce qu’il n’avait plus que cette alternative, outre le fait de se laisser crever dans la rue comme d’autres avant lui. « Je suis désolé de vous avoir infligé ça. » « Ca » quoi? Sa présence? Son existence? Probablement. Il avait laissé parler cette part de lui qui se refusait à la charité. Cette part de lui qui n’imposait rien, à personne. Cette part de lui paralysée par la peur de tout perdre à nouveau, d’être rejeté à nouveau. Et pourtant il avait ce besoin brûlant, accumulé au fil des années, de connaître cet homme qui lui avait donné le jour. Cet homme qui ne l’avait pas techniquement abandonné… puisqu’il ne semblait même pas être au courant de sa présence. Mais… « Je ne suis pas venu pour vous demander des comptes. Je ne suis pas venu pour vous demander du fric. Ou pour vous imposer un fils. Je voulais juste savoir ce qu’il y avait derrière cette porte. ». Il l’avait vu. Et maintenant il avait terriblement peur de vouloir rester. Comment retourner au fond du gouffre une fois que l’on a compris que l’on a toujours une famille?
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› QUARTIER : J'HABITE DANS UN QUARTIER FAMILIAL: ORANGE AVENUE ; MAIS JE VIS SEUL.
› PROFESSION/ETUDE : ANCIEN DIRIGEANT DU DIAMOND'S, ANCIEN AGENT DU FBI ET CHEF DU DÉPARTEMENT DES RECRUTEMENTS. NE FAIT RIEN ACTUELLEMENT.
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MessageSujet: Re: “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK    “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK EmptyJeu 20 Fév 2014 - 23:52

Il y avait une raison au fait qu'Aleksey et Elizabeth s'étaient un jour installé ici. Plus que le fait que ça soit la demeure principale de la jeune femme, c'était avant un tout un cartier familial. Et Aleksey avait adoré y vivre à la minute même où il y avait mis les pieds. Parce que tout ici lui rappelait ce qu'il voulait à son tour créer : une famille. Aleksey n'en avait jamais eu une. Il n'avait jamais eu une famille, stable, présent, lié à lu à jamais, de son sang. Il n'avait jamais eu une vraie famille. Son père n'était plus de ce monde et c'était pourtant son modèle. Il avait peut-être fait l'erreur de cacher sa relation avec sa mère et de faire croire à sa femme que leurs fils adoptifs étaient un inconnu, mais ce type avait eu le courage de sacrifier sa vie pour son fils. Il avait fait ce geste qui effaçait toutes les erreurs qu'il avait un jour commises. Le geste qui avait marqué Aleksey à jamais. Si sa mère était morte, son oncle, sa belle-mère... si tous ceux qu'il avait un jour considéré comme sa famille n'était plus là, Aleksey n'avait jamais cessé d'espérer qu'un jour, il en créerait une. Il voulait créer sa propre petite famille et Elizabeth en était le point de départ. Oh, bien sûr, il y avait les Anderson. Mais il était déjà trop vieux pour pouvoir les considérer comme des parents.

Trop vieux pour faire réellement partie d'eux. Malgré la distance, l'agent du FBI n'oubliait pas d'envoyer quelque mot à ceux qui un jour vu ses parents, l'espace de bref années. Il ne les remercierait jamais assez du soutient offert par ce couple inattendu d'anglais. Le seul problème, c'était qu'il y a trois, en plus de perdre son père, Aleksey avait perdu sa femme. Celle avec qui il voulait tout faire, tout vivre. Et depuis, sa famille n'avait jamais vu le jour et tout ce qu'il lui restait c'était l'espoir que le lien du sang ne compte pas et que la simple présence de personne comme Sawyer dans sa vie suffirait. Elle était tout ce qui se rapprochait le plus d'une fille pour lui. Il l'avait vu grandir, il l'avait presque élevé avec son père et plus Aleksey y réfléchissait, plus il avait l'impression qu'aujourd'hui, la seule personne qu'il pouvait considérer comme étant de son monde, c'était elle.

Jusqu'à maintenant.

C'était comme si tout ce qu'Aleksey voulait, venait de lui tomber dessus. Un fils, son fils. Mais 23 années en trop. C'était la confusion total dans la tête d'Aleksey qui ne savait pas comment réagir. Et puis, pensant à Elizabeth, se disant que c'était peut-être elle qui l'avait trouvé et guidé jusqu'ici, comme si de là-haut elle pouvait encore agir sur sa vie à lui, il s'était dit que c'était le moment où jamais d'agir comme le père qu'il rêvait d'être. Luka n'était pas un intrus. Ce n'était pas un parasite. Quelqu'un qu'on a envie d'envoyer balader à l'autre bout de la terre. Aleksey n'avait pas honte de lui, de son existence. Il avait juste besoin de temps pour assimiler qu'il était tout simplement papa et que son fils était déjà trop grand pour le considérer comme tel. Il n'avait aucune idée de ce qu'il aurait fait si on l'avait prévenu, aucune. Mais là tout de suite, c'était la réalité et Aleksey devait réagir et réagir bien.

« - Mais moi je suis en droit de te demander de poser tes fesses ici et de faire partie de ma vie. » Un peu brutale ? Sans doute, mais Aleksey avait encore du mal à digérer la situation et il ne voulait pas laisser Luka partir. Parler en russe lui offrait une agréable sensation d'ailleurs. Celle du pays de son enfance. « - Si tu crois que tu peux venir frapper à ma porte et repartir sans un mot, c'est rêver. Je peux pas te laisser partir. Je peux pas te laisser partir sans savoir qui tu es. » Lança Aleksey qui s'était posé sur un fauteuil. Voilà, maintenant il était posé. Il pouvait se calmer trois seconde. Parce qu'Aleksey était en colère. Tout au fond de lui il avait envie d'hûrler contre sa mère et lui dire : comment as-tu osé ? Mais il ne pouvait et il espérait juste qu'Elizabeth là-haut lui botter les fesses.

« - Mais avant, il faut que tu saches quelque chose sur moi. » Tout en gardant son air sérieux, Aleksey se pencha légèrement en avant, les coudes sur les genoux. « - Avant que tu ne me poses des questions où que je t'en pose, (il se rendit compte à cet instant qu'en réalité, Luka n'avait rien à dire et qu'une simple nuit de recherche pourrait lui donner le profil de son fils en moins de deux.) il y a un détail à savoir sur moi et c'est quelque chose que je ne peux pas te cacher. Que tu décides de rester ici ou de repartir en Russie, c'est ton choix, mais si tu restes, tu finiras par le découvrir tôt ou tard et je préfère être direct avec toi. » Il fixa Luka droit dans les yeux, sans faire le moindre mouvement.

« - Je fais partie du FBI. »

Luka ne se rendait pas compte de ce qu’Aleksey venait de faire. Mais pourtant, c’était un pas de géant. Aleksey devait travailler sous couverture, jusqu’à la fin de sa vie. Son rôle dans le FBI était trop important. Mais comment cacher à son fils, celui qui allait peut-être finir par vivre ici, ce qu’il faisait ? Il ne voulait pas mentir. En faisant ça, Aleksey lui montrait qu’il n’allait rien lui cacher. Rien de sa vie.
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MessageSujet: Re: “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK    “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK EmptySam 23 Aoû 2014 - 21:58

- Luka & Aleksey -


я думаю, что я твой сын.


Tout allait trop vite pour lui – beaucoup trop vite. Apparemment l’univers, le destin, le karma, Dieu, peu importe ou peut-être tous à la fois, n’arrivaient pas à comprendre qu’il n’était qu’un homme. Qu’il avait besoin de temps. Mais il aurait dû s’en douter, probablement – on ne traverse pas le monde vers l’inconnu sans prendre le risque de se retrouver un temps dépassé par les évènements.
Il n’arrivait pas à comprendre – et ce n’était pas pour une question de barrière de la langue, l’homme en face de lui lui répondant dans un russe parfait. Non. C’était une simple question de violence des émotions, de quantité des informations. Il releva les yeux vers le visage qui lui faisait face, toujours interloqué d’y retrouver des traits qu’il avait toujours cru lui être propres. Son père. Malgré les preuves de la génétique, malgré cette voix qui parlait la langue de son enfance, malgré l’évidence de la situation, il n’arrivait pas à penser à lui sous ce nom. Il n’avait jamais eu de père. Gamin, il avait cru un temps que ce terme s’appliquait à son grand-père – mais même cette figure de substitution l’avait trahi, alors non, il n’avait jamais eu de père. Tout était trop brutal. Dans un recoin de son cerveau fatigué, ce terme commençait à peine à s’entremêler au prénom de Aleksey St-James.
Il était perdu. Etrangement vulnérable et influençable alors, pour un jeune homme qui avait passé les dernières années de son existence à survivre dans la rue, seul. Quand Aleksey lui annonça, d’une façon presque violente, de « poser ses fesses ici » pour « faire partie de sa vie », il renonça à s’en aller, instantanément, sans broncher une seconde. Une part de lui hurlait toujours que ce n’était pas sa place, qu’il n’appartenait pas à cette famille et n’appartenait même pas à ce pays, mais il avait tellement lutté qu’il n’avait tout simplement plus la force de le faire. D’accord. Il ne s’enfuirait pas. D’accord. Il avait la gorge noué. Un poids énorme sur le cœur, qui l’empêchait presque de respirer. Ce poids, c’était celui de la solitude, des deuils que l’on n’a jamais véritablement achevé. Quand l’autre homme lui dit qu’il ne pouvait pas le laisser partir sans savoir qui il était, il eut un léger rire, un peu sinistre, un peu amer, avant de répondre enfin : « Je suis pas grand-chose. » - et le pire, c’est qu’il le pensait. Il secoua la tête. « Un gamin de vingt-trois ans qui n’a rien à faire de sa vie. Rien d’important. Je vous jure. » Il savait qu’il y avait quelque chose d’étrange à vouvoyer ainsi son père, mais il ne parvenait pas à faire autrement. C’était juste… juste ainsi. La situation, l’homme, la fatigue, tout contribuait à une sorte d’intimidation qui lui fermait tout net les portes de la familiarité. Et tant pis si c’était un peu triste. Plus de deux décennies de séparation, ce n’était pas rien – à considérer que l’on puisse parler de séparation quand il n’y avait jamais eu de première rencontre.
Et puis arriva une chose à laquelle il ne s’attendait pas. A ce stade de la discussion, il était à peu près certain que plus rien ne pourrait plus jamais le surprendre – que tout avait été donné pour une seule journée, que trop serait indécent, voire même absurde. Mais Aleksey – son père - s’était penché en avant, avec sur son visage une expression d’un sérieux tel qu’il ressemblait presque à de la froideur. Et puis il y eut quelques mots, qu’il crut un instant ne pas avoir compris. Il releva la tête. Pendant un instant, il avait oublié de respirer. Sa bouche s’ouvrit pour dire quelque chose, se referma sans qu’il ne soit parvenu à produire le moindre son. Et puis il détourna les yeux, un léger rire au bord des lèvres, plus nerveux et désabusé qu’amusé. Il eut un mouvement, comme un signe de dénégation. « Le FBI. » finit-il par répéter, simplement, sobrement, avant de partir dans un rire plus franc, mais aussi plus amer encore. Il passa une main sur son visage, comme s’il cherchait à se réveiller, à sortir d’un rêve trop étrange. « Le FBI… » répéta-t-il. Il avait, nerveusement, mordu sa lèvre. Son regard tomba sur ses mains, et il réalisa du même coup que celles-ci tremblaient et que son regard s’était embué. Voilà qu’il était sur le point de pleurer. Comme un gamin. Comme un putain de pitoyable gamin. Alors il serra les poings. « C’est une blague, hein ? C’est ça ? » Il releva les yeux vers Aleksey, qui le fixait toujours, tellement sérieux. Ce qu’il ne pouvait s’empêcher de penser, à cette seconde, c’est que sa mère aurait dû rester en vie. Si son père avait pris la peine de l’être réellement, elle aurait dû rester en vie. Il rouvrit les mains et, les coudes sur les genoux, plongea son visage dans ses paumes. Il était épuisé. Mon dieu. Tellement épuisé.
Quand il se redressa, il avait les yeux rougis – et une fêlure dans la voix quand il finit par dire, articulant soigneusement chaque syllabe, chaque mot : « Vous auriez dû et vous auriez pu l’aider. » A nouveau un rire amer. « C’est… c’est écoeurant. » Il secoua la tête. « Pourquoi me dire ça, hein ? Putain. C’est écoeurant. » Il avait envie de partir – terriblement envie de partir, mais les forces lui manquaient. Alors il restait là. Epuisé. Désabusé. Aux prises avec l’ironie cruelle de l’existence.
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MessageSujet: Re: “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK    “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK EmptyMer 3 Sep 2014 - 13:05

Comment avait fait Elizabeth pour le trouver. Aleksey se le demandait bien. Même après sa mort, elle continuait de le surprendre et il continuait de l'aimer. Il avait l'impression qu'elle n'avait jamais quittée ce monde et qu'elle était là, auprès de lui. C'était effrayant et étrangement rassurant. Mais là, tout de suite, il ne pensait qu'à une chose. Il pensait à Luka. Ce garçon était son fils et il ne l'avait jamais su. Aleksey était blessé parce que son plus grand rêve venait de se détruire comme se réaliser. Il était papa, il s'en rendait compte et il devait agir comme tel. Mais sa vie, elle n'était pas stable, elle était encore moins simple. Cet agent du FBI avait vécu beaucoup dans sa vie et ça n'avait jamais été facile. Il se doutait que la vie de Luka ne devait pas être très rose, il suffisait de le regarder. Mais maintenant qu'il était là Alek ne pensait qu'à une chose : Il allait offrir à ce gosse un toit, une maison, de quoi survivre. C'était le principal, ensuite, Luka trouvera sa voie tout seul, mais pour l'instant il devait comprendre une chose : Aleksey était un homme de principes et il refusait d'être ce père qui n'en avait rien à cirer et qui ne faisait attention à rien. Pas quand son propre père à lui avait tout sacifié pour son bonheur. Aleksey était prêt à faire la même chose. Il était prêt à sacrifier tout pour Luka, peu importe qui il est. La principal, c'était ce sang qui coulait dans ses veines. Ce lien, qui faisait de lui un Dostoïevski, un vrai de vrai. Le dernier de la ligné. Gregor se retournerait dans sa tombe s'il apprenait que son petit-fils n'était pas entre de bonne main.

Aleksey l'observait d'ailleurs, remarquant facilement que ça devait être difficile pour lui de découvrir tout un monde auquel il n'avait jamais appartenu. Il ne voyait pas en lui quelqu'un de mauvais, il ne voyait qu'une espèce de fragilité. A 23 ans, ce petit devait accepter que son père n'avait jamais rien su de lui. Et il devait accepter qu'en une fraction de seconde, il allait prendre son rôle en main. C'était pas facile, Aleksey en avait conscience, mais ce rôle de père n'était pas un rôle inconnu pour lui. Il y avait Sawyer qui avait réveillé en lui son côté paternel, même si elle n'était pas sa propre fille. Il l'avait vu grandir, il l'avait presque élevé aussi. C'était son trésor, alors forcément, de savoir qu'il avait un fils qui n'avait pas eu le droit à tout ça l'énervait profondément. Il se sentait aussi coupable de ne pas être aller en Rusie, retrouvé cette fille qui avait partagé un si bel été avec lui. Mais c'était ainsi, le passé était le passé et il ne pouvait rien changer. En revanche, il pouvait changer choses maintenant et reparler dans son Russe native réveillée des choses en Alek.

« - Dit pas de connerie, veux-tu. T'es important pour moi maintenant. » Et il ne mentait pas, il était juste un peu brutale dans sa façon de faire. Toujours un peu en colère avec ce qui lui tombait dessus. Il n'était pas en colère contre Luka, il était contre lui-même et contre sa vie. Tout ce qu'il avait toujours désiré, c'était une famille. Mais il fallait voir les choses en faces, Luka n'allait sans doute jamais le considérait vraiment comme son père et il le savait. Ça faisait trop longtemps et ce n'était pas un gamin, c'était un homme. Assis désormais, il devait tout de même prévenir ce gosse de qui il était, de ce dont il était capable et de ce qu'il pouvait aussi offrir. Le FBI lui interdisait de révéler son identité hors la famille et Luka, c'était sa famille. C'était sans doute la seule personne qui pouvait savoir sans que cela ne brise une règle. Aleksey avait toujours était très direct dans sa façon de faire les choses. Luka avait le droit de partir, de retourner à sa vie, mais Aleksey était prêt à lui donner une chance de rester et de faire sa vie ici, comme lui avait réussi à refaire la sienne. Sans attendre trop longtemps, fixant son fils, il lui avoua. Il n'était pas n'importe qui. La réaction de Luka, il ne le compris pas tout de suite. Mais ce n'était pas une blague et le regard d'Aleksey le prouvait. L'agent regarda son fils et il senti son coeur se serrait, mais son visage ne montrait absolument rien.

Oui, il aurait pu. Il aurait dû la sauver. Et le rire amer de Luka résonna dans sa tête. Il savait que ce n'était pas facile, il le savait. Et il savait aussi qu'il ne savait rien, rien de sa vie. Rien de ce qui s'était passé. Vladlena était morte il y a trois ans, c'était tout ce qu'il savait.

« - Parce que c'est la vérité. Et parce que je serais souvent absent. Que je serais souvent ailleurs. Que je serais peut-être mort demain, tu n'en sais rien ! Et qu'est-ce que tu aurais pensé si tu t'étais mis à fouiner dans la maison, que tu serais tombé sur des armes ? Hein ? » Il ne bougeait pas, il restait calme. Ce n'était pas le moment de s'énerver, ce n'était pas le moment de lui en vouloir. « - Oui, J'aurais pu l'aider, je le sais. Mais ne me fou pas tout sur le dos. Je ne faisais pas partie de vos vies. Je ne savais pas. Mais maintenant que tu es là, je suis incapable de te laisser partir. Tu m'entends ? » Il marqua une pause, se levant.

« - Tu peux tout me demander, tout. Mais pas de prendre la responsabilité pour ce que t'es arrivé. Pas ça. » Sa voix était plus grave, il sentait sa gorge se serait. Il avait encore du mal à réaliser qu'elle était morte. Que la mère du gars devant lui était morte. Il aurait aimé la revoir, il aurait tellement aimé...

« - Quoi que tu fasses, j'accepterais. Si tu veux rester, il y a une chambre là-haut. Cette maison sera la tienne. Ma vie sera la tienne. Ce qui est à moi sera à toi. Je te demande qu'une chose : Ne me caches jamais rien. » Il ne menaçait pas Luka, il mettait simplement les points sur les i. Ce petit était Russe et il était majeur. S'il avait fait des choses qui pouvaient mettre sa vie en danger, il devait savoir. Il voulait être capable de le protéger lui. « - Parce que moi je serais totalement honnête avec toi, compris ? » ça lui faisait toujours étrange de parler comme ça en Russe, s'il y avait bien une langue qu'Aleksey maîtrisait à la perfection, c'était celle-là. Il se retourna, se dirigeant vers une commode, se servant un verre de whisky. Il avait besoin d'être seul, mais il était incapable de laisser Luka. Incapable...
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MessageSujet: Re: “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK    “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK EmptyMar 16 Sep 2014 - 5:32

- Luka & Aleksey -


я думаю, что я твой сын.


Il détestait ce sentiment. Cette impression atroce de n’être qu’un enfant – un minuscule gamin que le destin aurait abandonné là. Il détestait ces dernières semaines de sa vie, où il n’avait eu d’autre choix que se laisser ballotter par le vent. Il était une personne fière, cela avait probablement quelque chose à voir avec le sang russe. Il aimait avoir le choix. Toujours, décider de ce qu’il allait faire de sa vie, se fixer un objectif, et ne se donner aucune relâche jusqu’au jour où il pourrait l’atteindre. Mais il était face à son père, et son père avait son destin entre ses mains. Pire que ça – il avait l’impression que son père avait toujours eu son destin entre ses mains, et que son absence avait décidé de la destruction pure et simple de son existence.
Dieu merci, la fatigue (l’épuisement, c’était même de l’épuisement) l’empêchait de sombrer dans la haine. Et puis, était-il véritablement en position de détester Aleksey ? Il était en droit de s’en méfier, en droit de rechigner à l’appeler son père si vite, en droit de douter, en droit de lui poser des questions. De le haïr ? Peut-être pas. Il avait vu la stupéfaction sur son visage quand il lui avait révélé son identité. Il n’en avait rien su. Jamais rien su. C’était son besoin viscéral de trouver un coupable, quelqu’un à accuser pour donner un tant soit peu de sens, qui le poussait à voir Aleksey comme un héros qui ne se serait pas présenté à temps. Tout simplement.
Et tant pis si la chose était absolument sans fondement.

Il était important pour lui maintenant. Maintenant était le mot clé. Cette rencontre avec son père, c’était une histoire de « trop tard ». Vingt-quatre longues années s’étaient écoulées depuis sa naissance – vingt-quatre années d’opportunités ratées, de chances que l’on aurait pu saisir mais que l’on ne saisit pas. Mais aujourd’hui, Aleksey lui offrait une chose rare : l’honnêteté. Une sincérité parfaite, si loin de la vie de trahison qu’il avait traversé jusque là. Il suivait des yeux les gestes de l’autre homme. Apparemment, il n’était pas le seul tourmenté dans cette histoire. Mais chez Luka, le trop-plein d’émotions et la violente fatigue se manifestaient par un calme si grand qu’il semblait figé. Tout était à l’intérieur. Mais tout était violent, bien caché. En silence, il avait encaissé tout ce que l’autre homme lui disait. C’était étrange, ce sentiment de recevoir pour la toute première fois une remontrance de son géniteur – mais tout était justifié, touchait en plein la raison qui lui restait sous les remords, alors il ne dit rien. Il laissa le silence se prolonger quelques secondes, à peine troublé par le bruit d’un verre que l’on remplit.
Il baissa les yeux.
Il fallait qu’il avoue tout à Aleksey. Il le savait. C’était logique. Il devait le faire. Mais les mots peinaient à venir. Alors il eut la dernière réaction à laquelle lui-même aurait pu s’attendre – il laissa échapper un léger rire. « C’est injuste. » dit-il simplement. Il amena sa main à son visage, frottant nerveusement le haut de son nez. « J’arrive ici avec… une tonne de choses que je cache, déjà. » Sa posture s’était légèrement modifiée, comme il luttait pour avouer après trois ans de silence. Mais il devait bien cela à Aleksey. Il avait été sincère avec lui. Il avait certes été absent – mais il avait été sincère. « Ma mère… » Il amena nerveusement une main à son visage, avant de réaliser qu’il ne pleurait pas. C’était étrange, combien on prend l’habitude, quelques réflexes quand on ressent la douleur. « Mafia russe. Des représailles – mon grand-père leur a pris de l’argent, beaucoup d’argent, et s’est enfui avec. Il nous a laissés, elle et moi. » Un nouveau rire. Bien plus amer. « Pour payer sa dette. » Dette de sang. Une histoire vieille comme le monde, en somme. « J’ai trouvé le corps. J’habitais à Moscou à l’époque – je suis rentré plus tard que prévu. J’ai trouvé le corps et je suis parti. » Il haussa légèrement les épaules. Tout semblait tellement simple, dit comme ça. « Je suppose qu’ils pensent que je suis mort. Presque tout le monde pense que je suis mort, là-bas. J’ai été à la rue pendant trois ans, mais je me faisais appeler par un autre nom. Au cas où. » Il se mordit légèrement la lèvre. Lorsqu’il s’était présenté comme Luka à son père, ç’avait été la première fois en trois longues années qu’il prononçait son véritable nom. Il avait presque pris l’habitude d’être Vadim, juste Vadim, le gamin russe qui vendait de la drogue pour s’en sortir. Luka avait été, longtemps, mort et enterré – comme s’il était resté, bien au chaud, dans cette partie de ses souvenirs où tout allait bien. « Je vendais des trucs. Je me suis battu pour avoir un endroit où dormir. J’ai volé de quoi manger. Rien d’exceptionnel. Je pense pas avoir tué qui que ce soit. » Ca le déchirait, quelque part, de ne pas être certain. Il était bien placé pour savoir qu’un rien suffit, dans les hivers russes, pour qu’un type survive et un autre non.
Il ne savait pas quoi faire. Une partie de lui était heureux qu’on lui offre enfin un toit, un semblant de famille aussi, même s’il lui faudrait nécessairement du temps pour s’adapter à tout cela. Une autre partie s’accrochait à une fierté mal placée, celle d’un homme qui a été indépendant trois longues années durant et qui s’apprête à redevenir un enfant, à vivre à nouveau aux crochets de quelqu’un. Aleksey pouvait comprendre son dilemme. Il voulait la vérité ? Il l’avait eue. L’histoire n’était pas toute rose, mais elle expliquait surtout son attitude, l’hésitation qu’il avait à profiter de la charité de quelqu’un. « C’est tout. » finit-il par dire, simplement. Il y eut un temps, et il ajouta : « Je suis probablement pas le fils dont on peut rêver. Je sais. Mais c’est tout. Vous vouliez que je sois honnête ? C’est ça. Tout ce que j’ai à cacher. » Il releva légèrement le menton. Les yeux de l’autre homme étaient à nouveau posés sur lui, et leurs regards se croisèrent. Ils faisaient une sacrée équipe, tous les deux – l’agent du FBI, le petit-fils d’un mafieux. Une histoire de roman, trop absurde pour être vraie.

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Aleksey R. St-James
Aleksey R. St-James
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› STATUT CIVIL : VEUF DEPUIS UN PEU PLUS DE SIX ANS ET SI VOUS VOULEZ TOUT SAVOIR ELLE S'APPELAIT ELIZABETH. PAPA D'UN LUKA DE 26 ANS, RÉCEMMENT DÉCÉDÉ/DISPARU. ÉTÉ EN COUPLE AVEC EMMA AVANT SA DISPARATION.
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MessageSujet: Re: “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK    “я думаю, что я твой сын.” ▲ LUKA&ALEK EmptyDim 26 Oct 2014 - 22:07

Il avait un fils. C'était encore tellement incroyable qu'Aleksey avait du mal à y croire. Il avait beau se tenir là, devant-lui, tout cela semblait aussi irréel qu'un rêve du matin. Luka était quand même son portrait craché. Il avait cet air sur le visage, cette fragilité qui avait un jour marqué Aleksey lui-même. Il était méfiant, analysé les choses, faisait attention à ce qu'il disait et surtout prenait son temps. Il se retrouvait sans doute dans une position inconfortable. Il était en face d'un père qui n'avait su pour lui et qui désormais risquer de prendre une part importante de sa vie. Impossible pour Aleksey de laisser son fils dans la rue, sans savoir si tout va bien pour lui. C'était impensable surtout pour cet homme pour qui tout tourné autour de l'honneur et des principes. Alors il décida d'être honnête avec Luka. De ne pas mentir sur ce qu'il faisait, ce qu'il était et ce qu'il pensait. Peu importe le moment où la situation, il serait là. Cette maison serait toujours là pour l'accueillir, quelque que soit sa décision. Luka pouvait partir comme il pouvait rester. Luka pouvait disparaitre comme si cette rencontre n'avait jamais eu lieu, mais avec Aleksey comme père cela risquait d'être difficile. L'agent du FBI n'était pas du genre à ignorer l'existence de son propre fils. Il était du genre à prendre ses responsabilités et à faire les choses biens. C'était ainsi que son père avait les choses. Si Aleksey devait en venir à sacrifier la vie pour celle de son fils, il le ferait, la tête haute.

Luka se mit alors rire, nerveusement. Aleksey se retourna, le verre à ses lèvres, savourant sa boisson. Il continuait à observer le garçon, cherchant tout ce qu'il avait pu rater en vingt-quatre ans. Ce qui était injuste, c'était cette situation. C'était le fait d'avoir été absent, contre son gré. Luka avait du mal à trouver ses mots, au point où il lâchait des morceaux comme des indices. Mais Aleksey comprenait. L'émotion, la situation, les souvenirs... Chaque parole, Aleksey les gardaient dans un coin de sa tête. Visiblement le grand-père était parti avec l'argent de la famille et la mafia n'avait pas apprécié ça. Luka était rentré, il avait trouvé sa mère et il avait fui.

« - Tu as été prudent. » Et il avait bien fait. Il écoutait, attentivement, parce qu'il ne voulait rien oublier de ce qui était en train de se passer. Luka avait fini à la rue, se retrouvant à devoir survivre. Il était la définition parfaite d'un voyou de rue qui n'avait rien. Ce n'était pas un monstre, ce n'était pas un bandit. Il n'avait rien demandé et il s'était débrouillé. Il avait survécu. « - Je vois. Merci. Merci d'avoir été honnête... » Il se retourna de nouveau, posant son verre vide. Ce gamin avait été livré à lui-même pendant trois ans et maintenant il devait accepter l'existence d'un père, la possibilité d'une nouvelle vie.

« - Ecoute, je ne vais pas te dire quoi faire. Je ne vais pas jouer le rôle du père qui va commencer à te dicter ta conduite. Tu es ce que tu es et je suis fier d'avoir un fils qui sait ce que c'est de devoir survivre. » Il retourna s'asseoir devant Luka, prenant son temps. « - Je n'ai pas toujours été le parfait agent du FBI. En réalité, sans mon père, je serais actuellement en prison à croupir en Russie. Alors je vais faire ce que mon père a fait pour moi. Je vais te donner la possibilité d'avoir une vie normal. Une possibilité de faire ce que tu veux faire. Une vie où tu as le droit de rêver et de réaliser tes rêves. » Il marqua une pause.

« - Tu auras toujours une place ici, mon fils. » Sur cette parole, il se releva, se dirigeant vers un tiroir. « - Je dois aller travailler, alors je te fais confiance. Tu es ici chez toi. » Il pris une clef, c'était celle d'Elizabeth avant. Un double de la maison qu'il posa devant Luka. Il avait un fils, et il comptait tout donné à celui-ci. Comme il avait tout donné pour Sawyer et pour Jane, il comptait aimé Luka de la même façon. Il comptait lui offrir le futur et la vie qu'il méritait d'avoir.
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