I can't control myself, you know that. More than anyone•
Naya  & Benjamin

Il avait à peine quitter le boulot qu’il était déjà partie pour chez Naya. Il s’était rapidement changer troquant son uniforme pour un jean et une tee-shirt, avant de monter sur sa bécane et de filer direction l’appartement de la jeune femme. Il avait en travers de la gorge cette soudaine rencontre lors de la soirée d’Ella. Lui-même avait encore du mal à comprendre pourquoi il en faisait tout un plat, mais il savait qu’il n’avait pas apprécié. Il savait que Naya n’avait aucune limite et quelque part ça lui avait toujours plu parce qu’il se retrouvait dans ça, mais cette fois, c’était comme si Naya avait franchi une limite et Benjamin avait décidé que c’était trop. Au départ, voir Naya à la soirée, ne lui avait rien fait, vraiment. Il pensait qu’elle dirait deux ou trois connerie avant de partir, mais ça avait pris une tournure auquel il ne s’attendait pas. Il ne savait pas ce que c’était, mais ça ne lui avait pas plu. La façon dont elle parlait à Ally, tout ça… Mais c’était ridicule ! Pourquoi était-il si en colère ? Il s’était garé rapidement avant de monter à son appartement, toquant une fois ou deux. Visiblement, elle n’était pas encore là, alors il s’adossa au mur en face et attendit, comme si c’était vitale pour lui de lui parler aujourd’hui. Comme si s’était essentiel. La soirée, elle s’était terminé positivement, mais la présence de Naya avait changé pas mal de choses. Elle avait bousculé pas mal de pensées en lui et c’était une influence qu’il ne s’attendais pas de la part de la brune.  Il aimait ce petit truc entre eux. Cette relation, un brin complexe et à la fois un grand n’importe quoi. Il fixait la route devant l’immeuble, patientant comme si c’était le calme avant la tempête.
Il n’arrêtait pas de penser à ce que Naya avait dit ce soir-là. A quel point elle le connaissait. A quel point elle avait saisi qui il était. C’était déstabilisant, mais il connaissait aussi Naya. Mieux que personne sans doute.
Il aperçut alors la jeune femme arrivé d’en haut, il ne put s’empêcher de penser à quel point elle était séduisante, marchant l’air de rien. Ce n’était pas pour rien que ce soir-là, au bar, il n’avait pas refusé ses avances. Elle ne passait pas inaperçu, contrairement à d’autres. N’importe qui voudrait avoir ça dans son lit, il fallait être stupide sinon. Il croisa alors son regard, se disant qu’elle allait sans doute remarquer la colère qui se lisait dans ses yeux. Il attendit quelques minutes, avant de se poser devant la porte de Madame.

« - Naya, mon petit cœur, comment ça va ? » Son sourire était tout ce qu’il y avait de plus hypocrite, il était en colère, ça se sentait à des kilomètres. Mais il n’avait besoin que d’une choses : parler avec Naya. Il y avait trop de flou dans leurs relations, trop de choses qu’il n’arrivait lui-même pas à comprendre pour qu’ils continuent ainsi. En fait, cette nuit-là avait prouvé qu’entre lui et elle, ce n’était pas juste du cul. Il y avait plus… mais était-il capable de l’avouer ?

I can't control myself, you know that. More than anyone•
Naya  & Benjamin

Il se disait : laisse la parler, ça n’a pas d’importance. En espérant qu’il trouverait les bon mots. Benjamin n’était pas du genre à laisser passer les occasions de péter un plomb. Ce n’était pas quelqu’un de calme et relativement dans son métier, s’il pouvait donner un coup ou deux, pourquoi pas ? Il n’était pas non plus brutale à souhait ou bourrin, non. Mais il avait appris avec le temps que cacher ce que l’on ressent ou ce que l’on souhaite dire n’était pas bon pour le moral, alors il parler, quitte à dire des bêtises, et il faisait tout ce qu’il voulait pour ne pas avoir de regret. Il avait pensé à Naya, depuis la soirée, comme si son image le hantait depuis et sérieusement, ça ne lui avait pas plus. Qu’est-ce qu’il cherchait en venant ici, lui-même ne savait pas ? C’était comme si tout le forçait à mettre un pied chez Naya. Et visiblement, elle compris très vite que Benjamin n’était pas d’humeur ni pour s’envoyer en l’air, ni pour jouer au carte. Elle venait donc de lui répondre, sourire aux lèvres, dans la même rengaine que ce qu’il lui avait offert quelques secondes plus tôt.

« - Comme si tu ne connais pas déjà la réponse. » Et un nouveau sourire, plus malicieux que le précédent. Inutile de répondre, inutile de passer par la politesse. A quoi ça sert ? Il savait que ça n’allait pas, elle le savait aussi. « - Dans ton cul. » Lâchât-il brutalement, en rentrant dans l’appartement, suivant du regard la silhouette de Naya. Il laissa Naya se mettre à son aise – elle était chez elle après tout – claquant la porte derrière lui. Pas la peine de laisser la porte ouverte, il n’allait pas partir tout de suite. Il n’avait pas attendu pour repartir en moins de cinq seconde. Naya repris alors la parole. Benjamin resta muet un instant, réfléchissant. Quelque part, oui, il s’agissait d’Ally. Il s’agissait de la fête. Il s’agissait de Naya dans son entièreté. Il avait le droit d’être en colère, parce qu’il ne contrôlait plus Naya et qu’il ne se contrôlait plus lui-même. C’était frustrant quelque part et il ne pouvait s’empêcher de faire la seule chose qu’il savait faire : se défouler. Et la seule personne dans toute la ville à accepter sans bronche ce sale caractère qu’était le sien, c’était elle. Naya Quinton. Voilà pourquoi c’était encore plus frustrant, parce qu’elle était la raison de sa colère et qu’elle était aussi potentiellement la seule à pouvoir arranger les choses. Chelou, hein ? Tout ça devenait assez compliqué et Benjamin en prenez pour sa poire. Sa se mélanger dans sa tête, c’était pas net du tout. Bordel.

« - T’analyses mon comportement maintenant ? » Il s’avança, faisant quelque pas. Il n’avait pas envie de s’asseoir et le fait d’être debout ne faisait que rajouter la malaise et la colère en lui. « - D’abord, la ferme. (Il lui fit un sourire) Ensuite… Ouais, je suis en colère. Mais t’es pas conne. Alors arrête ta subtilité à la con, tu veux ? » Il termina par attraper une chaise qu’il tira pour s’asseoir dessus. « - T’étais obligé ? Hein ? De lui sauter dessus comme une mante religieuse ? C’est devenu ton kiff de me faire chier même quand je suis pas censé voir tes petites fesses ? Fallait absolument que madame marque son territoire parce qu’elle a rien de mieux à foutre ? » Il offrit un nouveau sourire. « - Dit-moi, t’espérais que les choses se passent comment après ça ? Tu crois que j'allais revenir chez toi en mode : tiens, j't'offres une paire de chaussure. On s'envoie en l'aire ? »

I can't control myself, you know that. More than anyone•
Naya  & Benjamin

Oui, il était cru. Il balançait des mots sans réfléchir avant et se fichait pas mal de ce que ça donnerait au final. Il ressentait le besoin de parler, de mettre les choses aux claires avec Naya. Tout ceci commençait sérieusement à lui donner mal au crâne. Il était le dernier à vouloir faire des drames à la con et des scènes dignes de série à l’eau de rose, mais parfois on ne contrôle pas forcément ses envies. Alors il était là, il était prêt. Et il avait beaucoup à dire. Sans doute un peu trop. Naya l’écouta, rapidement, avant de prendre la parole à son tour. Benjamin n’était pas étonné de la façon dont elle prenait les choses. Après un an, il avait appris à la connaitre. Naya n’agissait pas comme n’importe qui. Elle agissait comme une survivante. Elle était constamment prête à affronter ce qui allait lui tomber dessus. Le sourire constamment présent sur son visage n’était pas forcément synonyme d’optimisme. Elle était imprévisible, parfois même folle dans sa façon de parler. Madly… Madly… Elle était toujours dans l’excès, c’était sa façon de vivre. Même ceux qui devait la côtoyer tous les jours devait surrement avoir du mal à la saisir. Qu’il ne lui dise plus jamais de la fermer ? Elle avait oublié avec qui elle était ? Benjamin eut un sourire crétin. C’était trop lui demander, malheureusement. Mais il se contenta d’écouter la suite, sans pour autant négliger la colère qui était toujours présente en lui.

« - C’est facile d’oublier. » Lança-t-il calmement, d’une voix grave. Il était assez en colère pour s’énerver pour des bêtises pareilles. Si elle voulait l’imiter, elle avait encore du boulot à faire. C’était la  façon de faire de Naya. Toujours faire ce qui l’énerverait lui. Ça lui servait à quoi, sérieusement ? Après tout ce temps, Benjamin se demandait comment il avait fait. Mais ce n’était pas difficile. Ce qui se passait actuellement n’avait rien à avoir avec ce qui se passait avant. Pendant presque un an, ils se contentaient d’avoir du bon temps, sans plus. Pas de sentiments, pas d’histoire. C’était léger, c’était ridiculement bon. « - Faut croire. » Il ne lui coupais pas la parole, mais Benjamin avait l’habitude de faire des remarques à voix-haute, même quand les autres parles. Ça n’empêcha pas Naya de poursuivre.

« - Ce que je comprends de tout ce que tu viens de dire… » Il bougeait négativement la tête, imitant du coup Naya. « - A part toujours éviter de répondre concrètement, tu sais rien faire d’autres ? » Il se pencha légèrement. Une illusion. Il captait bien qu’elle parlait du fait qu’il disait qu’elle avait marqué son territoire en s’attaquant à Ally. Mais pourquoi était-elle toujours obligé de tout retourner en analysant les choses comme une critique de film bien chiante. Elle pouvait pas essayer de se justifier un jour ? Dire oui ou non, tout simplement ? Au lieu de faire des phrases à la con comme ça ? « - Mon petit cinéma ? J’ai pas le droit de me plaindre alors ? » Bah voyons. Si leurs relations se limiter à du cul, il aurait bien aimé que ça se limite aussi à chez eux. En d’autres termes, si elle avait pu s’abstenir de venir le voir, ça lui aurait été pas mal utile. Il regarda Naya aller chercher une bière dans son frigo, suivant ses courbes sans le moindre gènes. Elle revint alors à lui, posant une question. Une question pour répondre à la sienne. Bravo ! Il ne pouvait pas y avoir que ça, alors il ne rajouta rien avant qu’elle ne reprenne la parole. Naya n’était pas conne et elle avait surement vu la façon dont il avait traité/regardé Ally.

« - En colère, toi ? » Et il ria.  Vraiment. Puis il se calma, se penchant en arrière, regardant le plafond de l’appartement de Naya. « - Si je suis en colère, c’pas un peu la preuve que j’en ai quelque chose à foutre de toi ? »

Il se privait pas pour voir d’autres femmes, d’accord, mais pour en arriver là où il en était avec Naya, c’était que c’était quand même un peu plus que son petit plan cul régulier. Ça faisait trop longtemps maintenant pour qu’elle ne  soit rien pour lui. Puis il se tourna légèrement vers Naya, pour la regarder.

« - Mais j’en ai ma claque de ton comportement de merde ! »

I can't control myself, you know that. More than anyone•
Naya  & Benjamin

Elle ne loupais pas une occasion de le reprendre et de lui répondre. Ça s’était Naya. Elle était impossible à apprivoiser, impossible à comprendre et si elle croyait que Benjamin allait partir la queue entre les jambes, elle se voilait la face. Oui, il avait l’impression qu’elle était à l’origine de ses malheurs, parce qu’il n’y avait qu’elle dans sa putain de vie à le faire chier autant. Encore, elle était rien en comparaison de son père, mais bon sang ce que là tout de suite, il était capable de lui foutre un baffe pour la calmer et la faire taire. Benjamin n’était pas toujours le gentil petit garçon qu’Ally connaissait tant et c’est ça qui lui faisait peur. Parce qu’il suffisait de le voir avec Naya, en ce moment, ou encore de le voir croiser son père ou des gens dans la rue qu’il ne pouvait pas se voir en peinture, pour savoir que Benjamin Cohen était loin d’être un ange. Il leva les yeux aux ciels face au remarque de Naya. Bah voyons, son monde ne tournait pas autours de lui. Mais elle le faisait exprès, de sortir des phrases aussi bateau juste pour éviter toute confrontation. Il en souriait presque, tellement il en avait marre de sa façon de répondre et de se défendre. Elle repris alors, que si jamais il était en colère, il n’avait qu’à aller frapper quelqu’un. Bah voyons, ça serait tellement plus facile et plus simple que de la frapper, elle.

« - Oh, mais non, mais non. Mon problème il est juste en face de moi, pas au poste de police. » Il y avait quelque chose dans ses yeux, d’un peu effrayant. Une lueur qui parfois le dépassait lui-même. Il n’était pas du genre possessif, surtout pas dans la relation qu’il s’était établi avec Naya. Ce qui l’avait conduit à venir péter un plomb chez elle, même lui ne savait pas ce que c’était. Il était juste venu, parce qu’il avait ressenti le besoin d’être là. Parfois, les choses sont inexplicables et avec Naya, ça l’était. Et le fait qu’il ne puisse pas avoir la moindre conversation ou la moindre dispute convenable l’irritait encore plus. Il avait de plus en plus de mal à saisir qui était Naya et ça, ce n’était pas une bonne chose. La façon dont elle lui répondait, comme si elle analysait tout pour trouver la meilleure façon d’éviter de répondre le mettait hors de lui. Il ne manqua pas de le dire dire, ce qui lui valut une réaction assez drôle de la part de la jeune femme. Connard, hein ? « - Mes questions ont pas de sens ? Tu te fous de ma gueule ?! » En quoi c’était pas une question compréhensible. Il lui avait demander, pourquoi. C’est aussi simple que ça. Pourquoi elle avait été obligé de venir vers lui et de jouer les grosses salopes. Qu’est-ce qui lui était passait par la tête pour qu’elle croire que ça, ça allait rajouter des bonus dans leur relations ?! Mais sérieusement, elle voulait faire quoi au juste en attaquant Ally ? Parce que tout ce que Benjamin avait vu, c’était une idiote qui venait remuer ses fesses devant un mec avec qui elle est en pseudo couple.

« - Oui me plaindre de toi ! » Il remua négativement la tête. « - T’es qu’une pauvre garce, tu croyais que j’allais supporter ça toute ma vie ou quoi ?! Soit logique, merde. » Oh, il ne voulait pas qu’elle change, non. C’était pas le but de tout ça. Mais il aurait préféré qu’elle s’abstienne. Nuance. Après tout ce temps, Benjamin se demandait où ça allait, qu’est-ce que ça lui apportait surtout. Où était le but ? C’est vrai que toute leurs relation était basé sur l’humiliation, sur la bêtise, sur le sexe… Mais là, c’était allé trop loin. Il y avait une différence entre faire chier quelqu’un et le mettre hors de lui. Si Naya ne captait pas la différence, qu’elle aille s’acheter un cœur ou un cerveau, peu importe.

Oui, il en avait quelque chose à foutre d’elle et c’était là le problème. Ça le faisait rire tellement ça le faisait chier aussi. Il reposa un regard sérieux sur Naya alors qu’elle repris la parole reformulant sa phrase de façon à dire que tout ce à quoi il tenait, c’était lui et… Ally. Le seul problème, c’est que Benjamin n’allait pas l’avouer et n’allait pas l’admettre. Parce que pour le moment, il était concentré sur une chose, et c’était Naya. Et son comportement, elle pouvait se le foutre dans le cul. Il ne manqua pas de le dire, parce qu’elle le savait : Benjamin n’avait aucune limite. Et il serra les points. Encore une fois, il fallait que lui il lui dise ce qu’il cherchait d’elle. Bah voyons. Qu’est-ce qu’elle voulait entendre, hein ? Le policier se releva, marquant un silence dans la pièce. Ce qu’il cherchait vraiment d’elle, qu’elle se la ferme déjà. Il y avait ce sourire sur les lèvres, un sourire tellement énervant qu’il s’attendait surement à une gifle à un moment ou à un autre. Mais ce n’était pas le plus important. Contrairement à elle, lui, il répondait toujours sans détour.

« - Rien, absolument rien ! » Il marqua une bref pause avant de reprendre la parole, sans laisser à Naya le temps de répondre : « - Depuis le début, c’était très claire entre nous. Mais là, tu m’as pris la tête. La prochaine fois que tu me vois quelque part, à moins que je t’y autorise, trace ton chemin. C’est déjà bien difficile d’avoir une quelconque relation avec toi, alors si en plus je dois subir tes stupidités en dehors. Non merci. »

I can't control myself, you know that. More than anyone•
Naya  & Benjamin

Oui, son problème, c’était Naya. C’était la présence négative qu’elle avait sur lui. Elle avait pris une trop grande place dans sa vie et c’était en train de le rendre fou. Complétement. Elle, elle ne s’en rendait pas compte et ça risquait sûrement de rendre Benjamin encore plus dingue si c’était réellement le cas. Comment pouvait-elle prendre une telle place dans sa vie si lui n’en avait aucune dans la sienne. Cette relation, elle était empoisonnante et destructrice. Il le ressentait et il était temps d’arrêter ça. Elle lui demanda alors qu’il n’avait qu’à faire ce qu’il faisait de mieux dans la vie : fuir. Benjamin ricana en observant alors Naya. « - Oh non, tu vas pas t’en tirer aussi facilement, chérie. » Il n’était pas du genre à fuir, c’était faux. Les gens le fuyaient, c’était différent. Et sa vie, il la vivait comment il l’entendait, en affrontant chaque chose qui venait lui faire face et là tout de suite, il avait Naya en face de lui. C’est vrai, il aurait tout simplement pu partir et l’ignorer pour le reste de ses jours, mais il n’aimait pas ça. Le fait qu’elle puisse influencer sa vie, même plus tard. Ils n’étaient pas marié ou en couple, non, mais il y avait quelque chose et ça, il ne pouvait le nier.

« - Très drôle, très drôle. Continue d’ignorer ce que je raconte, va s’y. J’suis patient. » Elle croyait quoi ? Même dans la colère, il n’oubliait la règle ultime de toute cette relation : se rentrer dedans, se faire chier, rechercher la petite bête. Le fait qu’il ne puisse pas parler avec Naya dans une simple conversation commencé à le mettre vraiment dans tous ses états. Elle avait beau lui reprocher de répondre à une question par une autre, il ne fallait pas s’étonner vu son comportement. Il connaissait chaque facette de Naya, vraiment, alors il était habitué à sa façon de faire et de répondre, mais une partie de lui était en train de saturer, tout simplement.

« - Ne t’inquiète pas pour moi. J’me casserais quand j’aurais fini. » Il serrait les dents en disant ça. Il était hors de question qu’il lui fasse se plaisir en partant maintenant. Après tout ce temps ils auraient très bien pu en finir, mais ils étaient encore là, à se regarder droit dans les yeux, sans aucune gêne. Il le savait, mais il ne pouvait pas la laisser. Il était là pour dire à Naya de s’éloigner de lui, tout simplement. Parce que la réunion qui avait eu lieu à la soirée d’Ella, il n’avait pas du tout aimer ça. Il avait même détester l’espère de confrontation qu’il y avait eu entre Naya et Ally, même si c’était indirectement. Pour Benjamin la solution était très simple : il devait éloigner Naya de lu parce que lui, il n’arriverait pas à s’éloigner d’elle. « - Fait moi croire une putain de seconde que tu es venue vers nous juste parce que tu en avais envie et pas parce que j’étais là ! Va s’y ! » Il soupira avant de rajouter : « - T’es connes, vraiment. » Il leva les yeux aux ciels. Oh il connaissait Naya et il savait qu’on ne pouvait lui dire ce qu’elle devait faire et qu’elle suivait toujours ses envies, mais si Benjamin n’avait pas été là, elle ne serait jamais aller vers Ally, il le savait. Benjamin s’était relever pour faire face à Naya qui désormais riait doucement. Il se prenait pour qui ? Pour son mec, tout simplement.

« - Ravale ton sourire. Tu m’appartiens. » Il avait posé son regard sur Naya, un regard froid et tellement dur à la fois. Il savait qu’elle aimait toujours faire le contraire de ce qu’on lui disait, mais là, ça n’avait plus rien d’un jeu. Il avait le droit de lui dire quoi faire et ça, elle ne pouvait pas lui retirer. Il ne considérait pas non plus Naya comme sa chose, elle le savait, mais voilà ce qui arrive quand on se frotte trop à un flic, après autant de temps.

I can't control myself, you know that. More than anyone•
Naya  & Benjamin

C’était à croire que Naya n’était pas humaine. Elle ne comprenait, ni ne saisissait, la subtilité de l’humain. Il y avait pas de cerveau dans sa tête, pas d’âme dans son cœur. Elle n’était qu’une boule d’énergie, constamment en colère, constamment à vouloir faire chier le reste du monde. C’était sans doute sa façon à elle de se sentir vivante. De prouver qu’elle existe. Et plus le temps avançait, plus Benjamin avait de plus en plus de mal à supporter ça. A subir ça plutôt. Parce que personne ne pouvait apprécier Naya, sans subir sa personne. Il était venu mettre les choses aux claires. Lui dire qu’elle n’avait pas le droit de se comporter de cette façon, surtout quand il n’a pas envie d’elle dans les parages. Plus le fait d’avoir agresser verbalement et subtilement Ally, c’était juste sa présence qui l’avait énerver. Le fait qu’elle pense avoir le droit de tout faire, sans se soucier de rien. Parfois, il avait envie de l’arrêter, de la mettre derrière les barreaux ou dans un asile de fou, juste pour voir comment elle agirait. Il se demandait quel serait l’expression sur son visage si un jour il pointait son arme vers elle. Quelque part, c’était idiot, quelque part, ça le démangeait. Mais avec Naya, rien n’était impossible. Elle avait cette façon de s’adresser à lui, de lui parler. Ça ne pouvait que le mettre hors de lui. Et d’une façon pas aussi drôle que Naya le pensait.

Naya le faisait exprès. Ça ne pouvait être que ça. Pour Benjamin ça lui semblait alors évident. Elle ne pourrait pas. Tout simplement pas se tenir à carreau où le laisser tout simplement tranquille. Elle ne pouvait pas rester hors de sa vie à lui. Benjamin n’allait pas partir d’ici tant que Naya n’allait pas finir par accepter de suivre une seule et putain de règle !

« - Il me suffit de regarder ta tête, d’un coup j’ai pas envie de rire. J’ai plus envie de gerber. » Elle voulait le provoquer ? Oh il était d’humeur maintenant qu’il s’était installé chez elle. Et quand Benjamin avait une chose en tête, il irait jusqu’au bout. Il attendit qu’elle arrête son petit jeu et que le silence retombe pour lui dire de nouveau : « - Ridicule. » Il soupira. Il ne partirais qu’une fois qu’il aurait une putain de réponse. Qu’une fois qu’elle arrêteras de jouer au gamine. Personne n’était plus patient avec Naya que Ben. Personne ne pouvait la subir plus longtemps que lui. Et ensuite il s’emporta. Fallait vraiment le prendre pour un gros crétin, vraiment. Elle était venu parce qu’elle en avait envie, comme ça ? Pas parce qu’il était là ? Il voulait qu’elle s’éloigne un peu de lui, c’est tout. Qu’elle ne le colle pas de cette façon, pas quand il est en compagnie. Pas quand il n’a pas envie d’expliquer qui est Naya.

« - Oui, ME FAIRE CHIER. » Et il se pointait du doigt. « - Et ça j’en peux plus, bordel ! Tu peux pas juste te contenter de la baise ?! » Il y a un moment, elle devait arrêter. Elle ne savait tout simplement pas les limites de cette relation. Bon d’accord, il s’était plusieurs fois fait des coups dans le genre, mais là la personne avait qui il était, ce n’était pas n’importe qui. Il y avait des limites à ne pas franchir. D’un coup debout sur ses deux jambes, Benjamin regardait férocement Naya qui ricanait. Parfois il se disait que de lui mettre une bonne baffe ne pouvait que lui faire du bien. Il ne détourna pas un instant le regard, le rire de Naya ne franchissait absolument rien en lui. La façon dont elle prenait les choses, elle allait tout simplement le regretter.

« - Tu veux jouer à ça, hein ? » Il attrapa son jolie petit minois d’une main, se rapprochant par la même occasion. Il était un peu violent, mais ce n’était rien de très surprenant. « - J’en ai rien à foutre moi, si tu veux te balader sur la bite d’un autre. Je sais très bien que je compte pas pour toi. Alors j’vais pas te coller comme un putain de désespéré. En revanche, tout ce que je demande, c’est que tu fermes ta grosse gueule quand c’est le bon moment de la fermer. Tu piges ? » Il relâcha Naya avant de – sans rien demander – chercher une bière dans son frigo. Maintenant et sérieusement, tout ce dont il avait envie, c’était de boire et de baiser. Il ouvrit très vite son verre, se tournant ensuite pour contempler Naya un peu plus loin, son regard toujours froid.

I can't control myself, you know that. More than anyone•
Naya  & Benjamin

C'est fou la façon dont il agissait, parce que Naya était incontrôlable. La façon dont il ne supportait pas ce que cette nuit lui rappelait. La colère qui lui montait au cerveau parce qu'elle n'avait fait que parler à Ally. Elle n'avait fait que ça. Parler. Et ça lui avait suffi pour s'énerver comme pas possible et surtout pour garder rancune. C'était idiot et même lui le savait, mais s'il ne s'énervait pas, s'il ne faisait rien, alors il laisserait continuellement Naya gâchait certaines choses dans sa vie et il s'avouerait les sentiments qu'il avait pour Ally. Parce que oui, tout ce qui lui faisait chier dans cette histoire, c'était que Naya l'avait grillé avec une fille qui lui plaisait et ça, ça risquait de remettre en question pas mal de choses et il le savait. Comment allait-il continuer à explorer ce lien tordu qu'il avait avec Naya si à côté, il désirait quelque chose avec Ally ? C'était n'importe quoi ! Surtout qu'il y avait quelque chose chez Naya qu'il ne pouvait pas ignorer et qui le poussait à ne pas s'en allait. Après tout, Naya l'avait dit, qui serait capable de vouloir de lui en connaissant son côté le plus sombre ? Naya était, malgré la façon dont les choses tournaient mal la plupart des temps, son option de sécurité. Avec elle, il était persuadé de ne pas avoir mal, de ne pas voir le coeur brisé de nouveau. De ne pas revivre ce qu'il avait vécu avec son ex. Avec Ally, il y avait un sentiment tellement dangereux que même lui ne savait pas ce qu'il risquait de faire lorsqu'il était à ses côtés.

Il savait que cette histoire ne rimait à rien et quelque part, une partie de lui prenait plaisir à faire n'importe quoi et à être le gros con qu'il était souvent. Il était incontrôlable, insaisissable même. Personne ne savait ce qu'il voulait réellement, ce qu'il désirait réellement. Il jouait, avec tout.

Et malgré le fait que Naya disait la vérité, Benjamin continuait de sourire et de nier. Non, non, ce n'était pas possible, il ne pouvait pas ressentir quoi que ce soit de ressemblant à de l'affection. Non, Ally était juste très sympa. Juste fun. Non, il ne devait pas ressentir quoi que ce soit pour elle. Non, ce n'était pas possible. Il était persuadé qu'il n'aimerait plus jamais qui que ce soit après ce que la fille de Meredith lui avait. Et pourtant, c'était bel et bien là. Ce sentiment, impossible à comprendre, qui était capable de lui faire faire n'importe quoi.

La particularité de sa relation avec Naya, c'était la façon dont il était détaché de tout. De ce qui se passait, de ce qu'il disait... le monde ne tournait pas rond quand il était avec elle. Par exemple, en une fraction de seconde, il oublia sa rancune simplement parce qu'il avait envie d'un verre. Il lui en fallait peut pour essayer de ne plus penser à cette soirée, à Ally tout simplement. Mais c'était plus fort que lui. A chaque-il revoyait sa tête, il entendait ses conneries de méchante reine à la con. Il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'elle avait fait ça pour s'attaquer à Ally et cette partie de lui qui n'était pas prêt à accepter les sentiments qu'il avait pour la jeune blonde le poussait à la protéger en quelque sorte. Mais s'il voulait vraiment la protéger, il aurait fermé sa gueule et il le savait. Le meilleur moyen pour pousser Naya à faire quelque chose, c'était s'énerver. En réalité, tout ce que voulait Benjamin, c'était refoulé ses sentiments et utilisé Naya pour faire fuir Ally. Comme ça, si Ally ne s'approchait plus de lui, peut-être qu'il aurait une chance de passer à autre chose ? Se penchant pour trouver sa bière, Benjamin se retourna vers Naya qui venait de lui poser une question des plus pertinentes.

« - Bah je m'en chargerais. » Il but une gorgée avant de se rapprocher de nouveau de Naya et de l'embrasser avec fougue, l'attrapant par la nuque de sa main libre. C'était cliché, mais rien à foutre. Elle n'avait pas qu'à être aussi excitante aussi. Naya ne passait pas inaperçu, elle-même le savait et elle en jouait. Benjamin n'était clairement pas insensible à ce qu'elle représentait, physiquement. Elle était le péché. La pomme qu'il était prêt à croquer, à n'importe quelle seconde.