Sujet: A day in the Life - Le duos des A Dim 2 Fév 2014 - 11:05
A day in the life
ft. Aaliyah & Ailynn۰
Les clients, les gens qui venaient. C’était ce à quoi le magasin de Nathan dépendait: la venue des clients et qui achetaient ce que nous vendions. Et franchement ? Il m’était arrivé d’avoir affaire à des clients assez pénibles, les plus chiants même. Ou encore ceux qui étaient louches et qui ne m’inspiraient pas confiance. En fait, je venais juste à me rendre compte qu’à chaque venue d’une personne. Je me faisais une histoire sur eux. Comme par exemple là, le mec à casquette qui était passé là y avait cinq minutes. Il venait d’acheter une musique assez déprimante à mon goût. À mon avis, vu comment il était habillé, vu comment il était physiquement. Il venait sans doute de perdre une personne assez proche… C’était déprimant aussi pour moi de servir une musique qui évoquait une perte d’une personne proche du chanteur. Ou encore, si vous voulez un exemple plus joyeux. Y avait une femme qui était tout souriante, avec des lunettes de soleil portant un horrible sac rose. Elle avait acheté un CD où la musique bougeait beaucoup. Je me dis qu’elle avait eu son nouveau petit chien.. Bon j’allais faire un effort: elle avait sans doute réussi un contrôle je-ne-sais-quoi dans ses études. Vous voyez, tant que je ne disais rien que je ne racontais rien aux clients de ce que je penses d’eux et à leur façon de s’habiller. Tout allait bien, je ne m’attirerais pas d’ennuis. Tant que je restais sage et que je ne m’emportais pas, tout irait bien. Je regardai ma montre et fronçai les sourcils: encore cinq heures et je viendrais chercher Jay, encore une heure et c’était l’heure de manger. Vivement la pause de midi…! Là ? À onze heures, y avait presque personne quoi. Les gens faisaient leur toilettes matinales, s’occupait des tâches tranquillement et tout. L’après-midi ils mangeaient, ils dormaient et ensuite ben.. Ils sortaient acheter des trucs. Bon ça voulait pas pour autant dire que je devrais fermer la boutique pour manger plus tôt; je devais respecter les horaires et Nathan viendra tout à l’heure. Juste après manger et je finirais plus tôt que prévu pour aller chercher mon frère. Si ce n’était pas belle la vie ? Pas d’études, pas beaucoup de contrainte. Mon patron me comprenait et on s’entendait à merveille. Je savais pas comment j’avais fais, sans doute que j’étais restée moi-même et que j’amenais un peu la vie dans son magasin en étant très accueillante avec les clients, en faisant de sorte à ce qu’ils s’y sentaient comme chez eux. Je sous-entendais par là, leur faire un café s’ils en voulaient, faire part de mes conseils adaptés à leurs besoins. Je devais avouer que ma passion pour la musique et ma culture cinématographique que m’avait transmit ma mère m’aidait beaucoup. Je faisais ce qui me plaisait et je ne savais honnêtement pas si ça allait continuer ainsi comme ça…! Peut-être que je partirais de Huntington Beach quand Jaz aura plus besoin de moi…! Enfin. Ne nous préoccupons pas du futur, ni du passé. Profitons de l’instant présent.
Il était onze heures et demi, donc une demie-heure avant que j’aille chercher à manger et profiter ma pause de dix minutes. Oui, je m’accordais dix minutes et je me remettais au boulot illico. Bref. Il était onze heures et demi, quand une cliente arriva et se mit à chercher les CD’s, j’attendais qu’elle fasse son choix ou qu’elle hésite ou qu’elle me demande s’il y avait un CD ou DVD qu’elle cherchait. Entre temps, y avait une chanson qui passait. Une chanson que j’aimais bien l’écouter de temps en temps, il n’y faisait pas trop bon d’en abuser. Parce qu’elle relatait d’un accident de voiture. Je ne savais pas pourquoi. C’est A Day in Life des Beattle. Enfin, je pensais que tout le monde connaissait l’histoire de Tara Browne.. La personne qui était morte dans un accident de voiture et qui avait inspiré un des membres des Beattle. J’entendis donc la fin de la chanson, étant toujours à la caisse, je me retournais vers la chaine pour la remettre encore. Je ne savais pas pourquoi je l’avais remise, sans doute parce qu’elle me parlait beaucoup. Sans doute parce que c’était l’une de mes préférées des Beattle… Je balançai légèrement la tête, puis je me retournai pour observer la cliente qui cherchait et qui semblait réagir aussi à la chanson. Moi je taisais comme si je ne faisais pas attention à elle…! Jusqu’à ce que je la vois s’approcher de moi, semblant vouloir me parler. C’était à cette approche que je me redressais par pur politesse et que je me mis à sourire « Vous désirez quelque chose mademoiselle ? » elle avait un peu près la vingtaine. Peut-être qu’elle était plus jeune que moi.