Harley & Emma

Un ami... rien n'est plus commun que le nom, rien n'est plus rare que la chose.

Emma s’était levé relativement tôt, elle devait se préparer avant que Lilou et Faith ne se réveille. Marissa avait pris son service plutôt dans la nuit. Les deux sœurs s’étaient arrangés pour prendre des gardes à des horaires différentes comme ça il y en avait toujours une des deux pour s’occuper des filles à la maison.  Ce matin c’était donc autour d’Emma de s’occuper de lever les filles, de les préparer et de les emmener à l’école et à la crèche. Elle n’avait pas re-discuter avec Marissa sur la durée de leur séjour ici. De toute façon elle avait dit à sa sœur qu’elles étaient les bienvenues aussi longtemps qu’elle le désirait. Emma n’avait pas l’intention de mettre sa sœur et sa nièce dehors. Elle arrivait à cohabiter ce qui était franchement un miracle quand on voit comment était leur relation depuis le retour d’Emma. Les deux sœurs s’étaient finalement rapprochées, Emma avait appris la mort de son neveu et Marissa avait appris la mort du sien. Autant dire que c’est le genre de vécu qui vous rapproche parce qu’après tout qui mieux qu’Emma pouvait comprendre Marissa.  Hormis la soirée désastreuse qu’elle avait passé avec Leah, Em’ était plutôt heureuse c’est dernier temps. Ce qui c’était passé avec Alek n’y était sans aucune doute pas pour rien. Il arrivait à la faire sourire comme personne et ça lui faisait un bien fou. Elle n’avait pourtant pas cherché à rencontrer quelqu’un mais comme on dit c’est le genre de chose qui vous tombe dessus sans que vous vous y attendiez. Emma s’était donc rapidement préparée, elle avait pris une douche et enfilé une tenue plutôt décontracté. Elle n’était pas du genre à faire ses gardes en talon aiguilles et tailleur. Une fois habillée elle avait rejoint la cuisine histoire de prendre son petit déjeuner et de préparer celui des filles. Il fut rapidement l’heure ensuite de réveiller les deux petites filles, elle habilla sa fille pendant que Faith s’habillait. Une fois le petit déjeuner pris il était grand temps de partir pour l’école.  Une fois les filles déposées à bon port elle avait pris la direction de l’hôpital.

La journée avait été plutôt longue, il était aux alentours de 15h et Emma n’avait pas encore terminé sa garde. Depuis ce matin elle n’avait pas une minute à elle, entre les revendications des infirmières, les visites aux patients qu’elle avait faits et la gestion des urgences ça avait été de la folie. Elle n’avait même pas eu le temps de s’arrêter pour boire un café. Parfois il y avait des journées où il ne se passait rien d’extraordinaire et parfois c’était comme aujourd’hui. Une journée difficile avec de mauvaise nouvelle à annoncer, des cas plus difficiles que d’habitudes et toute la paperasse à faire qui tombe en même temps. C’était ça être chef du service pédiatrique. Elle avait voulu se poste mais ce n’était pas de tout repos tous les jours. Fort heureusement la pression était retombée et elle avait enfin un moment pour aller se prendre un café. Elle prévint l’infirmière en chef de son service : « Je vais me chercher un café. Bip moi s’il y a quelques choses. » Elle sourit et pris la direction du couloir où se trouvait la machine à café.  Emma était perdu dans ses pensées elle avait les mains dans les poches de sa blouse. Elle repensait à sa soirée avec Leah et à la tournure désastreuse quelle avait prise. Elle n’était pas prête de revoir sa petite sœur, tout du moins Leah avait été trop loin et pour le moment elle n’avait pas envie de la voir. Il fallait laisser un peu de temps pour que la colère retombe, les cadettes Stewart se disaient rancunières elles n’avaient pas encore eu l’occasion de voir Emma à l’œuvre. Elle était tellement dans ses pensées qu’elle ne vit pas la personne débouler par le couloir de droite, du coup elle n’eut pas le temps de l’éviter quand celle-ci lui rentra dedans. Surprise Em’ sortit immédiatement de sa rêverie pour poser les yeux sur la personne qu’elle venait de bousculer. « Je suis… » Elle s’apprêtait à s’excuser quand elle reconnut la femme qui lui faisait face. Harley Lynch ça faisait une éternité qu’elle ne l’avait pas vu. Elle l’avait connu pendant un stage de 6 mois qu’elle avait fait à NY.  Harley avait 10 ans de plus qu’elle mais ça n’avait jamais empêcher les deux femmes de merveilleusement bien s’entendent. A l’époque où Emma était à NY elle avait quasiment passé tout son temps de libre avec Harley. Elle s’exclama : « Harley ! Mais qu’est-ce que tu fais ici ? » Au son de sa voix il était facile de voir qu’Emma était heureuse de retrouver son amie. Elle s’approcha d’elle pour la serrer dans ses bras. Puis elle s’écarta en prenant de nouveau la parole : « Comment vas-tu ? Qu’est-ce que tu deviens ? Moi qui pensais que tu ne quitterais jamais NY. » Elle lui adressa un sourire amusé, Emma l’avait toujours taquiné sur son côté New Yorkaise un jour, New Yorkaise toujours.

Codes par Wild Hunger.

Harley & Emma

Un ami... rien n'est plus commun que le nom, rien n'est plus rare que la chose.

S’il y avait bien une personne qu’Emma ne s’attendait pas à retrouver ici c’était bien Harley. New Yorkaise dans l’âme elle n’avait pas imaginé que son amie vienne rejoindre un jour la côte Californienne. Mais finalement les gens sont pleins de surprise et Emma était vraiment contente de la retrouver. Elles avaient perdus contact à cause des aléas de la vie, chacune avait continué sa route après qu’Emma ait quitté New York. Pendant quelques années après elles avaient gardés contact en s’appelant 2 ou 3 fois par ans. Puis Emma était partie en Afrique et le contact avait été totalement rompu. Mais Em’ n’avait jamais oublié son amie, en même temps c’était compliqué d’oublier une amie avec laquelle elle avait passé autant de temps. Elle se rappelait que quand elle n’était pas à l’hôpital elle était chez Harley. Son appartement à New York lui avait à peine servie, quand elle y était c’est qu’Harley était avec elle. Ça avait été un coup de foudre amical, leur rencontre s’était faite à l’hôpital de New York. Harley avait été victime de sa maladresse et elles en avaient beaucoup rigolés. Emma avait finalement demandé à son amie ce qu’elle faisait ici. Elle espérait qu’elle n’avait rien de grave, a vue d’œil tous ses membres semblaient intact et elle n’avait pas de blessure. Mais bon avec Harley tout était possible, elle n’était pas vraiment la fille la plus chanceuse de la terre. Harley lui retourna la question avant de reprendre en disant qu’elle était médecin alors forcément elle bossait ici. Elle ajouta finalement qu’elle cherchait une personne mais qu’elle ne trouvait pas sa chambre. Emme répondit en souriant : « Tu as le numéro de la chambre je vais t’y conduire. T as assommé qui ? » Elle était le guide idéal, Em’ connaissait l’hôpital comme sa poche maintenant. Et puis l’hôpital de HB n’était pas le plus gros hôpital qu’elle avait fréquenté.

Emma avait demandé à Harley comment elle allait faisant remarquer sa surprise de la trouver ici. Harley confirma qu’elle aussi se surprenait en ayant quitté NY. Emma laissa échapper un léger rire, bien contente que son amie ait quitté NY pour HB. Elle se voyait déjà reprendre leur vieille habitude, leur soirée spéciale fille. Elle avait passé tellement de bon moment en compagnie d’Harley et en ce moment Emma avait bien besoin de retrouver d’ancienne amie. Harley ajouta alors qu’elle allait bien, qu’elle n’était pas blessé et Emma sourire aux lèvres lui répondit taquine : « Pour changer ! » Harley précisa qu’elle était toujours la même, Emma aurait aimé pouvoir lui répondre la même chose pour elle. Mais elle avait changé, la mort de son fils et de son mari l’avaient fait changer. Elle gardait tout de même en grande partie sa personnalité, mais sur certain point elle avait changé. Emma répondit : « Tant mieux ! Je suis vraiment contente de te retrouver ! Tu t’installes définitivement ici ? » Elle espérait vraiment un oui de la part de sa meilleure amie. Harley lui expliqua alors qu’elle était à présent dessinatrice de BD indépendante. Emma sourit elle avait toujours apprécié les dessins d’Harley et espérait pouvoir découvrir rapidement toute les nouveautés qu’elle avait faites. « Félicitation, j’ai hâte de voir ce que tu fais de beau maintenant ! » Harley lui retourna alors la question sur comment elle allait et si elle était devenu médecin maintenant. Emma avait fait du chemin depuis sa rencontre avec Harley, elle était médecin en chef du service d’Urgence pédiatrique. Elle était passée par trois ans en Afrique, par de nombreux stages partout dans le pays. Par plusieurs stages à l’étranger. Quand Emma avait connu Harley, elle avait des envies d’évasions. C’est ce qu’elle avait d’ailleurs toujours dit à Harley qu’elle ne finirait sans doute pas sa vie aux USA et encore moins ici à HB. Mais comme quoi la vie est pleine de surprise. Emma répondit à Harley. « Oui je me suis spécialisé en pédiatrie, et aujourd’hui je gères le services d’Urgence pédiatrique ici. » Emma avait parlé de sa vie professionnel c’était ce qu’il y avait de plus stable dans sa vie aujourd’hui. Sa vie sentimentale ? Elle ne savait pas vraiment où elle en était avec Alek et si ça allait donner quelques choses. Elle en avait envie mais dans une relation il faut être deux. Avec ses sœurs c’étaient compliqués aussi, quand ça allait bien avec Marissa c’est avec Leah que ça n’allait pas enfin bref elle reprit : « J’ai une fille qui aura deux ans dans quelques jours. Elle s’appelle Lilou. » Emma sourit en pensant à sa fille. Elle enchaîna alors : « Et je suis revenu il y a 6 mois d’Afrique, j’y suis resté trois ans là-bas… » Emma ne s’étendit pas sur les trois années passés en Afrique. Bien sûr elle raconterait son histoire à Harley mais elle n’avait pas envie de plomber leur retrouvaille avec de mauvaise nouvelle…

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Harley & Emma

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Harley avait toujours été particulièrement maladroite, et Emma avait souvent rit au dépend de sa meilleure amie. Faut dire que celle-ci se retrouvait toujours dans de sacré situation. Emma se souvenait encore comment elle avait ri quand Harley lui avait raconté l’épisode ou elle avait assommé un mec parce qu’elle pensait qu’il la suivait. Elle avait envie de rire rien qu’en y repensant. Elle s’imaginait déjà une histoire de dingue qui n’arrivait qu’à Harley. Emma avait demandé le numéro de chambre de la victime de son amie. Celle-ci lui répondit qu’elle n’en savait rien, qu’elle n’avait même pas le nom de la personne. Ça allait compliquer les choses pour retrouver cette personne. Harley lui avoua alors qu’elle l’avait assommé avec son appareil photo et qu’elle voulait éventuellement le récupérer. Emma laissa échapper un léger rire en imaginant la scène. Il n’y avait définitivement qu’à Harley qu’une telle chose pouvait arriver. Em’ pouvait cependant sans doute faire quelques choses pour elle, il suffisait qu’elle demande aux urgences quel était le nom de l’homme qui avait été assommé par un appareil photo. Fort heureusement ce n’était pas quelques choses qui se produisaient tous les jours. Elle répondit alors à Harley avec toujours le même sourire amusé sur les lèvres : « Bon je crois que je peux faire quelques choses pour toi, allez suis moi on va récupérer ton appareil photo et voir comment cet homme s’en sort ! » Emma laissa échapper un nouveau rire puis attrapa Harley par le bras pour prendre la direction des urgences.  C’était à l’autre bout de l’hôpital, ça leur laissait le temps de se raconter un peu leur vie avant d’y arriver.

Emma avait ensuite demander à son amie si elle s’installait ici définitivement, et elle espérait entendre un grand oui de sa part. Retrouver Harley c’était complètement inattendu et maintenant qu’elle était là Emma se demandait pourquoi elle n’avait pas pris le temps d’aller la voir plutôt. Parce qu’elle lui avait terriblement manqué. Harley lui répondit non et Emma afficha une mine un peu déçu jusqu’à ce que sa meilleure amie se reprenne et lui dise qu’elle restait là. Mais qu’elle se répondait à elle-même à la question est ce qu’elle avait envie de partir d’ici. Le sourire d’Emma s’illumina, ça c’était plutôt une bonne nouvelle. Harley lui dit qu’elle trouvait la ville dépaysant mais que ça avait l’air d’être une bonne ville.  Emma se surpris à penser que cette ville était agréable à vivre, si on lui avait dit 5 ans en arrière qu’elle penserait ça un jour elle n’y aurait jamais cru. Il y a 5 ans Emma ne rêvait que d’une chose partir d’ici et ne jamais revenir. Et pourtant elle était là aujourd’hui, elle élevait sa fille ici. Et elle n’avait pensé à aucune autre ville des Etats Unis quand elle avait pris la décision de rentrer d’Afrique.  Elle répondit alors à Harley : « Je pensais pas te dire ça un jour, mais finalement cette ville est pas si mal. » A l’époque elle n’avait pas dressé un super tableau de HB à sa meilleure amie. D’écrivant la ville, comme une ville de riche qui ne pense qu’à eux et qui dépensent sans compter. Harley lui avait alors parlé de sa vie professionnelle et du fait qu’elle était devenu dessinatrice indépendante. Emma était franchement fière de sa meilleure amie, elle avait atteint le but qu’elle s’était toujours fixé. Devenir son propre patron, bien sûr elle avait encore du chemin à faire mais elle était talentueuse et Emma croyait en elle. Harley lui confirma alors qu’elle serait l’une des personnes qui verrait ses planches. Em’ afficha un grand sourire et répondit : « Oui y a intérêt ! J’ai hâte de voir ça. » Emma était vraiment impatiente de découvrir sur quoi son amie bossait en ce moment.

Emma expliqua ensuite qu’elle dirigeait maintenant le service d’urgence pédiatrique ici. Harley lâcha un woah impressionné.  Puis elle lui dit qu’elle était vraiment admirative parce qu’elle comprenait à peine  le terme Scapel. Bien entendu Emma se doutait bien que c’était une image mais après tout chacun sa spécialité, Harley n’avait jamais vu Emma dessiner. Même sa nièce de 5 ans dessinait mieux qu’elle. Emma répondit : « Je pourrais dire la même chose concernant ce que tu fais. Ça se voit que tu ne m’as jamais vu dessiner ! » Emma lâcha un léger rire. Puis elle parla de sa fille, du fait qu’elle allait bientôt avoir 2 ans. Harley paru étonné qu’elle ait une fille. Elle lui dit alors qu’elle devait être mariée. Emma fit une légère moue alors qu’Harley regardait ses mains. Elle avait enlevé son alliance il y a quelques jours. Elle l’avait mise sur sa chaine en pendentif. Elle répondit a Harley : « Je suis veuve… Je t’expliquerais c’est une longue histoire. J’ai adopté Lilou quelques mois après la mort de mon mari. » Elle lui adressa un mince sourire avant de redire : « C’est une longue histoire. » Elle était longue ça c’était sûr. Il lui était arrivé beaucoup chose en Afrique, et quelques minutes ne suffiraient pas pour tout expliquer en détail à Harley. Emma avait avoué qu’elle était partie trois ans en Afrique et qu’elle en était revenue depuis 6 mois seulement. Harley lui dit qu’elle n’avait pas eu le courage de partir du pays et qu’elle ne l’aurait sans doute jamais. Emma répondit sourire aux lèvres : « Et moi j’ai été obligé de partir pour me rendre compte que c’est ici que je devais être. » Probablement que si elle n’avait pas perdu son mari elle serait encore en Afrique. Mais le fait est qu’aujourd’hui elle était là. Les deux femmes étaient finalement arrivées aux urgences. Emma demanda alors à l’hôtesse d’accueil. « Bonjour Katie dit moi je pourrais avoir le numéro de chambre de l’homme qui est arrivé assommé par un appareil photo s’il te plait ? » Katie lui sourit et répondit : « Bonjour Docteur Stewart, humm… il est en salle 3 sa sortie est prévu dans peu de temps. Il a une mauvaise bosse. Vous voulez son dossier ? » Emma sourit et répondit : « Non non mon amie veut simplement savoir comment il se sent c’est la propriétaire de l’appareil. Merci Katie. » Emma se tourna vers Harley et lui dit : « La salle 3 est là bas. » Elle lui montra du doigt le bout du couloir.

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Harley & Emma

Un ami... rien n'est plus commun que le nom, rien n'est plus rare que la chose.

«Imagine un moment si l’homme a été tué sous le coup ? Enfin, c’est ce que je m’étais dis en cherchant assez longtemps l’hôpital de H.B. J’ai cru qu’il était mort ou qu’il avait un crâne fracassé et tout..! Enfin, c’est peut-être le cas ! En tout cas, s’il est vivant.. » Harley marqua une légère pause avant d’ajouter : « Il va sûrement me hurler dessus quand il verra que je suis la propriétaire de l’appareil photo..! » Emma secoua la tête en souriant. C’était un accident et elle était sûre que cet homme comprendrait très bien. Et puis dans le pire des cas Emma ne serait pas loin pour venir au secours de son ami. Elle n’était pas du genre à laisser son amie se faire engueuler sans rien dire, bien sûr en sa qualité de médecin elle ne pouvait pas hurler après un patient mais bon elle pourrait au moins calmer le jeu. Mais Elle pensait sincèrement que sa meilleure amie ne risquait rien, après tout il n’y avait pas mort d’homme. Elle répondit pour la rassurer : « Il n’y a pas mort d’homme je suis sûre que ça se passera bien. Et au pire je serais là pour calmer le jeu. » Emma adressa un sourire a son amie alors qu’elles parcouraient toujours les longs couloirs de l’hôpital en direction de l’accueil des urgences. Elle avait dit à Harley qu’elle pouvait peut-être retrouver le patient qu’elle avait assommé et par conséquent son appareil photo. Il semblerait qu’elle y tienne vraiment beaucoup et Emma serait contente de pouvoir réellement aider Harley à le retrouver. Il y a parfois des objets auxquels on tient vraiment beaucoup. Pour Emma c’était les lettres qu’elle avait écrites à ses sœurs pendant qu’elle était en Afrique. Lettre qui était pour le moment entre les mains de Leah, elle n’avait d’ailleurs pas manqué de préciser à sa sœur qu’elle voulait les récupérer. C’était ce qui la raccrochait le plus à son défunt mari, à la perte de son fils. Elle ne voulait rien oublié de ce qu’elle avait vécu là-bas. Même si sans les lettres il est peu probable qu’elle arrive à oublier ce qu’elle a vécu là-bas, elle voulait tout de même garder ces lettres.

Emma avait finalement avoué à son amie qu’elle ne savait absolument pas dessiner et que si elle était douée pour son métier elle était réellement nulle en dessin. Elle n’avait jamais été douée pour ça, si autant elle appréciait l’art et les œuvres des autres autant elle était bien incapable de faire quoi que se soit. « Non mais tu sais. On commence tous par là. On ne sait jamais dessiner. La preuve ? Je ne sais pas dessiner actuellement. Je ne fais qu’observer autour de moi et je reproduis, je m’approprie et j’en fais ce que je veux. À force ça reste dans ma tête ! Essaye de dessiner en y croyant tout simplement, parce que.. On ne sait pas dessiner si on y croit pas aussi ! » Emma avait quand même franchement des doutes. Parce qu’elle avait eu sa période plus jeune où elle avait essayé de faire des dessins, de se lancer dans l’art. Et bien très honnêtement ça avait été une franche catastrophe. Il fallait la voir maintenant dessiner des choses pour sa fille, ses dessins ne ressemblaient jamais vraiment à quelques choses. Elle dessinait aussi bien qu’une enfant de 5 ans. Définitivement elle était faite pour être médecin, il y avait des gens doués pour la musique, d’autre pour la peinture ou le dessin elle s’était pour la médecine. Elle était sans aucun doute née pour ça, c’était une réelle vocation chez elle. Elle ne faisait pas ça pour l’argent, la preuve elle était partie faire de l’humanitaire pendant trois ans. Non elle faisait ça parce qu’elle savait au plus profond d’elle-même que c’était sa place d’être ici. De s’occuper des enfants, de les soigner. Ce n’était pas facile tous les jours, mais elle ne voudrait pour rien au monde changer de métier. Elle répondit finalement à son ami toujours en riant : « Je me répète mais je t’assures que tu dis ça parce que tu ne m’as jamais vu dessiner. Vraiment je dessine comme un pied ! » Emma partait du principe qu’on ne pouvait pas être doué dans tous les domaines. Elle avait son truc à elle et Harley avait le sien. Emma se débrouillait aussi mal en dessin que Harley se débrouillerait en médecine.

Les deux femmes arrivèrent finalement à l’accueil des urgences et Emma se chargea de demander à l’infirmière si l’homme qu’Harley avait assommé était encore dans l’enceinte de l’hôpital. Elle montra finalement la salle 3, dans laquelle se trouvait la victime. « Ça ira, je vais me débrouiller pour récupérer l’appareil photo, je reviens. Merci beaucoup d’ailleurs pour m’avoir aidée à trouver le mec ! » Emma sourit a Harley, contente d’avoir pu l’aider. Elle lui répondit : « Derien. Je t’attends devant la salle… enfin si quand tu ressors j’ai disparu c’est que j’ai été bipper » Et oui Emma était toujours de garde et on pouvait la bipper pour une urgence à tout moment. D’autant qu’elle était le seul médecin titulaire aujourd’hui. Elle laissa donc son amie entrer dans la salle et attendit sagement derrière la porte les mains dans les poches de sa blouse. Emma attendit quelques minutes puis ne voyant pas Harley ressortir elle s’inquiéta un peu. S’excuser et prendre son appareil ne pouvait pas prendre autant de temps. Emma entra alors dans la chambre après avoir frappé légèrement contre la porte pour annoncer son arrivée. Harley se tourna alors vers elle et lui dit : « Elle ne veut pas me laisser partir.. » La femme de la victime sembla offusquée par les paroles de son amie. Celle-ci se justifiait d’ailleurs : « Attendez, c’est vous qui m’attaquez alors que je suis venue poliment ! » Emma se glissa entre les deux femmes bien décidé à calmer la situation. Elle se tourna vers la femme du patient et lui dit : « Bonjour Madame, Monsieur je suis le docteur Stewart… » La femme posa ses yeux sur elle et répondit : « Vous tombez bien elle a presque tué mon mari ! » Emma avait envie de lever les yeux aux ciels il y avait parfois des gens qui faisait beaucoup de cinéma. Emma attrapa le dossier du blessé et le parcouru brièvement. Il n’avait qu’une simple bosse et d’ailleurs sa sortie aurait dû être signé depuis longtemps il n’y avait aucune raison qu’il soit encore là. « Calmez-vous madame, votre mari a une légère commotion dans quelques jours son bleu aura disparu. Vous devriez d’ailleurs être déjà sorti. Je vais demander à ce qu’on s’occupe rapidement de votre sortie. Mais s’il vous plait laissez cette femme récupérer son appareil photo. » Emma avait toujours son sourire aimable sur les lèvres, elle était médecin et devait se tenir face au patient même si ceux-là étaient chiant. Le fameux blessé pris d’ailleurs la parole : « Calme toi chérie, tu entends c’est rien de grave et on va pouvoir rentrer. Merci Docteur. » Il marqua un pause et ajouta : « Et rend l’appareil photo à la dame s’il te plait. » La femme s’exécuta en soufflant un peu et en lançant un regard noir à Harley. Emma malgré ça garda toujours le même sourire aimable et dit : « On va vous laissez maintenant, je vais m’occuper de vous envoyer un médecin pour signer votre sortie. Bon retour chez vous Monsieur. Au revoir Madame » Elle aurait bien fait un blague sur le fait qu’il ferait bien d’éviter de passer sous le balcon d’Harley maintenant mais elle sentait bien que la femme n’avait pas beaucoup d’humour. Emma se tourna finalement vers Harley et lui fit signe de la suivre, en sortant de la chambre elles tombèrent nez à nez avec un collègue d’Emma. « Ah Kévin tu tombes bien, le monsieur dans cette chambre devrait être sortie depuis longtemps. Occupe-toi de signer sa sortie et de libérer la salle s’il te plait. » Emma dirigeait le service des urgences pédiatrique mais la façon de diriger les urgences adultes étaient la même. Et on ne garde pas un patient si sa vie n’est pas en danger c’était la règle. L’homme avait eu ses soins et il aurait dû sortir immédiatement. « On a eu une urgence je m’en occupe tout de suite. » Elle lui adressa un sourire alors qu’il entrait dans la salle. Em’ se tourna finalement vers Harley et lui demanda : « Je t’offre un café ? Avec tout ça j’ai même pas bu le mien. » Elle laissa échappé un petit rire en attendant la réponse de son amie.

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Harley & Emma

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«Emma maintenait  à son amie qu’elle était nulle en dessin, et c’était rien de le dire. Elle pouvait même le prouver sans aucun problème. Il suffisait de lui mettre un crayon entre les mains. Les seuls dessins pour lesquels elle était douée c’était les dessins de molécules.  « Hé bien il va falloir que tu me montres ça un jour ! Parce que les paroles pour moi ça ne veut pas grand-chose, me faudra une preuve ! » Emma sourit alors qu’Harley exigeait une preuve parce qu’elle ne la croyait toujours pas. Une preuve pas de soucis dès qu’Emma en aurait l’occasion elle montrerait à Harley qu’elle piètre dessinatrice elle était. Elle répondit alors toujours aussi amusé : « Je te le prouverais alors ! » Ca faisait un bien fou de revoir Harley, et Emma avait bien besoin d’une amie en ce moment. Elle avait espéré que les choses s’arrangent avec ses sœurs, mais si avec Marissa elle semblait retrouvé une complicité certaine. Avec Leah les choses étaient toute autrement, et même si ça lui faisait mal de ne pas voir Leah Emma avait trop de fierté pour aller supplier Leah d’enterrer la hache de guerre. Leah attendait quelques choses d’Emma que celle-ci n’était pas en mesure de lui donner, et dont elle serait jamais en mesure de lui donner. Sa petite sœur devrait se rendre à l’évidence qu’ils ne reformeraient jamais une famille, elles trois et leur parent. Emma ne voulait plus voir ses parents, elle avait ses raisons et elle trouvait dommage que Leah ne puisse pas le comprendre. Bref Emma voyait enfin une tête connue et avec qui elle se sentait bien. Et c’était agréable tout simplement, elle était bien heureuse de savoir qu’Harley restait à HB pour quelques temps.

Emma était finalement venue au secours de son amie avant que les choses ne dégénèrent avec la femme de l’homme qu’elle avait assommée. Il y avait parfois des gens qui avaient le sens de l’exagération, et Emma avait pris les choses en mains pour que personne ne s’entretue dans cette petite salle de soin. Personne n’était mort et l’homme n’avait qu’une simple bosse superficielle. Pas de quoi alarmer tout le pays, d’ailleurs s’il n’y avait eu que l’homme les choses se serait passé le plus simplement du monde. Harley serait rentré dans la salle, se serait excusé et aurait repris son appareil photo point. Mais la femme de cet individu semblait vouloir faire des histoires pour pas grand-chose. Emma en sa qualité de médecin avait réussie à calmer le jeu rapidement. Harley avait finalement récupéré son appareil photo et les deux femmes étaient sorties de la pièce. Em’ en avait profité pour attraper un de ses collègues pour lui faire remarquer que l’homme dans cette pièce aurait dû être sorti depuis un petit moment déjà. Une fois sa discussion terminée avec son collègue elle proposa à son amie d’aller boire un café. Dans toute cette histoire elle n’avait pas eu le temps de boire le sien. « Désolée pour ça. Mais je vais me rattraper en te payant un, allez. ET on ne râle pas ! » Harley avait pris les devants en commençant à marcher dans le couloir de l’hôpital. Emma avait répondu un sourire sur les lèvres : « A vos ordres mon général ! » Elle n’avait pas l’intention de râler, c’était à charge de revanche. Emma aurait bien l’occasion de lui rendre la pareille. Harley se stoppa finalement, sans doute c’était elle rendue compte qu’elle n’avait aucune idée d’où se trouvait la machine à café dans l’hôpital. Enfin il y en avait plusieurs mais elle n’avait pas pris le bon chemin pour aller à celle la plus proche. « Et heu.. Je sais que ça paraissait un peu classe. Mais je n’ai aucune idée où se trouve la machine à café. » Emma ne put s’empêcher de laisser échapper un rire un peu moqueur avant de répondre : « Suis moi Miss Catastrophe. » C’était un surnom qu’elle lui avait donné à l’époque, et qu’il lui était soudain revenue en mémoire. Qu’est-ce qu’elle avait pu la taquiner sur sa maladresse. Emma ne pouvait pas compter les fous rires qu’elle avait eus en écoutant Harley lui raconter ses histoires. Emma avait repris les choses en mains concernant le trajet qui les mènerait jusqu’à une machine à café. Harley pendant ce temps-là repris dans un soupir : « J’espère pour toi que tu n’as pas ce genre de situation tous les jours, parce que ça doit être vraiment usant à force… » Il y avait au moins toujours un malade ou un membre d’une famille compliqué à gérer. Vu le nombre de personne qui défilait pendant une journée il était normal de tomber parfois sur des parents un peu trop inquiet ou des enfants très insupportable. Mais bon c’était le métier qui voulait ça, et ça n’empêchait pas Emma d’aimer ce qu’elle faisait. Elle répondit donc : « En général on a toujours un patient ou un membre de la famille d’un patient qui est chiant… C’est le métier qui veut ça, certaine personne gère moins bien leur stresse ou la douleur que d’autre. Mais la plupart du temps c’est un métier qui est fabuleux alors ça compense. » Emma était une passionnée, une vrai de vrai. Elle avait fait médecine pour s’occuper des gens, pour les sauver c’était vraiment une vocation pour elle. Pas une histoire d’argent ou quelques choses comme ça. Elle faisait ce métier par passion. Harley lui dit alors : «  Et puis tu gères les urgences pédiatriques, mais tu m’avais l’air de gérer ces urgences-là aussi. Faut croire que tu gères tout en ce moment » Emma sourit en secouant la tête, elle était chef du service des urgences pédiatriques certes mais son statue lui donnait le pouvoir de donner quelques directives quand il y en avait à donner. Comme le cas aujourd’hui où un patient occupait une salle de soin alors qu’il aurait dû être sortie. Emma répondit : « Non je ne gère pas tout loin de là. En temps normal il est rare de me voir quitter mon service. Mais dans le cas d’aujourd’hui ce patient aurait dû sortir aussitôt que le médecin a su qu’il n’avait rien de méchant. C’est surtout une histoire d’occupation de salle, tant que la salle est prise on ne peut pas prendre un autre patient. Alors quoi qu’il arrive une fois qu’on a géré l’urgence il faut libérer la salle. Soit le patient sort soit il est transféré dans un autre service. » C’était tout un art de gérer des urgences, et avec toute cette pression il faut éviter les erreurs médicales. Genre faire sortir un patient qui ne devrait pas sortir. Emma touchait du bois mais ça ne lui était jamais arrivé.

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