angry birds ☂ NOAH

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si un jour tu vois un pigeon s'écraser contre un mur, ne t'inquiète pas, c'est juste quelqu'un qui joue à angry birds avec.

Spoiler:

Quand on est seule, ennuyée, enceinte jusqu’aux yeux et en arrêt médical pour raison de grossesse difficile, faire du shopping pouvait être très thérapeutique. D’ailleurs, cela faisait un bout de temps que Neela n’avait pas eu cette envie soudaine d’aller dévaliser les boutiques, seule ou accompagnée de Mischa ou Joan, vous vous doutez donc bien qu’une l’occasion c’était présentée devant elle, la brunette l’avait saisie. Bien malheureusement, ça allait se faire sans ses copines, chacune ayant déjà ses empêchements. « Ça va aller, Pacey. C’est un tour au centre commercial, je ne risque pas de me m’évanouir. » , à l’autre bout du la ligne, le jeune homme l’engueulait bien gentiment –et heureusement pour lui que c’était en gentillesse qu’il le faisait- pour essayer de la dissuader de sortir et aller se reposer. Travail ou pas, il était hors de question pour l’indienne de rester enfermée à la maison. Chaque minute passée entre ces quatre murs lui semblait être une éternité. Elle avait besoin de sortir, de prendre l’air, de marcher, de penser autre chose, en l’occurrence, faire n’importe quoi sauf rester au lit. « Et puis, j’ai encore pas mal de chose à acheter pour la chambre du bébé, autant m’y prendre tout de suite. » , argumenta-t-elle alors qu’elle venait d’accéder à sa garde de robe, essayant de trouver quelque chose à porter. « Non, je ne vais pas prendre le volant, et non, je ne vais pas prendre un taxi non plus. J’ai embauché quelqu’un pour m’aider un peu et il va m’y emmener et venir me récupérer plus tard. » . Après avoir récupéré deux ou trois robes, la jeune femme sortit de cette pièce pour rejoindre sa chambre, posant le tout sur son lit. « Oui, c’est un il. Ecoute, ne t’en fait pas pour moi, et je passe te voir durant ta pause déjeuner ? Maintenant files, retournes au boulot ! » , sur ces derniers mots, la brunette raccrocha enfin, laissa tombé son téléphone sur ses vêtements en restant un peu bloquée dessus.

Sandales compensées enfilée. Pochette sous le bras. Lunettes de soleil mises. Sans parler de son décolleter. C’était un atout, le décolleter. Elle était prête à profiter de sa petite journée. Se lamenter sur son sort ne lui servait à rien, et depuis que Neela avait accepté sa réalité, tout était encore meilleur à ses yeux. Une fois sur place, elle en profita tout de même pour s’acheter un smoothie exotique. Elle en mourait d’envie tout le temps. Et avec la chaleur, ce n’était pas de refus ! Oh, ça allait être parfait. La future maman allait dans un premier temps rendre visite aux boutiques bébé, connaissant déjà le sexe de son futur enfant, elle n’avait plus à hésiter sur ce qu’elle voulait choisir. Le bleu, ou le rose ?, de toutes les manières, c’était une mode dépassée… le bleu et le rose. Sexisme quand tu nous tiens. D’ailleurs pourquoi faut-il toujours associer le rose aux petites filles ? Est-ce que sa fille était aussi destinée à aimer les robes roses et jouer à Barbie, dans une chambre peinte rose, meublée rose, entourée de nounours roses ? Cauchemar ! Même étant gamine, la jeune femme n’avait jamais aimé le rose Barbie. C’était peut-être l’influence que son paternel avait sur elle, mais avant l’arrivée des jumeaux (notons : Bo & Ob) dans sa vie, elle avait que très peu de liens avec le monde des filles. Elle dansait, plus jeune, et elle danse toujours quand elle le peut, et elle tenait ça de sa mère qui elle était une danseuse professionnelle, mais à part ça, féminité ? Où ça ? Et les choses ont changé, tellement changé. Neela avait toutes fois gardé certaines habitudes, comme regarder un match de foot en hurlant comme une attardée sur l’arbitre qui ne peut même pas l’entendre, manger comme une cochonne… enfin ce n’est pas la seule chose qu’elle savait faire et à qui on pourrait associé le mot « cochonne » mais, vous voyez le tableau ! Pour en revenir à notre sujet principal, l’indienne n’allait pas imposer ces principes idiots, et qui n’étaient même pas de vrais principes au fond, à sa fille. Elle la laisserait choisir. Si elle préférait jouer à la « tuture » au lieu du salon de thé avec ses peluches, so be it ! Elle se souvenait d’ailleurs de la proposition de Pacey : le jaune. Le jaune était unisexe, niveau couleur.

Sa journée devait être parfaite. Réellement parfaite. Sauf que, même avant qu’elle ne puisse atteindre la boutique désirée, elle le remarqua, là, debout à quelques pas d’elle…

« Champagne, Whisky ? »

« Un double Whisky ! »

« N’hésitez pas à me demander si vous avez besoin de quoi que ce soit. »

« Et si nous profitions de ce long vol pour apprendre à nous connaître davantage… j’aimerais beaucoup savoir ce qui se cache derrière ce chemisier blanc. »

« En France »

« Il est pris par un dossier des plus importants et confidentiels. »

« Il est hors de question que tu ailles chercher Jamie dans cet état, Noah… NOAH ! »

« Tu es chez moi, je te nourris gratuitement que je sache… Tu n’es pas contente ? Va faire le bon samaritain chez mes sœurs ! »

« Quel dommage… pour lui, je ne vais pas attendre, mon fils en a besoin maintenant alors vous allez dans votre réserve me sortir cette console et je vous prépare un chèque… disons 5 000 dollars pour votre gentillesse ? »

« Salut »

« Tu as l’air d’aller bien ? »

si un jour tu vois un pigeon s'écraser contre un mur, ne t'inquiète pas, c'est juste quelqu'un qui joue à angry birds avec.

Spoiler:

« Salut ? » , repris Neela instinctivement, accompagnant ce petit mot par un rire sarcastique, froid, et dénudé d’une quelconque émotion, sauf peut-être un profond dédain. Salut ? Il venait de lui adresser un… salut ? Il avait quoi, seize-ans ? On ne lance pas un salut pareil à une femme auquel on a impitoyablement brisé le cœur avant de disparaitre, sauf si on est un adolescent, croyant aux contes de fées, et se disant que le temps lui ferait tout oublier. Parce qu’avouons-le, si il s’attendait à de l’enthousiasme, à ce qu’elle se jette dans ses bras, lui accorde de la sympathie, ou même un simple sourire sincère et chaleureux, c’était comme s’attendre à ce que Cendrillon finisse avec son prince. La réalité était autre. Si Cendrillon était une véritable histoire, elle se serait plutôt cassé la tronche dans les escaliers, au lieu d’y laisser un simple soulier… Essayez de courir avec des talons, en verre, dans des escaliers… Pour rendre cette très belle image plus vive, disons donc que Noah est Cendrillon –il a bien la chevelure pour ça, d’ailleurs- et Neela les escaliers… Tu as l’air d’aller bien ? . Encore un mot, et elle risque de devenir un monte escalier, allant à l’envers ! Sérieusement ? quatre mois de silence radio et tout ce qu’il lui trouve à dire, c’était ça ? La brunette ne put s’empêcher de montrer sa surprise pendant quelques secondes. Elle était choquée, oui. Pas parce qu’elle l’a revu, mais, parce que, parmi toutes les questions qu’il aurait pu lui poser, Noah avait choisi des questions idiotes… Mais, sa surprise s’envola bien rapidement, laissant place à un air froid, inhumain presque. Un air que la belle indienne n’aurait jamais cru montrer devant lui… Cet homme bon, correct, charmant, un brin mystérieux. Cet homme qui avait su faire battre son cœur. Sourire aux lèvres, la jeune femme décida tout de même de lui donner une réponse. « Oh mais oui. Je vais très, très bien. Je ne me suis jamais sentie aussi bien. Ma vie est splendide, ma routine des plus merveilleuses, je n’ai aucune raison de me plaindre. » . Quiconque connaîtrait bien Neela saurait que ces mots, pleins de sarcasme, n’étaient pas entièrement faux. Elle ne vivait pas la meilleure phase de sa vie, et pourtant jusqu’ici, elle a toujours pu trouver une raison ou une autre pour sourire et sentir un peu de bonheur. Elle ne s’en plaignait pas, jamais. De toutes les manières ce n’était pas son genre de se plaindre… Malgré tout, qu’il lui pose cette question, lui, et pas un autre, restait un brin culoté ! La vie de l’indienne n’était pas entièrement rose, pas depuis quelques semaines au moins. « Je fais un malaise au moins deux fois par jour, j’ai pris mon congé de maternité plus tôt que prévu à cause de ça, sans parler d’un bébé que je peux perdre d’un moment à l’autre… C’est super ! » . Accompagnant ses mots par un geste de main, avant de finalement reposer cette main sur son ventre rond, qu’elle caressa avec douceur. Etaient-ce des reproches ? En partie, oui, mais pas entièrement. Neela s’était mise à l’évidence il y a bien longtemps, réalisant qu’elle était seule dans ce qu’elle traversait et elle a arrêté d’espérer quoique ce soit de sa part concernant cette grossesse. Mais, pourtant, quiconque aurait entendu le blondinet dire toutes ces choses, lui faire toutes ses promesses, serait surpris de la tournure que les choses avait pris… Et pour ne pas être déloyale, la jeune femme devait tout de même avouer qu’il avait tenu une part de ses paroles, pour… deux semaines ! Un petit message de temps à autres, pour lui demander comment ça allait, et puis, du jour au lendemain plus rien… Pas un autre message, pas un appel, pas même un simple mot. Il ne lui avait jamais rien demandé sur le bébé, sa santé… il avait juste disparu. En France, avait-elle entendu dire. A croire que la France, c’est la lune et qu’il n’y a pas de réseau ou d’internet là-bas.

La jeune femme ne bougea pas d’un poil. Ses gestes étaient rester neutre, ses expressions glaciales. Son sourire c’était effacé, ne voyant plus le besoin de le garder. « Vu que tu as décidé de jouer au petit con, j’imagine que je dois te retourner la question ?! » , demanda-t-elle en arquant un sourcil avant de bien vite reprendre. « Et toi, ça va ? » . C’était la minute fausse politesse, et ça lui passa bien rapidement. « En fait, ne dis rien, je m’enfiche un peu, pour ne pas dire complètement, et en ce qui me concerne tu peux retourner d’où tu viens, ou même mieux, aller en enfer. » . Elle n’allait pas passer toute sa journée là, et si la jeune femme avait envie d’une chose c’était de s’éloigner. Etrangement calme de l’extérieur, son intérieure quant à lui bouillonner, et en toute franchise, la jeune femme ne savait pas combien de temps elle pouvait tenir avant que ses hormones prennent le dessus sur elle, et la pousse ainsi à virer à l’hystérie… L’hystérie dirait qu’elle s’en souciait, et la simple idée de pouvoir donner cette satisfaction à cet homme la rebutait. Hors de question ! Inhumaine elle est, inhumaine elle restera ! « Si je dois me fier à l’odeur que tu dégages, je dirais que tu y es déjà ! » . Neela n’était pas idiote, et pour avoir fréquenté des alcooliques auparavant, elle savait parfaitement distinguer l’odeur. Il avait repris l’alcool. L’hypothèse qu’il ait juste pris un verre avec ses potes n’était pas envisageable parce que, de un, on était au beau milieu de la journée, de deux, il portait entre les mains ce qui semblerait être un cadeau pour enfant, donc Jamie et le Noah qu’elle connaissait n’irait jamais boire avec ses potes si il comptait voir son fils, de trois, l’odeur était bien trop forte pour que ça soit juste un petit verre avec les potes ! Conclusion, il avait repris l’alcool. « Si ton stock de questions débiles est épuisé, tu peux t’écarter de mon chemin maintenant ? Ce n’est pas que l’odeur de ton whisky me donne envie de vomir, c’est juste que j’ai une chambre de bébé à finir et il me reste pas mal de courses à faire ! »

« J’espère que ça va aller… pour vous deux. »

« C’est faux, tu ne t’en moques pas mais tu es bien trop fière pour admettre une telle chose. »

« Exact ma belle, l’enfer est ma nouvelle demeure. »

« Quel dommage ! Je pensais qu’on allait faire un petit tour ensemble et choisir cette chambre à deux. Après tout qui va t’aider à porter tout ça ? »

« Tu m’en veux, je suis un con et tu auras toujours cet avis sur moi. Tu peux continuer à me faire des reproches, à vider ton sac je suis là pour ça mais franchement Neela nous sommes deux adultes, on ne peut pas parler pendant que tu choisis cette chambre ? On ne va pas partir chacun de son côté et en rester là ? »

si un jour tu vois un pigeon s'écraser contre un mur, ne t'inquiète pas, c'est juste quelqu'un qui joue à angry birds avec.

Spoiler:

Neela ne le reconnaissait plus. Cet homme qu’elle avait sous les yeux à l’instant n’était en aucun Noah. Son Noah. Mais, c’était peut-être mieux ainsi. Au moins elle avait la certitude que toutes les décisions qu’elle avait prise à son égard n’étaient pas infondés. Pendant un long moment la jeune femme avait attendu son retour, se disant que peut-être, il avait un souci, peut-être il avait une excuse, une vraie. Ça a continué ainsi pendant un long moment, jusqu’au jour où elle a décidé que c’était terminé. Il était en France pour un dossier très important, avait-elle entendu. Plus important que sa fille ? Plus important qu’elle ? Plus important que toutes les promesses qu’il avait faite sans jamais tenir ? Fallait bien le croire… Or que maintenant, elle était persuadée que toute cette histoire n’avait aucune part de vérité… Depuis qu’ils avaient passés cette dernière journée ensemble, suite à la découverte de la grossesse de Neela, cette dernière ne l’a plus revu. Noah avait passé quelques jours à lui envoyer des messages, ou à l’appeler rapidement, mais du jour en lendemain, plus rien. A croire qu’il n’avait pas son téléphone en France… Sottise ! S’il le voulait, il aurait tout fait pour garder contact, mais, il ne l’a pas fait et ça en disait long sur ses réelles intentions. « J’espère que ça va aller… pour vous deux. » . Finit-il donc par dire à l’attention d’une Neela toujours aussi désintéressée. « Oh, n’est-il donc pas adorable ! C’est mignon de t’inquiéter mais c’est bien inutile. » . Noah devait tout de même s’attendre à de telles réponses. Rien de ça ne devait le choquer ! Après tout, Neela l’avait bien prévenu de ce qui risquait de se passer si jamais il choisissait de s’éloigner. Elle n’éprouvait aucun plaisir à agir ainsi, bien au contraire, mais c’était sa nature qu’elle ne changerait pour personne, encore moins pour quelqu’un qui ne le mérite pas. S’il a fait exprès d’oublier leur dernière discussion, la jeune indienne elle s’en souvient entièrement, mot par mot, phrase par phrase. Elle s’était ouverte à lui et il l’a brisé. Savoir pourquoi il l’a fait ne changerait rien au résultat, alors elle n’avait pas envie de le savoir tout simplement. « On se porte très bien sans toi, et on continuera à le faire, toujours sans toi. » . La brunette ne savait pas depuis quand était-il en ville, surement pas depuis longtemps autrement Jamie n’aurait pas raté un instant pour le lui annoncer, mais, si son intention était de la retrouver comme avant, comme-ci il ne l’avait jamais quitté, il sera bien étonné de ce que ces retrouvailles lui réservent !

La doctoresse ne retenait pas sa langue. Elle ne pensait même pas à si ces paroles allait le blesser ou pas, après tout il avait commencé, il l’avait blessé sans jamais s’arrêter un instant pour se poser la question, alors pourquoi devrait-elle le faire ?. Neela l’avait pourtant alerté, mais Noah a voulu fermer les yeux, à ne pas prendre ce qu’elle lui avait dit sur elle et son caractère au sérieux. « C’est faux, tu ne t’en moques pas mais tu es bien trop fière pour admettre une telle chose. ». Elle était fière, il n’y avait aucun doute là-dessus, mais dire qu’elle ne s’en moquait pas était d’un arrogance absolue. Affichant de nouveau un petit sourire, très peu amicale, la brunette avança de quelques pas vers lui, imposant tout de même une distance entre eux. « En m’abandonnant comme le dernier des lâches tu m’as laissé le choix entre deux choses ; être l’idiote que j’ai été depuis le début de cette relation et me soucier de ce qui peut bien t’arriver, me remettre en question, penser à la raison qui t’as poussé à partir, ou, être la femme que j’ai toujours été et reprendre ma vie en main, pour mon bien et celui de mon enfant. J’ai juste choisi la deuxième option. » . Et cette fois-ci elle ne parlait pas pour le blesser, et ne cherchait même pas à se justifier. C’était la simple vérité. Libre à lui de le prendre comme il le voulait. « Alors oui, je suis fière, et oui pendant des jours durant je ne pouvais pas fermer l’œil parce que je n’arrêtais pas de penser à toi et à quoi ça aurait pu ressembler nous deux ensemble avec une petite famille, mais j’ai juste arrêté. Un beau jour je me suis réveillée pour réaliser que je n’avais plus envie de le faire, que tu n’en valais pas la peine, et que tu ne le mérites pas. » . Qu’ils puissent un jour retrouver leur relation, ou même une partie de ce qu’ils avaient pu partager était un beau rêve, une belle fin digne des films. Mais là il ne s’agissait pas d’un film. Noah avait fait des choix et il est assez adulte pour en assumer les conséquences. Parmi ces choix était le fait qu’il avait repris l’alcool, et pendant un court instant elle se demandait si ce n’était pas à cause d’elle et sa grossesse. Après tout, c’était bien trop gros pour être une simple coïncidence… Il disparait sans rien dire, et revient, ne se cachant plus de son vice… C’était soit, soit une tentative de noyer sa conscience.

« Quel dommage ! Je pensais qu’on allait faire un petit tour ensemble et choisir cette chambre à deux. Après tout qui va t’aider à porter tout ça ? » , la jeune femme ne put s’empêcher de rire en entendant ça. Bien entendu c’était un rire sarcastique, du style « vas-y, fous toi de ma gueule », parce que Noah ne pouvais pas être sérieux. Si ? « Mais oui, bien sûr. Et ensuite on ira faire un tour dans le magasin d’immobilier, question de tester un peu les lits aussi, non ? » , elle se moquait ouvertement de lui parce que si il pense qu’elle va accepter sa proposition, comme-ci il ne s’était jamais rien passé, il y avait de quoi se moquer. « Et encore une fois, je me suis débrouillée jusqu’ici sans toi, je ne vois aucune raison pour arrêter de le faire maintenant. » . Il était de retour en ville, et alors ? Ça ne voulait en aucun cas dire que Neela allait le laisser faire un retour dans sa vie. Si ça se trouve, l’avocat allait bientôt repartir. Puis, s’ils ne s’étaient pas revus par pur hasard, aurait-il cherché à aller la voir ? Elle ne le pensait pas, alors au fond c’est comme-ci il n’était toujours pas là. « Tu m’en veux, je suis un con et tu auras toujours cet avis sur moi. Tu peux continuer à me faire des reproches, à vider ton sac je suis là pour ça mais franchement Neela nous sommes deux adultes, on ne peut pas parler pendant que tu choisis cette chambre ? On ne va pas partir chacun de son côté et en rester là ? » . Décidément, il était bien drôle aujourd’hui. C’était peut-être l’alcool qui se jouait un peu du cerveau du blondinet, mais, c’était drôle. « Non. Nous somme une adulte, moi, et un idiot, toi. » , dit-elle en se pointant du doigt avant de pointer Noah à son tour. « De toutes les manières je n’ai rien à te dire, si tu veux parler, parles, je ne te retiendrai pas. » , Neela aimerait bien qu’il la laisse en paix parce qu’elle ne savait pas ce qu’elle pouvait si jamais sa présence devenait plus embêtante mais, elle ne pouvait pas lui faire une scène en plein public, du moins pas encore. C’est ainsi donc que la jeune femme repris son chemin, s’il voulait la suivre, il allait le faire, à part s’il était trop … fier ? Cela dit, la belle indienne freina subitement, pour revenir vers lui. Se mettant à sa hauteur, elle rapprocha son visage du sien, le fixa de son regard brun, et ajouta d’une voix posée, la bouche proche de la sienne, sans battre des cils. « Appelle-moi ma belle encore une fois et tu peux dire adieu au semblant de dignité qui te reste. »

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