HUNTINGTON BEACH ™
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 “ – Don't save me, no one can. ”

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Aditya Raichand
Aditya Raichand
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MessageSujet: “ – Don't save me, no one can. ”   “ – Don't save me, no one can. ” EmptyDim 20 Avr 2014 - 11:27





Don't save me, no one can. 
Andrew & Maéva
« - Dit, tu veux bien aller chercher mon pull. Il est juste là-bas. »

Mon regard se lève sur Anne. Nous sommes sur le terrain de sport du lycée et je m'étire tranquillement. Je ne connais pas vraiment les élèves de ma classe et je dois admettre que je n'ai pas spécialement envie d'être amis avec qui que ce soit, mais Anne et ses copines ont visiblement quelque chose contre moi. Depuis mon arrivée je suis le centre de leurs attentions. C'était comme si plus rien d'autre n'avait d'importance, à part moi. Je ne sais pas, ça devait être le fait de ne rien savoir sur moi qui les attirés aussi bêtement que des mouches attirées par le sucre. Mais je ne suis pas aussi appétissante que du sucre et ce genre de fille, je les connais bien. Je n'étais pas aussi cruelle qu'elle, mais je savais ce que le pouvoir de la popularité apportée. Et je savais à quel point ça pouvait être fun d'avoir le contrôle de tout. Je lance un coup d'oeil derrière moi pour voir le parking et la voiture d'Anne. La portière était ouverte - en même temps il n'y avait qu'un bout de terrain entre sa voiture et nous donc j'imagine qu'elle n'a pas peur qu'un taré vienne la voler. Je repose mes yeux sur elle, avant de me concentrer de nouveau sur mes étirements. Je n'étais pas son larbin, c'était quoi cette demande à la con toute aimable ? Le coach siffle et un premier groupe se met en place pour courir. Je fais partie du dernier groupe, j'ai donc encore le temps de rien faire.

« - S'il te plait, avec ma cheville je dois me reposer le plus possible. » Elle me fait la moue. C'est vrai qu'elle s'était cassée la cheville durant l'entrainement de pom-pom. Soit disant, c'était ma faute. Puisque j'étais enté dans le gymnase par inadvertance, cherchant Matthew et ceci aurait provoqué sa chute. Bah voyons. J'étais devenue son bouc-émissaire à partir du moment où j'étais entrée dans sa classe, c'est tout. Je lève les yeux aux ciels, parce que ces deux bonnes copines sont à l'autre bout du terrain en train de courir comme des gamines de deux ans qui ne savent pas aligner un pied devant l'autre. Je finis par me lever, attrapant ma bouteille d'eau. J'allais en profiter pour aller la remplir, tiens. Je me dirige sans faire attention vers la voiture et quand je me baisse pour attraper le petit gilet bleu à motif marin, quelqu'un me pousse par derrière et je tombe à l'arrière de la voiture comme une merde. « - Si le prof te voit plus, il va surement penser que tu sèches et donc tu vas te retrouver avec toutes les corvées sur le dos. Zut. Mais voilà qui laissera Rachel tranquille. A dans deux heures, choupette. » J'entends la portière qui claque et le bruit de la voiture qui se ferme. Elle était sérieuse ? Elle m'enfermait dans sa voiture - vitre teinté, haha merci. - tout simplement pour sauver sa copine Rachel ? Rachel qui était punie et qui visiblement était pire qu'Anne. Putain mais c'est quoi ce Lycée !

Anne s'en va, alors que je commence à réaliser où je suis. Dans une voiture.
Alors que je m'assois sur le siège arrière, me frottant la tête, je sens mon corps se glacer. Depuis l'accident avec Tommy je n'étais plus montée dans aucune voiture. Je ne pouvais plus rester dans ce genre d'espace, tellement petit. Ma respiration se fait plus rapide, alors que je m'acharne sur la portière. Elle est fermée et cette voiture doit couter tellement cher. Mais je ne peux pas rester là. Pas parce que je dois aller en cours, mais parce que c'est vital pour moi de sortir. Ma respiration se fait presque inexistante alors que mon stress est à son total et que je hurle presque. Je commence même à pleurer. Mon sang bouille, j'ai encore tellement de mal à comprendre ce qui m'arrive dans ce genre de moment que je suis presque un esprit, regardant son corps agir, sans pouvoir rien faire. Je termine par cogner la vitre, de toutes mes forces pour finalement réussir à me briser les phalanges tout en brisant cette horrible vitre teinté. J'ai mal, ça me coupe, ça me brule, mais j'essaye de dégager les verres pour me permettre de sortir de là. C'est alors que la portière entière de la voiture s'ouvre, violemment, presque arraché. Quelqu'un me sort de là à toute vitesse et me soulève même. Je suis alors incapable de bouger, de dire quoi que ce soit. J'entends Anne derrière qui hurle. C'est tout ce que j'entends en réalité.

« - MA MERCEDES !! Vous n'avez pas le droit ! Mon père va entendre parlé de ça ! » « - Hamilton ! Reviens sur le terrain ! » Elle n'écoute pas le coach et avance vers moi et vers... c'est un policier. J'arrive à voir son insigne et alors que mes yeux se lèvent vers lui. Je suis encore sous le choc et ma respiration est forte. Il ne me faudrait que quelque seconde pour reprendre la raison, mais pour l'instant, j'ai juste besoin de respirer. Anne se pose devant le flic, visiblement pas contente. « - Vous allez devoir me rembourser ma voiture ! Vous m'entendez ?!! » « - Hamilton ! » « - Il n'a aucun droit de péter ma voiture sous prétexte que cette conne s'est enfermé dedans comme une idiote ! » Le rire de certain élève se fait entendre. Il suffisait d'entendre le monde se moquer de moi pour que je commence à me détacher du flic et à m'écarter.

« - Harris, à l'infirmerie tout de suite ! Harris ! » Je leur tournais le dos à tous. J'en avais rien à foutre et je m'écartais, maladroitement. J'entendais encore Anne qui criait, le coach qui disait aux élèves de retourner sur le terrain. Mes mains me brûlaient. Une forme se pose alors à côté de moi, je ne sais pas qui s'est, mais par automatisme je lance un très grave : « - J'ai pas besoin d'aide. » Au même moment je me tourne vers la personne pour enfin voir réellement le visage du flic qui m'avait sortie de la voiture. Le Coach lui avait surement demandé de me suivre, après tout il était responsable de ses élèves, il n'allait pas me laisser filer comme ça. Il n'était pas con.
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Andrew J. Cohen
Andrew J. Cohen
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MessageSujet: Re: “ – Don't save me, no one can. ”   “ – Don't save me, no one can. ” EmptyVen 23 Mai 2014 - 15:43

Andrew vivait à HB depuis quelques mois maintenant, il avait laissé derrière lui son ancienne vie. Il avait l’impression que ça faisait une éternité qu’il avait quitté Atlanta. Pourtant ça remontait à quelques mois, quand il avait fait Sa crise cardiaque. A partir de ce moment-là ses grands-parents l’avaient fait rapatrier en Angleterre pour qu’il puisse obtenir une greffe. C’était il y a moins d’un an et pourtant il avait l’impression que c’était une autre vie. Il ne pensait pas que partir d’Atlanta lui ferait autant de bien en même temps depuis la mort de sa mère il n’y avait plus grand-chose qu’il le retenait. Enfin si il était resté longtemps pour Eva parce qu’elle était là avec lui mais finalement rester pour elle n’avait pas été une très bonne idée. C’était derrière lui tout ça et il était bien décidé à vivre enfin pour lui. C’était quelques choses qu’il n’avait pas pris l’habitude de faire, il avait longtemps vécu à travers le bonheur de quelqu’un. Ça avait été son petit frère avant tout, puis sa mère puis rapidement Eva. La vie lui avait enlevé son petit frère et sa mère prématurément quand à Eva elle l’avait trahie. Il avait décidé de la sortir de sa vie aussi difficile que ça puisse être. Commencer une nouvelle vie c’était la raison de sa venue à HB. Il avait choisi cette ville par pur hasard, loin d’Atlanta avait été son seul réel critère de sélection.

Et dans sa nouvelle vie Andrew était un jeune flic, il venait d’entrer en formation d’inspecteur. Il avait fait des études de droit et pendant longtemps il avait voulu être avocat pour enfant. Et puis ses problèmes de l’année dernière avait fini de le décourager pour ses études de droit. Il allait prendre encore une année de retard et à l’allure où ça allait il serait avocat dans 10 ans. Donc il avait choisi une autre branche du droit et finalement flic lui correspondait mieux. Il était sur le terrain, tête brûlé comme il était, il n’avait pas peur d’aller en intervention. On l’avait mis en équipe avec un autre Cohen et pour le coup leur duo marchait plutôt bien jusqu’à maintenant. Ils étaient sur une affaire de drogue au lycée, Benjamin était à l’intérieur de la bâtisse à parler avec le proviseur. Andrew lui était devant le lycée et regardait les allez et venu des élèves. Il était accoudé contre sa voiture, vu son âge et le fait qu’il fasse jeune on pouvait facilement penser qu’il était là à attendre sa petite amie ou encore sa sœur. Mais il était difficile de se dire qu’il était flic comme ça au premier abord. Son arme était dissimulée et il était habillé en civile. Il avait les bras croisé sur la poitrine et observait les alentours. Il ne manqua donc pas cette fille qui se dirigea vers une voiture et cette autre fille qui tentait de la suivre discrètement. La scène se déroula rapidement devant lui, la seconde fille qui pousse l’autre à l’intérieur de la voiture et l’enferme dans celle-ci. Il marqua un temps d’arrêt avant de faire quelques choses. Attendant que la fille rouvre la voiture mais celle-ci fait demi-tour et reprend le chemin du lycée.

Il n’attend pas plus longtemps pour aller jusqu’à la voiture, la fille enfermé dedans semble paniquer totalement il l’entend frapper contre la vitre. Il rentra sa main dans la manche de sa veste et frappa contre la vitre pour la briser. Il glissa sa main à l’intérieur de la voiture et ouvrit la portière d’un grand coup sec. Il attrapa rapidement la jeune femme par la taille et la sort rapidement du véhicule. Il la repose sur la terre ferme prêt de lui alors que la propriétaire du véhicule se met à Hurler : « - MA MERCEDES !! Vous n'avez pas le droit ! Mon père va entendre parlé de ça ! » Andrew fronça les sourcils et haussa les épaules. Ce n’est pas une lycéenne qui allait lui faire peur en le menaçant d’appeler son père. L’entraineur pris alors la parole : « - Hamilton ! Reviens sur le terrain ! » Andy sort finalement son insigne de sa poche de veste et le met bien en évidence sous le nez de la propriétaire du véhicule. Elle est toujours complètement hystérique : « - Vous allez devoir me rembourser ma voiture ! Vous m'entendez ?!! » Une fois encore l’entraineur la rappelle à l’ordre. Mais elle enchaîne de plus bel : « - Il n'a aucun droit de péter ma voiture sous prétexte que cette conne s'est enfermé dedans comme une idiote ! » Andrew fronce ne nouveau les sourcils et prend finalement la parole : « J’étais là quand tu l’as enfermée ! Alors à ta place j’arrêterais de faire ma maligne et je retournerais bien sagement en cours ! Au cas où tu ne saurais pas au courant mais la séquestration est un délit !» Elle le regardait furibonde. « - Harris, à l'infirmerie tout de suite ! Harris ! » Dit alors le Coach en regardant en direction de la jeune femme qu’il venait de sortir de la voiture. Elle tourna les talons et s’écarta du groupe qu’ils avaient rapidement formé. Andrew regarda le coach et lui dit : « Je m’en occupe ! » Puis il tourna les yeux vers l’autre fille et lui dit : « j’en ai pas fini avec toi ! » Il rejoignit finalement rapidement la jeune femme qu’il avait sortie de la voiture, sa main était dans un sale état et elle avait besoin de soin. Il était à côté d’elle et elle lui dit : « - J'ai pas besoin d'aide. » Il lui adressa un simple sourire pour la rassurer il n’avait pas l’intention de lui faire du mal. Il lui répondit sur un ton plutôt ferme : « Je t’emmène à l’infirmerie ! » C’était non négociable il n’allait pas la laisser partir comme ça avec la main en vrac. Il était flic c’était son devoir d’aider les gens. Il demanda finalement comme si il était sur une affaire de la plus haute importance : « Tu sais pourquoi elle t’a enfermée dans cette voiture ? »
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Aditya Raichand
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MessageSujet: Re: “ – Don't save me, no one can. ”   “ – Don't save me, no one can. ” EmptyVen 23 Mai 2014 - 22:40





Don't save me, no one can. 
Andrew & Maéva
J'étais vraiment tombée dans un lycée de petite peste, toutes plus ridicule les unes que les autres. Et j'étais pétrifiée. Les images de cette nuit avec Tommy revenaient en boucle dans ma tête alors que je marchais. En quelques secondes mon coeur s'était emballé comme si ça ma vie était en danger. Bravo les filles, bravo. J'avais envie d'hurler, de pleurer, mais je me contentais de me calmer en marchant à grande enjambé. Bordel, personne n'avait le droit de me faire ça. Que ça soit intentionnelle ou non, j'en avais rien à foutre. Personne n'avait le droit de me ramener si loin en arrière. Personne n'avait le droit de me rappeler ce qui s'était passé cette nuit-là et encore moins ce que j'avais vécu. Ça faisait tellement mal, qui pouvait comprendre ça. Personne. J'étais seule et c'était dur. C'était déjà difficile pour moi de reprendre le cours de ma vie, mais il fallait que ces petites connes se mette en travers de mon chemin et le pire là-dedans, c'est que je ne répliquais même pas. Je ne disais rien. J'y arrivais pas. Je n'arrivais pas à remettre les gens à leurs places, je voulais être invisible, c'est tout. C'était peut-être trop demander en vrai. Je n'avais pas conscience de tout ce que cela impliquer, mais les drames du lycée, j'en avais déjà marre. Une année, une seule et après je resterais peut-être au cimetière et j'écrirais des morceaux de piano. J'aimais apprendre, mais bon sang que je n'aimais pas le lycée public ! J'aperçois une forme me rejoindre et par automatisme je balance une chose pour faire fuir la personne. J'avais besoin d'être seule plus que toute autre chose. Mes bras, mes mains... Je m'en fichais. C'était passager, ça allait disparaitre. Ce n'était rien en comparer à la douleur qui était dans mon coeur et qui ne cessait d'augmenter à chaque seconde.

Pourquoi je respire encore Moi ? J'ai si mal... comment c'est possible ? Pourquoi ça ne s'arrête pas !

Je m'étais arrêtée, pour me tourner vers le flic. J'étais tremblante... tellement fragile.

« - Ce n'est rien, ça passera. » J'essayais d'être calme dans ce que je disais et d'être directe. Mais j'y pouvais rien, mon coeur battait encore trop vite. Il fallait que je me calme, voilà tout. Mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Le fait de m'être arrêté, au final, c'était pas une mauvaise idée. J'avais baissé la tête, j'avais le regard fuyant. J'osais pas regarder ce type dans les yeux. Je sais pas pourquoi. D'ailleurs, je devrais le remercier, mais tout ce que je trouvais à dire c'était des choses pour l'éloigner. Je faisais toujours tout pour éloigner tout le monde.

« - Une blague. » Ce n'était pas vrai. C'était un mensonge, mais moins je parlais, mieux s'était pour moi. J'avais pas envie de parler d'ailleurs. Je finis par lever les yeux pour enfin voir son visage. Ce type n'avait pas un visage commun. Il a quelques taches de rousseurs sur tout le visage et les joues un peu creusé. Mais ce que je remarque en premier, ce sont ses yeux. J'ai tendance à fixer les gens comme une gamine de trois, curieuse de tout. Quelque part, son regard est plus rassurant que son sourire. Quelque part, j'y vois aussi ce qu'il y a dans mes yeux, alors ça me calme. Je dois halluciner, rêver peut-être, mais je le ressens comme ça.

« - Elle ne savait pas. » Je balance ça comme si je cherchais à la justifier, mais en vrai Anna j'avais juste envie de la baffer. Je me mets alors à fixer mes mains, ça commence à s'alourdir et me faire assez mal. Je grimace même. « - Personne ne sait. » Je recroise son regard avant de commencer à marcher vers le lycée. J'étais pas conne, un peu d'alcool pour désinfecté, ça me ferais pas de mal. Et j'étais pas suicidaire.

« - C'est quoi votre nom ? »
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Andrew J. Cohen
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MessageSujet: Re: “ – Don't save me, no one can. ”   “ – Don't save me, no one can. ” EmptyVen 30 Mai 2014 - 16:01

Andrew n’avait pas manqué de remarquer la détresse particulière dans laquelle était la jeune femme qu’il avait sortie de la voiture. Il avait pensée qu’elle devait être claustrophobe pour réagir aussi mal à l’enfermement dans cette voiture. Il se demandait d’ailleurs qu’est ce qui avait pu passer par la tête de l’autre fille pour décider d’enfermer quelqu’un dans sa voiture. Les adolescentes avaient définitivement un problème et particulièrement le genre de fille qu’était cette Hamilton. Elle incarnait tout ce qu’Andrew détestait chez une fille, Pom-pom-girl, Peste, imbue de sa personne en un mot une personne détestable. Andy n’avait pas mis longtemps pour rattraper la jeune femme, il n’allait décemment pas la laisser partir sans que quelqu’un ne soigne sa blessure à la main. Elle lui avait dit qu’elle n’avait pas besoin d’aide mais il en fallait plus que cela pour faire fuir Andrew. Il n’écoutait que très rarement ce qu’on lui disait et puis il y avait une part de lui qui se sentait responsable de la jeune fille à présent. Il l’avait sortie de la voiture et il resterait avec elle jusqu’à ce qu’il soit sur qu’elle aille mieux. Qu’elle soit entièrement calme et rassurée. « - Ce n'est rien, ça passera. » Il secoua la tête pour montrer sa désapprobation, elle devait aller à l’infirmerie point. Il n’était pas en train de lui laisser le choix de toute façon, il était capable de l’y conduire de force s’il le fallait. Elle s’était arrêtée et lui faisait à présent face. Andy avait demandé si elle avait une idée du pourquoi l’autre fille l’avait enfermée. « - Une blague. » Il fronça légèrement les sourcils et lui répondit calmement un mince sourire sur les lèvres : « Tu ne mens pas très bien… » Il saurait le fin mot de l’histoire de toute façon. Puis il croisa le regard de la jeune femme, et c’est là qu’il reconnut cette lueur. Cette même lueur qu’il avait lui-même dans le regard, cette lueur de tristesse qu’on voit dans les yeux de personnes qui ont perdu quelqu’un de proche. C’était un regard qu’il connaissait que trop bien, il lui suffisait de se regarder dans un miroir pour la voir dans ses yeux.

« - Elle ne savait pas. »
dit-elle finalement. Il haussa un sourcil il ne s’attendait pas à ce qu’elle cherche à justifier l’acte de l’autre fille. Ce qu’elle avait fait était d’une stupidité imparable mais de toute façon on ne pouvait pas compter sur ce genre de fille pour faire quelques choses d’intelligents. « - Personne ne sait. » dit-elle encore une fois. Il replonge son regard dans le sien se demandait ce qu’elle voulait dire par là. Il en déduit que son état de stress avait probablement un rapport avec la voiture en elle-même et que si elle avait si mal réagit c’est justement parce qu’on l’avait enfermée dans une voiture. Ailleurs elle n’aurait probablement pas si mal réagit. « - C'est quoi votre nom ? » demanda t’elle finalement après s’être remise à marcher en direction du lycée. Il était content de voir qu’elle acceptait sans protester d’aller à l’infirmerie. Il répondit : « Andrew… Cohen » Ça lui faisait encore bizarre de le dire à haute voix, il y a encore quelques mois il s’appelait Andrew Kingsley. Mais il avait décidé de changer pour prendre le nom de sa mère… « Et toi ? » dit-il en retour. Il voulait savoir qui il avait sauvé de cette voiture.

Andrew avait mis ses mains dans les poches de son pantalon et marchait à côté de la jeune femme. Il lui jeta un coup d’œil et lâcha finalement : « C’est qui ? » Bon demandé comme ça ce n’était probablement pas clair du tout. Mais Andrew savait de quoi il voulait parler, pourtant il précisa quelques secondes plus tard : « La personne que tu as perdu ? » Elle n’était pas obligé de lui répondre, probablement qu’elle ne le ferait pas. Il pouvait le comprendre il y a quelques années en arrière il aurait été incapable de parler de son frère et pourtant ça faisait 12 ans qu’il était mort. Parlé de sa mère lui était encore difficile, il n’avait pas entièrement fait son deuil même si partir d’Atlanta lui avait fait beaucoup de bien. Mais la mort de sa mère restait plus facile à surmonter que celle de son frère. Les circonstances n’étaient pas les mêmes, son frère avait été tué par un chauffard ivre, il était mort dans les bras d’Andrew. Andy n’avait que 11 ans il en faisait encore parfois des cauchemars. C’était un évènement qui l’avait marqué au fer rouge pour l’éternité… La mort de sa mère, c’était d’une maladie c’était arrivé soudainement. Il avait eu du mal à accepter… Mais aujourd’hui il voulait vivre heureux juste pour rendre fier sa mère et son petit frère. Il avait pris conscience que toute ses conneries c’était une piètre récompense à tout ce que sa mère avait pu faire pour lui. Il était en vie et la seule personne à pouvoir aujourd’hui faire perdurer la mémoire de sa mère et de son petit frère.
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Aditya Raichand
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MessageSujet: Re: “ – Don't save me, no one can. ”   “ – Don't save me, no one can. ” EmptyLun 2 Juin 2014 - 15:42





Don't save me, no one can. 
Andrew & Maéva
J'étais condamnée à supporter des gens comme Anne. Cette fille était insupportable, mais elle se croyait tellement invincible. Cette ville était remplie de personnes comme elle. J'étais pas tombée n'importe où, j'étais tombée à Huntington Beach. Célèbre pour sa plage, pour son tourisme et pour ses stars. Peut-être qui se je faisais l'effort de sortir plus souvent, je croiserais peut-être des gens normaux, mais j'en doute. J'étais belle et bien décidé à rester dans mon coin. J'en avais un peu rien à foutre du reste. J'étais aussi pas mal préoccuper par mon père biologique et par le besoin que j'avais de le chercher, de lui parler. De le voir. Pourquoi mon frère ne ressentait pas la même chose ? J'ai vraiment du mal à le comprendre parfois, mais il est tout ce que j'ai. Je me dis parfois que ça passerait, que c'est juste une phase. Que lui et moi avons des problèmes que l'on devait régler, seul. Chacun de notre côté. Mais bon sang, je donnerais tout pour qu'on se retrouve de nouveau à l'époque où rien ne pouvait nous atteindre. Je comprenais toujours pas pourquoi on devait subir autant de malheur, nous qui n'avions rien fait à ce monde ? Et maintenant, voilà que la situation ne m'était pas favorable et que je me retrouvais avec cette histoire sur le dos. La voiture de Anne était en piteux état, mais j'allais pas m'en plaindre. Personne n'avait le droit de me faire subir ça, même sans le savoir. Je lui aurais sauté à la gorge si je m'étais pas formater à ne plus rien faire dans ce monde. Mon désir de n'être personne était tellement plus fort que le reste, que je ne me défendais presque plus. Je me contentais de disparaître, dès que j'en avais l'occasion.

D'ailleurs, j'avais un flic aux trousses maintenant. Quelle classe. J'ai beau lui dire que je n'ai pas besoin d'aide, il est têtu. Il fait son job, il sait comment le faire. Même s'il n'a pas d'uniforme sur le dos. D'ailleurs, qu'est-ce qu'il fou là ? Si près du lycée ? Passons, il avait l'air de vouloir rester avec moi jusqu'à ce que je me calme. Bonne chance. Ça allait durer. Ça pouvait durer des heures... Je tente de faire passer ce qui est arrivé en disant que c'est une blague, mais le type en question me voit venir à des kilomètres. En même temps, pas besoin de lire en moi pour savoir que je mentais. La situation n'était pas une blague, c'était trop sérieux, surtout vu mon état et vu la tête d'Anne devant sa voiture. Finalement, je finis par rajouter deux trois choses. J'avais pas non plus envie d'en dire plus. J'étais pas du genre très bavarde, surtout quand j'avais le coeur qui battait trop vite. Je cherchais pas forcément à défendre Anne, j'en avais rien à faire de sa gueule, mais rien n'empêche qu'elle ne savait pas. Et que j'espère qu'en disant, il arrêtait de chercher à en savoir plus. Finalement, j'me dis que lui faire la conversation, ça m'aidera peut-être à penser à autre chose. Même si j'étais toujours aussi tremblante.

Andrew Cohen. Pourquoi il a hésité à dire Cohen ? Je fronce les sourcils, avant d'ajouter : « - Maéva. » C'est un policier. Je doute que mes parent adoptive ait lancé une quelconque recherche pour la fugue qu'on a faite avec mon frère, mais je préfère m'abstenir à mon prénom. On ne sait jamais. C'est peut-être déjà trop, qui sait ? Mais je ne voulais pas que Tom et Lilla nous retrouve. Surtout pas. Et de toute façon, il n'y avait rien sur nous, donc j'en ai conclu qu'ils s'en fichent complètement. Bon sang, ils étaient médecins, ils sauvaient constamment des vies, mais nous, même en nous ayant élevé comme leurs propres enfants, ils préféraient nous voir mort.

Je m'arrête alors, le regardant droit dans les yeux.

Alors lui aussi. Je n'étais pas folle. Mais le fait qu'il me demande ça, c'est juste... trop personnelle. Je finis par baisser la tête et par reprendre la marche. Si je parlais, j'allais pleurer. Où pire. Mais pourtant, si je ne parlais pas, j'allais l'avoir sur le dos et il fallait mieux que je m'éloigne de ce policier le plus vite possible. En attendant, repenser à tout ça, ce n'était pas bon pour moi. Pas bon du tout. Pourtant, je sens plus la colère monter en moi que la tristesse et j'arrive à articuler :

« - Mon petit-frère. » Et puis, je me tourne de nouveau vers lui, pour voir sa réaction. Je ne supporte pas quand les gens ont pitié de moi ou de mon frère à cause de ça, mais ce qui était bien, c'était qu'ici, personne savait et Richard ne nous a jamais pris en pitié. Mais ce type avait lu en moi comme dans un livre ouvert. Ça changeait tout. « - Dans un accident de voiture. » Inutile de préciser que je conduisais. Je m'arrête pour pousser la porte du lycée et entrer dans le bâtiment. Quand il passe devant moi, je lance alors.

« - Et vous ? »
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Andrew J. Cohen
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MessageSujet: Re: “ – Don't save me, no one can. ”   “ – Don't save me, no one can. ” EmptyMar 17 Juin 2014 - 11:55

Andrew était quelqu’un de têtu, il avait décidé qu’il resterait avec la jeune fille jusqu’à ce qu’il soit certain qu’elle aille mieux. Il y avait quelques choses chez cette fille qui faisait qu’il ne pouvait pas juste la planter là sans s’occuper un minimum d’elle. Peut-être parce qu’il se revoyait en elle, probablement que c’était la raison qui le poussait à rester prêt d’elle. Et puis après tout c’était son métier d’aider les gens, il n’était pas seulement là pour arrêter les criminels. Flic c’était aussi venir en aide aux gens qui en avait besoin, c’est ce qu’il avait fait aujourd’hui en la sortant de cette voiture. Et c’est ce qu’il comptait faire jusqu’à ce qu’il soit certains qu’elle n’avait plus besoin de lui. D’une certaine façon il se sentait responsable d’elle, il n’aurait pas pu expliquer pourquoi mais c’est comme ça qu’il ressentait les choses. Il s’était finalement présenté alors qu’ils marchaient tous les deux en direction de l’infirmerie. Et il lui avait retourné la question, il voulait savoir comment elle s’appelait. L’entraineur l’avait appelé Harris, mais ça devait être son nom de famille. Qui appellerait sa fille Harris ? « - Maéva. » répondit elle. Andrew n’avait pas l’intention de lui poser plus de question que cela. Elle n’allait probablement pas porter plainte contre cette Hamilton alors il était inutile de lui demander son âge, où elle vivait et il avait de toute façon la nette impression qu’elle esquiverait ses questions. Il avait son nom et son prénom c’était suffisant pour qu’il fasse des recherches s’il le voulait.

Andrew avait finalement demandé qui était la personne qu’elle avait perdue. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour comprendre ce qu’elle avait. Il lui avait suffi de la regarder dans les yeux, et il avait reconnu cette lueur qu’elle avait dans le regard. Lueur qu’il avait depuis la mort de Jordan, depuis 12 ans maintenant. Elle avait finalement baissé la tête et repris sa marche et Andrew se dit qu’il n’aurait pas de réponse à sa question. Il pouvait le comprendre, il y a encore pas si longtemps il était exactement comme elle… Puis il avait failli mourir… plusieurs fois et il s’était dit qu’il fallait qu’il profite de la vie. Pour son frère, pour sa mère parce qu’il n’avait pas le droit de se servir de leur mort pour gâcher sa vie. Ni son frère, ni sa mère n’aurait accepté ça… Et il avait encore moins le droit de gâcher sa vie pour une personne qui n’en valait pas la peine. Mais à sa grande surprise Maéva finit par lâchée : « - Mon petit-frère. » Quel drôle de coïncidence enfin drôle façon de parler. Elle n’imaginait pas à quel point elle était tombée sur la bonne personne. Qui d’autre que lui était le mieux placer pour savoir ce qu’elle ressentait. Probablement personne. Elle ajouta : « - Dans un accident de voiture. » Ca se rapprochait de la mort de Jordan, il avait eu un accident avec une voiture lui aussi… Ils étaient arrivés devant la porte du lycée et entrèrent à l’intérieur, alors qu’il repassait devant elle, elle lui demanda : « - Et vous ? » Un sourire triste s’installa sur ses lèvres, elle avait devinée elle aussi sans mal. Il posa les yeux sur elle pendant quelques secondes puis reposa son regard droit devant lui. Il répondit : « Mon petit frère. » Il la regarda dans les yeux, qu’elle voit qu’il était sincère et qu’il ne cherchait pas à lui raconter n’importe quoi. Il avait un triste point en commun… le plus triste qu’on puisse trouver… Il ajouta : « Il s’est fait renversé par une voiture » La cause était légèrement différente mais le résultat était le même la vie leur avait enlevé un être cher. Enfin deux pour ce qui était d’Andrew, et autant dire qu’il n’y avait pas d’autre personne au monde qu’il aimait plus que son frère et sa mère. Même Eva qu’il avait aimé vraiment beaucoup passait après l’amour qu’il portait à son frère et celui qui portait à sa mère. Andrew n’avait pas l’intention de s’arrêter là dans les confidences, la mort de son frère jouait beaucoup sur son mal être mais pas seulement la sienne, la mort de sa mère n’avait rien arrangé. Et il aurait suffi de voir Andrew avec sa mère pour voir à quel point il était attaché à elle. Il ajouta alors : « Et ma mère… Rupture d’anévrisme… » C’était beaucoup de mort pour un seul homme, mais la vie n’est pas égale ça se saurait. Il reposa une nouvelle fois son regard sur Maéva et il lui dit : « La douleur ne passe jamais vraiment… T’apprendras simplement à mieux vivre avec. » Il avait répondu comme si elle avait posé la question, mais il s’était dit qu’elle la lui poserait peut-être à tords. Il lui dit finalement : « Tu peux me tutoyer tu sais. » Après tout ils ne devaient pas avoir tant de différence d’âge que ça.
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Aditya Raichand
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MessageSujet: Re: “ – Don't save me, no one can. ”   “ – Don't save me, no one can. ” EmptyJeu 19 Juin 2014 - 22:59





Don't save me, no one can. 
Andrew & Maéva
J'avais l'habitude que les filles du lycée me persécute, ce n'était donc pas nouveau pour moi. Quelque part, après un mois, je m'y suis juste complétement habitué. Je n'avais rien à perdre après tout, alors bonne chance. Maintenant, je me demandais sérieusement si elles n'avaient pas découvert d'une façon ou d'une autre ma phobie des endroits clos, mais il y avait peu de chance qu'elle découvre quoi que ce soit sur moi. Quoi que, google avait surement gardé une trace de journal qui racontait l'accident, mais je ne pense pas... j'en sais rien. Richard nous avait inscrit moi et mon frère sous notre vrai nom. Maéva et Mathew Harris. Et plus le temps passe, plus je pense que Tom et Lila n'ont jamais lancé la moindre avis de recherche. C'eau beau, la famille. Quelque part, ça ne me surprend pas. C'est mieux ainsi. Vivement que j'ai 21 ans et que plus rien ne m'atteigne vraiment. Qui sait ce qui serait arrivé si on nous retrouvait. J'aurais été capable de dire que Tom a essayé de me blesser, mais qui ça intéresse ce genre de choses? J'ai encore moins envie de me retrouver dans une famille d'accueil, surtout à mon âge. Richard était vieux, idiot un peu, mais s'était un type aimable et il nous traitait comme ses petits-enfants. C'était comme si nous avions trouvé un grand-père. Il faut dire que ma mère s'était entièrement coupé de sa famille, c'était compliqué je crois. Nous marchions, Andrew et moi, vers l'infirmerie. Je n'étais pas conne au point de me laisser mourir comme une idiote. Ça me brulait quand même.

Ce qui m'étonne chez ce flic, c'était la façon avec laquelle il avait tout de suite compris. C'était donc si facile de lire en moi ? Au début, je ne voulais rien lui dire, mais finalement, j'ai l'impression que j'ai pas besoin de le cacher. Depuis que j'avais posé mes yeux sur ce type, j'avais compris qu'il y avait quelque chose en lui qui était similaire à moi. Son regard, quelque part, j'avais l'impression que c'était le même que moi. Il avait souffert, peut-être plus, peut-être moins, ça n'avait pas d'importance, la souffrance était la même pour tous. Ce n'était pas facile pour moi de parler de mon accident. La plupart du temps je fondais en larme comme une merde. Cette fois, pour la première fois, j'avais tenu le regard et j'avais dit quelque chose sans exprimer le moindre sentiment. Je voulais aussi voir comment il allait réagir, comment il allait me regarder et je suis surprise de ne rien voir. Pas de compassion, pas de pitié, pas de tristesse. Ses yeux me faisaient vraiment quelque chose... Finalement on entraient à l'intérieur du bâtiment et je voulais savoir qui lui, avait perdu. Je vois alors un sourire sur son visage, trop léger pour être un sourire comme un autre. Et il répète alors mes paroles. Sans me regarder dans les yeux, avançant, il avoua. Son petit-frère. Je ravale alors ma salive, comprenant que trop bien ce par quoi il était passé. Je finis par regarder droit devant moi à mon tour. C'est alors qu'il rajouta qu'il a aussi perdu sa mère.

Perdre sa famille, c'est le pire.

Je reste silencieuse, je ne lui présente même pas mes excuses. Rien. Je ne sais jamais quoi dire dans ses moment-là. Il reprend alors la parole pour me dire que j'allais apprendre à vivre avec la douleur, c'est tout. Je souris quand il dit qu'on peut se tutoyer. Pourquoi pas. Il n'avait pas l'air si jeune et moi, ça ne me posé pas tellement problème. Je laisse un silence s'installait avant de rajouter

« - J'ai l'impression que je n'y arriverais jamais. » Et ce n'était pas un mensonge. C'était peut-être que c'était trop tôt pour moi pour avoir le même point de vue que lui, mais j'avais la conviction que je n'allais pas y arriver. Et la raison, c'était tout con. « - Parce que celle qui était au volant, c'était moi. » Je marchais lentement, lui aussi. Je me tourne alors vers lui. Il savait maintenant pourquoi j'avais tant eu peur dans la voiture. Pourquoi j'avais tant besoin de sortir de ce genre de chosse. Puis je fronce les sourcils.

« - J'ai la sensation que plus rien ne compte vraiment. » Je suis surprise de la facilité avec laquelle je lui parle. Je me suis calmée maintenant, je le ressens. Je ne tremble plus, je respire normalement et ma voix est plus calme. Mon cerveau ne se focalise plus que sur la douleur sur mon bras et mes phalanges, oubliant presque ce qui s'était passé plus tôt. On finit par tourné pour un autre couloir, l'infirmerie n'était plus très loin.
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Andrew J. Cohen
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MessageSujet: Re: “ – Don't save me, no one can. ”   “ – Don't save me, no one can. ” EmptyMar 26 Aoû 2014 - 10:28

Andrew avait perdu les trois personnes qui comptaient le plus pour lui, deux étaient mortes et la restante avait commis l’ultime trahison. Et il avait décidé que pour son bien il était plus que temps de couper les ponts avec elle. 2012 et 2013 avaient été deux années très compliqués et douloureuse pour lui et c’était en grande partie presque toujours en rapport avec Eva. Alors parfois même si c’est douloureux il faut savoir partir et arrêter de voir une personne. Il en était arrivé à un point avec elle où il était plus douloureux pour lui de la côtoyer. Alors il était temps qu’il quitte Atlanta et qu’il reparte à Zéro quelques parts. Il n’avait accordé que très peu d’estime à sa vie c’est dernière année et il était temps qu’il vive pour lui. Qu’il fasse quelques choses pour rendre fier sa mère et son petit frère. Il n’avait pas le droit de se détruire en se servant d’eux comme excuses, il avait mis du temps à le comprendre. Mais à présent  même si  la douleur était toujours là, et elle resterait là probablement pour le reste de ses jours, il voulait simplement vivre pour lui. Accordé à sa vie plus de valeur qu’il ne lui en donnait avant. Sa mère n’aurait pas voulu qu’il termine comme il avait manqué de terminé plusieurs fois ces deux dernières années.  Andrew était bien placé pour comprendre la jeune fille qu’il venait de rencontrer. C’en était même troublant de voir tant de similitude dans leurs histoires.  « - J'ai l'impression que je n'y arriverais jamais. » Elle n’imaginait pas à quel point il pouvait comprendre. Il ne lui dirait pas le genre de banalité que quelqu’un allait lui sortir. Il savait que ça n’irait pas, comment on est censé se relevé après avoir perdu un être proche ? Elle ajouta alors : « - Parce que celle qui était au volant, c'était moi. » Et une fois encore il ne pouvait que comprendre. Il vivait lui aussi avec la culpabilité d’avoir tué son petit frère, encore aujourd’hui il était intimement persuadé d’être responsable de la mort de Jordan. S’il n’avait pas désobéi à sa mère, s’il n’avait pas accepté le caprice son petit frère de jouer dehors ce jour-là. Tellement de mauvaise décision qu’il avait prise ce jour-là. Il posa son regard sur Maéva et brisa le silence : « C’est moi qui gardait mon frère ce jour-là. » C’était une façon de lui dire qu’il comprenait la culpabilité qu’elle ressentait. Il reprit ensuite : « Je ne vais pas te dire que la culpabilité s’en iras parce que ce n’est pas vrai. Mais c’est comme avec la douleur avec le temps on apprend à vivre avec… » Après tout ils n’avaient pas le choix que de vivre avec. Ils étaient en vie et se suicider n’était pas une solution envisageable. Se serait ternir la mémoire de leur proche décédé. Le petit frère de Maéva ne voudrait probablement pas être la cause du décès de sa sœur… Un drame était suffisant…

« - J'ai la sensation que plus rien ne compte vraiment. » Dit-elle finalement. Encore une fois il comprenait lui aussi avait cru pendant longtemps que plus rien ne comptait. Après la trahison d’Eva ça avait été la goutte d’eau, il s’était mis à faire n’importe quoi à renouer avec de vieux démons alors qu’il connaissait les conséquences désastreuses que ça aurait sur lui. Mais il s’en fichait il n’accordait pas plus de valeur à sa propre vie qu’à autre chose… Et ça c’était une grosse erreur. Andrew continuait de marcher au côté de Maéva. Il avait reposé son regard devant lui, c’était étrange mais il était facile de parler avec elle. De dire ce qu’il ressentait sincèrement, probablement parce qu’elle les ressentait aussi. Elle pouvait comprendre ce qu’il lui disait : « J’y ai cru aussi pendant longtemps. Même ma vie n’avait pas une grande valeur à mes yeux… » Son regard se perdit quelques secondes avant de reprendre : « Mais c’est faux ça compte… Tu comptes et aussi difficile que ça puisse être tu dois vivre avec. Ça n’a rien de facile et je ne vais pas te dire que tout iras bien avec le temps… » Il marqua une pause et repris un sourire triste sur les lèvres : « Tu me croirais pas et franchement t’aurais raison… La vérité c’est que tu iras mal jusqu’au jour où tu te réveilleras avec l’envie de vivre de nouveau… » Il espérait vraiment que ça lui arriverait dans d’autre circonstance que lui, qu’il ne faudrait pas autant de séjour à l’hôpital que lui pour qu’elle ait de nouveau envie de vivre. Parce que dans le fond il était là le problème, elle ne vivait pas elle se contentait de survivre. Comme il l’avait fait pendant des années après la mort de son petit frère et celle de sa mère. Et puis Eva l’avait trahi et ça l’avait vraiment mis au fond du trou. Et puis il avait manqué de mourir (une fois de plus), on lui avait greffé un nouveau cœur et l’envie de vivre lui était revenu…
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MessageSujet: Re: “ – Don't save me, no one can. ”   “ – Don't save me, no one can. ” EmptyJeu 28 Aoû 2014 - 14:39





Don't save me, no one can. 
Andrew & Maéva
Repenser à ce que j'avais vécu me bouleversait à chaque fois. J'aurais pu faire quelque chose. J'aurais pu dire à mon frère de rester à la maison. J'aurais pu réagir autrement et lui sauver la vie sans le savoir. Mais non, il était venu. Je n'avais pas réussi à lui dire non. Tommy était mort parce que je n'avais pas su lui refuser quoi que ce soit. C'était de ma faute et je n'arrivais pas à voir les choses autrement. Je pense que si les autres avaient vécu ce que j'avais vécu après la mort de Tommy, il comprendrait. On me le rappelait, tous les jours. J'étais celle qui avait été irresponsable. Celle qui n'avait pas su protéger son frère. Tous les jours, les mêmes discours, les mêmes paroles. Encore et encore. Les mêmes reproches, la même colère. Qu'on ne s'étonne pas que j'ai fui. Qu'on s'étonne encore moins que mes parent adoptif ne me recherche pas. Lila était la meilleure amie de maman. Elle nous avait pris sous sa charge, moi et mon frère quand nous avions 9 ans. Elle nous avait élevé avec beaucoup d'amour et de tendresse et même Tom, son mari, nous considérait comme ses propres enfant. Mais à cause de moi, tout était foutu. J'avais tout gâché. Pire encore, plus que ma vie, j'avais gâchée celle des autres. Aujourd'hui, je me contentait de très peu de choses. J'étais tout simplement fatiguée de devoir chercher une raison de vivre. Je faisais mon petit bout de chemin sans rien demander à personne.

Je suis troublé par ce que ce flic me raconte. J'avais la sensation, pour la première fois, que quelqu'un pourrait comprendre ce que je traversais. Même Matthew ne pouvait comprendre aussi bien que lui, aussi bien qu'Andrew. Et ça me poussait à être plus honnête, plus direct que jamais. Avec les autres j'avais pris l'habitude de me cacher, de devenir invisible. Pour la première fois j'avais la possibilité d'être tout simplement moi sans avoir à changer quoi que ce soit. Il avait perdu sa famille, sa mère, son frère. Je comprenais tellement à quel point ça pouvait faire mal, mais j'avais encore du mal à m'imaginer aller au de-là de ma peine. Lui avait l'air d'avoir dépassé ça, pas moi. J'avais besoin de temps et une année n'avait pas suffi à effacer quoi que ce soit. Alors que je lui avoue être celle qui était au volant que Tommy est mort, je ne m'attendais pas à ce qu'il me dise que lui aussi avec vécu cette position. Il gardait son petit-frère. Il savait donc parfaitement ce que je ressentais. Andrew n'avait pas tort. On n'oubliera jamais la culpabilité qui nous ronge, on allait juste finir par s'y habituer. Comme une cicatrice qui n'allait pas s'effacer et qui parfois, continué à faire mal. Je baisse yeux, continuant à marcher. Il a raison et je le sais. J'ai juste besoin de temps.

Et puis je me mets à pleurer, bêtement.

Parce que pour ma première fois depuis la mort de Tommy quelqu'un me dit que ma vie compte. Que j'ai de l'importance. C'est fou, mais depuis l'ambulancier qui m'avait vu comme une miraculé qui avait encore quelque chose à accomplir dans ce monde, tout ce que j'avais retenu c'était la haine des autres. Et j'avais fini par croire qu'ils auraient tous préféré que je sois morte à la place de Tommy. Avec mon frère, nous n'avions jamais reparler de l'accident depuis notre départ. Alors après tout ce temps, entendre ça, c'est fou ce que ça me touche. Alors que j'essaye de cacher les larmes qui coulent sur ma joue, je relève mon regard sur la silhouette du policier qui était à quelques centimètres devant moi. Il fallait que je me reprenne, c'était ridicule de pleurer comme ça ! Je repris une grande respiration, je ne voulais pas arriver en pleure à l'infirmerie. D'ailleurs on y était. Andrew me redonnait un peu d'espoir. C'était tout ce que je demandais. Je voulais savoir qu'un jour où l'autre, tout allait être mieux. Je ne voulais pas entendre les phrases bateaux ridicule sur la vie, non, je voulais savoir que quelqu'un qui avait vécu une chose similaire à moi avait réussi à retrouver une raison de vivre et Andrew semblait avoir réussi.

« - Ils me haïssaient. Tous. Ils se sont tous retournés contre moi et j'ai fini par croire qu'ils avaient raison de le faire. » J'haussais les épaules. « - Qu'ils avaient raison de croire qu'il aurait mieux valu que je sois morte plutôt que mon petit-frère. » Je bougeais négativement ma tête de droite à gauche. « - Pardon... je... » J'étais épuisée, je crois. Au fond, dormir dans l'infirmerie et rester à l'écart allait me faire du bien. La porte était juste là, j'étais prête à y entrer et à y rester. « - Je vais bien. Je vais y aller. Tu peux... tu peux partir.»
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