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 Si on se jouait une nouvelle partition | Jagger

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Hendrix G. Dickens
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lama en évolution


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MessageSujet: Si on se jouait une nouvelle partition | Jagger    Si on se jouait une nouvelle partition | Jagger  EmptyLun 21 Avr 2014 - 22:47

Si on se jouait une nouvelle partition | Jagger  500724Sanstitre26 & Si on se jouait une nouvelle partition | Jagger  Tumblr_mr47ooGvW11sufuxpo1_250

Plutôt dans la matinée, j'avais mis la musique à fond dans la maison alors que j'avais entrepris de ranger un peu le bordel ambiant qui y régnait. Les cadavres de bouteilles, les fringues un peu partout et surtout les restes de pizza de la veille. J'avais attrapé le tout pour les mettre dans un sac poubelle, vide le tri sélectif, avant que mon regard soit attiré par une feuille volante qui s'était coincée derrière un meuble. J'avais lâché le sac poubelle avant de bouger le meuble légèrement pour pouvoir l'attraper. Surement que c'était du courrier qui avait fini sa course derrière sans que j'y fasse attention. Les premiers mots m'avait fait froncé les sourcils, apparemment cette lettre ne m'était pas destiné. Mes mâchoires s'étaient crispés au fur et à mesure que les mots résonnaient dans ma tête. Ma main se crispait sur le papier le chiffonnant un peu plus au passage. Qu'est-ce que... J'avais relevé le regard alors que j'étais littéralement sous le choc. Ça ne pouvait être vrai, elle ne pouvait m'avoir caché une chose aussi importante et surtout elle avait du vivre cette épreuve toute seule. C'était surement un canular, ça ne pouvait être que ça mais il fallait que j'en ai le coeur net. J'avais glissé la lettre dans la poche arrière de mon jeans alors que je sentais une colère sourde envahir mon coeur. Julian, nos parents puis ça, non c'était impossible ça faisait un peu beaucoup pour la même famille. J'avais attrapé le sac poubelle pour le balancer par dessus le comptoir de la cuisine avant d'attraper mon téléphone portable. Je ne pouvais décemment pas faire comme ci je n'étais pas tombé sur cette lettre. Je ne supporterais pas un secret de plus, déjà que je m'en voulais assez sur le fait de trahir en quelque sorte mon meilleur ami. J'avais en quelque sorte posé un ultimatum à Lissa, d'accord Julian aimait cette femme comme un fou mais je ne supportais pas le fait qu'elle lui cache qu'elle avait comme qui dirait flirté avec son frère. Bref, je faisais défilé mon répertoire pour m'arrêter sur le numéro de ma sœur.

Message de Drix a écrit:
Débarrasse-toi du chewing-gum qui te colle au bask' et rejoins-moi disons dans une heure à l'endroit habituel.

J'avais posé mon téléphone sur le comptoir de la cuisine alors que je l'éteignais au passage. Je ne voulais pas de refus de sa part et je savais très bien qu'elle ne me ferait pas poireauté toute la journée. J'avais passé une main dans mes cheveux avant de me décider à aller prendre une douche rapide. J'étais dans un piteux état mais en même temps j'étais rentré à l'aube après tout j'avais pas de cours à donner aujourd'hui alors autant en profiter. J'avais enfilé un jeans en reprenant bien la lettre qui se trouvait dans l'autre et enfilé un vieux tee shirt à l'effigie de Led Zepplin. J'avais attrapé mon paquet de clope et mes clés avant de finalement refermer la porte derrière moi. Temps parfait pour sortir la moto, je devais avouer que j'avais un faible pour ce genre d'engin. Ma sœur c'était son van et bien moi c'était ma moto. Bref, trêve de futilité. J'étais arrivé sur les lieux légèrement en avance, bien évidemment ce n'était pas le cas de ma jumelle. Je tenais ma veste sur mon épaule, un pac de bières dans l'autre. Juste un petit arrêt à la supérette du coin car bizarrement je me voyais mal venir ici sans qu'il soit question d'alcool dans l'équation. De toute façon, j'en avais bien besoin j'aurais pu prendre un truc un peu plus fort mais j'avais opté pour la bière histoire de garder un minimum les idées claires. Assis dans l'herbe, mon cerveau ne me laissait pas un temps soit peu de répit. Les mots de cette lettre était bien présents dans mon esprit et je devais avouer que je ne savais pas comment je devais aborder la chose avec Jag'. Je mettais laissé tomber dans l'herbe, les mains derrière la nuque alors que mon regard se perdait sur le ciel qui était dépourvu de nuages aujourd'hui. Un léger sourire était apparu sur mes lèvres car je savais que ma mère aurait adoré un temps comme aujourd'hui. Elle me manquait, mon père me manquait mais je devais faire avec tous les jours, tout comme Jagger. J'avais attrapé mon paquet de clope avant de m'en allumer une, tout en laissant mes pensées divaguer au grès de leur bon vouloir.
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MessageSujet: Re: Si on se jouait une nouvelle partition | Jagger    Si on se jouait une nouvelle partition | Jagger  EmptySam 26 Avr 2014 - 17:10

    JAGGER & HENDRIX
    code broadsword.

Il y a des mois et des mois de cela, Jagger était revenue à Huntington Beach.
Elle était folle de douleur. Et épuisée. En quelques heures à peine, elle avait tout perdu - sa famille, l’enfant qui grandissait dans son ventre, et Donovan, qu’elle avait chassé aveuglée par la souffrance. Dans les couloirs de l’hôpital, pourtant, deux bras s’étaient enroulés autour de sa taille. Cette étreinte, elle la connaissait par coeur - elle avait passé alors vingt-sept longues années à s’y sentir comme chez elle. A cet instant où elle n’avait plus rien que du pur désespoir, elle avait reconnut la puissance de son frère, l’odeur de son frère, ce sentiment qu’au moins il lui restait une constante. Cela ne suffisait pas à être heureuse. Bien sûr. Mais au moins, elle était en sécurité.
Hendrix, dès lors, l’avait hébergée. Peut-être qu’il n’était qu’à moitié consentant, comme il le faisait parfois savoir quand sa soeur dépassait les limites - pour des questions aussi connes que la bouffe, l’état de la baraque, ou encore cette fâcheuse tendance qu’elle avait à échouer avec Donovan dans cette maison qui n’était pas la sienne. Mais il l’avait accueillie, parce que ç’avait toujours été ainsi, non? Jagger et Hendrix contre le monde. Petit à petit, elle s’était reconstruite. Elle avait repris le sourire qu’elle avait toujours eu, l’insouciance qu’elle avait toujours eu. A nouveau, ils se chamaillaient pour des bêtises et c’était un moyen comme un autre de renouer avec le passé. A deux, ils avaient toujours été beaucoup plus complets que seuls.
Mais elle ne lui avait jamais dit, pour Marley. Il était là - c’était déjà immense. Elle n’avait en aucun cas le droit de lui infliger cette histoire, cet autre deuil. Il aurait été l’oncle de cette petite fille, son parrain, aussi, certainement. Mais elle ne verrait jamais le jour. Alors à quoi aurait bien pu servir de se faire du mal? C’était son fardeau. Son vide. Elle n’était pas en droit de l’infliger aux autres.
Prétendre que tout allait bien lui suffisait.

Il faisait beau sur la ville. Jagger était sortie presque tôt ce matin - enfin, avant dix heures, c’était un exploit en soit. Lunettes de soleil au nez, mains profondément enfoncées dans les poches d’une de ses vieilles vestes en jeans, elle flânait devant les vitrines de boutiques. D’ici quelques jours, elle prendrait à nouveau la route. Avec Donovan. Pour aller à Chicago - la ville de l’enfance de l’autre homme, la ville où il allait dire adieu à son père. Elle ne pouvait pas nier, elle avait peur. Elle ne savait pas exactement ce qui l’angoissait le plus. Traverser à nouveau le pays, alors que la dernière fois ne lui avait apporté que la mort? Se tenir dans un hôpital pour n’entendre à nouveau que des adieux? Sentir que voyager ainsi avec cet homme, le soutenir dans les moments les plus difficiles, faisait réellement d’eux un couple? Si on lui avait posé la question, probablement qu’elle aurait éclaté de rire avant de répondre purement et simplement que le plus chiant dans cette histoire c’était bien d’aller dans une putain de ville où elle allait sévèrement se les geler ET trahir San Francisco. Mais elle avait fait son choix. Elle tenait à Donovan, assez pour le soutenir dans l’un des moments les plus difficiles de sa vie. Toujours était-il qu’elle allait se les peler à Windy-City, et qu’elle n’avait pas grand chose à se mettre sur le dos dans ce genre de situations. A part un vieux seat des San Francisco 49ers, et d’après Donovan ça passerait moyennement.
Elle fut coupée dans ses réflexions par une brève sonnerie sur un téléphone. Elle le sortit de sa poche, et les sourcils légèrement froncés nota qu’elle avait un message de son frère. Le chewing-gum qui lui collait aux bask’? Oh. Donovan? C’était quand même dingue, ça, combien les gens supposaient qu’elle passait sa vie avec lui. Et cette espèce de haine farouche que Hendrix avait conservé pour l’autre homme. Elle était une grande fille, on pouvait pas lui foutre la paix deux secondes? Enfin bref. Hendrix lui demandait surtout de la rejoindre à l’endroit habituel - ce qui voulait dire « le parc », ce qui voulait dire qu’il les conviait pour leurs petits conseils de famille privés. A chaque fois, la chose lui rappelait le jour où il lui avait dit qu’il ne partirait pas sans elle. Leur séparation. Leur toute première séparation. Et à chaque fois, elle ressentait cette espèce d’inquiétude. Vaguement, elle se demanda s’il avait appris pour son départ prochain. Elle ne lui en avait pas encore directement parlé - et même si elle comptait le faire, elle se disait aussi que Hendrix avait l’habitude de ses disparitions, et qu’elle lui reviendrait ensuite. Sans même répondre, elle rangea son téléphone. Il savait pertinemment qu’elle viendrait, après tout. Il avait sûrement appris pour Chicago. Ca ne pouvait être que cela, non? Et il allait lui reprocher son silence pour la forme, bitcher sur Donovan, avant d’accepter sa décision et de lui refiler une bière. C’était en quelques sortes un rituel.
Quelques dizaines de minutes plus tard, elle quittait une boutique avec un sac lourd d’un nouveau manteau, et cheminait vers le parc. Elle avait pensé une minute à s’arrêter acheter de la bière, avant de décréter que c’était le rôle de Hendrix, et que de toutes façons elle avait des clopes sur elle, ainsi qu’un sachet d’herbe qui n’attendait qu’un moment de convivialité fraternelle. Naïve, elle franchit les grilles du parc, remarquant déjà son frère vautré dans leur coin de pelouse habituel. Après avoir balancé son sac à proximité, elle se pencha pour déposer un baiser sur le haut de sa tête, puis s’installa en tailleur en face de lui. Il avait amené les munitions. Parfait. Elle eut un sourire, avant de remarquer que son visage était un peu plus grave que d’ordinaire. Elle pencha légèrement la tête, fronçant les sourcils: « Tu sais, je me taille à Chicago pour une semaine, c’est pas un drame, je reviens à Huntington pour te faire chier après », dit-elle, fermement convaincue que le sujet qu’ils allaient aborder était simplement de cet ordre. Elle tendit une main vers une bière, la décapsula, en descendit une longue gorgée sans plus de discours. « Promis, cette fois je serai pas partie pour neuf ans. Et non, Donovan ne va pas me trucider en route. Pète un coup, j’ai vingt-huit ans et je sais me servir d’une arme à feu. »
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MessageSujet: Re: Si on se jouait une nouvelle partition | Jagger    Si on se jouait une nouvelle partition | Jagger  EmptyDim 22 Juin 2014 - 11:09

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Depuis toujours c'était Jagger & Hendrix contre le monde entier. Je ne sais pas si c'était à cause du fait que l'on soit jumeau ou bien notre éducation mais on avait toujours été plus ou moins inséparables. Je pensais bêtement que les choses étaient redevenus à la normale dernièrement seulement je me trompais sur toute la ligne. D'accord ma sœur avait le droit d'avoir ses petits secrets après tout moi j'avais bien les miens mais ce secret était une bombe qui venait d'exploser au visage de ma sœur. Je ne savais pas ce qui m'énervait le plus, le fait qu'elle m'ai tenu à l'écart, qu'elle est traversée ça toute seule ou encore qu'un connard s'en soit pris à ma sœur par cette lettre interposée. Mes mains étaient posées sous ma tête alors que j'avais le regard perdu sur le ciel. Je ne savais pas si c'était une bonne idée que je lui parle de cette lettre après tout si elle avait voulu que je le sache elle serait venue me voir d'elle même. J'avais fait un léger sourire à ma sœur avant de la voir s'installer dans l'herbe face à moi. J'aurais pu attaquer les hostilités cependant Jagg' avait été plus rapide que moi même si pour le coup je ne comprenais absolument rien à ce qu'elle me disait. _ Quoi ? J'avais froncé les sourcils avant de me redresser légèrement sur mes coudes. _ Tu vas à Chicago ? Quand ? D'accord, je savais qu'elle avait vingt-huit ans et qu'elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait mais je ne pouvais m'empêcher de m'en faire pour elle. Elle ne s'en doutait surement pas mais j'étais tout de même rassuré quelque part sur le fait que Donovan l'accompagne. _ Juste une question, tu pensais me le dire avant ton départ ? Je mettais complètement redressé alors que j'attrapais une bière à mon tour. J'avais l'impression de jouer les vieux cons avant l'heure mais j'avais fait une promesse à mon père que je comptais bien tenir. J'avalais une gorgée de ma bière avant de détourner le regard de sur ma sœur. J'étais persuadé qu'elle savait se défendre peut être même mieux que moi mais on ne savait jamais ce qui pouvait se passer la preuve en était cette lettre. Je me sentais nerveux et je ne savais comment Jagger allait réagir en revoyant ce bout de papier. Je supposais qu'elle avait réglé ses comptes avec Donovan s'ils partaient ensembles pour Chicago. De toute façon, ça ne me regardait pas, ce qui me préoccupait pour le moment c'était de savoir comment allait ma sœur rien de plus. _ Ecoute je ne vais pas y aller par quatre chemins car je ne suis pas très bon pour tourner autour du pot. Ce matin, j'essayais de mettre un peu d'ordre dans la maison car je dois bien l'avouer vous être surement les pires colocataires qu'on puisse avoir. Bref, je suis tombé sur ça, j'aurais surement pas dû la lire mais je pensais que c'était à moi. Je mettais légèrement penché pour pouvoir attraper la lettre qui se trouvait dans la poche arrière de mon jeans. Je la tendais à ma sœur pour qu'elle puisse l'attraper alors que mon regard était posé sur son visage. Je savais que ça lui avait fait assez de mal que de recevoir un torchon pareil mais je ne pouvais garder ça pour moi car au final des questions sans réponses tournaient en boucle dans ma tête. J'amenais de nouveau ma bière à mes lèvres alors que je me doutais que ce qui allait suivre aller être difficile à entendre surement que j'aurais dû prendre quelque chose d'un peu plus fort autant pour moi que pour elle. _ Jay', je ne veux pas retourner le couteau dans la plaie et si je tenais l'enfoiré qui t'a envoyé cette lettre il passerait un sale quart d'heure crois moi. Seulement, je ne comprends pas pourquoi t'es pas venue m'en parler. Mon regard se faisait plus insistant car je voulais que Jagger me parle cette fois-ci. Je me doutais que si elle ne l'avait pas fait auparavant c'est qu'elle ne s'en sentait pas capable et peut être encore aujourd'hui. Je passais ma main sur ma nuque car j'avais l'impression que tout ça manquait franchement de diplomatie. Je m'en voulais un peu de lui faire revivre ça alors que j'étais persuadé que pour Jagg, j'avais juste voulu passer un moment en sa compagnie comme on le faisait avant qu'elle ne parte la première fois. J'avais attrapé mon paquet de cigarette avant de m'en allumer une et de balancer le paquet devant ma jumelle. Je ne pouvais m’empêcher de me demander si ma sœur aurait fini par me parler si je n'étais pas tombé sur cette lettre. J'avais l'impression que quelque chose s'était brisé et pourtant on ne semblait pas avoir si changé que ça au final. Mais c'était surement qu'une impression et il fallait se rendre à l'évidence que ce jour-là nous avait changé à jamais.  
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MessageSujet: Re: Si on se jouait une nouvelle partition | Jagger    Si on se jouait une nouvelle partition | Jagger  EmptyMar 24 Juin 2014 - 17:36

    JAGGER & HENDRIX
    code broadsword.

Il n’y avait tout simplement pas de mot pour l’amour que Jagger portait à son frère.
C’était simple : il avait toujours été là. A chaque seconde de sa vie. Même pendant ces neuf longues années durant lesquelles elle avait sillonné le pays dans son van, il avait été là – chaque jour ils trouvaient un moyen ou un autre pour communiquer, ou tout du moins pour penser l’un à l’autre, et si Jagger avait toujours eu une certitude, c’était que cet amour qui la liait à Hendrix était éternel. Elle avait beau être quelqu’un de sociable, ne jamais rester seule plus de quelques heures sans le vouloir expressément, elle n’était pas pour autant la meilleure au jeu des relations humaines dès lors qu’il s’agissait de rester en contact, d’entretenir quelque chose. Mais Hendrix… ils étaient littéralement nés ensemble. Elle avait beau être secrète, rejeter parfois en bloc les marques d’affection des autres, une part d’elle-même savait que son frère ne l’abandonnerait pas. Il savait. Il la connaissait par cœur. Il savait qu’elle était faillible. Tout comme elle savait le lire, comprendre la moindre de ses attitudes et le moindre de ses mots.
Sauf que là, et bien, a priori, il y avait quelque chose qu’elle n’avait pas anticipé. Quand elle entendit le « Quoi ? » de son jumeau, elle ne put s’empêcher, à son tour, de froncer légèrement les sourcils. Quoi, quoi ? C’était pas de ça qu’il parlait ? C’était pas pour ça, cette réunion de famille inopinée au parc ? Et bien elle était larguée. Le lui dire avant son départ ? Elle voulait bien être légèrement volage parfois, elle n’en était pas un monstre pour autant – aux vues de comment son précédent voyage s’était achevé, bien sûr qu’elle aurait fini par le lui dire. Peut-être la veille au soir cela dit, elle procrastinait souvent sur ce genre de choses (coucou Julian) – mais bien sûr qu’elle l’aurait dit. « Ouais. Mais je te le redis, je me barre même pas une semaine. D’ici quatre, cinq jours. T’auras même pas le temps de réaliser que j’suis pas là et que y’a plus de van dans ton jardin que je serai revenue. Même que je serai toujours en vie. » Pour la simple et bonne raison que Donovan n’était toujours pas un dangereux psychopathe en fait, et qu’il lui avait fait solennellement jurer de ne pas faire un triomphe dans la rue à Chicago si ces derniers se faisaient encore démonter au football américain par l’équipe de San Francisco. On pouvait dire ce qu’on voulait sur lui, mais il avait une certaine façon, plutôt efficace, de s’assurer de l’intégrité physique de la jeune femme.
Elle en avait peut-être bien plus besoin qu’elle ne voulait l’admettre. Sûrement, même. A cet instant précis, elle ne pensait plus à Marley. C’était assez rare pour être souligné. Naïvement, elle s’appliquait à extraire du fin fond de son sac des cigarettes, des feuilles, et un petit sachet de verdure tout à fait illégale. Un morceau de carton roulé en cylindre entre les dents, elle s’apprêtait à fouiner sans gêne aucune dans le sac de son frangin pour y dénicher un livre qui lui servirait d’appui – parce que non, même pour ce genre de raison, elle ne pouvait se résoudre à trimballer de la littérature. Néanmoins, cela ne l’empêcha en rien de décrocher un large sourire angélique à Hendrix quand il la définit, conjointement avec Donovan, comme « pires colocataires qu’on puisse avoir » - il ne s’était probablement pas rendu compte qu’ils avaient fracassé un vase, sinon la remarque aurait probablement été beaucoup, beaucoup plus fleurie (peut-être pas pour elle, mais il ne se serait sûrement pas privé de faire une remarque pour l’autre homme – bonjour la guerre froide). Seulement, ce sourire disparut presque aussitôt quand il arriva à la fin de sa tirade. Son regard se posa sur le morceau de papier qu’il tenait dans sa main. Elle ne tendit pas la sienne pour s’en saisir. Un seul mot franchit ses lèvres, un simple « Non. », calme, mais ferme. Non, elle ne voulait pas revoir ces mots. Non, elle ne voulait même pas y repenser.
C’était une chose extrêmement rare chez elle, mais tout à coup elle sembla refuser en bloc quelque chose, refuser l’évidence, et sur son visage se peignit une expression étrange, quelque part entre la honte et la douleur. Elle détourna les yeux. Elle aurait mieux fait de ne pas venir à ce rendez-vous, après tout. Donovan et elle avaient cette habitude commune de vivre dans une espèce de chaos, ils n’avaient même pas songé à se débarrasser de cette lettre, ne l’avaient même pas revue depuis cette nuit là. Stupides. « Je veux pas. S’il te plaît, Hendrix. » dit-elle. Du bout des lèvres. « Je voulais pas y penser et je veux plus y penser. S’il te plaît. ». Elle avait ce ton étrange, presque suppliant. Ce ton qui à lui seul suffisait à révéler cette douleur intense qui la prenait à chaque fois qu’elle se souvenait du jour où elle avait tout perdu – sa famille, son insouciance, sa fille. Hendrix méritait des explications, pourtant. Elle le savait pertinemment. Mais ce n’était que contrainte et forcée qu’elle avait réussi à en parler à Donovan, alors qu’il aurait été le père de cet enfant. Alors son frère… ? « On avait pas besoin de ça. » finit-elle par ajouter. « A ce moment là, on avait pas besoin que je parle de ça. Tu sais pas ce qui s’est passé. » Non, il ne savait pas. Il avait vu la lettre, mais il pouvait encore croire que ç’avait été un choix. Qu’elle avait voulu se débarrasser de cet enfant. Il ne pouvait sûrement pas se douter que quand elle avait franchi les portes de l’hôpital pour voir que sa famille n’existait plus, elle était aussi folle de douleur parce que son enfant n’existait plus. Il ne pouvait pas se douter de cela, et de combien la souffrance avait tout à coup été trop violente, trop importante pour quelques heures d’une vie.

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MessageSujet: Re: Si on se jouait une nouvelle partition | Jagger    Si on se jouait une nouvelle partition | Jagger  EmptySam 16 Aoû 2014 - 21:09

    JAGGER & HENDRIX
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Ok, on était carrément pas sur la même longueur d'onde mais en même temps la faute à qui ? Quoi, c'était certainement pas de la mienne. Mon regard était posé dans celui de ma sœur alors qu'elle m'affirmait qu'elle ne partait que quelques jours. Le point positif dans tout ça, c'était que son horrible van allait déguerpir de ma pelouse. Je savais qu'on ne pouvait dissocier ce van de ma sœur et j'en étais conscient quand j'avais accepté qu'elle se serve de ma pelouse comme parking. Cependant, j'avais levé les yeux au ciel en l'entendant me dire qu'elle resterait en vie. Je ne savais pas vraiment comment elle faisait pour arriver à plaisanter sur ce sujet. Bref, j'avalais une nouvelle gorgée de ma bière avant d'en venir au sujet pour lequel je l'avais fait venir dans ce parc. Bien évidemment, elle se doutait que je ne l'avais pas fait venir juste pour partager quelques bières car on aurait très bien pu le faire à la maison. Je ne savais pas vraiment comment aborder le problème car pour moi s'en était un. Plusieurs questions se bousculaient dans ma tête et c'était surement la première fois que j'appréhendais de parler avec Jay'. Seulement, je voyais bien que de son côté, elle ne voulait pas en parler et je n'aurais certainement pas dû évoquer cette lettre. Cependant, il fallait se mettre à ma place l'espace de quelques secondes. J'avais toujours été proche de ma sœur et même si j'étais le plus calme et introverti des deux, ça ne m’empêchait pas de toujours vouloir plus ou moins la protéger. Seulement avec cette lettre dans mes mains, je me rendais compte que j'avais failli à ma parole. Je sais que je ne pouvais pas la protéger de tous les maux de la terre après tout je n'étais que... moi. J'avais froncé les sourcils en l'entendant me répondre un non catégorique. Ce n'était pas dans ses habitudes mais je la connaissais assez pour voir qu'il y avait bien autre chose. Je baissais mon regard sur les mots de cette lettre qui tournaient en boucle dans ma tête. J'avais fini par la replier avant de reposer mon regard sur ma sœur. J'hochais légèrement la tête avant de récupérer ma bière pour en boire une gorgée avant de passer une main sur ma nuque. _ Non je ne sais absolument pas ce qui s'est passé Jagger. J'avais relevé mon regard sur ma sœur avant de froisser le bout de papier et de le lâcher avant de me rallonger dans l'herbe. Mon regard perdu sur le ciel, je n'étais pas le genre de mec à insister lourdement de plus pas besoin d'être devin pour voir que ça faisait souffrir ma jumelle. Un bras sous ma nuque, j'avais tendance à me renfermer quand je ne maîtrisais pas la situation et à première vue je ne maîtrisais absolument rien. Quoi faire ? Je ne pouvais obliger Jagger a me parler si elle ne le désirait pas. J'avais pincé les lèvres alors que je savais parfaitement à quel moment elle faisait allusion. _ Comme tu le sais je n'étais pas chaud pour que tu partes toute seule pour ce road trip. J'avais fait une moue avant qu'un léger sourire ne se dessine sur mes lèvres. _ Seulement, quelqu'un m'a fait changé d'avis, il m'a ouvert les yeux et m'a fait comprendre que de toute manière on ne pourrait pas rester coller l'un à l'autre toute la vie. Sur le coup, je ne comprenais pas pourquoi on m'imposait de te laisser partir alors que tu serais seule et que je ne pourrais pas veiller sur toi ... et toi sur moi. Je crois qu'au final c'est ce qui me faisait le plus peur. Tu as toujours été la plus forte de nous deux et j'avais peur de perdre pieds. J'avalais ma salive alors que je savais que mon discours était parfaitement décousu pourtant et même si ça ne se voyait pas, je savais ou je voulais aboutir. _ Tout ça pour dire que si tu as besoin de moi je suis toujours là et je le serai toujours. Tu n'es pas obligé d'être toujours la plus forte de nous deux. J'avais détourné le regard sur le visage de ma sœur avant de me redresser pour attraper une clope dans mon paquet. J'avais fait un énorme effort pour déballer tout ça car en général j'étais pas le genre de type à parler de ce que je ressentais, ce qui d'ailleurs me faisait passer parfois pour quelqu'un hautain alors qu'un réalité ce n'était juste que de la réserve. J'avais allumé ma clope avant de me rallonger en passant un bras sous ma nuque. Pour moi, le chapitre était clos tant que ma sœur ne voudrait pas me parler. Bien sûr, J'étais persuadé que ça allait me torturer l'esprit cependant je respectais la demande de Jay rien d'autre. _ Fais gaffe à ce livre, c'est une édition collector. J'avais levé un sourcil en regardant ma sœur alors que j'avais un sourire en coin sur les lèvres. J'avais détourné de nouveau les yeux alors que mes lèvres se pinçaient de nouveau dans une moue de réflexion. Je me demandais si Donovan était au courant et même s'il partait avec elle à Chicago. J'avais que peu de doute sur la deuxième partie et quelque part ça me rassurait qu'il soit avec elle malgré son comportement irrationnel par moment.   
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MessageSujet: Re: Si on se jouait une nouvelle partition | Jagger    Si on se jouait une nouvelle partition | Jagger  EmptySam 23 Aoû 2014 - 21:32

    JAGGER & HENDRIX
    code broadsword.

Quand elle était plus jeune, il était arrivé à Jagger de se poser une question cruciale : et si elle n’avait pas eu Hendrix, serait-elle devenue la même personne ? La chose pouvait paraître incongrue quand les jumeaux se ressemblaient si peu – ayant poussé le vice de la fausse-gémellité jusqu’à être de sexes et de caractères radicalement opposés. Mais quelque part, ils s’étaient nourris de leurs différences, en avaient fait une force, devenant chacun un côté d’une même pièce. Ceux qui pensaient que Jagger et Hendrix arrivaient à peu près à devenir un être normal quand ils étaient ensemble n’étaient pas si loin de la vérité.
Elle avait besoin de lui. Terriblement besoin de lui, à vrai dire. Ne pas dire quelque chose à son frère jumeau tenait pour elle de la torture – il savait lire en elle, il la comprenait, il avait toujours su et toujours compris, parce que à une époque ils avaient fait partie de la même chair. Et pourtant, elle l’avait fait. Elle était restée muette, sur le sujet le plus crucial – sa fille. Marley. Elle avait considéré, peut-être d’une façon un peu trop arbitraire, peut-être sans jauger suffisamment le mental de son frère, qu’il n’avait pas besoin de souffrir de la perte de cette enfant en plus de la perte de leurs parents. Surtout, elle avait refusé d’en parler parce que elle se savait incapable de subir cette double-peine. Le temps était supposé faire quelque chose pour tout cela, apaiser la souffrance – de toute évidence il s’était bien moqué d’elle, et s’était complait dans la paresse.
Au contraire. Les souvenirs avaient apparemment décidé de la rattraper. D’abord Donovan, maintenant Hendrix. Et elle ? Elle voulait simplement étendre ce lourd volume de littérature sur ses jambes, rouler un joint, et profiter d’un peu de bon temps. Elle, elle voulait simplement éteindre au mieux son esprit – construire tout autour d’elle une cellule capitonnée où plus rien ne pourrait lui faire mal. Ce n’était pas si égoïste. Ce n’était même pas si insensé, après tout.
Sauf qu’elle ne pourrait sûrement pas vivre dans une cellule capitonnée. Elle était Jagger Dickens, elle avait besoin de grand air, de liberté, de folie, de route, et tout le monde le savait – elle la première. Bien sûr.
Elle baissa les yeux, quand la voix de Hendrix répéta sobrement qu’il ne savait absolument pas ce qui s’était passé. Elle ressentait une chose étrange, très proche de la honte, et de la tristesse. Son regard suivit les quelques centimètres que la boule de papier fit dans l’herbe. Elle eut un léger sourire, ainsi qu’un faible mouvement de tête, quand Hendrix rappela qu’il n’avait jamais été particulièrement pour son départ en voyage – et oui, il ne lui apprenait pas grand chose sur ce coup là, sa mauvaise volonté avait toujours été évidente. Elle en avait souffert, à une époque. Peut-être parce que le rêve absolu pour elle aurait été d’emmener son frère avec elle, de sillonner le pays avec elle. Les jumeaux Dickens contre le monde. Oui, ça, ça aurait été parfait. Une alchimie comme elle en avait manqué jusqu’à l’instant où elle avait serré la main de Donovan, près d’une décennie plus tard.
Mais malgré ce sourire, malgré ces regrets, elle ne parvenait plus à le regarder vraiment dans les yeux. Prudemment, elle se fixait sur le vide, à quelques centimètres de son frère. Jusqu’à ce que Hendrix glisse une remarque sur le livre, a priori, précisant qu’il s’agissait là d’une édition collector – et elle ne put s’empêcher de rire un petit peu. Ses bouquins, toujours ses bouquins.
« Je fais attention, prof. » dit-elle avec un très léger sourire, un peu triste. Pourtant, elle n’avait pas repris l’office qu’elle avait arrêté net quand elle avait vu la lettre entre les mains de son frère. Non, ses mains étaient restées inactives. Et pendant une seconde, elle eut l’impression qu’elles étaient à nouveau rouges de sang.

Il y eut un silence, de quelques longues dizaines de secondes, durant lesquels la situation resta inchangée. Elle ouvrit la bouche, la referma presque immédiatement, sans avoir rien dit. Elle n’avait jamais été une grande sentimentale. Jamais. Et ce peu importe le sentiment concerné – à part peut-être la colère, ça, elle avait toujours été très forte pour exprimer la colère. Pourtant, elle sentait distinctement à ce moment un nœud dans sa gorge, le poids de la tristesse, des mots qui ont besoin d’être dit mais qui n’osent être prononcés.
S’il y avait une personne en qui elle pouvait avoir une absolue confiance, c’était bien Hendrix. Non ? Hendrix ne la jugerait jamais – et Hendrix serait toujours là pour elle. Ils étaient jumeaux, après tout. Et ça, ça n’était par rien. Et avec une voix étrange, qui semblait presque froide alors qu’elle était tout simplement absente à elle-même, elle finit par dire – « J’étais enceinte. » Il y eut un silence. A nouveau. Plus lourd. « Le jour de l’accident, j’étais enceinte. De Donovan. » Elle pinça légèrement ses lèvres. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle s’était sentie obligée de préciser ce dernier point – probablement pour que Hendrix comprenne. Mais comprenne quoi ? « Je l’ai perdue, sur le chemin de l’hôpital. »
Elle eut un léger haussement d’épaules. Elle était la première surprise de sa froideur en cet instant, là où la nuit où elle avait prononcé ces mots devant Donovan. Probablement qu’elle s’était faite à l’idée. Ou qu’avec le temps la douleur, vive, incandescente, s’était muée en une douleur plus froide, toute aussi lancinante mais moins violente. Elle tenta de sourire, mais sa lèvre tremblait un peu. « J’crois que je suis pas la forte de nous deux, en fait. » Elle faillit ajouter, du bout des lèvres, qu’elle était désolée. Mais à cet instant elle ne se sentait plus vraiment le courage de parler – alors elle déposa simplement l’édition collector de son frère sur son sac, et rapprocha ses genoux de sa poitrine, les entourant de ses bras. A nouveau, nerveusement, elle haussa les épaules. « Peut-être qu’on aurait mieux fait de rester collés l’un à l’autre toute la vie. »


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Hendrix G. Dickens
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Si on se jouait une nouvelle partition | Jagger  Cr7Sl

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MessageSujet: Re: Si on se jouait une nouvelle partition | Jagger    Si on se jouait une nouvelle partition | Jagger  EmptyLun 24 Nov 2014 - 12:04

    JAGGER & HENDRIX
    code broadsword.
Mon regard était perdu sur le ciel alors que je me demandais tout de même ce que cette lettre voulait bien dire. Elle avait raison, je ne savais rien mais c'est surement ce qui me bouffait le plus. C'est alors que les mots avaient fini par franchir les lèvres se ma jumelle. J'avais alors froncé légèrement les sourcils mais n'avait pas dit le moindre mots pour la laisser continuer dans sa lancée. Elle avait été enceinte de Donovan et avait perdu le bébé. Du coup, j'aurais pu très bien me foutre qu'il soit de Donovan mais quelque part lui aussi avait perdu ce bébé. Je mettais légèrement redressé alors que je reposais mon regard sur Jagger qui semblait vouloir tout contrôler comme d'habitude je dirais. Mon coeur s'était serré à l'idée de ce par quoi elle était passée sans pouvoir en parler à quiconque. Elle avait tout gardé pour elle, j'avais échoué dans mon rôle de frère protecteur et j'avais un peu de mal à l'avaler. J'avais passé une main sur ma nuque avant de me relever en la voyant se replier sur elle-même. J'avais fait une moue avant de finalement m'asseoir derrière elle et de l'entourer de mes bras. _ Je pense que c'est encore faisable tu sais au moins pour un petit moment. Elle et moi, on avait toujours été fusionnel et je devais l'avouer j'avais besoin de ces moments absolument seul avec Jagger. Mon menton reposait sur son épaule alors que mes bras l'entourait entièrement. _ Je suis vraiment désolée ma belle. J'aurais dû sentir à l'époque qu'il se passait quelque chose mais j'avoue que j'étais un peu aveuglé par la mort de nos parents. J'avais fait une moue avant de laisser mon regard se perdre sur les allées du parc. _ Tu sais, je ne peux pas te laisser dire que tu n'es pas la plus forte de nous deux. Tu l'as toujours été et encore aujourd'hui c'est toujours toi. J'avais penché la tête pour déposer un baiser sur sa tempe. _ La vie est parfois injuste, on le sait tous les deux mais c'est pas pour autant qu'on arrête d'y croire. Ce dont je suis sûr c'est que tu aurais fait une maman du tonnerre mais ce n'est pas trop tard pour le devenir. Je sais que c'est limite monstrueux de dire ça et même si tu l'oublieras jamais, vous méritez une seconde chance toi et Donovan. Bon même si parfois il me sort par les yeux, je vois bien qu'il t'aime et que c'est réciproque. J'avais poussé légèrement ma jumelle avec mon épaule alors qu'un léger sourire s'était dessiné sur mes lèvres. J'étais finalement conscient que tôt ou tard ma sœur partirait faire sa vie et que ce lien qui nous unissait enfants finirait par s'estomper. J'avais resserré quelque peu mes bras alors que je reposais mon menton sur son épaule.

_ Qu'est-ce que je donnerais pas pour retourner quelques années en arrière, c'était quand même plus simple. J'avais fait un léger sourire en coin. _ Toi et ta crise d'ado insupportable... Oh mais attends il me semble que tu n'en es pas encore sorti si ? J'avais levé un sourcil amusé en regardant ma sœur avant de lui faire un clin d’œil et de déposer un baiser sur sa joue en appuyant exagérément sur le bruit. Je mettais décalé me posant à côté de ma sœur avant d'attraper ma bière et d'en boire une gorgée. _ Je t'aime ma sœur et rien n'y personne ne pourra changer ça. J'avais reposé mon regard dans celui de Jagger alors que j'étais parfaitement sérieux cette fois. Je ne voulais pas qu'elle est le moindre doute sur ce que je pouvais éprouver pour elle. C'est surement pour ça qu'elle n'était pas venu me voir pour me parler de ce qui lui était arrivé à moins qu'elle essayait comme d'habitude de me préserver seulement qui s'occupait d'elle dans ce cas. _ Tu le termines ou je dois le faire moi-même ? J'avais fait une moue en regardant son ouvrage non terminé qui se trouvait toujours sur mon édition collector. _ Tu te ramollis ma vieille... J'avais levé les épaules avant de laisser un rire franchir mes lèvres tout en me rallongeant dans l'herbe. J'avais passé mes bras sous ma nuque avec un petit air pensif sur le visage. Un bébé ? Ma sœur allait devenir mère et moi ben tonton... On avait vraiment fait du chemin depuis ce déménagement qui avait bouleversé nos vies. Au final, le plus stable des deux se trouvait être ma sœur ce qui était un comble tout de même. Les mecs de notre bande avait tout de même moins de chance... Julian Si on se jouait une nouvelle partition | Jagger  2879467062 franchement il avait pas de bol quand même ( coucou Juju !! Razz ) Enfin, comme je le disais plus haut c'était la vie, le destin enfin tout ces trucs à la con sur lequel on a pas d'emprise malheureusement. _ Chicago hein ? et vous partez dans ta poubelle roulante ? J'avais fait un sourire en coin car surement que Jagger allait me tuer pour avoir parlé de son van ainsi.    
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