Des bruits de mitrailles retendissent. C'était le vacarme autour de nous. Puis, j'entendis des cris et là une explosion. Je me retrouvai projeté un peu plus loin. J'ouvrai les yeux, mais ma vue était un flou. J'entendis un cri tout près de moi. Quand, je tournai la tête j'aperçus Danny un gars de mon unité. Il avait l'une de ses jambes dans un sale état. Je m'approchai de lui, le tirant de toutes mes forces pour le mettre à l’abri. Une autre explosion retendit plus. Et mon corps se mit à trembler. Puis, je me réveillai en sursaut et le visage plein de sueur dans ma chambre. Je passai une main sur mon visage, puis je tournai la tête le réveil. Il était cinq heures du matin. Je jetais un coup d’œil vers Siobhan. Elle dormait profondément. J'étais soulagé de ne pas l'avoir réveillé. Puis, je fessais retombé ma tête sur l'oreiller en fixant le plafond. L'armée ne m'avait peut-être pas laissé de séquelles physiques, mais niveau psychologie j'en avais certain. Rien de méchant. Mais, ses cauchemars en fessaient grandement partir. On va tellement de chose horrible là-bas. Aujourd'hui, cela fessait parti de mon passé. Il fallait que je me concentre sur mon futur. Depuis qu'on avait quitté Brisbane, mes cauchemars étaient revenus. Cela fessait un moment que je n'en avais plus fait. Mais, c'est depuis cette histoire avec William que tout à recommencer. William avait complètement dépassé les bornes. À cause de lui, j'étais maintenant dans une situation délicate. Et Siobhan était au courant de rien. Car, si elle apprenait ce que mon père avait fait. Je ne donnais pas cher de sa vie. J'étais à ce jour considérais comme un déserteur par mon pays. Et pour ça, je risquais la prison. Je sortais du lit en enfilant mes vêtements de la veille. Avant de sortir de la chambre, je remontais la couverture sur Siobhan en déposant un léger baiser sur son front. L'aube venait à peine de pointer le bout de son nez. Comme chaque fois après un cauchemar, j'aimais aller courir pour me sentir mieux. Cela me permettra aussi de visiter un peu la ville. J'avais pris avec moi l'Ipod de Siobhan. Je calai les écouteurs dans mes oreilles. J'avais lancé la musique aléatoire. Puis, je commençais à courir. Je sentais le vent sur moi et l'odeur de l'océan dans mes narines. J'avais besoin de réfléchir à tout ça. Et le fait d'être loin de la maison m'aidait. Je me détestais se mentir à Siobhan de la sorte. Mais, je fessais ça pour la protégée elle est nos futurs enfants. Je ne voulais pas qu'il prenne pour les bêtises de leur grand-père. Si on pouvait l'appeler comme ça. Car, là il n'avait agi que dans son propre intérêt. Et je lui en voulais de l'avoir fait. Déjà que je le portais pas dans mon cœur. Avec ce qu'il venait de faire, William n'avait intérêt à débarquer de nouveau dans ma vie. Ou celle d'Avery. En parlant d'elle, depuis que nous avons emménageait je n'avais pas encore vu ma petite soeur. Et j'avais une surprise pour elle. Il était temps qu'elle fasse la connaissance de Kate et Ian. Je gardais leur photo près de moi. Comme ça je pouvais voir mes petits pois. C'est en courant que je me rendais chez elle. Avery habitait dans le quartier de Pacific Lane. Cela fessait une sacrée trotte, mais rien qui ne pouvait m'arrêter. J'arrivais devant la porte de chez elle. Ne plus habitaient avec Avery me fessaient bizarre. J'aimais bien vivre avec elle. Même si je lui menais la vie dur. Elle avait dû être contente de se débarrasser de moi. Je tapais à la porte de la nouvelle demeure d'Avery. La porte s'ouvrait et le visage de ma soeur apparaissait. « Viens faire un câlin à ton frère ! » lui dis-je en la prenant dans mes bras tout transpirants. Je sentais qu'elle essayait de se débattre, mais c'était peiné perdu.

Je tenais Avery dans mes bras en la serrant fort. Elle commençait déjà à se débattre. Cela me rappelait des souvenirs d'enfance. Mais à la différence que c'était Avery qui venait vers moi pour avoir des câlins. Et étant un grand frère gentil, je le fessais. Puis par la suite j'en profitais un peu pour la chatouiller. Je savais pertinemment qu'elle détestait ça. Et ça depuis son plus jeune âge. Mais, la plupart du temps cela finissait en bagarre. Et notre mère devait souvent intervenir. Elle n'aimait pas qu'on se batte. Mais, elle a vite compris qu'on fessait ça pour s'amuser et non pour se faire mal. Une fois, ça avait mal tourné. Avery se débattait tellement qu'à un moment son genou à rencontrer mes bijoux de famille. Et je pouvais vous dire que je l'avais bien senti passer. J'avais fini parterre en boule, les mains sur mes parties comme ci cela aller atténuer la douleur que je ressentais. Je voyais au-dessus de moi le visage flou de ma soeur. Une main devant sa bouche comme pour retenir un éclat de rire. Puis, elle disparaissait un instant. Avery revenait vers moi avec une poche de glace dans le creux de ses mains. Je me redressais tout en la posant sur la partie meurtrie. Je lui fessais face. Je voyais le visage de ma soeur. Je prenais la première chose qui se trouvait à mon porter. Un coussin. Celui-ci allait finir sa course sur la tête d'Avery. Je reprenais mes esprits, alors que ma petite soeur était toujours dans mes bras pleins de sueur. Et le fait d'avoir repensé à ce moment me fessait lâchée prise. Mais, avant j'entendais Avery se plaindre qu'elle avait horreur que je fasse ce genre de chose avec elle. Ce n'est pas un peu de sueur qui devrait lui faire peur. D'ailleurs Siobhan aimait par quand je lui fessais ça aussi. Une raison de plus pour le faire. Mais, pas en ce moment. Siobhan était enceinte et je ne voulais pas l'embêtais davantage. Les jumeaux s'en chargeaient déjà bien. Puis, il y avait aussi cette histoire avec le gosse de l'hôpital. Siobhan s'était prise d'affection pour un gamin qui avait perdu ses parents. Elle commençait à passer pas mal de temps sur son lieu de travail. Et pure coïncidence le petit portait le même prénom que l'enfant que nous avons perdu quelques années plus tôt. Je lâchais enfin Avery qui me fessait rentrée dans son nouveau chez elle. Celui-ci était beaucoup plus beau que celui que nous partageons à Brisbane. « Ça change pas beaucoup de la pagaille que tu mettais quand on vivait ensemble. » lui dis-je en rigolant. Avery était assez désordonné. De mon côté avec l'armée j'avais appris à être un peu plus ordonné. Donc le bordel venait surement d'elle. Je rejoignais Avery dans la cuisine. Celle-ci me proposait un café. Avec ce que je venais de courir de l'eau serait plus préférable. « Non ! Par contre j'aimerais une bouteille d'eau. Je viens de finir la mienne, il y a un petit moment. » lui dis-je en passant ma main sur ma nuque. Puis, je m'installais dans l'un des tabourets en face d'elle. Je jouais avec mon téléphone. Ne sachant pas trop comment aborder le sujet avec ma soeur. Avery prenait en première la parole. Me disant que cela fessait un moment qu'on s'était pas vu. Depuis, le retour de Siobhan dans ma vie je l'avais complètement délaissé. J'avais été égoïste en ne lui présentant pas la femme avec qui je partageais ma vie. Je ne lui avais pas non plus parler de Jamie. Le premier enfant que nous avons perdu avec Siobhan. Et j'avais encore récidivé en ne lui annonçant pas la grossesse de cette dernière. Cela fessait maintenant 6 mois où Siobhan était enceinte. J'avais préféré attendre avant de lui dire parce que j'avais perdu que cette grossesse fasse comme celle de Jamie. Maintenant que je suis sûre que les jumeaux vont bien, il était temps qu'il fasse la connaissance de leur tante Avery. « Avery, il faut que je t'annonce un truc. » lui dis-je en me levant de mon tabouret. Je me levais en glissant une main dans ma poche. Puis, je fessais face au regard inquiet de ma soeur. Je sortais la photo de l'échographie tout en la fessant glissait sur le comptoir de la cuisine. « Tu vas être tata ! » lui dis-je en lui prenant la main. J'attendais maintenant une réaction de sa part. Et je croisais les doigts qu'elle ne m'en veuille pas d'avoir mis du temps à lui apprendre la nouvelle.