| Sujet: Ain’t we all just runaways ? {ended. Jeu 24 Juil 2014 - 21:59 | |
| « I'm a happy-go-lucky character. I'm not that miserable. But I can never let anyone into my world. »
NOM : Wilkerson PRÉNOMS : Daniel, Adrian SURNOMS : Dan, Dany, l'abruti qui se croit tout permis, etc. AGE : 33 ans DATE DE NAISSANCE : 12 mai 1981 NATIONALITÉ : Américano-américain. Ou HBien, comme vous voulez. SEXUALITÉ : Homosexuel refoulé. Un truc freudien quoi. SITUATION AMOUREUSE : Marié à une certaine Beth Wilkerson. EMPLOI/ETUDES : Monsieur le Gros Relou du barreau d'HB, ou Avocat en droit de la famille et des personnes spécialisé dans les divorces, si vous voulez vraiment le terme juridique adéquat. NOM DU QUARTIER : President Drive ANIMAUX DE COMPAGNIE : Aucun, il n'a déjà pas le temps de s'occuper correctement de sa femme... CHIFFRE PORTE BONHEUR : 28.
Naître à un endroit, mourir au même endroit, cela n'a jamais vraiment été ma philosophie, et pourtant... J'ai passé le plus clair de mon temps dans la même ville, ici, à Huntington Beach. Comme tout le monde ou presque, pourtant, j'ai voyagé, j'ai même fait deux années d'études en Norvège, pour parfaire mon droit international. On peut dire que je suis devenu norvégien de cœur, mais mon âme, elle, a toujours demeurée ici, à Huntington Beach. C'est étrange, pourtant, j'ai toujours eu des rêves plus grands, mais c'est comme si quelque chose m'avait toujours retenu ici. Je suis un peu une vieille pierre, maintenant. Mais bien conservée, voyez vous-mêmes. Ici, tout le monde me connaît comme le fils cadet des Wilkerson, dont la fortune n'est plus à faire, ou le jeune frère du Juge de Californie, m'voyez. Je suis aussi le mari de la ravissante Beth Wilkerson, ou simplement Dan, celui qu'on nomme aussi affectueusement l'Avare, ou le sans-coeur, l'impitoyable avocat qui détient le record d'affaires de divorces du comté. Il paraît que je suis comme ça, avare de tout, et surtout de sentiments. Insensible, voilà comment l'on me décrit aussi. Ma beauté froide y est peut être pour quelque chose, ainsi que mon sourire étincelant et ma prestance impeccable dans mes costumes taillés sur-mesure. On m'appelle aussi le Cowboy, car je n'ai peur de personne, ou presque. Je suis aussi l'homme idéal, paraît-il. C'est vrai, je suis beau, intelligent, ambitieux... Irréprochable. Hormis un tout petit détail : j'aime les hommes, et ça depuis toujours. Certains diraient que c'est un défaut, un secret inavouable, et je ne pourrais guère les détromper vu ma situation actuelle. Et pourtant... Je sais que c'est le bois duquel je suis fait, un instinct qu'il m'est impossible de réprimer. Oui, je suis gay. Je le nierais encore de toutes mes forces si jamais on venait à me poser la question, mais je sais que chaque jour qui passe, je joue la comédie. Une comédie qui, un beau jour, va se transformer en drame, et j'espère que ce soir là, je serais assez fort pour survivre à la tempête. Nous avons tous un passé, un présent et un futur. J'écarte les doigts de mon visage et en laisse jaillir une flopée de sang qui s'écrase sur le sol pour laisser une flaque épaisse sur le bitume, et sur mes chaussures. Des italiennes, ma plus belle paire. Damn. Je vais devoir retourner chez Armani. C'est bien le dernier de mes soucis et pourtant, cette pensée m'apaise. Je m'ancre de nouveau dans le réel. Cette réalité que j'ai cru quitter quelques instants plus tôt lorsque l'os de mon nez a craqué, au contact d'une main que j'ai connue bien plus douce et aimante. Mais je l'ai mérité, je le sais. Pas vraiment de me faire péter le nez, même si j'imagine que c'est un bonus, mais j'ai brisé son cœur, alors, quelque part, c'est normal qu'il me rende la pareille. J'esquisse un vague rictus qui me fait grimacer de plus belle alors que mes doigts reprennent leur prise autour de mon visage. Du sang continue de goutter le long de mon menton, tâchant allègrement ma chemise. Une Chanel. Je sais, vous vous en foutez, et moi aussi, j'en ai au moins encore six identiques. Une pour chaque jour de la semaine. Et ce n'est qu'une infime partie de ma collection, mais on est pas là pour parler chiffons. Après avoir craché quelques caillots de sang par terre, ce dernier s'écoulant maintenant dans ma gorge, je quitte le devant de cet immeuble que je connais bien. Ce refuge qui ne sera plus jamais le mien. Je n'ai pas un regard en arrière. Peut être parce que lever la tête me ferait m'étouffer dans mon sang, peut être parce que je m'étouffe déjà dans ma fierté. Je ravale mes regrets et me fraye un chemin à travers les voitures sans trop regarder pour finir par monter dans le premier taxi que je trouve. « L'hôpital ? » me suggère judicieusement le chauffeur, tandis que je lui réponds avec une voix grave et déformée par ma blessure – et la douleur. « Non, ça va. Je vais rester comme ça. J'ai un très bon chirurgien plastique dans mon répertoire. » L'homme ne relève même pas. Lui aussi connaît la valeur des vêtements que je porte sur le dos, et il s'exécute docilement lorsque je lui donne l'adresse où je veux me rendre. Il pense sûrement à ce qui se trouve dans la poche intérieure de la veste de mon ensemble Calvin Klein (voilà, j'ai cité trois marques pour les droits d'auteur), autrement dit mon portefeuille bien fourni. Il ne le sera peut être plus à la fin de la soirée, car j'ai besoin d'un sacré remontant. Je descends, jette le premier billet que je trouve (qui, de toute façon, doit bien être trois fois plus que le prix de la course au minimum), et m'engouffre dans une ruelle peu engageante. Je profite de l'obscurité pour retirer veste et chemise, chemise que je roule en boule pour m'essuyer le visage, avant de la jeter nonchalamment dans la poubelle non loin, et n'allez pas croire que cela me fait mal au coeur. Non, si j'ai mal au cœur, c'est autre chose. Je renfile la veste, que je garde ouverte, vérifie que mon nez est à peu près en place et a cessé son entreprise de me vider tout entier de mon fluide vital, et entre finalement par la petite porte dans la salle bondée et surchauffée. Pas besoin de m'annoncer, le vigile me connaît. Très bien, d'ailleurs. J’arbore un sourire qui me fait souffrir, au propre comme au figuré, mais je n'en fais fi qu'une seconde avant de me mêler à la foule transpirante et en transe. Une nuit d'oubli m'attend.
Mais je n'ai pas toujours été cet homme là, ce mec au nez parfait défoncé par un coup de poing par une soirée bien triste. Non, loin de là. C'est même tout le contraire. Le couple que je forme avec ma femme vous fait rêver, avouez-le. On est beaux, friqués, heureux... En apparence, nous sommes le rêve américain personnifié. Il ne nous manque que les deux petites têtes brunes pour rire dans le jardin, et à entendre Beth, ce serait pour bientôt. Ma carrière est assez avancée, et elle se sent prête. Il n'y a plus qu'à, comme on dit, et ce ne sont pas mes parents qui en seraient mécontents, depuis le temps qu'ils veulent me voir avec des petits enfants pour compléter notre si belle famille par des petits cousins pour jouer avec les enfants de mon frère. Mais c'est faux. Tout ça, cette vie sans bavure, cette relation sans nuage, ce bonheur parfait, tout n'est que mensonges et faux-semblants. Et un beau jour, je le sais, tout cela va éclater. Me péter à la figure. Car je suis une bombe à retardement... Et le compte à rebours est lancé. Tout ça à cause de ce jeune homme un peu timide avec son nœud pap' de travers rencontré il y a sept ans. De l'amour, oui, j'aurais voulu crier sur tous les toits que ça en était, cette alchimie quasi-instantanée qu'on dit ne durer que sept ans... Sept ans, et pourtant. Aujourd'hui encore, je sais que c'est toujours là, quelque part, au fond de moi. Mais je ne pouvais pas. Je n'ai jamais pu. Il vous dira lui-même, je n'en ai « pas eu les couilles ». Avouer au monde que je suis une tapette ? Risquer ma carrière ? Pourquoi ? Pour lui ? C'est vrai, j'aurais pu. J'aurais dû. Mais je suis un couard. Un connard. Utilisez le mot que vous préférez, ça m'est bien égal. Oui, je le reconnais, je l'ai abandonné au profit d'une petite vie tranquille, et d'un salaire qui dépasse les six chiffres. S'il m'arrive de vouloir revenir en arrière ? Bien sûr. Au fond, je ne suis pas mieux qu'un autre et souvent, j'y suis retourné, le voir. Juste pour pouvoir le sentir encore un peu près de moi, sachant très bien, pourtant, que je l'avais déjà perdu, depuis longtemps. Depuis l'instant où j'avais rencontré Beth, et pris la décision qu'elle serait mon salut. A cet instant là, je savais que je le détruirais. Que c'était inévitable. Et pourtant, j'ai attendu le plus que j'ai pu, par pur égoïsme. Je ne vous sortirais pas les violons, c'est moi le méchant dans l'histoire, il n'y a pas à tortiller. J'ai été un beau salaud, vous savez, de ceux que l'on exècre, qui blessent et ne s'excusent jamais. J'ai l'ai aimé, violemment. Je l'ai eu, violemment. Et puis ça c'est terminé, tout aussi violemment. Parfois, il m'arrive encore de caresser l'arête de ce nez si parfait pensivement, à l'endroit où pendant quelque temps s'est trouvé une bosse que, bien sûr, j'ai fait corrigé. On dit que l'argent ne fait pas tout, pourtant l'argent peut tout faire. Ou presque. Aujourd'hui, il ne peut plus rien pour moi, si ce n'est soulager un peu ma conscience car je sais que la femme que j'ai épousée ne manque de rien... Sauf d'amour sincère. Si je suis malheureux ? Pas vraiment. Au fond, j'ai quasiment tout ce que je désire. Je vis dans l'opulence, auprès d'une belle femme, dans une belle maison, et dans une ville que j'adore, autant pour ce qu'elle me rappelle que ce qu'elle représente pour moi. C'est peut être pour ça que je ne suis jamais vraiment parti, parce que j'attends encore quelque chose d'elle.
Parce que je sais que, quelque part dans cette ville ensoleillée, il y a son cœur qui bat.
Mais il y a Beth. Et il y a ma réputation. Je ne suis pas encore prêt à y renoncer, j'ai travaillé tellement dur, et quoi qu'on en dise, moi aussi, j'ai souffert. Je souffre peut être même encore, de devoir perpétuellement jouer un rôle, revêtir un masque, mais à force, c'est devenu une seconde peau. C'est presque plus fort que moi. Je suis devenu cet homme enjoué et caustique, qui demande le soir en rentrant chez lui à celle qu'il aime, malgré tout, même s'il ne l'aimera jamais comme elle aimerait qu'il l'aime, ce qu'il y aura de bon au dîner. Je souris sur chaque photo de famille, fait des blagues graveleuses sur les seins de la première qui passe avec mes collègues. Je suis un homme bien sous tout rapport et aux yeux de tous, tout ce qu'il y a de plus normal. Tout s'était passé naturellement, quand j'avais annoncé à Beth que j'allais devenir l'avocat respecté que je rêvais d'être, quand je l'avais embrassée, quand j'avais fait l'amour avec elle pour finalement, 6 mois plus tard, la demander en mariage et encore 6 mois après, lui passer la bague au doigt. Sur le papier, c'était une belle histoire, un vrai conte de fée. Le mensonge était devenu ma constante, ma vérité. La seule chose que je connaissais. Et cela faisait six ans qu'il durait. Dans quelques mois à peine, nous partirions à Rome, tel le couple heureux que nous étions, dans cette ville romantique par excellence, et nous finirions de sceller ce pacte tacite que j'avais fait avec moi-même en lui offrant son désir le plus profond : celui de fonder une famille. C'était ça, la conclusion. Le dernier chapitre. Avant le début d'une nouvelle histoire. Mais voilà, plus j'y pensais, et plus une question me taraudait... Lui avais-je seulement dit un jour que je l'aimais ? Je veux dire, vraiment. J'avais, certes, juré de l'aimer et de la chérir, mais je ne me souvenais même plus si un jour, ces trois mots avaient passé mes lèvres. Ils avaient bien dû, pourtant. Mais si je n'étais pas capable de m'en rappeler, c'était qu'au fond, ils n'étaient pas si importants... Et c'était triste. Ne plus savoir le vrai du faux. Ne plus savoir de quel côté de la balance on se trouvait. Étais-je vraiment du côté des justes ? Cela avait toujours été mon moto, ceux en quoi j'avais cru toute ma vie, et ce qui m'avait poussé à devenir l'homme que j'étais. Malgré mon attirance pour les hommes, je me plaisais à penser que j'étais devenu quelqu'un. Et pourtant, j'étais le plus illégitime et immoral des hommes que la terre ait pu porter. Défenseur de la justice le jour, menteur invétéré la nuit. J'étais quelqu'un, oui, et quelqu'un d'important, mais pas quelqu'un de bien. Le résumé en une phrase de la futilité de mon existence.
Si j'avais vécu à l'époque de Socrate, il m'aurait sûrement fait brûler sur un bûcher pour l'hérésie que je composais au quotidien... Enfin, non, il m'aurait plutôt fait un procès en place publique, et pour un avocat, c'était tout de même un comble que de déshonorer ainsi le Père de la Justice.
Derrière l'écran : Coucou tout le monde, je débarque sur H.B alors que personne ne tout le monde (oui ça va les chevilles (a)) me connaît alors autant faire les choses bien non ?! Tout d'abord il faut savoir que dans le monde des forums mon pseudo est little suzy, coucou cémoiii, tandis que mon prénom est le même que la folle aux DC, que vous connaissez tous aussi:=D :. Je suis âgé(e) de 23ans, il paraît et je vis actuellement du côté de la ville rose. Ce que je fais dans la vie ? ça ne vous regarde pas :p Passons aux choses sérieuses, j'ai connu ce forum sur heu, Skype ? Par Nee, quoi, ma première impression en le voyant a été putain je sais pas quel scénario choisir, et au final j'aurais pris que des scénarios, d'ailleurs, cérigolo. Côté rp je vous préviens que mes fréquences de connexion seront de 4/7 (on va pas être trop optimiste non plus hein) et que mon niveau rp est de environ 600/1000mots, je dirais, question piège en vrai je fais au feeling. Concernant mon personnage j'ai choisi Matt Bomer comme célébrité (en vrai c'est lui qui m'a choisi !), pas mal non ? Si vous avez bien lu ma fiche vous savez d'avance que je choisis Men with style (forcément!) comme groupe ! Au fait j'allais oublier le code du règlement je le connais et il a été validé par Neela. A bientôt sur le forum ♥
Dernière édition par Daniel A. Wilkerson le Jeu 24 Juil 2014 - 22:39, édité 3 fois |
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