« Aller vite vite ! Dépêche-toi Pix’ ! » Du haut de ses trois pommes, la petite tête blonde s’activait du mieux possible à rejoindre la caravane familiale. Ses cheveux virevoltaient dans tous les sens au grès des bourrasques écossaises et elle avait peine à les retirer une bonne fois pour toute de ses yeux. Une nouvelle fois, elle entendit ses parents lui demander de s’activer… alors elle accéléra. Mais une fois arrivée devant la porte grande ouverte, elle fut incapable d’y grimper. « P’pa arrête !!! » Deuxième essai, troisième essai, idem. Et à l’intérieur ses parents éclataient de rire à chaque fois que le p’pa en question appuyait sur l’accélérateur. A force, Pixxie elle aussi se prit au jeu. A vrai dire, tenter de monter dans une caravane en marche c’est plutôt marrant ! Elle riait tellement qu’elle était essoufflée, elle haletait. Puis enfin, Deborah descendit la marche, lui tendit la main et Pixxie eut tout bonnement l’impression de voler jusqu’à l’intérieur. « Ma p’tite, va falloir faire un effort ! Ton popotin est si gros que j’ai eu peine à te soulever. » Une tape sur la tête, suivit d’un bisou mouillé et la gamine repartait de plus belle alors que sa mère faisait mine de lui dévorer le ventre. Elle avait beau avoir 6 ans, c’était toujours aussi fendard.

A les voir comme ça, si sincèrement heureux, on n’aurait jamais pu croire que cette famille portait le poids d’une fortune aussi singulière que récente. Les St-James, nouveaux riches depuis 3 générations seulement grâce au talent de l’arrière grand père Norius St-James, maître chocolatier de légende. Les fils et petits fils avaient eut aussi très bien réussit, m’étant à profit l’enseignement du maître et les saveurs modernes pour bâtir un empire gigantesque aujourd’hui réputé pour être celui des chocolatiers de Luxe. L’oncle quand à lui, qui zonait côté fond de caravane avait récemment explosé le budget de son frangin pour ouvrir une série de pâtisserie qui rendait la foule hystérique. A ce qu’il disait, ses macarons étaient tellement bons que les femmes lui jetaient leurs culottes… En gros, le fric pleuvait sur eux. Mais si l’Angleterre n’avait d’yeux pour cette famille, nouvelle cible des journaleux accros aux potins, c’était pour leur simplicité étonnante. ‘Des gens biens’ comme dirais l’un, ‘des sales hippies’ version l’autre.

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Comme toujours, son père avait fait le mauvais choix… Mais à bien y réfléchir, c’était inévitable, ce mec là finalement, n’avait jamais pris ses responsabilités. Mais c’était aussi valable pour sa mère, qui n’avait elle non plus, pas hésité un instant. Tout les deux en avaient eut marre de cette vie en Angleterre, et avait décidé de partir vivre pieds-nus, en pagne, dans le trou d’cul du Costa Rica… sans la gamine bien sur. « C’est ici que tu vas vivre à présent… avec nous. » Pixxie leva son minois affligé de chagrin vers l’oncle Zakary qu’elle avait redécouvert la veille. Elle avait beau ne l’avoir côtoyé que peu, elle se souvenait encore de son regard bienveillant et de ses traits marqués. Il ressemblait beaucoup à son père à elle, physiquement du moins. Car son cœur et son attitude à n’avait rien de comparable. Devant le regard lourd de sa nièce, Zakary poussa un petit soupir et lui posa une main chaleureuse sur l’épaule. Devant le sourire sympathique de son oncle, la petite ne résista pas longtemps et lui en rendit un peu crédible, mais c’était tout ce don elle était capable pour le moment. « Ne t’inquiète pas comme ça Pix’ ! C’est que temporaire tu le sais. Et t’’es cousines ont vraiment hâte de te faire découvrir leur tanière… » Là, il attisait la curiosité de Pix’. « Ah oui ? Mais pourquoi je ne l’es connais presque pas ! » A vrai dire, elle ne saisissait pas tout. Comment trois gamines qu’elle ne connaissait ni d’Eve, ni d’Adam pouvaient avoir hâte de s’éclater la farce avec blondie ? « Et bien, tu fais partie de la famille ! » La famille… Pixxie détourna son regard, quelque peu troublé, pour se concentrer sur la maison où elle allait vivre à présent. Un vrai palace… bien loin de la vieille bâtisse écolo de ses parents. Le jardin était immense lui aussi, et bien entretenus. Une ‘maison de riche’ comme disait toujours Jason, son père. Et soudain, elle se surprit à avoir peur.

Instinctivement, elle se mordit une lèvre, et attrapa la main de son oncle. Elle avait peur comme si, cela avait été anormal et terrifiant. A bien y penser, c’était bien le cas : elle savait bien que ses parents ne reviendraient pas de si tôt. Ils avaient toujours été comme ça, un peu… ailleurs. Ils aimaient leur fille à en crever, mais bien moins que leur liberté, et leurs lubies étranges. Son oncle avait beau dire qu’ils reviendraient vite, Pixxie savait que c’était pas demain la veille qu’ils reviendraient à leurs responsabilités. « Tu me lâche pas hein ?! » Elle serait sa main si fort que de toute façon, il aurait été impossible de se dégager de son emprise. Son oncle avait à cet instant, l’air à son tour très accablé. Au final, il savait très bien que Jason et Déborah aurait finis tôt ou tard, par partir et lui céder leurs parts. Et même si il disait l’inverse, lui aussi devinait qu’ils ne reviendraient pas en Angleterre alors que là-bas, ils vivaient comme toujours ils avaient volut vivre (aussi tordu cela soit il !). De la à laisser aussi Pixxie… « Jamais de la vie Pix’. » Il était tellement sincère qu’elle s’en trouva désarmée. Ravalant ses larmes, plissant son petit nez, elle tenta de dire le plus naturellement possible, bien que sa voix la trahissait. « Promis juré ? » Les secondes qui passèrent furent si longues, qu’elle crut en mourir. Mais il avait pourtant répondu quasiment du tac au tac. « Croix de bois, croix de fer ! » S’il avait exécuté le geste de manière clownesque pour la faire rire, elle ne fit qu’éclater en sanglot, serrant sa main de toutes ses forces. Maintenant, alors que ses parents abandonnés pour fuir civilisations et responsabilités, Pixxie ne voulait jamais… plus jamais être lâchée.

Devant le miroir, Pixxie se reluquait les fesses grâce au procédé dit du « tortillons sur toi-même… BLOQUE !’ ce qui n’était pas vraiment évident. Mais elle avait bien besoin de se rendre compte de ses abattis car sincèrement elle en doutait. A moins que ses camarades de classe soient tous gravement PD, elle n’arrivait pas à choper le train du festival du bécot. Finalement, elle se remit en position normal, de profil et continua l’inspection. Elle avait, en effet, le fessard d’une digne héritière de l’empire du chocolat St-James… « Qu’est ce que tu fou Pix’ ? » Si seulement son souffle n’avait pas été coupé de frayeur, Pixxie aurait certainement poussé le hurlement le plus poignant du siècle. Satanée Lucia ! Pas capable de faire du bruit en arrivant celle là ! Pixxie cessa toute reluquance pour se tourner vers sa cousine avec la bouche grande ouverte de rage et de trouille confondu. « Je rêve !! Qu’est ce que tu fou, toi ? A venir me déranger quand j’analyse mes capacités ?! » Lucia pouffa de rire. Depuis qu’elle était arrivée, quelques années avant dans la maison, Pixxie était son p’tit rayon de soleil. Comme à toute la famille d’ailleurs. Plus personne ne pourrait vivre sans la savoir présente au cœur de la fratrie, réellement. Lucia adorait, par-dessus tout, les réactions exagérés et théâtrale de sa cousine fracassée. Surtout qu’elle était certaine que dans quelques secondes, elle répondrait d’elle-même à la question… 1,2,3…4. Bingo ! « Dit Lucia, tu trouve pas que j’ai des nibards carrément ridiculus ? Pixxie venait de mettre les mains sur ses seins, comme pour estimer leur poids respectif. Nous y voila. Elle s’était prit un râteau quelque part, et hop ! Encore une fois elle doutait d’elle ! Un grand classique.

L’air de rien, Lucia s’allongea sur le lit de sa cousine et se mit à l’observer. Puis elle répondit enfin, alors que Pixxie ne lâchait pas son attirail. « C’est qui ? C’est Jonathan Anderson ? » ne quittant définitivement plus sa position, s’observant dans tout les angles, Pixxie ne cilla même pas à l’évocation de ce nom. Pourtant, elle aurait pu, à en croire les rumeurs sur ces deux là il se passerait des choses bien peu catholique. Mais non, Lucia s’attendait à la voir rougissante et bégaillante… elle s’était lourdement plantée. Elle répondit simplement « Pourquoi tu me parle d’un mec alors que je te cause de mes nichons ?! » Lucia pouffa « Parce que y’a toujours une histoire de garçon avec toi Pix’ ! Y’a vraiment rien entre toi et Anderson ? » Cette fois, Pixxie lâcha ses seins et laissa tomber ses bras ballants le long du corps d’un air dépité. Toute virevoltante, elle se tourna vers sa cousine en lui jetant un regard interrogateur/agacé. « Qu’est ce que tu insinue ? Que j’ai envi de lécher la glotte de Jonathan ?! Tu rigole, c’est mon pote… » Elle partait seulement dans sa tirade sur l’amitié fille/garçon possible et son désespoir devant le scepticisme des gens blablabla quand sa cousine la coupa franchement « J’aimerais bien lui lécher la glotte moi … » « Lucia !! » « Quoi ?! Si tu ne veux pas lui lécher la glotte, tu passe aux cousines ! » « LUCIA !! » Pixxie venait de se jeter sur elle mais elle continuait, inlassablement de parler comme si le poids de sa cousine n’était pas une entrave à sa passion grandissante pour le meilleur ami de cette dernière. « Pourquoi tu ne veut pas que je lui lèche la glotte ? » « Par pitier, arrête de dire ‘lècher la glotte’ quand tu parle de Jonathan ! C’est trop crade… » « Il est tellement sexy que je sais pas ce que je ferais si j’étais seule avec l… » « LUCIIIIIA !!! »

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Une demi-heure qu’elle bougeait son popotin sur la piste de danse, et pas une seule touche. Décidément, les Anglais étaient vraiment trop coincés. Lasse de faire mine d’être une jeune fille en fleur écervelé en attente du prince charmant, Pixxie s’arrêta brusquement, la mine ravagée par la déception et elle quitta la piste de danse avec une allure de chimpanzé dépressif. Elle croisa Lucia qui elle, était au prise avec deux beaux mâles du lycée pour garçon non loin du leurs. « Bah alors Pix’, tu t’en va déjà ?! » TA GUEULE elle le pensa si fort que, sans doute, l’information passa 5s/5 à sa cousine qui reprit sa vie de débauché. Pourquoi ? Pourquoi Pixxie était elle toujours moins attirante que les St-James branche Zackary ? C’était vraiment super… super frustrant cette histoire. Lourdement, elle estampa l’emprunte de son popotin d’héritière d’Empire choco-luxe sur un fauteuil non loin et agressa sauvagement un serveur pour s’emparer de la dernière coupe de champ’ du plateau. Ces réceptions entre lycée de prestiges étaient vraiment merdiques. Pas moyen de ‘pechaud’. Même si elle avait eut pas mal de copain, et butinait à tout va depuis sa splendide puberté, Pixxie ne s’éternisait jamais dans ses relations. A croire qu’elle cherchait un truc… mais ne savait pas quoi. Barbotant dans son verre de champagne, elle observait les fêtards du coin de l’œil. Et s’étouffa presque en apercevant Jonathan en grande conversation avec deux nanas visiblement pompettes. Garces ! Dire qu’il ne l’avait même pas rejoint sur la piste et qu’il se la racontait probablement devant ses deux GROSSES paires de nib’s. Pas possible.

C’était son meilleur ami après tout ! Il était à elle… Possessive, elle l’était sans doute à plein tube ses derniers temps. Surtout avec lui, qu’elle connaissait depuis gosse, et retrouvait fréquemment au cours du temps. A croire qu’ils n’étaient jamais bien loin l’un de l’autre… « Le destin ! » Disait Zackary. Tu parle ! Ils mijotaient tous un truc, c’était largement flairable à des miles ! Après tout, même sa mère, quand elle était petite, lui disait qu’il était son prince charmant. Rien à faire, c’était son pote, pas question de le voir trainer avec des … trainées ! Jalousie jalousie… quand tu nous tiens ! Ses yeux se reprécisèrent alors que la stratégie s’élaborait intérieurement. Nul doute que de toute cette assemblée de gosse de rire, la plus redouté était Pixxie… qui n’avait rien de classe ou de gracieux, et qui était d’ailleurs considéré comme un paria tout à fait vulgaire. Et ce, même si elle était particulièrement populaire dans son lycée, surtout en duo avec son très cher Anderson. A dire vrai, il était la partie d’elle que les gens préféraient, et elle aussi ! Pourtant, même si des idées farfelues murissaient dans son esprit pour éloigner ses deux vipères, Pixxie n’avait pas le temps de faire de plan foireux. Après tout, dans une semaine elle ne serait plus là… Elle le pointa juste, le plus naturellement du monde à côté de son ami, et lâcha d’une voix scabreuse : « Tiens ! Anderson… Comment ça va ta chlamydia ?! » Adieu les poulettes !!

« Mais j’arrive pas à bronzer ! J’ARRIVE PAS ! » Elle hurlait sur sa mère comme si elles ne s’étaient jamais quittés. En réalité, 8 ans c’étaient écoulés depuis que Deborah avait plié bagage, son mari sous le bras, sans sa gamine. Pixxie en avait tellement souffert qu’elle avait longtemps pensé que c’était ça, un cœur brisé. Elle leur en avait toujours voulut, toujours… Sans répit elle les avait détestés, haïe, elle avait tout fait pour être loin de leur ressembler. Elle avait même quitté son p’tit confort et ses études, consciente qu’elle avait besoin de faire un break pour faire fasse à ses blessures passés. Elle était arrivée au Costa Roca, c’était farci 7 heures de bus puant pour les trouver dans leur cabane perché avec vue sur la plage de sable fin. Tout ça pour leur jeter à la face qu’ils étaient des connards, leur cracher toute sa haine… et finalement, l’ambiance de l’époque avait prit le dessus avec un naturel désarmant. Pixxie avait alors comprit. Comment en vouloir à ses parents, incapable de vivre en ‘société’ ? Il avait sans doute préféré laisser une chance à Pixxie en la laissant chez son oncle. Quand à savoir s’ils avaient souffert de cette séparation… c’était autre chose. La jeune femme pensait simplement qu’ils étaient incapables de voir le mal et de sentir ses effets… trop bizarre. Elle avait donc découvert qu’ils vivaient depuis tout se temps d’amour, d’eau fraiche et très certainement d’échangisme à en croire les relations qu’ils entretenaient avec les deux autres couples et l’espèce de Robinson qui formait leur ‘communauté’. Et maintenant, elle cherchait l’ombre frénétiquement, à l’image des petits rongeurs oppressé par un prédateur.

« Calme toi ma chérie ! Ton corps à besoin de se sentir vivre ! C’est ce qu’il te rappelle en ce moment même… » Tapis sous un buisson exotique, veillant à ne pas être en présence d’une grosse bête genre arachnide géant, Pixxie jeta un regard furieux à sa génitrice. « Mais enfin m’man ! J’ai carrément CRAME !! « C’est que tu en avais besoin ma puce. Le soleil sait ce don tu as besoin » Pixxie la traita de malade mentale. Bien sur… sur ce, le paternel rappliqua. Son pagne était si juste qu’elle en était à la limite de se tirer en courant à chaque fois qu’il apparaissait dans son champ de vision. De plus, elle était persuadé que l’ex-King of Chocolate se baladait tout nu quand elle n’était pas là… « Que se passe t’il ? » Sa douce compagne se tourna vers lui… elle avait une attitude tellement zen que s’en était flippant. « Ta fille s’adapte à notre douce existence mon amour » « J’AI CRAME ! Regarde ça… J’suis rôtie ! » Son père attrapa Deborah par l’épaule tout en s’éclaffant « Dans se cas nous la mangerons au diné ! » OoOoOoOoOoh la vanne d’antan. Pour sur, il avait gardé son humour cosmique, qu’il n’avait pas perdu en oubliant ses fringues à l’aéroport. Pixxie ne répondit que par un regard vraiment horrifié, mais à quoi bon ?! Ils repartaient dejà tout les deux, et au bout de quelques minutes, Pixxie jura sauvagement en les apercevant, à poil en train de courir sur la plage. Ecœurant ! Mais au fond, elle les enviait tellement ! Incapable de suivre une ligne de conduite, à vivre comme ils le souhaitaient, heureux… Eux au moins, savait ce qu’ils aimaient et comment accéder au bonheur. Pixxie elle, était incapable de mettre le doigt sur un objectif précis qu’elle aimerait atteindre. Que se soit dans sa vie amoureuse, ou pour son avenir professionnel… pas moyen de se fixer. Rien n’était asser beau, asser fort, profond ou intense pour elle. La vie était si fade… Sauf ici, étrangement !

Elle se prenait à rêver, s’y voyant déjà avec un homme, pourquoi pas une femme, à barboter de bonheur dans ce véritable paradis sauvage. Finalement, ce n’était pas si mal, au contraire. Un craquement la fit sursauter et attira son regard sur sa droite. Le fameux Robinson était debout, droit comme un I, le poitrail gonflé de fierté… nu. Pixxie détourna son regard alors qu’au fond d’elle, sa propre voix hurlait ‘MAIS QU’EST-CE QUE TU FOU LA ??’. Paniqué, elle n’osa pas bouger. Ce mec avait bien… 50 ans ! Et de la barbe !! Ils restèrent silencieux un moment, puis il brisa le silence d’une voix très forte et empreinte de félicité : « Nous sommes tous si heureux ici Pixxie… si tu savait. Elle esquissa une sorte de son qui s’apparentait sans doute à une sorte d’acquiescement et maintenait son regard sur l’horizon. Mon dieu… pourquoi avoir quitté l’Angleterre ? Et encore, elle n’avait rien vue. « Toi aussi tu pourrais être heureuse avec nous. Nous pourrions nous accoupler. »………..….. plait-il ?!

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Finalement, le soleil lui réussissait plutôt bien… Du moins c’était ce qu’elle était tenté de croire puisque l’Oncle Zackary l’avait presque poussé jusqu’à Huntington Beach. Et on ne pouvait pas dire qu’il y faisait moche ! A peine avait elle eut le temps de redécouvrir l’Angleterre après son périple de deux ans entre Costa Roca, Nouvelle-Zélande, Guyane et Europe que PAF, elle reprenait l’avion pour le comté d’Orange. A croire qu’elle ne reverrait jamais l’Angleterre plus d’une semaine. Mais ça lui plaisait, de bouger et voyager. Plus qu’elle ne l’aurait cru d’ailleurs. Au final, elle était restée deux mois avec ses parents, même si l’insistance du Robinson avait été insupportable. Puis, elle était rentrée, et s’était tellement ennuyé dans ses études qu’elle avait changées 3 fois de cursus universitaire en un trimestre. Pixxie, comme toujours –et même pire qu’à l’accoutumé- était incapable de se fixer dans une matière. Rien ne trouvait suffisamment d’attrait à ses yeux. Et puis, elle était repartit voir ses parents, y cherchant sans doute des réponses, peut être à mieux se connaître. Un mois seulement plus tard, elle entamerait un cycle de voyage, de découverte du monde… incapable de revenir en Angleterre sans une idée. Deux ans… pendant lesquelles son oncle lui courut après pour qu’elle rentre. Mais elle ne céda pas une seconde. Pixxie avait finalement conclus par une dernière visite à ses parents, et avait emballé ses maigres affaires pour rentrer ‘chez elle’.

« J’pense faire des études de management… Pourquoi pas bosser dans le chocolat après tout. » Elle n’avait pas été très emballée en prononçant cette phrase, mais son oncle l’avait été à sa place. Il avait même crié comme une fille… Se qui avait fortement surpris Pix’, qui contrairement au troisième frère St-James (l’oncle greffé dans le fond de la caravane du début pour ceux qui suivent), Zackary ne faisait pas de vague. Soupir de Pixxie, joie euphorique de Zackary, incompréhension totale… Pourquoi semblait il aussi emballé ? Mystère. Quoi qu’il en soit, il avait par la suite fortement insisté pour une école de prestige mais pas de la porte d’à côté puisqu’il s’agissait de celle d’Huntington. Aller… c’était p’t’être pas si mal de vouloir se lancer dans l’affaire familiale ! –super convaincue la bête- Que faire de mieux de toute façon… Et puis à bien y réfléchir, elle aurait une telle part du gâteau qu’elle avait déjà des responsabilités vis-à-vis des chocolats en questions. Elle ne pouvait pas abandonner de si petites créatures impunément. En clair, elle mûrissait, et savait qu’il y avait de quoi s’impliquer dans cette affaire de famille qui faisait la fierté de tous. Ce qu’elle trouvait gênant, c’était l’insistance de l’oncle.

« Tu devinera jamais qui il y a dans ma zuber zchool Lucia ! C’est trop in-cro-ya-bleuh ! » Effectivement, ça l’était ! Jamais en réalité, elle n’aurait penser le retrouver après son départ de l’Angleterre il y avait deux ans.« Anderson… » La réponse de sa cousine, à l’autre bout du téléphone l’avait destabilisé au plus haut point, si bien que Pixxie n’avait pas décollé un mot en 30 secondes avant de souffler : « Putain… comment tu sais ça toi ?» « Je te signal que ça fait des mois que sa se magouille entre familles de dégénérés ! Ils veulent te fiancer à Anderson… histoire de fric. Perso j’aurais préféré que se soit moi mais… » « QUOI ?! » Tomber de haut, sa fait mal ! Voila pourquoi elle avait eut l’impression d’un branle-bas de combat quand elle avait parlé du MBA… Ma qué ! Se marier avec Jonathan ?! Qu’est ce que c’était que cette histoire ! Il n’y avait que Zachary pour pondre un truc pareil, c’était bien son genre. En gros, il faisait ses petites affaires d’oncle à oncle avec celui de Jonathan et ils pensaient vraiment que les deux concernés allaient se passer mutuellement la bague au doigt pour faire plaisir à tonton respectif ? N’en déplaise, l’idée fais son petit bonhomme de chemin dans la p’tite tête de Pixxie, qui ne prend pas vraiment ses cours au sérieux, mais qui voit ses sentiments évoluer avec la rapidité habituelle de ses précédentes passions. En attendant, son ami semble content de l’avoir retrouvé mais pas du tout au parfum… Huntington, ville de toutes les embrouilles bonjour !