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| Sujet: I'm not here (terminé) Ven 15 Aoû 2014 - 19:29 | |
| Il pleuvait. Partout. Tout le temps. Les lumières ne s’allumaient plus le soir tombé, une fois Béatrice couchée. Il craignait d’y voir son reflet. Ou de ne rien voir du tout. Il sentait disparaître, membres par membres. Cellules par cellules. Aspirés dans un puits sans fond, au fond de lui-même. Il ouvrit la porte-patio de la cuisine. La fraicheur de la pluie contre son visage l’empêcha de vomir. Il devait faire quelque chose ; il devait s’enfuir. Et l’alcool ne constituait pas une option valable, cette fois-ci. Peut-être que la pluie le dissoudrait? Qu’il pourrait marcher jusqu’au matin, et disparaître dans l’horizon ? Il alla jeter un regard sur sa fille endormie, à travers l’entrebâillement de sa porte de chambre. Il fit naître un sourire, bien sûr. Mais cette nuit, il ne suffisait pas…Il sortit par la porte principale, sans prendre la peine d’emporter son manteau. Il savait qu’il devrait avoir froid. Il n’avait simplement plus chaud au point d’étouffer. Il n’avait aucune idée d’où il se dirigeait. Mais il n’en avait cure. Ses pieds, eux, l’avaient toujours su. Depuis la première fois où ils s’étaient rencontrés dans ce groupe de soutien, ils savaient qu’ils l’arpenteraient, ce chemin. Par un temps pluvieux. Sans parapluie. Ils ne s’étaient pas tellement parlés. C’était trop surréel. Et ça le bouleversait un peu trop. Elle aussi, probablement. Pourtant, ce soir, c’était le seul endroit au monde où il pouvait aller. Il y avait de la lumière, à la fenêtre. Il n’osa pas regarder. Il se contenta de cogner deux petits coups à la porte. Comme s’il y allait à contrecœur. Comme si une partie de lui ne voulait pas tourmenter davantage cette pauvre femme. Il n’attendit pas qu’on lui ouvre. Pour ce qu’il en savait, personne ne l’avait entendu. Personne ne l’entendrait jamais plus… Il recula de quelques pas, et alla s’assoir contre la colonnade qui supportait le porche. Il s’y appuya la tête, regardant la rue qui s’étirait devant lui. Même si la pluie lui fouettait le visage et lui embrouillait la vue. De toute façon, pour ce qu’il en savait, il n’était même pas là. Il s’était assoupi, seul, dans le salon du Hope’s Cove. Il cherchait encore à se réveiller de son accident de voiture… Il fallait qu’il crie, avant de disparaître à jamais.
Dernière édition par Keith A. Williams le Jeu 9 Oct 2014 - 16:13, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: I'm not here (terminé) Mer 20 Aoû 2014 - 3:57 | |
| I would love you to be him keith ∞ adèle « Madame Kane, je ne vous promet pas que tout ira bien, je ne vous promet pas que tout sera rose, au contraire. La prochaine année sera la plus difficile de votre vie, vous devrez vivre en sachant qu’un an auparavant votre mari était vivant. La douleur est immense, elle habite en fou et vous mange de l’intérieur, vous devez l’apprivoisé, ne la repousser pas. » La première pluie depuis la mort de David lui était douloureuse, auparavant la pluie avait un effet relaxant sur elle, elle l’aimait. C’était une douce berceuse à ses oreilles, maintenant la pluie lui donnait envie de vomir. Chaque fois qu’elle entendait une voiture démarrée elle craignait le pire, est-ce qu’une autre famille vivrait la même chose qu’elle ? Elle était assise sur son canapé, sa marchette achetée la veille près d’elle. Adèle s’en servait beaucoup depuis son acquisition, c’était un bon moyen pour elle de se sentir libre dans tout ça, dans sa prison. Octave jouait sur ses cuisses, ce mignon petit chat noir à trois pattes qu’un certain Donovan lui avait attrapé, il était sur le point de se noyé dans les égouts lorsqu’elle est arrivée. La demoiselle fixait un portrait gigantesque d’elle et David le jour de leurs mariages. Il était beau, ils étaient beaux. C’est à ce moment qu’elle entendit un petit coup faible frappé à sa porte, elle tourna la tête, son cœur lui lâcha. Elle voyait une personne qui ressemblait énormément à David, là, debout près de la porte, ne sachant pas trop quoi faire. Del resta en retrait, silencieuse, fixant la porte d’entrée de la maison. Elle savait que ce n’était pas son mari, il était mort depuis bien longtemps maintenant, non. Il se nommait Keith, ils fréquentaient le même centre de soutient, elle n’avait jamais réussi à lui parler et c’était réciproque, pourquoi se trouvait-il là ? Pourquoi était-il devant sa porte d’entré ? La ressemblance entre lui et son mari était incroyable, c’était pratiquement son sosie. Il n’y avait pas beaucoup de différence entre la photographie du mariage et l’homme qui venait de s’écrouler sur son perron. La blonde poussa doucement Octave et se leva, sous l’effet de l’adrénaline elle ne ressentit aucune douleur, c’était une preuve que la douleur était mentale, elle se précipita jusqu’à la porte brune, sa main se figea sur la poignée, qu’allait-elle bien y dire ? Allait-elle lui sauter dessus, l’embrasser et lui faire l’amour en pleurant son défunt mari qui lui ressemblait comme un jumeau ? Adèle craignait tout de cet homme, autant qui l’attirait comme un aimant, il était David après tout. En ouvrant la porte la pluie et le vent fouettèrent son visage, les larmes coulaient sur ses joues. Quand cesserait-elle de pleurer ? Elle pleurait devant Julian, devant Donovan et maintenant elle pleurait devant Keith. Elle était une personne faible. Adèle resta debout, la main sur ses lèvres, le détaillant de la tête au pied. L’infirmière s’approcha de lui, bien vite elle se retrouva trempée, la pluie se transformait en petite tempête, un éclair traversa le ciel. « David… » murmura-t-elle en touchant son visage. Ses doigts glissèrent sur sa peau humide, une main était appuyée sur son épaule. Une fois près de lui elle pouvait voir quelques différences. Il ne sentait pas la même chose que David. Les doigts d’Adèle lui touchèrent les lèvres, elles étaient si semblables, s’en était incroyable. Elle aurait aimé qu’il rentre dans la maison avec elle, elle rêvait qu’il vienne dans la chambre conjugale, elle croyait sincèrement que c’était un ange de David, que c’était un signe du destin. « Tu es revenu… » murmura-t-elle doucement en passa ses bras autour de son cou. Code by Silver Lungs |
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| Sujet: Re: I'm not here (terminé) Jeu 21 Aoû 2014 - 17:11 | |
| Lorsqu’il entendit la porte s’ouvrir, il se leva et se retourna d’un bond, n’osant pas y croire. Elle se tenait là, immobile et tremblante. Comme si elle l’attendait depuis toujours. Pourquoi avait-il attendu si longtemps pour venir la retrouver ?
Parce qu’ils ne se connaissaient même pas. Parce qu’elle s’appelait Adèle. Because she could not offer him anything but sorrow.
Mais ça, s’était avant qu’il ne traverse de l’autre côté du miroir. Dans un monde où il avait quitté son épouse. Dans un univers où il se nommait David. Dans une existence où il pouvait lui rendre le sourire.
Dehors, la tempête s’intensifiait, nourrie par l’écho de leur propre tension. Oh, comme elle devait jubiler, de les voir tous les deux se retrouver, les yeux grands fermés. Quel plaisir sadique devait-elle prendre à réunir ces deux copies brisées…
Keith la remerciait cependant de tout son cœur.
Il y eut un moment d’hésitation. Keith se demandait s’il lui ressemblait autant qu’elle ressemblait à Sharon. Ou bien si leur esprit leur jouait mutuellement des tours. Dès qu’elle posa la main sur lui, il cessa de se demander quoi que ce soit.
Il n’eut même pas besoin de fermer les yeux.
Lorsqu’elle passa les bras autour de son cou, il lui rendit son étreinte. La sentir ainsi pressée contre son corps lui fit tout oublier. Sauf ses souvenirs d’elle. Huit années de pur bonheur l’assaillirent avec la même fureur que l’orage qui les entourait. Elle avait grandi. Elle était devenue aussi légère qu’un fantôme. Elle s’étiolait vers le paradis.
Il aurait pu mourir, ici et maintenant. Plus rien n’avait d’importance. Mais il n’était pas venu pour ça. Ce fut presque aussi difficile que de quitter la chambre d’hôpital, lors de cette funeste journée. Sauf que cette fois, il n’avait pas les pleurs de Béatrice pour l’ancrer au sol. Cette fois, il n’y avait que ses sanglots qui se mêlaient à la pluie.
« This isn’t happening, Adèle. I’m not here... », lui murmura-t-il à l’oreille, avant de se retirer d’un pas. Il ne put cependant se résoudre à la laisser complètement aller, de peur qu’elle ne s’évapore. Avec la pluie qui lui plaquait ses vêtements et ses cheveux sur le corps, elle semblait si fragile.
« Je suis désolé, Adèle. Je ne sais pas ce qui m’a pris… Je n’aurais pas dû venir te voir. Je ne voulais pas te faire de peine… Je… C’est juste que tu lui ressembles tellement… »
Puis, en un éclair, tout devint clair.
Le regard plongé dans ces prunelles auxquelles il avait tout partagé, qu’il avait fait rire, pleurer, et pleurer de rire à chaque jour de sa vie, ces prunelles complices qui avaient toujours été là pour lui, il sût que c’était ainsi que les choses devaient se passer. Et pour lui. Et pour elle.
« Je... je vais bientôt mourir… And I was so afraid...I didn’t know what to do...»
Ses larmes se mêlèrent à l’eau qui lui coulait sur le visage. |
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| Sujet: Re: I'm not here (terminé) Jeu 4 Sep 2014 - 16:39 | |
| I would love you to be him keith ∞ adèle Doucement elle glissa sa main gauche sur la sienne, mêlant leurs doigts et de l’autre main essuya les larmes qui coulaient le long de ses joues. Elle se tenait à genoux, près de lui, elle pouvait presque sentir son souffle sur sa peau. C’était son imagination, elle l’espérait depuis tellement longtemps. « Tu ne dois pas mourir, pas encore. » murmura-t-elle, dès qu’ils s’étaient vus à la réunion Adèle s’était accrocher à lui comme un naufragé à une bouée de sauvetage. « Je ne te laisserais pas partir. » pas cette fois-ci, pensa-t-elle. C’était hors de question, elle ne le perdrait pas une seconde fois. Adèle le regardait avec une tendresse indescriptible, ses yeux s’illuminaient d’une lueur absente depuis trop longtemps maintenant. Cette fausse image qu’elle se créait en présence de Keith lui rongeait le cœur, mais lui apportait aussi beaucoup de bonheurs. Elle voulait recréer son petit monde, celui qu’on lui avait si cruellement enlevé. « Rentre à la maison… » Elle se pencha pour lui dire à l’oreille, comme si c’était un petit secret. Doucement, elle se releva et tira le bras de l’homme. Il était debout, près d’elle, elle l’aimait si fort. C’était absurde, c’était ridicule. « Reste avec moi, ce soir. » elle glissa ses bras autour de sa taille et appuya sa tête sur son torse. La pluie s’abattait de plus en plus fort et le tonnerre était de plus en plus bruyant. Adèle se sentait en sécurité dans ses bras, elle se sentait revenir en arrière, il sentait bon. « S’il te plaît. » Elle le suppliait, elle ne voulait plus être seule. Elle était entourée, mais si seule à la fois. Elle avait l’impression que la seule personne qui arriverait à la comprendre, à la faire rire et sourire c’était lui, à ses yeux c’était une évidence. La vie ne l’avait pas mis sur son chemin pour rien, il était là pour une bonne raison. Une petite voix au fond d’elle se disait que c’était peut-être le moment où jamais de faire son deuil de David, le moment où jamais de lui dire au revoir et de continuée sa vie sans lui. Adèle leva une main sur son visage et le caressa doucement. Comment pourrait-elle un jour aimer quelque chose aussi fort ? « Suis-moi... » Elle n’osait prononcer un prénom. Keith, David… qui était-il au fond ? Et elle, qui était-elle ? Était-elle la femme de Keith, ou était-elle Adèle ? Elle ne le savait plus, elle ne voulait pas le savoir. La blonde affronterait la réalité demain matin, pour le moment elle voulait simplement profiter du moment que la vie lui accordait d’être réuni une dernière fois avec celui qu’elle aimait de tout son être. Elle marcha lentement en direction de la porte de maison, tirant sur son bras. Lorsqu’elle ouvrit la porte, nous pouvions voir partout des photos de mariages, elle refusait d’enlever David de la maison. C’était sa maison. La ressemblance entre eux était frappante. La femme referma la porte derrière elle, elle respirait fort et nous pouvions voir sa cage thoracique s’élevé aux rythmes de ses respirations. Elle avança vers lui, le plancher était trempe, naturellement elle passa ses bras autour de son cou et posa ses lèvres sur les siennes ; elles avaient le même goût qu’autrefois. Code by Silver Lungs |
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| Sujet: Re: I'm not here (terminé) Mar 9 Sep 2014 - 0:22 | |
| « Je ne veux pas partir… mais cela ne dépend plus de moi… »
Elle n’avait manifestement aucune envie de laisser la raison régner en seule maîtresse ce soir. Et pour un moment, il la crût. Ce soir, cette femme pouvait tenir tête à la mort et à la fatalité. Mais elle finirait par perdre la guerre, comme tous les autres. Il se demandait pendant combien de temps il pourrait se réfugier entre ces murs. Hors du temps. Hors du réel.
S’il pouvait mettre fin à son Odyssée dans les bras de Calypso.
Lorsqu’elle posa sa tête contre son torse, il sut qu’il ne pourrait rien refuser à cette femme, à qui il avait voué sa vie. Tout comme il savait qu’il ne devrait pas passer cette porte. Il ne parvenait plus à réfléchir aux conséquences de ses gestes. Ils se trouvaient dans un endroit au-delà de ce genre de considération. Pour la première fois depuis une éternité.
Tel un spectre, il se laissa délicatement emmené à l’intérieur. Dehors, la pluie battait avec autant d’acharnement. Mais plus sur eux.
Tenant encore les doigts de son égérie, il posa le regard sur la vaste collection de portraits de ses mariages, avec Sharon et Adèle. Son esprit comblait les trous béants, de sorte que tout tombait sous le sens. Il était à la fois Keith et David- bien évidemment. Il avait envie de pleurer, et pour elle, et pour lui.
Ils étaient tellement beaux ensembles. Avant d’être brisés.
Lorsqu’il entendit la porte se refermer derrière lui, il pivota lentement pour faire face à Adèle, dans toute sa vulnérable splendeur. Elle voulait exploser. S’anéantir en sa compagnie. Ce n’était pas pour cela qu’il était ici. Il n’était pas venue pour elle – il était venu pour lui.
« Sharon, je… »
Elle qui refusait la Grande Faucheuse et faisait taire les Parques n’allait pas se laisser arrêter pour si peu. Elle n’eut qu’à faire un seul pas pour qu’il cède. Avec une lenteur et une tendresse infinie, comme s’il craignait qu’un mouvement brusque allait le faire disparaître, elle noua ses bras autour du cou de Keith, avant de l’embrasser. Il demeura immobile, les lèvres entre-ouvertes, alors qu’elle le projetait dans un ailleurs qu’il n’avait jamais voulu quitter. Il passa ses bras derrière la chute de ses reins et la pressa délicatement contre lui, avant de l’embrasser à son tour avec la même délicatesse.
Une fois.
Puis deux.
Avant d’aller se refugier dans le creux de son cou. Il y passa quelques instants, savourant pleinement le moment. Même s’il ne s’agissait que d’un déchirant mirage.
« Tu m’as tellement manqué. Tu es partie si vite…»
Il dût utiliser toute sa volonté pour se reculer d’un pas. Il ne put cependant se résoudre à la lâcher complètement. Il aurait voulu lui dire que rien de tout cela ne lui ramènerait David. Mais elle le savait déjà. Elle le voyait dans ses yeux. Tout comme elle lui avait fait comprendre, sans un mot, qu’au matin, il ne serait plus. Aussi artificielle que soient leurs sentiments, ils avaient tous les deux besoin de dire adieu.
L’une, pour continuer d’avancer.
« Cette nuit sera la dernière fois que nous nous reverrons, Adèle…»
L’autre, pour partir en paix.
« Merci pour tout…»
Ayant atteint la limite de ce que les mots pouvaient exprimer, il la retira délicatement contre lui, avant de l'embrasser à nouveau. |
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| Sujet: Re: I'm not here (terminé) Mer 10 Sep 2014 - 16:27 | |
| I would love you to be him keith ∞ adèle « Cette nuit sera la dernière fois que nous nous reverrons, Adèle…» Elle n’aurait jamais supposé le contraire, ce moment qu’ils vivaient, qu’ils partageaient devait rester un secret, quelque chose entre eux… quelque chose pour eux. Elle ne savait pas comment Sharon était décédée, ni quand exactement elle était morte, Adèle ne connaissait rien de cette femme, tout comme Keith ne connaissait rien de David, pourtant ils étaient là, l’un en face de l’autre, vivant ce moment marquant. Les lèvres de Keith sur les siennes goûtaient le paradis, pour rien au monde elle n’aurait voulu être ailleurs, elle tombait amoureuse de son mari pour la dernière fois, la vie lui offrait cette chance et elle voulait la saisir jusqu’à la toute fin. Keith se pencha pour l’embrasser, elle sentit le sol s’ouvrir sous ses pieds, la vie où David et Sharon n’étaient plus de ce monde n’existait plus. Ils étaient là, ils s’aimaient et c’était la seule chose qui comptait. Les gestes venaient naturellement, ses mains qui glissaient le long de son dos humide, ses lèvres qui cherchaient les siennes, son souffle dans son cou, tout ce qu’elle faisait avait déjà été fait auparavant, elle avança avec Keith près d’elle, ils percutèrent le mur. Une photo du couple tombèrent sur le sol, coïncidence ou non le verre se brisa en plein milieu, séparant Adèle de David, une coupure nette avait été faites. Adèle ne s’en préoccupa toutefois pas, elle entraîna l’homme jusqu’à la chambre où elle dormait autrefois avec David. La chambre du couple se trouvait à l’étage, sans rien y comprendre ils se retrouvèrent près de la porte. Adèle recula un peu, reprenant sa respiration, elle se sentait engourdie par tout l’amour qu’elle éprouvait, sans quitter Keith des yeux elle glissa sa main jusqu’à la poignée de porte et l’ouvrit, elle tira alors les bras du veuf vers elle. L’odeur n’avait pas changé, cela sentait toujours aussi bon la vanille. Elle adorait l’odeur de vanille. Ils restèrent quelques secondes l’un face à l’autre, elle cligna des yeux, s’avança vers lui avec douceur, elle semblait flotter sur le plancher foncé. Elle posa ses lèvres roses dans le cou de Keith, elle ferma les yeux pour le sentir, ses mains déboutonnèrent sa chemise. Il y avait si longtemps qu’elle n’avait pas fait l’amour, mais c’était comme hier dans ses souvenirs, il n’y avait aucune maladresse, les mouvements étaient justes, ses lèvres ne quittèrent jamais son cou. Adèle y croyait vraiment, elle le sentait au fond d’elle que c’était la vie qui les réunissaient pour un dernier au revoir. Ils ne s’étaient vue qu’une seule fois, ils ne s’étaient pas parler et là ce soir, en plein orage il se pointait chez elle… Keith occupait toutes ses pensées, n’en laissant aucune pour quiconque. « Je t’ai tellement aimé. » murmura-t-elle en glissant ses bras sur la peau chaude de l’homme qui ressemblait à son mari. Adèle tira Keith et se laissa tomber sur le lit. L’odeur de David lui chatouilla les narines, elle plongea son regard dans le sien et pour elle, il lui semblait d’une évidence que c’était des Adieu, elle ne l’oublierait jamais. Code by Silver Lungs |
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| Sujet: Re: I'm not here (terminé) Ven 12 Sep 2014 - 22:17 | |
| Dans la dualité résidait l’essence de l’humanité. Le ying et le yang. L’homme et la femme. Le corps et l’esprit. Et alors que l’esprit ni comprenait plus rien, leur corps prirent les choses en main. Comme il l’avait conduit, lui à se rendre jusqu’ici. Comme il l’avait mené, elle, à aller lui ouvrir la porte et à l’inviter chez elle. Ils savaient ce dont ils avaient besoin pour continuer.
En quelque part, loin dans le brouillard, une partie de lui se demandait ce qu’en penseraient les disparus.
« You were my everything… »
Il le saurait bien assez tôt.
Elle l’entraîna dans la chambre conjugale, envahie de fantômes et de rêves brisés. Il s’y sentit chez lui.
Il lui retira ses vêtements comme s’il tenait le Saint Graal entre ses mains. Une promesse d’éternité offerte aux berges du désespoir. Il lui fit l’amour avec délicatesse et abandon, à plusieurs reprises. Il recherchait dans ce corps si familier dans ses différences la force nécessaire pour continuer. Tout en tentant de lui réinsuffler l’énergie de renaître de ses cendres. Dans les brefs intervalles, il se pressait contre elle comme si le salut de son âme en dépendait, caressant alternativement sa chevelure, son cou, ses bras, ses hanches. Sans dire un mot. De crainte d’invoquer ce qu’ils tentaient tout deux d’exorciser par leur jouissance.
Alors que l’épuisement les gagnait, il réalisa que le poids de son fardeau ne l’oppressait plus avec la même insistance. Il sentait avoir libéré les derniers fragments qui le retenaient encore ici. Respirant au rythme d’Adèle, il sut qu’il pourrait dorénavant accueillir la mort en amie. Il n’avait pas anticipé ce qui venait de se produire. Quoi qu’il vienne de se produire. Il recherchait une épaule contre laquelle se consoler ; elle lui avait pavé la voie vers le Ciel.
Il ne pouvait plus qu’espérer avoir eu le même impact positif en cette nuit tout sauf simple sur le cheminement de feu Mme Kane… |
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| Sujet: Re: I'm not here (terminé) Mar 30 Sep 2014 - 4:50 | |
| I would love you to be him keith ∞ adèle Les volets de la fenêtre n’avaient pas été descendus, le soleil lui chatouilla le visage. Les yeux toujours fermés, ses mains cherchèrent le corps de Keith, ou de David qui sait ? Ses mains ne trouvèrent que le vide, l’absence d’un corps à aimer. Sa main tomba mollement sur le tissu en soi grisâtre légèrement bleuté du lit. Ses yeux s’ouvrirent délicatement, comme un battement d’aile de monarques. Son regard se perdit dans son reflet dans le miroir sur le côté du lit. Elle sentait son cœur battre dans toutes les parcelles de son corps nu. La nuit dernière, dans les bras de cet homme qu’elle avait cru aimer l’espace d’une nuit lui avait été comparable avec une caresse à l’âme. Son cœur était moins lourd, sa tête n’était plus embrouillée par toutes ses questions sans réponses. David était mort. Caroline était morte. Adèle était vivante. Elle n’était pas morte dans l’accident, elle devait cesser immédiatement de vivre comme étant une morte. Adèle se releva doucement dans le lit, c’était facile, c’était même très facile. La douleur qui normalement l’étirait horriblement dans les jambes avait disparue, comme Keith. Quelle heure était-il ? Elle tourna la tête en direction de son cadran, elle voyait encore la main de David l’éteindre en grognant. Un sourire se forma sur son visage. Elle se leva et marcha jusqu’à sa commode, elle était située à quelques pieds de son lit. Hier encore elle n’aurait jamais pu le faire. Elle s’habilla, puis cela la frappa tout simplement, comme un boulet de canon. Lorsqu’elle quitta sa chambre et parcouru la maison, les photos sur son mur semblaient avoir été placé à ces endroits pour cet instant précis. Elle les regardait avec émotion, elle chérirait jusqu’à la fin les souvenirs de David, c’était vrai. Elle ne pourrait pas l’oublier, Adèle allait devoir accepter d’oublier sa voix, son visage, mais elle n’oublierait jamais les moments formidables qu’ils avaient passés ensemble. La blonde repensait au moment où ils avaient choisi cette somptueuse maison. Elle déposa la main sur la poignée de porte de la maison, elle réalisa qu’elle avait oublié ce petit détail. Adèle se tourna et dans le placard de l’entrée se trouvait cette petite chose qu’elle devait absolument faire. Elle la prit, marcha jusqu’à l’entrée du terrain et planta une magnifique pancarte ‘’À vendre’’. Elle ne pouvait plus rester ici, c’était comme ça.
THE END Code by Silver Lungs |
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| Sujet: Re: I'm not here (terminé) | |
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