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 Owen&Shawn - Je suis toujours ton père

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MessageSujet: Owen&Shawn - Je suis toujours ton père   Owen&Shawn - Je suis toujours ton père EmptySam 17 Mai 2014 - 19:45


owen & shawn : je suis toujours ton père


Ce matin là, Owen se réveilla avec le sourire aux lèvres. Ce qui était assez rare pour être noté.
Il resta un long moment, les yeux rivés sur son plafond, la tête sur ses mains. Il avait encore du mal à croire ce qui s’était passé quelques heures plus tôt – la veille au soir. Le coup de téléphone, la voix de Snow, ce moment absurde où il avait réalisé qu’elle était bel et bien enfermée dans un magasin de meubles, le moment sublime où il avait réalisé que c’était à lui qu’avait été donnée l’opportunité de lui venir en aide. Il tourna légèrement la tête, et ses yeux tombèrent sur un réveil qui annonçait déjà onze heures. Une fois de plus, il réalisa que depuis qu’il avait arrêté de travailler son rythme de vie était devenu légèrement absurde pour un homme de son âge – mais même cela ne suffit pas à retirer son espèce de bonheur sourd, à arracher le sourire de ses lèvres. Il se redressa. Le programme de la journée était chargé. Et au cœur de celle-ci, un événement de la plus grande importance – il allait aller voir son fils. Lui demander ce qui se passait. Essayer de lui venir en aide. Là où tout autre père aurait angoissé à l’annonce d’une telle responsabilité, lui ressentait une espèce d’impatience.
Il n’y avait aucune raison pour que les choses se passent mal, après tout… si ?

Il y croyait toujours, alors qu’il descendait la rue jusqu’au lycée. Il était midi. En théorie, son fils devrait sortir d’un moment à l’autre – et s’il n’était pas entouré par une bande d’amis, ça serait une bonne occasion pour nouer le dialogue avec lui. Un peu agressive, certes, cela tenait légèrement du kidnapping, mais c’était une façon comme une autre de montrer qu’il pensait à lui… non ? Ok, il n’avait pas très bien appris tous les chapitres du code du Père d’un Jeune Adolescent Légèrement Turbulent, mais il y croyait, et c’était déjà pas mal. Il ajusta ses lunettes de soleil, passa une main sur la barbe de trois jours qu’il se laissait pousser – et qu’il devrait songer à raser, vu le soleil de plomb qui commençait déjà à s’abattre sur Huntington Beach. Appuyé contre une barrière près de l’entrée, il regardait le flot d’adolescent s’échapper des grilles de l’établissement. Il eut un léger sourire. Il y a vingt ans de cela, il ressemblait à ces gamins. Il y a vingt ans de cela, c’étaient Snow, William et lui-même qui fuyaient un quelconque cours emmerdant à souhait pour aller déjeuner ensemble dans un snack quelconque – et se raconter un interminable flot de conneries. Une pincée de nostalgie. Il avait renoué le contact avec Snow, mais les choses ne seraient plus jamais comme à cette époque. Et William lui manquait. Terriblement. Même s’il n’osait toujours pas décrocher son téléphone pour lui dire qu’il était sobre, mais aussi qu’il était terriblement désolé de lui avoir infligé son alcoolisme toutes ces années. Qu’avait-il bien pu se passer dans leur vie pour qu’ils se séparent ainsi ? Tout le monde leur enviait leur amitié, à l’époque. Ils étaient parfaits. Parfaits tous ensemble.
Owen savait que tout ce gâchis était purement et simplement de sa faute.
Cinq minutes. Puis dix. Puis quinze. Puis vingt. Le flot s’était tari. Et pourtant, il n’avait toujours pas aperçu son fils. Il fronça légèrement les sourcils. Un jeudi ? N’importe quel adolescent avait cours un jeudi, non ? Renonçant au bel effet de surprise, il sortit son portable de sa poche, et composa rapidement le numéro de Shawn. Une, deux, trois tonalités, et puis la voix de son fils qui lui disait un simple « Allo ? ».  Ses sourcils se froncèrent un peu plus. « Je suis devant ton lycée. Il fallait que je te parle. Il faut vraiment que je te parle. Tu as une bonne raison de ne pas y être ? ». La voix du jeune homme ne semblait pas fatiguée. Même sur un simple mot. Non, elle semblait on ne peut plus normale, même – même sans aucune preuve, Owen ne croyait pas à une quelconque maladie qui l’aurait empêché de rejoindre sa classe aujourd’hui. Et tout à coup, il fut pris d’un terrible doute. La dernière fois, quand Shawn était venu le voir chez lui, il avait voulu lui parler de quelque chose – avant de s’échapper. Snow se faisait du souci pour son fils depuis plusieurs mois, le trouvant distant, différent, le voyant rarement. Et si… Et si son fils avait purement et simplement décidé d’arrêter ses études ? Sans prévenir personne, il se doutait bien que Snow ne l’aurait jamais laissé faire une chose pareille. Owen non plus, d’ailleurs. Il s’était accroché aux siennes, quitte à se tuer au travail, pour pouvoir subvenir un jour correctement aux besoins de sa famille. Le silence pesant de son fils à l’autre bout du film, même si celui-ci n’avait manifestement pas raccroché, ne fit que le confirmer dans ses doutes. Owen se redressa. « Shawn. Je crois qu’il faut vraiment qu’on se voie. Là. Tout de suite. » Il avait adopté un ton qu’il n’adoptait que rarement. Inflexible. Proche de celui qu’il utilisait en cuisine quand il était encore chef, d’ailleurs – efficace, du genre auquel il était extrêmement difficile de répondre un simple « non ». Et il osait espérait que son fils non plus n’oserait pas le rejeter. Parce que à cet instant, c’était bien un conseil de famille improvisé qui s’imposait.
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Shawn J. Meister
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MessageSujet: Re: Owen&Shawn - Je suis toujours ton père   Owen&Shawn - Je suis toujours ton père EmptyVen 30 Mai 2014 - 19:30

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J'avais passé la nuit dans un squat avec des potes, en même temps il était hors de question que je reste chez Matt pour le moment et impossible pour moi de retourner à la villa en attendant qu'on est la maison sur Orange Avenue. J'étais assis le long d'un mur du hangar à me remettre de la cuite de la vielle alors que mon portable me rappelait à l'ordre. J'avais froncé les sourcils pensant que ça serait ma mère mais je me trompais lourdement. Mon père ? Je me demandais bien ce qu'il me voulait. J'avais fait une moue de réflexion à savoir si je laissais sonner pour qu'il tombe sur le répondeur seulement ce n'était pas forcément l'idée du siècle. _ Allo. Je mettais légèrement redressé en entendant mon père me dire qu'il était devant mon lycée. Une grimace s'était dessinée sur mon visage, mentir ? Je n'étais pas persuadé que ce soit bonne idée vu la tournure de la conversation. Du coup, j'avais préféré garder le silence mais ça n'avait pas suffit et je m'en doutais un peu à vrai dire. J'avais laissé un soupir franchir mes lèvres, après tout je ne lui devais rien. Cependant, on ne pouvait pas dire qu'il me donnait vraiment le choix. _ Ok, on se rejoint chez toi dans une demi heure voir trois quart d'heure. Mon regard se promenait sur les personnes se trouvant dans la même pièce que moi. Des épaves et je n'étais pas loin d'en être une moi aussi. J'avais passé une main sur mon visage avant de raccrocher au nez de mon père s'en ajouter un mot de plus. Je mettais redressé alors que je cherchais mes fringues un peu partout. Je ne me souvenais pas bien de ce qui s'était passé la veille mais à vrai dire pour le moment ce n'est pas ce qui me préoccupait le plus. Après au moins 15 heures de recherche, j'avais au moins l'essentiel même s'il me manquait mon sweat mais au moins j'avais ma veste. J'avais tapé sur le bras d'un type pour lui dire que je m'en allais avant qu'il me rappelle ce que je lui devais.

J'étais arrivé devant la maison de mon père plus de trois quart d'heure plus tard, mais j'avais mis un peu de temps à traverser la ville. Les mains dans les poches de ma veste, j'avais même pas eu le temps de prendre une douche. Avec un peu de chance, mon père me prêterait sa salle de bain avant d'ouvrir les hostilités. J'étais pas dupe, je me doutais qu'il m’invitait pas pour boire une tasse de thé. Je ne savais pas bien comment j'allais m'en sortir pour cette histoire de cours mais bon au final je lui répondrais comme à ma mère. Je mettais avancé dans l'allée avant de finalement frapper à la porte. Je n'étais pas sûr d'être en état pour un énième sermon mais bon après tout je ne pensais pas que de refuser de venir pour ce tête à tête soit un plan judicieux. Cependant, j'avais du mal avec le fait que mon père se réveille au bout de plusieurs années. Après tout, j'avais grandi sans l'avoir auprès de moi et ça n'avait pas eu l'air de le déranger jusqu'à présent. J'avais passé une main dans mes cheveux alors que j'aurais bien été me coucher dans un coin pour me réveiller que le lendemain. J'avais tiré sur ma veste alors que j'entendais des pas derrière la porte. La tête de mon père était apparu sur le seuil et visiblement il m'attendait. Je m'étais abstenu de faire la moindre petite remarque caustique pourtant ce n'était pas l'envie qui m'en manquait. Seulement, à voir le regard de mon père j'étais pas sûr qu'il le prenne à la rigolade. Il m'avait laissé le passage pour que je rentre dans la maison avant de refermer la porte derrière moi. _ T'aurais pas une aspirine ? Quoi ? Je prenais les devant car j'avais mal à la tête et je supposais que ça n'allait pas aller en s'arrangeant. Un coup d’œil dans la maison, avant de me diriger vers le salon pour me laisser tomber dans un des fauteuils. Visiblement, il avait un peu aménager l'endroit faut dire que je lui avais bien dit que je viendrais dormir chez lui cependant ça n'était encore jamais arrivé.
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MessageSujet: Re: Owen&Shawn - Je suis toujours ton père   Owen&Shawn - Je suis toujours ton père EmptyDim 20 Juil 2014 - 1:23


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Owen avait une relation on ne peut plus étrange avec son fils, et il en avait pleinement conscience. Comment les choses auraient pu être autrement ? Il n’avait été à ses côtés que durant la première partie de sa vie – et même à cet époque il était un père absent, un père qui boit trop, travaille trop, et s’endort presque à l’instant où il met à nouveau un pied dans sa maison. Il avait eu tout faux. Sur toute la ligne. Il se cachait sous un prétexte, celui de travailler pour sa femme et pour son enfant – mais il aurait pu mieux faire, il aurait dû mieux faire. Sa première décision raisonnée, il l’avait prise quand il avait choisi de partir se faire soigner.
Il n’avait jamais cessé d’aimer son fils. Il aurait tout donné pour lui. L’affection qu’il éprouvait pour lui avait été la seule constante de son existence, avec son amour pour Snow. Il avait aimé son fils, même de loin, et à chaque seconde s’était considéré comme son père – même s’il n’avait pas eu la chance de l’élever comme il aurait dû l’élever. Aujourd’hui encore, il ressentait le besoin intense de se battre pour lui et de lui prouver qu’il ne l’avait jamais véritablement abandonné. Mais les erreurs de son passé, par instant, le retenaient en arrière. Il savait qu’il n’était pas tout à fait digne de tenir ce rôle.
Seulement, en situation de crise, il envoyait ces scrupules se faire foutre.

Il y pensait, seul, à faire les cent pas dans le salon de sa maison. Trois quart d’heure. Trois longs quarts d’heures s’étaient écoulés depuis le coup de fil qu’il avait passé à Shawn – et il n’était toujours pas calmé. Il n’était pas réellement en colère contre son fils. Peut-être qu’il l’avait été durant les premières minutes, sous le choc de la révélation – mais non, il ne l’était plus. C’était surtout qu’il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas pourquoi il ne lui en avait tout simplement pas parlé. Qu’il ne savait pas ce qu’il pouvait faire, ou dire, pour que Shawn lui pardonne leurs années de séparation – ou qu’au moins ils s’engagent sur le chemin d’une véritable réconciliation, pour enfin devenir un père et un fils… normaux. Mais trois longs quarts d’heure. Une petite éternité. Il avait envie de boire, terriblement envie de boire – mais il ne pouvait pas.
Il ne pouvait plus.
Non, tout ce qu’il lui restait, c’étaient quelques cachets supposés l’aider dans son sevrage, une intense solitude, le souvenir d’une carrière, et un fils pour qui il comptait si peu qu’il gardait farouchement tous ses secrets. Et trois longs quarts d’heure. Comment avait-il pu en arriver là ?

Il referma la porte peut-être un peu plus fort qu’il ne l’aurait voulu. Shawn était là. Egal à lui-même. Avec cette espèce de nonchalance d’adolescent, cet air qui semblait hurler au monde entier qu’il n’y avait rien de grave. C’était toujours aussi étrange de le voir entre ces quatre murs – mais, à bien y penser, Owen lui-même n’avait toujours pas réussi à considérer cette maison comme étant vraiment la sienne. Ses yeux s’attachèrent un instant au visage du jeune homme. Ils se ressemblaient, tous les deux, étrangement. Et c’était toujours une surprise de le constater, une surprise comme au tout premier jour.
« T’aurais pas une aspirine ? » Sa voix, tout à coup, le ramena à la réalité. Il détourna les yeux, alors que Shawn s’installait dans l’un des fauteuils. C’est d’un ton un peu plus froid que d’ordinaire que Owen finit par répondre : « Non. J’en ai plus besoin, depuis que j’ai arrêté de boire. » Il ne savait même pas vraiment pourquoi il existait sur ce point – peut-être parce qu’il voulait rappeler à son fils que cette époque-là de sa vie était bel et bien révolue, et ce depuis des années. Que tout allait bien, qu’ils pouvaient enfin avoir un lien normal. « Dure soirée ? » demanda-t-il du bout des lèvres, s’efforçant d’adopter un ton normal. Il s’était appuyé contre le cadre de la porte du salon, les yeux à nouveau rivés sur son fils. La question était presque inutile. La « dure soirée » en question se lisait partout dans le physique de son fils. Il secoua la tête. S’efforça d’occulter le douloureux mélange de sentiments qu’il éprouvait à cet instant précis. « Je suppose que t’aurais pas été en état d’aller au lycée de toutes façons, hein ? ». Non, il n’était absolument pas amer.
Il aurait juste espéré que son fils… s’en sortirait mieux que lui. Qu’il n’hériterait pas des déviances de son père, des vices de son père. Qu’il ne ruinerait pas sa propre vie, comme Owen avait été si doué pour le faire. Il vivait, chaque heure de chaque jour, avec une tonne de regrets. C’était une chose qu’il ne souhaitait à absolument personne – il ne l’aurait pas souhaitée à son pire ennemi, alors encore moins à son propre enfant. Et voilà qu’à dix-sept ans à peine Shawn s’enfonçait dans le même type de spirale infernale que Owen. A sa façon. C’était comme si Owen avait échoué quelque part. Sauf qu’il avait l’impression douloureuse qu’il avait échoué sur absolument toute la ligne – et que sa faute se résumait en un seul et unique mot, absence.

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Shawn J. Meister
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MessageSujet: Re: Owen&Shawn - Je suis toujours ton père   Owen&Shawn - Je suis toujours ton père EmptyMar 5 Aoû 2014 - 15:44

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Qu'est-ce que je foutais dans ce salon, j'aurais pu tout simplement refuser de venir le voir. Seulement, qu'elle chose me disait qu'il ne l'aurait pas très bien pris à voir la tête qu'il faisait en ce moment. Le bruit du claquement de la porte m'avait tiré une grimace, je me tapais un mal de crâne carabiné mais après tout c'était juste le revers de la médaille. J'avais pris place dans le salon, alors que mon père semblait vouloir garder ses distances. Pas d'aspirine ? Qui n'avait pas d'aspirine dans sa pharmacie. Bien évidemment, mon père mettait visiblement un point d'honneur à me révéler la nature de sa rupture de stock. Mon regard s'était légèrement relevé vers lui avant qu'un sourire ironique ne se dessine sur mes lèvres. En fin de compte, la pomme n'était pas tombé très loin de l'arbre. Ma main passait lentement dans ma barbe de trois jours avant qu'un soupir ne franchisse mes lèvres. Je la sentais pas cette conversation car franchement les leçons de morales c'était pas mon truc et puis dernièrement j'avais eu mon compte. Je réprimais un bâillement avant que je lève les bras, la constatation n'était pas vraiment la découverte de l'année. _ Pas assez dormi. Je m'étais levé avant d'attraper mon paquet de clopes et de m'en allumer une. _ J'ai lu quelque part que les ados avaient besoin de pas mal d'heures de sommeil, ceci explique cela. D'accord, ce n'était pas forcément l'attitude à adopter devant mon père qui semblait visiblement essayer de se contenir. Franchement, je pense que le pousser à bout était pour moi le moyen de voir où se situer les limites avec Owen comme ce que j'avais pu faire avec Jack d'ailleurs. Mon père ? Ce type était mon père, j'avais été privé de ce lien si spécial qui aurait dû nous lier dès ma naissance. Cependant, quelque chose s'était brisé et j'avais dû mal aujourd'hui à me dire qu'il était revenu dans ma vie juste parce que je lui avais demandé. _ Si on arrêtait de tourner autour du pot que je puisse aller me pieuter. J'avais planté mon regard dans celui de mon père, je ne pensais pas me comporter aussi durement avec l'homme qui m'avait surement le plus manqué dans ma vie. Seulement, dernièrement je ressentais un colère sourde qui m'empoisonnait l'esprit et je n'arrivais pas à passer au dessus. _ J'ai arrêté les cours, il y a des mois de ça. Je sais, j'aurais pas dû j'ai déjà eu le droit à la leçon de morale. Je tirais lentement sur ma clope avant de chercher un cendrier du regard. Un rapide coup d’œil et rien ne ressemblant à un cendrier à l'horizon. Ok j'avais pas franchement pris le temps de lui demander si je pouvais fumer dans la maison mais en même temps je devais bien avouer que j'étais quelque peu étonné de voir cette expression sur son visage. _ Bon on va pas y passer toute la journée si ? J'ai tué personne, j'ai juste arrêter les cours. D'accord, j'aurais pas dû mentir à m'man mais par contre je ne suis pas sûr de te devoir une quelconque explication. J'avais relevé mon regard sur mon père, alors que mes machoires se crispaient dans un automatisme. Ok les austilités étaient lancées mais bon fallait que ça sorte et je me rendais compte que je lui en voulais plus que je n'aurais pu le croire. _ Après tout, jusqu'ici ça ne te posait pas de problème de savoir ce que je faisais de ma vie. Du coup, tu penses reprendre ton rôle de père à plein temps ou faut que je m'attende à te voir foutre le camp de ma vie encore une fois ? Je sentais mes mains tremblaient alors que je ne quittais pas le regard de mon père. Je savais que j'allais trop loin, que je ne devrais pas lui parler ainsi mais c'était plus fort que moi et je n'arrivais pas à le contrôler. _ Toi, tu comptes me faire la morale parce que j'ai abandonné mes études ? Sérieusement ? Le regard planté dans celui de mon père, j'avais légèrement secoué la tête avant de tirer sur ma clope à nouveau. _ Qui de nous à abandonner sa famille ? J'avais baissé le regard avant de laisser la cendre tomber dans ma main. Surement que mon père ne savait pas que pendant plusieurs mois j'avais attendu son retour. J'espérais qu'il revienne, qu'il se rende compte qu'il avait une famille. Je priais pour qu'on lui dise que je serais plus sage à l'avenir mais rien n'y avait fait. le petit garçon de l'époque avait fait une croix sur le retour de son père. De plus, il y avait eu ce déménagement et cette nouvelle ville. J'avais dû quitter ma vie à San Francisco, mes amis, par sa faute. Si seulement, on lui avait suffit... _ Si seulement... J'avais murmuré ses mots avant de finalement me diriger vers la porte fenêtre, j'avais besoin de prendre l'air. Je me sentais pas bien, mes mains tremblaient et limite mon coeur allait bondir hors de ma poitrine. J'avais jeté mon mégot de cigarette dans un des pots se trouvant à proximité avant de finalement m'asseoir sur un des murets. Prenant ma tête entre mes mains, j'étais bourré de remords mais en même temps il fallait que ça sorte, surement qu'après ça la vie de mon père à Huntington Beach ne serait qu'une escale.
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MessageSujet: Re: Owen&Shawn - Je suis toujours ton père   Owen&Shawn - Je suis toujours ton père EmptySam 23 Aoû 2014 - 22:04


owen & shawn : je suis toujours ton père


Owen était passé maître dans l’art de cacher ses sentiments. Il avait commencé très jeune – et au fil des années, avait acquis un certain talent en la matière. Il n’y avait guère que Snow, William, ou son fils dans son plus jeune âge, qui avaient eu droit à la plus pure sincérité de sa part – mais après… ? Les années passées dans la solitude, à partir de l’instant où il était entré en cure, avaient continué à forger ce qui était originellement un simple talent inné. Et aujourd’hui, il était là, face à l’une des personnes qu’il aimait le plus au monde… et son cœur battait à la chamade, sous une apparence de froideur et de fermeté. Il aurait fallu le connaître à la perfection pour le deviner. Savoir qu’à cet instant précis, sa mâchoire était un peu plus crispée que d’ordinaire, ses sourcils à peine froncés. Pour tout autre, cela restait invisible. Il semblait froid. Mais calme.
Et pourtant, Shawn lui menait la vie dure. Il leva ouvertement les yeux au ciel quand vint l’explication, simpliste et passe-partout, selon laquelle les ados avaient besoin de beaucoup d’heures de sommeil. Il avait été ado, aussi. Et pour être honnête, il ne dormait pas tant que ça. Lentement, mais sûrement, la colère commençait à gagner du terrain en lui. Voilà l’instant où son fils venait, purement et simplement, de lui demander d’aller droit au but pour mieux pouvoir partir ensuite. C’était, quelque part… blessant. Oui. Blessant. Mais il n’avait pas mérité mieux, après tout.
On récolte ce que l’on sème. Tout ça.

Et puis les choses s’enchaînèrent. Très vite. Trop vite.
Un instant, il aurait encore pu croire que cette discussion se déroulerait d’une façon correcte – la seconde suivante, Shawn prit la parole, et il sentit quelque chose en lui se briser. Peut-être les illusions. Peut-être l’espoir qu’il pourrait un jour reprendre sa place, impunément. Les yeux de son fils étaient profondément ancrés dans les siens, mais, cette fois-ci, il ne ressentait pas ce bonheur intense de constater qu’ils partageaient au moins un même regard, que leur lien de famille était inscrit dans ces pupilles. Non. Il ressentait au contraire combien le temps les avait séparé. Comment le lien avait bien pu se briser. Ils n’étaient pas une famille heureuse – et s’ils l’avaient un jour été, probablement qu’ils ne le seraient plus jamais. Les mots résonnaient dans sa tête, et il avait tellement besoin d’un verre que le besoin en était presque violent – il le prenait aux tripes, tenait son cœur, faisait tellement mal. Comme s’il n’y avait plus que cela à faire. Se laisser tomber au fond du trou, à nouveau. Et ne plus jamais en ressortir.
La plaie était ouverte, et plus qu’ouverte elle était béante. Elle saignait, éperdument, mais il ne savait même plus si c’était sa souffrance ou celle de son enfant – probablement que c’était la même chose. Il finit par rompre le contact de leurs regards, alors que Shawn tournait les talons et ouvrait en grand la porte-fenêtre. Le claquement, sec, de la vitre contre le mur, provoqua à nouveau une douleur violente dans son ventre. Les yeux dans le vide, Owen restait immobile.
Son regard croisa quelques traces de cendre sur le plancher. Reprenant son souffle, il produisit un bruit qui ressemblait à s’y méprendre à un sanglot. Ses yeux restèrent secs, pourtant, et ce hoquet fut le seul. Il serra le poing.
Passa à son tour la porte.

« J’étais malade. », dit-il, simplement. Sa voix tremblait un peu. Il avait appuyé l’une de ses épaules contre le mur, regardait le dos de son fils. Sa carrure. Combien il avait pu grandir, loin de lui. « Je ne dis pas ça pour que tu aies pitié de moi. C’est la dernière chose dont j’ai besoin, que tu aies pitié de moi. » Un silence. Il baissa une seconde la tête, puis la releva. « Mais tu étais un enfant. Et moi, je n’étais pas en état de m’occuper de toi. » Il serra les dents. « J’aurais voulu. » S’il avait suffi de vouloir. « Mais tu n’avais pas besoin de me voir comme ça. Cette décision, nous l’avons prise ensemble, ta mère et moi. » Et ç’avait probablement été la décision la plus difficile de sa vie. « Tu n’avais pas besoin de grandir avec un père malade. De venir me voir à la clinique tous les dimanches. De voir des gens qui étaient pires encore que moi. » Il avait amené une main à son front. « Mais moi, il fallait que je me soigne. Parce que je ne pouvais plus te prendre dans mes bras sans prendre le risque de te faire du mal. J’étais alcoolique, Shawn. » Un silence. « Je suis alcoolique. Mais à l’époque, j’aurais pu être un danger pour toi. Je refusais d’être un danger pour toi. Tout comme je refusais de t’infliger de voir ton père en manque, traité comme un enfant lui-même. » Il inspira profondément. A nouveau, un léger trouble dans son souffle. Quelque chose qui ressemblait à s’y méprendre à un sanglot – mais qui était, probablement, simplement, le poids mortel des années passées à se soigner. « Je suis parti pour toi. Parce qu’à l’époque, bien plus qu’aujourd’hui, je n’étais pas ton père, et ce pour une seule raison. Je n’en étais pas digne. »



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Shawn J. Meister
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MessageSujet: Re: Owen&Shawn - Je suis toujours ton père   Owen&Shawn - Je suis toujours ton père EmptyLun 6 Oct 2014 - 17:44

J'étais assis sur ce muret alors que je m'en voulais d'avoir été si dure avec mon père. Je savais que je ne pouvais éternellement lui en vouloir pour ce qui s'était passé mais j'avais du mal à mettre de l'ordre dans mes idées. J'avais passé une main rageuse sur mon visage avant d'entendre la voix de mon père derrière moi. J'entendais ses mots et je le comprenais quelque part après tout je savais qu'il s'était éloigné de moi pour me protéger. Cependant, je n'arrivais pas à me mettre dans le crâne qu'il ne suffisait pas que l'on soit là ma mère et moi pour qu'il réussisse à s'en sortir. J'avais jeté le mégot de ma cigarette alors que je gardais mon regard perdu devant moi. Je secouais la tête avant de laisser un soupir franchir mes lèvres. _ Je suis désolé, je n'aurais jamais dû te parler comme ça. Je n'avais pas à le faire car... Je crois que la pomme n'est pas tombée très loin de l'arbre. Il faut bien que je trouve un coupable à ce qui m'arrive en ce moment et c'est tellement plus simple que de te faire porter le chapeau. Tu es le coupable parfait après tout même si c'est totalement injuste de ma part. Tu n'as pas hésité à tout quitter pour venir à Huntington parce que je te l'avais demandé. J'avais fait craquer mes doigts avant de passer une main nerveuse sur ma barbe de trois jours. Je n'étais pas certain de devoir m'étaler un peu plus sur ce qui se passait dans ma vie. _ C'est juste que... je ressens une telle colère que j'arrive pas à passer au dessus. Sans le vouloir je fais souffrir ceux à qui je tiens le plus sans arriver à me contrôler. J'avais froncé les sourcils avant de me dire qu'il serait peut être temps d'en parler. Après tout, c'était peut être plus facile en sachant que je ne pouvais voir le regard de mon père se poser sur moi.

_ J'ai bien arrêté les cours sans le dire à personne. Vous pensez surement que ce n'est pas une décision réfléchit et pourtant j'y ai bien pensé avant de sauter le pas. J'étais persuadé que j'étais doué pur la musique mais aujourd'hui je ne suis plus sûr de rien. Je pense que je mettais idéalisé le milieu alors la chute a été vraiment dure je dois bien l'avouer. Enfin, j'ai promis à m'man de passer ce fichu diplôme en candidat libre et je compte tenir ma promesse. J'avais passé une nouvelle cigarette entre mes lèvres avant de l'allumer. _ Je crois que j'ai pris l'habitude d'être une éternelle déception mais je le vis bien enfin du moins j'ai trouvé un moyen de bien le vivre... Mes mains commençaient à trembler légèrement alors que j'étais resté assis sur ce muret. _ J'aurais vraiment pu laisser une chance à Jack, après tout maman semblait plutôt heureuse avec lui mais je dois avouer que je lui ai fait vivre un enfer. J'ai réussi par gagné vu qu'aujourd'hui lui et elle sont séparés. Sauf que je suis un putain d’égoïste qui ne pense toujours qu'à moi. Rien ne change au final, maman a compensé le fait que tu ne sois plus là pour moi en faisant de moi le petit prince de la maison. Je n'ai même pas honte de le dire et de dire que j'en ai profité au point même qu'elle fasse passer ses désirs après les miens.

J'avais fini par me lever avant de tirer une longue latte sur ma cigarette. M'arrêter ou continuer après tout maintenant que j'avais commencé autant qu'il sache toute la vérité même si certaines choses ne seraient pas forcément simple à dire. _ Tu sais pendant toutes ses années, c'est Will qui a été un substitut de père pour moi. Il connaît des choses que j'aurais voulu dire à mon véritable père mais aujourd'hui alors que je pourrais te parler j'hésite à le faire. En réalité, je me rends compte que j'ai toujours voulu que tu sois fière de moi. J'avais avalé ma salive alors que je sentais une boule se formait au creux de mon estomac. Je crispais les mâchoires avant de détourner le regard et de laisser un rire sarcastique franchir mes lèvres. En réalité, j'avais fait tout le contraire. J'avais relevé mon regard sur lui avant de passer une main dans mes cheveux les ébouriffants un peu plus au passage.

_ Je suis loin d'être le fils parfait que vous méritez tous les deux mais apparemment les galères c'est notre credo familial. J'avais passé de nouveau ma main sur ma nuque avant de reposer mon regard sur mon père. Je n'arrivais pas à soutenir son regard car je devais avouer que je ressentais une certaine honte. _ Ecoute, je ne suis pas sûr que ce soit le bon moment pour te dévoiler mes vilains petits secrets. J'ai besoin de prendre une douche et j'ai pas les idées claires. C'est surtout que j'avais chaud et que je sentais le besoin irrémédiable de prendre quelque chose pour arriver à me calmer.
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MessageSujet: Re: Owen&Shawn - Je suis toujours ton père   Owen&Shawn - Je suis toujours ton père EmptyMer 29 Oct 2014 - 8:07


owen & shawn : je suis toujours ton père


Le besoin de prendre son fils dans ses bras, il l’avait ressenti pendant toutes ces années. Il ne l’avait jamais tout à fait quitté. Chaque jour, chaque seconde pendant son traitement, avait été passé avec un intense désir de serrer Shawn tout contre lui et d’avoir la certitude que son fils était toujours là, toujours bien vivant. La chose avait peut-être été d’autant plus violente que Owen n’était pas issu de l’une de ces familles où l’on favorise le contact humain. Son père n’avait pas été présent longtemps dans sa vie, il avait pris la fuite quand il était encore très jeune, mais il n’avait jamais été affectueux envers lui pendant ses quelques années de présence. Mais quand il y pensait, lui aussi s’en était allé quand son enfant était jeune, beaucoup trop jeune. La seule chose qui séparait Owen de celui que Shawn n’avait jamais au l’opportunité d’appeler « grand-père », c’est qu’il avait fait tout ceci pour le protéger et pour lui prouver qu’il l’aimait. D’une façon étrange, certes, mais le bonheur de son fils avait toujours été une priorité. Alors quand Shawn parla de la colère, une colère qu’il connaissait très bien pour l’avoir lui-même longtemps éprouvée, il pencha un peu la tête en avant et, pour la énième fois, murmura : « Je suis désolé. » Certes, Owen était parti pour le bien de son fils, mais il ressentait tout de même le besoin de s’excuser pour le mal – même moindre, à côté de ce qui avait été à redouter – qu’il lui avait infligé. Tout pour lui, parce qu’il l’aimait. Il passa une main nerveuse dans ses cheveux.
Snow était déjà passée par là, dieu merci. Elle avait déjà réussi à ramener leur fils à la raison, à le convaincre de passer au moins son diplôme en candidat libre, et pour la énième fois de son existence Owen réalisa à quel point la femme qu’il avait épousé il y a si longtemps était une mère fabuleuse. Mais sa mâchoire se crispa légèrement, reflet d’une certaine colère, quand Shawn mentionna le fait qu’il se voyait comme une éternelle déception. Ca, c’était faux. Et les mots lui brûlaient la gorge, il ressentait le besoin urgent de lui rappeler que non, jamais, ô grand jamais il n’avait été une déception à ses yeux – qu’il était parfait, et que s’il allait parfois à la dérive c’était purement et simplement parce qu’il était encore un enfant, un enfant qui, de surcroît, avait eu une vie beaucoup plus difficile que la plupart de ceux de son âge. Mais il laissa Shawn parler. Parce que même s’il ne pouvait pas prétendre connaître à la perfection son fils, comme aurait pu le faire Snow, ou même William, il pouvait au moins prétendre partager son sang et son nom avec lui, assez pour savoir d’instinct qu’il valait mieux le laisser finir, que ces instants de pure sincérité ne se présenteraient peut-être plus jamais. Une seconde, il fut stupéfait de la lucidité avec laquelle le jeune homme parvenait à analyser la situation. Une seconde, il se revit lui-même, à peine plus âgé, le jour où il avait décidé qu’il ferait tout son possible pour que Snow et leur enfant à venir soient heureux, où il avait sereinement décidé que leur existence prévalait sur la sienne.
Ce n’est que lorsque Shawn se tut enfin et amorça un mouvement pour rentrer dans la maison qu’il fit lui-même un pas en avant, comblant la distance qui demeurait entre eux. Il y eut un instant de flottement, durant lequel il sentit son cœur battre à la chamade – et enfin il referma ses bras autour de son fils, le pressant doucement contre lui. Il était grand, Shawn. Une chose qu’il n’avait certainement pas héritée de sa mère. Doucement, Owen appuya sa tête contre la sienne, et enfin prit la parole : « Tu ne seras jamais, jamais une déception pour ta mère, ou pour moi. Tu m’entends ? Quoi que tu fasses. Quoi que tu penses. Tu es grand, tu es beau, tu es intelligent, et surtout, tu es notre fils. » Un temps. Il inspira profondément. Leur fils. Tout contre lui, enfin. « Tu es notre fils et tu n’aurais pas du vivre tout ce que tu as eu à vivre. Et pourtant tu es toujours là. Avec une maturité que j’ai mis des années et des années à atteindre. Et tu peux être en colère autant que tu le voudras, tu ne seras jamais une déception pour moi parce que tu as le droit d’être en colère. Je ne serais même pas déçu que tu continues à te confier à William plus qu’à moi parce que tu as le droit de le faire, et que tu peux avoir une confiance absolue en lui, d’accord ? » Il aurait pu s’écarter un peu, le regarder droit dans les yeux, appuyer ses propos de cette manière, mais il n’en avait aucune envie, parce qu’il tenait son fils tout contre lui et que c’était la plus belle chose qui lui avait été donnée de vivre pendant toutes ces années. « Je suis fier de toi, Shawn. » finit-il par dire, du bout des lèvres. « J’ai toujours été, et je serai toujours, fier de toi. Et tu es amplement plus que ce que je mérite. Ne doute jamais de ça, je suis fier de toi. Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour toi, parce que tu méritais bien plus qu’un père alcoolique, et je suis fier de toi. Tu auras beau arrêter l’école, faire toutes les conneries du monde, tu resteras la personne qui compte le plus au monde pour moi – et je suis fier de toi. » Penchant légèrement la tête, il déposa un baiser sur les cheveux du jeune homme – dans un geste de tendresse paternelle qu’il n’avait pas pu avoir pendant une petite éternité d’isolement et de séparation. Son étreinte, quoique douce et lâche, perdurait toujours, et il n’avait pas le cœur de la briser. A cet instant, les regrets et les remords n’étaient pas à la hauteur de cette tendresse infinie qu’il ressentait. Ils ne l’avaient jamais été, et ne le seraient jamais.

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Shawn J. Meister
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MessageSujet: Re: Owen&Shawn - Je suis toujours ton père   Owen&Shawn - Je suis toujours ton père EmptyLun 19 Jan 2015 - 16:58



La fuite semblait être la meilleure des solutions, faut dire que je n'arrivais même pas à lui faire face. Pas facile, de deviner à l'avance comment mon propre père réagirait si je lui avouais toute la vérité. Pour Will, ça avait été plus simple faut dire que je n'avais jamais perdu le contact avec lui. Je ne supportais pas le fait d'avoir peur que mon propre père me rejette et comprenne qu'il avait fait une erreur en revenant dans ma vie. Je voulais partir loin juste oublier l'espace d'un instant et je savais ce qui m'aiderait à y arriver. Je mettais redressé et alors que je me dirigeais vers la porte fenêtre mon père venait de se poster devant moi. Les sourcils froncés, je me demandais bien ce qu'il me voulait. J'allais lui dire qu'on reprendrait cette conversation un peu plus tard cependant ce qui venait de se passer m'avait complètement surpris. Mon père me prenait dans ses bras, je ne me souvenais pas de la dernière fois où il l'avait fait. Les bras le long de mon corps, je devais avouer que je ne savais pas très bien comment réagir. Je l'écoutais avec attention alors que je sentais mon coeur s'accélérait en entendant les mots de mon père. Ces mots que j'avais toujours espéré entendre, il les disait enfin. Une larme silencieuse coulait sur ma joue alors que je restais interdit sans savoir si j'avais le droit ou non de le prendre moi aussi dans mes bras. J'avais resserré mes mâchoires alors que mon père parlait de Will. À la base, je crois bien que j'avais évoqué Will pour que mon père soit jaloux de cette relation que j'avais avec Will car au final j'avais cette relation de père que j'avais toujours voulu avoir avec lui. C'était mesquin, cependant sa réaction m'avait quelque peu surprise cependant et même si j'aimais énormément Will j'avais besoin de noué ce lien spécial avec mon véritable père. J'avais fermé les yeux alors que j'aurais voulu le faire taire, je voulais rester fort pour qu'il voit qu'au final je pouvais très bien encaisser. Seulement, au fur et à mesure de ses paroles je sentais ma carapace se fendillait et je me sentais de plus en plus vulnérable ainsi protégé de ses bras. " Je suis fière de toi. " J'avais finalement levé mes mains pour aller aggriper son sweat, je ne savais pas trop si je voulais me dégager de ses bras ou bien si je voulais m'y accrocher pour qu'il ne puisse plus jamais partir de ma vie. _ Tu ne peux pas dire ça. J'ai fais des choses dont je ne suis pas fière tellement de choses alors comment toi ou maman pourraient être fière de moi. Je lui ai menti, je vous ai menti et le truc c'est que je ne sais pas comment m'en sortir. Un sanglot puis deux et je n'arrivais plus à m'arrêter, je pleurais comme un gamin dans les bras de mon père reprenant à peine ma respiration alors que je serrais mes poings sur son sweat aussi fort que je le pouvais. _ Je suis désolé, tellement désolé papa. Heureusement que mon père me tenait dans ses bras car j'étais sûr que si ça n'avait pas été le cas mes jambes m'auraient surement lâché. _ J'ai été con avec toi et pourtant tout ce que je voulais c'était que tu reviennes dans ma vie... Tu m'as tellement manqué... En fin de compte, je n'avais pas envie de quitter les bras de mon père car une petit voix intérieure n'arrêtait pas de me répéter que ça serait surement la seule et unique fois qu'il le ferait. Il allait apprendre la vérité tôt ou tard et alors tout serait terminé. J'avais fermé les yeux quelques secondes avant de reprendre mon souffle et de me redresser à regret. Je me trouvais vraiment nul de pleurer comme un gamin dans les bras de mon père mais visiblement j'en avais ressentit le besoin.

J'avais essuyé mes yeux avec la paume de mes mains avant de baisser le regard. Je me sentais un peu bête alors que j'évitais soigneusement le regard de mon père. Ses paroles tournaient en boucle dans ma tête et quelque part j'avais toujours espéré qu'il me dise qu'il était fière de moi. Je me mordillais la lèvre alors que j'enfouissais mes mains dans les poches de mon jeans histoire de calmer quelque peu mes tremblements. Cependant, à peine quelques secondes après j'allumais une nouvelle cigarette alors que je me sentais pas très bien pour être honnête. _ T'aurais pas un truc à manger par hasard, j'ai rien mangé depuis hier... Ok il avait pas besoin des détails mais bon en même temps un cuisinier qui n'avait rien à manger chez lui ça serait un comble quand même. _ Un paquet de chips ou un truc du genre ça sera très bien. J'avais jeté ma cigarette à peine fumé alors que je relevais mon regard sur mon père. _ Si je pouvais aussi t'emprunter ta salle de bain, je pourrais aller en face mais j'évite un peu la maison dernièrement. Quoi ? En même temps, j'évitais toutes les personnes qui me connaissaient en temps normal. J n'avais pas revu Mathéo depuis des jours à présent mais il n'aimait pas forcément mes fréquentations et moi j'en avais besoin alors le choix avait été vite fait. _ En plus, je crois que c'est pas le bon moment pour moi que de me pointer à la maison alors que Lorelaï s'y trouve. J'avais fait une légère moue en pensant à cette nuit là avant de me mordre légèrement la lèvre inférieure. J'avais relevé le regard sur mon père car je venais de me rendre compte que j'avais pensé très fort, trop fort. _ Tu sais comme elle peut être agaçante parfois, enfin sauf quand elle a trop bu là par contre c'est une toute autre personne. J'avais fait une nouvelle moue avant de me frotter l'arrière du crâne. _ Je crois que je devrais aller la prendre cette douche.
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