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 [2007] Blood and Water - featuring Katherina [terminé]

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MessageSujet: [2007] Blood and Water - featuring Katherina [terminé]   [2007] Blood and Water - featuring Katherina [terminé] EmptyVen 12 Sep 2014 - 3:56

They say that blood is thicker than water. Thicker... comme dans plus épais. Comme dans plus con. Quand une relation t’emmerde, tu la laisses s’évaporer. Si tu cesses de t’en occuper, il ou elle disparaitra sans laisser de traces. La famille, par contre, le sang, il reste toujours un truc qui demeure. Et qui permet de remonter jusqu’à toi. Un peu comme le sperme.

Enfin, à ce qu’on dit. Je n’y connais rien, bien entendu.

Je viens d’une famille de dégénérés. Nous n’avons en commun qu’une série de souvenirs que je ne qualifierai que d’à peu près semblable – parce que ma conception de mon père qui encule la voisine n’a pas été exactement la même que cella de ma pétasse de sœur. Pourtant, chaque fois qu’ils font un truc ridicule, je me demande si ce n’est pas un peu moi. Et chaque fois que je fais un truc génial, je me demande s’il n’y aurait pas une infime partie d’eux. Même si eux, ils ne se demandent rien.

Alors que tous ces autres gens que nous côtoyons quotidiennement, que nous avons CHOISI de fréquenter, par homologie d’affinité ou avidité sexuelle, représente beaucoup plus l’être que nous sommes.

Je ferai n’importe quoi pour un étranger – je ne lèverai plus jamais le petit doigt pour quelqu’un de ma famille. Mais ça, c’est probablement juste parce que je suis un contestataire qui verse sa trempette sur ses carottes.

Et puis vint la société moderne et son concept de demi-sœur, où quelqu’un décidait, avec le consentement de Dieu, que je devenais le frère de quelqu’un. Et ça ça m’a grandement fait bander! Même si ça a prit un certain temps avant que je ne m’en aperçoive.


**********

Aujourd’hui, c'était sa rentrée à l'université, à ma demi-sœur. Elle ne m’en avait bien entendue pas parler. Elle ne me disait pas grand chose de sa vie, en fait, mais je connaissais deux ou trois personnes de son entourage élargi qui devenaient ultra-loquace en échange d’un gramme par semaine. Braves gosses de médecins. Je suis d’ailleurs pas mal certain que j’en connaissais plus sur Kath que sa salope de mère grâce à eux.

Elle devenait une femme, ma demi-soeur. Et elle commençait ce soir, dans cette activité d'initiation à la faculté de médecine. J'étais la dernière personne qu'elle désirait y voir - devinez donc où je me trouvais ?

Il faut comprendre que nous n'avions pas une relation typique, moi et elle.

"Hey, kid. T'es prêt à te battre pour garder cette place ?"

Le "kid", en pleine conversation en tête à tête avec Kath, avait probablement mon âge. Sauf que lui, sa mère lui torchait encore le cul... Le visage plein de sourire et de fausse assurance à qui je rêvais d'enseigner la vie.

"Whoa whoa whoa, gardons notre calme. On se connait ? Est-ce que... tu as fait médecine ?"

À une autre époque, j'aurais adoré lui raconter qu'Hippocrate était le plus grand trafiquant d'opium d'occident. Tellement qu'il s'était créé un ordre pour se couvrir - like a boss. Et que maintenant, on le glorifiait. Je suis convaincu que son cadavre a jouit quand le serment d'Hippocrate a été officialisé. Deux fois plutôt qu'une, même.

Malheureusement, à cet âge, j'avais encore le poing un peu plus léger que la langue...Et j'avais un message à passer. Dommage, parce qu'il possédait suffisamment d'acuité pour se douter que je n'appartenais peut-être pas à cette foule. J'veux dire, c'est pas si simple, de remarquer une licorne arc-en ciel à paillette hargneuse crachant du feu dans un film de Charlie Chaplin...

"C'est cool mec : ça va juste être plus simple pour tout le monde. Parce que moi je suis prêt."

Je lui balançai une droite sur la mâchoire qu'il n'essaya même pas d'esquiver. La brave petite bête tomba au sol, incrédule.... et en douleur. Le temps qu'il comprenne ce qui venait de lui arriver.

"Yo Katherina. Ça va ? Désolé, je ne crois pas que je pourrai rester longtemps. Mais je tenais à te féliciter pour ton admission à l'université. Si c'est vraiment ce que tu veux, c'est très cool pour toi. Et aussi te dire que tu vaux cent fois mieux que cette lavette et ses clones, là. "

Lavette qui, tout en se tortillant, se demandait toujours depuis quand les étrangers viennent vous foutre une raclée.

Nous ne venions clairement pas du même univers.....


Dernière édition par Tom Fuller le Lun 22 Déc 2014 - 21:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [2007] Blood and Water - featuring Katherina [terminé]   [2007] Blood and Water - featuring Katherina [terminé] EmptyVen 12 Sep 2014 - 23:17


Ça t'prend les tripes, ça t'prend la tête et puis tu pries pour qu'ça s'arrête.

Un matin, on se lève et on apprend que notre vie est sur le point de basculer. On pense que notre calvaire est enfin fini, qu'on est capable de vivre autre chose qu'un enfer sur cette foutue terre ... Et puis, finalement, il y a le retour à la réalité, la chute inévitable quand vous pensez planer, le coup-de-poing en pleine figure qui vous sort de vos pensées. Son coup-de-poing à elle, ça avait été d'apprendre qu'elle avait un demi-frère. Bien sûr, elle aurait pu le prendre différent, si ça avait été de son vrai père, mais non, vous voyez la vie est plus compliqué que ça, surtout quand vous apprenez que le monstre qui a fait de votre vie un enfer a en réalité un fils ... Un fils qui vient subitement de débarquer dans votre pour la chambouler du tout au tout. Il était venu de nulle part, sans prévenir, comme une bombe, une bombe qui lui avait explosé en pleine tête, ce soir-là, elle avait eu envie de lui claquer la porte, de s'enfermer dans sa chambre et de pincer jusqu'à ce qu'elle sorte de ce mauvais rêve, mais chaque fois qu'elle clignait des yeux, la bouche grande ouverte, il était là, face à elle ... La progéniture du diable. Non, elle, elle n'avait jamais voulu de lui, elle voulait qu'il la laisse tranquille, qu'il s'en aille, qu'il retourne à sa petite vie pendant qu'elle continuait la sienne, mais vous voyez, la famille ça ne s'efface pas, on n'est pas encore capable de se vider de son propre sang pour en mettre un tout neuf qui nous conviendrait mieux ... Non, désormais, Kath avait un demi-frère, pour le meilleur et pour le pire.

Et puis finalement, on accepte l'inacceptable.

C'était aujourd'hui que sa nouvelle vie commençait, le moment où elle avait décidé de se prendre en main et faire ce dont elle avait envie. Depuis l'arrivée de son demi-frère, sa mère s'était encore plus renfermée, ça lui avait fait un choc, imaginer l'homme de sa vie avoir déjà eu un enfant avec une autre ... Ça l'avait rendu malade, plus que sa disparition à vrai dire. Katherina, elle, avait appris à vivre avec, en fin de compte, elle n'avait pas véritablement eu le choix puisqu'il n'avait jamais eu l'intention de sortir de sa vie. C'est un peu en fanfare qu'elle l'avait accueilli, après tout il était le fils de son cauchemar, elle n'allait quand même pas lui sauter au cou -mis à part pour le tuer ?-. Peut importe, leur relation ne ressemblait en rien à celle qu'un demi-frère et une demi-sœur pouvaient avoir, non, loin de là, c'était plutôt tumultueux, électrique, elle passait ses journées à lui criait dessus, à lui rejeter en pleine figure toute la haine qu'elle avait envers son paternel, pourtant lui n'avait rien à voir avec son enfer, non rien, mais c'était comme ça.

C'était aujourd'hui qu'elle faisait son entrée à l'université de médecine, c'est à ce moment-là de sa vie qu'elle a décidé de tout changer, de ne plus se préoccuper des autres et de ne penser qu'à elle et elle seule. Bien entendu, personne n'était au courant de ça, même pas sa mère, il fallait l'avouer, sa mère ne savait plus rien de sa vie, savait-elle au moins quel âge sa fille avait ? Où ne serait-ce que le cursus qu'elle avait choisi pour tracer son avenir ? Non, et dans le fond, rien ne blessait plus la demoiselle que l'ignorance de sa mère, mais que voulez-vous, elle était forte Katherina, forte et imperturbable, pour rien au monde, elle avouerait ressentir une infinie tristesse. Elle connaissait déjà pas mal de monde, la plupart des personnes présentent ici étaient venus au moins une fois à ses soirées, c'était l'avantage d'avoir une grosse maison et une mère qui s'en fiche pas mal de tout, elle pouvait organiser les fêtes qu'elle voulait. Katherina était une jeune femme pas mal aimée, non pas parce qu'elle avait une personnalité qui plaisait, mais plutôt parce qu'elle avait les bouteilles qu'il fallait. Elle s'en fichait, du moment qu'elle avait une certaine notoriété et surtout qu'elle se sentait respectée.

Saluant quelques personnes au passage, prévoyant avec quelques-uns la date de sa prochaine soirée, elle s'installa finalement à une place qu'elle pensait pas mal ... Pas mal pour sortir son téléphone discrètement et chatter pendant que le professeur parlerait des choses à faire pour réussir son année universitaire ... La première année, la plus difficile, la plus décisive. Son voisin de table avait fini par lui adresser quelques mots, une présentation, quelque chose de simplet, elle s'en fichait parce qu'elle était préoccupée, mais, par politesse, elle lui répondait tout en lui offrant son plus merveilleux sourire. Elle était comme ça Kath, toujours polie et bienveillante, mais du genre à vous incendier dan son fort intérieur, et puis le jour où vous devenez un peu trop encombrant, elle vous renvoie, retour à l'expéditeur, Hasta la vista dit-on. Une autre voix masculine interpella finalement la demoiselle, pensant être enfin sortie de son calvaire, quelle fut la surprise de découvrir qu'elle appartenait en réalité à son demi-frère, ce fameux demi-frère qu'elle cherchait absolument à éviter, en particulier aujourd'hui. C'était incroyable le chic qu'il avait de toujours se retrouver entre ses pattes, surtout lorsqu'elle n'avait pas envie de le voir à vrai dire ... Enfin, dire qu'elle ne voulait pas le voir était peut-être un peu exagéré, c'était simplement que certains traits de son visage lui rappelaient un être particulièrement familier et détestable, non en fin de compte, elle ne voulait pas le voir.

Non seulement, il débarquait en plein milieu d'une conversation, mais en plus de ça, il menaçait le garçon en face, sans aucun scrupule. Horriblement gênée, Katherina aurait voulu se cacher sous la table, disparaître, effacer son demi-frère de sa vie. Elle se contenta de poser sa main sur son propre front en soupirant d'agacement, jusqu'à ce qu'elle sursaute lorsque le poing de Tom rencontra la joue du garçon ... Il avait osé ! Il s'écrasa lourdement au sol, la main sur sa joue, sous le choc face à une telle réaction, Katherina hallucinait, non, elle rêvait, c'était sûr ! Elle se pinça machinalement, à plusieurs reprises, suffisamment fort pour ressentir une petite douleur qui lui indiquait que, non, elle ne rêvait pas... Un certain degré de colère était en train de monter en elle, on pouvait presque voir de la fumée sortir de ses oreilles, elle se mordillait la lèvre en serrant les poings pour se retenir de lui hurler dessus, non mais quel crétin.

« Tu oses me demander comment ça va après ça ?! Mais qu'est-ce que t'as dans la tête pour faire des trucs pareils ? Va-t'en ! » Pourtant, la suite de ses paroles la calma légèrement, juste un petit peu, parce que s'il était là, c'était pour une seule et unique raison : la féliciter, l'encourager, la remonter. Comment pouvait-on être aussi exécrable et adorable en même temps ? Elle se mordilla une nouvelle fois la lèvre, cette fois-ci de gêne, surtout en regardant le pauvre garçon ramper misérablement pour échapper à son bourreau. « C'est ... Gentil ? Mais, non, vraiment, tu pouvais aussi bien venir ce soir, calmement pour me dire ça, de quoi j'ai l'air maintenant moi ? »

Un peu râleuse, elle croisa les bras, tournant un peu la tête d'une mine boudeuse, leur relation était bel et bien différente, ils n'avaient pas le même mode opératoire, la même vie, les mêmes idéaux ... Et pourtant, désormais, ils faisaient partie de la même famille. Elle soupira, rien de plus.
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MessageSujet: Re: [2007] Blood and Water - featuring Katherina [terminé]   [2007] Blood and Water - featuring Katherina [terminé] EmptyLun 15 Sep 2014 - 0:01

Elle tombait vachement bien en plus, cette histoire de belle famille. Je venais de sortir de prison, et l’état m’avait salement gâtée, à s’occuper de laver mes vêtements et me faire à manger. Du coup, dans les semaines qui ont suivies, quand ont m’a appris que mon père venait de larguer sa greluche, j’y ai vu une sacré opportunité. Barreaux en moins, et petits desserts en plus. Je n’ai même pas eu besoin de baratiner aussi loin que je l’aurais crut. Oh, elle me détestait, c’était évident. Mais je crois qu’elle voyait en moi son dernier espoir de retourner dans un avant ou tout était rose et ou les licornes copulaient comme des lapins sous extasy. Pauvre femme. Mais elle avait fait ses choix.

Katherina, de l’autre côté… Elle me détestait tout autant, ne vous méprenez pas. Malgré mon caractère angélique et mes manières digne d’un duc écossais. Sauf que elle, elle n’avait jamais eu son mot à dire dans quoi que ce soit.

Et elle était spéciale, ma Kath. Pas ‘je me cogne la terre contre les murs en riant’ spéciale, ni ‘J’aime regarder les grenouilles se faire écraser sur la route’ spéciale. Non, elle était ‘Tom Fuller’ spéciale. Même si elle ne le savait pas encore.

"Pour le bien de tout le monde, je crois qu’on va laisser toute la merde que j’ai dans la tête là ou elle est. Et parle moins fort, par tous les saints, nous sommes en classe !", que je lui murmurai bruyamment en souriant comme un con.

Alors que je m’installai sur la chaise encore toute chaude, j’encourageai du regard les petits curieux qui s’étaient retournés à mon arrivée à reporter leur attention vers le prof. Et ils le firent, ces pleutres de couillons ! Elle était belle, la solidarité humaine. Non mais franchement. Allez les lemmings, allez envahir le hash tag RandomFacePunch, à la place. Because Yolo. Zombies…

"T’es un putain de malade, tu le sais ça ? !"

"T’as même pas idée. Mais d’ici à ce que petit  bonhomme devienne grand et puisse me soigner, va donc jouer avec tes petits canards aux chiottes et fous-nous la paix."

J’adressai un amical signe de la paix en direction de l’enseignant, pour lui signaler que tout était maintenant sous contrôle. Je ne suis même pas certain qu’il aurait bronché si j’avais mis le feu à un banc. La société devait tellement à ses braves et dévoués fonctionnaires…

Mais aujourd’hui, je n’étais pas là pour ça.

"T’en fais donc pas avec ton image, princesse. T’as simplement l’air d’habiter avec le plus gros cock block du 21ème siècle ! "

Parce que ouais, je me disais bien que ces petits culs bien pensants y penseraient à deux fois avant de faire la bête à deux dos dans une pièce ou je risquais de surgir à tout moment. Et laissez-moi vous dire que je ne me serais pas gêné. Ne serait-ce que pour m’informer de si ce brave métro sexuel était capable de la faire décoller.

"Et fais pas comme si les balais dans le cul figuraient sur ta liste de fournitures scolaires, même si je serais porté à te croire. Au fond, tu t’emmerdes grave, et t’es bien contente que je sois là. Je ne ferai jamais rien d’ordinaire pour toi, tu le sais bien. Et tu ne devrais pas accepter moins que ça de quiconque. "

Si seulement elle savait à quel point, en plus. Mais ça ne faisait pas partie du deal…

"En plus, je ne rentrerai plus à la maison pendant un certain temps. Il est plus que temps que je prenne le large, et y’a deux ou trois types qui m’ont offert un squat. "

Je lui laissai quelques secondes pour digérer la nouvelle, avant de me pencher vers elle et de lui murmurer à l’oreille.

"Et comme je viens de coucher avec ta mère, j’avais un peu peur que ça plombe l’ambiance… "

Ce n’était qu’à moitié vrai, bien sûr – parce que nous étions demeuré debout tout du long. Non, en fait, ce n’était pas vrai du tout, mais je trouvais l’idée marrante. Par contre elle avait encore besoin de m’haïr pour un certain temps. Pour l’aider à devenir la femme qu’elle pouvait être. Et ça, ça faisait partie du deal. Écrit en grosses lettres de sang. Bien épaisses. Qui laisseraient toujours des traces.

Je fis donc de mon mieux pour afficher mon air le plus sérieux du monde. Prêt à me retrouver du mauvais côté de l’apocalypse.
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MessageSujet: Re: [2007] Blood and Water - featuring Katherina [terminé]   [2007] Blood and Water - featuring Katherina [terminé] EmptyVen 19 Sep 2014 - 16:03

Parler moins fort, disait-il, alors qu'il venait de littéralement envoyer un pauvre gosse au sol, sur le point de pleurer, parce que oui, les fils à papa ça pleurniche, ça bégaye, ça perd ses moyens quand c'est rabaissé plus bas que terre. Finalement, heureusement que Tom était intervenu, parce que ce genre de garçon, ce n'était pas du tout le genre de Kath. D'ailleurs, elle, elle regardait son demi-frère, la bouche à moitié ouverte, elle aurait pu lui dire d'aller se faire foutre, qu'il avait rien à lui dire et encore moins de parler moins fort, mais non. La brunette se contenta de le regarder, souriant comme un idiot, il avait un beau sourire ce mec, le genre contagieux, le genre rayonnant, le genre de son père. C'était con, mais dès qu'elle le voyait, elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à lui, chaque fois qu'il posait sa main sur elle, qu'il s'approchait de trop près, qu'il lui souriait, elle le voyait et elle en tremblait. Il avait raison, qu'il laisse sa merde dans sa tête, en fait, pour être honnête, elle s'en foutait pas mal de ce qu'il pouvait avoir dans la tête, tout ce qu'elle voulait, c'était être un peu tranquille, loin de tout ça. Mais vous voyez, c'était beaucoup plus compliqué que ça, parce que là où il avait Katherina, il y avait Tom.

Elle se contenta de le regarder de sa petite mine boudeuse, celle qu'elle faisait lorsqu'elle été frustrée, vexée, gonflant ses joues d'une manière particulièrement adorable. Inconsciemment, elle adoptait des gestes d'une petite sœur, un peu chiante, râleuse, particulièrement désagréable, et pourtant, depuis qu'il était là son quotidien avait un peu changé, il fallait l'avouer, il comblait un peu le vide qui se trouvait dans son tout petit cœur, puisque sa mère la rejetait, ne pouvait-elle pas considérer Tom comme son unique famille ? Cette pensée subite s'effaça rapidement de sa mémoire lorsque, s'adressant à un autre, il attira l'attention du professeur dans leur direction. Sa réaction fut de tourner la tête en cachant son visage, lâchant un petit « Mais ferme la, bordel. », se disant que visiblement, il avait oublié que c'était elle qui passerait le reste de son année scolaire avec ces personnes-là, son but était de ruiner sa vie sociale ?! Même s'il n'avait pas l'air de réaliser le bordel que Tom était en train de faire, elle se sentait gênée du regard que les autres pouvaient porter sur elle, priant tous les dieux pour qu'il arrête enfin de se faire remarquer ... Est-ce que c'était trop demandé ? Pourtant ... Le surnom « princesse » la fit sourire, non pas parce qu'elle se considérait comme une princesse, ou bien qu'il fût particulièrement mignon, mais simplement parce que les petites paroles qu'il lui offrait de temps à autre avaient le don de l'apaiser, de l'adoucir, peut être même de lui plaire. Katherina reporta finalement son attention sur lui, un petit sourire amusé en coin, parce qu'il avait raison, qu'elle était bien contente qu'il soit là, même si jamais de la vie, elle ne l'avouerait, elle ne voulait pas lui donner raison, le faire sourire, lui faire plaisir, elle voulait juste le haïr pour ce qu'il était.

« 7 milliards de personnes sur Terre et il faut que le plus barbare de tous fasse partie de ma famille. Dis moi ce que j'ai fait de mal pour mériter tant de haines ? »Bien sûr, elle plaisantait, légèrement, c'était son humour à elle, un peu méchant, mais il était du genre à le comprendre, non ? Soupirant légèrement, elle lança un petit regard en direction du professeur qui avait repris son blabla habituel, comme si de rien n'était. « Mais quand même, il n'avait rien fait de mal pour mériter un coup-de-poing pareil, je ne sais pas moi, je peux te payer des séances avec un psychologue si t'en a besoin, t'as des pulsions meurtrières ? Un truc du genre ? » Haussant un peu les épaules, finalement, c'était plausible, son père était bien un psychopathe, non ?

Au fur et à mesure, elle perdait petit à petit son sourire, parce qu'il allait partir, lui aussi. Son cœur se serra légèrement, non pas parce qu'il allait forcément lui manquer, mais simplement parce qu'elle allait se retrouver toute seule avec un fantôme ... Elle le regardait, les yeux un peu brillants, une sorte de lueur de tristesse, bien qu'elle soit contente qu'il ait trouvé un squat ailleurs, peut-être qu'il n'était pas à l'aise dans le monde bling bling de Kath et sa mère, ou peut être était-ce autre chose ?

« T'es sûr ? » Lança-t-elle d'une petite voix, la gorge serrée, elle avait horreur de la solitude et, en arrivant dans sa vie, il l'en avait un peu sorti, elle se voyait déjà replonger dans sa hantise. Lorsqu'il se pencha vers elle, elle eut un petit mouvement de recul, par réflexe, avant de se calmer pour le laisser approcher, après tout, il ne lui ferait pas de mal ici, ou du moins, c'était ce qu'elle espérait ...
Mais en réalité, c'est ce qu'il fit, la blesser par des mots. 'J'ai-couché-avec-ta-mère', ces mots ne cessaient de résonner dans sa tête, encore et encore. Elle s'était mise à chauffer, son sang commençait à bouillir dans ses veines ... Dans un excès de colère, plaquant ses mains sur son torse, elle appuya de toutes ses forces pour le pousser au sol et le frapper plusieurs fois, le taper comme une fillette, parce que taper, elle, elle ne savait pas faire ... Pourtant, la claque qu'elle lui mit à la fin de sa crise d'hystérie laissa une trace rouge sur sa joue, légèrement, parce qu'avec sa force de mouche, elle ferait certainement aucun mal à un grand gaillard comme Tom. Katherina se redressa, elle ramassait ses affaires en tremblant, laissant tomber la moitié au sol, sans avoir l'envie de les ramasser, mordillant sa lèvre pour ne pas l'insulter de tous les noms.

Pourtant, lorsqu'elle passa à côté de lui pour échapper aux regards posaient sur eux, elle ne put s'empêcher de lui balancer : « Je veux plus de toi dans ma vie, t'entends ? Va-t-en, disparais, fais ce que tu veux, mais laisses moi tranquille. » C'est tout ce qu'elle avait envie de lui dire, tout ce qu'elle eut le courage de lui dire avant de sortir dans le couloir parce qu'ici, elle étouffait, elle avait besoin de prendre l'air, de se calmer, de taper dans le pauvre mur en face de la salle, un mur qui n'avait pas demandé à être abimé, une main qui n'avait pas demandé à être blessée. « Fait chier. »
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MessageSujet: Re: [2007] Blood and Water - featuring Katherina [terminé]   [2007] Blood and Water - featuring Katherina [terminé] EmptyMar 23 Sep 2014 - 19:31

La modération, je n’y connais pas grand chose. Dans mon jargon, il n’y a jamais eu deux pincées de quoi que ce soit. Ma plus petite unité de mesure, c’est le gallon. Et je ne demande jamais rien de moins qu’un double. Pourtant, sur ce coup-là, je reconnaissais que j’y étais peut-être allé un peu fort…

« Hum ? Tu ne m’avais pas dit que tu avais un frère ? Oh, attend, le plus barbare d’entre tous, c’est moi, c’est ça ? Mais arrête, tu vas me faire rougir… Tom le Tamerlane de l’Ouest, saint patron du Fullerisme et grand empereur des Ruines Fumantes de l’Amérique… Fuck, ça fait du bien de voir ma grandeur être reconnue par autrui! Enfin. »

Pas parce que je prêchais ma propre éloge, non.

« Et si tu veux défendre quelqu’un, princesse –ou devrais-je plutôt t’appeler impératrice, maintenant ? – occupe-toi de la veuve et de l’orphelin plutôt que des wannabees mâles alpha. Je l’aide à devenir ce dont il rêve, je t’assure! Et dans le cas contraire, je suis convaincu qu’il n’a rien fait non plus pour ne PAS se mériter mon poing dans sa figure. »

Ni parce que je venais cogner un type pas vraiment relié à l’essence de mes propos. Juste parce que j’avais un point à faire.

Mais juste parce qu’il ne fallait pas la tête à Jung pour comprendre que Kath gérait mal sa relation avec sa mère. Je veux dire, la poufiasse ne s’occupait même pas d’elle, et pour un peu que j’aurais essayé avec le moindrement de conviction, je suis convaincu que j’aurais vraiment pu coucher avec elle. Comprenez-moi : je pouvais tolérer une femme brisée. Elle ne serait ni la première, ni la dernière, à se chercher dans la queue bien dressée d’un tramp.

Mais que par son apathie, elle érode la merveille que constituait sa fille… Not on my watch, bitch.

C’est ce qui nous conduisit là. À elle qui se lance vers moi comme une furie. Qui me renverse, non pas tant seulement par sa force physique, mais par la force de sa volonté à m’arracher les yeux. Même si j’avais voulu m’y opposer, elle aurait eut le dessus. La splendeur de sa rage me donnait envie de l’embrasser – contre toute espérance, elle n’avait pas encore abandonné tout espoir. Et elle se battrait encore. Tandis que moi, je me contentais de me protéger le visage du mieux possible.

Brave Kath. La plus brave que je connaissais. Et c’était ma demi-sœur par alliance, en plus. La classe.

Lorsqu’elle en eut finalement terminé avec moi, littéralement, je me relevai péniblement au centre d’une foule rendue proprement muette d’étonnement.

« Tout est sous contrôle, ne vous inquiétez pas. Elle est simplement possessive avec son Nutella. Ne vous dérangez surtout pas, je connais la sortie. Vous allez tous faire… d’excellents ajouts à la société… vraiment.  Saviez-vous qu’Hippocrate était…»

Pas le moment, Tom. Vraiment pas le moment.

Pas un seul d’entre eux ne me suivit dans le corridor. Ils craignaient probablement tous que je sorte un couteau et poignarde Kath.

Mon plan s’arrêtait cependant là. J’avais vaguement considéré demeuré en classe, question de donner à Kath le temps nécessaire pour quitter les lieux. À cet effet j’avais d’ailleurs réussit à mettre la main sur une série de vidéos pseudo-sexy du professeur qu’il croyait bien en sécurité dans ses nuages informatiques. Objectivement moins intéressants que les photos de Jennifer Lawrence, contextuellement beaucoup plus drôle une fois insérés dans sa propre présentation powerpoint.

Je n’allais cependant pas pouvoir profiter du spectacle, finalement. Je savais que je devais partir et la laisser derrière moi. Au moins pour un temps, même si l’idée m’apparaissait actuellement beaucoup plus ardue qu’initialement. Mais de voir Katherina, seule, aux prises avec ses démons… Je ne pus m’empêcher de faire un pas vers elle.

« Écoute, Kath, je suis vraiment désolé.  »

Ça, je l’étais.

« Tu n’as jamais voulu de moi dans ta vie. Ça a été très clair dès la première minute où j’ai mis les pieds chez toi. Et je sais que tu n’as pas voulu non plus l’arrivée de mon père dans ta famille. But shit happens. All the time. T’es forte, Kath, et j’espère que tu continueras de repousser ce dont tu ne veux rien savoir – et que tu te battras avec la même force pour obtenir et conserver ce que tu veux vraiment. »

Et alors que je me retournais pour partir dans la direction inverse, sans attendre de réponse, des éclats de rire se firent entendre en provenance de la salle de classe.

« T’es en train de manquer une série de vidéos cochonnes de ton prof. Si tu te dépêches, je crois bien que la plupart seront trop occupés à profiter de l’humiliation publique pour remarquer que tu es réapparu. Et en plus, tu pourras voir la fin. Même pour moi, elle était… surprenante.»
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MessageSujet: Re: [2007] Blood and Water - featuring Katherina [terminé]   [2007] Blood and Water - featuring Katherina [terminé] EmptyMar 30 Sep 2014 - 21:15

Il avait su la faire rire, non pas parce qu'il savait trouver les mots pour, mais simplement parce que sa connerie spontanée donnait envie de sourire. C'était presque à se demander si c'était naturel chez lui ou si ça lui avait demandé des années d'entrainement, est-ce qu'on apprenait à avoir une bonne répartie dans la rue ? Elle qui s'était promise d'écouter le cours dans ses moindres détails, voilà qu'elle se mettait à boire les paroles de celui qui apparaissait comme étant le meilleur membre de sa famille. En même temps, quand on sait qu'ils ne sont que un et demi, parce que oui, le demi, c'est sa mère, le choix est vite fait. « Saint patron, vraiment ? T'es sûr ? » Non pas qu'elle doute de Sa Sainteté ... Oh en fait, si, elle en doutait. Peut importe, le fait est qu'il avait raison, qu'elle vivait dans un monde de demeurer, de pleurnichards, que les hommes comme Tom ça n'existait plus, ou quasiment plus, qu'aujourd'hui on ne jugeait plus que par Sex, drugs and coma éthyliques ... Vous savez, la routine. Mais, finalement, comment défendre son entourage quand on n'est même pas capable de se défendre soi-même ? Celle qui avait besoin de défense, c'était bel et bien elle, non pas la veuve, l'orphelin, sa mère, le pape, non, c'était elle ...

« S'il y a une personne que je dois défendre, c'est moi-même, tu comprends hein, c'est moi qu'il faut défendre, ma personne, mon être, le peu d'humanité qu'il me reste, même si c'est qu'un fond. »

Est-ce qu'au moins il lui restait un semblant d'humanité ? Est-ce qu'au moins il avait laissé en elle cette petite flamme qui lui permettrait d'un jour renaître ? Parce qu'elle-même avait du mal à croire en son bon fond, son envie de défendre la veuve et l'orphelin, du mal à croire qu'un jour le comportement de Tom déteindrait sur le sien ...

La seule chose qui avait pour l'instant déteint sur elle, c'était la fureur de ses coups-de-poing, son envie incessante de cogner tout ce qui bougeait simplement parce qu'il avait une tête de nœud. Et c'est parce qu'il avait déteint sur elle qu'elle avait trouvé la force de se dresser de son siège pour lui sauter à la gorge, comme l'aurait fait son gros chien si elle avait dit « attaque », mauvaise comparaison, mais comparaison quand même acceptable ! Qu'importe puisqu'au final, il l'avait suivi jusqu'au couloir, oh bien sûr, au fond d'elle-même, elle espérait qu'il le fasse plutôt que de s'enfuir comme un voleur pour aller pleurer sous la douleur d'un coton imbibé d'alcool ...
Katherina frottait son poignet endolori, mordillant sa lèvre inférieure en tentant de se calmer ... Parce qu'elle venait de prendre connaissance de la situation, il partait, définitivement, et ils allaient se quitter sur une dispute, encore. Il s'était excusé, de quoi ? D'avoir couché avec sa mère et d'avoir raconté ça ? Était-ce vraiment son genre ? Peut-être, elle l'ignorait, en fin de compte, elle ne savait pas grand-chose de lui, elle n'avait même jamais pris le temps de réellement le connaître, parce que vous voyez ... Leur relation a toujours été trop tumultueuse pour se poser autour d'un café et discuter du bon vieux temps ... Parler de quoi ? D'une mère inexistante et d'un père psychopathe ? Ils avaient mieux à faire non ? Ses paroles lui fendirent le cœur, oui, littéralement, parce qu'il avait raison, parce que Katherina n'avait jamais voulu de Tom dans sa vie, en réalité, elle n'avait jamais voulu de personne dans sa vie depuis « lui ». Peut-être que c'était le moment où jamais de lui dire la vérité, que c'était le moment de jouer la carte de l'honnêteté plutôt que celle de la défensive, qu'il méritait tout de même qu'elle laisse tomber son masque pour lui, parce qu'il était sa famille, parce que lui serait là pour elle, peut être ?

L'impensable était en train de se produire, elle fit ce qu'elle n'avait encore jamais fait avec lui, ses doigts se serrèrent sur son bras, pour la première fois, elle le touchait sans trembler, sans imaginer qu'il pourrait lui faire du mal, parce qu'au final, c'était sans aucun doute la dernière personne qui lui ferait du mal, du moins c'était ce qu'elle espérait. Kath le retenait, non pas parce qu'elle ne voulait pas le laisser partir, ce n'était pas son genre, tout ce qu'elle voulait, c'est qu'ils se quittent sur un autre souvenir qu'une énième dispute. Fallait qu'on lui explique comment un si petit « désolé » pouvait avoir un impact aussi important, vraiment.

« Est-ce que je t'ai détesté ? Oui. Est-ce que je t'ai maudit ? Plus d'une centaine de fois. Est-ce que j'ai prié chaque soir ton départ ? J'en avais les genoux écorchés. Est-ce que je regrette ta venue ? Absolument pas. Dieu seul sait à quel point j'ai pu te haïr, le nombre de fois où, quand t'étais assis en face de moi dans la cuisine, j'ai eu envie de prendre le couteau et de t'égorger, aujourd'hui encore si j'avais réussi à attraper un ciseau, j'aurais pu t'arracher les yeux ... Mais tu sais quoi ? J'ai envie de te dire que, maintenant, là, tout de suite, tu fais partie de ma vie, et que, peut importe à quel point tu peux chambouler mon self-control, tu es et tu continueras d'être la seule famille qu'il me reste. »

Bon sang qu'elle était niaise à cet instant, elle se donnait envie de vomir, parce qu'il fallait se rendre à l'évidence, à part lui, qui d'autre avait-elle ? Petit à petit, elle le lâchait, c'était mieux pour tout le monde, mieux pour elle parce que tout était encore trop frais, trop ouvert, trop trop, et mieux pour lui parce qu'il devait vivre sa vie. Des rires émanaient de la salle, attirant légèrement son attention, de la petite vitre à travers laquelle on pouvait voir l'intérieur de la salle, on apercevait sur l'écran du projecteur des scènes ... Oh ... Il avait osé. En fin de compte, elle lui mit une petite tape derrière la tête, soupirant une dernière fois, Kath détacha totalement des doigts du T-shirt de Tom, c'était la vie, non ? Voir les gens aller et venir. Haussant un peu les épaules, elle reculait, lentement, jusqu'à la porte, un petit sourire en coin, son petit sourire narquois, plein de malices, celui qu'on voyait rarement.

« J'voulais simplement que tu saches que ma porte serait toujours ouverte, si tu promets de plus te taper ma mère, de toi à moi, tu mérites mieux. » Non, vraiment ? C'était sorti ? « Comme moi je mérite mieux que la diffusion d'une partie de jambes en l'air à laquelle mon prof participe, vraiment ... »

Et elle restait là, adossait à la porte, fixant le seul être qu'elle détestait autant qu'elle aimait lui tourner le dos pour prendre un chemin différent.

« Promets-moi de prendre soin de toi. » C'est tout.
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MessageSujet: Re: [2007] Blood and Water - featuring Katherina [terminé]   [2007] Blood and Water - featuring Katherina [terminé] EmptyMar 7 Oct 2014 - 0:36

Tant de force dans une main si frêle. Égoïstement, comme toujours, je me demande quelle proportion vient de moi. Réalistement, je me dis que j’ai eu une sacré chance qu’elle n’ait pas eu accès à une paire de ciseaux.

J’ai tourné le dos un nombre incommensurable de fois dans ma vie. À des potes. À des amantes. À des gens qui voulaient me fendre la gueule avec une clé anglaise. À tous les membres de ma famille –plutôt religieusement d’ailleurs, me permettrais-je d’ajouter. Sans regrets ni remords, ni aucun regard en arrière. Ma vie a toujours été mouvement, parce que l’immobilisme corrompt et pourri.

Pourtant, mes souliers n’avaient jamais été aussi lourds que maintenant.  Je ne suis pas un monstre – j’ai gagné mon indifférence de la même façon que Bruce Banner a gagné son calme. Mais Kath, c’est un peu mon premier projet. La première que je tente d’armer contre le monde. Le premier membre de ma famille. Et là, je devais la laisser partir. La laisser toute seule dans la jungle, qu’elle se taille son propre territoire. « Dis-moi, et j’oublierai. Montre-moi, et je me souviendrai. Implique-moi, et je comprendrai. »

Du coup, j’ai failli rester sans voix. Failli.

« Je ne suis pas certain que je mérite quoi que ce soit, Kath, mais si jamais tu veux dire quelques bons mots sur moi à Jane, la petite brune avec qui tu faisais tes travaux de chimie…  »

Je me retourne, sourire moqueur aux lèvres, et je la regarde avec attention. Ce n’était pas véritablement des adieux : nous allions clairement nous revoir. Et plus que pour la dinde de thanksgiving. Pourtant, j’allais effectivement sortir de sa vie. Cesser d’y être un acteur actif, au moins pour quelques années, pour demeurer un étrange souvenir. Probablement comme celui que te laisserais un rêve dans lequel tu manges des clous assaisonnés au chèvrefeuille avec Toby Maguire et Seabiscuit dans une gondole à Johannesbourg.

 « Je ne suis pas certain que cette histoire de porte ouverte soit vraiment ton meilleur move : tu sais que je prends ce genre d’offre très au sérieux! Je te promets par contre que je ne toucherai jamais plus ta mère. Du moins, sexuellement parlant. »

Je me gardais l’option ouverte d’aller lui botter le cul. Juste au cas où.

« T’en fait pas trop pour moi : j’ai la chance d’avoir une demi-sœur super qui veillera sur mon beau petit cul béni de gros salaud. Besides, it’s always gonna be you and me against the zombies, baby.»

Le plus difficile était sûrement de ne pas lui dire qu’elle a été ce qui m’était arrivé de mieux. Et que ces quelques mois passés à lui pourrir la vie figuraient dans le palmarès des moments les plus heureux de mon existence.

Peut-être le réaliserait-elle un jour. Peut-être le savait-elle déjà, en fait.

Pour ma part, il ne me restait plus qu’à lui tourner le dos, et à espérer que peu importe ce qui l’avait conduit à me détester avec autant de vigueur ne la consumerait pas totalement. Tout en demeurant suffisamment vif pour ne pas qu’elle se transforme comme les autres amibes, là, qui rigolaient dans la salle de classe. Et approfondir cette histoire de zombie : il y avait clairement un filon à exploiter.

Alors que je m’apprêtais à quitter le corridor, je me retournai brusquement, et je fis glisser mon sac à dos dans la direction de Katherina.

 « Hey, Kath! Tu te souviens, cette vieille peluche que tu aimais tant, que j’ai fait exploser ? Je t’ai menti, ce n’était pas la tienne.»

Elle allait tellement me manquer….

La peluche, hein ?
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MessageSujet: Re: [2007] Blood and Water - featuring Katherina [terminé]   [2007] Blood and Water - featuring Katherina [terminé] EmptySam 11 Oct 2014 - 22:15

S'il méritait bien une chose, c'était tout l'amour du monde. Bien entendu, elle avait mis du temps avant de s'en rendre compte, avant de comprendre qu'il n'était pas comme lui, qu'il était véritablement son contraire, elle se demandait même s'il était vraiment son fils ? Mais qu'importe puisque maintenant, il n'était plus avec lui, mais plutôt avec elle. Du moins pour encore quelques minutes. Il n'y avait rien de plus difficile pour elle que de devoir laissé partir une personne de plus, c'était répétitif, incessant, chaque fois que quelqu'un entrait dans sa vie, il repartait ... Étais-elle maudite ? Ensorcelée ? Pire ? Soupirante et pourtant ô combien souriante, Katherina regardait Tom avec la plus grande des tristesses dans les yeux, parce que laisser partir son frère avait été pour elle la chose la plus difficile. Frère ? Oui, parce qu'elle allait le considérer comme tel, non pas comme la moitié d'un passé foireux, mais plutôt comme la meilleure personne au monde, la famille qu'elle aurait dû avoir dès le départ. Elle se mit à rire, parce qu'elle allait servir d'entremetteuse, non mais, vraiment, est-ce qu'il fallait toujours qu'il ajoute une pointe de connerie dans son sérieux ? Que serait Tom sans sa mauvaise langue ? Rien. Absolument rien.

« Je ne te promets rien, mais si tu veux, je vanterai tes mérites. » Lança-t-elle d'un air moqueur, parce qu'elle n'avait pas l'intention de vanter quoi que ce soit, mais plutôt de dire l'horrible vérité 'Je ne connais personne d'aussi chiant que Tom, mais une chose est sûre, avec lui, tu ne t'ennuieras jamais', parce que c'était la seule vérité à savoir. « Tom le Tamerlane de l'Ouest, saint patron du Fullerisme et grand empereur des ruines fumantes de l'Amérique, plus grand homme sur Terre, c'est bien ça ? » Ça en jette hein ?

Est-ce que c'était véritable des adieux ? Allait-il un jour sonner à nouveau à sa porte dans un merveilleux Devine qui vient te pourrir la vie à nouveau ? Sa proposition était à prendre avec le plus grand des sérieux, Kath proposait rarement sa maison à quelqu'un, mais le contexte était différent, elle se trouvait face à la seule et unique personne véritablement présente pour elle, même si ça lui déchirait la gorge, elle était prête à tout pour qu'il soit bien, véritablement bien, sans jamais lui avouer bien sûr, sa proposition sonnait comme un Au Cas Où, mais elle était à prendre comme un Tu N'as Pas Le Choix. Vraiment ? Levant les yeux au ciel, elle haussa légèrement les épaules, dans le fond, il pouvait prendre cette proposition comme il l'entendait, parce qu'après tout ... Tous les chemins mènent à la famille ? Non, ce n'est pas ça ? Tant pis.

« De toute manière, je n'disais pas ça pour que tu ne prennes pas ma proposition au sérieux, t'apportais un peu de vies dans cette maison pleine de fantôme, alors tu comprends que ta présence moi je ne crache pas dessus. » Plus jamais ? Parce qu'il l'avait vraiment touché une fois ? Un peu hésitante, elle se demandait si elle devait en rire ou en pleurer. « Tant que j'ai pas à t'appeler un jour papa ... Tu comprends, j'ai arrêté la chasse aux pères. » Tristement, elle s'était rendue à l'évidence, elle n'arrivait ni à garder un père, ni un beau-père, ni un demi-frère, triste vie, non ? « Une demi-sœur qui n'hésitera pas à te le botter à chaque connerie, n'oublie jamais. »

N'oublie jamais, oui ... Qu'il ne l'oublie jamais, elle. Kath avait eu envie de le retenir, de lui tirer le bras à nouveau et l'empêcher de passer la grande porte, mais en avait-elle réellement le droit ? Pouvait-elle simplement garder une personne parce que la solitude l'effrayer ? Parce que le simple fait de savoir que ce soir, elle affronterait de nouveau le tête-à-tête silencieux avec un fantôme l'effrayer ? Non, elle n'en avait pas le droit.
Elle aurait voulu lui crier de rester, qu'à part lui, elle n'avait personne d'autre, qu'elle était incapable de tenir sans lui, qu'il avait été son pilier, son air frais, que malgré toutes les crises qu'il lui avait fait péter, que malgré tous les problèmes qu'il avait engendré, il était et il restera la meilleure chose qui lui était arrivée depuis bien des années ...... Mais non, Katherina, la Grande Katherina, la Forte Katherina, s'était simplement abaissée pour ramasser le sac au sol, sac dans lequel se trouvait la peluche qu'elle croyait perdu à jamais, objet d'une haine infinie qu'elle avait nourri et qui s'était aujourd'hui envolée, à moitié certes, mais envolée ...

« Tu sais quoi ? » Dit-elle en se redressant, relançant le sac dans la direction de son Saint Patron Du Fullerisme, « Tu devrais la garder, histoire que tu ne m'oublies pas, juste histoire que tu penses un peu à moi dans ton nouveau chez-toi. Juste comme ça ? »

Haussant un peu les épaules, elle marqua un petit temps de pause avant de lui avouer que ... « Et puis, entre nous, ça compensera pour toutes tes affaires piquées et cachées dans la maison, celles que tu ne retrouveras jamais, celles qui sont passées par la fenêtre, celles que j'ai gardé. »

Juste comme ça, hein.

Une chose était certaine, de son côté, elle n'était pas prête de l'oublier.

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