Elle fait chier. Mais qu’est-ce qu’elle fait chier cette cardiologue au décolleté intéressant. Elle me fait venir en pleine journée à l’hôpital juste pour se venger de nos séances du soir. Ah la connasse. Je lui fais vivre un cauchemar, je lui gâche ses soirées - je gâche les miennes par conséquent. Elle m’envoie à l’hôpital pour faire un putain d’examen. En plein jour de congé en plus ! Bon, elle m’a eu celle-là. Je lui pourris la soirée et elle me pourrit ma journée. Mais c’est quand même pas juste parce que je me pourris aussi la soirée. Bon c’est que je dois être tellement doué qu’elle ne remarque pas ça. Ou elle veut faire une pierre, deux coups. Je me retrouve à marcher dans les couloirs de l’hôpital, à chercher le docteur Meyers qui n’est pas dans la section de cardiologie. Aux dernières nouvelles, elle serait allée dans la section cancérologie… Je n’aime pas particulièrement aller là-bas, parce que bon. Cette maladie est pire que les maladies cardiaques, elles ont plus d’impacts et sont plus dangereuses. Ça nique le moral et ça fait quelque chose de voir les gens sans cheveux. J’arrive devant le distributeur de café et j’ai pas pu m’empêcher de m’arrêter pour me payer un café. J’en ai besoin parce que je n’en ai pas consommé ce matin.
Aujourd’hui, c’est une journée spéciale… C’est pas pour rien que j’ai décidé de ne pas travailler aujourd’hui, ni le lendemain sachant que je vais sûrement faire un tour dans le bar pour boire une petite bière. Je ferai mieux éviter de trop boire, parce que je sais où est-ce que ça m’a mené. Au commissariat de police et je me suis doublement mis dans la merde: parce que Lorelai y était. Benito aussi. Ainsi que…..
Ooooh meeeeeerde….
Je suspends mon geste, je fais un pas à côté pour me cacher de l’autre côté, pour qu’il ne me voit pas. C’était qui déjà, le mec qui s’est présenté ? Ah oui, Stark. Je savais pas qu’il bossait ici. Je l’entends venir vers la machine à café et s’étonner de voir qu’il y a encore des pièces à l’intérieur, comme si une personne n’a pas pu finir sa commande. Je l’entends discuter avec son collègue et dire que la chance lui sourit. Il dépose le reste de l’argent pour se prendre un café tranquille. Quand il est reparti, je soupire et retourne devant la machine à café pour recommencer ma commande et la payer. Le con, il est parti avec la moitié de mon café… Enfin, j’ai fui devant lui aussi mais parce que je veux pas le retrouver. C’est déjà pas gagné d’avance: il travaille dans l’Hôpital et j’espère qu’il n’est pas de service les soirs. Parce que si on se croise… La gêne qu’il y va avoir entre nous deux. Parce qu’il m’a rencontré quand j’étais ivre, dans la cellule après une soirée de merde.
Ouais, voilà. S’est passé des trucs, j’ai eu des semaines mouvementées. Des gueules de bois, des petites crises, des commandes qui n’en finissait jamais. Mais aussi le temps qui passe. Je me rends compte que le temps passe et défile, il me fuit entre les doigts et.. Ouais. Je viens de fêter mes trente-neuf ans, il y a presque un mois. Plus précisément trente jours… Et qu’est-ce que je suis ? Célibataire, divorcé qui a frappé un mec que ma femme a trompé avec. Qui est malade et ce dont personne n’est vraiment au courant. Qui essaye de recommencer à zéro dans cette ville, mais ce n’est pas facile.
P’tain, je frôle la crise de quarantaine ou quoi ?
Ah non, faites que je fasse pas ma crise de quarantaine. J’ai vraiment pas envie qu’on m’emmerde avec ça en plus. Mais voilà. Je commence à en avoir marre de faire des repas pour quatre alors que je vis tout seul et que je me retrouve avec les restes de repas dans le frigo. Que je suis obligé de devoir donner à Tom des fois qui en a besoin.
M’enfin bref. Je reste devant la machine à café à attendre que mon café soit prêt. Je remarque que je suis dans un croisement de plusieurs services mais aussi de l’entrée. Normalement je devrais voir sans aucun problème le docteur Meyers.

Mais…Je ne sais pas si c’est le destin qui a décidé de jouer en ma faveur.

J’ai vu Shawn, qui est allé demandé à sa mère ce qu’elle a finalement. Parce que moi j’ai remarqué qu’elle n’allait pas bien et ça m’a inquiété. C’est dur de l’admettre mais j’ai toujours été comme ça. J’ai toujours su qu’il y a quelque chose chez Snow. J’ai toujours su lire en elle. Je savais qu’il y avait un problème de santé. Mais j’ai pas pensé à ça.
Un cancer.
Quand j’ai appris ça de Shawn, j’ai d’abord cru dans les premières secondes à une blague. Ce dont elle cache, c’est un cancer. Si elle l’a dit à Shawn, elle devait l’avoir dit à Owen. Je ne l’ai pas vu ces derniers temps. J’ai dû nous commander deux bières - m’en foutant sur le coup qu’il n’ait pas l’âge. Et on a dû parler un peu, puis j’ai pu faire penser à autre chose, passer à autre chose.
Quand elle doit cacher des trucs Snow, elle ne réussit jamais à le cacher à bout de terme. Si elle suit une chimiothérapie, ça finira par se voir. Contrairement à moi, qui suis plus discret. ‘Fin, je soupire et si je dis tout ça, c’est parce que j’observe Snow arriver dans mon champ de vision, marcher. Elle n’a pas l’air de m’avoir vu mais elle se dirige vers moi. « _ Hé Snow. » l’interpelle-je. Je lui tends le café que je viens finalement d’avoir. « _ Tient j’imagine que tu dois en avoir besoin. » Je me retourne un peu vers la machine à café. Elle va me ruiner en faite cette putain de machine. Je mets de l’argent et commande le même café. Je me retourne vers elle. « _ T’arrives pour un rendez-vous ou tu viens tout juste d’en sortir ? » Je lui lance un regard qui dit tout.

Je sais ce que tu as. Ce n’est pas la peine de me le cacher.

Snow sortait de sa deuxième séance de chimio, encore 4 et elle saurait si elle devait prolonger ou pas le traitement. Elle espérait vraiment que le cancérologue lui annoncerait de bonne nouvelle d’ici 4 mois. Snow n’avait plus de cheveux, elle portait une perruque quand elle sortait. Elle ne s’imaginait pas sortir sans rien sur la tête. Même avec un foulard ce n’était pas envisageable, c’était sans doute ce qu’il y avait de plus dur à supporter son image dans le miroir elle ne se reconnaissait pas. Et la perte de ses cheveux c’était incroyablement difficile, mais quand on connait Snow et l’attachement qu’elle avait pour sa tignasse brune un peu bouclé on peut comprendre qu’elle le vive mal. Son combat contre le cancer allait être long mais elle était bien décidé à se battre, il n’était pas question que la maladie gagne. Elle s’en remettrait parce qu’elle était forte et qu’elle avait toujours eu en elle cette incroyable fureur de vivre. Ceux qui connaissaient Snow depuis son plus jeune âge pour témoigner de cette force qu’elle avait en elle. Ses sœurs l’appelaient souvent le roc, on la voyait tellement forte qu’on en oubliait parfois qu’elle pouvait être terriblement sensible. Snow était épuisée, elle n’avait qu’une envie c’était de rentrer se mettre sous sa couette. D’autant plus que d’ici un jour ou deux, elle ressentirait les effets secondaires de la chimio. Elle s’était débrouillée pour la séance d’avant de faire en sorte d’envoyer Shawn chez Mathéo mais cette fois ci son fils avait été clair il voulait être là pour elle. Snow ne pourrait pas l’en empêcher même si le fait qu’il la voit au plus mal ne la réjouissait pas du tout. Elle aurait tellement voulu épargner ça à son fils.

Snow venait de sortir de la salle où elle venait de recevoir son traitement, elle marchait en direction de la sortie. Elle n’avait pas franchement l’intention de s’éterniser par ici. Elle était perdue dans ses pensées et ne faisait pas vraiment attention aux gens qu’elles croisaient. « _ Hé Snow. » elle leva la tête en direction de William qui l’avait interpellé. Il faisait partie des gens dont elle connaissait la voix par cœur en même temps elle en avait passé du temps avec lui à une certaine époque. Il lui tendit un café en lui disant : « _ Tient j’imagine que tu dois en avoir besoin. » Elle prit le café pas vraiment certaine qu’elle le boirait en entier se serait selon comment il passait. Elle n’avait pas franchement envie de vomir sur William. Elle répondit : « Salut Will’ … Merci.» Snow n’avait pas perdu cette habitude de l’appeler Will’, même si leur dernière entrevue ne s’était pas franchement bien terminée. Elle l’avait giflé, il l’avait mérité mais elle regrettait tout de même d’en être arrivée là. A un moment ils étaient amis mais William semblait ne pas lui pardonner d’avoir quitté Owen. Sauf qu’il ne comprenait pas toutes les raisons qui l’avaient poussée à le faire. Will lui demanda alors : « _ T’arrives pour un rendez-vous ou tu viens tout juste d’en sortir ? » Il savait, il avait ce regard qui disait qu’elle n’avait pas intérêt de mentir. De toute façon Shawn était au courant et il devait probablement en avoir parlé avec son parrain. D’ailleurs elle était contente que Will puisse être là pour Shawn. Elle savait au moins que son fils avait une personne extérieure à ses parents à qui se confier. Snow planta son regard dans celui de William et lui répondit simplement : « Je sors de ma séance de chimio… » C’était simple et clair, de toute façon il était au courant pour le cancer alors autant dire les choses clairement. Snow n’avait pas quitté William des yeux, elle se mordit légèrement la lèvre avant de rependre : « Ecoute Will… Je suis désolé pour la gifle l’autre jour… Je me suis emportée... » Sur le coup il l’avait mérité mais Snow n’était pas du genre violent et Will restait un ami même si les choses étaient compliqués entre eux ces dernières années. Snow but une gorgé de son café et su qu’elle n’en boirait pas plus. Il y avait peu de chose qui passait de toute façon les jours qui suivaient sa chimio. Elle ajouta avant que Will ne pose la question et surtout pour faire en sorte qu’il ne fasse pas de boulette s’il voit Owen. « Owen n’est pas encore au courant… » Ça voulait dire qu’il devait se taire sur l’état de santé de Snow s’il rencontrait son meilleure amie. Elle avait l’intention de lui dire mais elle n’en avait pas eu l’occasion pour le moment. Enfin en vérité elle n’en avait surtout pas le courage…

Bon c’était déjà ça, elle n’a pas tenté de me cacher des trucs, après je ne lui ai pas vraiment laissé le choix. Mais fallait qu’on en parle justement de ça. Ce que je dois en faire de cette nouvelle, parce que je ne sais pas à qui le dire ou à qui ne pas le dire. C’est clair que je n’irai pas hurler sur tout les toits que Snow a un cancer, si j’étais à sa place je n’aurai pas aimé ça. Elle garde le café à la main pendant que moi j’attends que la machine à café finisse de m’en servir un. J’avoue que sur le coup, j’ai pas réfléchi si Snow aurait envie de café ou pas, j’ai pas proposé, j’ai juste imposé. M’enfin, on est tous les deux là, devant cette machine à café, pas loin de la porte de sortie de l’hôpital. Je regarde souvent la machine à café jusqu’à qu’elle ai terminé le service, puis j’fais du mieux que je peux pour ne pas paraître gêné par la situation. Cette putain de situation là, où l’on s’était quitté en de mauvaises termes et qu’on se retrouve comme ça. ‘Fin, moi je m’y attendais un peu, parce que j’veux en parler assez rapidement, juste pour savoir un truc. C’est pour ça que je lui pose la question sur sa présence à l’hôpital et elle me répond directement, sans essayer de mentir. J’fais qu’hocher la tête, j’ai pas cherché à répondre par les mots. De toute façon y a rien à dire à ce propos-là. Elle sait que même si l’on ne s’est pas beaucoup vu ces dernières années, que notre dernière entrevue s’est très mal passée, que je sais toujours lire en elle. Demandez pas à moi, comment j’fais et tout ça. Parce que moi je ne sais pas franchement, c’est venu comme ça et elle est facile à lire comme un bouquin. Sans vraiment m’attendre, Snow se met à être désolée de la gifle, elle se souvient comme moi de notre dernière rencontre. Je grimace et secoue la tête. « _ Laissons ça derrière nous. » une pause. Je me montre bien prêt à tourner la page à ce propos, ce n’est vraiment pas la peine de rester dans le passé et j’espère que Snow comprendra. Au moins ça va l’arranger quoi. Nous allons pas nous ancrer dans le passé. « _ De toute façon, je l’ai méritée cette gifle. » Et je finis cette phrase par un rire gêné, qui n’a duré que quelques secondes. Parce que, c’est rare de se faire gifler par Snow et franchement, j’en suis pas fier. Je bois mon café d’une gorgée. Snow a un soucis en moins, je ne vais pas l’emmerder avec ça quoi. Si je suis à Huntington Beach, j’ai tourné la page. Alors j’devais faire de même pour l’histoire avec Snow, puis j’ai pas envie d’avoir Owen et Shawn sur mon dos, surtout pas Lorelai. Les personnes l’ayant fréquentées assez longuement diraient la même chose, mieux vaut ne pas l’avoir en ennemie, elle a de l’imagination pour se venger.
‘Fin, on est tous les deux là, à siroter nos cafés dans l’hôpital. J’hésite à revenir sur le sujet du cancer, lui demander qui sait, afin de savoir avec qui je pourrai en parler ou avec qui il faut pas que j’en parle. En particulier Owen mais j’pense qu’il est au courant lui. Mais Snow a dû lire en moi ou c’était simplement évident. Elle me dit le truc ce qui me surprend. J’ai vite répliqué par un « _ Owen ne le sait pas ? » Je la regarde, surpris et sans voix pendant une bonne minute. Avant de porter mon café à mes lèvres, je dis « _ Merde. » Ok. J’ne vais pas commenter là-dessus, elle doit savoir qu’il ne faut pas trainer pour Owen. Mais quand même. Ça veut dire que Shawn, moi sommes au courant. Surtout moi, avant Owen. M’enfin, j’suis pas sans savoir ce qui se passe entre Owen et Snow. Je bois mon café et finit la gorgée pour la rassurer « _ Ok. Il n’y a pas de problème, j’ne lui dirai pas. » Une pause le temps que je réfléchisse à ce que j’suis en train de faire, parce que c’est vraiment trahir un peu mon ami mais qu’y peux-je ? On se dit pas vraiment tout mais j’ai vraiment pas envie qu’il sache que j’ai su pour Snow avant lui et que je n’en ai rien dit. « _ Par contre, dis lui pas que j’étais au courant. J’doute que ça va lui plaire d’être le dernier à être courant des choses. » Surtout quand il s’agit de son ex-femme qui a un cancer. Je dis parallèlement à Snow que je n’ai rien dis à Owen, que j’ai juste fait part de mon inquiétude quand je l’ai vue bien changée par rapport à la dernière fois où je l’avais vue. Faut croire que ce sont les personnes qui n’ont pas vu Snow remarquent plus facilement le changement. M’enfin… Je regarde autour de moi, les gens qui passaient et tout ça. J’finis par soupirer après avoir terminé mon café, sur le coup Neela ça peut attendre, je ne peux pas me permettre de me faire repérer en plein jour comme ça. Surtout par Snow. Je ne sais pas si je dois laisser partir comme ça et ensuite je la suivrai. Ou dois-je partir en même temps qu’elle et prendre chacun notre voiture. À moins qu’elle soit venue à pied ou trop fatiguée pour conduire ? Non mais j’vais pas essayer de lui poser cette … « _ Tu es venue en voiture ? » Bon ok. J’aurai pas dû poser cette question. Je jette un coup d’oeil à côté de moi et j’vois une infirmière que je reconnais. Je réprime ma grimace et soupire. Je regarde à nouveau Snow. « _ On part d’ici ? » J’ai pas fait gaffe à l’expression que j’ai pris. Cette expression qui dit que j’ne veux pas rester une seconde de plus dans cet hôpital où il s’est passé beaucoup de choses ici.

Snow c’était excusée de la gifle qu’elle avait mise à William, autant dire que ça n’était jamais arrivé avant et ce n’était pas vraiment dans le caractère de Snow d’employer la violence. Mais il y avait des choses qu’elle ne supporterait jamais d’entendre, comme le fait qu’elle avait abandonné Owen… Les choses étaient beaucoup plus compliquées que cela, elle avait tout essayé pour sauver Owen. Mais à l’époque elle était face à un homme qui ne voulait pas être sauvé alors quoi qu’elle avait fait ça n’avait pas fonctionné. Mais le fait est qu’elle s’en voulait d’avoir frappé Will’ même s’ils avaient des différents concernant Owen il s’était montré très présent pour Shawn ces dernières années et pour ça elle ne le remercierait jamais assez. Il avait pris en quelques sortes la place d’Owen, elle savait que Shawn se tournait très souvent vers son parrain quand il avait un souci. Elle avait laissé à Will ce rôle alors qu’elle l’avait toujours refusé à Jack. Mais se c’était Will qui tenait ce rôle avec Shawn elle avait moins l’impression de trahir Owen. Parce qu’après tout c’était le rôle du parrain prendre la place d’un parent si celui-ci n’est plus en mesure de tenir son propre rôle et c’est ce qui s’était passé avec Owen. Il avait été pendant plusieurs années indisponibles pour son fils. « _ Laissons ça derrière nous. » lui dit alors simplement William. Elle aquieça d’un signe de tête, elle était d’accord pour oublier cette histoire. Elle n’avait pas envie de se battre avec William, il était le meilleur ami d’Owen, le parrain de Shawn bref quoi qu’ils se soient passés entre eux ces dernières années elle ne pouvait pas nier qu’il faisait partie de sa famille. Et puis avant sa séparation d’avec Owen elle s’entendait bien avec Will’, elle l’avait toujours considéré comme un frère. Mais elle pouvait comprendre qu’il ait pris le parti d’Owen comme Rory avait pris le sien. Bref aujourd’hui ils ne se comprenaient plus vraiment. « _ De toute façon, je l’ai méritée cette gifle. » Elle afficha un mince sourire amusé, même lui reconnaissait qu’être giflé par elle ce n’était pas commun. Mais bon ce n’était pas une excuse pour le frapper elle aurait pu utiliser des mots ça aurait été plus civilisé. Mais bon sous le coup de la colère la gifle lui avait paru la meilleure option.

Snow avait ensuite avoué qu’elle sortait de sa chimio de toute façon elle connaissait assez Wil pour savoir qu’il était au courant et qu’il était inutile de lui mentir. Et puis elle avait perdu ses cheveux enfin elle commençait à vraiment beaucoup les perdre donc dans quelques semaines elle ne pourrait plus le cacher à quelqu’un. Et sans compter le fait que Shawn c’était sans doute confier à lui sur son état de santé. Bref de toute façon elle n’avait pas eu l’intention de mentir plus longtemps. Elle n’aurait plus qu’Owen et Rory à prévenir, elle n’avait pas encore trouvé la force de leur dire. Elle n’avait aucune idée de la réaction qu’aurait son ex mari et sa meilleure amie. Elle n’avait pas envie de causé de soucis à quelqu’un. Elle avait finalement avoué à William qu’Owen n’était pas au courant : « _ Owen ne le sait pas ? » Il paraissait surpris pourtant après tout dans le principe Owen n’aurait pas forcément besoin d’être au courant après tout ils étaient divorcés depuis plusieurs années. « _ Merde. » s’exclama William. Snow baissa la tête un peu honteuse, elle savait qu’elle n’aurait pas dû attendre si longtemps pour le dire à Owen. William lui dit alors : « _ Ok. Il n’y a pas de problème, j’ne lui dirai pas. » Snow voulu boire une nouvelle gorgée de son café mais l’odeur lui donnait des nausées. Alors elle se contenta de jeter le gobelet dans une poubelle avec un regard désolé à William. Mais elle ne pouvait définitivement rien avaler. Elle dit alors à Will’ « Je vais lui dire… Rapidement mais j’ai juste pas trouvé le bon moment… Enfin c’est compliqué… » Elle ne savait pas du tout comment annoncer la chose à Owen, parce qu’elle savait aujourd’hui qu’elle avait encore des sentiments pour lui et elle n’avait aucune envie qu’Owen se sente obligé d’être là pour elle. Se serait trop douloureux pour elle de l’avoir prêt d’elle parce qu’elle était malade et plus une fois qu’elle irait mieux. Will lui demanda alors : « _ Par contre, dis lui pas que j’étais au courant. J’doute que ça va lui plaire d’être le dernier à être courant des choses. » Elle se mordit la lèvre elle savait bien qu’Owen ne serait pas content d’être le dernier au courant. Mais elle ne savait pas comment lui dire, elle se compliquait la vie et se posait un millier de question. Elle répondit à William : « Promis. » Snow ne faisait pas de promesse en l’air et elle avait bien l’intention de ne pas trahir Will. De toute façon ça ne servirait à rien de dire à Owen que tout le monde était au courant sauf lui. William lui demanda finalement : « _ Tu es venue en voiture ? » Elle secoua la tête avant de répondre : « Shawn m’a déposée » Elle n’avait pas le droit de conduire après sa chimio. Elle devait rentrer en taxi parce que Shawn ne pouvait pas la récupérer il devait travailler. Il avait bien essayé de lui dire qu’il n’irait pas au boulot mais elle avait insisté pour qu’il ne change rien à ses habitudes. Et elle voulait surtout qu’il garde son travail à défaut de pas aller au lycée. « _ On part d’ici ? » lui dit alors William. Elle posa son regard sur lui et répondit : « Avec plaisir. » Ce n’est pas comme si l’endroit était un bon endroit de rencontre. Moins elle passait de temps ici mieux elle se portait. Elle était déjà contrainte d’y venir souvent. Elle était cependant curieuse de savoir ce que Will faisait ici, elle espérait qu’il n’ait pas de problème de santé. Ça ferait beaucoup pour leur famille un peu spéciale. Elle demanda alors curieuse : « Qu’est-ce que tu faisais ici ? Tu es malade ? » Il devait être honnête avec elle, après tout elle n’était pas dupe s’il était là c’est sans doute parce qu’il avait des soucis elle espérait juste que se ne soit pas grave.

J’sais ce que ça fait de ne pas être au courant et d’être le dernier à apprendre des choses. C’est très frustrant et en général on réagit très mal. Je n’aime pas devoir prendre part à ce jeu, où Owen n’est pas au courant de la maladie de Snow. J’avoue avoir été surpris à cet instant où elle me dit qu’il ne le sait pas. Je pensais ne pas devoir jouer le jeu mais faut croire que je n’ai pas vraiment le choix. C’est celui de Snow et je respecte ça. Je grimace un peu et secoue la tête pour lui dire que ce n’est pas grave, je ne lui en veux pas pour le café. « _ Va bien falloir que tu lui dises un jour. Faudra éviter qu’il l’apprenne par quelqu’un d’autre. » Je sais bien que j’ai raison en disant ça, ce n’est pas quelque chose qui allait forcément plaire. J’imagine déjà Owen frapper à la porte de Snow et lui demander pourquoi elle ne lui en a rien dit. Surtout quand ils ont l’air de se revoir et que le courant passe un peu mieux qu’avant. Je fronce le sourcils et fais un geste du menton « _ Lorelai le sait ? » Ça m’a échappé, j’avoue. C’est pas mon genre de m’en inquiéter mais après tout ce qui s’est passé. Je ne l’ai pas revue depuis ma détention dans la cellule et j’espère qu’elle n’en a pas parlé à Snow. Après, c’sont mes problèmes. C’est la meilleure amie de Snow mais je ne peux pas savoir si elle le lui a dit quoi. Quoiqu’il en soit, je lui ai demandé de ne pas dire à Owen que je n’étais pas au courant et que je peux jouer le jeu. Que je ferai le meilleur ami pas au courant et qui l’apprend récemment. Je ne sais pas si je pourrai jouer ce rôle jusqu’au bout. Mais qui ne tente rien n’a rien… Je peux déjà compter sur Snow pour ne pas lâcher l’information et je vais devoir en parler à Shawn aussi. ‘Fin bref, la connaissant, elle est du genre à tenir les promesses. Je me rappelle bien de notre jeunesse de l’époque. Et qu’est-ce que ça remonte tout ça…
Je lui ai demandé si elle était venue en voiture, je ne sais pas pourquoi je lui ai posé la question. Enfin si… Mais non. Je pense pas qu’elle accepterait. Rah. J’en sais rien. Quoiqu’il en soit, je me suis déjà un peu engagé dans cette conversation. Shawn l’avait déposée et je ne pense pas qu’il reviendra la chercher parce qu’il doit déjà bosser à cette heure. Après, elle n’a pas forcément le droit de conduire à cause de sa chimio. Je ne suis pas doué pour savoir des choses là dessus mais j’aurai quand même dû. Je finis par lâcher comme ça comme si c’était normal. « _ Si tu veux, je te dépose. Je suis venu en voiture. » On m’a vraiment déconseillé ces derniers temps d’en prendre, jusqu’à ce que je finis par m’en foutre. Puis bon, je pense que ça lui devrait éviter de se payer un taxi. J’ai bien l’air sérieux après tout. Je lui propose dans ce cas-là de décamper d’ici, c’est vraiment pas le bon endroit pour parler et encore moins de faire des mauvaises rencontres. Je pense par là à l’infirmier que j’ai manqué de croiser plus tôt et maintenant le docteur Meyers que j’cherchais depuis tout le début. Rah. Je la maudis celle-là, à un tel point que j’me demande si son second métier n’est pas de faire chier les gens jusqu’au bout. Snow est apparemment du même avis que moi et ça me fait un peu sourire ça. Alors on s’est mis à marcher pour sortir d’ici. Je finis mon café et cherche la poubelle du regard. J’en vois une qui est dehors alors le temps d’arriver dehors, je dois garder le gobelet dans la main.
On marche devant l’accueil et y a eu deux actions presque synchronisées. D’abord Snow qui me pose la question sur ma présence à l’hôpital, cette question fatidique. Je savais que ça m’arriverait un jour ça, puis y a ce côté en moi qui veut que je lui dise. Je ne peux pas vraiment dévier cette question en disant que c’est Shawn qui m’a dit que sa mère se trouverait à à cette heure. Que je suis venu pour lui parler de ça et de la ramener. Ensuite, j’ai pas eu le temps de répondre à cette question qu’une infirmière à l’accueil prend la parole pour m’interpeller. « _ Monsieur Clarkson !» Je lève les yeux au ciel et prends une mine hyper embêté. Bon, mon alibi est tombé à l’eau. Je m’excuse auprès de Snow et me dirige vers l’infirmière qui me donne l’enveloppe. « _ C’est de la part du docteur Meyers, elle veut que vous ayez les résultats et que vous vous mettiez à réfléchir sérieusement. » Je soupire discrètement et remercie l’infirmière par un sourire. Je fais mine que j’ai bien compris et prends l’enveloppe. Je retourne vers Snow et lui dis simplement: « _ Décampons d’ici. » Si je retrouve Meyers avant de poser le pied en dehors de l’hôpital, c’est foutu. Je ne sais pas depuis combien de temps elle vit ici mais les probabilités qu’elle connaisse Snow est peut-être minime. Mais apparemment, j’ai pas de chance ces derniers jours. On sort de l’hôpital et on respire enfin l’air frais. Ce vrai air. J’ai failli sortir mon paquet de cigarette mais ce n’est pas très conseillé quand je suis avec Snow, alors je me retiens de faire ce geste. « _ Oui Snow, je suis malade aussi. » Lâche-je finalement assez sérieux, je continue de marcher avec elle jusqu’à la voiture. « _ Juste que personne ne sait que ça fait des années que je me coltine d’une cardiomyopathie. » Annonce-je avec assez de détachement, comme si j’prenais pas ça au sérieux. M’enfin bon. Si j’avais voulu aller à l’hôpital le soir, c’est justement pour éviter ce genre de conversation. Je retrouve la voiture et l’ouvre. Assis sur le siège, je ferme la portière et soupire. Je prends les lunettes de soleil et les mets sur mon nez. Prêt à démarrer. « _ Je peux quand même compter sur toi de ne pas dire à qui ce que ce soit ?» Et je n’ai pas l’air d’avoir l’intention de l’annoncer à d’autres amis que je connais. Je préfère continuer comme si j’ai jamais entendu le verdict, l’annonce de mon père qu’il se peut qu’il m’ait transmise cette maladie.