Assis à l'avant du bus, Henri avait les bras croiser. Les lycéens derrière lui faisaient beaucoup trop de bruit à son goût et ce n'était qu'une question de seconde avant que le professeur n'explose. « - S'il vous plait… » Henri se tourna vers l'autre professeur qui l'accompagnait. Elle était petite, vieille et visiblement trop douce. « - Silence ! » Il s'était relevé, attrapant un journal qu'il avait plié pour frapper sur la tête l'un des étudiants qui s'était carrément lever. « - Tous à votre place et en silence ! Eric je te vois, range-moi ça avant que je te le jette par la fenêtre et toi, retourne à ta place. Je ne veux pas un bruit sinon je vous rajoute des heures de colle jusqu'à la fin de l'année ! Des cours d'étés pour ceux qui osent faire les malins. Pigé ! » Il tendit le journal à sa collègue avant de sortir de bus. Il allait voir ce qui se passait. Ils trainaient là depuis trop longtemps et les parents allaient finir par s'inquiéter. Heureusement que les téléphones existaient. D'ailleurs, Henri avait sorti le sien. Il ne lui restait plus beaucoup de batterie, mais c'était suffisant en cas d'urgence. Il regardant derrière lui, une lignée sans fin de voiture et autre camion, tous bloqué. Se dirigeant sur le côté, Henri chercha à voir vers l'avant, remarquant un peu de fumée. Il marcha légèrement avant de tomber sur quelqu'un, demandant simplement :

« - Vous savez ce qui se passe ? »

« - Vous savez ce qui se passe ? » La voix de l'homme la sortit de ses rêveries, elle tourna la tête et lui décrocha un magnifique sourire en haussant mollement les épaules, elle commençait à fondre sous le soleil brûlant de la Californie. « Semblerait-il qu'il y ai eu un accident entre deux camions, mais je n'en sais pas plus. » Ça n'inquiètait pas la situation outre mesure, après tout, qu'est-ce qui pouvait bien arriver, sauf bien sûr de mettre à rude épreuve la patience des automobilistes. « Ça serait plutôt moins pénible de savoir exactement ce qui se passe, l'attente pourrait être moins chiante. » Lâcha-t-elle en soupirant. Elle tendit la main en direction du garçon. « Je suis Adèle. » Au coin de l'oeil elle vue deux policiers et... la femme du nouveau maire ! « Tiens... Allons voir ça ! » Elle marcha jusqu'en direction des policiers, déterminer à avoir une information quelconque !

 Tes doigts pianotent sur le dossier du siège avant, au rythme d'une mélodie que toi seul entend. Pour l'heure, tu as choisi du Tchaïkovsky. Cela t'apaise. La chaleur est étouffante, et le conducteur du taxi dans lequel tu te trouves à cet instant mettrait tes nerfs à rude épreuves si tu ne t'étais pas réfugié dans ta bulle depuis maintenant près de trois heures, avec ses invectives envers la radio qui diffuse un énième match de football américain. Ton regard se perd sur l'extérieur sans réellement le voir alors que tu t'apprêtes à terminer tranquillement ton morceau, presque en transe... Mais t'interromps soudain lorsqu'une petite tête brune dépasse ton véhicule, les yeux braqués sur quelque chose... Ou plutôt, quelqu'un, t'aperçois-tu en suivant son regard. Tu décides alors de quitter l’habitacle, sans un mot pour le chauffeur, qui se met à te crier après. Il l'ignore, mais tu es presque fauché. Tu n'aurais de toute façon pas de quoi le dédommager, c'est à peine si tu avais de quoi payer ta course, alors les trois heures où ce malotru a laissé tourner le compteur... N'en parlons même pas.

 Arrivé à la hauteur du jeune garçon et de son interlocuteur étrange, tu poses une main sur son épaule et lui sourit doucement. « S'aventurer au milieu des voitures l'est tout autant. » Tu reportes ensuite ton intérêt sur le chanteur du dimanche, qui n'a visiblement peur de rien, ainsi debout sur les capots brûlants des voitures stationnées en plein soleil depuis plusieurs heures, et le regarde droit dans les yeux. Vu sa tenue, s'il glissait, tu ne donnais pas cher de sa peau... Littéralement. Tu t'adresses alors à lui de ton timbre grave et calme habituel : « Si j'étais vous, je descendrais de là. Les personnes en uniforme un peu plus loin, que vous devez apercevoir de votre perchoir, ne sont à mon avis pas habillées ainsi pour faire joli, si vous voyez ce que je veux dire. » Tu t'autorises un regard amusé. Ses motivations ne sont pas ton problème, après tout, il est majeur et vacciné. En revanche, la sécurité du jeune homme te préoccupe, et comme tu n'es pas certain de la santé mentale de cet homme, tu es bien décidé à rester auprès de lui... Jusqu'à le remettre entre de bonnes mains. « Que fais-tu ici ? Tu ne devrais pas être avec tes parents ? » lui demandes-tu alors, sourcils froncés.
 

AVENGEDINCHAINS

_ C'est qui la petite merveille à son Big M ? Je regardais Maya qui était installée dans son siège auto et qui visiblement était plutôt paisible malgré la chaleur. J'avais fait en sorte de libérer ma journée pour pouvoir passer du temps avec ma petit fille. Bon, je devenais complètement gaga mais c'était toujours en mode privé. Y avait que Maya qui pouvait vendre la mèche mais pour le moment je n'avais pas à m'en faire. Bref, on avait été faire un petit tour à la piscine, on avait juste passé la journée au frais. J'avais bien l'intention de l'emmener à la plage quand elle serait un peu plus vieille et donc qu'elle apprenne à nager même si pour le moment elle était bien trop petite. Bref, Maya était quand même un vraiment petit poisson dans l'eau et je devais avouer que j'avais adoré passer ce moment avec mon petit ange. Cependant, j'avais froncé quelque peu les sourcils en arrêtant la voiture, apparemment y avait eu un accident ou un truc du genre ce qui faisait qu'il y avait un embouteillage monstre. J'avais jeté un œil à ma montre avant de laisser un sifflement franchir mes lèvres. _ Ta mère va me tuer si on arrive en retard. J'avais attrapé mon téléphone avant d'envoyer d'abord un message à Misha pour savoir si elle pourrait récupérer Charlie à la sortie des cours. Ensuite, Neela, j'avais composé son numéro avant de poser mon téléphone à mon oreille. _ Ouais Neela, c'est moi, on va être un peu en retard Maya et moi car on est pris dans des bouchons. Je ne sais pas combien de temps ça va durer mais ne t'inquiètes pas tout va bien pour nous. J'avais raccroché avant de faire une moue et de me pencher pour regarder d'où le bouchon pouvait bien venir. J'étais sorti de la voiture avant de faire une moue et de prendre Maya dans mes bras. Il était impensable que je la laisse dans la voiture tout de seule. Cependant, il fallait que je sache ce qui se passait et savoir aussi pour combien de temps on serait coincé ici.

La brune avait retiré son casque et se faisait de l'air en agitant sa main, elle observait l'immense bouchon qui se dressait devant elle. Tapotant sur l'épaule de son collègue pour qu'il se tourne vers elle, Katherina soupira doucement, « ça va durer longtemps tu crois ? » Il haussa doucement les épaules en guise de réponse, geste qu'elle répéta à son tour avant de reporter son attention sur les gens qui l'entouraient, ils avaient tous l'air aussi désespérés qu'elle. « Tu sais quoi, je vais aller voir, ça m'occupera. » En descendant de la moto, elle lui tendit le casque avant de s'éloigner rapidement, les mains dans les poches, ce n'était pas bien dangereux puisque toutes les voitures étaient arrêtés et que la plupart des personnes faisaient la même chose. Apparemment, il était question d'un accident entre deux camions, génial, ils étaient coincés ici pour un long moment.

Un peu plus loin, les gens commençaient à s'agiter, normal, tout le monde commençait à trouver le temps un peu long, Katherina s'approcha d'un groupe de personne, cherchant à en savoir un peu plus sur l'avancée des choses. « Parce qu'en plus on doit attendre que le maire ouvre la circulation ? G-E-N-I-A-L » Il restait plus qu'à espérer que monsieur-le-maire ne soit pas occupé et se décide enfin à libérer la voie. Elle fut soudainement surprise d’apercevoir Tom passer entre les voitures, lorsqu'elle s'approcha un peu plus elle constata qu'il ... qu'il ne portait ... rien ? Elle cligna plusieurs fois des yeux, se demandant si le soleil ne lui tapait pas sur la tête au point de voir des Tom nus partout, si si. « Dites moi que je rêve ? » Croisant un peu les bras, elle tourna finalement la tête en soupirant, apercevant au loin Neela ... tiens, elle avait qu'à appeler Imran, non ?

C'était une jeune femme. Ils étaient tellement nombreux à être coincé qu'Henri s'étonnait de ne pas voir plus de personnes dehors. Avec une chaleur pareille, la fin du monde était probablement proche ! Elle lui expliqua alors que c'était un accident, avec deux camions ! Henri ouvrit légèrement les yeux. « - Ok. » Il soupira. Cela allait être vraiment compliqué. Ils allaient rester coincé pendant un bon moment ! Déplacer des engins pareils, c'était une vraie galère. « - Je suis d'accord. Surtout que j'ai deux classes de lycéens prêts à envahir la route et à énerver probablement tout le monde. » Il offrit un léger sourire. « - Les jeunes. » Il en profita pour pointer du doigt le bus, non loin. Il sera ensuite sa main répondant tranquillement : « - Henri. » Il soupira légèrement. Il était patient, mais pas à ce point. Au moins, il avait trouvé bonne compagnie, c'était déjà ça. Henri regarda la route en face, qui allait à contre-sens alors qu'Adèle lui fit signe d'aller en direction deux policiers. Henri fronça les sourcils, sans pouvoir reconnaitre qui était avec eux, bien qu'une vague idée effleurât son esprit. Une fois devant les policiers, Henri baissa légèrement la tête alors qu'il croisa le regard de Neela.

C'est alors que Neela reprit la parole et son regard se tourna vers Liam… qui tenait un bébé dans les bras. Maya, Neela avait dit. Sa fille… Pourquoi Liam gardait sa fille. Ses yeux s'écartèrent. Il était bloqué. « - Tu… Neela ? » Il avait de courir, maintenant, plus que jamais. Mais un cri captiva son attention. Henri se tourna vers le policier plus loin. Il comprit aussitôt ce que cela voulait dire. Adèle devant lui semblait à peine saisir l'information que l'Indien tira la jeune femme par le bras pour l'éloignait de l'explosion qui suivit. Il senti alors un souffle chaud l'expulsait, avant de se retrouver au-dessus d'une voiture, brisant le pare-brise. Lorsqu'il releva légèrement la tête, il aperçut un homme plus loin, courir, en flamme. Des voitures de l'autre côté de la route avaient aussi été touchées. La vision qui se présenta sous les yeux d'Henri aurait pu être comparé à une chose et une seule : l'enfer.

Et puis, il paniqua : « - Neela ?! Neela ?! » Elle était sa soeur. Il avait rêvé du moment où il la retrouverait. Des moments qu'ils pourraient partager. Bien que tout cela était compliqué, il se refusait à la perdre sans avoir eut la chance de lui à quel point penser à elle, l'avait aider à survivre dans les pires-moments.

 Un calme olympien régnait en toi. Un silence intérieur seulement troublé par l'écho discret des notes du compositeur russe que tu te remémorais quelques instants plus tôt. Imperturbable était sûrement le mot qui te définissait le mieux ; de l'extérieur tu avais toujours cette apparence froide et distante, mais tel n'était pas le cas. Tu étais simplement l'image personnifiée de la sérénité, telle la surface lisse d'un étang paisible. Un masque que tu avais revêtu il y a bien des années maintenant, et qui, à présent, te collait à la peau, comme une seconde nature... A l'image de ce jeune garçon, qui semblait fait du même bois que toi. Tu avais hoché la tête en écoutant ses propos, suivant son regard, ignorant comme il l'avait fait les élucubrations de l'autre homme qui, manifestement, avait dû (dans le meilleur des cas) prendre quelques substances plus ou moins licites avant d'arriver ici. Il s'en était allé et tu n'y avais plus vraiment prêté attention, si ce n'était du coin de l'oeil, pour t'assurer qu'il ne faisait pas demi-tour - on était jamais trop prudent. « Tu devrais retourner auprès de tes camarades. » commenças-tu par dire sur le ton de l'affirmation plus que du conseil. En effet, ses professeurs devaient sûrement le chercher... Et un pré-adolescent n'avait rien à faire seul au milieu de la circulation, arrêtée ou non. Cela dit, tu n'eus pas le loisir de le lui dire que déjà il poursuivait, te fixant d'un air inquisiteur, comme pour t'éloigner du sujet - smart boy... : « Je suis sorti pour voir ce qu'il se passe. Est-ce que vous savez...? » Tu secouais la tête en signe de dénégation quand soudain : le chaos. Il y eut d'abord les cris, et puis, une forte lumière suivi d'une chaleur intense... Tu n'eus pas le temps de faire le moindre mouvement, ni te protéger toi, ni l'enfant. Le souffle te percuta de plein fouet, t'expulsant plusieurs mètres en arrière alors que des débris volaient tout autour de toi. Allongé sur le dos sur le bitume, le choc t'empêcha un temps de respirer.  Puis, la pensée de savoir comment allait le jeune garçon te saisit, et l'air rentra soudain de nouveau dans tes poumons. Tes tempes te faisaient un mal de chien, le sang nouvellement oxygéné y tapant furieusement, et ta vision peina quelques instants à se stabiliser, mais tu pus alors l'apercevoir, malgré la fumée épaisse dont l'odeur te donnait la nausée, se relever, et se mettre courir... Droit en direction des flammes. Tes oreilles sifflaient et ta voix te sembla distordue lorsque tu t'entendis hurler : « PETIT, ATTENDS ! » Mais il était déjà parti... Alors, tu te mis debout avant de courir à ton tour, l'adrénaline dans tes veines contribuant à la manœuvre, sans te préoccuper du liquide chaud coulant le long de ton menton.
 

AVENGEDINCHAINS

Je regardais Maya qui semblait se demander ce qu'on était entrain de fabriquer. Moi même, je me demandais pourquoi on se retrouvait arrêter à attendre comme des mouton qu'on veuille bien ouvrir la barrière pour aller courir dans la vallée. Bref, J'avais fait une moue avant de finalement remonter lentement la file de voiture qui était tout de même assez impressionnante. J'avais attrapé mon portable avant d'appeler ma secrétaire et de lui demander qu'elle se renseigne, ben quoi ? On avait le bras long ou on l'avait pas. Mon regard se perdait sur les visages que je distinguais à peine, visiblement tout le monde gardait plus ou moins son calme. Enfin y avait bien la bande de raleurs habituelle et j'aurais très bien pu en faire parti si je ne tenais pas un petit ange dans mes bras. Je savais que j'avais gagné en maturité, bon il était temps mais en même temps je pense que je le devais bien évidemment à Maya mais aussi à Charlie sans oublié celle qui m'avait fait tourner la tête. Moi, Liam Meyers, je m'étais transformé en un adolescent amoureux. Elle ne quittait pas mes pensées et j'avais juste une hâte c'était de la retrouver. J'avais fait une légère grimace à mes pensées avant de reposer mon regard sur Maya. _ Ah les femmes. En parlant de femme, j'avais relevé la tête en entendant une voix que je connaissais plutôt bien. _ Ben tu le vois, on prends l'air... toxique des pots d'échapements. J'avais fait une grimace avant de relever le regard sur le monde qui s'attroupait un peu plus loin après que Neela est pris Maya dans ses bras. _ Je venais voir ce qui se passait et combien de temps on devrait attendre avant de pouvoir circuler. Je t'ai laissé un message sur ton...

J'avais pas pu terminé ma phrase que j'entendais un cri retentir puis plusieurs. Je n'avais pas réfléchis et avait poussé Neela et Maya derrière une voiture avant de me prendre quelque chose dans l'épaule. Je me retrouvais à terre alors que je n'avais qu'une idée en tête savoir si Neela et Maya allaient bien. _ NEELA ? Une grimace de douleur traversa mon visage avant de que je me redresse avec difficulté. J'avais l'impression d'avoir quelque chose de planter dans mon omoplate. J'entendais pleurer Maya et je sentais mon rythme cardiaque s'accélérait dangereusement. _ NEELA !!!!