Un père nous n’en avons qu’un. Un père entretient avec sa fille un lien particulier, c’est bien souvent sa petite princesse dont il ne faut pas trop s’approcher. Certaines ne connaissent pas leur père ou nous pas eu un père génial, mais certaines ont beaucoup de chance car elles ont un père extraordinaire. Ce père est un héros à leurs yeux. Il n’a pas de cape ni de slip rouge, et tant mieux, mais il est et restera toujours leur papa. Marissa entretenait ce genre de relation avec le sien. Andrew Stewart était sûrement pleins de choses pour les habitants d’ici, positifs comme négatifs. Peu importe son père c’est le sien, gare à celui qui ose lui dire quelque chose de méchant. Il n’est peut-être pas l’homme d’affaire super sympa que les autres voudraient voir mais ce n’est pas le problème de la jeune femme. Son père n’est à ses yeux que son père, il n’est pas un homme d’affaire, il n’est pas celui qui a laissé sa fille partir à l’autre bout du pays en décidant de la rayer de sa vie, il n’est pas ainsi. Andrew est un homme bon, il l’a toujours été avec elle. Son père n’a jamais été très présent parce qu’il a un travail qui lui prend du temps et grâce à cette entreprise et son père Marissa a pu vivre décemment. Marissa eu une belle vie, elle a une belle vie. Elle a eu une enfance dés plus heureuse, elle a eu tous ce qu’elle voulait, la maison de poupée géante édition limitée, un poney dont elle ne s’est pas occupée, des déguisements de princesse en tout genre… elle a tout eu et ne s’en rappelle même pas. Tous ce qu’elle sait et dont elle est sûre, c’est qu’elle n’a jamais eu un seul mauvais souvenir durant son enfance. Marissa était une princesse et elle l’est toujours. Bien sûr son père ne pouvait pas être là tous les jours, il ne pouvait pas lui lire une histoire tous les soirs mais peu importe parce que dès qu’il avait du temps il le lui consacrait et c’était le principal. Évidemment ce milieu, cet argent et son père ont déclenché chez elle des caprices, de la comédie, un certain égoïsme et des envies de princesse mais elle ne voit pas le problème, elle vit à Huntington Beach après tout !

Aujourd’hui, ce midi plus précisément Marissa avait rendez-vous avec son père. Oui elle était obligée de prendre rendez-vous pour être certaine qu’il soit présent, mais ça ne la dérangeait pas, c’était logique après tout il avait un travail très prenant. Tout comme elle d’ailleurs, elle ne pouvait déjeuner comme ça sur un coup de tête, aller chercher un sandwich pourquoi pas mais prendre place dans un restaurant et y rester une bonne heure voir plus ce n’était pas pensable. Marissa avait réservé dans un de leur restaurant préféré, elle avait bien sûr pris une table sur terrasse. Ce climat était agréable, elle aimait sa ville et cet état pour son climat. Impossible pour elle de s’installer à New-York et de supporter un hiver. Elle avait déjà eu l’occasion d’aller en montagne et franchement elle ne raffolait pas du tout de la neige, et encore moins des idiots qui vous balancent des boules de neiges ! La jolie brune gara sa voiture, observant d’un coup d’œil rapide si son père était présent ou non… non. Elle avança vers le restaurant passant une main dans ses cheveux détachés. Elle salua le serveur qui venait de l’accueillir, lui demandait comment elle allait ainsi que sa petite famille. Être une habituée ou une bonne cliente ça avait des avantages, oh bien sûr elle appréciait ce genre de petites conversations mais pas avec tous. Marissa pris place sur la chaise que lui tira le serveur avant de lui tendre la carte qu’elle posa à ses côtés en le remerciant, lui indiquant que son père n’allait pas tarder et qu’il pouvait repasser plus tard. Elle fouilla dans son sac à main, retirant son téléphone pour vérifier si son père ne lui avait pas laissé de message.  

Andrew avait tenté de joindre sa fille par le téléphone, mais il n’y était pas arrivé parce qu’il était tombé sur le répondeur à son plus grand dam. Il n’avait pas laissé de message dans le répondeur parce qu’elle était sûrement en route à leur restaurant favori. L’homme des affaires se mit à soupirer en commençant à jouer avec son téléphone à la main, il se mit à réfléchir alors qu’il était en voiture. Légèrement en retard à cause d’un imprévu qui était arrivé à son entreprise, une affaire pas vraiment importante… Enfin, il avait appris qu’une des entreprises avait fait baisser la part du marché, ce qui n’était pas une bonne idée. Il avait dû tout faire pour le remonter, il avait passé dix à quinze minutes en plus. Le père de famille détestait les imprévus comme ça qui lui prenait le temps. On lui avait suggéré d’annuler le rendez-vous au restaurant, la secrétaire ne pensait pas qu’il allait manger avec sa fille préférée. Il arrivait certes à Andrew d’annuler les rendez-vous, certains à la dernière minute… Jamais il n’annulerait les rendez-vous avec sa famille. Il avait essayé de prévenir Marissa d’un possible retard, mais il était tombé à plusieurs reprises sur le répondeur. Elle pouvait toujours attendre un peu, puis il était sur le chemin. Peut-être que c’était le serveur habituel, qui venait toujours les servir qui ira lui dire qu’il arrivera bientôt. Ce serveur était habitué à voir Andrew pour des repas en famille, des fois pour des repas d’affaires. Il savait qu’il était un homme d’affaire très occupé, mais qui avait su être présent pour la famille.

Il envoya un message à Marissa, on ne savait jamais. Il lui envoya qu’il était sur le chemin, qu’il arrivait bientôt. En attendant, Andrew essaya de dissiper sa mauvaise humeur, parce que son collègue et ami n’avait pas fait le travail comme il le fallait et avait failli faire planter tout le système de son entreprise. Cela se pressait de plus en plus, il n’avait pas vraiment d’héritier, bien qu’il pensait directement à son petit-fils… Cela restait quand même pas suffisant. Il ne pouvait pas réellement faire confiance à ses collègues qui faisaient malgré tout des bêtises, pire que les siennes… Comment ça ? Le dirigeant de l’entreprise n’avait pas fait une seule erreur depuis des années, si ce n’est de garder cet empoté encore à son poste ! Il soupira et observa le paysage qu’offrait la vitre de la voiture, il reconnut les alentours du lieu qui lui disait qu’il arrivait bientôt. Il entendit son téléphone sonner, il reconnut la sonnerie: c’était un de ses collègues. L’homme des affaires leva les yeux au ciel, passablement agacé il décrocha. « Vous avez intérêt à m'appeler pour une bonne raison... » Il se pinça intérieurement la lèvre en écoutant ce que ce collègue avait à dire. Silence, il se tut et son visage se ferma petit à petit. « Je ne peux pas revenir maintenant, je vais aller déjeuner avec ma fille. Faites que cet abruti ne fasse rien, ne touche à rien. Bloquez lui tout les accès. » Fit-il rapidement, jusqu’à ce qu’il sentit que la voiture s’était arrêté devant le restaurant. Il remercia rapidement Aaron, son chauffeur et il n’avait pas besoin de donner la consigne car il savait ce que son chauffeur devait faire en attendant. Il descendit de la voiture le téléphone à l’oreille. « Je serai de retour vers 14h environ… En attendant débrouillez-vous pour stabiliser tout ça. » Sans plus attendre, il raccrocha au nez de son collègue et rangea son téléphone qu’il avait éteint dans la poche. Il soupira et secoua un instant la tête. Il essayait de ranger ce soucis à côté et de penser rien qu’à la famille. Andrew n’allait pas parler du boulot avec sa fille, après tout il était là pour la revoir, manger avec elle, prendre de ses nouvelles… Et surtout lui demander pourquoi elle était chez Emma ? Enfin, c’était peut-être un sujet qui se fâchait, mais il l’avait récemment vue et ça ne s’était pas bien terminé. « Bonjour Marissa. » fit-il pour signaler sa présence alors qu’il arrivait à son dos. Il mit sa main sur l’épaule de sa fille préférée et ils se firent la bise. Il fit le tour de la table pour aller s’installer en face d’elle. « Désolé du retard, le travail est toujours prenant…» Il fit un petit sourire au coin, prenant la carte de restaurant et de jeter un coup d’oeil. C’était un mécanisme pour lui, parce qu’il savait ce qu’il allait prendre comme déjeuner et comme bouteille. Il referma assez rapidement et déposa la carte sur la table. « Comment vas-tu ? » quoi de mieux pour commencer une conversation non ?

Fronçant les sourcils face aux nombres impressionnants d’appels en absence de son père, la jolie brune commençait à se demander si ce déjeuner aurait bien lieu. Elle ne paniquait pas en voyant le nombre d’appel, si ça avait été quelqu’un d’autre elle aurait pensé à un accident ou quelque chose du genre mais pas avec Andrew. Elle le connaissait, elle savait combien il était débordé et elle savait également qu’il était capable d’annuler un rendez-vous. Marissa espérait que ça ne serait pas le cas. La jeune femme découvrit le sms de son père, souriant en apprenant qu’il était sur le chemin. Posant son téléphone sur la table, elle finit par observer la carte qu’elle connaissait très bien mais elle ne pouvait s’empêcher pourtant de la regarder à chaque fois, une manie étrange. Replaçant une fourchette elle finit par soupirer doucement passant une main sur sa nuque. Elle détestait attendre, c’était quelque chose qui l’énervait énormément. Marissa n’était pas connu pour être très patiente à vrai dire. Elle reconnut la voix de son père, souriant immédiatement elle se tourna vers lui. Il prit place face à elle après avoir échangé une bise, elle croisa ses jambes observant son père toujours en souriant. « Je me doute papa… ce n’est rien. » Même si elle avait attendu et qu’elle avait eu peur qu’il annule ce n’était rien, parce qu’à présent il était face à elle et elle était comblée. Marissa adorait passer du temps avec lui, n’être qu’avec lui, avoir son attention.

« Je vais bien, et toi ? Malgré tout ce travail ça va ? » Elle allait bien, elle allait mieux. Elle avançait enfin. Marissa avait eu comme un déclic et il était temps ! La jolie brune revenait de loin. Le décès de son fils l’avait plongé dans une dépression. Toute sa famille l’avait soutenu mais Marissa était la seule à pouvoir s’en sortir. La jeune femme avait commis beaucoup d’erreur, elle avait fait beaucoup de mal surtout à Eden, elle avait fait de mauvais choix mais aujourd’hui la jolie brune voulait que ça s’arrête. Sa discussion avec sa sœur aînée lui avait fait beaucoup de bien, Emma avait vécu la même chose et pas seulement et pourtant elle était là débout, elle vivait, elle se battait. Marissa se sentait si faible à ses côtés, alors elle voulait se battre pour les siens, pour sa fille, pour son ex-mari, pour tous. La jeune femme voulait récupérer Eden, elle voulait être à nouveau à fond dans son travail, redevenir cette femme brillante et pleine de vie qu’elle avait été. Alors pour rassurer son père elle ajouta « Ca va aller papa… le plus dur est derrière moi, je vais enfin reprendre ma vie. » Elle lui adressa avant de poser son regard sur la carte sachant pourtant ce qu’elle allait prendre, mais elle aimait vérifier à nouveau la liste. Puis elle reprit à nouveau la parole, posant la carte. « J’ai pris beaucoup de temps, beaucoup trop pour me remettre mais je sais que cette fois je vais vraiment reprendre ma vie. Faith a besoin de moi, cette situation n’est pas raisonnable. J’ai perdu mon mari et je viens enfin de comprendre l’erreur que j’ai fais, j’aime Eden… je n’aurais jamais dû. » Elle baissa les yeux, comment avait-elle pu faire pour en arriver à divorcer de l’homme de sa vie ?

Andrew pouvait annuler tout les rendez-vous à la dernière minute, il en était parfaitement capable et c’était ce qu’il avait fait quand il avait appris l’agression de Leah, quand il avait appris la fausse couche de Marissa. Il était un homme fort occupé par son travail, mais qui n’oubliait pas qu’il avait une famille, il était quelqu’un dont beaucoup de personnes l’admiraient. Ces personnes qui l’admiraient ne le connaissaient pas mieux qu’il ne le pensaient, même pas sa femme. Andrew avait une sombre facette dont il n’était pas si fier que ça, qu’il préférait le cacher. Peu importait ces dires, puisque l’important était en face de lui. Sa fille Marissa qui était là pour manger avec lui. Il devait oublier tout ses soucis, ses tracas, surtout avec cette histoire avec le crétin à son entreprise. D’Alex qui était arrivé à Huntington Beach pour une autre raison. « Je vais bien, et toi ? Malgré tout ce travail ça va ? » Il haussa les sourcils et fit un soupir. « Je vais bien aussi, excepté un idiot qui m’a mis de mauvaise humeur. » Il essaya de balayer cette mauvaise idée de sa tête, en prenant la carte de menu. Il voyait déjà le plat qu’il adorait manger à ce restaurant, mais qu’il n’allait pas le reprendre puisqu’il avait déjà pris il y a trois jours. C’était pour ça qu’il avait repris pour chercher un autre plat finalement, il avait décidé de manger autre chose à la dernière minute.

Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas mangé avec sa fille, après tout ce travail dont il était forcément débordé. Il se demandait comment elle allait, bien qu’elle disait qu’elle allait bien. Elle avait forcément une bonne mine par rapport aux dernières fois qu’il l’avait vue. Il se demandait intérieurement ce qu’allait faire Marissa maintenant, ce qu’elle faisait actuellement, mais elle semblait avoir déjà lu dans ses pensées. « Ca va aller papa… le plus dur est derrière moi, je vais enfin reprendre ma vie. » Il avait lancé un regard soucieux pour qu’elle lui dise cela ? Peut-être, il était fortement probable. Andrew n’avait pas cessé de se soucier d’elle et avait tenté de se montrer le plus présent possible depuis qu’elle avait fait une fausse couche. « J’ai pris beaucoup de temps, beaucoup trop pour me remettre mais je sais que cette fois je vais vraiment reprendre ma vie. Faith a besoin de moi, cette situation n’est pas raisonnable. J’ai perdu mon mari et je viens enfin de comprendre l’erreur que j’ai fais, j’aime Eden… je n’aurais jamais dû. » Le père Stewart haussa les sourcils, il regarda sa fille qui baissa les yeux assez honteuse. Il déposa sa carte de menu sur la table, il fit un léger soupir. « Marissa, nous faisons tous des erreurs. Il m’arrive aussi de faire des choses dont je pense bien faire, mais que je me rends compte de la bêtise bien assez tardivement. » Il vit le serveur préparer la bouteille. « Il n’est jamais trop tard pour se rattraper et trouver une solution. » Il sous-entendait que quel que ce soit la décision chez Marissa, il la soutiendra toujours. Parce que c’était son rôle de père. Le serveur arriva avec la bouteille de vin dont les Stewart n’avaient pas besoin de commander, tellement ils étaient des habitués assez importants. Il servit Andrew et Marissa sans rien dire. « Je prendrai comme d’habitude. » Il avait finalement décidé de prendre ce plat, ayant pas envie finalement de prendre un autre plat pour changer. Le serveur hocha la tête, sachant quoi faire. Il lança un regard à la fille Stewart, peut-être que c’était aussi pareil… Comme d’habitude.

« En effet c’est un vrai idiot » elle sourit, amusée par son père, son caractère, sa façon d’être. Elle ignorait ce qu’avait pu faire ce fameux idiot mais connaissant son père elle savait que ça pouvait être un petit détail qui l’avait agacé. C’était un trait de caractère qu’elle avait également par moment, suffisait qu’elle soit fatiguée ou mal luné et un rien pouvait l’agacer, l’énerver. Marissa avait beau être adulte elle avait besoin de ses parents, elle avait toujours pu compter sur eux et du coup malgré son âge elle n’hésitait pas à se confier à eux, à chercher des conseils, à être guidée. La jeune femme avait toujours tout réussi, elle avait toujours brillé, c’était naturel chez elle. Elle avait une force incroyable, elle était déterminée et ne baissait jamais les bras. Ses études, son mariage, sa carrière tout était conçu pour que rien ne s’écroule. Une vie parfaite pour une femme parfaite… et puis tout s’était écroulé, ce décès elle ne l’avait pas prévu, elle n’avait pas pu s’y préparer et son château de carte c’était écroulé emportant avec lui tout ce qui était solide et si cher à la jeune femme. Marissa avait une vie presque millimétrée, une vie qui lui plaisait, une vie pour laquelle elle avait été mise au monde. Ses parents avaient ce genre de vie, tout était et devait être parfait. L’image de la famille parfaite, des parents magnifiques, des filles aussi belles l’une que l’autre, une carrière au sommet… une vie rêvée lorsque l’on vit à Orange County. Marissa avait perdu cette vie soit disant rêvée. « Sûrement mais tu n’as pas trompé maman, tu ne l’as pas quitté et on ne t’a pas enlevé la garde de ta fille ! » La jeune femme se souvenait parfaitement des paroles du juge, de ce jour où on lui retirait la garde de sa fille, son enfant, la chair de sa chair. Comment une telle chose était possible ? Comment pouvait-on lui faire cela après tout ce qu’elle avait vécu ? Marissa se souvenait être sorti en pleure du tribunal, refusant de croiser le regard de cet homme qu’elle avait aimé durant des années et qui aujourd’hui lui volait sa fille. Elle se souvenait des bras de sa mère qui avait été si réconfortant comme lorsqu’elle était petite. La jeune femme ne pouvait pas oublier une telle chose, mais aujourd’hui elle allait de l’avant, elle avait compris le choix d’Eden. Il avait agi en tant que père et non en tant que mari. Elle aurait fait la même chose, elle ne pouvait plus lui en vouloir.

« Je vais prendre aussi comme d’habitude ! » Elle lui lança un sourire, Marissa était toujours très poli et souriante, une chose que sa mère lui avait enseigné dès son plus jeune âge. Les hommes avaient leur force et leur argent pour conquérir le monde, les femmes avaient leur sourire ! Ce restaurant était son préféré, elle aimait l’ambiance, le style et surtout la carte. Elle se régalait à chaque fois, elle avait un plat préfère ou plutôt une salade. Emincé de poulet, toast chaud au chèvre, chips chaudes maison, petite tomate et bien sûr de la salade. Un vrai régal ! « Papa ? » Elle s’arrêta quelques secondes, se mordillant la lèvre nerveusement. « Est-ce que je t’aie déçu ? » C’était important pour la jeune femme de le savoir, elle avait l’impression d’avoir merdé sur toute la ligne depuis longtemps. Elle avait perdu son fils, délaissé son travail, avait trompé Eden, elle l’avait quitté lui prenant leur fille, elle avait entamé des séances avec un psychologue pour tenter de se sortir de cette dépression qu’elle semblait apprécier. Aujourd’hui c’était une femme divorcée qui n’avait plus la garde de sa fille. Comment être fière d’elle ? Marissa avait honte, surtout depuis qu’elle avait vraiment compris ce qu’elle avait fait, ce qu’elle avait perdu. N’oublions pas qu’elle s’était également fâché avec sa sœur, Leah, une chose impensable quand on savait combien elles étaient proches et liées. Inséparables et pourtant elles s’étaient déchirées.

Pourquoi dans ce qu’il faisait, il était entouré que des incapables ? C’était une chose que le père Stewart ne devait vraiment pas chercher à comprendre, parce qu’il allait sûrement mettre des années et n’aura probablement pas terminé. C’était toujours comme ça, les choses fonctionnaient toujours comme ça. Il y avait les meilleurs et les mauvais dans ce monde, c’était ce qui divisait les gens. Aujourd’hui, il avait été en compagnie d’un incapable qui n’avait pas su faire les choses correctement et qui avait même failli foutre tout le bordel dans cette entreprise. « En effet c’est un vrai idiot » Andrew fit un petit sourire rapide face à la remarque de sa fille qui l’approuvait. Enfin, ce n’était pas un sourire si rapide que ça puisque c’était resté accroché à ses lèvres pendant une bonne trentaine de secondes. Le directeur était vraiment très occupé par ce qu’il faisait, à un tel point que cela l’avait empêché pendant une bonne partie de sa vie de voir plus souvent sa famille comme tout père normal l’aurait fait. Ses filles avaient souffert de son absence et il en était conscient, le pire dans tout ceci c’était qu’il ne pouvait rien faire pour arranger tout ça. Même aujourd’hui, quand sa fille Marissa était au plus mal, il n’avait pas vraiment pu être présent. Tout ça à cause des incapables qui travaillaient avec lui, qui mettaient des rendez-vous à des mauvais moments, qui refaisaient toujours les mêmes genres d’erreurs. À la longue c’était devenu fatiguant et il avait manqué d’annuler son repas avec sa fille. Heureusement qu’il ne l’avait pas fait parce que sinon ses employés et associés allaient faire face à un Andrew de mauvaise humeur niveau sept et déjà, c’était beaucoup. Il en fallait beaucoup pour le mettre de mauvaise humeur numéro dix et il y avait qu’une seule personne qui avait eu l’honneur de le voir sous cette facette de mauvaise humeur, ce n’était pas Isobel et fort heureusement. Elle savait mieux que quiconque que ce n’était pas une bonne idée de mettre de mauvaise humeur son mari, le seul à l’époque qui n’avait pas compris, c’était Alex, celui qui avait eu ce malheur de connaître le plus haut niveau. « Sûrement mais tu n’as pas trompé maman, tu ne l’as pas quitté et on ne t’a pas enlevé la garde de ta fille ! » fit-elle quand elle répondit que tout le monde pouvait faire des erreurs, de faire des bêtises et que l’on se rende compte bien trop tard. Il fit un geste avec la tête en montrant ses mains. « Certes, je n’ai jamais trompé ta mère et je ne la quitterai jamais… » Mais elle ? Le ferait-elle quand elle apprendra pour lui et Julie, ce qu’il avait fait ? Andrew n’était pas un menteur avec sa femme et il ne lui mentait jamais, bien qu’il avait fait quelques exceptions. Il mentait que seulement quand c’était très grave et quand il n’avait pas vraiment le choix. Il reprit la parole. « Mais puisque maintenant que tu te rends compte ce que tu as fait, il n’est pas vraiment trop tard. Certains voient les erreurs trop tard et ne peuvent vraiment rien faire pour rattraper le coup. Toi tu as encore cette chance. Eden ne va pas t’empêcher de voir ta fille et à ce que je sache, il vit toujours à Huntington Beach et pratique toujours à l’hôpital de la ville. À toi de lui faire comprendre que tu as compris l’erreur, que vous en discutiez ensemble et que vous vous arrangez. Si tu y arrives avec Eden, c’est que quelque part il y a toujours une chance. Montre-lui que tu es revenue. » Il resta silencieux un moment, quelque part Andrew aimerait bien revoir Eden dans la table pour un repas de famille, que tout redeviendrait comme avant. « Il devrait comprendre, après tout c’est quelqu’un qui a vécu avec toi une partie de ta vie. Il ne peut pas tourner la page du jour au lendemain, surtout en la présence de Faith. » Cela se voyait un peu, Andrew qui avait toujours ce petit côté optimiste, après c’était facile à dire. Il était l’une des personnes qui savait tourner la page du jour au lendemain et faisait comme si une personne n’avait jamais existé, tout le monde devait sûrement penser à la même personne: Emma, sa fille aîné. Andrew n’avait pas vraiment eu du mal à la renier, après tout ce qu’elle avait fait, c’était quelque chose qu’il avait du mal à pardonner.

Après que la commande fut passée, le père de famille se retint tout de suite à aller chercher un paquet de cigarette qui était sûrement dans une de ses poches et à fumer en la présence de sa fille, il savait que Marissa n’allait probablement pas aimer ça. Alors il se retenait, mais heureusement qu’il ne se tarda pas à ce sujet-là. « Papa ? » «  Oui Marissa ? » « Est-ce que je t’ai déçu ? » Il fronça les sourcils. Il ne s’attendait pas du tout à cette question, ça le surprenait et ça se voyait à son visage. Il ne pensait pas faire face à cette question, à laquelle il n’hésita pas à répondre, parce que rester silencieux valait un oui comme réponse. « Marissa. » En revanche son ton n’était pas pareil que tout à l’heure, il était un peu sec. « Un moment donné, il va falloir arrêter de te poser cette question en boucle. Tu as peut-être fais des erreurs, avec tout ce qui vient de se passer, mais ça reste bien compréhensible avec ce que tu viens de subir. J’ai moi-même merdé en n’ayant pas été très présent aussi longtemps que je l’aurai voulu, que vous en aviez souffert. Malgré tout, vous êtes là et vous agissez comme si j’étais votre père modèle, comme si je vous avais jamais déçu. » Il avait toujours fait son possible pour être présent pour ses filles, malgré la charge intensive de son travail, qui pourtant faisait vivre la famille Stewart, qui faisait gagner de l’argent. « Tu as fait des erreurs, certes, je ne cache pas que je me suis inquiété pour toi, avec tout ces histoires. Mais dans le fond, je sais que les choses vont finir par s’arranger et que tout reviendra à la normale. Par exemple, il m’est arrivé de faire face à un grand moment où je dois faire un choix qui va déterminer l’avenir, de me rendre compte de l’erreur et de la rectifier tant que ce n’est pas trop tard. Ça a chamboulé les choses et finalement c’est revenu à la normale. » Dans la vie, il y a toujours durant un petit passage, une tempête et il fallait juste trouver un bon radeau pour continuer ou s’accrocher au premier objet venu sous la main pour tenir le temps de la tempête.

Spoiler:

Marissa n’avait jamais eu de mal à se confier, il n’était pas toujours évident pour quelqu’un de se confier, et c’était parfois plus difficile quand il s’agissait d’une fille et de son père. Ce n’était pas le cas de Marissa, son père occupait la même place que sa mère. La jeune femme ne faisait aucune différence, bien sûr il y avait des sujets qu’ils étaient préférables de confier à une mère qu’à un père, mais sinon Marissa pouvait se confier facilement à l’un et l’autre. Sa relation avec Eden, sa famille la connaissait, il faut dire qu’Eden faisait partie de la famille depuis la dernière année de lycée. Autant dire qu’il était réellement de la famille, surtout qu’il s’entendait à merveille avec ses beaux-parents. Eden était un homme bien, il était un bon mari et un père exemplaire. La jeune femme savait qu’Andrew l’appréciait, et c’était pour cela qu’elle lançait le sujet. Son père était toujours de bons conseils, elle savait qu’il pouvait l’aider, qu’il pouvait l’écouter sans la juger. Marissa avançait, elle s’était réveillé, sa thérapie semblait enfin faire de l’effet. Aujourd’hui la jeune femme voulait retrouver son mari. La jolie brune voulait être à nouveau à ses côtés, se sentir protéger dans ses bras. Mais elle avait peur, peur que cela ne soit plus possible. « Je sais… » Oui Eden était dans la même ville, il la connaissait et ils avaient eu Faith par amour. Mais, il y avait toujours un mais. « J’ai peur… j’ai peur qu’il ne veuille plus de moi, qu’il soit trop tard… qu’une autre prenne ma place. » Que pouvait faire Andrew ? Pas grand-chose, à part aller voir Eden et le menacer… Bon d’accord on ne voyait cela que dans les films, mais après tout Andrew n’était pas n’importe qui. Cependant ça ne se faisait pas, on ne récupéré pas l’homme de sa vie ainsi. Marissa gardait espoir, elle devait se rattacher à cela, croire et continuer à se battre. Peut-être qu’un jour elle arrêterait comprenant que c’était fini, mais pour le moment ce n’était pas le cas, tant qu’Eden ne lui avouait pas en face, tant qu’il ne lui indiquait plus qu’il ne l’aimait plus elle continuerait.

Andrew changea de ton, elle l’écoutait mais ne voyait pas les choses comme lui. Son père était un bon père, point final ! « Tu ne m’a jamais déçu. Je n’ai rien à te reprocher, et je n’aurais jamais rien à te reprocher ! » Elle secoua la tête, refusant même de penser qu’un jour il l’avait déçu ou le ferait. Andrew était un homme bien, peu importe que ses employés le détestent, que l’on dise que c’est un riche de plus à Huntington Beach, il était son père, son héros et ça c’était ce qu’elle retenait. « J’ai eu une enfance magnifique, ton travail est important et je l’aie toujours compris. » Marissa savait et comprenait que les carrières étaient importantes, elle avait été élevé ainsi, dans ce monde où l’argent domine tout, où vos enfants doivent être parfaits, votre épouse souriante et active dans les galas. Les Stewart étaient un modèle, une famille digne du comté d’Orange. Marissa le comprenait, l’acceptait. Elle avait eu une mère géniale, présente et à l’écoute, qui avait toujours su lui expliquer l’importance du travail d’Andrew. Pourquoi le lui reprocher ?
Son père lui avouait s’être inquiété pour elle, baissant quelques instants son regard, s’en voulant de lui causer du souci. « Je sais bien papa, mais j’ai toujours tout fait pour te rendre fier, et je sais que là ce n’était pas le cas. Je voulais juste vérifier. » Elle haussa les épaules, la jeune femme avait toujours été l’enfant modèle de la famille. Marissa n’avait pas pu compter sur son aînée pour être cette enfant parfaite qui réussissait tout, du coup la jolie brune avait pris ce rôle. La perfection n’existait pas, elle en était aujourd’hui la preuve vivante. Marissa ne voulait surtout pas décevoir son père. Elle avait pu lui dire au moins ce qu’elle ressentait et voir que pour lui il n’était pas question de déception. La jeune femme enchaîna sur un sujet moins dramatique. « J’ai enfin pu rencontrer Mason… il est tellement mignon ! »

Spoiler:

Andrew donnait des conseils à sa fille, comme aller voir Eden et il savait que c’était lui demander beaucoup de choses. Il savait que ça n’allait pas être facile, mais c’était le mieux à faire pour qu’elle puisse avancer, ainsi qu’Eden. L’homme des affaires savait que le couple avait du mal à avancer, chacun tout seul. Faith qui se posait des questions et qui faisait des allers-retours incessants, qui malgré son sourire, s’interrogeait sur ce qui se passait. Eden qui ressentait encore quelques sentiments envers Marissa. Sa fille, qui avait peur. « J’ai peur… j’ai peur qu’il ne veuille plus de moi, qu’il soit trop tard… qu’une autre prenne ma place. » Le père Stewart arqua un sourcil et observa sa fille, il venait d’avoir une idée qui ne lui plaisait pas et qu’il ne mettra jamais en pratique. Ce n’était pas à lui de se mêler des affaires de Marissa et il n’allait pas se mêler davantage des problèmes. Il était son père, il était quand même concerné par le bien-être de sa fille, mais il allait la laisser régler les problèmes comme une grande. Il allait se contenter de donner des conseils et si rien ne s’arrangerait … Il verra par la suite. « Plus tu as peur, plus tu repousseras la date pour aller le voir… Le demain va se transformer en deux mois, les deux mois en un an etc. Oui, après il va avoir vu une autre femme. Ne perds pas trop de temps avec la peur. Honnêtement, je suis peut-être naïf de le penser, mais tu as encore une place dans son coeur et ce serait dommage de céder à la peur. » Il serra la mâchoire et joignit les mains sur la table, sur son visage on pouvait comprendre qu’il était soucieux pour Marissa. Elle devait continuer à se battre, à devoir lui faire face. Le père Stewart appréciait vraiment Eden, il trouvait dommage qu’ils en étaient là. La relation beau-père/gendre en suspend depuis le divorce. Pour l’instant, Eden n’avait pas dit à Marissa, elle n’avait pas été allée le voir pour voir ce qu’ils pouvaient faire… Faire le point…

Andrew fit un sourire au coin quand Marissa affirma avec détermination qu’il ne l’avait jamais déçue et qu’elle n’avait, qu’elle n’aurait rien à le reprocher. Elle secoua même la tête montrant ainsi qu’il ne la fera pas changer d’avis. Ce n’était pas avec les paroles que Marissa allait croire le contraire de ce qu’était Andrew, heureusement finalement, mais avec les gestes ? Il ne savait pas et il préférait de ne pas le savoir. « J’ai eu une enfance magnifique, ton travail est important et je l’ai toujours compris. » Andrew hocha une fois la tête, montrant silencieusement qu’il avait compris. Il avait beaucoup travaillé et durement pour le bien être de son entreprise, mais il voyait la date de son départ s’approcher petit à petit et il n’avait toujours personne pour lui succéder. Il était pour ne pas ainsi dire : dans la merde. Avec Alex Fletcher à côté qui ne cessait pas de le chercher rien que par sa présence, avec Emma sa fille ainé qu’il n’arrivait pas à trouver un terrain d’entente. Par ailleurs, il ne comprenait pas comment Marissa faisait pour vivre chez sa soeur ainé, mais il n’allait pas lui priver ça, parce que ça ne le regardait pas et il faisait comme si sa fille ainée n’avait pas réellement existé, c’était ce qui allait être son erreur à l’avenir.

« Je sais bien papa, mais j’ai toujours tout fait pour te rendre fier, et je sais que là ce n’était pas le cas. Je voulais juste vérifier. » Marissa avait toujours tout réussi depuis tout le début, depuis sa naissance. Elle avait réussi dans ses relations sociales, dans sa personne, dans ses études, dans sa vie en famille jusqu’à la fausse couche. Certes, mais elle avait réussi aux yeux d’Andrew et il était conscient qu’une vie ne pouvait pas être parfaite sans avoir fait une erreur, sans avoir eu une chute. Comme l’avait bien dit une personne pour impressionner, il fallait tomber pour mieux se relever. Tout ce sujet, ça allait vraiment lui couper l’appétit, mais ça n’allait pas durer longtemps que Marissa était partie sur le sujet du nouveau petit-fils d’Andrew. « J’ai enfin pu rencontrer Mason … Il est tellement mignon ! » L’homme des affaires se redressa un peu, prit un air plus détendu « Ah ? Tu l’as rencontré quand ? Ça s'est bien passé avec lui et Leah ?» fit-il intéressé, il avait ce petit sourire, un sourire de grand-père heureux d’avoir enfin un garçon dans la famille. Parce qu’être entouré des femmes Stewart, c’était drôlement dangereux, surtout en matière de gifles. « Je vais davantage le connaître quand Leah sera en sortie avec ta mère. » Qu’est-ce qu’il était en train de sous-entendre ? Il allait être tout seul avec Mason ? Andrew avec le bébé Mason ? Tout seul ? Il avait voulu que ça arrive, ce jour-là. Il s’était proposé parce que c’était un après-midi où Andrew ne travaillait pas. Ça devait être étrange de le savoir seul avec Mason, même s’il y aura quelqu’un à proximité en cas d’urgence !

Son père avait raison, plus elle attendait plus elle laissait le doute s’installer et la chance à une pétasse siliconé de prendre sa place ! Quoique franchement personne ne lui arrivait à la cheville, franchement vous avez bien regardé Marissa de la tête au pied ? Regardez bien ! Chez les Stewart il était évident que la beauté était omniprésente. Evidemment chez les filles la plus belle et la plus sexy c’était Marissa, ne le dites surtout pas à Leah ! La jolie brune ne pensait pas qu’une femme était capable de prendre sa place, elle était la femme d’Eden un point c’est tout. Malheureusement la réalité était sûrement tout autre, si Eden voulait du changement, s’il voulait mettre une fin définitive à leur histoire et tourner la page il choisirait une femme différente, et Marissa devait admettre que c’était tout à fait possible. Mais pour le moment ce n’était pas le cas, hors de question d’admettre quoi que ce soit ou de laisser une autre prendre sa place. Marissa devait se défendre, elle voulait recoller les morceaux, la jolie brune souhaitait retrouver sa place auprès de son homme. La jeune femme devait parler à Eden, elle devait essayer, savoir ce que lui pensait, ce qu’il ressentait et ainsi avancer elle aussi. Marissa ne pouvait pas continuer ainsi, elle devait également avancer. En pensant à un éventuel retour de son couple elle restait au point mort. « Tu as raison… merci papa. » Que ferait la jolie brune sans ses parents ? Pas grand-chose.

« Il y a bien quinze jours déjà ! Nous y sommes allés avec Emma. » Hop là ni vu ni connu elle glissait le prénom de son aînée. Marissa avait tellement été heureuse de retrouver sa petite sœur, elles étaient fâchées et ce n’était pas leur genre. Retrouver Leah était une bonne chose. « Oui ça s’est très bien passé ! Mason est vraiment très mignon, un vrai de vrai Stewart. Je suis contente d’avoir revu Leah… elle m’avait manqué. » Faire la connaissance de Mason était une épreuve pour Marissa, elle était si fière de sa petite sœur mais elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle avait perdu son fils, et que normalement Mason ne devait pas être le premier garçon de la famille. C’était égoïste, très certainement, mais c’était ainsi. La jolie brune avait encore du travail à faire, elle le savait et le contact de Mason l’aiderait sûrement à avancer sans son fils. Marissa arqua un sourcil, se pinçant les lèvres en se retenant de rire. Son père seul avec Mason ? Leah oserait-elle réellement lui laisser ? On parlait quand même d’Andrew Stewart un homme qui connaissait tout au monde des affaires mais qui n’était pas forcement le plus calé en couche et petit pot ! « Tu vas garder Mason ? Tu crois qu’elle va te le laisser ? » Dit-elle assez étonné. La jeune femme prit son verre, buvant deux petites gorgées de la boisson avant d’ajouter quelque chose. « Je ne doute pas que tu puisses le garder mais… un bébé ça pleure tu sais ! » Elle ne put retenir un petit rire accompagné par la suite d’un magnifique sourire comme elle savait si bien le faire ! Andrew avait eu trois filles, il n’était certainement pas en terre inconnu mais la jeune femme avait tout de même quelques doutes. Son père était plutôt du genre à avoir le bon rôle, celui du grand-père qui sait les faire rire et les gâter, comme il l’avait fait avec Faith. C’était un bon grand-père, peut-être parce que c’était toujours plus simple d’être grands-parents plutôt que d’être des parents. « J’imagine que maman doit être complètement accro à Mason, je me souviens qu’elle avait dévalisé tous les magasins pour Faith. »