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| {{ Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants, mais peu d'entre elles s'en souviennent. {Faith et Eden ♥} | |
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| Sujet: {{ Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants, mais peu d'entre elles s'en souviennent. {Faith et Eden ♥} Mer 6 Mai 2015 - 5:18 | |
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Un certain nombre de mois maintenant s'étaient déroulés depuis que Beth avait recroisé Eden. Tant de choses avaient changé depuis ce moment... Avant tout, Beth avait retrouvé Dan, son Dan, celui qu'elle avait épousé près de sept ans auparavant. Ça avait été une bouffée d'oxygène qu'elle n'avait même plus osé espérer depuis des mois, mais elle était arrivée. Depuis lors, Beth revivait. Complètement. Avec le soutien de Daniel, elle avait décidé de s'engager pour des causes à une échelle plus locale que celle qu'elle visait avec son association : elle s'était présentée à la mairie d'Huntington Beach. Elle n'était pas inconsciente des risques qu'elle prenait et savait très bien qu'en s'affichant partout dans la ville, elle serait sujette aux critiques, qui ne seraient pas toujours fondées. Elle considérait simplement que le jeu en valait la chandelle. Elle s'était présentée pour les bonnes raisons, elle le savait, même après la parution des trois articles de Julian au sujet de chacun des candidats, Beth restait persuadée du bien fondé de sa démarche. Sa famille n'avait rien à voir là-dedans; pas plus le fait que Daniel et elle ne soient pas parents que celui que les parents de son époux connaissent l'ancien maire. Même après le débat municipal, Beth s'était sentie sereine. Elle avait retrouvé là toute l'adrénaline que lui avait procuré le droit. Défendre ses idées et trouver les arguments marquants qui s'opposeraient à d'autres, c'était sans doute là sa réelle passion. Ses deux concurrents n'avaient pas été des ennemis pour autant, et c'était peut-être ce qui avait permis à Beth de garder son calme et de rester sereine avant, pendant, et après, et ce malgré cette poussée d'adrénaline qui la boostait toujours dans les moments les plus décisifs. Lorsqu'elle était rentrée à la maison plus tard dans la soirée, Daniel l'attendait avec un grand sourire. Il était fier d'elle. Et c'était peut-être à ce moment-là qu'elle avait vraiment réalisé ce qui se passait, ce chemin qu'elle avait parcouru depuis des mois, et ces chances non négligeables qu'elle avait de ne pas se faire éjecter au premier tour. Les résultats avaient pourtant fini par tomber, catégoriques, révélant Beth perdante. Pourtant, durant tous ces mois qui l'avaient vue évoluer, Beth n'avait pas perdu le contact avec Eden. Ils s'étaient retrouvés et, ils se l'étaient promis, ils n'allaient plus se lâcher.
Le lendemain du débat, d'ailleurs, Eden lui avait écrit pour la féliciter, ajoutant qu'il était peut-être temps de mettre à exécution ce plan qu'ils avaient eu, accompagnés de leurs hot-dogs. Tout sourire, la brune avait répondu par la positive, lui demandant ce qui plairait à Faith.
La voilà donc qui claquait la porte de sa Chevrolet non loin du central park d'Huntington Beach. Protégée par un large pull blanc du vent frais qu'apportait la météo du jour, Beth était entrée dans le parc, bien décidée à retrouver son ami et sa petite fille au plus vite. Elle n'était pas particulièrement en retard, mais son sens de l'orientation n'était pas des meilleurs lorsqu'il s'agissait de se retrouver dans ce parc. Même s'ils s'étaient donnés un point de rendez-vous bien précis, près de l'une des quatre aires de jeux tant prisées par les enfants, Beth était à peu près sûre de devoir faire deux fois le tour des environs avant de tomber dessus, en plus du temps qu'il lui faudrait pour faire le trajet de l'entrée sur Goldenwest St à la zone concernée. Elle n'avait pas été très maline, d'ailleurs, sur ce coup là, puisqu'elle ne s'était pas garée près de l'entrée la plus proche du point de rendez-vous, et c'est ce qu'elle se disait alors qu'elle sortait son portable pour vérifier si Eden ne lui avait pas donné des nouvelles de dernière minute. Un jogger, qui la reconnut sans doute de sa campagne, la salua de la main en passant à côté d'elle, lui accordant une bouffée d'air pollué par l'odeur de transpiration qui témoignait du travail du monsieur. Avec un sourire, elle l'avait salué en retour, sans prendre le temps de ralentir son pas, qui s'était désormais fait pressant. Au loin, elle entrevoyait le petit lac qui jouxtait l'aire de jeu. Au pire, elle n'avait qu'à tourner autour, non ? Rassurée, la jeune femme finit par ralentir la cadence, écrivant un message à Eden pour lui annoncer fièrement qu'elle était définitivement proche de la zone où ils devaient se retrouver.
Quelques minutes plus tard, elle se retrouvait devant un toboggan sur lequel une dizaine de jeunes enfants faisait glisser leurs petites fesses tour à tour. Si elle était un homme seul à cet instant et en ce lieu, nul doute qu'on aurait pu la prendre pour un pervers à la recherche de sa prochaine victime. Mais Beth se rassura en se souvenant qu'elle portait toujours ses talons fétiches et une jupe dont la classe ne laissait aucun doute sur ses occupations -merci Daniel. Une mère qui avait à peu près son âge vint la saluer brièvement en lui serrant la main et en l'assurant de son vote avant de retourner s'occuper de ses deux enfants. Beth laissa alors son regard vagabonder sur l'aire de jeu et tous ces enfants qui riaient aux éclats, boudaient ou se disputaient. Elle ne serait jamais mère, mais c'était peut-être un mal pour un bien, finalement. Elle n'en aurait peut-être pas été capable. Et puis, elle aurait peut-être bientôt de quoi largement s'occuper, qui sait ? Elle aimait sa vie telle qu'elle était. Elle avait retrouvé Daniel et ne regrettait pas un seul instant cette promesse qu'elle lui avait faite. A eux deux, ils étaient plus forts. A eux deux, ils pouvaient tout vaincre et ça, Beth en était intimement convaincue. Peu importaient les sacrifices qu'elle aurait à faire pour lui prouver son amour, elle le lui prouverait. Et tant pis si elle n'était jamais mère. Elle était femme, amante, amie, politicienne, directrice d'association, coureuse acharnée, et peut-être bientôt maire. Que pouvait-elle exiger de plus ?
Dernière édition par Beth A. Wilkerson le Sam 18 Juil 2015 - 3:47, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: {{ Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants, mais peu d'entre elles s'en souviennent. {Faith et Eden ♥} Mar 19 Mai 2015 - 11:25 | |
| Dans sa chambre où régnait un vrai désordre, Faith s'était agenouillée par terre, bien décidée à enfiler cette robe rose à sa poupée. Pour la troisième fois déjà, elle l'enlevait, remettait la petite robe à l'endroit et retentait l'expérience, mais rien à faire, ça n'entrait pas. Pourtant, elle était certaine d'avoir déjà vu cette poupée avec cette même robe et pour cause : elle avait déjà demandé de l'aide à sa maman pour que sa poupée soit enfin vêtue de cette robe-là et pas une autre. Aujourd'hui, Faith voulait y parvenir, mais toute seule. Pas question d'aller demander de l'aide à papa, elle y arriverait. Les sourcils froncés, concentrée sur ce qu'elle faisait, elle ne remarquait même pas que si elle continuait à tirer sur le bras de cette pauvre fille en plastique, elle allait finir désarticulée « Mais allezzz ! » L'enfant s'énervait sur le jouet, comme si celui-ci allait l'entendre et finir par lui faciliter la tâche, mais non, c'était toujours aussi dur et ça n'entrait pas. Faith tira encore et encore sur ce bras qui ne voulait pas entrer dans ce vêtement, quand finalement, elle se retrouva avec un bras de sa poupée dans une main et le reste dans l'autre. Elle papillonna des paupières, bien embêtée par ce qu'il venait de se passer « Oh, oh. » En effet, c'était cassé. L'enfant se releva et toujours sa poupée cassée dans les mains, elle partit à la recherche du seul qui pouvait l'aider dans ce genre de petits soucis techniques : son papa. Alors elle hurla à tue-tête dans toute la maison « PAPAAAAAAAAAAAAA ? » Faith emprunta les escaliers à pleine vitesse pour continuer à chercher après son héro de toujours « PAPA, PAPA, PAPA, PAPA, PAPA, PAPAAAAA ?» Lorsqu'Eden entra dans son champs de vision, Faith se dirigea vers lui en lui tendant sa poupée à moitié habillée et le bras cassé « Tu peux m'aider, s'il te plait. J'ai voulu mettre la robe mais ça s'est cassé. Maman, elle a déjà réussi à la mettre, mais moi j'y arrive jamais » Peut-être qu'il suffisait juste de remboîter le bras, peut-être que ça n'était pas complètement foutu, du moins ça, c'était ce que la jeune Jefferson espérait. Il s'agissait de la poupée avec laquelle elle passait une grande partie de son temps, quand elle n'avait plus sa peluche pour monopoliser toutes ses pensées d'enfant. Faith regardait attentivement afin de voir ce que son père allait bien pouvoir infliger à sa poupée et surtout, s'il allait pouvoir lui sauver la vie. Certes, un bac à jouets rempli de poupées l'attendait dans sa chambre, mais elle voulait celle-là, c'était elle la star du moment. Dans deux semaines, peut-être que c'en serait une autre.
Après avoir récupéré son jouet, alors qu'elle s'apprêtait à remonter pour continuer son jeu, Faith apprit qu'ils allaient aller au parc. Un sourire s'afficha sur sa petite frimousse, heureuse de s'y rendre. Là-bas, elle savait qu'elle y retrouvait toujours ses mêmes petits copains : Jamie, Louis, Kira et d'autres et ce n'était pas pour lui déplaire, même si à chaque fois, elle et Kira étaient écartées parce qu'elles étaient trop jeunes. Ou simplement, parce qu'elles n'étaient pas des garçons. Aujourd'hui, visiblement c'était différent. Faith allait faire la rencontre de Beth. Beth. Ca ne lui disait absolument rien, elle ne connaissait pas. La jeune Jefferson fronça à nouveau les sourcils « Je connais pas Beth, c'est qui ? » Dans sa petite tête brune, Faith était curieuse de savoir qui était Beth, à quoi elle ressemblait et surtout, pourquoi son père tenait à lui présenter. En tout cas, elle marquait un point sur l'endroit de la rencontre : le parc, ou l'endroit où Faith aimait s'aérer l'esprit. L'enfant courra à l'étage pour y ranger sa poupée, mettre ses chaussures et ranger un peu le bordel qui empêchait quiconque mesurant plus d'1m30 d'y entrer et n'étant pas de nature trop bordélique, elle avait assimilé ce que beaucoup d'enfants de son âge avait encore du mal à assimiler : ranger ses affaires lorsqu'elle avait terminé de jouer avec, mais jusque quand ce petit côté ordonné allait-il durer ? Il fallait espérer pour ses parents qu'elle le garde le restant de sa vie. Une fois chose faite, Faith plongea sur sa peluche éléphant non sans une hésitation. Elle la prenait ou pas ? Au parc elle risquait d'être sale et puis, elle avait promis qu'elle essaierait de s'en détacher et de ne la garder qu'à la maison, pour commencer. Finalement, elle laissa son éléphant sur son lit et descendit pour rejoindre son papa, à toute vitesse « Papa on y vaaa ?! ». En attendant que ce dernier soit prêt à décoller, elle le suivait partout pour lui montrer que la seule chose qu'elle guettait, c'était bien lui.
Dans la voiture, Faith chantonnait les musiques qui passaient à la radio, bien qu'elle n'en connaissait pas les paroles. Elle regardait le paysage défiler sous ses yeux et à force, connaissait le chemin presque par coeur pour se rendre jusqu'au parc. Elle pouvait donc se réjouir en voyant que la distance qui les séparait du parc diminuait au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient. « Papa, c'est quand que je vais chez maman ? » Pour une fois, elle ne demandait plus quand sa mère allait revenir, parce qu'à force de lui répéter qu'il fallait laisser du temps à ses parents, elle avait fini par comprendre que ça ne serait pas pour tout de suite et peut-être même que ça ne serait plus jamais comme avant. Il lui avait fallu du temps pour s'y faire, mais elle commençait doucement à intégrer cette idée et au pire des cas, si sa mère revenait un jour, alors elle serait encore plus heureuse, mais en attendant, elle préférait arrêter d'espérer peut-être pour rien. Vivre avec Eden ne la rendait pas malheureuse, loin de là. Son père prenait une très grande place dans sa petite vie et surtout dans son petit coeur, mais sa maman aussi. Quand elle passait du temps avec son papa, elle se rendait compte que Marissa lui manquait aussi et lorsque l'inverse se produisait, c'était son père qui manquait à l'appel. Elle n'avait plus vraiment l'occasion d'avoir les deux en même temps, alors avec le temps elle essayait de s'adapter à sa façon et de jauger le manque que ce soit de son père ou de sa mère. Faith balançait ses pieds en attendant d'arriver à destination, mais plusieurs envies lui venaient à l'esprit « Papaaa, en rentrant je pourrai aller dans la piscine ? » Mais pas seulement, Faith avait aussi envie de jouer au tennis, de manger une glace, de regarder Raiponce, mais une chose à la fois, parait-il. Alors elle attendait d'avoir le temps pour tout faire, parce que tout ne dépendait pas que d'elle.
Arrivés non loin du parc, la jeune Jefferson sortit de la voiture et attendit son père pour traverser la route et courir jusqu'au parc. Elle s'apprêtait même à courir jusqu'à la première plaine de jeux qu'elle vit, mais fut stoppée dans sa lancée. Ah oui, Beth. La fougue du parc et des plaines de jeux lui avaient déjà fait oublier qu'elle était surtout là pour rencontrer l'amie de son père. Elle battit en retraite et revint vers son père, ne sachant pas trop où se trouvait cette mystérieuse Beth. Malgré qu'elle empruntait le même chemin qu'Eden, Faith ne quittait pas la plaine des jeux des yeux, envieuse. Enfin, ils se stoppèrent devant une femme plutôt jolie. La jeune Jefferson regarda son père et à nouveau cette étrangère prénommée ... Beth. C'était donc elle la fameuse Beth qu'elle devait rencontrer. Faith la fixait curieusement « Bonjour » finit-elle par lui dire d'une voix timide. C'était un fait, elle ne la connaissait pas... Ou presque, parce qu'à force de la regarder, elle fronça les sourcils, soucieuse. Son visage lui disait pourtant quelque chose, quand finalement elle se rappela « Je t'ai vue à la télé avec le papa de Jamie et un autre monsieur. T'es célèbre alors ? » Oui, parce que pour Faith, si on passait à la télé, on était forcément aussi célèbre que Raiponce, ou autres stars qu'on pouvait parfois voir. Dans la tête de Faith, Beth était ce genre de personne, connue du monde entier. « Comment tu connais mon papa ? » Malgré qu'elle débitait des questions avec facilité, la jeune Jefferson ne voulait cependant pas se décoller d'Eden, peut-être encore trop timide pour oser s'approcher d'une personne qu'elle ne connaissait pas encore. Faith ne cessa de la fixer de la tête aux pieds pour finalement en tirer une conclusion : « En tout cas, t'es encore plus belle que ma poupée avec le bras cassé ». Oui, elle venait bien de comparer l'amie de son père à une poupée en plastique, mais pour elle ça équivalait à un très gentil compliment. Elle ne pouvait cependant pas dire qu'elle était plus belle que sa maman, parce qu'à ses yeux, sa maman c'était tout. |
| | | Eden M. Jefferson GOOD COP
› MESSAGES : 370 › EMMENAGEMENT LE : 07/09/2013 › AGE : 39 › STATUT CIVIL : PÈRE CÉLIBATAIRE D'UNE PETITE FILLE ; CROIS AVOIR TOURNER LA PAGE SUR MARISSA, EN RELATION SECRETE AVEC JANE ET PEUT-ÊTRE AMOUREUX DE BETH. › QUARTIER : A PALM AVENUE, AVEC SA FILLE ; › PROFESSION/ETUDE : ANCIEN PSYCHIATRE, HOMME AU FOYER ; › HB AWARDS : (2013) MEILLEUR PERSONNAGE (LOVE IS ENOUGH) (2015) SEX SYMBOL JUNIOR (2016) COUPLE LE PLUS IMPROBABLE AVEC JANE › DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ; › CELEBRITE : LE PLUS BEAU DE TOUT LES HOMMES SEXY : IAN SOMERHALDER ; › COPYRIGHT : ELOW ;
| Sujet: Re: {{ Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants, mais peu d'entre elles s'en souviennent. {Faith et Eden ♥} Dim 14 Juin 2015 - 12:53 | |
| Ces derniers temps, Eden avait retrouvé un peu d'espoir. C'était comme s'il était passé sous un tsunami et que désormais il flottait paisiblement dans l'eau, ignorant ses blessures. Rien n'était facile depuis la nuit où Marissa l'avait quitté pour un autre. Depuis ce soir où elle avait pris Faith sous son bras et qu'elle avait quitté leurs maisons. Le divorce n'avait rien arrangé, au contraire, propulsant le couple dans une spirale infernal. L'avocat d'Eden et celui de Marissa avait vu ça comme un guerre où tous les coups étaient permis. Le psychiatre n'avait pas supporté ça. Certes, tout n'était pas rose dans la vie de Marissa actuellement, mais il continuait de l'aimer. Il continuait de voir le meilleur en elle. Il ne pouvait pas accepter l'idée qu'elle était une cause perdue. Reprenant le quotidien de sa vie, Eden avait réussi à croiser Marissa et même à voir avec elle comment l'introduire de nouveau dans la vie de leur princesse. Pour Eden, rien n'était plus important que Faith. Elle représentait tout ce dont il avait besoin et aucun sacrifice n'était assez grand pour prouver à quel point elle comptait à ses yeux. Il s'en voulait, au fond, de lui faire subir un divorce. De lui imposer des parents qui se séparent. Peu importe l'âge, ce n'était jamais facile. Eden avait eu l'occasion d'étudier la question depuis qu'il avait appris qu'il allait être père. Maintenant, la demoiselle avait tellement grandis qu'Eden avait peur des dix prochaines années. A l'adolescence, elle allait avoir besoin de sa mère. Elle allait devenir une femme et Eden ne se sentait pas le mieux placer pour l'aider dans cette transition. Heureusement pour lui, sa princesse était encore qu'une princesse dont il était le super-héros. Désormais, il voulait profiter. Travailler, c'était une chose, passer du temps avec son frère et sa fille s'en était une autre.
Le nouveau maire n'était autre que son patron. En voilà une chose ! Eden n'avait cessé d'épauler Beth, qu'il soutenait à 100%. Il trouvait ça courageux de sa part et il était tellement fier qu'elle se soit lancé là-dedans. Il aurait préféré la voir au sommet plutôt que de subir la grosse tête d'Imran Johar. Mais c'était fait, les gens avaient voté et Eden s'était retrouvé à la tête du département. C'était une poste qu'il convoitait depuis le début de sa carrière. Pire, il en avait voulu à l'hôpital tout entier quand Imran Johar avait obtenu le poste après seulement deux ans de services. Maintenant, le bureau était à lui. Imran Johar conservait tout de même une partie de ses patients et une partie de ces droits, mais Eden avait récupéré la poste et il avait hésité à fêter ça. Plus de responsabilité signifiait plus d'heures de travail. Et même si son emploi du temps restait en partie le même, la charge en plus de travail allait vite l'énerver. Eden n'était pas du genre à aimer le changement et il n'était pas non-plus le genre à s'adapter rapidement. Pour l'instant, il avait gardé l'information pour lui-même. Il devait en discuter avec son frère, puis avec Faith et surtout Marissa… Cette fois, il ne pourrait pas échapper à la baby-sitter. Il en avait déjà engagé une pour les quelques fois où il avait des obligations, mais là…
Assis sur le canapé, Eden faisait le tri des factures. Il essayait aussi de préparer comment il allait pouvoir jongler entre son travail et sa fille. Il surfait en même temps sur le net, pour lire ses emails. Le psychiatre avait un bureau, mais n'y allait que très rarement. Il préférait largement travailler dans le salon. Lorsqu'il se leva pour aller dans la cuisine se servir un café, la petite voix de Faith se fit entendre. Houlà… « - Qu'est-ce qu'il y a mon cœur ? » Il fronça les sourcils, son regard se posant sur la poupée de Faith, visiblement cassée. Posant son verre, Eden s'agenouilla devant sa fille pour résoudre le problème. Il fit le tour de l'objet, se demandant comment il allait pouvoir réparer ça avant de tout simplement remboiter le bras avec un peu de force. Il fit quelques mouvements de haut en bas pour voir si cela tenait et tendit l'objet à sa fille. « - Tout va bien, regarde. » Il offrit son plus beau sourire avant de voir l'heure qu'il était. Mince, c'est vrai qu'il avait prévu de sortir avec Faith aujourd'hui. Quelque part, il avait juste complètement oublié.
« - Mon cœur, on va sortir aujourd'hui. Au parc. On va rejoindre une grande amie à ton papa, Beth. Il faut se préparer, d'accord ? » Il parlait surtout pour lui. Enfiler autre chose ne serait pas une mauvaise idée. Attrapant son verre tout en marchant avec sa fille pour monter à l'étage, Eden rajouta : « - Je l'ai connue quand j'étais plus jeune. C'est ma meilleure amie. Tu vas l'adorer, tu vas voir. Allez, file ! J'vais me préparer moi aussi. » Il observa Faith partir en courant avant d'entrer dans sa chambre et de mettre quelque chose de plus propre et de plus sortable. Depuis qu'il avait retrouvé Beth, il ne la lâchait plus. Il prenait souvent de ces nouvelles, essayer de la voir. Il espérait bientôt croiser le type qui avait eu le courage de l'épouser !
« - J'arrive, J'arrive ! » Il attrapa une veste en jean, cherchant ses chaussettes. Puis les clefs de la voiture. Faith le suivait partout et Eden en riait avant de l'attraper et de la porter jusqu'à l'entrée de la maison. Elle devenait de plus en plus grande, mais quoi qu'il arrive, elle resterait son petit bébé à lui. Il ferma la porte, laissant Faith se diriger vers la voiture avant de s'y installer et de démarrer. Il alluma la radio, changeant quand une chanson était trop vulgaire à son goût. Eden n'était pas du genre à conduire en silence, mais avec Faith à côté, il ne pouvait pas se permettre de tout écouter. Alors qu'il faisait attention à la route, son regard se posa une fraction de seconde sur sa fille. Faith avait un don. Celui de poser les bonnes questions. C'était une petite fille intelligente. Elle avait fini par comprendre la situation dans laquelle étaient ses parents. « - Bientôt, je te le promets. On a discuté avec ta mère il n'y a pas longtemps. Tu verras… ce n'est qu'une question de jours. » Un sourire réconfortant apparut sur le visage du psychiatre. Il n'y avait que des détails à régler, voilà tout. Après ça, Faith allait passer du temps avec sa mère. Moins avec son père, mais l'avantage restait qu'elle aurait l'occasion de voir les deux. Equitablement. « - On verra quand on rentrera. Mais c'est vrai qu'il commence à faire de plus en plus chaud, ça ne nous ferait pas de mal. »
Une fois garé, Eden sortie avant de prendre Faith par la main. La petite savait qu'elle ne pouvait pas traverser sans son père et Eden avait pris l'habitude de la tenir pendant qu'ils marchaient. Il pouvait la lâcher, il lui faisait confiance, mais c'était juste une habitude. C'était un père ultra-protecteur aussi. « - Hey… » L'enthousiasme de Faith, des fois, ça rappelait à Eden l'époque où lui-même avait eu son âge. La petite fille retourna auprès de son père, elle savait pourquoi ils étaient là. Le téléphone d'Eden vibra et il remarqua un SMS de son amie. Il ne tarda pas longtemps avant de la trouver et d'aller en sa direction, faisant attention à Faith qui le suivait bien sagement. La jeune femme était ravissante. Très classe. D'ailleurs, l'expression d'Eden le prouvait bien : il se moquait un peu.
« - Tu sais que tu peux arrêter ton cinéma ? On sait tous que tu as perdus. » Il lui décrocha un sourire bien placé avant de la prendre dans ses bras. « - Tu vas bien ? » Il se retourna ensuite pour laisser Faith avancer vers eux. Il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir les yeux qui brillaient quand Faith était là. Sa princesse était d'ailleurs collée à lui, timide de nature. Eden souriait à chacune de ses questions, trouvant sa dernière remarque plutôt pertinente. Il souleva ensuite Faith du sol pour déposer un baiser sur sa joue. « - Mais non, c'est toi la plus belle de toute façon. »
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| Sujet: Re: {{ Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants, mais peu d'entre elles s'en souviennent. {Faith et Eden ♥} Ven 3 Juil 2015 - 1:35 | |
| Beth aurait pu être diagnostiquée hyperactive qu'elle ne s'en serait elle-même pas étonnée. Ses journées étaient toujours parfaitement remplies, du moment où son réveil sonnait à celui, le soir, où elle vérifiait qu'il était bien programmé pour le lendemain. Elle s'accordait rarement du temps juste à elle, sans arrières-pensées, parce qu'elle aimait ça. Elle aimait être fatiguée, elle aimait s'endormir sans connaître d'insomnies, sereine à l'idée de n'avoir pas perdu une seconde de sa journée. Le midi, les repas se faisaient même éclairs pour la plupart du temps, et elle en était même venue à compter les minutes qu'elles pouvaient passer dans un bain qui était censé la détendre. A côté de cette effervescence quotidienne, la moindre minute d'inactivité était devenue une torture pour la jeune femme. Elle préférait de loin écrire en petit chacune de ses activités dans son agenda plutôt que d'étaler le moindre rendez-vous banal pour lui donner de l'importance. C'était ça, sa vie, et c'était ce qui lui permettait de savoir qu'elle existait, et qu'elle avait une importance, même quelconque, aux yeux de la société. Ces derniers temps, elle voguait donc entre rendez-vous pour l'association, rendez-vous pour les élections et maison. Ce n'était pourtant clairement pas à l'abri de cette dernière qu'elle passait le plus clair de son temps, mais c'était son havre de paix : c'était là qu'elle pouvait s'activer à la cuisine, s'asseoir sur son canapé en cuir avec un verre de vin et son mari contre lequel elle se lovait en racontant sa journée, organiser ses journées et trouver le réconfort du calme qui n'avait de saveur que lorsqu'il était dilué par toute cette activité qu'elle s'efforçait de conserver. Pourtant, parmi tous ces instants qui faisait son quotidien, peut-être un peu répétitif et sans surprise aux yeux de certains, Beth se sentait plus que jamais prête à rajouter ce qui lui avait manqué pendant des années : du temps pour ses amis. Eden avait toujours représenté, à ses yeux, la définition même de l'amitié. Il était son plus ancien et fidèle ami, et si la vie avait décidé de les séparer, Beth s'était mis en tête de prouver à cette dernière qu'elle n'aurait gagné que temporairement. Maintenant, Eden allait faire partie de sa vie, et sa petite Faith aussi. Ils avaient tant à se raconter et tant à rattraper que la brune n'avait pas voulu attendre plus de temps. Peu importe sa campagne électorale qui battait son plein et l'emploi du temps de ministre qu'elle se concoctait chaque jour, elle s'était fait un point d'honneur à s'octroyer un peu de temps avec son ami de toujours et sa petite fille. Car oui, il était grand temps qu'elle rencontre cette petite Faith qui faisait tant chavirer le cœur de son père !
Pourtant, même si ce moment était censé être un instant de pur détente, la dégaine de Beth ne semblait pas en adéquation avec ces retrouvailles. Comme d'habitude, elle était tirée à quatre épingles, montée sur échasses et portant une jupe qui montrait juste ce qu'il fallait pour être jolie sans être vulgaire -la marque de fabrique des Wilkerson, sans aucun doute. Les deux mains accrochées à son sac à main, la jeune femme regardait les enfants s'amuser sur l'aire de jeu devant elle. La plupart des bancs était occupée par des parents inquiets de voir leur progéniture se casser une dent sur un toboggan ou se faire enlever par des extraterrestres pervers qui les appâterait avec une glace martienne. L'endroit grouillait de monde, à dire vrai, et on sentait bien là l'approche de l'été et des vacances. Elle aurait pu rester des heures à regarder la jeunesse de Huntington Beach profiter de son temps libre et du soleil. Sans s'en rendre compte, d'ailleurs, Beth s'était mise à sourire rien qu'à regarder les enfants s'amuser. Elle ne serait jamais mère, mais rien ne l'empêcher de tirer toute cette joie de vivre d'enfants qui n'étaient pas les siens, si ? Pourtant, malgré l'escapade que semblait prendre son esprit, elle n'attendit pas bien longtemps. Eden surgit assez rapidement, et même si les iris bleutés de la trentenaire restaient focalisés sur son ami, elle devinait bien la silhouette de la petite Faith derrière lui. En réalité, à cet instant précis, elle était un brin nerveuse, voire intimidée. « Tu sais que tu peux arrêter ton cinéma ? On sait tous que tu as perdu », lui lança le brin en guise de salutation. « Eh mais quelle cruauté... j'espère que t'as voté pour moi, au moins », se défendit-elle avant d'ajouter, « et puis pas de cinéma avec moi, la classe c'est inné. » Elle glissa une main dans ses cheveux pour faire passer une mèche brune derrière son épaule, le tout avec un sourire des plus modestes. En faisant un drôle de signe de mains enthousiaste, elle ajouta : « et votez Beth Wilkerson ! » Puis son regard se porta presque de lui-même sur la petite fille, qui s'était rapprochée de son père. « Bonjour », lança cette dernière en jetant un regard étrange à Beth. « Salut... », commença-t-elle, tout sourire, avant d'ajouter, en la désignant de l'index : « Faith, si ma mémoire est bonne ? Ton papa m'a beaucoup parlé de toi. » Oh que oui, ils avaient parlé de la petite Faith... et la brune était d'ailleurs à peu près sûre que sa mémoire ne lui faisait pas défaut au sujet du prénom de la petite. Sans jamais l'avoir rencontré, mais seulement au détour de quelques histoires et de quelques photos, Beth avait l'impression de déjà connaître la petite fille. Des années auparavant, lorsqu'Eden et elle étaient encore de jeunes lycéens un peu insouciants, elle ne se serait pas doutée un seul instant qu'ils en seraient là une dizaine d'années plus tard. Eden était papa, alors qu'à l'époque il était à peine capable de s'occuper de lui. Mais ça lui allait bien. Extrêmement bien, même. Il était un papa épanoui, et ça, Beth s'en était rendu compte dès qu'il avait mentionné sa petite princesse. A l'époque du lycée, Beth ne serait pas doutée non plus que Marissa serait la mère de ses enfants -ou de sa fille, en l'occurrence-, mais que voulez-vous... personne n'était parfait, n'est-ce pas ? Si Marissa avait choisi de tourner le dos à Eden, ce ne serait pas le cas de Beth, qui semblait d'ailleurs avoir choisi un moment providentiel pour réapparaître dans le vie de son ami. Plus de Marissa Stewart, mais une Beth Walsh de retour... Enfin, une Beth Wilkerson, pour être plus exact -car Beth, comme un bon pokémon ou un vin de qualité, avait évolué et s'était bonifiée au fil des ans. « Je t'ai vue à la télé avec le papa de Jamie et un autre monsieur. T'es célèbre alors ? » Le papa de Jamie... Jamie était le fils ou la fille d'un des journalistes présents ? Certainement pas de Julian, elle serait tout de même au courant... ou alors, le fils de l'un de ses concurrents ? Peu importe. Sans doute. « Tu regardes les débats politiques ? » s'enquit la jeune femme, tout sourire, « je suis reconnue par quelques personnes, mais je ne suis pas une princesse... ce rôle là t'es réservé, je crois bien », ajouta-t-elle, débordant déjà d'affection pour la petite fille. Celle-ci, pourtant, se montrait encore un peu méfiante -il fallait dire que Beth débarquait dans sa vie à un moment où elle s'était sans doute un peu éloignée de sa mère sans l'avoir choisi, et que rencontrer une amie de son père dans de telles conditions pouvait être un signe de mauvais augure. « Comment tu connais mon papa ? » demanda Faith, attendant sans doute d'être un peu rassurée sur les faits. « On est amis. On se connait depuis qu'on est à peine plus vieux que toi... on s'était perdus de vue, et on se retrouve enfin ! Ton père m'a beaucoup parlé de toi. Il paraît qu'on a de quoi bien s'entendre. » Beth ne se départait plus de son sourire. Il n'y avait pas d'explication rationnelle à cela, mais Faith était comme une nièce, une jeune fille de sa propre famille. Elle était la chair et le sang d'Eden, et cela signifiait tout aux yeux de la brune. « En tout cas, t'es encore plus belle que ma poupée avec le bras cassé » Oh non, pas les larmes d'émotion. Pourtant, oui, Beth était à deux doigts de pleurer. Dans deux heures, elle allait faire une demande d'adoption à la mairie. Ou quand elle gagnerait les élections, elle s'en chargerait elle-même et catalyserait les opérations du haut de sa tour d'ivoire -dans son bureau de la mairie, quoi. « Une de tes poupées a un bras ? Qu'est-ce qui lui est arrivé ? » lui demanda-t-elle en préférant occulter ce compliment qu'elle ne savait assumer. Elle s'accroupit devant Faith. « Elle va bien quand même ? Elle a un bandage ? » Elle marqua une pause et ajouta : « ton père a mentionné un éléphant... ils sont amis, eux deux ? Il prend soin d'elle pendant sa convalescence ? » Elle en avait presque oublié l'absence du père en question, qui la lui rappela en lui demandant si elle allait bien. Elle lui jeta un regard en contrebas, et, taquine, répondit : « ça ira si tu nous paies une gaufre à toutes les deux. » Elle se redressa et fixa Eden quelques instants avant qu'il ne prenne sa fille pour déposer un baiser rempli d'amour sur sa joue et lui confirma que c'était elle la plus belle. « Je te l'avais dit », confirma Beth en jetant un coup d'oeil malicieux à la petite fille. Elle avait toujours préféré qu'on dise d'elle qu'elle était la plus belle et ce même si elle n'avait jamais réellement su y répondre... mais dans cette situation particulière, elle voulait bien laisser sa place de fille la plus belle à Faith. Parce qu'elle n'était pas l'acariâtre belle-mère de Blanche-Neige. Et qu'elle n'était même pas une potentielle belle-mère, hein, tout va bien, Faith.
Beth finit par se retourner vers le lac qui était dans leur dos, et en désigna la berge de l'autre côté. « Je crois qu'il y a des gaufres par là. » Elle glissa son sac à son épaule et posa une main sur sa taille, tandis que l'autre lui servait de visière, histoire de se protéger contre les rayons aveuglants du soleil estival. « A moins que ce soit là-bas... » Elle avait désigné la rive est du lac du menton avec une petite grimace forgée par le doute. « Vous devez mieux le savoir que moi. Je vous suis ! » Elle se retourna avec enthousiasme vers le père et sa fille et ajouta : « moi ce sera plutôt à la chantilly, la gaufre. Et vous ? » A croire qu'elle mangeait mal à chaque fois qu'elle voyait Eden... mais ce n'était pas forcément un mal. Elle aurait éliminé tout ça très vite. Et puis, la vie, c'était aussi ces petits plaisirs qu'elle devait apprendre à s'accorder.
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| Sujet: Re: {{ Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants, mais peu d'entre elles s'en souviennent. {Faith et Eden ♥} Mar 20 Oct 2015 - 16:31 | |
| En cassant sa poupée, Faith était persuadée que celle-ci était fichue. Elle espérait que non, parce qu'au fond, il s'agissait d'un de ses poupées préférées, mais voilà, elle n'avait qu'à être moins brute ou plus calme dans ses gestes. Elle voulait que ça aille vite et pour ce faire, elle préférait la méthode rustre à la douceur ce qui donnait comme résultat celui qu'elle avait sous les yeux: une poupée avec un bras cassé. Heureusement pour elle, mais aussi et surtout pour la poupée, Faith disposait d'un super-héros dans sa vie: son papa et donc, tout n'était peut-être pas perdu. L'enfant déboula dans les escaliers avec sa poupée dans les mains non sans hurler à tue-tête après son père, dans toute la maison. Lorsqu'elle lui tendit sa poupée pour qu'il l'aide dans son malheur, elle fixait tantôt le jouet, tantôt son père dans l'espoir qu'il réussisse à lui réparer sa poupée et en voyant que le corps et le bras ne faisaient plus qu'un, Faith rendit le même sourire à son héros de toujours "Merci Papa" Elle en profita pour faire un bisou à son papa avant de regarder le résultat: sa poupée était réparée et prête à l'utilisation. L'enfant ne cessait de garder le regard posé sur son jouet, puis lorsque Eden reprit la parole pour lui annoncer qu'ils sortaient voir une amie à lui, elle leva les yeux vers ce dernier. Elle était contente d'apprendre qu'elle allait au parc, bien qu'interpelée par l'idée de rencontrer cette dénommée Beth. Faith n'ajouta rien et couru jusque dans sa chambre alors que son père la suivit pour aller s'apprêter lui aussi.
Lorsqu'ils furent, tous les deux, prêts, ou du moins Faith, elle abandonna aussi bien sa poupée que son éléphant dans sa chambre. Pour ce dernier, c'était une grande première, mais ça montrait qu'elle commençait à s'en détacher petit à petit. Mini Jefferson partit à la recherche de son père qu'elle suivait partout en attendant qu'il soit définitivement prêt. Elle fut soulevée du sol en un rien de temps pour sortir de la maison non sans qu’un éclat de rire ne franchisse ses petites lèvres. En attendant que son père ferme la porte derrière eux, elle accourut jusqu'à la voiture, attendant à nouveau qu’il l’ouvre pour qu’elle puisse grimper sur la banquette arrière. Son regard ne cessait de se poser un peu partout sur le paysage qui défilait sous ses yeux, balançant ses pieds sur le rythme de la musique que diffusait la radio en ce moment même. Son esprit quant à lui, s’évadait toujours un peu plus. Faith avait tendance à se poser pas mal de questions sur les gens qui l’entouraient, sur les situations ou encore ce que son futur lui réservait. Heureusement, elle était encore jeune pour que le hasard ne cesse de frapper en bien comme en mal. Tout ne dépendait pas d’elle, mais bien de ses parents. Elle aimait néanmoins savoir ce qu’ils lui réservaient, bien qu’au fond, elles leur faisaient confiance. Faith n’en avait jamais vraiment voulu à l’un ou l’autre de s’être séparés. On lui avait bien expliqué que c’était plus compliqué, mais que quoiqu’il arrive, ils feraient en sorte que ça ne l’affecte pas trop et même à son âge, elle commençait à saisir qu’on n’avait pas toujours tout ce qu’on souhaitait tout de suite. Qu’il fallait être patient, qu’il fallait aussi faire confiance et c’était ce qu’elle faisait : elle avait confiance en ses parents et attendait de voir ce que lui réservait ce cher Futur. Faith écouta attentivement la réponse que son père lui donna suite à sa question, mais lorsqu’elle comprit le véritable sens, son visage se tourna rapidement vers Eden avec un grand sourire sur le visage « c’est vraiii ? Je vais aller chez Lilou alors papa ? » Faith aimait beaucoup se rendre chez sa cousine, tout comme elle aimait passer du temps chez sa tante avec sa maman. Peut-être aussi que Marissa l’emmènerait encore faire les magasins ou chez l’esthéticienne pour lui mettre une fois de plus un joli vernis qu’elle serait heureuse de montrer à son papa en rentrant.
La voiture garée, Faith s’empara de la main de son père pour traverser et se rendre dans le parc où ils avaient rendez-vous avec l’amie de ce dernier. Ses parents lui avaient toujours dit de ne pas traverser toute seule et encore moins sans faire attention. Pas moins heureuse d’être arrivée, elle trottinait joyeusement vers l’entrée du parc, toujours en tenant la main d’Eden et une fois à l’intérieur de cet espace vert qui donnait envie à n’importe quel enfant de se défouler une bonne fois pour toute en courant un peu partout, Faith s’éloigna un peu, ne sachant pas trop par où aller jusqu’à ce que son héros de tous les jours la rappelle. Elle accourut une fois de plus vers lui puis le suivait calmement non sans se demander où ils se rendaient, mais surtout qui était cette fameuse Beth qu’elle allait rencontrer. Son père lui avait bien dit qu’il s’agissait d’une de ses meilleures amies et donc, quelque part, elle était importante pour lui. La petite Jefferson avait compris qu’il l’appréciait beaucoup et donc, était curieuse de la rencontrer. Au fond, Faith espérait l’apprécier elle aussi.
L’enfant finit devant une jeune femme charmante et avec beaucoup de classe. Faith l’observait, curieuse. Comme tous les enfants, Faith pourrait faire son jugement sur la première impression et si ce premier jugement s’avérait négatif, c’était fichu. Heureusement pour Beth, Faith la trouvait vraiment très belle au point qu’elle ne cessait de la fixer, elle, ses gestes, ses mimiques, un peu tout. Cachée derrière son papa, l'enfant finit par s’avancer au moins pour saluer cette inconnue. Elle l’avait déjà vue à la télé, elle en était sûre. Lorsqu’elle s’était rendue dans un bar avec son père, elle avait vu cette femme qu’elle avait déjà trouvée très belle, ainsi que le papa de Jamie. Son prénom mentionné, Faith affirma d’un signe de la tête. Elle connaissait donc son prénom « Toi tu t’appelles Beth, c’est papa qui me l’a dit » Mini Jefferson se retourna vers Eden comme pour s’assurer qu’elle avait bien retenu ce qu’il lui avait dit au sujet de Beth, puis lui adressa un grand sourire avant de se retourner vers la jeune femme. « Non, moi je préfère Raiponce. Mais j’ai été au bar avec papa et on t’a vue à la télé » Evidemment, elle ne pensait pas bon de préciser qu’il s’agissait d’un évènement prévu pour les élections et non pas une habitude d’Eden d’emmener Faith au bar. Non, non, non … Faith sourit lorsque Beth la qualifiait de petite princesse. Elle n’avait pas la couronne ni même le prince charmant, quoi que (), mais sa maman lui achetait un nombre incalculable de robes, de vêtements. Elle l’emmenait même chez la manucure pour qu’on lui mette du vernis. Faith était une petite fille assez coquette et voulait à tout prix ressembler à Marissa qu’elle trouvait magnifique. A ses yeux sa maman restait la plus belle, c’était son modèle sur terre, une des personnes les plus importantes dans sa vie. « T’as vu, ma maman m’a mis du vernis. Tu en as aussi, toi ? » Elle s’approcha de Beth pour lui montrer ses petits ongles colorés, curieuse de voir si Beth aussi avait des ongles aussi beaux que les siens. La jeune femme lui expliqua ensuite comment elle connaissait son père, quelque part celui-ci lui avait déjà brièvement expliqué à la maison. Visiblement, Eden lui avait parlé de sa fille, alors Faith s'interrogea « Et qu’est-ce que tu sais sur moi alors ? » Sur un petit air de défi, elle ne cessait de regarder son interlocutrice avec beaucoup d’admirations « Toi aussi tu soignes les esprits des gens comme mon papa ? » C’était beaucoup plus simple à prononcer et à retenir que Psychiatre en vérité.
La poupée au bras cassé ? Toute une histoire, bien qu’elle avait fini par retrouver son bras grâce à Eden, alors Faith se lança dans des explications à rallonge « Je voulais l’habiller d’une robe que j’aimais bien, mais c’était trop petit et c’était coincé. Maman elle y arrive tout le temps pourtant et puis après j’ai tiré sur le bras pour décoincer la robe et le bras s’est cassé. Mais après papa l’a remis donc maintenant elle a plus de bras cassé, mais elle n’a toujours pas d’habits. Tant pis » Faith haussa les épaules. C’était pas très grave, elle pourrait toujours lui mettre une autre robe ou elle demanderait de l’aide une fois de plus, bien qu’elle préférait se débrouiller un peu toute seule que de tout le temps crier à l’aide quand quelque chose n’allait pas. « J’ai pas pris mon éléphant, il est resté dans ma chambre. Avant je le prenais tout le temps pour partir, mais comme je grandis, je trouve qu’il faut que j’arrête de l’avoir tout le temps avec moi. De toute façon si je veux faire des câlins y’a papa qui est là » C’est vrai que son éléphant la rassurait quand elle se trouvait toute seule quelque part, comme chez ses grands-parents par exemple, mais ici il y avait Eden et donc, c’était largement suffisant pour qu’elle abandonne cet éléphant qu’elle ne cessait de trimballer partout et tout le temps. Une fois de plus elle adressa un sourire à son père quand Beth proposa qu’Eden leur paie une gaufre « Oh oui papaaaaa s’il te plaît s’il te plaît s’il te plaît » Ce dernier l’attrapa pour lui déposer un baiser sur la joue et Faith en profita pour se lover quelques secondes dans les bras de son père. Beth se lança dans un petit monologue à la recherche du gaufrier. Faith savait qu’il y en avait un près d’une des entrées du parc, puisqu’elle y venait assez souvent pour connaître l’endroit, mais voir que Beth n’était pas certaine de ce qu’elle avançait la faisait rire « Moi j’en connais un près de l’autre entrée, papa » après, de là à dire par où il fallait aller pour s’y rendre, il ne fallait peut-être pas trop lui en demander, mais son papa était un super-héros alors il connaissait forcément. C’était toujours comme ça et c’est ce qui faisait que Faith avait autant d’affection et d’attache pour son papa « Tu savais que mon papa c’est un super-héros ? » Pas dans le sens où il avait des super pouvoirs, mais voilà, c’était quand même l’homme pour qui elle avait le plus d’estime.
Arrivés près du marchand de gaufre, Faith ne quitta pas des yeux les personnes qui se trouvaient autour d’elle. C’était une petite fille assez observatrice et curieuse ce qui fait qu’elle ne s’ennuyait que rarement. Il lui était d’ailleurs déjà arrivé d’aller discuter avec un garçon qu’elle ne connaissait pas et qui était assis sur un banc à lire un livre. Un garçon beaucoup plus vieux qu’elle, certes, mais pas bien méchant. Ici, elle regardait cet homme qui préparait les commandes de ses clients. Tout ce qu’il avait dans sa petite cabane donnait envie, mais Faith n’était pas non plus la plus gourmande des petites filles et il était même certain qu’elle ne mangerait pas une gaufre entière à elle toute seule. De retour sur la terre ferme, Faith leva les yeux vers son père « moi je voudrais avec du chocolat s’il te plait papa ». Lorsqu’elle eut sa gaufre presque aussi grosse que son visage d’enfant, pleine de chocolat au point de même s’en mettre sur le nez, elle attendit que tout le monde soit servi pour avancer, non sans trop savoir où aller «Après, tu viens chez nous aussi ?» C’est vrai, peut-être qu’Eden allait lui proposer de repasser chez eux pour profiter d’un endroit plus calme, ou même pour dîner, sait-on jamais. - Spoiler:
Mille pardons pour l'attente
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| | | Eden M. Jefferson GOOD COP
› MESSAGES : 370 › EMMENAGEMENT LE : 07/09/2013 › AGE : 39 › STATUT CIVIL : PÈRE CÉLIBATAIRE D'UNE PETITE FILLE ; CROIS AVOIR TOURNER LA PAGE SUR MARISSA, EN RELATION SECRETE AVEC JANE ET PEUT-ÊTRE AMOUREUX DE BETH. › QUARTIER : A PALM AVENUE, AVEC SA FILLE ; › PROFESSION/ETUDE : ANCIEN PSYCHIATRE, HOMME AU FOYER ; › HB AWARDS : (2013) MEILLEUR PERSONNAGE (LOVE IS ENOUGH) (2015) SEX SYMBOL JUNIOR (2016) COUPLE LE PLUS IMPROBABLE AVEC JANE › DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ; › CELEBRITE : LE PLUS BEAU DE TOUT LES HOMMES SEXY : IAN SOMERHALDER ; › COPYRIGHT : ELOW ;
| Sujet: Re: {{ Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants, mais peu d'entre elles s'en souviennent. {Faith et Eden ♥} Mer 25 Nov 2015 - 15:34 | |
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“ Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants, mais peu d'entre elles s'en souviennent. ” Beth, Faith & Eden
Les choses simples lui faisaient du bien et plus Eden avançait comme ça dans la vie, plus il savait qu'il y avait peut-être une chance pour lui que tout s'arrange. Qu'il est la vie qu'il est censé avoir. Avec ou sans Marissa. De toute manière, beaucoup de choses avait perdu de leur valeur depuis le divorce. Maintenant, il faisait simplement face à sa fille et tenter de lui offrir tout ce dont elle avait besoin. Peut-importe ce qu'il pouvait ressentir, car son bonheur allait de pair avec celui de sa princesse. Si elle, elle était heureuse, alors lui aussi. C'était aussi simple que ça et Eden ne voulait changer ça pour rien au monde. Ainsi, si Faith cassait sa poupée, Eden savait qu'il devait tout faire pour arranger ça et ce fut le cas. Il remit en place le bras du jouet et tendit le résultat à sa fille, satisfaite qui le remercia avec un bisou ben mérité. Le sourire qu'il avait sur le visage exprimait tellement de choses différente. Sa joie et son plaisir d'être père en faisait partie. Il n'y avait rien de plus important pour lui, mais aussi de plus rassurant. C'était sans doute un peu difficile à comprendre pour certain, mais avec Faith, Eden avait trouvé une fonction dans la vie. Plus que d'être un simple psychiatre, il était aussi un modèle et un héros aux yeux d'une petite fille qui avait encore beaucoup de choses à découvrir. Il espérait qu'elle garderait cette même innocence, ce même âge toute sa vie, mais il savait qu'elle finirait par prendre son envol tôt ou tard et cela le terrifiait. Il profitait ainsi de chaque moment qu'il avait avec elle avant qu'elle soit en âge de prendre ses propres décisions et qu'elle soit en âge de l'aimer comme de le haïr.
« - Oui. » Il resta concentré sur la route pour éviter tout accident. Il savait que son ex-femme vivait chez Emma et le fait de penser à Emma ne le mettait pas forcément de bonne humeur. Il essayait tout de même de se dire que ce n'était pas une mauvaise chose pour Faith de passer du temps avec Lilou et encore moins du temps avec sa famille. « - Mais pas tout de suite, il y a encore deux ou trois choses qu'on doit régler avec ta mère avant, d'accord ? Ça sera rapide. » Tout n'était qu'une question d'organisation. Avoir réussi à parler à Marissa sans que la conversation ne se termine négativement, était encore un succès qu'Eden fêtait intérieurement. Il ne voulait pas séparer sa fille de sa mère et il avait hâte que Faith passe plus de temps avec elle. C'était aussi important que Marissa passe du temps avec sa fille. Il connaissait la jeune femme par cœur et il savait ce dont elle avait besoin. Il ne voulait pas la garde exclusive, mais les choses avaient mal tourné et voilà où ils en étaient maintenant. Maintenant, c'était son choix à lui et pas celui de son avocat de laisser Marissa voir sa fille. Personne ne pouvait l'empêcher de faire ça.
Une fois arrivée au parc, Eden prit la main de sa fille dans la sienne et commença à se diriger vers l'entrée la plus proche. Le psychiatre se sentait tellement plus calme une fois sur place. Il avait hâte que sa fille rencontre Beth, mais il avait lui-même hâte de passer un peu de temps avec son amie d'enfance. Ils s'étaient perdues de vue bêtement et Eden avait envie de tout savoir sur elle aujourd'hui. Il ne voulait pas avoir l'impression d'être un inconnu, il voulait reprendre cette place qu'il avait un jour eut. Celui de partenaire en crime, de confident, d'épaule réconfortante… Il regrettait de ne rien avoir fait pour la retrouver à l'époque, vraiment.
« - Bien sûr, j'ai voté pour toi. » Il aurait tellement préféré voir Beth en maire, tellement. Il l'avait trouvé audacieuse à se lancer et c'était tellement admirable de sa part. Elle avait de bonne idée, de bonne envie. Il l'avait donc soutenu sans le moindre problème. Son sourire le prouvait bien. Il termina par rire devant la prestation improviser de Beth, avant que Faith, légèrement timide, ne salue enfin la jeune femme. « - Si par parler tu veux dire te faire un contre-rendu détaillé de ces neuf dernières années… » Eden ria, en pensant à toutes les photos qu'il avait montrées à Beth et à la façon dont il avait parlé de Faith. C'était étrange de se dire qu'il y a quelques années, Beth et Eden s'étaient assis dans ce même parc en train de parler de tout et n'importe quoi. Il était papa désormais, papa et fier. C'était vraiment fou la façon dont le retour de Beth arrivait à point nommé. Au moment où il avait le plus besoin d'ami, la voilà qui réapparaissait comme si elle était la réponse à ses prières. Faith reprit alors la parole, admettant qu'elle se souvenait d'avoir vu Beth à la télévision, ce qui fit sourire Eden.
« - J'avais pas de nounou ce soir-là… » Eden fit le sourire le plus adorable du monde, espérant que Beth ne le gronde pas d'avoir amené sa fille dans un bar. Bon, c'était un bar-restaurant, il le préciserait peut-être. « - C'est ma princesse, ça c'est certain. » En tout cas, Faith semblait apprécier Beth instantanément, commençant déjà lui montrer son beau vernis. Elle en profita pour demander à Beth de lui raconter comment elle connaissait son père, ce qui fit sourire Eden. « - Ouh, je sens que je vais adorer. Attention à ce que tu dis, Beth. » Il se tourna vers sa fille, complice. Puis il prit une pose de super-héros et sentie fier de son métier. « - Je suis un vrai magicien. » Soigner les esprits des gens, c'était beau comme expression. Il savait que c'était plus facile pour elle de comprendre ce qu'il faisait et en grandissant elle dirait sans doute psychiatre comme tout le monde, dans tous les cas il aimait la simplicité que Faith apportait autour d'elle, que ça soit par son regard où par ses mots, c'était elle qui était magique et qui soignait son cœur à chaque seconde. Alors que Beth s'agenouilla pour écouter l'histoire de la poupée, Eden ne put s'empêcher de l'imaginer maman. Il y avait une étincelle dans son regard qui prouvait que Beth appréciait ce moment autant qu'Eden. Silencieux, il observa la conversation qui était en train de naitre entre sa meilleure amie et sa fille et compris que Beth faisait désormais partie de sa famille plus que jamais.
C'était lui qui allait avoir les larmes aux yeux maintenant, il le sentait, mais se retenait. « - On ira lui acheter une nouvelle robe si tu veux, mon cœur ? » Il lança un sourire tendre à sa fille qui poursuivit sur son éléphant. Ah ! L'éléphant ! « - Tu as vu comment elle est intelligente, ma princesse ? » Là, il lui ferait bien un câlin bien mérité. Ce qu'il fit, accompagné d'un baiser bien placé sur ses petites joues rose. « - D'accord pour une gaufre, mais une seule. » Beth désigna un point de l'autre côté du lac avant de se demander si ce n'était pas plutôt ailleurs, ce à quoi Faith ajouta qu'elle savait où se trouvait le marchant. « - Heureusement que tu es là, toi ! » Il commença donc à marcher en direction de l'autre entrée alors que Beth avoua qu'elle voulait une gaufre avec de la chantilly. Eden avoua qu'il voulait comme sa fille, chocolat et profita du petit chemin pour demander quelques nouvelles à Beth. « - Et comment va.. Daniel ? » Un sourire malin sur le visage, il ajouta : « - Toujours aussi laid ? ».
Une fois devant le marchant, Eden commanda trois gaufres. Deux aux chocolats et une avec de la chantilly. Par chance il n'y avait pas grand monde et Faith se retrouva rapidement avec l'objet de ses désirs entre les mains. « - Attention, c'est chaud. » Il tendit un mouchoir supplémentaire à sa fille, avant de regarder Beth, attendant sa réponse. « - Daniel et toi pourriez venir manger à la maison, si vous voulez ? »
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| Sujet: Re: {{ Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants, mais peu d'entre elles s'en souviennent. {Faith et Eden ♥} Ven 27 Nov 2015 - 3:06 | |
| Beth ne prenait pas souvent le temps. Le temps de ne rien faire de spécialement constructif, qui puisse être inscrit dans son CV ou être vanté par ses collègues de la mairie ou de son association. A dire vrai, depuis quelques années, le temps était devenu son pire ennemi. Elle n'avait jamais réellement réfléchi pleinement aux choses et pris le temps de penser à la voie qu'elle empruntait ou avait emprunté. La question de la fac ne s'était jamais réellement posée; l'université avait été une évidence depuis toujours. C'était sans doute son milieu familial qui l'avait poussée vers cette voie à son insu, d'ailleurs. Elle avait toujours eu d'excellentes notes, parce que c'était ce qu'on souhaitait d'elle, et qu'elle ne s'était jamais éloignée des attentes que l'on pouvait avoir à son sujet. Ses années en pre-law n'avaient pas dérogé à la règle, et c'était tout naturellement qu'elle s'était spécialisée dans le domaine du droit. Aucun de ses parents n'appartenait au milieu, mais ils lui avaient inlassablement répété qu'elle ne devait se fermer aucune porte et pourrait choisir n'importe quelle voie, surtout la médecine ou le droit. Ses parents la voyaient déjà neurochirurgienne ou juge aux courts suprêmes de Californie. Sans le savoir, elle avait probablement été grandement influencée par tout ce qu'ils avaient exigé d'elle. Elle n'en s'en était jamais plainte pour autant; ses parents l'aidaient dans tout ce qu'elle entreprenait. Elle était assistée dans ses choix et ses démarches. Ils lui avaient conseillé Berkeley ou UCLA, elle avait choisi la seconde université, à laquelle elle était restée huit années. Sans cette décision qui avait été la sienne, elle n'aurait probablement jamais rencontré ses amis de fac et celui qui était devenu son époux. Pas de Joshua et pas de Daniel. Alors non, elle n'avait jamais réellement eu à se plaindre de l'influence de ses parents, aussi étouffante soit-elle, même encore maintenant. En épousant Daniel, Beth avait prouvé à ses parents qu'elle était devenue une adulte responsable, et ce malgré le scepticisme de sa mère. Cette dernière n'avait pas non plus approuvé son choix d'arrêter sa carrière d'avocat avant même de l'avoir réellement commencé. Elle avait travaillé dans un cabinet d'avocats pendant ses années de law school, mais ça s'arrêterait là, et c'était sa décision. Elle ne partait pas dans le flou pour autant : Beth allait fonder une association. Le succès de Daniel le lui permettait, et elle se sentirait utile à une autre population, une population qui ne se tournait pas vers des cabinets d'avocats hors de prix pour offrir une école à leurs enfants, parce qu'ils avaient à peine les moyens de leur donner un crayon. Tu es une femme trophée, Beth, lui avait répété sa mère inlassablement, ne cessant de décrire l'influence néfaste qu'avait Daniel sur elle et le déshonneur qu'elle apportait à la famille Walsh. Mais Beth avait tenu bon. Elle ne s'était arrêtée à aucun moment, et avait poursuivi chacun de ses projets avec fierté et dynamisme. Les années s'étaient enchaînées à une vitesse presque asphyxiante. L'association avait rapidement grandi, et elle avait bientôt eu la chance de pouvoir engager son premier employé. Quelques années plus tard étaient arrivées les élections municipales; Beth était à présent une politicienne, aussi rébarbatif que soit le terme. Malgré quelques difficultés sur le chemin, elle ne s'était jamais arrêtée de courir. Ses journées s'enchaînent à un rythme effrenant, et elle aimait ça. Pourtant, de temps à autres, elle brisait la cadence et, d'un œil critique, observait sa vie de loin. La voilà qui abordait ses trente ans.
Elle était heureuse. Beth était heureuse. Elle faisait bouger les choses à son niveau; elle était accompagnée à chaque instant du seul homme qu'elle ait jamais aimé, et elle avait retrouvé depuis peu son meilleur ami de jeunesse. De quoi pouvait-elle se plaindre ? Elle n'avait aucune légitimité à exiger plus de la vie. Pourtant, certaines choses y manquaient, et le creux que l'une d'elle représentait ne cessait de se creuser. Daniel avait beau être le mari idéal, il ne lui ferait jamais d'enfant. Il ne serait jamais père, et elle ne serait jamais mère. Alors cette petite Faith qu'elle rencontrait pour la première fois aujourd'hui risquait d'être inondée de tout cet amour maternel qu'elle n'avait pu exprimer jusque-là. Eden était sa famille, son frère de cœur, et sa petite Faith était alors, par conséquent et avant même qu'elles se rencontrent, sa nièce. Elle tiendrait ce rôle-là tant qu'Eden le lui permettrait et que Faith l'accepterait. Les quelques photos et les longs discours de papa Jefferson n'avaient fait qu'accroître cet amour naissant pour cet être dont elle n'avait pourtant pas encore fait la connaissance. Aussi étrange que celui puisse paraître à Beth, son vieil ami Eden était papa. Ces longues années de séparation avaient permis des changements radicaux chez les deux trentenaires. Lorsqu'ils s'étaient vus pour la dernière fois, ils étaient encore des enfants. Même si à l'époque, ils étaient persuadés du contraire, ils n'avaient rien de responsable. Ils étaient encore innocents et sans doute bien naïfs. Ils buvaient des bières en toute illégalité sur les gradins du stade de foot du lycée; ils se courraient après à vélo en allant acheter des saloperies au supermarché du coin. Ils critiquaient les jeunes de leur âge en riant de tout ce qu'ils n'étaient pas, et ils regardaient des films d'horreur en mangeant des popcorns trop salés, préparés maladroitement par une Beth inexpérimentée en matière de popcorns. Toutes les possibilités leur étaient encore ouvertes. Maintenant... le grand plongeon était passé. Ils nageaient à corps perdu dans le monde des grands, car maintenant, ils étaient grands. Retrouver un Eden qui embrassait sa paternité avait été un brin étrange pour la jeune femme, mais elle n'avait pas été choquée ou effarée par la nouvelle. Il était toujours cet Eden qu'elle avait vu grandir, qu'elle avait aimé détester et détesté aimer. Mais maintenant, quelqu'un d'autre entrait dans l'équation : la petite Faith, qu'elle allait enfin rencontrer.
Pour cela, le parc s'était vite imposé comme la meilleure des options. Beth y mettait très peu les pieds, mais c'était un endroit qu'elle avait toujours aimé. Sa mère l'y avait promenée à maintes reprises lorsqu'elle était petite, et il y avait également vécu pas mal d'histoires loufoques avec Eden. Aujourd'hui, ils ne s'y retrouvaient plus en tant que duo adolescent de choc, ils s'y retrouvaient en tant qu'adultes posés et responsables. C'était étrange, comme sensation, mais pas désagréable. Beth avait besoin de cette bouffée d'air frais dans sa vie. Elle avait besoin de ces attaches, de son meilleur ami, et elle le savait, elle aurait bientôt besoin de Faith comme elle avait besoin de son père. Mais pour l'instant... pour l'instant, il fallait bien l'avouer, Beth était un peu nerveuse à l'idée de rencontrer la petite fille. Elle savait que ce serait tout ou rien. Elle la haïrait de tout son être, ou l'accepterait sans soucis. Et pour la brune, la première option n'était même pas envisageable. « Bien sûr, j'ai voté pour toi » la rassurait Eden. Entendre sa voix familière l'apaisait, mais elle devinait, cachée derrière son ami, la petite silhouette de Faith. « T'as mis un seul bulletin ? T'aurais pu tricher, quand même », pouffa-t-elle avant de se sentir obligée d'ajouter, pour ne pas induire Faith en erreur : « je plaisante, bien sûr. Même si du coup, Imran a probablement triché... » Elle jeta un coup d'oeil complice à Eden avant de poser son regard bleuté sur la jeune fille, qui laissait doucement apparaître sa silhouette aux côtés de son papa. « Si par parler tu veux dire te faire un contre-rendu détaillé de ces neuf dernières années… », rit le brun. Il n'avait pas totalement tort. « On avait du temps à rattraper. Je sais plein de choses sur toi, Faith. Comme ça je pourrai te faire des cadeaux qui te plairont à coup sûr... » dit-elle malicieusement avant qu'elles ne se présentent l'une à l'autre. « Toi tu t’appelles Beth, c’est papa qui me l’a dit » Elle leva son regard vers le papa en question et le regarda avec un petit sourire amusé. « Ton papa est bavard, des fois, non ? » rit-elle. Toute son attention s'était à nouveau portée sur Faith, qui était encore plus jolie et attachante qu'elle ne l'aurait imaginé. Les photos étaient loin de rendre justice à toute cette bienveillance et cette douceur qui émanaient de la petite brune. « J'avais pas de nounou ce soir-là… » s'expliquait Eden alors que Faith avait repris la parole. Beth, elle, avait froncé les sourcils, mais bon... il y avait tout de même quelque chose à relever. « Tu as fait ça pour me voir à la télé ? » Elle était presque touchée. Presque, parce que fallait pas déconner non plus : le jour où ils exprimeraient leurs sentiments arriverait lorsqu'il pleuvrait des averses de moutons à cinq pattes et que les billets de cent dollars pousseraient comme des mauvaises herbes dans les jardins et les parcs. « C'est ma princesse, ça c'est certain. » Avec un petit sourire -déjà- affectueux, Beth regardait la petite fille. « Tu l'as déjà dit un million de fois, mais maintenant, je comprends et je peux confirmer... » Elle se pencha vers la fillette et ajouta, sur un ton de confidence : « entre nous, t'es encore mieux que Raiponce. T'es plus jolie, et aussi plus intelligente. » Surtout plus intelligente. Car le jour où Beth ferait passer les apparences avant le fond n'était pas encore arrivé. L'éducation, l'éducation ! Et avant qu'elle ait réellement pu le réaliser, Faith présentait ses petits doigts à la jeune femme. Cette dernière n'eut pas le temps de bien comprendre ce que cela signifiait concrètement, mais la boule qui avait élu domicile dans sa gorge depuis un moment s'était évaporée d'un coup, d'un seul. « T’as vu, ma maman m’a mis du vernis. Tu en as aussi, toi ? » Beth se pencha pour observer les petits ongles de la brunette. « J'aime beaucoup la couleur, elle est très bien choisie, elle te va très bien. » Et, retenant un soupir, elle ajouta : « ... et ta maman pose très bien le vernis. » Même si c'est Marissa, ughh. Elle se demandait encore ce qu'il avait pu trouver à celle-là, mais il fallait bien avouer quelque chose : de leur union était née le petit être le plus parfait en ce bas-monde. A son tour, Beth lui tendit ses doigts. Sa manucure, comme à son habitude, était parfait. Aujourd'hui, ses doigts étaient parés d'un rouge foncé qui était devenu sa marque de fabrique. « Tu aimes cette couleur ? Si tu veux, on pourra se faire les ongles, un jour. J'ai beaucoup de vernis, tu pourras choisir ton préféré et le ramener à la maison, si tu veux. » Et puis je te ferai encore mieux les ongles que ta maman, héhé. Mais déjà, Faith cherchait à en savoir davantage sur le lien qui unissait les deux adultes. Beth n'avait rien à cacher, et souhaitait faire primer la transparence sur leur amitié, afin que Faith ne s'imagine pas qu'elle cherchait à voler son papa à sa maman -bien qu'il fallait admettre qu'elle n'aurait pas été contre aller plus loin avec Eden à une certaine période... « Ouh, je sens que je vais adorer. Attention à ce que tu dis, Beth » la menaçait déjà Eden avant qu'elle prenne la parole. Une fois que ce fut chose faite, elle proposa : « Quelque chose à ajouter, Eden ? » Bah oui, autant qu'il participe... « Et qu’est-ce que tu sais sur moi alors ? » Beth fronça les sourcils, faisant mine d'être en pleine réflexion. « Tu t'appelles Faith, et je crois que ton signe astrologie c'est poisson. Ton papa m'a dit que t'aimais beaucoup les bijoux, les vêtements et le maquillage. Je crois qu'on va bien s'entendre. J'ai plein de choses à te montrer. » Parole d'amoureuse de Louboutin. Merci Daniel. « A ce que j'ai compris, t'aimes bien te promener, et ta couleur préférée, c'est le rose. » Elle marqua une petite pause. « Je me suis pas trompée ? » Eden lui avait dit tellement de choses au sujet de sa fille qu'elle était à peu près sûre d'en avoir oublié la moitié. « Il y d'autres choses que je devrais connaître ? Un plat préféré, peut-être ? » Si Faith aimait les lasagnes, ce serait un carton plein. « Toi aussi tu soignes les esprits des gens comme mon papa ? » demanda la jeune fille. Beth jeta un coup d'oeil amusé à son père, qui paradait. « Je suis un vrai magicien. » Oh, merde... S'il soignait ses patients à coups de baguette magique, on était pas sortis. Mais elle beaucoup l'idée de soigner l'esprit des gens. C'était beaucoup plus poétique que ce dont il devait réellement retourner. La psychiatrie n'avait malheureusement pas grand chose de magique, dans la vraie vie. « J'aimerais bien, mais non. J'aide les jeunes de ton âge, dans un pays où c'est difficile, à aller à l'école. Ça sonne peut-être bizarre... Je sais pas si tu aimes aller à l'école. » Oh, non... vous le sentez arriver, le discours passionné ? « ... Mais l'école, c'est important. C'est ce qui te fait grandir et ce qui rend tout possible. Si tu travailles bien à l'école, plus tard, tu pourras faire ce que tu voudras. » Bon, le discours passionné avait été à peu près raisonnable. « Je travaille à la mairie, aussi. J'aide Huntington Beach. » Elle était encore un peu maladroite dans ses propos, qui n'étaient pas forcément adapté à une petite Faith qui ne connaissait pas les détails du système gouvernemental américain. Beth avait donc bien cru assommer Faith, mais non. Elle était tenace, et tant mieux. La poupée et l'éléphant étaient beaucoup plus intéressants, et la trentenaire se sentait déjà plus à l'aise. Concentrée pour écouter l'histoire de la poupée, Beth cherchait déjà des alternatives à cet incident. « On ira lui acheter une nouvelle robe si tu veux, mon cœur ? » Eden l'avait devancée. « C'est ce que j'allais proposer. », se contenta-t-elle de répondre face à la petite fille, malicieuse. Mais la poupée fut bientôt rejointe par l'éléphant dans la conversation. Ce dernier ne semblait plus aussi réquisitionné qu'il l'avait autrefois été. Faith grandissait. « De toute façon si je veux faire des câlins y’a papa qui est là » Et Beth, à cette instant, du lutter très fort pour ne pas ajouter une bêtise. Faith la connaissait à peine, après tout. Pourtant, elle avait l'impression d'avoir toujours connu la petite fille, comme si un instinct familial s'était mêlé à tout ça, ce qui tendait une nouvelle fois à prouver qu'Eden faisait partie de sa famille. Il paraît que je câline très bien aussi... Mais non, elle ne le dirait pas. Ce n'était pas l'envie qui lui en manquait, mais le courage. Ou plutôt, c'était la raison qui la retenait. « Tu as vu comment elle est intelligente, ma princesse ? » Eden était un papa fier, et Beth était sûre que ça se voyait depuis la Lune -voire Pluton, soyons fous. « Oui, mais je le savais déjà... » Clin d'oeil à Faith. Plus intelligente que Raiponce, c'était loin d'être insignifiant. « Tu me le présenteras quand même, cet éléphant ? J'ai tellement entendu parler de lui ! » Et ce n'était même pas un mensonge. Le fameux éléphant apparaissait presque sur toutes les photos de Faith qu'il lui avait montrées, ce qui l'avait conduit à le lui présenter. Mais la rencontre officielle avec l'éléphant ne serait pas pour tout de suite... maintenant, c'était l'heure des gaufres, gracieusement offertes par Eden, ce que ce dernier venait d'ailleurs de confirmer sous les supplications de sa petite fille. C'est elle qui prit les choses en main en désignant un stand qu'elle connaissait déjà. Heureusement, d'ailleurs, car Beth s'était enlisée dans le plan mental qu'elle s'était fait du parc. « La spécialiste nous sauve », confirma-t-elle donc, tout sourire.
Ils prirent donc bientôt la direction du gaufrier promis. Ce serait donc deux gaufres au chocolat pour une à la chantilly. Les teams se formaient. « Et comment va... Daniel ? » Il se souvenait de son prénom... pas mal, pas mal ! Le hot-dog n'avait pas pas retenu toute son attention lorsqu'ils s'étaient retrouvés, ce qui relevait de l'exploit pour le beau brun. « Toujours aussi laid ? » Elle fronça les sourcils, lui donnant un coup à l'épaule. « Je vais te montrer une photo, comme ça tu seras obligé d'avouer que c'est un canon, mon mari. » Mon mari. Même après toutes ces années, elle aimait toujours la consonance que prenaient ces deux mots. « Et il va bien. Il a pas mal de boulot, en ce moment, mais notre voyage en Italie nous a fait du bien. Tiens, d'ailleurs, du coup, j'ai des photos de lui à la plage. Désolée, tu vas devoir abdiquer. Mon mari est un sex-symbol. » Elle marqua brièvement une pause, observant les passants. « Au fait, t'as reçu notre carte ? » Il faisait partie des rares privilégiés à qui le couple avait envoyé une carte postale.
Ils étaient déjà arrivés au niveau du gaufrier. Ça avait été bien rapide, ce qui n'était très certainement pour déplaire à aucun des membres du trio. « Tu savais que mon papa c’est un super-héros ? » demanda Faith alors qu'Eden prenait la commande. « Oui, mais attention... je pense qu'on est peu dans la confidence. » Elle se pencha vers la brunette. « On veut pas que tout le monde sache à quel point il est cool. On risquerait de nous le piquer. » Son sourire malicieux explicitait assez clairement toute l'estime qu'elle avait pour son ami, même si elle garderait bien de le lui dire. Malgré les années qu'ils avaient passées éloignés l'un de l'autre, Beth avait toujours considéré Eden comme son ami avant tout. Et déjà à l'époque où il avait commencé à fréquenter Marissa, elle ne l'avait pas vu d'un bon œil. Oui, on pouvait le dire, Beth pouvait parfois avoir un côté jaloux, mais cela démontrait clairement l'affection qu'elle portait à son ami. Elle se redressa et toutes les deux se rapprochèrent d'Eden pour récupérer, chacune leur tour, leur gaufre. « Daniel et toi pourriez venir manger à la maison, si vous voulez ? » proposa le jeune homme. « Volontiers, c'est gentil. On se donnera nos disponibilités ? Je dois voir avec Dan. Mais oui, il serait temps que tu rencontres l'homme parfait... » Taquine, elle prit un peu de chantilly de sa gaufre avec son index pour le porter à sa bouche. Tout le monde était servi, et ils reprirent leur promenade. « Bon appétiiiiit, et merci pour la gaufre, Eden. » Elle finit par mordre dedans, non sans peiner avec la chantilly, appliquée en couche plus que généreuse. « Après, tu viens chez nous aussi ? » demanda Faith. Question pertinente. Beth jeta un coup d'oeil interrogateur au papa de la petite fille. Profitant d'un bref moment d’inattention de cette dernière, elle se pencha vers son ami, et, discrètement, demanda : « Tu sais s'il y a un magasin de jouets, dans le coin ? Je pensais qu'on pourrait aller voir pour une robe pour sa poupée... Je pourrai lui faire mon premier cadeau et apprendre à connaître ses goûts en matière de mode. C'est très important, pour bien démarrer une relation entre fil-- » Faith posa à nouveau son regard sur eux, coupant court à son discours. Elle tenta de feinter, tout sourire : « Alors, Faith, elle est bonne, ta gaufre ? » Elle fronça les sourcils et passa devant Eden, non sans manquer de créer de freiner ce dernier dans sa marche, pour s'accroupir devant la jeune fille et la regarder fixement, avec ce même sourire complice dont elle ne se départait pas face à Faith. « T'as une provision de chocolat sur une joue. Si tu devines laquelle, tu pourras faire un vœu. » Et malicieuse -et probablement bêtement-, elle attendit que Faith récupère son chocolat perdu.
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| Sujet: Re: {{ Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants, mais peu d'entre elles s'en souviennent. {Faith et Eden ♥} | |
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