Sujet: In the heat of the moment {Beth ♥} Ven 6 Fév 2015 - 0:52
WHEN THE THUNDER AND LIGHTENING COME, I KNOW THAT YOU'LL BE BY MY SIDE.
Le bruit, le monde, l'alcool... Non, décidément, un bar bondé, ce n'était pas typiquement le meilleur endroit où j'aurais aimé me trouver, mais tant que j'avais la bonne personne à mes côtés, ça m'était égal. Et par chance, j'avais cette personne a mes côtés depuis maintenant six ans... Ce qui n'était pas près de changer. En tous les cas, ce n'était plus à l'ordre du jour depuis que nous avions, en quelque sorte, "réglé" nos différents, ayant pu enfin parler à coeurs (et à corps) ouverts, après des mois de silence. Cette soirée était donc sous le signe du renouveau, ou plutôt, d'un nouveau départ, qui avait déjà ravivé la flamme entre nous. Il n'y avait qu'à voir comme ma jalousie était revenue au galop lorsque ce mec, là, dont j'avais déjà oublié le prénom, avait tenté de s’immiscer dans mon couple - même si, entre nous, c'était aussi une grosse question d'égo, mais chuuut.
Bras autour de la taille de ma bien-aimée, je la regardais d'un air espiègle qui se refléta un instant sur son visage, miroir du mien. Elle semblait "apprécier", manifestement, mon allure... Même si je ne m'étais pas foulé, je n'avais besoin de rien, de toute façon, pour être parfait, et ceux qui ne sont pas d'accord que la perfection peut constituer un déguisement n'ont qu'à aller se rhabiller (ou se déshabiller, au choix). « Non, vraiment, j'ai rien à dire, t'es pardonné. Je me trouve même trop habillée, maintenant. Mais n'en profite pas pour draguer d'autres demoiselles. Sinon je cours tout droit dans les bras de l'autre. » J'émis un grognement indistinct, qui passa sûrement complètement inaperçu, vu l'ambiance, tandis que Beth changeait opinément de sujet... pour y revenir inopinément l'instant d'après. Ah, ces femmes. Elles aiment qu'on se batte pour elle. « Tu lui as dit quoi, à l'autre ? Tu t'es montré comme ça et il est parti parce qu'il s'est rendu compte qu'il avait forcément tort ?? »« Ouais, dès qu'il a vu mes abdos il a capitulé. » répondis-je en toute modestie, un sourire au coin des lèvres alors que ses doigts dessinaient les muscles de mon torse. Puis, ce fut mon tour de changer le fil de la conversation, ne souhaitant pas rester sur un sujet ... fâcheux. « Je nous commande quelque chose ? » proposai-je en me tournant vers le bar, mes yeux déjà en quête d'un ou une serveur/euse, détournant l'attention avec brio. « Je sais pas quoi prendre, je me sens pas top. » Fronçant les sourcils, je m'apprêtais à lui demander si elle voulait rentrer - surtout que, personnellement, je n'étais venu à cette soirée que pour lui faire plaisir, alors... - quand elle fit volte-face vers le bar à son tour, soudain visiblement très intéressée par les boissons qui trônaient derrière. « Tu prends quoi, toi ? Oublie pas qu'on doit conduire tous les deux. » Décidément. Ce soir, elle ne cessait de virevolter d'une idée à l'autre. « Je ferais en fonction de toi. Mais si tu préfères, on peut aussi bien rentrer se boire quelque chose à la maison... Même si ce n'est qu'une tisane. » lui suggérais-je.
D'une main douce, je caressais son épaule en partant de sa joue. Sa peau était légèrement chaude. Peut-être avait-elle attrapé froid... C'était possible, le temps commençait à se rafraîchir, l'hiver approchant à grands pas. « Tu es sûre que ça va ? » m'enquérais-je, le nez légèrement froncé, signe visible de mon inquiétude. Ma main avait machinalement resserrée son étreinte sur son bras. D'accord, un rhume n'allait pas la tuer, mais quand même, je voulais qu'elle puisse apprécier sa soirée... Même si c'était sous une couette, à la maison, avec un thé ou un bol de soupe, devant un simple film. Oui, j'étais stupidement auto-protecteur, et puis après ? « Si tu ne vas pas bien, c'est peut-être mieux que je conduise, déjà. Et toi, si jamais tu dois prendre un médicament en rentrant... » commençai-je sans avoir besoin de dire la suite, avant de clôturer dans un sourire où se lisait ma tendresse et quelques airs désolés : « Ma chérie, je crois bien qu'on va devoir rester sobres. On va pouvoir vérifier si le diction sans alcool, la fête est plus folle est vrai. » Je levai alors une main, prêt à héler le barman dès qu'elle aurait fait son choix, mes yeux rivés dans les siens.
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Sujet: Re: In the heat of the moment {Beth ♥} Lun 23 Fév 2015 - 1:10
Beth Wilkerson, la trentenaire qui était assez puérile pour trouver un attrait à ce genre de soirées. Il n'y avait aucune réelle explication à cela, d'ailleurs. Rien de justifiable. Mais la brune avait toujours trouvé un quelque chose à ces soirées où il faisait bon se montrer ; même lorsqu'elle était étudiante, elle avait laissé une seule chose seulement passer devant ce genre d'événements : son travail. Car Beth avait toujours était assidue, et qu'elle avait été prête, pendant des années, à mettre entre parenthèse n'importe quoi ou même n'importe qui, si ça s'interposait entre elle et ses études. Ce n'était aujourd'hui plus réellement le cas : Daniel, bien évidemment, était devenu sa première priorité. Si elle se plaisait à croire qu'elle n'avait jamais exercé en tant qu'avocate par pur choix, il allait sans dire que son souhait d'être une femme exemplaire avait été au moins une de ses motivations. Mais, à dire vrai, cela comptait maintenant à peine. Elle aimait sa vie, elle aimait ce qu'elle en avait fait et les journées qui se succédaient n'avaient pas ce goût amer que certains auraient pu y trouver : elle se plaisait à se sentir utile à la jeunesse du Guatemala, tout comme elle aimait se montrait dans cette société d'Huntington Beach qu'elle connaissait par cœur. Elle se sentait à l'aise dans sa vie et tout ce qui la constituait ; encore plus depuis que Dan en faisait à nouveau partie. Maintenant, la vie était à nouveau plus douce. Et ce soir-là n'était qu'une preuve de plus qu'elle vivait la vie parfaite dont elle n'avait même pas osé rêver lorsqu'elle était plus jeune. Encore une fois, ce genre d'événements revenait à montrer aux petits tyrans de l'école ce qu'elle était devenue. Ce n'était peut-être pas grâce à son travail acharné qu'elle en était là où elle en était ; ce n'était peut-être même pas grâce à son minois ou à sa répartie de fou, pas plus que grâce à son humour et à son intelligence. Elle mettait sa réussite et sa situation sur le simple compte de la chance et du hasard. Car après tout, il n'y avait qu'un Daniel Wilkerson, et que peu de probabilités de faire de lui sa moitié. Pourtant, Beth en avait croisé une, de ces chances. Et c'était là la seule chance dont elle parlait : celle d'avoir rencontré la seule personne capable de la faire se sentir vivante, et aussi passionnée qu'aimée. Il était son souffle, et elle était à présent largement prête à l'admettre. Il était son mari, son mentor, son soutien, son amant, mais avant tout, il était son meilleur ami. Et la voilà, cette chance dont nous parlions : cette chance qu'elle avait eu de croiser son chemin, cette chance qu'elle avait eu d'être appréciée sans artifices et voulue par cette promesse que représentait le mariage.
Et ce genre de soirées, au final, n'était sans doute que la représentation de cette chance et de ce bonheur qu'elle vivait au quotidien avec Daniel. Son mariage était un aboutissement, le synonyme d'une réussite dont elle n'avait même pas osé rêver lorsqu'elle n'était qu'une lycéenne, ou même une étudiante. A quoi pouvait bien servir n'importe quelle réussite professionnelle lorsqu'on n'avait personne avec qui la partager ? Oui, Beth était heureuse, et elle comptait bien le faire savoir à tout le monde. Tous ceux qui n'avaient pas cru à ce mariage, sa mère la première, ne pourraient alors que constater qu'ils étaient dans le tort depuis le début. Tout n'était pas rose, tout n'était pas parfait, mais ce bonheur était le sien, et son mariage était aujourd'hui ce qui la définissait. Et l'allure de son époux à cet instant précis ne faisait que la conforter dans cette idée : il n'était pas Jack Sparrow et ils n'étaient pas assortis, mais il était encore mieux. Et il était le sien. Et il était la sienne, et elle aimait le savoir. « Ouais, dès qu'il a vu mes abdos il a capitulé. » Beth approuva cette déclaration d'un sourire entendu et d'un mouvement de tête. « Au moins, il a le mérite d'être raisonnable. » Elle pouvait au moins accorder cet avantage-là à ce pervers. Et, elle ne pouvait pas le cacher, l'idée que Daniel puisse la défendre avait quelque chose de chevaleresque qui n'avait rien pour lui déplaire. Etre féministe, tout ça, c'était sympa; mais se sentir aimée au point que l'on puisse vouloir la protéger d'une façon ou d'une autre lui démontrait cet amour dont elle avait tant besoin, avide à chaque instant de la moindre démonstration d'affection. Mais le brun ne comptait pas rester plus longtemps sur ce sujet-là, sans doute trop modeste pour insister sur sa victoire, et lui proposa de boire un verre. Que pouvait-elle dire ? Clairement pas non. Pourtant, elle devait admettre qu'un point sombre semblait déterminé à ruiner sa soirée : elle ne se sentait pas très bien. C'était la période des maladies pas très glamour, et Beth redoutait déjà l'état dans lequel elle pourrait se retrouver dès que le virus qu'elle semblait porter se serait bien confortablement installé dans son organisme. Elle devrait profiter de sa soirée avant de rester clouée au lit, voilà ce qu'elle se disait à présent. Pourtant, et malgré toute sa bonne volonté, elle n'avait pas pour objectif d'aggraver son cas avant l'heure. Elle resterait donc raisonnable ; de toute façon, l'avait-elle rappelé dans un élan de lucidité, l'un comme l'autre était condamné à conduire pour rentrer à la fin de la soirée. Aucun ne pouvait donc se permettre de trop boire -car ils étaient sages et raisonnables, tout ça. « Je ferais en fonction de toi. Mais si tu préfères, on peut aussi bien rentrer se boire quelque chose à la maison... Même si ce n'est qu'une tisane. » Hrm. Elle le sentait venir, là. Il était beaucoup moins friand de ces soirées-là qu'elle, et nul doute qu'il cherchait là un échappatoire. « Je sais que t'en rêves. Mais qu'est-ce qu'on louperait si on s'en allait... non, je veux encore te voir te battre pour mon honneur, mon preux chevalier », dit-elle sur le ton de la plaisanterie avant de brièvement fermer les yeux pour savourer le contact de la main fraîche de Daniel sur sa joue. « Tu es sûre que ça va ? » Attendrie par sa bienveillance, Beth pencha la tête sur le côté en faisant une petite moue. « Ça va aller, t'en fais pas. Un pirate ne se laisse pas ralentir par un petit virus ! » Sa main s'était posée sur l'épaule de son bien-aimé, et elle déposa un bref baiser sur ses lèvres pour le remercier de sa compassion -même si elle savait qu'une tisane ne lui déplairait clairement pas. « Mais peut-être qu'ils font des tisanes, ici, tu peux toujours demander ! » proposa-t-elle, taquine, avec un sourire en coin. « Si tu ne vas pas bien, c'est peut-être mieux que je conduise, déjà. Et toi, si jamais tu dois prendre un médicament en rentrant... » Oh, wait, maintenant, il s'inquiétait vraiment... elle aurait peut-être du garder son état pour elle, en fait. « Mais, et ta voiture, alors ? » demanda-t-elle en arquant un sourcil inquiet, « je suis en état de conduire, t'inquiètes pas, va. » Mais il la regardait de cet air désolé qui la faisait encore plus regretter d'avoir partagé son état. « Oh, mais t'en fais pas, on a le droit à deux verres quand même ! Et même si j'en bois qu'un, t'es pas interdit de quoi que ce soit ! Tant que tu restes sous les deux verres réglementaires. » A son tour, elle passa une main sur la joue de Daniel. « Alors, tu prends quoi ? » Et peut-être qu'elle allait faire l'effort de boire un peu d'alcool, juste pour lui prouver que tout allait bien. Elle n'aurait même pas besoin de médicaments en rentrant, elle en était persuadée. Une bonne nuit de sommeil et tout serait passé, pas besoin de faire une histoire de tout ça. Elle leva la main pour accompagner Daniel, pleine de bonnes intentions, et attirer l'attention d'un barman. « Un petit verre de vin peut pas faire de mal, si ? Bon, et toi, whisky ou tisane ? » Il était hors de question qu'il se prive de s'amuser juste parce qu'elle se sentait un peu patraque. Cependant, aucun barman ne semblait enclin à les remarquer -il fallait dire qu'avec la foule à satisfaire, ils avaient largement de quoi s'occuper. « Peut-être qu'il fallait prendre un ticket ou quelque chose pour être servi », ironisa la blonde non sans sentir le regard inquiet de Daniel toujours posé sur elle par intermittences. « Non, vraiment, t'inquiètes pas, c'est rien du tout. Sinon j'aurais annulé... » Elle posa un regard rassurant sur son époux avant de poser un genou sur une chaise et de s'avancer au-dessus du bar pour se faire remarquer de quelqu'un. Pas question qu'il s'ennuie ce soir. Elle comptait bien lui prouver qu'il pouvait s'amuser, même à une soirée comme celle-là. « Si dans vingt secondes on nous a pas vus, t'as intérêt à m'inviter à danser. Faudrait pas que tu prennes froid, non plus. »
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Sujet: Re: In the heat of the moment {Beth ♥} Dim 3 Mai 2015 - 22:32
J'avais été loin d'être un mari modèle ces derniers temps. Pour tout vous dire, j'avais même été tout le contraire depuis des années. Il était intéressant de constater que le fait de revoir Joshua, de mesurer l'ampleur de sa colère et de son dégoût à mon égard, n'avait fait, au final, que me rapprocher de ma femme. C'était même plutôt paradoxal, quand on y pensait. J'avais été si proche de lui dire la vérité, de faire voler en éclats ces six dernières années en prononçant les mots fatidiques. Je suis un menteur, et je suis un lâche, c'est deux choses qui, selon Joshua, me définissaient. Mais, à mesure que j'avais pris conscience de ces deux faits, que je ne niais pas, j'avais réalisé quelque chose. Je n'étais pas que ça. J'étais aussi, et malgré tout, un mari dévoué. Certes, je n'étais pas aussi parfait que j'en avais l'air - j'étais même tout le contraire, puisque je n'étais pas ce que je prétendais être. Cependant, je n'avais aucun désir de faire souffrir Beth. Et mes motivations n'étaient pas si impures qu'elles puissent le sembler. Car, en réalisant ça, j'avais réalisé que, si je n'étais pas entièrement sincère, pourtant, je l'aimais. Je l'aimais autant qu'il m'était possible d'aimer une femme. Oui, je l'aimais, vraiment. Et il m'avait fallu six ans pour le comprendre. Ce n'était pas cette passion charnelle et irrésistible que j'avais vécue avec Joshua, et cela ne le serait jamais, mais j'aimais Beth tout de même, d'une façon très pure et romantique. Je la considérais réellement comme la femme de ma vie, et ça, cela ne changerait jamais. Quoi qu'il advienne. Même si je devais un jour lui avouer la nature profonde de mon être. J'aurais toujours des sentiments pour elle, et ils étaient vrais, quoi que Joshua ou quiconque qui aurait une idée de ma véritable identité sexuelle puisse penser.
Alors, oui, peut-être que je cherchais un moyen d'échapper à cette soirée, peut-être que je n'avais pas l'impression d'être dans mon élément, peut-être aussi que je n'étais pas des plus ravis d'être dans un lieu bondé et surchauffé où il fallait se concentrer pour avoir un semblant de conversation... Mais tant qu'elle était là, je ferais bonne figure. Et je ferais ce qui était le mieux pour elle. Même si cela signifiait, effectivement, ne pas boire et, donc, ne pas noyer mon humeur légèrement maussade dans du whisky pour supporter ce que ce genre d'évènements m'inspirait. « Mais, et ta voiture, alors ? Je suis en état de conduire, t'inquiètes pas, va. Oh, mais t'en fais pas, on a le droit à deux verres quand même ! Et même si j'en bois qu'un, t'es pas interdit de quoi que ce soit ! Tant que tu restes sous les deux verres réglementaires. Alors, tu prends quoi ? » Je la regardais toujours de ce regard mi-inquiet mi-perplexe, mais finit tout de même par céder dans un soupir devant son obstination. « Y'a pas à dire, tu sais ce que tu veux et comment l'obtenir... » soulevais-je dans un rictus amusé, capitulant alors qu'elle rajoutait, toujours sur sa lancée : « Un petit verre de vin peut pas faire de mal, si ? Bon, et toi, whisky ou tisane ? »« Va pour un petit vin rouge, je te suis. » répondis-je en levant les yeux au ciel. Puis, je me tournai à mon tour pour remarquer que le barman ... ne semblait pas très bon dans son job, pour laisser de potentiels clients attendre aussi longtemps. Visiblement, le fait que ce soit Open-Bar semblait altérer la qualité du service. Chose que je ne manquerais pas de faire remonter à l'organisateur de la soirée dès le lendemain, dans un petit courrier sympathique. « Tu crois qu'il nous remarquerait si j'initiais un début de strip-tease sur le bar ? » arguai-je avec un air de défi dans le regard alors que Beth, s'impatientant, continuait de me rassurer. Mon inquiétude était à présent un peu masquée par mon agacement, qui se transformait progressivement en lassitude. « Si dans vingt secondes on nous a pas vus, t'as intérêt à m'inviter à danser. Faudrait pas que tu prennes froid, non plus. » Un sourire étira brièvement mes lèvres en voyant ses yeux, une nouvelle fois, glisser sur ma plastique. Et, comme durant les vigt secondes qui suivirent, rien ne se passa, je fus obligé de commenter, un peu amèrement, bien qu'avec un léger regain d'énergie : « Si tu y tiens vraiment, je ne suis pas contre donner une petite leçon de ce qu'est un vrai déhanché à tous ces jeunes qui se contentent de vaguement bouger en rythme... » Mes yeux parcoururent la foule avec un clair dédain avant de se radoucir en revenant se poser sur ma magnifique pirate... Elle était tellement belle. Ce soir particulièrement, même si, à mes yeux, elle l'était tous les jours de l'année. Alors, sur ces quelques paroles, je pris donc sa main avant de l'entraîner vers la piste. Je ne connaissais guère la musique qui passait, mais je m'en fichai. L'important n'était pas le morceau, mais le moment. « Prête à montrer qui sont les rois de la ville ? De la piste, pardon. Lapsus. » J'eus un air malicieux et, un sourire entendu plus tard, initiai un début de danse, avant de me rapprocher d'elle pour, taquin, venir murmurer à son oreiller... « Cela dit, t'avise pas de me vomir dessus, hein. Ça ferait mauvais genre. » J'eus un petit rire, narquois, avant de venir déposer un baiser furtif sur la pointe de son nez, mes mains encadrant toujours sa taille. On était quand même le couple le plus glamour d'Huntington Beach...
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Sujet: Re: In the heat of the moment {Beth ♥} Mar 5 Mai 2015 - 1:25
Dans son costume de pirate, Beth devait l'avouer, elle commençait à avoir chaud. Peut-être que la tenue de son époux n'y était pas pour rien, ou que l'atmosphère festive des lieux ne faisait pas bon ménage avec des manches longues. Elle préférait laisser de côté l'hypothèse de la maladie qui pointait le bout de son nez : elle avait trop rêvé à cette soirée pour la laisser être gâchée par une petite armée virale ou bactérienne. Naïvement, elle en était réduite à penser que la force de sa volonté et de son mental suffiraient à enrayer une infection si elle en était effectivement victime. De toute façon, rien que parce qu'elle faisait subir une soirée du genre à Daniel, elle n'arrivait pas à s'imaginer rentrer aussi tôt ou tout gâcher en leur imposant à tous les deux un régime à base d'eau plate. Elle en arrivait même à s'en vouloir d'être patraque pile pour ce soir. En plus de subir la soirée, Daniel finirait peut-être par lui servir d'infirmier -quoiqu'elle n'avait rien contre le fait qu'il s'occupe d'elle... Cette proximité retrouvée avec lui avait paru évidente dès le début : c'était comme s'ils ne s'étaient jamais quittés et pourtant, Beth se demandait à présent si le lien qui les liait à présent n'en était pas ressorti au moins un peu fragilisé. Ce soir-là, ils s'étaient dit certaines choses, et elle le savait, ils étaient passés tout près de quelque chose qui aurait eu des conséquences bien plus drastiques qu'un accord commun pour ne pas avoir d'enfants. Elle avait laissé ce désir de côté par amour pour son Daniel, et sous aucun prétexte elle ne se voyait le reconsidérer. Les choses avaient changé, peut-être pour le mieux, se disait-elle en espérant qu'elles étaient reparties de plus belle sans laisser derrière elles de petites traces d'amertume qui pourraient, à force de prendre de l'ampleur, leur exploser à la figure dans quelques temps; Elle était heureuse, Beth. Elle était épanouie. Daniel lui était revenu, et c'était tout ce dont elle avait réellement besoin. Elle avait besoin de son sourire, de sa simple présence, de ses caresses... et peut-être qu'elle avait aussi besoin de savoir qu'elle ne s'était pas trompée sur toute la ligne en épousant cet homme qui avait fait chavirer son cœur dès qu'elle avait croisé son regard. Et qu'elle s'était complètement trompée en l'imaginant dans les draps d'une autre femme, prêt à la laisser pour une pimbêche qui serait tellement plus qu'elle. Plus belle, plus jeune, plus intelligente, plus athlétique, plus indépendante... Plus tout, moins Beth. Mais en attendant, c'était à ses côtés qu'il était. Et soit il faisait très bien illusion; soit il était vraiment heureux d'avoir retrouvé sa place d'époux, celle de l'homme qu'elle aimait plus que tout au monde, elle y compris. A ce moment précis, même si elle n'était pas au meilleur de sa forme, Beth était heureuse.
Et il n'était nullement question de gâcher cet instant en laissant ces nausées lui gâcher sa soirée. Elle n'était pas non plus écroulée par terre à se tordre de douleur, il n'était donc pas question de retourner à la maison ou de se limiter dans tout ce qu'une soirée du genre pouvait proposer. Elle encourageait donc Daniel à commander ce qu'il souhaitait, puisqu'elle ferait sans doute de même -même si ce serait sans doute plus pour faire bonne figure que par réelle envie. « Y'a pas à dire, tu sais ce que tu veux et comment l'obtenir... » Beth passa une main dans ses cheveux, dont elle jeta une mèche en arrière avec la plus discrète des modesties. « Déformation professionnelle... » dit-elle avec un petit air aguicheur. Puisqu'elle était officiellement avocate, Beth avait peut-être conservé quelques traits du métier, après tout. Elle jeta un coup d’œil au barman qui ne semblait toujours pas les avoir vus. « Enfin, elle a ses limites, visiblement », ajouta-t-elle dans un soupir empreint de reproches envers le pauvre barman. Le fait que ce soit open bar n'expliquait pas pourquoi il fallait de temps pour pouvoir commander une boisson. Peut-être qu'ils auraient du prendre un ticket à l'entrée et qu'ils n'étaient pas au courant ; ou peut-être que c'était là une stratégie mise en place afin de désespérer les moins tenaces. Mais ils n'avaient sans doute pas prévu que les Wilkerson seraient de la partie : Beth était tenace. Elle ne laisserait pas son mari à jeun alors qu'il était venu ici à reculons. « Va pour un petit vin rouge, je te suis. » Daniel avait fini par capituler sous le regard satisfait de sa femme. « Je le savais ! » s'auto-congratula-t-elle même, victorieuse, avant de tenter de nouveaux gestes en directio du barman, qui partait dans la direction opposée à la leur. « Tu crois qu'il nous remarquerait si j'initiais un début de strip-tease sur le bar ? » Alors qu'elle s'était retournée pour soupirer et exprimer son désarroi, Daniel lui avait lancé ce regard ampli de challenge qu'elle lui connaissait bien. Les yeux bleutés de la jeune femme scrutèrent rapidement l'ensemble de la silhouette de l'avocat.« Vu ce qu'il te reste sur le corps, je préférerais encore passer ma soirée à jeun », répondit-elle en se pinçant la lèvre sans arriver un dissimuler la pointe de jalousie qui s'éveillait. « Et puis tu risquerais de prendre froid », se sentit-elle obligée d'ajouter, comme pour donner de la légitimité à sa première remarque. « Et je veux pas prendre tous ces risques s'il n'est pas de ce bord-là, vois-tu... » Elle manqua d'ajouter que les deux n'avaient pas besoin d'être malade simultanément : si effectivement elle l'était, elle préférerait avoir son infirmier personnel à ses côtés plutôt qu'un autre tas de microbes -qu'elle aimerait toujours à la folie- alité dans son lit. Mais elle se retint, finalement persuadée qu'il était peut-être mieux de laisser ce côté peu glamour de la soirée là où il était.
Tentant le tout pour le tout, c'est Beth qui, cette fois, défia ce pauvre barman qui semblait ne toujours pas avoir remarqué leur présence. Pendant vingt secondes, la brune tenta de se faire remarquer, mais il fallait l'admettre, c'était peine perdue. « Si tu y tiens vraiment, je ne suis pas contre donner une petite leçon de ce qu'est un vrai déhanché à tous ces jeunes qui se contentent de vaguement bouger en rythme... » finit par dire Daniel, qui semblait avoir parfaitement chronométré le temps qui était alloué à l'employé pour les servir. Beth abandonna une bonne fois pour toute son poste de contrôle et se retourna, dos au bar, pour faire face à son mari. Elle approuva d'un regard entendu, et ils filèrent, main dans la main, vers la piste de danse, qui était envahie par une population plus ou moins diversifiée. Beaucoup de jeunes, comme Daniel l'avait dit, qui se contentaient de vaguement bouger en rythme -ou même pas en rythme d'ailleurs. « Prête à montrer qui sont les rois de la ville ? De la piste, pardon. Lapsus. » Beth laissa échapper un éclat de rire tout sauf discret, se demandant à peine si quelqu'un d'autre pouvait l'avoir entendu sous la musique qui, il fallait bien l'avouer, était omniprésente. « Chaque chose en son temps », lui cria-t-elle en se rapprochant brièvement de lui pour qu'il entende. Ils étaient maintenant au beau milieu de la piste de danse et c'est Dan qui initia le premier mouvement, se rapprochant d'elle pour lui conseiller de ne pas lui vomir dessus. Elle ferma les yeux en faisant une moue enfantine lorsqu'il déposa un baiser sur son nez. « T'inquiète, si jamais ça devait arriver, j'ai déjà repéré ma cible... Une blonde-jaune-pisse à six heures pour toi, juste derrière... A trois on bifurque pour que tu vois la chose... » Beth suivait le rythme de danse imposé par Daniel avec un sourire malicieux qui reflétait la complicité du couple. « Un... deux... trois ! » Elle se laissa guider par le brun et ils firent un demi-tour qui permettait à Daniel d'avoir la vue qu'elle avait auparavant sur la blondasse. « C'est un crime, c'est pas possible, ça devrait pas être légal... me dis pas que c'est ton genre... » Une des mains qu'elle avait posées sur les épaules de Daniel se laissa glisser le long du torse de ce dernier. « Désolée, je m'en lasse pas », expliqua-t-elle en relevant son regard vers le sien. « La réponse que j'attends c'est que je suis la seule à être ton genre, jte préviens. Toute façon si ce genre de pétasse est ton type, je demande tout de suite le divorce, ce serait une insulte pour moi. » Puis elle se laissa emporter par la musique, accordant à ceux qui l'entouraient parmi ses plus beaux déhanchés. Oui, ce soir-là, Beth Wilkerson était la plus heureuse des femmes.
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Sujet: Re: In the heat of the moment {Beth ♥} Sam 30 Mai 2015 - 0:45
(post perdu, fuckin fuck T_T)
Dernière édition par Daniel A. Wilkerson le Mar 2 Juin 2015 - 22:32, édité 3 fois
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Sujet: Re: In the heat of the moment {Beth ♥} Lun 1 Juin 2015 - 3:00
L'open-bar ne faisait pas souvent bon ménage avec service irréprochable. Il fallait dire que le propriétaire du Diamond's n'avait pas fait les choses à moitié pour cette soirée d'Halloween. Malgré tous ces tracts distribués, nulle doute qu'il ne s'était probablement pas douté d'un tel succès. La salle était bondée, et elle ne s'imaginait même pas la pression qui reposait à présent sur les épaules de chacun des membres du staff ce soir. Bon, il fallait dire qu'elle n'avait pas à le faire; ce n'était pas son rôle, pas ce soir. Ce soir, elle était juste là pour profiter, et ce malgré l'état nauséeux dans lequel elle se retrouvait. Quant au remaniement de costume de son époux, elle s'en accomodait finalement plutôt bien. Mais pas question pour elle de le laisser se faire approcher par d'autres demoiselles. Daniel Wilkerson était son strip-teaser. Ça devait être marqué dans leur contrat de mariage, ça -quoiqu'elle était à peu près sûre que non, mais accordons-lui le bénéfice du doute. Toujours était-il que le barman ne semblait pas spécialement pressé de venir les servir, et que Beth s'impatientait. Au final, ça l'arrangeait même de ne pas prendre d'alcool. Prendre un verre d'eau l'aurait sans doute ridiculisée, et dans l'état où elle était, elle préférait encore la danse à l'alcool. Ça aurait pu être pour cette raison qu'elle avait refusé que Daniel procède à un strip-tease encore plus avancé, mais ce serait mentir, au moins un peu. Il ne lui restait guère plus que le pantalon à enlever. Les chaussettes, si elle était chanceuse. Non, danser, c'était bien. « T'as raison. Vu mon pouvoir de séduction incontestable je risquerais en plus de créer une émeute. » Beth approuvé d'un air convaincu, avec un sourire au coin des lèvres. Daniel, c'était le plus beau. Et c'était le plus (insérer ici n'importe quel compliment). Mais il était à elle, c'est tout. Les autres grognasses, vous l'avez dans le cul. Enfin, non, justement... Enfin, chut, Beth, t'as aucune excuse, t'as pas pris d'alcool. Et justement, le barman ou la barmaid n'aurait aucune idée de ce qu'il/elle manquait. C'était mieux comme ça. Par contre, ce que personne n'allait manquer, c'était les Wilkerson sur la piste de danse...
Mais madame Wilkerson, il fallait l'avouer, était peut-être un peu trop bavarde, un peu trop enjouée, et un peu trop heureuse d'être là pour se taire. La musique n'aurait pas raison d'elle. Elle avait toujours de quoi parler, surtout avec Dan. Cette complicité qui les avait unis six ans auparavant était toujours là, avec ses hauts et ses bas, mais elle était toujours là. Avant d'être son époux, Daniel était son meilleur ami. Il était tout cela à la fois; et elle n'allait pas profiter de la soirée en étant aussi bavarde qu'une pierre tombale aphasique. Elle voulait profiter de lui, d'eux. Et le sujet semblait avoir interpellé Daniel, dont la réponse fit éclater de rire la trentenaire. « Tu es bien vindicative, je trouve. Elle est peut-être déguisée en fille de joie... Auquel cas, son costume est très réussi. » Elle n'avait même pas pensé à cette possibilité. Il fallait dire que la plupart des femmes, une fois Halloween venu, se sentaient autorisées à exhiber leurs plus beaux atouts jusqu'à aller dans l'excès. « Tu marques un point. C'est peut-être une infirmière. » Oui, à Halloween, la population d'infirmière était multipliée par dix dans le pays -pas forcément le moment d'avoir besoin d'une vraie infirmière, du coup-, et la plupart d'entre elles considérait alors que le seul remède qu'elle pourraient administrer à un patient serait une vue plongeante sur leur décolleté. « Mais les cheveux, c'est une perruque, hein ? » Elle marqua une pause en se remémorant cette vision d'horreur. « Tu crois que je devrais être blonde ? Je suis sûre que ça m'irait mieux qu'à elle. Hein, ça m'irait mieux qu'à elle ? » Elle en était persuadée. Pour une seule et simple raison : si elle devait en arriver à porter sur sa tête la moitié du massacre qu'exposait la peut-être-infirmière, Beth préférerait se raser les cheveux. Bon, comme ça, on aurait pu penser que Beth était avide de compliments, ce soir-là. Peut-être un peu. Mais peut-être qu'elle l'était tout le temps, en réalité. C'était un peu leur truc, à tous les deux : ils avaient instauré ce climat stimulant depuis longtemps. Et si Beth avait été un chat, nul doute qu'elle se serait mise à ronronner sous l'effet de la réponse de son époux. « Tu sais bien que tu es la seule femme qui compte. » Elle se contenta de sourire en relevant légèrement les épaules, les yeux plissés par une fausse modestie. « Je le savais. Mais on le sait jamais assez », se justifia-t-elle en se mettant sur la pointe des pieds le temps d'une seconde pour dépasser un bref baiser sur ses lèvres. Ils continuèrent à danser quelques instants, et Beth continuait à observer autour d'elle, prête à faire la peau à un autre costume raté. Elle fut subitement arrachée à sa recherche par un rapide changement de cap dans la direction que donnait Daniel à leur danse. Elle venait de faire un demi-tour et cherchait déjà de qui il pourrait parler. Il n'y avait personne de trop ridicule par-là... « Attention, demi tour. Le mec, là, déguisé en Dracula je crois... ou Lestat... Voir Edward Cullen, on sait pas... Enfin en vampire, quoi, t'as saisi. Tu le vois ? T'en penses quoi ? Il est ... Canon, non ? » Beth fit une petite grimace en fronçant les sourcils. « Je dis ça d'un point de vue purement ... scientifique. Anatomiquement, il a tous les critères... requis pour plaire... Je crois. C'est un potentiel bon candidat à la reproduction, quoi. ...Non ? » expliquait Daniel, de son côté, que Beth était concentrée sur l'homme désigné par son époux. « Je sais pas, je crois que si on devait aller dans les fantasmes des costumes, je préférerais un médecin... » Elle marqua une pause. « Mon sang, je préfère le recevoir si j'en ai besoin que le donner involontairement. Et puis le mien, c'est de la qualité. Je suis O, monsieur Wilkerson. Je suis sûre que ça doit être le caviar du sang, ça, le groupe O. » Un médecin, bah voyons... elle était parfaitement bien avec un avocat. Si elle avait eu le temps de les regardait, elle aurait sans doute préféré How To Get Away With Murder à Grey's Anatomy, de toute façon. Mais les vampires ? Non... elle aurait encore préféré Grey's Anatomy à Vampire Diaries ou Twilight... « Bon, après, s'il était plus coloré qu'une tâche invisible, peut-être que... » Mais pourquoi cette question ? Il comptait lui proposer d'utiliser un donneur de sperme pour faire un bébé qui ne serait pas le sien, ou quoi ? « Je m'en fous de tous ces arguments... C'est toi que j'ai choisi, je vois pas pourquoi j'irai taper plus bas en allant chercher un vampire... » Puis ses lèvres se pincèrent en un sourire désolé. « Et puis je crois que je serais pas trop son genre... » Elle prit les rênes de leur danse une nouvelle fois pour permettre à Daniel de faire de nouveau face au vampire. « Personnellement, je roulerais pas une galoche pareille à un ami... » Oui, une galoche, 1985 rpz. « Quoiqu'après tout, j'y connais rien à l'amitié entre mecs... Vous vous roulez des galoches comme ça avec Mats ? Moi j'te rassure, je le fais qu'avec toi. Mes germes sont tes germes. Et juste les tiennes. » En gloussant, Beth se remit à danser comme une furie, bien décidée à prouver à tout le monde, y compris à son mari, qu'elle avait le sens du rythme dans la peau. « Tu crois que je tente un twerk ? Je sais que tu crèves d'envie de voir mon popotin sous cet angle ! »
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Sujet: Re: In the heat of the moment {Beth ♥} Mar 2 Juin 2015 - 22:30
Si Beth avait toujours semblé étonnée que je m'intéresse à elle et avait toujours eu cette propension à me dire qu'elle m'aimait plus que tout au monde, plus même que je devais l'aimer moi, en plus de six ans, je ne l'avais jamais vue aussi... Jalouse. Finalement, on était pas si différent l'un de l'autre, vu mon numéro à l'entrée avec ce "Heath" et à présent, le sien, avec cette blondasse insipide à laquelle elle tenait visiblement à se comparer. « Tu crois que je devrais être blonde ? Je suis sûre que ça m'irait mieux qu'à elle. Hein, ça m'irait mieux qu'à elle ? » Je levai une fois encore les yeux au ciel. J'allais finir par me faire un torticolis des yeux (non, cela n'existait pas, mais bon, je suis pas médecin, moi, alors, on me pardonne). « Je ne vais même pas essayer de comparer l'incomparable. » rétorquai-je simplement dans un soupir. « Cela dit j'ai toujours trouvé les brunes plus sexy. » Dans un haussement de sourcils équivoque, mes mains glissèrent le long de ses hanches pour venir insidieusement effleurer le bas de ses reins. J'avais beau être gay, je savais reconnaître une belle femme désirable quand j'en voyais une... et n'avais aucun doute sur le fait d'en tenir une entre mes bras à cet instant précis. « Je le savais. Mais on le sait jamais assez » finit-elle par répondre après ma déclaration, ce qui me valut même un baiser, étirant mon sourire. « C'est pourquoi je continuerais de te le répéter inlassablement jusqu'à ce que tu finisses par y croire... » Car, si elle le savait, je savais également qu'elle ne le croirait jamais entièrement... Sinon, elle n'aurait pas ce besoin quasi-permanent de me l'entendre dire.
Nous dansâmes encore un moment, resplendissant dans l'image du couple amoureux glamour qui, malgré plusieurs années de mariage, sait encore s'amuser et avoir l'air aussi heureux qu'aux premiers jours. Oh, bien sûr, comme dans tout couple, il y avait eu des hauts et des bas et parfois, même, il avait semblé ne plus y avoir cette petite étincelle que l'on pouvait voir ce soir briller dans les yeux de Beth... Mais ça, la société d'Huntington Beach n'était pas obligé de le savoir, et ce n'était certainement pas ce soir qu'ils allaient se mettre à douter. Pas après cette chorégraphie presque digne de Dirty Dancing - reboot version bal masqué. Cependant, je décidai à mon tour d'éloigner un peu les esprits de la danse en choisissant une personne dans la foule sur laquelle "jaser". Un homme. Beau, au demeurant. Dans un costume de vampire plutôt minimaliste... Si ce n'était les canines et le sang. J'avais demandé l'avis de Beth à son propos, histoire de. Ce n'était peut-être pas l'idée du sicèle considérant mes "penchants" mais, bon... « Je sais pas, je crois que si on devait aller dans les fantasmes des costumes, je préférerais un médecin... Mon sang, je préfère le recevoir si j'en ai besoin que le donner involontairement. Et puis le mien, c'est de la qualité. Je suis O, monsieur Wilkerson. Je suis sûre que ça doit être le caviar du sang, ça, le groupe O. » Un rire accompagna son laïus, avant que je réplique aussitôt « O ou pas, le sang des Wilkerson, c'est très certainement du haut de gamme. Je suis sûr que les vampires en raffoleraient et qu'ils nous traqueraient pour nous... mordre. » Je sais à quoi vous avez pensé, bande de pervers... j'y ai pensé aussi. « Si ils existaient. » Puis, fronçant les sourcils, je renchéris aussitôt : « Médecin, alors, hein ? Comme ton ami, là... Le fameux... Quel est son nom déjà... Eden ? Tu m'as dit qu'il travaille à l'hôpital si je me souviens bien ? » Oui, on peut être gay ET faire attention aux "amis" de notre femme... Surtout s'ils sont carrément sexy comme ce "docteur Jefferson". Car, non, je n'avais pas oublié son nom. Après quoi, essayant de ne pas oublier de danser, j'ajoutai d'un air mesquin : « Si c'est ça ton "fantasme", je dois pouvoir me trouver une blouse blanche... »« Je m'en fous de tous ces arguments... C'est toi que j'ai choisi, je vois pas pourquoi j'irai taper plus bas en allant chercher un vampire... Et puis je crois que je serais pas trop son genre... » l'entendis-je alors protester, et j'allais de nouveau lever les yeux au ciel quand je compris le pourquoi du comment de cet ... état de fait. En effet, Monsieur Vampire venait d'embrasser langoureusement un ... Monsieur Zombie.
Je refermai la bouche juste à temps pour prononcer, d'un ton légèrement trop enjoué : « Qui sait ? En te rencontrant, ébloui par tes charmes, il se rendrait peut-être compte qu'il s'est trompé toute sa vie, et qu'il est en fait hétéro. » Quoi ? On avait bien le droit de croire aux contes de fée, non ? « Ou peut-être qu'ils ont trop bu et que c'est juste un ami. » tentai-je de me reprendre, légèrement perturbé par cette vision... Sensuelle. Ben voyons... « Personnellement, je roulerais pas une galoche pareille à un ami... Quoiqu'après tout, j'y connais rien à l'amitié entre mecs... Vous vous roulez des galoches comme ça avec Mats ? Moi j'te rassure, je le fais qu'avec toi. Mes germes sont tes germes. Et juste les tiennes. » J'eus un rire stupide avant de me décaler pour bredouiller. « Quoi ? M-...Mats... Et moi ? Honey... Éclaire moi, là... Tu crois qu'on fait quoi lors de nos soirées entre hommes ? » Je restai bouche bée un instant. Alors, oui, certes, on parlait "garçons" - enfin, lui, en parlait. Mais... Se rouler des galoches ?! D'où est-ce qu'elle sortait ça ??? D'accord, Mats était gay, j'étais gay, mais... Je n'avais jamais pensé à lui comme ça. Et, pour ce que ça valait, lui non plus, de ce que j'en savais... Il ne pensait qu'à son ami Elijah, de toute façon. Et puis, en même temps, il aurait peut-être fallu pour ça qu'il sache que je l'étais aussi pour ne serait-ce qu'envisager la chose, ce qui n'était absolument pas le cas... Et n'était pas prêt d'arriver. Perdu dans mes pensées, je revins sur Terre en entendant ceci : « Tu crois que je tente un twerk ? Je sais que tu crèves d'envie de voir mon popotin sous cet angle ! » Complètement revenu à la réalité, je pris une expression choquée : « N'espère pas t'en tirer à si bon compte... On reparlera de "ça". Cela dit... Peut-être une autre fois. Si tu twerkes, je vais être obligé de te ramener à la maison right away... Avant que tous les hommes de la salle, hétéro ou non, ne tombe amoureux de ton derrière. » Eeet oui... Malgré tout, je restais un homme, un vrai.
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Sujet: Re: In the heat of the moment {Beth ♥} Jeu 4 Juin 2015 - 5:07
En ce soir d'Halloween, Beth était au comble du bonheur. Il lui en fallait sans doute peu mais, à l'heure actuelle, à cette soirée où elle se sentait affranchie de toute obligation professionnelle ou de tout engagement personnel, avec Daniel à ses côtés, Beth se sentait libre et heureuse. Elle ne se lèverait sans doute pas aux aurores le lendemain pour aller courir; peut-être qu'elle s'accorderait un peu plus de temps sous la couette ou qu'elle préparerait un bon petit déjeuner pour Daniel et elle. Peut-être même qu'elle n'irait pas à l'association avant l'après-midi, et qu'elle vaquerait à des occupations beaucoup plus paisibles et reposantes que ce que son rythme habituel lui imposait. Elle avait tellement attendu et préparé cet soirée que cette dernière semblait à présent être une sorte de consécration. Elle lui prouvait que cette connexion avec Daniel était maintenant de retour, sans doute même plus forte que jamais. L'euphorie avait réussi à lui faire oublier ces nausées qui avaient marqué le début de la soirée et l'avaient inquiétée, mais cependant pas assez pour appeler Daniel et le libérer de cette tâche que représentait cette soirée. Car oui, elle le savait, lui était beaucoup moins friand qu'elle de ce genre d'événements, et c'était souvent elle qui leur importait ce genre de sorties. Pour des raisons évidentes, ils s'en étaient privé pendant de longs mois, et si Beth avait ressenti un petit manque vis-à-vis de ces soirées bondées, elle en était venu à la conclusion que ce qui lui manquait le plus de ces fêtes, c'était Daniel. Comme elle était à présent persuadée que ce qui rendait cette soirée si belle était sa seule présence. Elle se moquait bien du costume qu'il portait -ou de ce qu'il ne portait pas, en l'occurrence. Ils pourraient toujours réutiliser leurs costumes à d'autres fins, qui sait... Même si elle aimait avoir un minimum d'emprise sur tout ce qui l'entourait, elle aimait de temps à autre et comme ce soir, lâcher un peu de lest pour retrouver cet état d'esprit plus léger qui l'avait accompagnée à la fac. Et si la conversation et la danse qu'elle partageait à présent avec Daniel ne prouvaient pas ce laisser aller, qu'est-ce qui le pourrait ?
« Je ne vais même pas essayer de comparer l'incomparable. » Daniel avait tout juste, encore une fois. Beth avait souri, flattée, rassurée, mais avant tout amoureuse. « Cela dit j'ai toujours trouvé les brunes plus sexy. » Hmm... donc elle n'avait pas choisi le bon exemple. Et si Angelina Jolie débarquait ce soir, hein ? Il partirait sans doute avec elle. Beth, elle, ne pouvait même pas rivaliser niveau airbags. Mais Angelina lui coûterait pour sûr tellement plus en rouges à lèvres... sans parler de la ribambelle d'enfants qui allaient avec elle. Non, peut-être qu'Angelina était un mauvais exemple, finalement. Il la laisserait à Brad rien que pour cette dernière raison. Il lui faudrait une jolie brune à la carrosserie parfaite et sans enfants, et voilà qui ferait réellement concurrence à Beth. C'est pourtant le geste entendu de son époux qui l'arrêta dans ses divagations. Il ne pouvait à présent pas être plus clair. « Mais c'est une brune... Même si on dirait qu'elle a récuré des toilettes canins avec la brosse à chiottes qui lui sert de cheveux, je suis sûre que c'est une brune... niveau génétique, tout ça. » Elle haussa les épaules, dubitative, cherchant à présent un autre exemple pour défier Daniel. Son nouvel objectif était à présent, même face à une Angelina Jolie sans enfants, d'obtenir de Daniel qu'elle était la seule et l'unique. A ce moment précis, ce n'était même pas forcément par sécurité, pas forcément pour son ego... mais sans doute juste pour l'embêter. Elle finit tout de même par lui accorder qu'il avait trouvé les bons mots -et les bons gestes, le fripon. « C'est pourquoi je continuerais de te le répéter inlassablement jusqu'à ce que tu finisses par y croire... » Elle pencha la tête sur le côté, les lèvres pincées dans un sourire tendre et touché. « Je crois pas aux dragons et t'essaies pourtant pas de me convaincre de leur existence tous les jours... » le taquina-t-elle en serrant un brièvement un peu plus sa main autour de son épaule. Elle n'allait pas lui dire que... qu'elle ne le remercierait jamais assez pour ça, ou que lorsqu'il n'était pas là pour lui dire tout ça ou pour lui sourire, elle était une ruine. Elle préférait faire passer le message d'une simple pression sur son épaule, c'était beaucoup plus simple, et peut-être plus parlant, aussi. « O ou pas, le sang des Wilkerson, c'est très certainement du haut de gamme. Je suis sûr que les vampires en raffoleraient et qu'ils nous traqueraient pour nous... mordre. » La brune éclata d'un rire inaudible, recouvert par la musique tonitruante à laquelle il se fondit parfaitement. « Si ils existaient. » Haussant les sourcils, tout sourire, elle répondit un bref : « nous mordre, ouais. » avant d'ajouter, plus sérieusement : « Mais j'étais persuadée que t'étais O, sinon j'aurais pas dit ça... Finalement on a toujours des petits trucs à apprendre l'un sur l'autre, c'est excitant ! » Même si bon, il ne fallait pas pousser, en sept ans de mariage, il n'avait jamais été dans la même pièce qu'elle lorsqu'elle faisait pipi. Et ça n'était pas prêt d'arriver. Le mariage n'empêchait pas de garder une certaine part de mystère qui le solidifiait, n'est-ce pas ? « Médecin, alors, hein ? Comme ton ami, là... Le fameux... Quel est son nom déjà... Eden ? Tu m'as dit qu'il travaille à l'hôpital si je me souviens bien ? » Oh, oui, Eden ! Oh non, Eden... qu'est-ce qu'il sous-entendait, au juste ? « Oui, comme lui... » le titilla-t-elle, amusée par cette pointe de jalousie qu'elle percevait. « Si c'est ça ton "fantasme", je dois pouvoir me trouver une blouse blanche... » Daniel, plein de bonnes volontés et de ressources. « Je suis soulagée que tu proposes, sinon je sais pas ce qui aurait pu arriver avec Eden... Tu sauverais notre mariage avec cette blouse... » Puis, se rapprochant de lui, elle ajouta, sur un espèce de ton de confidence crié : « j'aime qu'on me diagnostique des troubles psychiatriques... » Et, aguicheuse, elle lui souffla à l'oreille : « dis-moi que je souffre de géniallissite aigüe... »
Quelques instants plus tard, le débat avait complètement basculé. Ce fameux vampire semblait être de l'autre bord, ce qui fit sourire Beth. Il était encore moins son genre maintenant qu'elle savait qu'elle ne pourrait jamais être le sien. Pourtant, Daniel essayait de le faire douter de la situation. « Qui sait ? En te rencontrant, ébloui par tes charmes, il se rendrait peut-être compte qu'il s'est trompé toute sa vie, et qu'il est en fait hétéro. » Elle haussa un sourcil dubitatif. « T'as raison, c'est fort plausible... mais j'ai un doute quand même, je sais pas si j'ai ce pouvoir-là, quand même. » Daniel, lui, continuait à chercher une autre explication que l'homosexualité à l’apparition du zombie aux côtés du vampire. « Ou peut-être qu'ils ont trop bu et que c'est juste un ami. » La jeune femme était trop concentrée sur son scepticisme pour remarquer la gêne de son mari. « Quoi ? M-...Mats... Et moi ? Honey... Éclaire moi, là... Tu crois qu'on fait quoi lors de nos soirées entre hommes ? » Il s'était pourtant éloigné légèrement d'elle, visiblement troublé par ses propos. « T'inquiète, je sais bien que tu lui décris tout l'amour qui nous unit et qu'il complimente tes fesses de bel étalon... » le rassura-t-elle avant de se laisser porter une nouvelle fois par la folie de la musique.
« N'espère pas t'en tirer à si bon compte... On reparlera de "ça". Cela dit... Peut-être une autre fois. Si tu twerkes, je vais être obligé de te ramener à la maison right away... Avant que tous les hommes de la salle, hétéro ou non, ne tombe amoureux de ton derrière. » Bien que s'étant détachée de Daniel pour danser devant lui, Beth n'avait pas perdu une miette de ce qu'il disait, et elle n'était pas peu fière de la réaction de son mari. Elle ne dit rien mais, espiègle, se retourna sans cesser de danser. A présent dos à lui, elle lui jeta un regard par dessus son épaule. « Tu sais, si tu voulais me ramener maintenant et que t'avais des projets, je dirais pas forcément non... » Twerker, ne pas twerker... ou plutôt, menacer de le faire ? Car Beth n'avait jamais twerké, et qu'elle ne comptait pas se transformer en Miley Cyrus de si tôt. Toujours dos à lui et sans perdre d'assurance, elle se rapprocha de Daniel pour venir se dandiner juste sous ses yeux. « ... à moins que tu veuilles me faire boire d'abord. » Elle leva son regard bleuté vers lui pour lui déclarer sans aucune solennité : « parce qu'après tout, c'est toi l'unique propriétaire de mon arrière-train de rêve. »