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 Hey Jules, don't make it bad.

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MessageSujet: Hey Jules, don't make it bad.   Hey Jules, don't make it bad. EmptyVen 9 Jan 2015 - 22:28

Il reste de la pizza dans le four.
julian ∞ adèle
Ça avait le mérite d’être honnête. Ils ne s’étaient pas vraiment parler, l’un comme l’autre ils s’évitaient. Adèle passait beaucoup de temps enfermé avec Soho dans sa chambre, sinon elle était au boulot. Elle ne supportait plus de manger avec lui à la table, ça n’avait rien de naturel. À quoi avait-elle pensée. Au fond, Julian n’avait aucun sentiment pour elle, il la prenait surement juste en pitié. Elle avait vu juste le premier jour, elle était pour lui qu’un simple projet de réadaptation. Il voulait avoir bonne conscience. Il tue son mari et après il veut l’entretenir comme un mari, histoire de dire qu’il n’a pas tout foiré pour elle. Adèle ne voyait pas une autre raison. Il reste de la pizza dans le four. C’était ça, c’était juste ça. Elle représentait ça pour lui, un restant de pizza dans le four. Elle s’était fait des accroires toute seule, elle était bonne là-dedans. L’année 2014 avait été la pire de sa vie, elle était bien heureuse de défoncé 2015. Le 31 décembre elle quitta l’appartement, laissant une simple note disant qu’elle partait quelques jours à New York. Une fois dans sa ville natale la jeune veuve se laissa emporter par l’ivresse et en avait pris toute une. Ce n’était pas dans ses habitudes, mais rien depuis un an n’était dans ses habitudes. Il reste de la pizza dans le four. Même à l’autre bout du pays cette phrase continuait de la hanté. Adèle ne pouvait s’empêcher d’imaginer Julian dans les bras de cette fille, son ex. Lissa. Forcément qu’il était avec elle. À la voir aussi malheureuse il devait se dire que lui, il n’avait pas perdu l’être aimer. Dans sa chambre à New York Adèle se torturait le cœur. Quel crétin ce Julian. Enfoiré. Elle le détestait. Elle le détestait comme une adolescente qui avait le cœur brisé. Elle le détestait d’être lui, d’être un garçon.

Il reste de la pizza dans le four. Il s’était bien foutu d’elle. La nuit qui souligna le nouvel an, Adèle n’avait cessé d’embêter les membres de sa famille avec ce garçon, avec Julian. Ce n’était maintenant plus un secret pour personne qu’Adèle avait eu la visite de l’amour, mais que ce garçon ne voyait que son ex dans sa soupe. Qu’est-ce qu’elle le détestait. Elle se détestait aussi du même coup. Elle était beaucoup trop naïve. C’était une facette de sa personnalité qu’elle se promit de modifier durant la nouvelle année. C’était fini ceux et celles qui croyaient qu’ils pouvaient profités de son état sentimental. C’était fini, Julian n’aurait plus accès à son intimité. Il reste de la pizza dans le four. Elle allait lui en faire voir de la pizza dans le four. Dès qu’elle reviendrait elle ferait ses valises et partirait. Ce n’était quand même pas une vie d’être enfermer dans une chambre. Elle payait sa part du loyer pour finalement n’avoir accès qu’à la salle de bain – quand il partait – et à sa chambre. Adèle appréciait le moment de détente à New York, elle qui croyait que son cœur appartiendrait toujours à celle grandiose ville, elle devait admettre que depuis son départ un peu précipité, elle ne pensait qu’à la chaleur de la Californie. Ce n’était pas seulement parce que David venait de là-bas, mais elle s’y était attacher. Elle aimait les palmiers, elle aimait les plages et surtout, elle adorait l’ambiance. Passé un peu de temps sous la neige lui rappelait combien c’était agréable de se balader en sandale à longueur d’année.

Les vacances tiraient à sa fin et il était maintenant temps pour la jeune femme de repartir chez elle. Chez elle, c’était où chez elle ? Dorénavant elle se considérait comme une sans domicile fixe. Un peu plus et elle devrait partir vivre dans une boîte en carton. Julian lui laisserait peut-être emmener Soho avec elle. Adèle allait lui demander lorsqu’elle lui annoncerait qu’après presque quatre mois de cohabitation, elle partait. Il reste de la pizza dans le four. Et puis, s’il ne voulait pas qu’elle parte, il n’avait eu que quelques mots à dire… sauf ceux-là. Elle ne s’attendait pas à la grande déclaration d’amour. La vérité c’était qu’elle ne s’attendait même pas non plus à ce qu’il réagisse tout de suite. Peut-être qu’au fond … oui elle avait imaginé qu’il l’embrasserait. Qui ne l’aurait pas imaginé de toute façon ? Elle était une fille tout de même ! Adèle regardait à travers le hublot de l’avion, les nuages étaient épais et blanc. Elle porta sa main à son cou, elle y avait attaché son alliance. Elle ne pouvait plus la porter ainsi à son annuaire gauche, mais elle ne pouvait pas non plus s’en départir. Un sourire se forma sur son visage en imaginant David jouant au volley-ball sur les nuages. Il reste de la pizza dans le four. Ce n’était pas son habitude, mais elle avait envie d’aller acheter une pizza et de lui lancer en pleine gueule.

Il reste de la pizza dans le four. Il reste de la pizza dans le four. Il reste de la pizza dans le four. Pourquoi lui avait-il dit ça ? Pourquoi. Il était journaliste, il savait se servir des mots, pourquoi lui avait-il servit ce discours de merde ? Il fallait qu’elle admettre que même si à cet instant précis elle le détestait, elle lui restait très reconnaissante. Il lui avait redonné goût à la vie, il lui avait montré que la vie continuait. Oh pour ça, il lui avait montré que ça pouvait être long, mais que l’on finissait toujours par apprécier quelqu’un d’autre. Malheureusement dans son cas, elle appréciait quelqu’un qui la voyait encore comme une simple idiote, une pauvre conne qui avait perdu son mari. Elle allait lui dire sa façon de penser. Adèle avait tout un discours de prévu lorsqu’elle allait le revoir. Elle lui dirait qu’il pouvait bien aller se faire foutre avec sa Lissa s’il le voulait. Qu’il pouvait aller voir le diable, que maintenant elle s’en moquait éperdument. Elle lui dirait aussi, peut-être, qu’elle retournerait vivre à New York. Au diable la chaleur, au diable Julian McNeal. Adèle lui dirait qu’elle s’attendait à quelque chose, mais visiblement lui, il se servait d’elle pour se remonter l’estime. Évidemment elle allait le remercier, mais peut-être pas de façon aussi amicale qu’il le faudrait. Elle serait froide, directe et insensible. En tout cas, elle essayerait. Elle avait vu des tonnes de choses, elle avait dit des choses qui ont causés la mort d’individus, elle avait survécu à la mort de son mari. Elle allait bien survivre au regard de chien battu de Julian. Quel con. Il reste de la pizza dans le four. De la pizza. Elle le trouvait un peu sans cœur ce mec. Il avait mangé le jour de la mort de David. Peut-être qu’Adèle commençait à perde un peu les pédales dans sa tête, mais on ne mangeait pas le jour de la mort de quelqu’un, encore moins quand c’était nous le responsable de ça bon sang !

Adèle se retrouva bien vite devant l’appartement qu’elle partageait encore avec ce gros naze. Qu’allait-elle bien pouvoir lui dire maintenant qu’elle se retrouvait réellement en face de lui ? Elle entendait Soho aboyer à l’intérieur de l’appartement. Pourquoi laissait-il le chien japper comme ça ? Elle soupira. Adèle ouvrit la porte, toute grande, un peu peut-être pour faire une entrée théâtrale. Elle en avait rêvé depuis son départ quelques jours auparavant. Soho lui sauta alors dessus, un sourire se forma sur son visage en colère. Contrairement à ce qu’elle croyait, elle adorait les animaux. Soho était le meilleur chien qu’elle n’eut jamais la chance de croisée. Ce n’était pas une vraie rupture, puisque bon, ils ne sortaient pas ensemble… mais d’un sens elle le quittait. Enfin, façon de parler. C’était surtout Soho qu’elle allait regretter. Il reste de la pizza dans le four. Du regard elle le chercha, elle ferma la porte. Il n’était pas dans le salon. Dommage, elle aurait aimé. Soho sautillait autour d’elle. Adèle lui caressa la tête. Elle décida d’aller voir dans la chambre de Julian s’il était là… En ouvrant la porte, elle le regarda. Il était là. Il faisait un peu peur à voir ce mec parfois. Il était juste assis… « Il reste de la pizza dans le four… vraiment ? »




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› MESSAGES : 517
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› STATUT CIVIL : EN COUPLE AVEC SASKIA ;
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› PROFESSION/ETUDE : ANCIEN RÉDACTEUR POUR LE HUNTINGTON BEACH DAILY. IL ECRIT SON PREMIER ROMAN "SOUS LES PLUMES OBSCURES" ;
› HB AWARDS : (2013) PERSONNAGE LE PLUS COINCÉ (2015) PERSONNAGE LE PLUS COINCÉ ; HOMME PARFAIT (2016) PERSONNAGE LE PLUS SENSIBLE ; DUO LE PLUS IMPROBABLE AVEC NAYA ;
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MessageSujet: Re: Hey Jules, don't make it bad.   Hey Jules, don't make it bad. EmptyVen 6 Fév 2015 - 21:37



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Que venait-il de se passer ?

Il avait encore la main tremblante alors qu'il venait de fermer la porte de l'entrée. Il avait sans doute rêvé, cela ne pouvait pas être la réalité. Pourtant, la voix d'Adèle résonnait encore dans sa tête et Julian avait l'impression qu'il allait s'effondrer. Il n'aurait jamais cru que des mots pouvaient avoir ce genre d'effet sur lui. Jamais. Pourtant, il vivait actuellement quelque chose qui le dépassait complètement. Julian se mit alors à marcher en longeant la route principale. Il était hors de question de reprendre la voiture. Il venait de passer une longue journée, une terrible journée de souvenirs et de regret. Il avait encore le coeur en miettes, les yeux gonflés et le look d'un clochard qui passe trop de temps devant son ordinateur. C'était comme si à chaque fois qu'il entrait dans son appartement, quelque chose le pousser à en sortir le plus rapidement possible. Peut-être était-il maudit. Peut-être n'avait-il pas le droit à trouver le calme et la paix. Il avait l'impression d'être le genre d'homme à se battre, encore et encore. Julian aurait simplement aimé finir la soirée sans... sans avoir l'impression d'avoir fait quelque chose de mal. Sa relation avec Adèle était compliquée et il le savait. Il n'aurait jamais cru qu'aujourd'hui, ils en seraient là tous les deux. Vivant ensemble, sous le même toit. Il pouvait presque dire qu'elle était une amie, mais ce n'était pas le cas. Il découvrait encore des facettes de sa personnalité, il essayait encore de faire de son mieux pour qu'elle ait le droit au bonheur qu'il lui avait arraché. Julian ne pouvait pas se pardonner. Il ne pouvait pas oublier le mal qu'il avait causé et ça le tuait à petit feu, jour après jour.

Il n'aidait pas Adèle parce qu'il voulait qu'elle le pardonne. Il l'aidait parce qu'il avait la sensation que c'était son devoir. Que c'était ce qu'il devait faire. Plus il en apprenait sur elle, plus une partie de lui redécouvrait cette blonde qui avait pendant longtemps gouverner ses rêves. Parfois le matin, alors qu'elle se préparait à sortir, il avait l'impression d'être de retour à l'université. D'être de nouveau cet étudiant plein de rêves et d'espoir qui était capable de tout pour réussir. Les choses avaient tellement changé aujourd'hui.

Assis sur un banc dans un parc non loin du bâtiment, Julian réfléchissait. Il n'avait pas réussi à tenir deux minutes dans l'appartement après ce qu'Adèle lui avait dit. Lui-même ne savait pas pourquoi il était parti comme ça, en courant comme une fillette. Elle n'arrêtait pas de penser à lui. La façon dont elle lui avait dit ça l'avait chamboulé, parce qu'il ne faisait pas tout ça pour remplacer David. Il ne voulait pas prendre sa place. Au fond, il ne s'autorisait même pas à prendre une telle place dans sa vie. S'il était parti, c'était parce qu'il avait peur. Peur de ce que cette relation allait donner et peur de ses propres sentiments à lui. Certes, il s'en voulait et s'en voudra toujours, mais Adèle était une personne à part entière. Une personne géniale qui se battait pour reprendre sa vie en main. Julian voyait ce petit bout de femme se relever petit à petit et il devait l'admettre, il admirait beaucoup Adèle et sa force. Mais il avait peur. Peur de n'être qu'une roue de secourt. Qu'un moyen de combler un trop grand vide. Il avait peur de s'ouvrir à quelqu'un et avoir mal de nouveau à cause de ça. Lissa avait marqué Julian et maintenant il se sentait incapable de faire quoi que ce soit. Croisant les bras, Julian s'adossa à son banc, regardant le ciel. Adèle avait fait naitre quelque chose en lui, c'était certain. Il avait l'impression que sa vie retrouvait un sens à ses côtés et ce n'était pas un sentiment qu'il était prêt à abandonner. Elle avait aussi réveillé de vieux sentiments. Le nombre de fois où Julian avait essayé de l'approcher durant ses années universitaires ne se comptait plus.

Soudain, il eut l'impression d'avoir une idée. Comme si une ampoule venait de s'allumer dans un petit coin de son esprit. Il se releva et se mit à faire demi-tour, mais c'était trop tard.

« - Non, Naya. J'ai... aie. » Trop tard. La jeune femme avait glissé le vêtement avant de vérifier que les longueurs étaient correctes. « - Si tu faisais un peu de sport aussi. Sérieusement, c'est quand la dernière fois que tu es sorties ? Et faire une petite balade à ton chihuahua ça ne compte pas. » Julian haussa les épaules alors que Naya vérifier certaines coutures. « - Je crois qu'Adèle rentre ce-soir et il faut que je lui parle. Depuis qu'elle est partie en vacances j'arrête pas de me dire que... aie. » « - Que tu aurais dû lui faire face plutôt que de partir en disant... c'était quoi déjà ? Il y a des nachos dans le frigo ? » Julian ria légèrement, alors que Naya retirait la veste pour la rajouter à une autre pile. « - ça marche pour cette fois, mais demain soir on sort. Et je ne vais pas de lamentation sur ta coloc, ton ex-fiancé, ton futur bébé - bon sang un mini-toi, j'ai peur - ou encore ton gay de frère. » Elle connaissait toute sa vie maintenant, c'était fabuleux. Elle traitait Adam de gay simplement pour édulcorer son image. Après tout, il avait couché avec l'ex-fiancé de Julian alors ce n'était pas très joli-joli tout ça. « - C'est quand déjà le défilé ? Mardi prochain ? » « - Oui et je compte sur toi. Aller, retourne dans ton trou à rat, clochard. » Julian senti Naya lui donner une jolie claque dans les femmes, ce qui le fit rire. « - À plus. »

Il était temps. Il devait traverser la rue et rentrer chez lui. Pourquoi cela semblait terriblement difficile ? Ce n'était pas comme s'il allait mourir pourtant... « - Bouche tes fesses, Mcneal ! » Surpris, Julian aperçu Naya à sa fenêtre. Elle lui faisait signe d'y aller et Julian descendit. Il pouvait le faire. Quelques minutes plus tard il était devant la porte de son appartement. En entrant, Soho leva légèrement la tête. Elle n'était pas encore là.

Julian se senti bête et alla dans sa chambre, tombant sur le ventre dans son lit. Peu de temps après, il se décida à se relever et à ranger un peu son bureau. Un peu de musique en fond et il était ailleurs. Ranger l'aidait à canaliser son stress et là, il devait l'avouer, il était nerveux. Un peu trop sans doute. Des semaines étaient passés depuis la dernière fois et il ne savait toujours pas quoi dire ou quoi faire. C'était assez confus dans sa tête et il avait l'impression qu'il ne contrôlait plus rien. Au bout d'un moment, il arrêta la musique et s'installa un instant sur son lit. Le stress, c'était mauvais pour son coeur et il s'en rendait compte. Il essayait de reprendre son souffle et de ralentir son rythme cardiaque quand la porte de l'entrée se fit entendre. Elle était là. Julian le savait. Soho aboyait, heureux de retrouver son amie et Julian ne pouvait pas lui en vouloir. Lu aussi, il était heureux de la savoir de retour. Les secondes se changèrent subitement en longues heures avant que la porte de sa chambre s'ouvre à son tour. Le visage d'Adèle apparaît soudain. Un léger silence s'attarde dans la pièce avant qu'elle ne prenne la parole.

« - Je suis désolé. » Il se releva, prêt à lui faire face. « - Je ne savais pas quoi dire... » Il soupira légèrement. Il avait beaucoup en tête et il ne savait pas par où commencer. C'était compliqué de traduire les battements de son coeur. Compliquer de trouver les bons mots quand on ne sait pas ce que l'on ressent soi-même. « - Qu'est-ce que tu aurais voulu que je fasse ? C'était une journée difficile, autant pour toi que pour moi et je n'étais pas... pas prêt pour ça. »

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MessageSujet: Re: Hey Jules, don't make it bad.   Hey Jules, don't make it bad. EmptyMer 4 Mar 2015 - 3:20

Il reste de la pizza dans le four.
julian ∞ adèle
En une petite seconde Adèle Sorrow réalisa le ridicule de la situation. Elle se tenait là devant la porte de sa chambre, mais la réalité ce que tous les deux n’étaient même pas dans la même pièce. À quoi s’était-elle réellement attendu ? Une petite voix dans sa tête lui murmurait qu’elle avait osé croire qu’elle reviendrait et qu’un océan de pétales de roses l’attendraient pour la conduire jusqu’à lui. Elle avait cru qu’ils seraient amoureux fous l’un de l’autre et que rien ni personne ne changerait ça. Adèle avait été naïve de prendre ses rêves pour la réalité. « - Je suis désolé. » Son cœur se brisa en morceaux. ‘’Je suis désolé’’ était la phrase la plus triste qu’elle connaissait, surtout lorsqu’elle était dites dans une pareille situation. Il était désolé, il ne l’aimait pas comme elle pouvait l’aimer. Il était désolé, elle s’était fait tout un film dans son imaginaire. « - Je ne savais pas quoi dire... » Adèle essayait tant bien que de mal de maintenir la liaison visuelle qu’ils avaient. La blonde n’essaya même pas de déchiffré son regard. Elle ne voulait pas voir de la pitié dans ses yeux. Elle ne voulait pas admettre la réalité, elle refusait de voir la vérité. « - Qu'est-ce que tu aurais voulu que je fasse ? C'était une journée difficile, autant pour toi que pour moi et je n'étais pas... pas prêt pour ça. » Adèle força un petit sourire sur son visage. La tristesse était peinte sur son visage depuis une longue année maintenant. Adèle aimait croire que les gens croyaient qu’il s’agissait simplement de son visage habituel. Julian lui savait que ce n’était pas sa véritable attitude. Il connaissait Adèle depuis l’Université. Adèle ne se souvenait pas vraiment du garçon, mais ça n’avait pas d’importance à cet instant. Julian était debout devant elle, il la regardait. Elle le regardait le cœur tout à l’envers. « Oh, tu sais… ça va hein. Je n’étais pas dans mon état normal. Ce… enfin, c’était qu’une phase passagère. Comme si c’était possible… » Elle se redressa doucement, pour être droite et donner une illusion de fille qui se croit. « Tu ne trouves pas que ça aurait été… » Elle laissa échapper un petit rire forcé. « Nous sommes dans la vraie vie, pas dans un roman débile où le destin à tuer le mari de l’héroïne du livre pour qu’elle soit en couple avec son véritable grand amour. Voyons… c’est David mon grand amour. » Sa voix ne semblait pas naturelle, sa voix était forcée. Adèle avait chaud au niveau des joues. Elle était gênée et n’arrivait pas à croire qu’elle disait de stupidités pareilles. « Enfin… tu sais de quoi je parles. Tu es mon coloc. Oublie ça au fond… c’était… En tout cas. Je vais faire le souper… »

Adèle tourna rapidement le dos à Julian, le laissant dans sa chambre. Elle se dirigea vers la cuisine. Heureusement que pendant son absence le garçon avait été faire les achats. Elle était aussi heureuse de voir qu’il y avait autre chose que de la pizza et des mets surgelés. « Ah tiens… c’est végé ce soir. » Elle poussa sa voix, toujours aussi maladroite, pour que le garçon l’entende. « Général Tao Végétarien. » C’était l’un des mets favoris d’Adèle et elle avait toujours les ingrédients à porter de main. Évidemment la friture du tofu lui enlevaient toutes les propriétés saines, mais au moins ils pouvaient dire que parfois ils mangeaient végétariens. Adèle, tout en prenant les aliments, se sentait nerveuse et avait envie de vomir. C’était difficile pour l’orgueil d’ouvrir son cœur le jour le plus triste de sa vie et de se faire rejeter de la sorte. Évidemment, elle n’était pas cette fameuse Lissa. Qui était-elle d’ailleurs ? Elle n’avait jamais vue une seule photo de cette fille, de cette fameuse fiancée. Adèle la détestait sans la connaître. Elle avait l’impression d’être en compétition avec quelqu’un d’extraordinaire. Elle ne savait rien sur elle sauf qu’elle se nommait Lissa et qu’elle était dans l’accident qui avait failli tuer tout le monde, sauf cette sainte-parfaite-nitouche. Oh si, elle savait qu’elle en avait profité pour s’envoyer en l’air avec le frère de Julian. Adèle passa beaucoup plus de temps que nécessaire dans le frigo. Lorsqu’elle releva la tête, les bras chargés des aliments, Julian se tenait devant le comptoir. « Je… j’avais besoin de me rafraîchir la mémoire. C’est sauce soya ou vinaigre de riz ? Puis bon… je me suis souvenue que c’était les deux. » La blonde lui décrocha un sourire qui n’avait absolument rien de naturel. « Tu veux couper le tofu en petit cube… ? »

L’idée de quitter l’appartement lui effleura l’esprit. Julian n’était pas bête. Il saurait voir en elle. C’était une caractéristique d’Adèle ; elle était transparente. Ils ne pourraient certainement pas agir l’un avec l’autre comme ils le faisaient en cet instant. Ce n’était pas vivable, ce n’était pas acceptable. « Alors, tu t’es amusé pendant les vacances de Noël ? » Le jour où elle lui avait lancé la grosse bombe, elle s’imaginait légèrement passer un temps des fêtes dans ses bras. Ils n’auraient été visités ni sa famille, ni la sienne. Ils seraient restés tous les deux emmitouflés dans ses couvertures à écouter des vieux classiques. Un sourire sincère se forma sur ses lèvres en imaginant la scène. Elle embrassant Julian sur la joue. Lui la serrant contre son torse en murmurant qu’elle avait redonné un peu de pep à sa vie. La vérité, la terrible vérité, c’était que Julian avait redonné à Adèle l’espoir.




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MessageSujet: Re: Hey Jules, don't make it bad.   Hey Jules, don't make it bad. EmptyDim 29 Mar 2015 - 20:34



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Comment décrire les sentiments qu'il avait pour Adèle ? Il ne pouvait pas. C'était tellement compliqué qu'en réalité Julian n'en avait pas encore conscience. Il tenait à Adèle d'une façon étrange et complexe qu'il était incapable de comprendre réellement. Ils avaient vécu beaucoup de choses, tous les deux, ensemble comme séparément. Ils étaient à une époque de leur vie où ils devaient faire le tri. Pourtant, il y avait en Julian des tas de choses positives qu'il voulait partager avec Adèle et qui expliquaient pourquoi il lui avait proposé de venir vivre chez lui. Il voulait la faire rire, lui parlait de sa passion pour le journalisme et les phrases les plus idiotes qu'il avait traduites jusqu'ici. Il voulait lui raconter son enfance, la relation difficile qu'il avait avec son frère et le peu de choses qu'il connaissait en cuisine grâce à sa mère. Il pouvait passer des heures à ses côtés, mais il ne le faisait pas. C'était comme s'il s'était imposé un mur infranchissable. Et tout ce qu'il trouva à dire, maintenant qu'elle était de retour de vacance, c'était qu'il était désolé. Il avait fui parce que malgré tous les mots qu'il avait en tête, aucun n'avait trouvé un chemin vers la sortie. Il s'était retrouvé dans une situation nouvelle et effrayante qui l'avait bloqué complètement. Le pire, c'était qu'il éprouvait quelque chose pour elle. Qu'il ressentait quelque chose pour cette fille fantastique qui continuait de l'étonner. Il n'était pas prêt. Pas prêt à se plonger dans une nouvelle relation. Pas prêt à traduire ce qu'il vivait pour elle. Sa vie n'était tellement pas stable... Et Julian voulait de la stabilité. Il voulait que tout soit comme un avant. Il voulait une fille à ses côtés, des enfants, une famille, un travail... un monde. Mais quand il ouvrait les yeux, tout ce qu'il voyait, c'était un pauvre type qui n'arrivait même plus à se reconnaitre lorsqu'il se regardait dans un miroir.

Le sourire d'Adèle lui brisa le coeur. Il sentait qu'il ne disait pas ce qu'il devrait dire. Qu'il n'utilisait pas les bons mots. Elle essayait de lui faire croire que ce n'était pas grave. Qu'elle-même n'était pas dans son état normal quand elle lui avait avoué qu'elle pensait tout le temps à lui, mais Julian sentait que c'était faux. Quelque part, le fait qu'elle rajoute que David était son grand amour le poussa à baisser la tête. Il avait mal. D'une part parce que c'était de sa faute s'il n'était plus en vie et de l'autre parce qu'il ne voulait pas qu'elle dise ça. Il sentait qu'elle se forçait, mais ça ne changeait rien. Serrant les poings, il se rendit compte qu'il était nul. Qu'il n'arrivait pas à dire ce qu'il voulait dire. Qu'il n'arriverait sans doute jamais à mettre de l'ordre dans sa vie s'il ne prenait pas plus de risque. Il se mit à faire bêtement les cent pas dans sa chambre, se grattant la tête. Il ne pouvait pas rester comme ça. La laisser croire qu'il ne ressentait rien, mais pourtant il ne voulait pas lui dire qu'il ressentait quelque chose. Il sortit de sa chambre, repensant à Naya et à sa faculté de dire tout ce qui lui passe par la tête sans avoir peur de rien. Mais lorsqu'il croisa le regard d'Adèle, le néant. Bon sang ! Pourquoi !

Sans un mot de plus, bien qu'un peu perturbé, il prit un couteau pour couper le tofu en petit cube. Il se sentait tellement stupide...

« - Je peux pas faire ça. » Il reposa le couteau s'éloignant de la cuisine. « - Je suis désolé d'avoir réagi de façon stupide la dernière fois, mais ça ne veut pas dire que je ne ressens rien. Le problème c'est que je ne suis pas sensé... je ne suis pas censé ressentir ça. Comme tu l'as dit plus tôt, on n'est pas dans film romantique de Woody Allen. » Il ne pouvait pas... oh si, il pouvait... il ne savait pas. Il était tellement perdu. « - Mais je peux pas... Je n'arrête pas de penser à toi. Tout le temps. Tu es plus pour moi que cette fille de Princeton. Que cette fille de l'autre voiture. Tu es Adèle. Tu es forte, drôle et plus je passe du temps avec toi, plus tu prends de la place dans ma vie. » Il se mordit la lèvre, espérant qu'il ne dépassait des limites qu'il s'était lui-même imposées. Il ne voulait pas la brusquer, il ne voulait pas tout changer. Ce n'était tellement pas le moment...

« - Je ne suis simplement pas prêt. Ma vie est tellement compliquée. Je ne contrôle rien... absolument rien et tu mérites tellement mieux que l'homme qui a tué ton grand amour. » Il s'arrêta enfin, cessant presque de respirer.

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MessageSujet: Re: Hey Jules, don't make it bad.   Hey Jules, don't make it bad. EmptyLun 30 Mar 2015 - 18:52

Il reste de la pizza dans le four.
julian ∞ adèle
« - Je peux pas faire ça. » La lame du couteau sur la planche de bois semblait annoncer à sa façon une nouvelle mise en scène. L’atmosphère artificielle qui cohabitait avec eux depuis le début s’envola. La blonde releva la tête et voyait Julian tourner les talons et marcher vers le salon. Le cœur d’Adèle se brisa en morceaux, elle imaginait déjà la suite de sa phrase. C’était maintenant clair comme de l’eau de roche pour elle ; il ne partageait pas du tout les sentiments qu’elle pensait éprouver pour lui et il voulait y mettre un terme immédiatement. Adèle avait comme des petites bulles au cerveau qui la déconnectait de la réalité. « - Je suis désolé d'avoir réagi de façon stupide la dernière fois, mais ça ne veut pas dire que je ne ressens rien. Le problème c'est que je ne suis pas sensé... je ne suis pas censé ressentir ça. Comme tu l'as dit plus tôt, on n'est pas dans film romantique de Woody Allen. » À son tour, Adèle déposa son couteau sur la planche de bois. C’était une belle image, tous les deux déposaient les armes. La blonde avait bien sentie depuis le début qu’un mur les séparaient tous les deux. Au fond, Adèle y avait grandement contribué en faisant référence à David. Pendant une fraction de secondes, l’infirmière revu défiler en boucle toutes les fois où elle avait parlé de David. Ce n’était pas humain, ce n’était pas vivable pour Julian de vivre avec quelqu’un qui parlait sans cesse de son défunt mari. « - Mais je peux pas... Je n'arrête pas de penser à toi. Tout le temps. Tu es plus pour moi que cette fille de Princeton. Que cette fille de l'autre voiture. Tu es Adèle. Tu es forte, drôle et plus je passe du temps avec toi, plus tu prends de la place dans ma vie. » Le silence était gênant. Elle ne savait pas quoi dire de plus, elle se contentait de le regarder, la bouche entre ouverte se demandant ce qu’elle devait en dire. Le rouge lui monta aux joues, elle n’avait pas l’habitude d’entendre autant de compliments, surtout venant de lui. Un sourire se forma sur son visage, un gros et franc sourire. Il était apparu sur ses lèvres sans qu’elle ne le remarque et plus il parlait, plus ses joues lui faisait mal. Elle glissa doucement sa main sur son visage pour cacher sa gêne, d’une certaine manière elle attendait ça depuis si longtemps. « - Je ne suis simplement pas prêt. Ma vie est tellement compliquée. Je ne contrôle rien... absolument rien et tu mérites tellement mieux que l'homme qui a tué ton grand amour. » Un coup de poignard, rien de moins.

Pourquoi, pourquoi pouvait-elle dire que David était son grand amour, mais que lorsque Julian le disait, dans sa bouche, ça sonnait mal ? Son sourire ne s’effaça pas, mais son retard se remplis de larmes. Un mélange entre des larmes de joies et de tristesses. Une véritable valse de l’émotion l’habitait. Entendre Julian parler de David en disant son ‘’grand amour’’, c’était comme si la Russie bombardait les États-Unis à grand coup de missiles nucléaires. Adèle resta un instant à le fixer, en clignant des yeux. Elle ne savait pas quoi faire, en quelques secondes elle partit de l’idée qu’elle devrait faire taire ses émotions à l’idée qu’elle devrait peut-être forcé le destin. C’était évident soudainement ; Julian ne ferait jamais les premiers pas avec elle. C’était particulier. Elle ne voulait pas qu’il croit qu’il était une bouée de sauvetage et elle ne voulait pas qu’il la prenne en pitié. Adèle contourna l’îlot de cuisine et se dirigea  vers l’homme avec qui elle cohabitait maintenant depuis quelques mois. Le cœur d’Adèle s’emballait, son estomac se noua. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas ressenti ce sentiment, ce sentiment de première fois. Son cœur ne serait jamais réellement remis de David, mais elle avait créé une place toute particulière pour son beau journaliste.  L’infirmière posa sa main sur l’avant-bras de Julian, elle ne savait pas quoi dire. « Finalement, c’est vrai qu’on ne sait pas quoi dire dans ce genre de situation, hein. » Elle cligna des yeux, tentant de restreindre son sourire moqueur. Elle prit une grande inspiration, elle devait dire quelque chose de très sérieux. C’était toutefois une chose assez curieuse à dire après avoir lancer une blague. « J’aimerais dire que j’ai appris à te connaître, mais ça ne serait pas vrai. Je ne te connais pas, mais j’ai l’impression parfois que oui. Je ne sais pas… c’est comme ça, mais je sais que tu n’es pas juste celui qui est responsable de la mort de David… Tu es beaucoup plus, tellement beaucoup plus. »

Sa main glissa le long de son bras et frôla sa main avant de la laisser retomber le long de son corps.  « David, c’est l’amour de ma vie. Je pensais à lui en me réveillant le matin, je pensais à lui en fermant les yeux le soir. J’orientais mes décisions, souvent, vers lui. J’ai tout de même quittée ma ville, mon New York pour venir vivre ici en Californie, pour lui. Quand il n’était pas là, je me sentais incomplète et au contraire, lorsqu’il était là, j’avais le sentiment qu’il n’existait que ça, que nous. Lorsqu’il est mort, je n’ai pas compris comment le monde pourrait continuer à tourner, comment est-ce que je pourrais encore existée ? J’étais morte avec lui et vivre était une torture.  » Adèle savait que son discours avait quelque chose de dramatique, il venait après tout de lui dire qu’il pensait à elle, qu’il voulait être avec elle, mais que la situation ne le permettait pas, et elle, elle lui répondait que David était l’amour de sa vie…  « Et puis, un jour, j’ai vu que le soleil brillait. J’ai vu que la vie était toujours là, autour de moi et que je n’avais qu’à ouvrir mon cœur de nouveau. Je n’étais pas morte, j’étais vivante. J’ai appris à vivre seule, j’ai appris à me refaire, moi. J’ai appris à être mon propre yang. Je n’ai plus besoin de quelqu’un pour me sentir entière, tu m’as appris que je devais m’aimer et que c’était suffisant. Toute ma vie j’ai été dépendante de l’amour de quelqu’un. L’un m’a quitté pour ma sœur, un autre a trahie ma confiance et le dernier est décédé. Tous les trois, je vivais d’eux. J’ai envie de vivre avec quelqu’un, pas pour quelqu’un et tu me l’as appris. »  

Le regard d’Adèle brillait. L’amour qu’elle avait ressentie pour David avait été violent, avait été intense et foudroyant. Elle ne vivait que pour ça, que pour l’amour. Elle vivait dans l’espérance de le rendre heureux, elle n’avait pas compris qu’être soi-même heureux était la clef de toutes les douleurs du monde.  Adèle s’approcha du garçon qu’elle avait connu à Princeton, sans jamais le voir. C’était curieux de savoir qu’elle tombait amoureuse d’un garçon qui avait été présent dans sa vie lors des moments les plus importants, mais qu’elle ne l’avait jamais vue. Elle glissa ses bras autour de la taille du journaliste, elle sentait la résistance. C’était maladroit. Ils avaient tous les deux un vécu, un passé, une autre vie. Ils s’étaient croisés dans des circonstances horribles, mais ils ne pouvaient pas réécrire l’histoire. Adèle leva le menton vers Julian. Il n’y avait que quelques centimètres qui séparaient ses lèvres des siennes. Elle pouvait sentir son souffle sur sa joue, ça sentait la menthe. C’était la première fois qu’elle embrasserait une autre personne que David – à l’exception de Keith, mais c’était un peu comme un rêve, ça avait quelque chose d’irréel – et ça lui créait un sentiment de jeune adolescente. Elle se lançait dans le vide sans savoir si le parachute s’ouvrirait, mais d’un autre côté, elle ne le saurait jamais si elle reste dans l’avion. Lorsque ses lèvres entrèrent en contact avec les siennes, l’univers tout entier cessa de bouger, son cœur ne battait plus. C’était un feu d’artifice.
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Julian Mcneal
Julian Mcneal
GOOD COP


› MESSAGES : 517
› EMMENAGEMENT LE : 09/03/2013
› AGE : 37
› STATUT CIVIL : EN COUPLE AVEC SASKIA ;
› QUARTIER : CHEZ SA GRANDE SOEUR KATE, A LOS ANGELES ;
› PROFESSION/ETUDE : ANCIEN RÉDACTEUR POUR LE HUNTINGTON BEACH DAILY. IL ECRIT SON PREMIER ROMAN "SOUS LES PLUMES OBSCURES" ;
› HB AWARDS : (2013) PERSONNAGE LE PLUS COINCÉ (2015) PERSONNAGE LE PLUS COINCÉ ; HOMME PARFAIT (2016) PERSONNAGE LE PLUS SENSIBLE ; DUO LE PLUS IMPROBABLE AVEC NAYA ;
› DOUBLE COMPTE : CF : ELOW ;
› CELEBRITE : HAYDEN CHRISTENSEN ;
› COPYRIGHT : ELOW' ;

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MessageSujet: Re: Hey Jules, don't make it bad.   Hey Jules, don't make it bad. EmptyDim 26 Avr 2015 - 14:52



And I've lost who I am, and I can't understand
why my heart is so broken, rejecting your love.


Depuis qu'il avait proposé à Adèle de vivre avec lui, Julian avait l'impression d'avoir commis une erreur. C'était son genre d'aider les autres, mais Adèle n'était pas n'importe qui. Et plus il apprenait à la connaitre, plus il se rendait compte que cette proximité était peut-être trop prématurée. Au fond, en vivant ensemble, il avait appris à la connaitre. Il avait appris à la découvrir d'une autre façon. Et c'était sans doute quelque chose d'extraordinaire que la distance ne lui aurait pas permis. Mais maintenant, il regrettait. Il regrettait d'avoir cherché à avoir une place dans une vie qu'il avait lui-même détruite. Au début, il avait cherché à se rapprocher d'elle pour l'aider à surmonter tout ce qui s'était passé. Il s'était juré d'être un soutien sans failles, prêt à gravir des montagnes pour un sourire. Il n'avait pas cherché son pardon, parce qu'il était - aujourd'hui encore - incapable de se pardonner lui-même. La souffrance qu'Adèle avait vécue, il n'arrivait même pas à imaginer à quel point ça devait faire mal et il se contenait de souffrir en silence, avançant à ses côtés. Il pouvait passer sa vie à chercher le bonheur pour elle. Aujourd'hui, les choses n'étaient plus pareilles. Parce qu'il ressentait des choses pour la jeune femme. Des choses fortes qu'il ne pouvait plus ignorer et qui le torturaient. Il ne pouvait pas remplacer David. Il ne pouvait pas prendre sa place. Et là, tout de suite, sa vie n'avait rien de stable. Ce n'était pas un monde pour elle. Un monde où Adèle et lui vivrait heureux, savourant le peu de bonheur qu'ils pourraient trouver ensemble.

Son coeur battait rapidement. Il ne sentait plus rien, comme si un vide immense l'avait envahi. Il avait presque du mal à se souvenir des mots qu'il avait utilisés, des phrases qu'il avait créées. Pourtant, il savait qu'il avait dit ce qu'il ressentait. Il pouvait le voir sur le visage d'Adèle, certains des mots l'avaient touché. Le silence prenait possession de la pièce alors que Julian se sentait faiblir. Il n'aurait jamais dû dire tout ça. Il n'aurait jamais dû ouvrir son coeur comme ça. C'était du suicide, du pur suicide. Son rythme s'accéléra furieusement alors qu'il se disait qu'il avait probablement tout gâché. Il baissa les yeux alors qu'Adèle venait vers lui. Il voulait rester dans le silence, il voulait rester dans l'ombre et sans doute ne plus jamais lever la tête. La voix d'Adèle se fit entendre, laissant apparaitre un léger sourire sur le visage de Julian. Une blague. Un petit clin d'oeil a ce qui s'était passé avant les vacances. Il releva ses yeux petit à petit vers Adèle, alors qu'elle lui disait qu'il était bien plus qu'un meurtrier. Son coeur se serra. Il avait les yeux plongeaient dans ceux d'Adèle et il l'écoutait, buvant ses paroles avec une attention particulière.

Il s'accrochait à ses mots avec tellement de force. Il ne voulait pas être celui qui avait tué David toute sa vie. Il voulait redevenir Julian, le journaliste. L'homme à la parole facile, aux blagues bien placées, aux sourires contagieux. Mais cette image, cet accident, le hanter. Un frisson le parcourut, sentant la main d'Adèle. Il comprenait tellement ce qu'Adèle avait ressenti pour David, tellement. C'était exactement ce qu'il disait quand il parlait de Lissa, à l'époque où son monde se limitait à elle. Il y avait encore une douleur atroce dans sa poitrine quand il apercevait son visage à l'aube d'un souvenir. Des questions sans réponses qui le tuaient à petit feu.

Les paroles d'Adèle étaient rempli d'un espoir qu'il avait lui-même oublié. Une étrange lueur régnait dans les yeux de la jeune femme alors que Julian ne la quittait pas des yeux. Julian se mit à penser à la façon dont sa vie avait changé ces dernières années. La force avec laquelle tout son monde s'était écroulé. Si Adèle pouvait se relever avec autant de force et de conviction, peut-être le pouvait-il, lui aussi ? Il ne savait pas... Il ne savait plus rien. Il senti qu'Adèle se rapprochait, qu'elle le prenait dans ses bras. Un geste dont il avait tellement besoin. Le temps semblait prendre une lenteur inhabituelle alors que Julian retrouva le visage d'Adèle, désormais si proche de lui. Sa main caressa doucement sa joue. Il n'avait qu'une envie, une seule, c'était de prendre possession de ses lèvres et de ne plus jamais la laisser. De ne plus jamais la faire souffrir.
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MessageSujet: Re: Hey Jules, don't make it bad.   Hey Jules, don't make it bad. EmptyJeu 4 Juin 2015 - 18:15

Il reste de la pizza dans le four.
julian ∞ adèle
La présence de David n'avait jamais été aussi forte, même le jour de son anniversaire de décès. Adèle avait le présentiment qu'il la regardait, qu'il attendait avec impatience qu'elle ouvre de nouveau son coeur, elle ne pouvait pas passer le reste de sa vie à le pleurer. Il était mort, elle était si jeune. Toute la vie s'offrait à elle, Addy avait le droit légitime de vouloir refaire sa vie. La présence de David dans sa tête, dans son coeur et dans sa peau était vibrante et la personne avec qui elle partagerait de nouveau sa vie devrait être en mesure de comprendre et d'accepter ce fait : Adèle avait été et serait toujours une femme marié. Julian avait souffert de la même façon qu'elle, ils se complétaient la dessus, ils se comprenaient comme personne ne pourrait jamais les comprendres. Ça avait un petit côté malsain, c'est vrai. Ce n'était tout de même pas coutume dans la vie de tous les jours cette situation. Adèle refusait catégoriquement d'y penser, mais parfois, lorsqu'elle ne contrôlait pas ses émotions, avant de s'endormir, elle se disait que c'était peut-être le destin. Peut-être que les choses devaient se faire. Julian et elle n'avaient-ils pas fréquentés la même Université, en même temps qui plus est ? N'avaient-ils pas été dans les mêmes fêtes ? Ils s'étaient croisés sans se voir. Aujourd'hui, des années plus tard, elle se retrouvait emitoufflé dans ses bras à respirer son odeur qui lui donnait des frissons sur tout le corps. Elle appuya le bout de son nez dans son cou, elle se sentait curieusement calme. Depuis le commencement, depuis qu'il était débarqué dans cette pièce de l'hôpital dans l'espoir de la voir, depuis cet instant elle se sentait paisible en sa présence. Sa simple personne envoyait des décharges à son coeur, pour le remettre en fonction.

C'était ça, c'était juste ça. La vie. Cette complexitude. Adèle avait tenter de toutes ses forces de refouler ses émotions, de refouler cette envie de le rejoindre la nuit dans son lit. Elle avait repousser jusqu'à se rendre malade cette petite frénésie qui l'habitait chaque fois qu'elle pensait à lui. L'idée de tout plaquer et de repartir vivre à New York près de Kevin et Cassandra lui avait sembler plus qu'alléchante. Pendant un temps, cette idée avait été la seule qui lui plaisait réellement. C'était il y a longtemps qu'elle était tombée amoureuse pour la dernière fois, mais la sensation restait la même. Son esprit s'orientait toujours vers Julian, peu de temps avant le temps des fêtes, c'était devenu une routine. Elle se levait, préparait le café et mettait des tranches de pains dans le grille-pain. Elle sortait la marmelade aux pêches pour elle et le Nutella pour lui. Il se levait, ils s'échangeaient un sourire en se souhaitant bon matin. Cette scène avait le pouvoir de mettre Adèle dans tous ses états. Cette situation, cette vie qu'elle tentait de rebâtir, petit à petit elle le construisait avec lui. Ça la rendait cinglée. Elle avait voulu partir, mais elle en avait été incapable. Incapable de le laisser là, de l'abandonné.

Il lui arrivait parfois de pensé à cette Lissa, celle qui avait détruit le coeur de Julian. Pourquoi avait-elle agit de la sorte ? Pourquoi, alors que son homme, son fiancé, se battait pour sa vie dans un lit d'hôpital a-t-elle été écarter ses cuisses pour son frère ? Pourquoi est-ce qu'elle ne pouvait pas être auprès de lui en tout temps ? Ce questionnement lui brisait le coeur. Comment pouvait-on dire aimer quelqu'un et que lorsque celui-ci traverse une phase déterminante de sa vie, de la tienne également, et d'un autre côté lui faire subir ça ? La blonde connaissait ce sentiment de trahison, elle l'avait personnellement vécue. Kevin, son fiancé, qui lui annonçait quelques semaines avant le grand jour qu'il la quittait pour sa cadette. Adèle pouvait compatir avec Julian, elle comprenait parfaitement qu'est-ce que c'était que de se sentir abandonnée, humiliée aussi. C'était ça, surtout, ce qu'elle avait ressentie. Julian avait l'excuse d'être dans le coma lorsque c'est arriver. Adèle le serra plus fort contre elle. Le journaliste, elle le sentait, avait besoin de se faire dire que tout irait bien.Un jour, nous avons tous besoin de se faire prendre dans nos bras et se faire dire cette phrase magique. C'est comme ça que l'infirmière voyait les choses. C'est pour cette raison aussi qu'elle avait abandonnée médecine pour s'orienté vers les soins infirmiers. Elle voulait prendre les gens dans ses bras, les bercés et les aider à croire que demain sera une meilleure journée. Adèle releva doucement la tête vers lui, elle posa ses lèvres sur le coin des siennes.

Le rouge lui grimpa aussitôt aux joues, elle baissa le menton. C'était toujours un peu périlleux lorsqu'un rapprochement plus ou moins clairs se produisait entre deux individus. Devait-elle partir ? Devait-elle rester là, debout, comme ça dans la cuisine ? « C'est le moment gênant, je crois, où je dois... eum. Partir ? » Adèle posait une question, mais elle voulait l'affirmer. Elle recula de quelques pas, elle lui faisait face. Son sourire ne quittait pas son visage. Elle le désavigea doucement quelques secondes avant de prendre une grande inspiration. « Je... te laisse le repas à préparer, ok ? Enfin, tu sais... tu sais quoi faire ! » Alors qu'elle tournait les talons et que sa main se posa sur la poignée de porte, son mouvement s'arrêta. Elle tourna la tête, sa chevelure flotta dans les airs. Addy s'élança rapidement et embrassa Julian avant de repartir aussi vite, comme si cette scéne n'avait été qu'une imagination. La porte qui se referma sur elle toutefois, démontrait que ça avait bien eu lieu.
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