Sujet: Let me show you the right way - Adèshly Sam 8 Aoû 2015 - 3:55
« C'est un cas difficile Adèle, c'est peut-être mieux de le confier à quelqu'un de moins... » La blonde lui jeta un regard qui voulait tout dire. « Quelqu'un de moins quoi, sensible ? » Pesta-t-elle en déposant ses mains sur ses hanches, fixant l'infirmière-en-chef. « Il est dans ma section, c'est moi qui le prends. » Lâcha Addy en enlevant le dossier d'Ashley Anderson des mains de Clare Wilson. La rousse en charge du personnel infirmier allait riposter, mais déjà la blonde s'était faufiler jusque dans la chambre du jeune homme endormi. Adèle avait besoin d'un peu de repos, elle avait besoin de penser à autre chose qu'à tous ses problèmes. Cela faisait quelques semaines maintenant qu'elle n'avait pas parler, ni vue, Julian et cela commençait à la déranger. La colère s'estompait et il lui arrivait parfois de se dire qu'elle avait trop réagit. Ils n'étaient pas sortis ensemble une seule fois et elle avait eu une réaction démesurée pour la situation. Julian lui manquait, mais elle était probablement trop orgueuilleuse pour admettre le tout. Adèle contourna le lit du jeune homme en regardant son dossier. « Donc, Andersen... Ashly. Définitevement, t'es parents avaient tout un sens de l'humour. » Adèle parlait souvent à ses patients, même lorsque ceux-ci dormaient ou étaient dans le coma. Ça lui donnait l'impression de créer un lien avec eux.
Le patient était arrivé à l'hôpital dans un état plutôt lamentable. Adèle en avait entendue parler, les autres infirmières avaient toutes renoncés à prendre soin de lui. Clare n'avait pas tord, Ashly Andersen était un cas assez difficile. Il refusait pratiquement tous les soins médicaux, plus d'une fois avait-il fallut mettre ce jeune adulte sous sédatif pour arriver à faire quelque chose avec lui. La blonde, toutefois, voulait arriver à l'atteindre. Ce garçon ne pouvait être comme ça simplement parce qu'il était comme ça. Adèle refusait d'y croire. Sans doute parce qu'elle avait vue et vécue des choses terribles en Irak, plusieurs années auparavant, mais elle savait qu'un individu ne se montrait pas craintif sans raison. Que se cachait-il sous cette couche d'agressivité ? « Alors, jeune homme, quel est ton secret ? » murmura-t-elle en plaçant près d'elle les instrusments qu'elle se servirait pour lui retirer du sang. Le médecin traitant désirait voir s'il n'était pas porteur d'une maladie de style SIDA. Adèle portait donc des gants en caoutchou légèrement plus long qu'à l'habitude. Adèle reconnaissait les signes physiques d'une infection comme celle-là, elle n'avait aucun doute sur la négativité du test, mais bon, qui était-elle pour aller contre l'avis d'un médecin ? Une fois que la seringue fût bien préparé, elle profita du sommeil du garçon pour lui planter l'aiguille dans le plis du bras. Elle sursauta en sentant la main du gauche lui prendre le poignet alors qu'elle tentait de retirer du sang...
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Sujet: Re: Let me show you the right way - Adèshly Sam 8 Aoû 2015 - 10:21
Let me show you the right way
Adèshly
S'il suffisait qu'on s'aime, s'il suffisait d'aimer. Si on pouvait changer les choses un peu rien qu'en aimant donner. S'il suffisait qu'on s'aime, s'il suffisait d'aimer, je ferais de ce monde un rêve, une éternité. S'il suffisait qu'on s'aime, s'il suffisait d'aimer. Si l'on pouvait changer les choses et tout recommencer.
Encore à moitié endormi, je gardais les yeux fermés pour être certain qu'on ne me touche pas. Seulement quelques jours. Ouais, ça faisait quelques jours que j'étais dans cet hôpital, et je ne me sentais réellement pas à ma place. J'avais l'impression qu'il y avait quelque chose, un truc qui faisait que je ne devais pas être là et j'avais constamment l'impression qu'on voulait me faire du mal. À cause de la richesse de mes parents, j'étais certain que mon enlèvement avait déjà fait le tour de l'hôpital et que personne ne souhaitait s'occuper des blessures aussi faibles soit-elles que ces connards avaient pu me faire. Je m'étais attendu à tout, sauf qu'on vienne en plus de ça me dérange pendant mon « sommeil ». C'est pour ça qu'en ressentant la piqûre d'une aiguille, j'eus comme réflexe d'attraper le poignet du médecin avant de repousser ce dernier assez brutalement. Rouvrant les yeux, je me redressais assez vivement avant d'enlever l'aiguille, me levant du lit en me plaçant du côté opposé, gardant l'aiguille dans les mains pour moyen de défense. En me relevant aussi rapidement je m'étais fais un mal de chien, et ça pus se voir que quelques secondes après que je l'ais pensé, quand je posais une de mes mains au niveau des entailles que j'avais au ventre, grimaçant légèrement. Cependant, je ne risquais pas de baisser ma garde une seule seconde. « Oui, mes parents ont un sens de l'humour très mal placé. Ils voulaient une fille, à ma place. S'ils l'avaient eu, ils auraient au moins eu une deuxième gamine à mal élever après l'assassinat assez froid de ma grande sœur. »
Me redressant correctement avant de poser mon regard sur la seringue. Je n'avais aucune idée de ce qu'elle voulait faire avec, mais j'allais la questionner. Aussi brutalement soit-il. Et je n'étais pas très doux depuis que j'étais dans cet hôpital. J'étais à l'image de mon physique, de mon corps qui était recouvert de blessures et de bleus, en réalité. Et en plus de ça, j'étais complètement effrayé par toutes les personnes de cet hôpital. M'approchant de la jeune femme, je la plaquais assez brutalement contre un des murs, lui plaçant l'aiguille sous la gorge en la regardant, sans le moindre sourire caché, sans la moindre émotion qui se dégageait de moi. « Attaquer les gens pendant leur sommeil, bien. Qu'est-ce que tu comptais me faire ? M'empêcher encore plus de dormir paisiblement ? J'aurais espérer qu'en retrouvant à moitié mort un Andersen après un an, sept mois et vingt jours de disparition, vous éviteriez de l'énerver un minimum soit-il. Surtout vu votre classe dans ce boulot, je suis sûr que mes parents sont tellement riche que si vous m'agaciez ne serait-ce qu'un peu, j'aurais les moyens de payer votre chef pour vous faire renvoyer. Alors éloignez vos aiguilles, vos poisons, vos mains et toutes vos conneries de ma personne, blondasse. » La relâchant finalement en relâchant la seringue pour la laisser tomber au sol, je retournais m'asseoir dans le lit, tirant le draps sur moi en m'appuyant contre les oreillers.
J'aimais réellement pas me retrouver dans cet endroit. Je me sentais faible et sans aucune défense, et ça me troublait plus qu'autre chose. Mais en même temps, je me rappelais de ce que voulait le réel Ashly, le jeune qui avait perdu sa grande sœur, et même après les menaces que je venais de faire à l'infirmière, je me sentais obligé de lui demander pour savoir si elle pouvait avoir des informations à ce sujet. « Je suis quasiment certain que vous allez pas pouvoir me répondre pour secret professionnel mais j'ai une petite question. » Je réfléchissais principalement à comment j'allais pouvoir formuler ça. Après douze ans, je me rappelais encore parfaitement de ce que j'avais vu et de ce qu'on m'avait dit pour la mort de Theodora, et ça me marquait plus qu'autre chose. « En 2003, dans cet hôpital, il y a eu une patiente du nom de.. Theodora Andersen. J'peux vous raconter tout les détails de la mort, je les connais tous par cœur. Elle s'est faite poignarder une vingtaine de fois au niveau du ventre, et celui qui lui avait fait ça avait pas oublié de lui faire le sourire de l'ange et de la frapper, de la violer aussi... Elle est morte d'une hémorragie alors qu'elle venait uniquement d'arriver à l'hôpital et je voulais savoir si.. » Fermant les yeux avant de soupirer, je secouais la tête. Si elle avait souffert, en particulier. Après m'être pris une vingtaine de coup de couteaux, je comprenais bien que oui. Elle avait très certainement souffert, mais je ne voulais pas l'accepter. « Si vous saviez si l'assassin de ma sœur a été attrapé ou pas. De ce que je sais, il y a un an et demi, il était encore en liberté cet enfoiré. Après avoir tué une gamine de quinze ans. Même si ça fait douze ans, j'ai tellement envie de le voir derrière les barreaux, et encore même pas. J'ai envie de le voir mort. » C'était la seule chose que je me permettais de dire aux médecins, de parler de la mort de Thea. Simplement parce que je ne pouvais pas parler des tortures qu'on m'avait fait. Et s'ils l'apprenaient et qu'ils recommençaient ?